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Sujet: Naît-on mauvais ou le devient-on ?
Ryad Assad

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Rechercher dans: Dur'Zork   Tag elwyn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Naît-on mauvais ou le devient-on ?    Tag elwyn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 10 Déc 2015 - 22:45
La nuit était tombée sur le Harondor. Tout était calme. On entendait à peine le bruit du vent, venu de l'Ouest, qui glissait tranquillement sur les plaines. Il fallait dire que l'océan était loin. Ils étaient bien plus proches des sinistres montagnes du Mordor, lesquelles paraissaient jeter de longs doigts griffus vers le ciel. Quand on les regardait d'aussi près, on avait l'impression qu'ils allaient se replier en un poing gigantesque, avec vous au milieu. Cela suffisait à faire fuir la plupart des gens qui s'en approchaient par mégarde. Car qui pouvait bien vouloir venir faire un tour dans la région de son propre gré ?

Eux.

Un groupe de cavaliers, qui allait à petite allure. Ils étaient une douzaine, peut-être une quinzaine, difficile à dire. Ils n'allaient pas vite, mais ils se déplaçaient de manière compacte, proches les uns des autres, comme s'ils voulaient conserver le peu de chaleur que la nuit leur laissait. Hélas pour eux, cela ne suffisait pas à les épargner, et ils paraissaient fatigués, pressés de pouvoir enfin aller se reposer. Alors pourquoi diantre ne forçaient-ils pas leurs braves montures à fournir un dernier effort ? Ils n'étaient pas loin de Dur'Zork, capitale du Harondor, ou plutôt capitale du nouveau pouvoir en place que l'on peinait encore à qualifier. Fallait-il considérer que les Pirates d'Umbar régnaient sur la région ? Devait-on plutôt considérer qu'il s'agissait d'un nouvel émirat, venu concurrencer celui de Radamanthe du Gondor ? Ce dernier s'était replié à Djafa, plus loin au Nord-Est, et une nouvelle entité s'était développée sur la moitié Sud de ce qui avait été le Harondor. Une entité que tous s'accordaient au moins à qualifier de Haradrim.

Les Suderons patrouillaient dans la région, autant que le leur permettaient leurs effectifs limités, et ils essayaient d'assurer la sécurité d'une zone qui était tout bonnement incontrôlable. Sur des lieues et des lieues, s'étendaient des champs, quelques terres fertiles, puis des steppes à perte de vue. D'immenses et vastes plaines, parsemées de collines paresseuses qui ressemblaient de loin à d'immenses baleines venues à la surface de la terre reprendre leur souffle, prêtes à replonger dans l'abîme mystérieux d'où elles étaient jaillies. Si le paysage était mélancolique, et qu'il constituait une source d'inspiration certaine pour les poètes Haradrim, il représentait un véritable casse-tête pour les autorités de Dur'Zork, qu'il s'agît des anciens Sultans de la dynastie maudite des Ben Elros, de l'Emir déchu Radamanthe, ou bien du nouveau gouvernement curieux qui s'était installé depuis peu. L'absence de Taorin, détenu par le Gondor pour des motifs qui demeuraient obscurs à la plupart des gens du Sud, compliquait considérablement la situation. Le nouveau gouvernement de la ville n'avait ni son charisme, ni sa poigne de fer, ni son exceptionnelle capacité à soulever l'adhésion. Les mercenaires préféraient repartir à Umbar plutôt que de s'engager dans de fastidieuses missions de surveillance, et les prisons ne pouvaient pas fournir assez de « volontaires » prêts à échanger quelques années de détention contre un soutien indéfectible de quelques mois aux libérateurs.

En bref, l'équilibre du Sud ne tenait qu'à un fil.

