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 Donnez la réplique : Minas Tirith Contre Attaque

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Ryad Assad
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Ryad Assad

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Donnez la réplique : Minas Tirith Contre Attaque EmptyJeu 13 Aoû 2020 - 22:20
Un soleil de plomb s'abattait sur Minas Tirith, fière cité du Gondor, dont la majesté semblait décliner depuis peu. Guerres, épidémies et complots avaient détourné la capitale de ce qui faisait sa splendeur : les arts, la culture, la création...

Tous semblaient aujourd'hui se préoccuper des affaires du monde, la mine lugubre, et le cœur soucieux.

Tous ?

Non ! Subsistait encore dans l'âme du plus zélé des artistes le feu sacré de la création, le génie éternel de l'inspiration, par laquelle renaîtrait la grandeur des Peuples Libres. Marco Volo, que l'on ne présentait plus tant son nom résonnait avec élégance, raffinement, beauté et grâce, était convaincu que le salut de ses compatriotes et amis ne pouvait passer que par l'organisation d'un nouveau grand concours. Un de ceux que le monde ne saurait oublier, et que l'on consignerait un jour dans les chroniques...

L'idée le frappa comme une évidence... il fallait exhumer le concours le plus célèbre, le plus apprécié et le plus enthousiasmant.

L'heure était venue de donner la réplisue ensemble.

- Mémoires du Très Grand Marco Volo. Autobiographie du plus illustre génie du Quatrième Âge -


~ ~ ~ ~


Bonjour à toutes et à tous !

Il est l'heure de sortie vos claviers et vos films préférés, d'aiguiser votre imagination et votre créativité, car l'heure est venue pour la nouvelle édition de Donnez la Réplique !

Pour rappel, vous devez rejouer une scène de film en remplaçant les personnages originaux par les personnages du forum.

Vous serez évalués par un jury parfaitement fourbe et objectivement arbitraire, qui vous évaluera sur les critères suivants :

- L'originalité et l'inventivité dont vous ferez preuve (ne reprenez pas les scènes déjà choisies lors des concours précédents).

- Le respect du caractère des personnages du forum.

- Le respect de la scène originale.

- Votre style, votre patte, et votre humour.

Le concours débute dès à présent, et se poursuivra jusqu'au 31 août à minuit. Vous avez jusqu'à cette date pour soumettre vos propositions ci-dessous, à raison d'un post par personne.

Des récompenses seront attribuées aux participants, puisées dans le trésor personnel de Forlong Neldoreth - en son absence, sa fortune est actuellement dilapidée huhu -, mais c'est bien pour l'honneur et une gloire éternelle que vous composerez.

À vos plumes camarades !


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Forlong
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Donnez la réplique : Minas Tirith Contre Attaque EmptyDim 30 Aoû 2020 - 17:18
Chers Camarades,

Pour raison de disponibilité réduite de plusieurs d'entre nous fin août, nous allons prolonger la date limite des participations au concours jusqu'au dimanche 6 septembre à 23h59 Smile

Sur ce, je vous présente ma participation!

***

La pluie s'abattait sur les rues pavées d'Edoras, jadis siège des grands rois de la Marche. La nuit était tombée, et Dame Aelyn n'avait croisé personne. Depuis le couvre-feu mis en place par les hommes du roi Fendor, les habitants de la cité restaient chez eux, fermant les volets et allumant des bougies afin d'essayer de chasser les ténèbres qui prenaient peu à peu place dans leurs coeurs. Dame Aelyn avait défié le couvre-feu, décidant d'aller rendre visite à une femme malade qui habitait près des ramparts de la ville. Elle était vice-reine, après tout.

Ce fut une erreur. Les sbires qui l’interpellèrent se disaient être des hommes du Roi, mais il s'agissait du même genre de brutes opportunistes qui avaient jadis servi le Roi Hogorwen. Ils ignorèrent ses tentatives d'expliquer qui elle était et les raisons de sa présence dans les rues désertes. La femme de Gallen Mortensen se retrouva dos au mur, entourée par trois hommes dont les intentions étaient aussi sombres que la nuit.

Soudain, la lumière d'une de leurs torches se refléta dans l'acier d'une lame. En se retournant, ils purent découvrir la silhouette d'un homme dont le visage était dissimulé par un heaume. Le guerrier tenait une épée à une main, et un bouclier rond, orné d'un cheval rouge sur fond vert dans l'autre.

Les sbires s’élancèrent vers l'inconnu qui avait osé interrompre leur chasse, mais il s'avéra plus rapide qu'eux. Un puissant coup de bouclier rond dans le menton d'un des hommes le mit à terre. Déjà, le guerrier masqué s'était déplacé, en contournant ses deux autres adversaires. Il réussit à désarmer un des ennemis tout en coupant trois de ses doigts. L'inconnu combattait avec la férocité d'un Rohirrim, mais sa technique rappelait celle des cavaliers de l'Orient lointain. Il avait lâché son bouclier pour plus de liberté de mouvement et au bout de quelques passes d'armes il empala brutalement le troisième assaillant sur son épée. Il acheva les deux autres hommes du Roi sous le regard ébahi de la Vice-Reine, et essuya sa lame avant de la glisser dans le fourreau et de se tourner vers Aelyn qui avait profité de la mêlée pour tirer une dague dissimulée sous sa robe.

-Croyez-moi, je ne vous veux aucun mal.

-Qui êtes vous?!

-Qui..? « Qui » n'est autre que la forme qui résulte de la fonction de « Qu'est-ce que », et ce que je suis c'est un homme sous un masque.

-Je vois ça...

-De toute évidence. Je ne remets pas en doute votre sens de l'observation, je ne fais que mettre en exergue le paradoxe qui est de demander à un homme masqué qui il est.

-Ah, d'accord...

-Mais en cette nuit des plus favorables, daignez me permettre, à défaut d'un banal sobriquet, de vous présenter les caractéristiques de ce dramatis personae. Regardez, vice-Reine ! Retrouvez en moi l’image d’un Rohirrim rustique, relégué rudement au rôle de raclure et de roublard par les revers de la vie. Ce rondache – dit-il en indiquant son bouclier – plus qu’un rempart, est une représentation du Rohan réel, à présent ramolli, ruiné. Pourtant, ce retour d’un reître émigré au Rhûn proclame un retournement radical du récit, redonnant aux Rohirrims une raison de se rebeller contre un régime ripou. Il ne reste qu’une recette : la révolution ! Une reconquête qui résonnera dans l’histoire du royaume – L’homme masqué rit – En réalité, ce récit rempli de rimes vire au ridicule, alors permettez-moi d’y mettre terme, en rajoutant seulement que c’est un réel honneur que de vous retrouver. Appelez moi R.

-Êtes-vous une sorte de malade mental ?

-Je suis presque certain qu'ils le prétendront.



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Film : V for Vendetta
Learamn: Hugo Weaving dans le rôle de V
Aelyn: Natalie Portman dans le rôle d'Evey Hammond
La scène :
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Donnez la réplique : Minas Tirith Contre Attaque EmptyLun 31 Aoû 2020 - 22:09
Gundabad of Heaven





Nous sommes las et crasseux sur le seuil d’un monticule de cadavres. Cadavres de nos ennemis, cadavres de nos frères Gobelins… Ils tapissent l’ultime brèche dans les défenses de Gundabad, mêlés, entassés en de macabres et horribles monticules là où a fait rage l’ultime assaut…
Quand le Général m’avait fait prêter le serment des Orques de l’Oeil Rouge, juré d’être un bon Orque, je n’avais pas imaginé à quel point ce serment allait être mis à l’épreuve…
Le Roi Baltog mort d’une dysenterie foudroyante. Zock-Dah qui lui succède et qui joue les abrutis de service en faisant se suicider l’armée dans un assaut irréfléchi.
Tous les chefs, tous les grands qui se font tuer.
J’ai pris le commandement des défenses de Gundabad, assisté de la dernière poignée de survivants de la Meute.  
Autour de moi, les ultimes Orques de l’Oeil Rouge.
Des Orques de l’Oeil Rouge…
De pauvres snagas mal nourris, des gamins plus jeunes que moi pour un bon nombre, que j’ai assermenté à la veille du premier jour de bombardement…
« Pour qui vous prenez-vous ? Avait braillé le vieux Chaman constipé de Gundabad. En assermentant un snaga, vous croyez pouvoir en faire un meilleur combattant ?! » S’était-il indigné…
Pendant quinze jours de plein soleil, ces snagas et moi, on a bataillé sans aucun répit face à un océan de nains. Pendant quinze jours de plein soleil, on a tenu Gundabad…

