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Sujet: A la recherche d'un Clan
Ryad Assad

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Rechercher dans: Khand   Tag edwyn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: A la recherche d'un Clan    Tag edwyn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 18 Oct 2012 - 21:05
Un silence assourdissant emplissait le Désert Sans Fin. Même le vent, qui soulevait ici et là le sable des dunes semblait glisser sur le sol, ne daignant même pas se manifester aux oreilles des voyageurs. C'est la raison pour laquelle beaucoup croyaient qu'il n'y avait pas de vent dans le désert. Pourtant, les habitants des lieux savaient reconnaître une brise agréable, et beaucoup avaient levé la tête pour profiter pleinement de ce répit. Qu'ils étaient difficiles, tout de même ! Des jours durant, le clan avait souffert du froid. Les températures avaient chuté dramatiquement durant la journée, tandis que dans le ciel, des nuages d'une couleur cendrée s'étaient amoncelés, dissimulant aux nomades le soleil qu'ils craignaient tant d'habitude. Ils avaient d'abord salué cette accalmie bienvenue, avant de s'en plaindre, quand la situation était restée ainsi plusieurs jours durant. Et aujourd'hui, le soleil avait enfin refait son apparition, toujours aussi brûlant et aussi implacable. Il écrasait du poids de ses rayons mortels la longue colonne de cavaliers qui progressaient au pas, désireux de se rendre rapidement près d'une oasis qui se trouvait non loin. Cela faisait vingt jours qu'ils voyageaient, et ils étaient las, épuisés, et impatients de rejoindre leurs familles. Il leur faudrait encore faire halte deux fois, avant de pouvoir les étreindre à nouveau, mais tous sentaient que la fin du périple était proche.

La colonne qui avançait dans le désert était composée d'une soixantaine d'individus, qui étaient prostrés sur leurs chevaux éreintés. Leurs visages et leurs corps étaient protégés des rayons du soleil par d'amples tuniques, et par des turbans, tant et si bien que seuls leurs yeux étaient visibles. Il était impossible de dire qui était qui, et c'était le cas pour tous les groupes nomades qui traversaient le Désert Sans Fin. Ceux qui habitaient plus près des villes ne se préoccupaient pas de protéger ainsi, et ils portaient des vêtements qui les mettaient davantage en valeur. Mais la cohorte ici présente ne pouvait pas se permettre de telles fantaisies. A la tête du groupe, un cavalier progressait légèrement en avant des autres. C'était de toute évidence l'éclaireur, qui montait chaque dune en avance, pour ouvrir la voie à son groupe. Sur les rudes terres du Khand, les attaques étaient fréquentes, et même un groupe aussi important que celui-ci risquait d'être pris en embuscade. Prudence était un maître mot. L'éclaireur leva la main, et tout le groupe s'arrêta sans un bruit. Prestement, deux cavaliers se détachèrent du groupe de tête, et montèrent à la hauteur de l'avant-garde, qui leur fit son rapport dans la langue exotique des habitants du Khand :

- Là, on dirait un homme.

Clair et concis, il préférait économiser sa précieuse salive, comme tout le monde d'ailleurs. L'eau se faisait rare, et il n'était pas utile de se donner soif pour un incident si banal. D'ailleurs, un geste équivalait parfois à mille mots, et il avait justement désigné du doigt une silhouette qui avançait à pied, et qui était de toute évidence un voyageur, probablement perdu. Pour autant qu'ils pouvaient en juger, il ne portait pas de turban, et il semblait progresser avec peine. Le bougre n'irait pas loin de cette manière, et il risquait la mort, assurément. Il ne valait même pas la peine d'être détroussé, car c'aurait été un déshonneur de s'attaquer à une personne aussi vulnérable. Cependant, il pouvait peut-être être aidé. Des deux cavaliers qui avaient quitté le groupe principal, l'un des deux, d'une voix puissante, s'adressa à l'éclaireur :

- Reste ici. Attends-nous.