Pour les cavaliers, c'était une aubaine. Ils n'auraient pas été particulièrement bienvenus en temps normal, mais avec les récents événements, c'était devenu encore pire. Les étrangers étaient considérés comme des menaces potentielles dont il fallait se méfier, dans le meilleur des cas. Au pire, il s'agissait d'ennemis, d'espions au service de Radamanthe qu'il fallait mettre à mort sans procès. Les Haradrim ne faisaient pas dans la finesse, et il valait probablement mieux être tué sur-le-champ que capturé vivant. Ils avaient des méthodes de torture particulièrement redoutables, et n'acceptaient que rarement l'idée qu'un prisonnier leur dît la vérité quand il gémissait misérablement qu'il ne savait rien.

Pourtant, les cavaliers ne savaient rien. Ou du moins, ils ne savaient pas ce qu'on eût voulu qu'ils sussent. Ils n'étaient pas des espions, ils ne cherchaient pas à apporter la guerre – quoiqu'ils fussent prêts à répondre si on venait à les menacer – et ils ne travaillaient pas pour Radamanthe le Dépossédé. Ils n'étaient, pour ainsi dire, personne. Pourtant, ils venaient au Harondor avec un but. Plus qu'un but : une marchandise…

~ ~ Talâyi, nous ne devrions pas aller plus loin. ~ ~ Lança un des hommes, dans une langue curieuse. ~ ~ Nous arrivons trop près de la ville, ils risquent de nous repérer. ~ ~

Il avait raison, bien entendu.

~ ~ Reste ici avec les hommes, Taleb. Si on vient, alertez-nous, puis prenez la fuite. Sahid, Xsera, avec moi. ~ ~

Deux cavaliers se détachèrent du lot. Ils tenaient par la bride un cheval sur lequel était installé un paquet curieux, gros comme un sac de légumes de belle taille, jeté sans douceur en travers de la monture qui le portait sans rechigner. C'était leur marchandise. Ils y jetaient des regards fréquents, et les astres qui dispensaient une lumière opalescente éclairaient leur mine inquiète et fermée. Ils avaient grande hâte de se débarrasser du colis qu'ils avaient transporté pendant trois longues journées à travers les plaines, en évitant consciencieusement les maraudeurs, les bandes armées, les pillards et les soldats du Harondor Libre. Ils arrivaient au terme de leur mission, et s'ils avaient pu abandonner leur sac au milieu des plaines, et partir à bride abattue dans l'autre sens, ils l'auraient fait.

Les trois silhouettes et les quatre chevaux s'éloignèrent donc du gros de la troupe, et continuèrent à progresser vers le Sud-Ouest, en direction des lumières de la ville qu'ils apercevaient au loin. En chemin, ils ne purent faire autrement que rompre le silence pesant qui appuyait sur leurs épaules comme les mains invisibles d'une puissance supérieure. Il faisait frais, mais ils transpiraient légèrement, et ils n'étaient guère rassurés. Un des hommes, à la barbe particulièrement imposante, souffla :

~ ~ Il sera là ? Talâyi, tu es sûre qu'il sera là ? ~ ~

~ ~ Oui, Sahid. Il nous a confirmé qu'il viendrait à notre rencontre. Seul, comme convenu. Tu veux que je te répète le message qu'il a laissé ? ~ ~

Il fit « non » de la tête. La veille, alors qu'ils marchaient vers le Sud, ils avaient envoyé Taleb faire un détour par un petit village qu'ils avaient pris soin de contourner. Il avait déclaré y avoir été très mal reçu, mais puisqu'il voyageait seul, on n'avait guère pris son arrivée comme une menace sérieuse, et on lui avait demandé ce qu'il cherchait. Il s'était fait passer pour un messager, en quête d'une missive au nom de « Talâyi ». Les gens d'ici ignoraient ce que cela signifiait, mais on ne pouvait pas inventer un mot pareil, et ils lui avaient remis le pli rapidement. C'était écrit en Westron, que Talâyi ne savait pas lire, mais qu'un autre membre du groupe comprenait. Il avait lu, et ils avaient poussé vers Dur'Zork, là où on leur donnait rendez-vous.