En ce jour, nous découvrons Thorik, en ambassade devant la brèche, au-devant de son armée…
« Ils veulent parlementer, énonce sèchement Jarrax… Ils doivent parlementer…
A son côté, l’exécrable et vil Chaman constipé de Gundabad, qui n’a pas eu la décence de mourir et qui a passé son temps à mettre en doute le peu d’autorité que j’avais qui permettait de faire tenir les défenses, persiste à me casser les couilles jusqu’au bout : « Convertis-toi à Aüle ! Et tu abjureras !
— Vous m’en aurez beaucoup appris sur la religion, Chaman, lui dis-je, avant d’aller à la rencontre de l’Ennemi…

Il est entouré de quatre guerriers inflexibles, qui n’ont même pas daigné tourner la tête vers moi, rivés sur des points fixes droits devant eux sur le rempart…
« Livreras-tu la cité ? M’accueille directement et sans détour Thorik…
Je m’avance jusqu’à me trouver nez à nez avec lui, rassemblant tout ce qu’il me reste de résolution dans ma voix pour parler comme un vrai Orque : — J’aimerais mieux la faire s’effondrer plutôt que de la livrer. Tes tunnels, les nôtres, et tout ce qui à Gundabad a conduit les Orques et les Nains à la démence…
Le seigneur nain a hoché la tête à plusieurs reprises, presque amusé…
— Je crois qu’il vaudrait peut-être mieux que tu le fasses… Tu comptes la détruire ?
— Sans hésitation. Et chaque Gobelin que tes soldats tueront emportera dix Nains avec lui. Ton armée sera détruite et plus jamais tu n’en lèveras d’autres. Ta perte est assurée si tu entres dans Gundabad, je le jure devant Sauron ! »
Il me fixe longuement du regard, jaugeant ma détermination dans un silence lourd. Un silence qui perdure alors qu’il détourne nonchalamment le regard pour évaluer comme négligemment l’entrée de Gundabad…  
La brèche béante…  
Avant de revenir à moi : — Ta cité est pleine d’Orquesses et d’Orquons, me fait-il innocemment remarquer... Mon armée mourra peut-être, mais ta cité à coup sûr. »
Je me suis écrasé brièvement, avant de me redresser. Il marquait un point. Mais je n’allais pas gentiment lui soumettre les cous de ma population à ses haches…
— Qu’as-tu à offrir ? Je ne demande rien, lui ai-je rétorqué...
Il a eu comme un instant de flottement. Le compromis qu’il s’apprêtait à proposer ne devait pas plaire à tous ses nains…
« Je vous accorderai à tous sauf conduit jusqu’à Carn Dûm. A tous ! Femelles, avortons, vieux débris, tous tes Uruk-Haï, tous tes Gobelins. Et ton Troll. Nul n’aura à souffrir, Aüle m’en est témoin.
J’ai sondé son regard, sa parole d’honneur…
— Les Gobelins ont massacré tous les Gazat après la chute de la ville.
— Sache que je suis pas de ces hommes là, a-t-il juré. Moi, je suis Thorik. Tho-ro-Ul-Rik !

Il s’est feint d’un sourire. Ce n’était pas un vil et sournois rictus d’un adversaire machiavélique prêt à vous poignarder au mépris de sa parole d’honneur, mais un sourire honnête, celui d’un guerrier. Qui parle en mots vrais.
— Dans ces conditions, j’accepte de livrer Gundabad.
Il  hoche la tête, m’adressant une salutation orale dans sa langue. Nos chefs nous ont appris comment y répondre de manière civilisée, et je m’y suis plié. Avec un réel respect.
Il s’est détourné, commençant à retourner vers ses troupes. J’allais faire de même, mais, je me suis stoppé dans mon mouvement. Empreint de curiosité. Je l’ai rappelé, lui demandant :
« Que vaut Gundabad pour toi ?
Il s’est retourné, haussant les épaules :  « Rien. » M’a-t-il répondu, avant de se remettre en marche.
J’ai hoché la tête… A méditer…
« Et tout ! » M’a-t-il lancé une dernière fois, un sourire vivace…



Film : Kingdom of Heaven
Snardat dans le rôle de Balian,
Thorik dans le rôle de Saladin



La scène d'origine:
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Learamn
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Learamn

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Donnez la réplique : Minas Tirith Contre Attaque EmptyMar 1 Sep 2020 - 12:26
Et voilà vous l'attendiez tous! Et me voilà! Moi, tenant du titre du concours de Donnez la Réplique, remet à contrecœur et forcé mon trophée en jeu. Après la fine équipe des Gardiens d'Arda que j'avais présenté la dernière fois, permettez moi de vous présenter un nouveau groupe, sûrement bien plus dangereux pour cette édition du concours!

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“ Tu.. sens cela? Est ce que tu le sens? Je sens de l’argent…”
se murmurait l’homme à lui-même.

Le soleil était à son zénith et projetait ses rayons brûlants sur les terres arables du Gondor, malmenées depuis de longues années par le Rude Hiver, puis la sécheresse subite qui l’avait suivie. Posté devant la fenêtre, les mains nonchalamment enfoncées dans les poches de son ample tunique, Evart Praven observait l’astre solaire d’un air songeur. Le noble gondorien semblait particulièrement agité, peut-être même un petit peu nerveux mais avant tout habité par une excitation qui se rapprochait de l’extase. Un sentiment qui l’envahissait dès qu’il se savait proche d’un grand coup. Mais il ne fallait pas aller trop vite en besogne car rien n’était fait. Son projet était parfait, il n’avait aucun doute, mais encore fallait-il convaincre ses potentiels associés qui devaient arriver sous peu. Et les Valars seuls savaient à quel point ceux-ci pouvaient se montrer dur en affaires.  Mais il se savait capable de trouver un accord avec eux. Il était déjà accompagné dans son entreprise par deux acolytes qui avaient eu le mérite de reconnaître l’opportunité qui se présentait à eux.  Palvan Jillar était là, à quelques mètres en train de préparer la présentation de leur entreprise tandis qu’un Nain - à la barbe inexplicablement coupée, signe de grand déshonneur- était plongé dans le décompte d’un immense tas de pièces en argent.  Ils s’étaient montré très utile jusque là mais si leur rendez-vous du jour se révélait être une réussite alors l’importance de ces deux là deviendrait toute relative. Il était temps de viser plus haut, bien plus haut.

La porte de l’Auberge des Murmures, lieu favori  de détente et de travail à la fois pour Evart qui était un grand habitué de ces lieux, s’ouvrit à la volée. Entrèrent alors en trombe quatre silhouettes richement vêtues et à l’allure distinguée. Elles étaient donc là, les fameuses personnes que Praven rêvait d’appeler “ associés” : Gyan Oliri, Gareth Howe,  Ella Desbo et Saemon Havarian en personne; les têtes pensantes de la Compagnie du Sud.

Saemon Havarian, déboula dans la pièce d’un pas rapide, visiblement décidé à finir cet entretien au plus vite. De toute évidence, il ne faisait pas confiance en Praven mais le contenu de la missive que ce dernier lui avait envoyé lui avait semblé suffisamment intéressant pour se rendre ici avec ses principaux partenaires.

“ Bon… Bien le bonjour. Comment allez-vous?”


Evart fit volte-face, un léger sourire en coin et désigna les chaises en bois près de la table.

“Asseyez-vous donc…”


Saemon prit place et les autres l’imitèrent promptement.

“Bien. Sire Evart Praven, du Pinnath Gelin. Qu’avons nous-donc?”


Palvan s’empressa alors de distribuer aux Grands Marchands des parchemins sur lesquels étaient inscrits les détails du plan d’Evart, un plan intitulé “ L’effondrement du marché agricole gondorien: une opportunité à saisir”.  Les membres de la Compagnie du Sud se mirent à lire rapidement les points principaux du document.

“A combien de personnes avez vous déjà proposé ce plan?
demanda un Saemon circonspect.
- Quelques uns et ils ont  définitivement fait preuve d’un réel intérêt.”

Ce dernier point était un pur mensonge. Evart avait bien parlé à beaucoup de son plan mais à l’exception de Palvan, tous les banquiers, rentiers et nobles du royaume lui avaient ri au nez. Mais Saemon n’était pas dupe. Le jeune négociant ne pouvait pas apprendre au vieux singe à faire des grimaces.

“Et c’est pour cela que nous avez contacté nous? La Compagnie du Sud qui basons beaucoup de nos revenus sur le marché agricole dont vous désirez l’effondrement?
-Certes… Beaucoup nous ont invités à parler juste pour rire de notre projet. Est-ce que c’est aussi ce que vous comptez faire? Vous êtes venus pour ça?

-Non, intervint Gyan en reposant le document sur la table, mais maintenant montrez nous ce que vous proposez.”

Evart se mit alors à renifler l’air de manière bien théâtrale.

