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Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
Learamn

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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag jorem sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag jorem sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 10 Avr 2023 - 0:21




Sous son épais masque, Biereü transpirait à grosses gouttes. Il essayait de caler son souffle puissant sur le rythme des pas de ses frères d’armes et de leurs chants gutturaux. Conscients de vivre un moment d’histoire, ils n’avaient pourtant pas tergiversé bien longtemps avant de prendre leurs armes et d’entamer le rituel auquel on les avait préparés depuis de longues années depuis leur intronisation au sein de ce régiment d’élite. La marche sur Gundubanâd. La dernière marche des Id-Ursu Gabilgathol. Le tempétueux guerrier jeta un regard à droite, puis à gauche; essayant de distinguer lesquels de ses camarades se cachaient sous ces visages figés de métal. Combien allaient revenir de cette mission suicidaire? La moitié? Une poignée? Peut-être aucun. Il l’ignorait mais ce dont il était certain ce n’était qu’aucun d’entre eux ne reculerait ni ne déposerait sa hache avant d’avoir forcé la porte de la forteresse. Un sentiment étrange habitait son cœur habituellement si impassible. Un mélange de fierté et de peur. Ouvrir la voie à son peuple vers la Maison du Durin était un honneur digne des mythes du Roi Azaghâl et des nains de Belegost face aux Dragons. De l’autre côté, la conviction quasiment certaine que ceci représentait leur dernier combat aurait pu en paralyser plus d’un. Pourtant, malgré la crainte, ils avaient tous répondu à l’appel et avançaient désormais tous ensemble au-devant de la Mort. Juste à ses côtés, il crut reconnaitre le regard brun d’un de ses anciens soldats.

“Draem? Par la barbe de ma mère! C’est toi?”


Ce dernier répondit par l’affirmative et récolta une tape sur le dos de son officier. Un geste qu’il avait maintes fois répété mais qui s’était cette fois montré moins puissant, moins rude; comme une marque d’affection qui pouvait être même qualifié de “doux” pour un Nain comme lui.

“Pas de grade qui ne tienne cette fois-ci. Pas de hiérarchie, ni de “mon capitaine”. Avec ces masques, nous sommes tous des Id-Ursu Gabilgathol. Tous sur un pied d’égalité derrière notre Ramekhtûrg. Nous tuerons ensemble et mourrons ensemble; comme un seul Nain.”


Il renifla bruyamment. Était-il en train d’essayer d’évacuer ses canaux respiratoires ou bien de ravaler ses larmes?

“Pour ce satané Durin.”


Du bout de son énorme marteau, il désigna les deux machines de guerre qu’on faisait rouler juste devant eux. Deux grandes structures de bois sur roues portant de long béliers de granit renforcés en leur extrémité par de larges poings en acier.

“Les Poings de Durin. Les Mains du Père nous mènera vers sa Demeure. Quoiqu’il se passe, il faut empêcher ses maudites peaux-vertes de mes deux submerger les béliers. Si les Poings chutent, Gundubanâd ne tombera pas. Alors Soldat. Ensemble?”


Déjà, devant eux, depuis le sommet des murs de la forteresse, des centaines de silhouettes recourbées s’étaient mises à dévaler les flancs escarpés de la Montagne. Le ciel s’assombrit brusquement et une volée de flèche s’abattit sur eux. Les premiers Nains tombèrent, mais la plupart restèrent debout grâce à leurs protections multiples. Fendeur-de-Crânes poussa un cri de regard; cette fois-ci toute trace de peur avait quitté son âme. Brandissant son imposante arme au-dessus de ses cheveux de feu, il chargea à travers les rangs.