C'était un risque à prendre, mais le paiement promettait d'être intéressant, et ils savaient avoir fait du bon travail. Ils mériteraient leur récompense. L'autre cavalier, Xsera, paraissait au moins aussi anxieux que Sahid. C'était un brave guerrier, qui avait participé à la quête insensée que ce petit groupe avait mené récemment. Ils avaient poussé leur mission jusqu'à Arwa, loin au-delà de leur zone habituelle, et sur les six, seul un n'avait pas trouvé à revenir. Lokhtar avait été assassiné sauvagement, la gorge tranchée après avoir reçu une flèche dans le dos. Talâyi n'avait toujours pas digéré son décès.

~ ~ J'ai peur que ce soit un piège… Nous sommes bien trop proches de Dur'Zork, Taleb ne pourra pas intervenir si nous sommes attaqués. ~ ~

Lui aussi avait raison. Talâyi le savait. Ils s'exposaient grandement en s'approchant aussi près de la cité des Haradrim, qui pouvaient aussi bien vouloir les capturer pour les interroger. Il fallait pourtant conserver la confiance qu'ils avaient placés en leur client, même s'il était évident qu'il avait pu les avoir trahis sans le vouloir, et les mettre en grand danger alors qu'il pensait n'avoir rien fait de particulier. C'était la raison pour laquelle, Talâyi avait pris la tête des opérations, au risque de tomber entre les griffes des Suderons au même titre que ses hommes. Mais le jeu en valait la chandelle. Ils avaient besoin d'or, et ne pouvaient pas dire non à un travail apparemment facile, même s'ils avaient des raisons de s'interroger sur la raison pour laquelle on les payait si bien.

Toutefois, le doute s'installa rapidement, alors que toujours personne ne se manifestait. Il n'était certes pas évident de repérer quelqu'un dans cette obscurité glaçante, qui les enveloppait comme un châle de ténèbres les privant de leurs sens, mais insuffisant à les cacher à la vue de leurs ennemis. Au milieu de cette plaine dépourvue du moindre abri, ils se sentaient cruellement exposés, à la merci de la moindre patrouille Haradrim venue, qui aurait tôt fait de les prendre en chasse, et de les rattraper. Ils devaient faire vite, prendre une décision : continuer ou faire demi-tour ? S'enfoncer toujours plus profondément dans les terres de leurs ennemis, ou retrouver la sécurité. Ils pouvaient encore reculer : abandonner leur marchandise, mettre le cap sur leur maison, et accepter l'idée que le risque était trop grand. Leur honneur, toutefois, leur commandait d'avancer. Ils s'étaient engagés. Pour eux, cela signifiait beaucoup. Cela signifiait tout.

~ ~ Au trot ! Cette attente est insupportable ! ~ ~

Talâyi avait parlé, et les hommes l'écoutèrent, forçant quelque peu l'allure. Le sac sur le dos du cheval se mit à rebondir de manière curieuse, menaçant de tomber. Xsera répugna à mettre la main pour le tenir, et l'empêcher de basculer, et la grimace sur son visage trahit le coût de ce simple geste. Il aurait donné beaucoup pour être ailleurs qu'ici, dans cette froide nuit haradrim, si près de leurs ennemis qu'il pouvait sentir leur odeur fétide, et percevoir les échos de leurs chants guerriers. Il connaissait bien les hommes du Sud, désormais, et il les détestait toujours autant : eux et leur langue curieuse, leurs mœurs sauvages, et leur cruauté. Ils n'étaient pas très différents des hommes de Radamanthe, à ses yeux. Ses yeux. Il les leva, et scruta l'horizon. Il avait toujours eu une bonne vue, et fort heureusement pour le trio, il accrocha du regard une silhouette qui allait vers eux. Seule.

~ ~ Là, là ! Talâyi ! ~ ~

C'était bien lui. Indubitablement. Quel autre cavalier aurait pris le risque de se rendre vers eux à cette heure de la nuit, parfaitement seul dans une des régions les plus dangereuses de la Terre du Milieu actuellement ? Il fallait être fou. Les hommes eurent un sourire, et se hâtèrent dans la direction de leur client, qu'ils virent apparaître progressivement. Les deux groupes s'immobilisèrent à une certaine distance l'un de l'autre, et Talâyi mit pied à terre, en lançant :

~ ~ Restez ici, je vais négocier. S'il tente quelque chose… tirez à vue ! ~ ~

Les deux cavaliers hochèrent la tête. Ils s'étaient saisis de leurs arcs, posés en travers de leurs genoux, une flèche déjà encochée. Si l'inconnu n'était pas celui qu'il prétendait être, il risquait de le regretter amèrement. Talâyi fit quelques pas en avant, au même rythme que l'homme en face, qui était somme toute en moins bonne posture. Les deux relevèrent leurs capuchons en même temps, révélant leur visage.