“ Vous sentez ça ?
-Quoi?
fit un Saemon de plus en plus agacé par le personnage
- Quelle est cette odeur ?
- Ton parfum?
tenta Gyan
-Non ,répondit Praven  qui se tourna alors en direction de Palvan.
- Opportunité. Répondit ce dernier avec un clin d’oeil.
- Nooon, de l’or. Je sens de l’or sonnant et trébuchant.
-Ok…
fit Ella Desbo dans un soupir.”

Les marchands de la Compagnie du Sud commençaient à perdre patience face à cet énergumène mais celui-ci ne se laissait pas démonter.

“Pavlan, s’il te plaît”
ordonna-t-il

Son associé posa alors sur la table une tour faites de petites cubes en bois empilés les uns sur les autres.  Evart désigna l’édifice du doigt.

“Ceci c’est le marché agricole gondorien. A la base tout était simple à comprendre, des terres appartenant à la Couronne ainsi qu’aux différents grands seigneurs dont l’entretien  et l’exploitation sont délégués à leurs vassaux et autres barons locaux en échange de leur loyauté, de forces armées et bien entendu de taxes. Souvent ces seigneurs locaux confient même leurs terres à des agriculteurs formés et indépendants en échange là encore de taxes. Tout l’équilibre de ce système reposant sur les lois du Roi qui a tout intérêt à ce que sa population ne subisse aucune pénurie de récoltes. Jusqu’ici tout va bien. Mais voilà, avec le Rude Hiver et la sécheresse qui a suivie, toute la production a chuté en quantité et le Gondor a dû s’appuyer ses ses réserves stockées durant les années d’abondance pour survivre et éviter la famine. Seulement voilà, les stocks sont quasiment vides et la production doit vite retrouver sa capacité maximale pour que l’on ne soit pas face au désastre. Pour ce faire, la Couronne a promis de grands avantages aux Seigneurs qui parviendraient à augmenter la surface agricole de ce domaine, ces derniers ont donc encouragés artisans et autres travailleurs à acheter des terres à peine cultivables afin d’augmenter la superficie de leur terrains de récolte sur les documents officiels. C’est là que le bât blesse, les petits travailleurs n’ont sûrement pas les moyens pour payer; les seigneurs ont donc poussé les rentiers et propriétaires de grands domaines à accorder des prêts extensifs à ces paysans. Ce genre de pratiques n’est pas nouvelle mais avant le Rude Hiver, en période d’abondance donc, les paysans parvenaient à s’enrichir assez pour couvrir leurs dettes avec les intérêts et donc enrichir rentiers et banquiers. Il y a toujours eu des brebis galeuses, certes, mais c’était un petit risque à prendre et il en valait la peine. Le problème c’est que ce genre de pratiques très fructueuses pour les élites n’a pas changé d’un iota alors que la qualité des terres n’a fait que se détériorer ces dernières années. Si bien que les même taux continuent d’être pratiquées sur des terres qui ne valent pas mieux qu’un champ de merde et avec aucune récolte possible à faire dessus, les agriculteurs ne seront jamais en mesure de rembourser. Le pourcentage de défaut est déjà passé de 1 à 4% et si il arrive à 8% alors c’est tout le système sur lequel repose le marché agricole gondorien qui va s’effondrer d’un coup.”

Il finit sa présentation du problème en retirant deux cubes se trouvant à la base de la tour, la faisant s’écrouler sur elle-même dans un grand fracas. A présent il avait toute l’attention des Grands Marchands qui prenaient soigneusement de nombreuses notes.  Il ajouta, presque à court de souffle:

“Ceci  est une opportunité!
-Attends, attends.
L’interrompit Saemon. Vous dîtes que à 8% alors c’est l’apocalypse?
- Tout à fait.
-Alors comment est-ce possible que personne n’en parle?
- Etes-vous absolument certain de vos calculs?
renchérit Ella Desbo.”

Evart point alors de son index le nain sans barbe, silencieux jusque là.

“Regardez-le. C’est mon mathématicien! Regardez-le! Vous ne voyez rien de particulier? Regardez sa taille! Sa pilosité! Je vous donne un indice; son nom est Croix-de-Fer! Il n’y a pas mieux pour compter l’or et l’argent.
-C’est presque raciste.
-Impossible que mes chiffres soient mauvais.”


Il y eut quelques secondes de silence finalement brisées par Gyan, désireux de savoir comment il comptait s’enrichir face à cette situation


“ Et où est l’opportunité là-dedans?
- L’import dans un premier temps mais surtout l’achat de terres arables dans les régions plus au Sud, là où le Rude Hiver fut clément. Des terres que nous pourrons alors louer à prix d’or à des grands propriétaires et seigneurs sans autre alternative.
- Mais ne faîtes-vous  pourtant pas partie vous-même de cette caste que vous voulez extorquer.
- Je ne pense pas comme eux. Je ne leur suis pas loyal.  J’aime faire de l’argent.”


L’idée d’Evart commençait de plus en plus à séduire ses interlocuteurs. Il le ressentait et ne comptait pas lâcher prise.

“Et donc la Couronne ne voit pas que le Gondor va droit dans le mur?
-Personne n’y fait attention; personne ne veut voir le fumier qu’est devenu leur économie. Ils choisissent de fermer les yeux sur le court-terme tant que cela reste profitable.”

En retrait jusque là, Gareth Howe se leva alors d’un air furieux.

“Et vous, Seigneur Praven, parvenu de la première heure, vous seriez le premier à avoir découvert tout ceci?”

Saemon calma son associé d’un geste de la main et reprit:

“Donc, en résumé, l’économie gondorienne dans son ensemble est dans la merde?
-Exactement et le pouvoir continue d’agir comme si de rien n’était jusqu’à ce que tout finisse par s’écrouler.”

Evart balaya alors toute la table avec ses bras, projetant au sol les dizaines de petits cubes en bois.

Ella Desbo, visiblement estomaquée par cette nouvelle, demanda à nouveau:

“Donc Minas Tirith, la Couronne, les seigneurs régionaux, les banques. Vous dites qu’ils vont tous droit dans le mur.
-Exactement. Et tout le monde se moque de moi quand je dis ça; la noblesse du Gondor m’appelle “ Le Complotiste”, “ Le Marchand Fou, ou “ Rackham le Rouge”. Mais je suis le seul à voir venir la plus grande crise économique de notre  Âge.”

Cette dernière phrase bien dramatique provoqua un nouveau silence lourd de sens. Tous les marchands présents usaient parfois de techniques moralement discutables pour s’enrichir mais il n’était dans l’intérêt d’aucun d’entre eux de voir la première économie d’Arda s’écrouler d’un coup.

Evart Praven les remercia et quitta la pièce avec ses deux associés laissant les Grands Marchands du Sud face à ce qui représentait sûrement le Casse du Siècle.


Film: The Big Short: Le Casse du Siècle  par Adam McKay (2015)

Casting:

Evart Praven: Ryan Gosling dans le rôle de Jared Venett
Saemon Havarian: Steve Carell dans le rôle de Mark Baum
Gyan Oliri: Mark Strong dans le rôle de Vinny Daniel
Ella Desbo: Rafe Spall dans le rôle de Danny Moses
Gareth Howe: Hamish Linklater dans le rôle de Porter Collins
Palvan Jillar: Jerry Griffin dans le rôle de Chris
Hadhod Croix-de-Fer: Stanley Wong dans le rôle de Ted Jiang

La scène:
Spoiler:


The Young Cop


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Donnez la réplique : Minas Tirith Contre Attaque EmptyMar 1 Sep 2020 - 19:42
Nous revoilà pour un concours. Un nouveau concours d'écriture. Face au très haut niveau des contributions, j'ai été obligé de sortir l'artillerie lourde et utiliser l'une des meilleures séries françaises de ces dernières années. Dans cette modeste contribution, je vous révèlerais toutes les coulisses de l'animation et du staff au service du forum !

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Ses yeux étaient lourds, il peinait à les ouvrir. Il avait été probablement drogué. La pièce était sombre et la pénombre omniprésente, mais le jeune homme était aveuglé par un fin trait de lumière qui perçait le mur de sa lumière. Reprenant peu à peu ses esprits, le jeune homme constata avec effroi qu’il était ligoté à sa chaise, presque nu. Au travers de l’obscurité, il sembla se dessiner la silhouette imposante d’un homme. D’une voix était inquiète, presque brisée, le garçon demanda :
- Où sont mes affaires ? Et qui êtes-vous ?
- Learamn ! Pouvez-vous me dire qui a gagné la guerre des meilleurs RP de forumactif?
- Comment connaissez-vous mon nom ?
- Répondez à la question. Le vainqueur de la guerre des meilleurs RP de forumactif.
- Le Forum et…
- Qui a développé le background de quatre pays de l’Est de la Terre du Milieu ?
- Le Forum.