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Au loin, les premiers échos de la bataille se faisaient entendre à travers toute la vallée. Plus près, le reste de l’armée coalisée qui ne s’était pas dirigé vers les portes de Gundabad semblait s’activer pour un prochain départ vers un potentiel second front pour pénétrer à l’intérieur de la Montagne. Avec toute cette agitation, bien peu semblaient se soucier du sort de Garmuz. Ce dernier, toujours solidement attaché à son poteau, une longue brûlure encore rouge sur le torse, prenait son mal en patience. Un garde seul était posté devant la tente mais, à priori, il n’avait pas été jugé assez précieux pour s’en servir plus dans l’optique de la bataille. Le Roi de Gundabad avait-il si peu d’amour pour ses propres enfants que la capture de l’un d’eux ne changerait rien à sa position? Ou alors Garmuz s’était-il lui-même débarrassé de l’amour paternel pour devenir le monstre qu’il avait toujours aspiré être?

Il entendit alors des bribes de conversation entre le garde et un inconnu près de l’entrée de la tête, puis un bruit sourd. Quelques secondes plus tard, un homme vêtu d’une longue cape sombre entra dans la pièce avec une expression inquiète sur le visage. Il tenait à la main un long couteau rougi par le sang du soldat qu’il venait d’abattre. Son accent finit par trahir ses origines. Il s’agissait sans nul doute de l’un des Hommes du Val, parmi lesquels Baltog comptait de nombreux alliés soumis par la force et la ruse.

“Garmuz fils de Baltog? Est-ce bien vous? N’ayez crainte! Je viens vous libérer.”

Espérant sûrement une généreuse récompense de la part du Roi des gobelins, l’homme se précipita vers le prisonnier et se mit à couper les liens avec son arme.

“Vous n’oublierez pas de mentionner mon aide à votre père n’est-ce pas? Moi, Jorem fils de Hulo.”


#Jorem

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Gudmund avait observé le régiment des archers de Bard s’éloignait derrière les Gabilgathol en suivant la bannière fièrement portée par Draek-Swol. En l’absence de Thorvald, toujours grièvement blessé, et suite à la mort de Jenslav, les archers d’élite se retrouvaient sans guide et leur nouvel porte-étendard allait jouer un rôle prépondérant. Il avait fait preuve d’un grand courage et d’une intelligence rare pour repousser les assauts des chauves-souris lors de la première phase de la bataille et semblait réunir toutes les qualités pour prendre la relève et diriger les siens face aux dangers qui les attendait. De toute façon, il n’avait pas d’autre choix. Le Roi de Dale manquait d’officiers valides mais il avait assez d’expérience pour savoir que se reposer sur des hommes de troupes ayant prouvé leur valeur faisait toujours un certain effet.

Quelques dizaines de minutes plus tard, la nouvelle fut annoncée. Le commando des Sept avait réussi et la Porte de Durin avait été ouverte. Une brèche était faite dans la Montagne. Déjà, le Roi Thorik distribuait ses ordres et l’armée entière se mettait en branle. Le souverain Dalite se tenait au côté du jeune prince déchu du Rohan quand le nouveau plan leur fut transmis.

“Ainsi le dernier chapitre de la Reconquête s’ouvre. Dans le sang il s’écrira certainement. Espérons que les dernières pages de Hjallrig loueront les exploits des héros victorieux et non leur chant du cygne.”

Gudmund posa sa main sur le pommeau de son épée serti de rubis, un air grave sur le visage.

“Mais était-ce notre Reconquête? Nous avons quitté femmes et enfants pour cette folie. Beaucoup nous l’ont reproché, de mener une guerre qui n’est pas nôtre, de sacrifier des vies pour une cause perdue. Il est temps de prouver que tout cela n’était pas vain.”


“Jeune Prince…”


Il avait nommé Orwen par son ancien titre, désormais interdit de prononcer à travers les Plaines du Riddermark. Face à la surprise du jeune ambassadeur, le plus âgé s’expliqua.

“Je sais reconnaître l’âme d’un monarque quand j’en ai un en face de moi. Peu importe qu’il ait une couronne sur la tête ou non. Guerroyons ensemble Orwen. Montrons à tous les autres grands de ce monde qu’ils ont eu tort de ne pas se joindre à nous pour écrire l’Histoire.”
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