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Talâyi découvrit son visage, révélant les traits d'une femme qui n'avait certainement rien d'une Khandéenne. Les cheveux blonds, les yeux bleus, et la mâchoire droite, elle ressemblait plus à une fermière du Rohan, quoique son teint fût hâlé et ses cheveux abîmés par le soleil. Elle allait tête nue, mais à son côté pendait une longue lame dont le manche et la garde étaient indubitablement rohirrim. Que faisait-elle là ?

- Je m'appelle Elwyn, dit-elle dans un Commun teinté d'accent oriental. Nous avons votre « commande ». Montrez l'or, vite. Et surtout, pas de gestes brusques.

Les deux hommes derrière elle ne plaisantaient guère, mais elle n'était pas en reste. Des trois, elle ne paraissait certainement pas être la plus dangereuse, pourtant on ne lui aurait pas prêté la faiblesse caractéristique des femmes de l'Ouest. Elle semblait capable de se défendre par elle-même. Tendant la main fermement, elle scrutait son interlocuteur avec méfiance. Il ne s'était pas encore présenté…

#Elwyn
Sujet: A la recherche d'un Clan
Ryad Assad

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Rechercher dans: Khand   Tag elwyn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: A la recherche d'un Clan    Tag elwyn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 18 Oct 2012 - 21:05
Un silence assourdissant emplissait le Désert Sans Fin. Même le vent, qui soulevait ici et là le sable des dunes semblait glisser sur le sol, ne daignant même pas se manifester aux oreilles des voyageurs. C'est la raison pour laquelle beaucoup croyaient qu'il n'y avait pas de vent dans le désert. Pourtant, les habitants des lieux savaient reconnaître une brise agréable, et beaucoup avaient levé la tête pour profiter pleinement de ce répit. Qu'ils étaient difficiles, tout de même ! Des jours durant, le clan avait souffert du froid. Les températures avaient chuté dramatiquement durant la journée, tandis que dans le ciel, des nuages d'une couleur cendrée s'étaient amoncelés, dissimulant aux nomades le soleil qu'ils craignaient tant d'habitude. Ils avaient d'abord salué cette accalmie bienvenue, avant de s'en plaindre, quand la situation était restée ainsi plusieurs jours durant. Et aujourd'hui, le soleil avait enfin refait son apparition, toujours aussi brûlant et aussi implacable. Il écrasait du poids de ses rayons mortels la longue colonne de cavaliers qui progressaient au pas, désireux de se rendre rapidement près d'une oasis qui se trouvait non loin. Cela faisait vingt jours qu'ils voyageaient, et ils étaient las, épuisés, et impatients de rejoindre leurs familles. Il leur faudrait encore faire halte deux fois, avant de pouvoir les étreindre à nouveau, mais tous sentaient que la fin du périple était proche.

La colonne qui avançait dans le désert était composée d'une soixantaine d'individus, qui étaient prostrés sur leurs chevaux éreintés. Leurs visages et leurs corps étaient protégés des rayons du soleil par d'amples tuniques, et par des turbans, tant et si bien que seuls leurs yeux étaient visibles. Il était impossible de dire qui était qui, et c'était le cas pour tous les groupes nomades qui traversaient le Désert Sans Fin. Ceux qui habitaient plus près des villes ne se préoccupaient pas de protéger ainsi, et ils portaient des vêtements qui les mettaient davantage en valeur. Mais la cohorte ici présente ne pouvait pas se permettre de telles fantaisies. A la tête du groupe, un cavalier progressait légèrement en avant des autres. C'était de toute évidence l'éclaireur, qui montait chaque dune en avance, pour ouvrir la voie à son groupe. Sur les rudes terres du Khand, les attaques étaient fréquentes, et même un groupe aussi important que celui-ci risquait d'être pris en embuscade. Prudence était un maître mot. L'éclaireur leva la main, et tout le groupe s'arrêta sans un bruit. Prestement, deux cavaliers se détachèrent du groupe de tête, et montèrent à la hauteur de l'avant-garde, qui leur fit son rapport dans la langue exotique des habitants du Khand :

- Là, on dirait un homme.