Mal à l’aise dans ce jeu de questions-réponses où il ne connaissait pas les secondes, Learamn entendit tout à coup le cri d’une personne, probablement un elfe. Dans cet endroit, on torturait, peut-être à mort, de pauvres membres innocents. De sa voix grave, l’imposante silhouette continua :
- Quel est le meilleur endroit où épancher sa soif d’écriture et de Tolkien ?
- Le … Le Forum ?

A nouveau, le cri d’un elfe torturé transperça la pénombre de cette pièce inquiétant. Deux fois. Quelle était donc cette mauvaise blague ? Qui l’avait capturé ? Qui l’avait attaché à cette chaise ? Que voulait-il de lui ? Est-ce qu’il comptait le torturer, lui aussi ? Peut-être… Est-ce qu’il comptait le faire disparaitre comme tant de personnes avant-lui ? Peut-être… A cet instant, Learamn repensa à ceux dont on entendait plus parler : Mardil, Sirka et tous les autres. Pris d’une profonde angoisse, il supplia :
- Mais… Qui êtes-vous ?
- Mon nom est Forlong.

A peine eut-il fini qu’il fut encore interrompu par le cri. Toujours ce même cri d’elfe. On aimait torturer des elfes ici. La masse informe de l’homme se leva. D’un pas lent, il s’approchait de Learamn. Voulait-il le tuer ? Allait-il commencer son œuvre de tortionnaire ? Peut-être… mais plus tard. Pour le moment, ses longs cheveux d’argent jouaient avec le trait de lumière qui illuminait la pièce et la fine musculature du capitaine de la garde royale du Rohan. Doucement, Forlong détacha les liens qui contraignaient le jeune homme et déclara avec une pointe de cérémonie :
- Learamn, à compter d’aujourd’hui 8h54, acceptez-vous d’être nommé stagiaire, de catégorie B, échelon 8 avec un rattachement de niveau HRT7 au service ?
- Au service de quoi ?
- Au service du Forum.
- Je vais devenir Animateur du Forum ?

Tout à coup, une voix forte se fit entendre dans la pièce. Un homme était là, dans la pénombre. Learamn ne l’avait pas remarqué. Il était dissimulé par les sortilèges de l’obscurité. Sa voix était assurée, son phrasé haut… Probablement un homme de la plus haute importance
- Ce n’était pas la question ! Vous n’avez pas écouté la question « Et ça rame » ?
- Votre Majesté.
- Vous deviendrez peut-être un Animateur du Forum, si vous réussissez le « tsèt »

Qu’est-ce que c’était ce « tsèt » ? Learaman avait déjà passé des tests, ça oui. Il en avait même trouvé dans les derniers numéros du White City Herald, ce journal de très grande qualité si joliment mis en forme pour sa dernière édition. Cependant, il n’avait jamais entendu parler de « tsèt ». Etait-ce un indice secret pour la future trame ? Peut-être... Etait-ce un nom de code pour un truc encore plus secret ? Peut-être... Etait-ce une faute de frappe d’un administrateur bourré un samedi soir ? Peut-être… Dans tous les cas, il lui fallait percer ce mystère pour en parler à la Société des Chercheurs. Faussement naïf, Learamn demanda :
- Le quoi ?
- Si vous réussissez le tsèt, vous serez admis à la formation au grade de fonctionnaire de catégorie A, en charge des animations de plein-air en Terre du Milieu.
- Ah ? Et en quoi ça consiste ?
- C’est confidentiel. Etes-vous prêt ?
- A quoi ?
- C’est confidentiel.
- Je suis prêt.

Pour annoncer la lourde décision qu’il venait de prendre, Learamn s’était relevé. Il bombait le torse avec fierté bien que, à moitié nu, il avait tout de même l’air un peu ridicule. Néanmoins, il était rassurant de voir qu’il restait, sur le forum, des gens au cœur pur alors que nombreux étaient prêts à trahir leur pays pour un peu d’argent, de prestige ou de pouvoir. Lui était loyal jusqu’à la mort à son pays et à son Roi, cela se voyait. Du haut de son trône, Sa Majesté Aldarion d’Arnor continua :
- Vous allez entrer dans un service d’élite « Léa Passion ». Vous serez formé par des fonctionnaires d’élite. Tachez d’être à la hauteur. Vous n’aurez pas de deuxième chance.
- Rendez-vous demain matin, huit heures.



Au petit matin, Learamn entra dans la chatbox délocalisée où régnait une douce activité. Dans un coin, des bébés joueurs se prenaient le bec pour savoir qui qu’avait le plus gros RP. Dans l’autre coin, trois orcs se tenaient bien sagement et attendaient leur tour. Au fond de la pièce, un grand homme dont on disait qu’il n’était pas que la moitié d’une paire se tenait derrière le bar. Celui-ci, pourtant de bon matin, s’apprêtait déjà sortir la bière belge de sa tireuse pour la distribuer aux gentils membres. Boudant dans leur coin, les orcs lancèrent à Gebir le semi-eunuque :
- Quand va-t-on nous recevoir ?
- C’est confidentiel.
- Mais on a déjà dit que c’était urgent !

Visiblement les orcs étaient passablement énervés. Ils semblaient avoir de grands projets pour les royaumes gobelins mais le staff ne daignait visiblement pas les recevoir. Passablement énervés, ils semblaient vouloir bruler la moitié du monde connu pour restaurer la grandeur des cité orcs. Arrivant sur la pointe de pied auprès du grand chevalier à la flèche bien tombée, Learamn glissa innocemment :
- Excusez-moi.
- Attendez votre tour.
- Non mais j’ai rendez-vous. Learamn. Je travaille ici … depuis aujourd’hui.

Délaissant sa bière pourtant fort goutûe, Gebir sortit une vieille feuille de papier toute fripée. Elle avait dû servir à nettoyer le zinc. Tachant de déchiffrer les pattes de mouche de la liste, Gebir griffonna ensuite quelques notes avant d’activer un levier. Etonnamment, ce n’était pas celui qui servait de la bonne bière belge ou naine mais celui des portes blindées des Salles de Travail. Learamn s’avança vers l’une des lourdes portes s’ouvrit et donnait sur un sombre couloir. Du haut de son bar, Gebir lui lança :
- Salle 8M5.
Traversant les couloirs secrets des Salles de Travail à la recherche désespérée de son bureau, Learamn ne parvint pas à s’y retrouver dans les complexes intrigues des Salles de l’animation. Cherchant irréparablement son bureau, Learamn frappa à une porte étrange. Espérant trouver quelqu’un qui puisse lui indiquer où retrouver son bureau, Learamn découvrit une pièce sombre. A l’intérieur, un grand homme au teint vachement pas de chez nous, mais de plus à l’Est, était en train de torturer un pauvre joueur. Il lui criait dessus dans une langue étrangère avant de lui asséner une violente gifle. Constatant cette présence inopinée, Ryad s’étonna d’une voix pourtant avenante :
- Oui ?
- Pardon, j’ai dû me tromper.

Arrivant à pas de loups blancs, Forlong apparut derrière Learamn comme un hobbit sortant de sa boite. D’une voix grave, l’œil ferme, Forlong demanda :
- Vous avez été surpris ? Un animateur n’est jamais surpris. Qu’y avait dans la pièce ?
- Eh bien, il y avait un homme qui... Rien, il n’y avait rien.

Entre les bruits de tortures sur un pauvre joueur en détresse et le regard froid, presque dur, du célèbre administrateur, Learamn se dit que, finalement, ne rien voir et ne rien entendre était la meilleure chose qui pouvait lui arriver. Visiblement satisfait, Forlong commença à arpenter les couloirs du service. Le suivant d’un pas rapide, Learamn se permit de demander :
- Est-ce que je peux savoir quand ce tsèt va commencer ?
- Il a déjà commencé.

Malgré la ressemblance de tous les couloirs, Forlong semblait y naviguer comme s’il y était né. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il s’arrêta devant une porte : la salle 8M5. Ouvrant la porte, Learamn fut émerveillé par la vue de la Salle Quasi-Interdite. Une intense activité y régnait avec tous ces gens échafaudaient des plans pour tortu… amuser les joueurs du forum. Le jeune homme fut amené à un petit bureau bien aligné avec les autres.

