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Sujet: La conquête de l'ouest
Fendor

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag mereon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La conquête de l'ouest    Tag mereon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 22 Juil 2012 - 17:16

Froid. La neige et le gel emportait peu à peu la vigueur de Mereorn, ce grand bougre de chevalier. Sa barbe blonde commençait à prendre des teintes blanchâtres. L’attente était longue. Il s’ébroua comme le font les chiens après être sorti de l’eau. Il se frotta les bras, se tapa dans les mains, fléchit les jambes. Il devait se maintenir prêt à bouger. À côté de lui, Keral le regardait faire et souriait d’un air amusé. Mereorn éternua un bon coup.

« Gare aux avalanches ! plaisanta l’Arnorien.
- Gare à ma masse ! rétorqua le colosse d’un même ton. »

Keral fit la moue, ce qui dérida franchement son compagnon.

Les deux hommes s’étaient entendus rapidement. Keral, plus petit, moins trapu, les cheveux noirs, était à l’opposé physiquement. Mais Mereorn était aussi jovial qu’imposant et l’Arnorien n’était pas le dernier quand il s’agissait de rire. Leurs styles étaient également antagoniques mais assez complémentaires à la fois, Keral se battait en prévoyant chaque coup d’épée, chaque action, il était fin stratège et utilisait son cerveau au mieux de ses possibilités tandis que le Rohirrim, lui, ne faisait pas dans la finesse, avec sa grosse masse, il frappait avant de réfléchir à ce qu’il devait faire. Au final, ils avaient réussis à trouver leur façon de s’accorder en mettant à profit le meilleur de chacun. Duo amusant pour certains, redoutable pour d’autres.

Mereorn leva la tête. Il entendait le crissement significatif de sabots dans la neige. La troupe approchait. Keral se retourna et fit signe à leurs hommes de se tenir prêts. Ils étaient une vingtaine et faisaient partie de la milice d’Eomer. Le nom avait été donné par Keral pour signifier que la milice se battait pour les héritiers légitimes de la troisième lignée. Les deux hommes avaient réussi à la créer et à l’imposer à toute la Marche Ouest, de sorte que peu de Rohirrims de l’ouest la désapprouvaient. Après les forfaits d’Hogorwen à Edoras et au Gouffre de Helm, toute l’action des deux agents de Fendor fut simplifiée et le garçon fut reconnu sur ces terres comme le roi légitime à qui ils devaient allégeance. Mereorn et Keral s’étaient alors lancés à la conquête de l’ouest.

Les cavaliers furent bientôt en vue. Ils étaient une demi-eored, soit une soixantaine. Tout de noir vêtus, les hommes d’Hogorwen patrouillaient de plus en plus nombreux. Ils commençaient enfin à prendre au sérieux la milice et la situation dans l’ouest. Mais ce n’était pas avec si peu d’hommes qu’ils allaient reprendre quoi que ce fût. Keral fit signe à l’un de ses hommes. Celui-ci sortit un corbeau de sa cage et le lâcha dans les airs où il prit son envol. À  ce moment-là, des cris de douleurs se firent entendre du côté des cavaliers. Des archers en embuscade venaient de leur décocher une volée de flèches. Les soldats ennemis se regroupèrent pour former deux lignes prêtes à charger. Keral se leva alors, suivit de Mereorn puis de ses hommes. Avec forces cris, ils chargèrent en direction des cavaliers. Surpris, les cavaliers se desserrèrent, certains se retournant tandis que d’autres étaient prêts à lancer leur monture sur les archers. Ces derniers envoyèrent une deuxième volée  avant que les hommes à pieds ne parvinrent aux chevaux. Un groupe de cavaliers lança une contre-charge sur le groupe de Mereorn. Keral fit stoppé la charge et placer un mur de piques pour accueillir les cavaliers juste avant qu’ils n’arrivent. Pris dans l’élan les chevaux s’empalèrent dans le mur pour la plupart et ceux qui trouvèrent une faille étaient accueillis à coup de masse par Mereorn. Le mur se désintégra soudain pour achever les hommes entrainés au sol dans la chute de leurs chevaux. De l’autre côté, les archers avaient tirés l’épée et s’élançaient à leur tour. keral fit reprendre l’assaut. Les cavaliers restants, désorganisés se séparèrent en deux pour accueillir les assaillants des deux côtés. Le capitaine était apeuré et cria à la retraite générale. Keral cracha par terre devant une telle bêtise. Certains cavaliers suivirent leur supérieur et bientôt toute la petite troupe fit volte-face. La milice arriva à temps pour arrêter les fuyards et en massacrer la plupart. Les derniers, dont le capitaine, reçurent leur délivrance par des archers.

Les chevaux furent rassemblés. Les blessés qui ne survivraient pas étaient achevés proprement. Les autres seraient emmenés à Longbourg, un village proche. Ils seraient soignés puis gardés prisonniers jusqu’à la fin de la guerre. Les hommes récupéraient toutes les armes et pièces d’armure qu’ils pouvaient. Enfin, les morts furent brûlés tant bien que mal avec la neige. On n’avait pas le temps de les enterrés proprement, en temps de guerre, c’était un coup à se faire surprendre et à coup sûr tués. Quand ils furent prêts, Mereorn et Keral, grimpés sur des chevaux, menèrent leur troupe en direction de Longbourg où ils pourraient se reposer avant leur prochaine action.
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