Clair et concis, il préférait économiser sa précieuse salive, comme tout le monde d'ailleurs. L'eau se faisait rare, et il n'était pas utile de se donner soif pour un incident si banal. D'ailleurs, un geste équivalait parfois à mille mots, et il avait justement désigné du doigt une silhouette qui avançait à pied, et qui était de toute évidence un voyageur, probablement perdu. Pour autant qu'ils pouvaient en juger, il ne portait pas de turban, et il semblait progresser avec peine. Le bougre n'irait pas loin de cette manière, et il risquait la mort, assurément. Il ne valait même pas la peine d'être détroussé, car c'aurait été un déshonneur de s'attaquer à une personne aussi vulnérable. Cependant, il pouvait peut-être être aidé. Des deux cavaliers qui avaient quitté le groupe principal, l'un des deux, d'une voix puissante, s'adressa à l'éclaireur :

- Reste ici. Attends-nous.

Puis, sans un mot de plus, les deux silhouettes descendirent à la rencontre de l'inconnu. Les sabots de leurs montures ne produisaient aucun son, le sable absorbant absolument tout. Ils progressèrent rapidement, et notèrent que le voyageur s'était abrité derrière un rocher qui devait probablement fournir un peu d'ombre au malheureux, mais qui le cachait également à leur vue. C'était quelque peu problématique, car les gens avaient tendance à devenir méfiants sur ces terres hostiles, et il valait mieux ne pas les surprendre, ne pas leur faire peur. Les deux cavaliers portèrent la main à leur arme en arrivant à proximité de cet abri de fortune. Prudence, toujours prudence. D'ailleurs, c'était devenu une seconde nature pour eux, désormais. Ils ne voyageaient jamais sans armes, et à la selle des deux cavaliers, on pouvait voir un casque accroché. Le premier cavalier en avait un en acier qui s'achevait au niveau du cou et des côtés de la tête par un entrelacs de mailles. L'autre en avait un tout en acier, surmonté d'un cimier à plumes. De toute évidence, ils n'étaient pas des commerçants. Ils avancèrent donc prudemment vers le rocher, mais l'homme choisit cet instant précis pour se lever. Il se retourna et pointa son arme - une simple dague - vers les nouveaux venus, avant de sommer aux deux cavaliers de décliner leur identité. Il s'exprimait en commun, ce qui était le cas de la plupart des voyageurs qui voulaient être certains d'être compris, et qui préféraient éviter d'employer le langage des Khandéens. En effet, les habitants du Khand étaient réputés pour être de fins négociateurs, et leur langue complexe était propice aux erreurs d'interprétation.

Les deux cavaliers ne répondirent pas immédiatement à leur interlocuteur, et une des deux silhouettes - celle dont le cheval portait le casque à cimier - mit pied à terre, avant de faire deux pas en avant. C'était une manière polie de signifier qu'ils ne venaient pas en ennemis. Les Khandéens étaient de bons cavaliers, et rester en selle aurait été pris comme une menace, ou comme une marque de supériorité. Cela ne signifiait pas que les interlocuteurs étaient égaux, bien entendu, mais de toute évidence, dans leurs situations respectives, aucune des trois personnes présentes ne se faisait d'illusions sur qui était le plus en difficulté. L'individu désormais à pied rejeta de sa main gauche le turban qui lui protégeait la tête, révélant au voyageur un visage fort peu commun sur ces terres orientales.