Surplombant la Salle Quasi-Interdite, deux hommes discutent depuis la Salle Interdite où il règne un très grand calme. Sirotant tranquillement de bières pas trop fraiches, les deux hommes à l’air vachement pas de chez nous mais de plus au Sud regardaient les petites gens de l’animation travaillant dur pendant qu’ils s’occupaient des choses vachement plus importantes. Derrière eux, attablé sur un beau meuble en acajou, un homme couronné tenait à la main des tablettes de cire. Une femme à l’air remarquablement intelligent et efficace entra dans la pièce. Sa Majesté Mephisto du Gondor tonna d’un ton inquisiteur :
- On peut savoir pourquoi c’est une telle pagaille au Khand et au Harondor ? Sirion ?! Radamanthe ?! Vous imaginez que le service va tolérer longtemps un foutoir pareil ?
Les deux hommes se jetèrent un œil, très étonnés. Les deux régions étaient stables et prospères, sans problème aucun. Si on excluait le désastre de l’expédition gondorienne à Assabia, le désastre de la prise de Dur’Zork en Harondor, la déliquescence complète des pouvoirs politiques dans la vallée de l’Harnen, les menaces sur la stabilité du trône du Khand, les guerres intestines des clans khandéens, le tarissement du flux d’esclaves de Nurn, les violations de la Bibliothèque Interdite, le commerce totalement désorganisé dans toute la région, tout marchait pas trop mal, à l’orientale en somme. Néanmoins, le Roi du Gondor sortit deux tablettes d’argile avant de les agiter sous le nez de Sirion et Radamanthe :
- C’est quoi ça ?
- Des notes de frais.
- Vous vous fichez de moi ?!? Madame Bunga-Bunga, cent vingt mille pièces de cuivre ? Tata Fajita, reine de Djafa, vingt-cinq milles pièces d’or. Alors ? Sirion ? Radamanthe ?

Le Roi agitait encore ses deux tablettes comme un beau diable. Comment pouvait-on avoir une administration efficace si on ne prenait pas le temps de remplir correctement ses tablettes ? Il était important que tout soit noté, validé, tamponné voire même double tamponné. On n’était pas chez les barbares mais dans un endroit bien tenu où rien ne devait se faire sans avoir rempli la demande idoine. Sinon, c’était la porte ouverte à n’importe quoi ! Plus portés sur l’action que les règles de bonne gestion d’une administration, Sirion tenta une diversion :
- Non mais le Khand, c’est le Khand.
- Le Harondor aus…
- Ah non, le Harondor, c’est le Gondor !

Bien que Radamanthe ait tenté la même approche que son comparse du Khand, Mephisto était catégorique. Il était hors de question de considérer parler de Harondor comme Harondor. En effet, il y avait Harondor et Harondor. Harondor du Nord et Harondor du Sud. Harondor ami et Harondor ennemi. Harondor Libre, libre de jurer fidélité et prêter hommage au Gondor au Nord. Harondor occupé, occupé par des rebelles locaux et des pirates d’encore plus au Sud, au Sud. Evidemment, comme l’ennemi est bête et qu’il pense que c’est l’autre l’ennemi alors que c’est lui l’ennemi, le Harondor libre était pour lui le Harondor occupé tandis que le Harondor occupé était, à ses yeux, le Harondor libre. Le Harondor libre étant occupé par le Gondor tandis que le Harondor occupé étant libéré par les pirates d’Umbar. Enfin de compte, tout le Harondor est Harondor, qu’il soit Harondor libre ou Harondor occupé, peu importe par qui d’ailleurs mais il était surtout un Harondor du Gondor. Délaissant les considérations géopolitiques pour le moment, Mephisto inspira profondément, comme pour se calmer, et demanda avec une fausse gentillesse :
- J’aimerais savoir quel service a rendu au Forum, Madame Bunga-Bunga pour cent vingt mille pièces de cuivre ?
- C’est un contact. Ça se travaille un contact.
- Ça se cajole, même.
- On prend des nouvelles « Comment vont les enfants ? »
- Et il y en a ! Puis un verre, deux verres…
- Une bouteille, deux…
- Et là on arrive à avoir des renseignements !

Sentant que les deux honorables légendes étaient en train de louvoyer et refusaient catégoriquement d’apporter réponse aux graves manquements dans la gestion des fonds qui leur étaient confiés par le Forum. Ainsi Mephisto demanda d’un ton faussement mielleux :
- Elles ne peuvent pas vous donner des justificatifs en bonne et due forme, Madame Bunga-Bunga et Tata Fajita, reine de Djafa ? Un reçu ? Une tablette en argile ? Et non pas ce bout de truc ?
- Déjà, pour trouver un stylet au Khand. Alors faire un reçu…
- Et vous ?
- Oui, c’est le Gondor mais c’est pas la même culture.



Faisant face à son bureau de la Salle Quasi Interdite, Learamn constata que c’était le modèle idoine, standard dans ce genre d’infrastructure. Il était simple avec deux tiroirs sur le côté pour y ranger ses documents en attente, un pigeon voyageur pour les communications, quelques plumes de travail et du papier pour écrire de long RPs. D’un air grave, Forlong lui présenta avec plus de formalités :
- Votre bureau. Vous aimez les instruments de torture ?
- Oui.
- Bien, pas plus de deux par bureau. Au travail.

Devant s’atteler à ses lourdes tâches, Forlong s’éclipsa. Il était temps pour lui d’aller choisir le brasseur qui aurait l’honneur de fournir le forum en bière pour la prochaine IRL. Pendant ce temps, le pigeon de Learamn se mit à sonner.


Observant la scène depuis la Salle Interdite, Sirion et Radamanthe semblaient un peu étonnés. Non pas que la discussion avec Mephisto ne fut importante, cruciale même pour l’avenir du Forum mais quelque chose les chiffonnait avec le nouveau. Le Khandéen fut le premier à dégainer :
- Il fait un peu péquenot, non ?
- C’est le style rohirrim.
- Vous avez raison, c’est son style.

Toujours assise à l’autre bout de la table, Nathanael ne perdait pas une miette de la truculente situation. Prêt à bondir sur sa proie comme une mante religieuse ou une araignée, digne du culte érigé en son nom par quelque adorateur bizarre de Terre du Milieu, elle déclara d’une voix suave, pleine de sous-entendus :
- Moi, je le trouve… nouveau.
- Et c’est censé signifier quoi ? « Nouveau » ?

Evidemment, Radamanthe était agacé. Comment pouvait elle sous-entendre que ce pécore mal dégrossi pouvait l’intéresser. Elle avait l’air de vouloir lui sauter dessus et le dévorer. Tout cela alors qu’ils avaient partagé une chambre à l’IRL et qu’elle ne lui avait pas sauté dessus à lui. Il était pourtant un bel homme, dans la fleur de l’âge, avec de belles responsabilités en Harondor et beaucoup d’argent…  Du moins, jusqu’au siège Dur’Zork… Cependant, Mephisto ne s’intéressait pas à ses querelles de coq, il était là pour le bon fonctionnement du forum. Agitant ses tablettes, il coupa court à toute discussion :
- S’il vous plait, messieurs. Regardez, Palais de Maître Eagron, Albyor, suite royale, cinq nuits torrides, vingt-quatre repas au foie gras, six orgies, quatorze jeunes esclaves musclés. C’est précis. C’est daté. C’est tamponné. C’est un … reçu. Regardez. Vêtements, sous-vêtements pour chevaux. Pour un total de treize mille cinq cent quarante-deux pièces d’or et quarante-trois pièces d’argent. Ce sont des frais de représentation. C’est justifié. C’est tamponné. C’est un … reçu.
Les deux blancs s’étranglèrent devant le montant faramineux des achats de Nathanael. On venait les embêter pour deux reçus manquants pendant qu’elle dépensait treize sacs dans des calbars pour canassons et on ne sait combien pour quatorze orgies avec six esclaves ou l’inverse. Sirion protesta vertement suivi en cela par son confrère Radamanthe :
- Mais treize mille cinq cent quarante-deux pièces d’or, c’est bien plus que cent vingt mille pièces de cuivre.
- Avec les nouvelles pièces d’or en plus.
- C’est vrai ça, y a les nouvelles pièces d’or.
- Ce n’est ni un problème de somme, ni un problème de nouvelles pièces d’or, c’est un problème de reçu !

Qu’ils pouvaient être pénibles, constata Mephisto. Ils refusaient catégoriquement de comprendre les lourds problèmes auxquels faisaient face l’administration de MT et la bonne gestion des finances du forum.


Toujours à son bureau en Salle Quasi Interdite, Learamn écoutait sonnait son pigeon. Soit quelqu’un cherchait vraiment à le joindre, ce qui était possible. Soit quelqu’un cherchait vraiment à joindre quelqu’un d’autre, ce qui était possible. Prenant son courage à deux mains, Learamn se décida à décrocher le pigeon :
- Allo, j’écoute ?
- Gebir, depuis la ChatBox Délocalisée. La délégation de la Gundabad est au bar. Je répète : la délégation de Gundabad est au bar. Ils veulent parler au responsable. Il y aurait des troubles chez les Gobelins.
- Et qui est le responsable de la zone ?
- C’est vous, vous avez décroché.
- Dites-leur que c’est confidentiel.
- Je leur ai déjà dit.
- Ah, euh, vous me donnez leur nom ?
- Vos noms, s’il vous plait ?
- (En simili noir parler) Snardat de l’Œil Rouge.
- Star Wars de l’Oreille…
- (En simili noir parler) Snardat de l’Œil Rouge !
- Sale Drap de l’Ail Qui Bouge.
- Attendez, vous me laissez deux minutes ?

