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 L'avenir est ce qu'il y a de pire dans le présent

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Nathanael
Espion de l'Arbre Blanc
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Nathanael

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L'avenir est ce qu'il y a de pire dans le présent EmptyMer 28 Oct 2015 - 14:08
Douce atmosphère de carnage. L’odeur du sang flottait dans l’air, ferreuse.  Les corps étaient allongés les uns près des autres, désarticulés pour certains, égorgés, des lambeaux de chair arrachés, les yeux encore exorbités par la peur. Le massacre avait eu lieu dans la nuit, personne n’avait rien entendu. Pourtant le fermier vivait dans la maison voisine, et les chiens n’avaient pas aboyé. L’un deux avait « couiné comme un chiot », mais l’homme n’y avait pas prêté attention. S’il avait su … c’était le second groupe de victimes que l’on retrouvait ainsi : éviscérée, gorge tranchée, traces importantes de morsures, membres amputés. Une jeune femme pleurait à chaudes larmes. Elle était voisine, c’aurait très bien pu être elle. Ses sanglots étouffés furent couvert par la voix d’un homme en arme, grand et solide gaillard qui avait été désigné pour mener l’enquête. Pour essayer de comprendre. Les habitants commençaient à se poser des questions, même si certains ne semblaient pas s’inquiéter outre mesure. Des brebis, il en mourrait tous les ans. Les loups descendaient quelques fois faire une virée nocturne et repartaient, le ventre chargé de viande fraîche.

- Combien y en avait-il ?

Le fermier répondit d’une petite voix. Son visage était fermé, il semblait interdit, incapable de comprendre le déchaînement de violence qui s’était produit.

- Une douzaine, on a retrouvé qu’un petit ce matin, dans l’étable, planqué entre les pattes des vaches. Mais les vaches, elles, elles allaient bien.

Il eut un soupir de soulagement. Ses vaches étaient son revenu principal, le lait et les fromages étaient leur seule source de bénéfices, une promesse de vie stable. Mais l’attaque avait fait faillir leurs certitudes, ils n’étaient plus à l’abri. Ce qu’il ne comprenait pas, surtout, c’était la venue de l’homme en arme. Il se sentait honoré, bien sûr, que l’on délègue un militaire pour venir s’enquérir de ses brebis mortes. Mais d’habitude la ville et les hauts dignitaires se moquaient bien du loup et des troupeaux. Les bergers et les éleveurs avaient le droit d’abattre les prédateurs, des battues étaient organisées, on tuait les animaux, et une certaine quiétude revenait dans la vallée. Mais les trois dernières battues n’avaient rien donné. Il y avait bien un ours qui rôdait, une énorme bête poursuivie jusque dans la forêt des elfes. Mais il savait bien, lui, que les ours ne s’attaquaient pas aux moutons, ils avaient bien assez à faire avec les cerfs, les chevreuils et le gibier sauvage. Et ces traces de crocs … quel loup ou quel ours pouvait bien avoir la mâchoire aussi large ? Certains s’étaient mis à parler du retour possible des Ouargues. On n’en avait pourtant plus entendu parler depuis la grande bataille de Dale et la chute de Sauron. Et les traces au sol laissaient songeur notre cher villageois, mais personne ne semblait s’en préoccuper, on éludait la question.

- Ce qui m’inquiète le plus, voyez, c’est les traces là, c’est pas celles d’un loup. C’est plus petit un loup, puis ça marche en ligne. Là, c’est différent, c’est plus gros et puis là …

Mais il fut interrompu par l’homme en arme à l’armure rutilante et à l’épée affûtée qui reposait fièrement sur sa cuisse.

- Et vous dîtes que vous n’avez entendu aucun bruit, même pas un bêlement, ou quelque chose comme ça ? Les vaches n’ont pas bougé ?
- Une brebis, vous savez, ça gueule tout le temps. Alors le jour ou la nuit, on s’inquiète plus. Mais les vaches ont même pas bougé. D’habitude, quand ça brasse un peu, avec le loup ou quoi, elles arrivent à casser leur attache. Mais là, ce matin, y avait tout le monde dans l’étable. Et puis, ça leur a pas coupé le lait.


L’homme en arme eut une moue pensive. Seconde énigme pour lui. A l’autre bout du lac un petit troupeau de moutons avait été également attaqué. Même tuerie, même résultat. Pas de bruit. La femme fut secouée par un nouveau sanglot. Elle en était sûre, la prochaine fois, ce ne serait pas des brebis.
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