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Des cheveux blonds comme les blés, une peau pâle en comparaison de celles que l'on trouvait habituellement par ici, et surtout un visage qui n'avait absolument rien de masculin. La femme qui se trouvait face à lui n'était pas la plus belle qu'on avait vu sur Arda, mais elle avait un charme certain, accentué par son attitude fière, son expression concentrée et distinguée, et ses yeux perçants. Elle prit la parole d'une voix empreinte d'autorité, mais sans brusquerie, visiblement désireuse de gagner la confiance de son interlocuteur. Elle s'exprimait dans un westron impeccable, trahissant des origines beaucoup plus occidentales :

- Salutations voyageur. On m'appelle l'Étrangère, et voici Akbar Aqil, du clan Aqil, fils et héritier de Radd Bekaqil, le chef de notre clan. Tu sembles égaré, et le désert est impitoyable. S'il te convient, joins-toi à nous. Nous nous dirigeons vers une oasis où tu pourras sans doute trouver ton chemin. Mais en attendant, nous pouvons t'offrir le pain et l'eau.

La jeune femme avait regardé le voyageur droit dans les yeux pendant toute sa tirade, curieuse de voir quelle serait sa réaction. Une fois qu'elle eut terminé, elle lui tendit main ouverte le turban qui lui protégeait quelques instants auparavant le visage. Au fond d'elle-même, elle éprouvait un sentiment partagé vis-à-vis de ce voyageur. D'un côté, elle savait que beaucoup d'étrangers se retrouvaient dans le désert, exilés, en quête de solitude, ou bien simplement en quête de savoirs. Mais de l'autre, elle ne pouvait pas s'empêcher de se dire que cet homme-là n'avait rien de commun avec ceux qu'elle avait pu rencontrer. Malgré la fatigue qui semblait sur le point de le terrasser, il y avait dans ses yeux un je-ne-sais-quoi de farouche et de fier, une sorte de détermination profonde, de volonté de survivre. Non. Décidément, il n'était pas comme les autres.

#Edwyn #Elwyn
Sujet: Comme Edoras a bien changé...
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Edoras   Tag elwyn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Comme Edoras a bien changé...    Tag elwyn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 20 Juin 2011 - 16:03
Elwyn toujours le sourire aux lèvres ne se fit pas prier pour raconter les premiers élans amoureux entre Elda et le jeune et farouche Eoras.

De sa voix rassurante, la tante d'aelyn aux joues rebondies prit un air sérieux qui tranchaient avec les incessants clins d'oeil qu'elle lançait. Les deux femmes étaient devenues complices pour le bein de la jeune Elda

Prenant un air théatral; Elwyn mit son index qur sa lèvre supérieur

"par où commençer ?"

Puis elle claqua des doigts

"Oui, donc ce jeune Eoras, un garçon sérieux, trop sérieux. Un beau brun ténébreux comme son père. Il est devenu maitre plafrenier suite à la mort brutale de son père Eomir il ya trois mois. Tu sais bien qu'Eomir était considéré comme un des meilleurs dresseurs de chevaux de tous les temps ici même à Edoras capitale des cavaliers. Mais de toute façon , il avait le coeur fragile, je le sais c'est moi qui lui fournissait des onguents pour calmer son organe galopant. bref. Le jeune Eoras s'est retrouvé sous le poid pesant d'une charge énorme et tu sais bien, ma Fille, que la jalousie guide de nombreux hommes même au rohan. Surtout depuis la mort de Thénéor"

La vieille guerisseuse détourna un instant le regard, mais ses sentiments pour le nouveau souverain transpiraient de ses gestes.Elle déglutit néanmoins et poursuivit

"Donc la jeune Elda est arrivée et ce qui devait arrivé arriva: le rose sur les joues, la perte de voix spontanée et les nombreux aller venues de Elda aux écuries alors qu'elle n'a pas de cheval"

Elwyn eut de nouveau un sourire apaisant

"Je crains que ces deux têtes de pioche ne s'avouent pas leurs sentiments. tu connais ta soeur. peut être as tu ramener un philtre d'amour d'Alburg, ma chérie?"

#Elwyn
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