Ne comprenant pas bien la situation, Learamn eut une lumineuse idée. Il lui fallait trouver un Zoom sur Gundabad ou les Gobelins. Il se pencha vers une très jolie femme qui travaillait sur la table d’à côté. Il ne le savait pas encore mais cette femme allait bientôt changer sa vie de guerrier rohirrim loyal et besogneux en aventurier traitre à sa patrie. Il s’agissait bien sûr de l’Animatrice Aelyn. Espérant ne pas trop gêner, il demanda à voix basse :
- Vous savez où je peux me renseigner sur Gundabad ?
- Auprès de Hadhod Croix-de-Fer. C’est après la Chronologie mais c’est Mardil et c’est huit heures et quart donc il décuve.
- Ah, merci.

Il n’était pas bien avancé… La seule personne susceptible de lui fournir des Zooms était indisponible. Il lui fallait trouver autre chose. Il reprit son pigeon voyageur à l’oreille et demanda :
-  Vous êtes toujours là ?
- Ben, ouais. S’adressant à l’orc. Vous pourriez me l’épeler ? parce que là, je …
- S…N…A…
- Est-ce que vous pouvez les noter ? Je vais chercher un responsable et je reviens dans 5 minutes.
- Mais c’est vous le responsable…



Pendant ce temps, dans les sombres recoins des Salles de Travail, au niveau d’une chambre de torture. Forlong vint aux nouvelles de son bon ami Ryad qui était aux prises avec un cas coriace. Un suderon au turban ridiculement grand était attaché sur une chaise devant lui, l’air hagard. Cela devait être le fameux fauteur de trouble du Harondor, l’émir autoproclamé Taorin. Plein de bons sentiments pour son ami, Forlong demanda :
- Alors ?
- Ben c’est un umbarite. Je me méfie des umbarites.  C’est comme un haradrim mais en plus coriace.
- [En suderon] Ta mère est une coureuse de rempart.

Même s’il ne comprenait pas tout, cela n’avait pas vraiment l’air gentil aux oreilles de Forlong. La gifle que lui infligea immédiatement Ryad le conforta dans son opinion. Néanmoins, il demanda :
- Qu’est-ce qu’il a dit ?
- Une saleté sur ma mère.
Visiblement, malgré les avanies infligées par le staff, Taorin gardait son esprit bravache. A dire vrai, ce n’était pas très grave. Depuis le début de sa carrière, Ryad en avait maté des plus idiots et des plus intelligents que lui. Un sourire sadique illumina son visage. Il se baissa vers le pauvre joueur et lui glissa :
- [Suderon] Ta mère, elle sniffe de la farine de seigle.
- Et là, vous lui avez dit quoi ?
- La même chose, mais en pire. Aucune réaction, ça ne devait pas être sa vraie mère. Vous voulez pas reprendre son MJtage ? Ça va le déstabiliser.
- Moi ? Oh non, ça fait trop longtemps.
- Ça ne se perd pas ces choses-là, c’est comme le poney.
Jaugeant la situation, le Loup Blanc semblait se laisser tenter. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas tortu… mjter un pauvre joueur. Depuis qu’il était dans les hautes sphères, il s’occupait beaucoup de trame mais il avait perdu le frisson du RP sur le terrain. Le souvenir délicieux des grandes épopées des premiers temps du forum lui revint à l’esprit. Un sourire s’esquissa sur son visage. Plein d’entrain, il mit une gifle à Taorin et dit avec un plaisir non feint :
- Allez ! ça va me rappeler le bon vieux temps.
- Vous n’avez pas perdu la main en tout cas. Je vous le laisse ?
- Allez-y, je vous le garde.
- Sa fiche de personnage est là, hein.
- Alors ? Tu n’as rien à écrire ?

Visiblement excité à l’idée de MJter à nouveau, Forlong se laissa emporter et lui remit une gifle.


Pendant ce temps, dans la Chatbox Délocalisée, Gebir tente toujours de se dépatouiller avec ses gobelins trop envahissants (c’est le cas de le dire) :
- Donc ? Snardat de l’œil Rouge ? L’orc opine du sous-chef. Et vous ?
- Zock-Dah gâruk Râg Kuprâ.
- Et ça s’écrit comment ?
- Comme ça se prononce.
- Gundabad c’est en Terre du Milieu ? Si c’est en Terre de Milieu, pourquoi vous prenez pas un nom westron comme tout le monde ??



Pendant ce temps en SQI, voulant bien faire, Learamn se démenait pour chercher quelqu’un de compétent. A nouveau, il demanda à sa voisine à propos des gens qui étaient là-haut dans la Salle Interdite.
- Mademoiselle ? Vous croyez que je peux les déranger ?
- La salle est double rouge. Rouge, c’est Interdite. Double-Rouge, c’est double-Interdite.
- Mais c’est pas nous les rouges ?

Visiblement très occupée par ses propres tâches, Aelyn délaissa le pauvre Learamn tout occupé à ses réflexions. Il était temps de relever la lourde charge qui était la sienne. Il décrocha son pigeon et annonça solennellement à Gebir, toujours tenancier du bar.
- Dites à la délégation de Gundabad qu’on va la recevoir.
- Très bien !



Toujours occuper à poster avec Taorin, Forlong prenait visiblement bien du plaisir à retrouver les sensations du terrain. Tandis qu’il lui mettait une énième mandale, Radamanthe entra dans la pièce. Etonné presque amusé de voir Forlong s’occuper de ce pauvre Taorin, il lui demanda avec malice :
- Alors ? On se pique au truc ?
- C’est pour dépanner Ryad. Il a pris une absence.
- Vous voulez que je prenne la suite ?
- C’est usant de poster avec les nouveaux mais je m’attendais à être plus rouillé que ça.
- Le RP est à propos de quoi ?
- Quoi ?
- Qu’est-ce qu’il doit faire ?

C’était une bonne question que celle-ci. Qu’est-ce que Taorin devait faire ? Où son personnage devait l’amener ? Quels étaient ses projets ? Quels étaient ses aspirations ? Dans quel sens Ryad voulait-il faire évoluer son personnage ? A dire vrai, Forlong ne s’était pas encore occupé de cette question. Bien décidé à le savoir, il remit une gifle au suderon et demanda :
- Qu’est-ce que tu dois faire ?
- V’faites pas de bile. Il finira par le dire, ça ou autre chose.

Prenant la suite de ses comparses, Radamanthe se mit lui aussi à frapper le pauvre malheureux.


Débarquant en Salle Doublement-Interdite, Forlong semblait passablement énervé. Les plans du staff étaient chamboulés à Gundabad. Il prit à parti la première personne qu’il vit dans la pièce.
- Ibn-Lahad ! C’est vous qui avez dit qu’on allait recevoir la délégation de Gundabad ?
- Ah ? Certainement pas.

D’un geste complice, Sirion dénonça rapidement le jeune rouge qui en bas dessinait une carte. Tous deux constatèrent la joyeuse insouciance de Learamn à son bureau. Convoqué peu de temps après en Salle Double-Interdite, qui passa Triple-Interdite pour l’occasion, Learamn était légèrement inquiet. Avait-il fait une contre-performance ? En tout cas, Forlong semblait passablement énervé et celui-ci demanda d’un ton sec :
- Mais qu’est-ce qu’il vous a pris de répondre au pigeon voyageur ?
- Le pigeon voyageur sonnait et j’ai décroché…
- La logique m’échappe, je ne comprends pas.
- Le pigeon… J’ai pensé.
- Vous n’êtes pas chez les bouseux, Learamn. La moindre information mal interprétée peut déclencher une invasion du Gondor chez ses voisins. Vous entendez ce que je vous dis ?!?! Une invasion du Gondor chez ses voisins !! Sortez !!

Une fois que, tout penaud, Learamn dégagea de la pièce. Dignement, Forlong se saisit de son pigeon voyageur. Il avait une liaison directe avec la ChatBox délocalisée et Gebir qui assurait le quart là-bas.  D’une voix grave et posée, avec tout de même une pointe d’accent vachement pas de chez nous mais de plus au Nord, il demanda :
-  Gebir à l’accueil ? Forlong au pigeon. Vous avez toujours la délégation de Gundabad ? Ah ? Ils sont partis ? Bon, ben ce n’était pas si grave que ça !