Puis, sans un mot de plus, les deux silhouettes descendirent à la rencontre de l'inconnu. Les sabots de leurs montures ne produisaient aucun son, le sable absorbant absolument tout. Ils progressèrent rapidement, et notèrent que le voyageur s'était abrité derrière un rocher qui devait probablement fournir un peu d'ombre au malheureux, mais qui le cachait également à leur vue. C'était quelque peu problématique, car les gens avaient tendance à devenir méfiants sur ces terres hostiles, et il valait mieux ne pas les surprendre, ne pas leur faire peur. Les deux cavaliers portèrent la main à leur arme en arrivant à proximité de cet abri de fortune. Prudence, toujours prudence. D'ailleurs, c'était devenu une seconde nature pour eux, désormais. Ils ne voyageaient jamais sans armes, et à la selle des deux cavaliers, on pouvait voir un casque accroché. Le premier cavalier en avait un en acier qui s'achevait au niveau du cou et des côtés de la tête par un entrelacs de mailles. L'autre en avait un tout en acier, surmonté d'un cimier à plumes. De toute évidence, ils n'étaient pas des commerçants. Ils avancèrent donc prudemment vers le rocher, mais l'homme choisit cet instant précis pour se lever. Il se retourna et pointa son arme - une simple dague - vers les nouveaux venus, avant de sommer aux deux cavaliers de décliner leur identité. Il s'exprimait en commun, ce qui était le cas de la plupart des voyageurs qui voulaient être certains d'être compris, et qui préféraient éviter d'employer le langage des Khandéens. En effet, les habitants du Khand étaient réputés pour être de fins négociateurs, et leur langue complexe était propice aux erreurs d'interprétation.

Les deux cavaliers ne répondirent pas immédiatement à leur interlocuteur, et une des deux silhouettes - celle dont le cheval portait le casque à cimier - mit pied à terre, avant de faire deux pas en avant. C'était une manière polie de signifier qu'ils ne venaient pas en ennemis. Les Khandéens étaient de bons cavaliers, et rester en selle aurait été pris comme une menace, ou comme une marque de supériorité. Cela ne signifiait pas que les interlocuteurs étaient égaux, bien entendu, mais de toute évidence, dans leurs situations respectives, aucune des trois personnes présentes ne se faisait d'illusions sur qui était le plus en difficulté. L'individu désormais à pied rejeta de sa main gauche le turban qui lui protégeait la tête, révélant au voyageur un visage fort peu commun sur ces terres orientales.

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Des cheveux blonds comme les blés, une peau pâle en comparaison de celles que l'on trouvait habituellement par ici, et surtout un visage qui n'avait absolument rien de masculin. La femme qui se trouvait face à lui n'était pas la plus belle qu'on avait vu sur Arda, mais elle avait un charme certain, accentué par son attitude fière, son expression concentrée et distinguée, et ses yeux perçants. Elle prit la parole d'une voix empreinte d'autorité, mais sans brusquerie, visiblement désireuse de gagner la confiance de son interlocuteur. Elle s'exprimait dans un westron impeccable, trahissant des origines beaucoup plus occidentales :

- Salutations voyageur. On m'appelle l'Étrangère, et voici Akbar Aqil, du clan Aqil, fils et héritier de Radd Bekaqil, le chef de notre clan. Tu sembles égaré, et le désert est impitoyable. S'il te convient, joins-toi à nous. Nous nous dirigeons vers une oasis où tu pourras sans doute trouver ton chemin. Mais en attendant, nous pouvons t'offrir le pain et l'eau.

La jeune femme avait regardé le voyageur droit dans les yeux pendant toute sa tirade, curieuse de voir quelle serait sa réaction. Une fois qu'elle eut terminé, elle lui tendit main ouverte le turban qui lui protégeait quelques instants auparavant le visage. Au fond d'elle-même, elle éprouvait un sentiment partagé vis-à-vis de ce voyageur. D'un côté, elle savait que beaucoup d'étrangers se retrouvaient dans le désert, exilés, en quête de solitude, ou bien simplement en quête de savoirs. Mais de l'autre, elle ne pouvait pas s'empêcher de se dire que cet homme-là n'avait rien de commun avec ceux qu'elle avait pu rencontrer. Malgré la fatigue qui semblait sur le point de le terrasser, il y avait dans ses yeux un je-ne-sais-quoi de farouche et de fier, une sorte de détermination profonde, de volonté de survivre. Non. Décidément, il n'était pas comme les autres.

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