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Sujet: L'influence et ses limites
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag canestpasfini sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'influence et ses limites    Tag canestpasfini sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 12 Fév 2024 - 21:01
Tag canestpasfini sur Bienvenue à Minas Tirith ! Floria14

Après avoir fait rentrer montures et caravane, la jeune Morbise refermant la grande porte de sa cour. Elle resta un instant adossée contre cette dernière et souffla un grand coup : tout était fini.

Cette mésaventure ne serait bientôt plus qu’un mauvais souvenir...

Elle s’occupa de son cheval puis de son âne afin que ces derniers ne manquent de rien. Elle retroussa ensuite ses manches pour ranger et surtout nettoyer la demeure de sa sœur : la sienne désormais.
Elle aéra les pièces, les balaya et alluma quelques bougies en l’honneur de sa sœur. Deux heures suffirent pour terminer ces tâches.
A l’exception de son portait, chaque objet étaient une découverte pour Floria. C’est un prenant un instant une pause pour admirer une nouvelle fois le visage de Judia que la jeune femme se mit à pleurer :

"Que le destin m'est cruel. J’ai voulu te retrouver pour finalement apprendre que je t’ai perdue…que vais-je devenir sans toi dans ce monde…ô ma chère Judia, tu me manques tellement."



Essuyant ses dernières larmes, Floria alla se rafraichir dans sa salle d'eau. Elle enfila ensuite des habits noirs, qu’elle trouva dans l’armoire de sa sœur, pour porter son deuil. C’était une tenue élégante qui la mettait en valeur malgré les circonstances. Ses tâches étant terminées, elle remit sa bague ainsi que son bracelet.

Puis, elle se dirigea vers la cuisine pour se préparer de quoi déjeuner. En regardant les réserves de sa soeur, elle prit du pain, quelques œufs ainsi qu’une pomme.
Après plusieurs minutes de préparation, la jeune Morbise déposa sa poêle sur un repose plat et installa assiette et couverts sur la table. Elle dégusta des œufs sur le plat, accompagnés d’une belle tranche de pain et d’une pomme. Elle se servit également une tasse de thé vert.

Tout en mangeant sa pomme, la jeune Morbise se remit à dessiner.

Cette fois-ci, pas de « tenez vous bien Floria » ou de « une jeune fille de votre condition doit bien se tenir » : ses deux jambes étaient allongées sur une autre chaise.

Ce n’était certes pas la position idéale pour dessiner mais cela ne jouait en rien sur la qualité et le rendu de ses dessins.

Floria était en train de refaire les traits de Zehev, l’esquisse de la veille ne devait pas rester ainsi à son sens. Tout en dessinant, elle réfléchit à la suite de ses péripéties : nul doute sur le fait que son père viendrait la chercher…ou bien pire encore. Alors que faire ?

Demander de l’aide à ce capitaine ne changerait rien…il n’aurait cure de ses problèmes…La seule solution qui pouvait être encore envisageable serait de demander asile à Dame Alessa…mais cela voudrait dire croiser encore Syp…La lettre qui lui avait écrite, et qu’elle soigneusement cachée, indiquait cependant que la famille de Sora l'aiderait…

Une fois que le portrait de Zehev fut plus abouti, elle tourna la page de son carnet et entama un autre dessin : ce n’était pas un portait cette fois-ci, juste la prairie dans laquelle elle avait l’habitude de dessiner.
Ce fut en ce lieu qu’elles s’étaient séparées quelques mois auparavant…un dernier au revoir, qui fut en réalité un adieu. Floria possédait une excellente mémoire, ce qui lui permit de reproduire au détail près cette scène.

Deux sœurs qui se quittent, l’une repartant en caravane et l’autre qui la regardait partir...

Subitement, quelqu’un frappa à la porte. La scène pouvait être risible de l’extérieur car la jeune Morbise avait relevé la tête, sa pomme encore dans sa bouche.

Floria sursauta.

Instinctivement, elle déposa sa pomme sur la table, prit le couteau qui lui servit pour son déjeuner, qu'elle cacha dans la manche gauche de son chemisier, et avança à pas de loup vers la porte d'entrée.  

L’homme n’était visiblement pas parti…il savait qu’elle était là.

En ouvrant le judas de la porte d’entrée, leurs regards se croisèrent : l’un vif et intelligent, l’autre beau et remplit d’étonnement. Floria resta éloignée de la porte qui,  fort heureusement, était toujours fermée à clé :
« Monsieur…je vous remercie pour vos condoléances mais…je ne puis accéder à votre demande. D’autres personnes ont prétexté être amies de ma sœur et cela n’était pas vraiment le cas. »


*Cela m’a aussi et surtout valu des ennuis mais il le sait sans doute déjà*



Elle vit alors les fleurs dans ses mains, prétexte ou réel ami? Judia ne parlait que très peu de ses amis, surtout ceux de Minas Tirith…Cet homme était-il vraiment un ami? Ou un bandit ? Ou…un amant ?!

Elle reprit :
« Qui êtes vous ? Et comment avez-vous appris pour ma soeur ? …Et pour moi ? »


Floria Morbise ne lâcha pas du regard cet homme et écouta sa réponse. Ce dernier se rapprocha alors du judas et lui souffla quelques mots.

Elle eut un mouvement de recul et sembla à la fois surprise et apeurée.

Résignée à nouveau face à cette situation…elle ouvrit la porte, laissant entrer "son invité", et la referma à clé aussitôt.

L'homme s'installa à table, comme s'il était chez lui, et la jeune Morbise retourna s’assoir à sa place.

Il continua son récit et elle n'eut pas d'autre choix que de l'écouter...
*Ô Judia…*
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