- Idiot ! Cornichon !
Très affecté par la grosse bourde qu’il venait de faire, Learamn s’était isolé dans les toilettes des Salles de Travail, autrement appelées, Auberges des Murmures. Il se parlait à lui-même comme pour s’engueuler de la bêtise qu’il venait de faire. Il n’entendit pas la porte s’ouvrir mais sursauta quand il se rendit compte que, derrière lui, se tenait Nathanael. Celle-ci le regardait comme un joli bout de chair fraiche prêt à rentrer dans le culte. Cependant, maline, elle préféra une approche en douceur :
- Ça va Learamn ?
- J’ai raté mon tsèt, alors j’avais besoin de…
- Vous ne vous sentez pas à votre place ?
- C’est un peu ça oui.
- C’est parfaitement normal.
- C’est gentil de me dire ça.
- Vous êtes dans les toilettes des femmes.



Tandis que Learamn était occupé à « discuter » dans les « toilettes » de l’Auberge Murmures avec Nathanael, la Salle Quasi-Interdite vivait une rare animation. Les gens allaient et venaient en préparant mille et une chose. Après tout, y a pot ! Tout le staff et l’animation sortait des bouteilles, des verres pour trinquer à l’amitié entre les peuples et, à dire vrai, picolait sévère. Voulant s’excuser auprès de son mentor, Learamn tenta de s’approcher du Loup Blanc pour les lui présenter :
- Monsieur Forlong, donnez-moi une nouvelle chance… Monsieur Forlong...
- Prenez un verre, y a pot.
- Merci mais je ne bois pas.

Le sourcil de Forlong se fit brusquement interrogateur. Comment diable un homme pouvait-il ne pas boire ? Ne risquait-il pas de mourir ? Après tout, la bière était tout aussi essentielle à la vie que l’eau ou la nourriture, non ? A dire vrai, Forlong n’eut pas longtemps à réfléchir puisque Learamn continua du même ton triste :
- Mais alors, pour mon tsèt ?
- Quoi votre tsèt ? Si vous croyez qu’on a eu le temps de préparer votre tsèt avec la journée qu’on a eue ?
- Mais alors…Enfin je…
- A la bonne votre Learamn. Vous êtes admis à continuer à être tsèter.

L’homme d’expérience jaugea de haut en bas le jeune stagiaire-animateur. Il voulait bien faire, c’était évident mais s’il voulait nager dans les eaux pleines de requins du forum, il lui faudrait faire mieux. Il lui faudrait surtout présenter mieux parce que là… c’était pas ça. D’un ton sec, il se permit tout de même de lui dire :
- Et votre style ? On va le voir tous les jours ? Vous ne voudriez pas la garder pour vos retours au pays ?
Pendant ce temps, un homme à l’accoutrement coloré entra dans la pièce. C’était Marco Volo, le plus célèbre des crieurs publics de tout Minas Tirith. Il annonçait les grands événements, les concours… Aujourd’hui, il faisait le point sur les toutes dernières rumeurs de la page d’accueil :
- « Le royaume de Gundabad serait en proie à des événements. Un représentant gobelin, Cha…rette  Oreille qui Broute s’est déplacé aujourd’hui à Minas Tirith mais les négociations n’ont pas abouti… »
- S’il vous plait !
C’était Sirion qui l’avait interrompu. Ils avaient toutes et tous eu une rude journée à s’occuper de faire tourner le forum, le pot était un moment de détente et de convivialité où tout pouvait s’oublier. Comprenant qu’ils aspiraient à autre chose, Marco sortit son instrument et se mit à chanter les belles musiques de la Jukebox de Minas Tirith. Ainsi, le pot finira fort tard après de longues heures de beuveries comme seul le peut le staff de Bienvenue à Minas Tirith.



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Série: Au service de la France par François Halin (2015-2018), Saison 1, Episode 1

Casting:
Learamn : Hugo Becker dans le rôle d'André Merleaux
Forlong : Christophe Kourotchkine dans le rôle de Georges Préjean, dit Moïse
Aldarion: Wilfred Benaïche dans le rôle du colonel Maurice Mercaillon
Gebir : Baptiste Sornin : Planton, l'employé de l'accueil du Service
Snardat : Djibi Badiane dans le rôle de Agoli Agonglabo
Ryad : Jean-Édouard Bodziak dans le rôle de Jean-René Calot
Sirion : Bruno Paviot dans le rôle de Roger Moulinier
Radamanthe : Karim Barras dans le rôle de Jacky Jacquard
Nathanael :Joséphine de La Baume dans le rôle de Gertrud Clayborn
Mephisto : Antoine Gouy dans le rôle de Henri Lechiot / Hervé Gomez / Schmid
Aelyn : Marie-Julie Baup dans le rôle de Marie-Jo Cotin
Taorin : Patrick Medioni dans le rôle du Bulgare
Zock-Dah (PNJ) : Alex Donote dans le rôle de Tegbessou Géléghéso
Marco Volo (PNJ) : Inconnu dans le rôle du présentateur radiophonique[/color]
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Gebir
Seigneur de Pinnath Gelin - Earkano, Maître des Mers et des Semi-Eunuques
Gebir

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~ GRIMOIRE ~
- -: Homme
- -: 37 ans
- -:

Donnez la réplique : Minas Tirith Contre Attaque Empty
Donnez la réplique : Minas Tirith Contre Attaque EmptySam 5 Sep 2020 - 20:18
Été 306
Désert du Rhun
 
Les armées unis du Grand Royaume, menés par le Haut Roy Mephisto, mènent la dernière grande campagne contre le royaume oriental. Le sable souffle chaud et sec. Les armures grattent, les chausses remplis de sable. Un mauvais climat pour les gondoréens.
 
L’horizon n’affiche que des dunes à perte de vue. L’armée s’est installé autour d’une oasis prise à l’ennemi après une longue poursuite dans le désert.
 
Ils savent que la capitale n’est plus loin et qu’ils sont la dernière ligne de défense.
 
Le gros de l’armée au centre est composé de l’infanterie du Gondor. Un large détachement de Dunedains garde le flanc droit. Des soldats du Rohan couvre le gauche avec des hommes de Dale, grâce à l’alliance maritale de l’Arnor et de la cité état.
La cavalerie commandé par le seigneur Gebir est composé d’un large contingent de chevaliers de Dol Amroth.
Bien à l’abri, une compagnie de nains crasseux menés par le grand Hadhod, monte les trois catapultes.
Sur leur droite, les gardes de la tour protègent leur dirigeant derrière une masse de lance et de boucliers
 
 
 
L’ancien Earkano passe en revue les troupes, il est le plus haut gradé de l’armée gondoréenne dans cette campagne.
Vif et Avide!
Toujours rien!
Pas un signe!
Depuis quand est il parti?
Prés de deux heures
Vont ils se battre?

Nous le saurons bien assez tot.
 
 
Nain, je t’ai demandé d’avancer ces catapultes.
Elles sont bien là où elles sont. Veux tu bombarder Blankânimad d'ici.
Le risque pour Dol Amroth?
Est acceptable. Nous les écraserons entre le marteau et l'enclume.


Un cavalier aux armoiries royales surgit de derrière une dune, droit vers l'état major. A trente mètres de l'infanterie, la capuche tomba laissant un corps sans tête.

Au loin, une large armée à pied surgit de derrière les dunes. A leur tête, un grand personnage à la peau basané tenait dans sa main la tête de l'émissaire, le noble Evart.
Merci de rentrer chez vous, chiens infâmes du Gondor.

Les hommes devraient savoir quand ils sont vaincus.

- Le saurais-tu Forlong? Le saurais-je ?


Gebir laissa le commandement du front à Forlong alors que les deux camps mettaient en place.

Aurë entulaya

Aurë entulaya

Gebir enfourcha son destrier avant de lacher une denière phrase à son ami de toujours.
A mon signal, dechaines les enfers.


Chevaliers !!!


Gebir!!!!!
Dans trois semaines,je serais chez moi à la chasse.Imaginez où vous voudrez être,et vous y serez tenez la ligne restez avec moi!!!
Si vous vous retrouvez tout seul, chevauchant de verts pâturages avec le soleil sur le visage, n’en soyez pas troublé, car vous êtes au Champ du Pellenor et vous êtes déjà morts.
Ce que l'on fait dans sa vie résonnes dans la nuit éternelle.


La cavalerie se mit en branle après avoir lâché un trait incandescent. Alors que les baltchots et autres suppôts du Rhun avait atteint les lignes d'infanterie dans le plus grand désordre, le cygne tomba sur leurs arrières piétinant et massacrant. Le combat fut inégal et sanglant.

A quelques lieux de là, une bonne escorte aux couleurs de la garde de la rose suit la piste tracé par les deux armées quelques jours plus tôt, sur son cheval d'apparat, Aldarion roi du nord, converse avec sa tendre épouse. Plus à l'arrière, un cavalier richement vêtu se démarque. L'on peut reconnaître Chaytann entouré de soldats gondoréens et de deux écuyers. Il semble inquiet et pensif.

Crois tu qu'il est vraiment mourant?
Il est mourant depuis Aleth !

S'il n'était pas vraiment mourant, il ne m aurait pas fait appeler.
Peut-être que tu lui manque juste.
Et Chaytann. Il ne l'aurait pas exposer sans une bonne raison
Du calme, mon doux roi.
Après deux semaines sur la route,
vos intrigues incessantes me font mal à la tête.

Il a pris sa décision. Il va l'annoncer.
Il me nommera.


Mephisto était allonger sous sa tente. Il avait dévéti son armure pour une simple tunique mais l'effet était pire. Il semblait décharné, sans forces. De lourdes cernes affectaient son visage autrefois rayonnant. Aldarion s'inclina avec un toussotement peu crédible. Son oncle sursauta en se réveillant.

Approches

Es tu prêt à faire ton devoir pour le Royaume?
Oui mon oncle
Tu ne seras pas Haut Roy
Mon fils prendra ma place
Le Gondor doit rester fort

Les traits d'Aldarion se déformérent en un rictus horrible
Ma décision te déçoit?
Tu m'as écrit une fois,
énumérant le besoin d'un royaume nord sud uni et une promesse d'une alternance. Et maintenant tu defavorise à nouveau le nord.

Rien n'est simple mon neveu.
Oh que si.

Aldarion tenait dans sa main un coussin aux armoiries du Gondor. Il plongea celui ci sur le visage effrayé de son oncle.

Gebir, le roy a besoin de vous. C'est urgent.
Le roi est mort.
Comment est-il mort?
Le medecin dit que la fatigue et la chaleur a eut raison de son ardeur
Son souffle a cessé pendant qu'il dormait.

Le haut roy demande votre loyauté, seigneur de pinnath gellin.
Prends ma main.
Je ne l'offre qu'une seule fois.

Et Chaytann?
Il est trop faible pour gouverner que ce soit le gondor ou tout le royaume.



***********************************
Des mois ont passés. Le gondoréen battu avait été laissé pour mort en plein cœur du désert. Sans eau, ni nourriture, sans aucun espoir.
Il fut ramassé mourant par une caravane qui passait par là revenant de la capitale Rhunnienne pour se rendre au sud vers le Khand puis Umbar, la cité pirate.
Le chef de cette caravane était un être en léger surpois, du genre à se demander comment il pouvait se mouvoir avec une tel élégance. La plupart l'appelait Maître mais son vrai nom était Omar Baligh Wahid El'Abib dit le magnificio. Il commerçait de tout mais son véritable gagne pain était les esclaves.

Affaibli durant les premiers mois, il tenta bien de s'échapper pour rejoindre sa patrie. Quadruple échec de sa part.
On lui trouva vite sa place en temps que gladiateurs dans l’arène. On l'appelait Muad'Dib ,la souris du désert, c'est avec elle qu'on l'avait découvert à moitié mort.
Les rumeurs allaient bon train sur le Roy Aldarion. Après le Rhun, il avait soumis le sud Harondor et marchait à présent vers Umbar. Dernière place à conquérir pour asseoir son pouvoir au sud. L'on disait que Dol Amroth avait été placé sous le contrôle d'un nouveau prince. Un homme affable et malin nommé Sirion.



Quatre jours de siège aura suffit à faire plier Umbar. Au matin du cinquième jour, à l'ouest, la flotte gondoréenne mené par le Dringalph s'abbatit dans le port aux défenses délaissés. La ville tomba. Le Roi et sa suite eut un très fort intérêt dans les combats de l’arène. Muad'bib observa de loin ces combats car Omar avait d'autres plans pour lui.

Trois semaines plus tard, alors qu'une forte garnison restait dans la cité pirate, la compagnie royale rejoignait la capitale blanche. A sa suite, loin derrière toutefois tel un chien qu'on traîne en laisse se trouvait Omar et sa caravane. Il avait convaincu le roi d'organiser un combat à Minas tirith pour son triomphe militaire. Gebir se rapprochait de sa patrie et de ses alliées.


Les portes de Minas Tirith leurs furent toutefois closes. Il s’installèrent à proximité du Harlond alors que devant les portes, on dressait une arène en bois se servant des murs comme de tribunes.
L’arène devait faire 50 toises de long sur 25 de large. Au sommet des portes, étaient installés les Grands du Gondor et de l'Arnor.
Omar eut le privilège de présenter le combat


Sur les plaines du Pellenor
là se tenaient la puissante armée de Sauron
mené par le terrible Gothmog
Mercenaires et orcs féroces
de toutes les nations brutes, déterminés
à la destruction sans merci, à la
conquête.
Votre roi est heureux de vous donner
les terribles orcs et leurs suppôts.

Ils s'avancèrent par la porte en bois dans l'arêne.
Gebir et les autres gladiateurs étaient habillé par des armures grossières noires, couverts de crasses et armés de glaives et couverts de casques. Tous n'étaient pas des esclaves, parmi eux des prisonniers de guerre, un certain Taorin du Harondor et le général défait Rhun Ryad.
Y a-t-il quelqu'un ici qui a servit dans l'armée?
Oui. J'ai servi avec vous à Assabia.
Tu peux m'aider.
Peu importe ce qui sort de ces portes,
nous avons de meilleures chances de survie si nous combattons ensemble.
Si nous restons ensemble, nous survivons.


L'Empereur est heureux de vous apporter les Eorlingas de Théoden.
A mort!


Des portes blanches rapidement ouvertes surgirent une foule de cavaliers. Hormis leur tenue, nul n'aurait pu reconnaître en eux des rohirrims. Leurs chevaux étaient lourds et fortement harnachés. Armés de lances et de javelots, il se scindèrent de chaque côté des orcs avant de se mettre en place prêt à charger.
A dix mètres des portes, on avait monté un simulacre de bélier constitué de poutres et de chevrons de bonnes dimensions. Aucune chance d'enfoncer les portes avec ça mais les poutres allaient servir

Au bélier.
Les cavaliers fondirent sur eux dans le plus grand désordre.
Certains orcs tentèrent leur chance face aux cavaliers mais furent démembrés soit par les armes ou le choc avec les montures.

Récuperez les bouts de bois. Servez vous en comme de lances. Et utilisez les poutre pour créer des obstacles entre le belier et les piliers.

Les obstacles furent vite érigés. Bien que grossier et tenus par aucune cordes, l'Earkano savait que ça suffirait à dévier les chevaux dépourvus d'oeillières.

La seconde charge fut conjointe cette fois ci . Les montures s'engagèrent dans le méandres d'obstacles, là où la vitesse ne comptait plus.

Tenez!
Tenez Comme un seul homme!

La victoire fut brutale et cruelle pour les montures.  Une fois, les cavaliers jetés à bas, il fut simple de massacrer les rohirrims


Mon histoire est un peu floue, Omar,
mais les orcs n'ont pas battu les rohirrims dans notre histoire?

Oui, Mon roy.
Pardonnez-moi, messire.

Non, j'aime plutôt les surprises.
Qui est-il?

On l'appele Muad'Dib,
Je pense que je vais le rencontrer.

Oui, messire.

Derrière le roy, se tenait son bras armé, Forlong.



Votre renommée est bien méritée, Muad'Dib.
Je ne pense pas qu'il y ait jamais eu de guerrier pour vous égaler.


Pourquoi le héros ne se révèle-t-il pas et ne nous dit-il pas son vrai nom?
Vous avez un nom.

Mon nom est Muad'Dib.


Gebir tourna le dos au roi ,droit ves les plaines
Comment osez-vous me tourner le dos? Esclave!
Vous allez retirer votre casque et me dire votre nom.


Je m'appelle Gebir, fils d'Ingbir
Earkano de Dol Amroth,
seigneur de Pinnath Gelin,
fidèle serviteur du véritable Roi, Mephisto
et j'aurai ma vengeance, dans cette vie ou la suivante.

Epée
La populace de Minas Tirith proteste en huant la garde de la Rose.
La vie, la vie, la vie !!!!!!

Aldarion se détourne du soldat et rentre à l'abri dans la cité blanche.

Gebir! Gebir! Gebir! Gebir! Gebir! Gebir! Gebir!



***************
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Ryad Assad
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Donnez la réplique : Minas Tirith Contre Attaque EmptyMer 9 Sep 2020 - 14:02
Salut à tous, et merci pour vos participations originales !

Les productions cinématographiques de la Terre du Milieu sont décidément... hm... particulières Rolling Eyes

Le concours est officiellement terminé, et mon compère Sirion et moi-même allons procéder aux délibérations dès que nos emplois du temps respectifs nous le permettront Wink.

Bravo à tous, en espérant vous revoir lors d'une édition prochaine du désormais incontournable Donnez la Réplique !


Membre des Orange Brothers aka The Bad Cop

"Il n'y a pas pire tyrannie que celle qui se cache sous l'étendard de la Justice"
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