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Sujet: Bienvenue en Isengard
Fendor

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Rechercher dans: Isengard   Tag keral sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Bienvenue en Isengard    Tag keral sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 9 Mai 2014 - 21:34
La Milice d'Eomer et la Maison du Roi se retrouvèrent devant l'Isengard. Les hommes de Mereorn et Keral étaient plus de quatre cents, et pourtant ils n'étaient pas de trop pour le travail à accomplir. Les deux chefs saluèrent le roi et leurs amis. Felarel commença par raconter l'ensemble de ce qui s'était passé à la Forêt de Fangorn, et principalement l'épisode avec Eoseld. Keral ne dit rien, mais Mereorn ne put s'empêcher de tempêter, il était furieux. Il prononça une floppée d'injures envers le Vice-roi et déclara qu'il avait perdu un ami définitivement aujourd'hui. Fendor se tint silencieux, il ne voulait plus penser à son oncle, il avait le cœur déchiré entre le ressentiment qu'il gardait vis-à-vis de ce qu'il lui avait fait dans la forêt et la tristesse et la solitude dues à son abandon. Il décida qu'il valait mieux se tourner vers l'avenir.

- Bienvenue en Isengard, nous voilà chez nous ! Faisons le tour des lieux, nous avons beaucoup à voir et discuter ensemble.

Les hommes hochèrent la tête, comprenant le désir du petit à passer à autre chose. Fendor prit la tête du groupe, tandis que les soldats de la Milice restèrent derrière, en attente. L'absence de murs fut la première chose relevée par Keral.

- Nous allons devoir commencer par reconstruire un mur pour protéger le domaine.
- Non, répondit simplement Fendor.

La réponse médusa l'intéressé. Les autres ne furent pas moins surpris, à l'exception de Felarel qui comprenait ce choix.

- Entendez-vous par là que nous allons commencer par autre chose sire ?
- Je pense que vous avez très bien compris, bien que vous préfèreriez vous trompez. L'Isengard n'aura pas de murs.
- Puis-je vous en demander la raison sire ? Vous voulez défendre la Trouée du Rohan sans position de repli défendable ? Déjà que nous n'avons pas accès à Orthanc...
- Saviez-vous que l'Isengard a été renommé le "Verger d'Orthanc" par les Ents ? Il n'y a plus de Clos, plus de Cercle, plus de murs. Je veux respecter cela, nous possédons désormais le domaine, mais en acceptant d'avoir ce qu'il est aujourd'hui et non pas ce qu'il était hier.
- Je comprends votre décision, majesté, mais vous ne m'avez toujours pas dit comment vous comptiez assurer la défense de la Trouée.
- Notre bouclier sera la menace, notre épée sera nos soldats.
- Eh bien espérons que ce bouclier soit assez puissant pour maintenir à l'écart nos ennemis, sire, parce que je doute que notre épée suffise dans le cas contraire.

Fendor ne répondit rien, il se contenta de faire un signe voulant dire "Nous verrons bien", ce qui ne rassura guère Keral. Ils reprirent leur marche. Différents vergers s'alignaient ci et là, entre plusieurs jardins. Le rendu était très beau, les Ents avaient fait de l'endroit un domaine paisible et agréable dans lequel on passerait volontier tout son temps. Hélas, c'étaient des soldats qu'y amenaient les Rohirrims. Les arbres fruitiers étaient bien portants et ils devraient donner de nombreux fruits si l'hiver prenait fin un jour. Fendor annonça qu'il était de leur devoir de s'occuper de tout l'entretien, mais la nourriture obtenue en retour en valait la peine, et même s'ils amenaient des soldats, beaucoup travaillaient la terre avant de prendre les armes, l'entretien ne serait donc pas un vrai problème.

Ils parvinrent ensuite au Bois de Garde, la forêt que les Ents avaient fait pousser. Quand ils arrivèrent au centre, ils comprirent qu'elle faisait en fait le tour d'Orthanc, qui se retrouvait au centre d'une grande clairière où se trouvait un petit lac en bordure des arbres. Le Bois leur ferait une défense naturelle, tandis qu'elle leur apporterait une autre partie de la nourriture, en même temps que le lac. Fendor, une fois encore, leur adressa les consignes liées au Traité de Fangorn. Ils ne devaient pas toucher aux arbres, si toutefois cela s'avérait être absolument nécessaire, pour chaque arbre coupé un autre devrait être planté. Les animaux de la forêt ne devaient être chassés que pour se nourrir, les fourrures ne seraient donc récupérées que sur ces animaux et aucun ne devait être chassé pour cette unique raison. La chasse pour le plaisir était bien évidemment strictement interdite. Dernière restriction, seuls les mâles adultes pouvaient être tués, ceci afin de préserver les espèces vivantes dans le Bois. Le tour du domaine étant terminé, ils pouvaient maintenant discuter des projets que Fendor avaient pour ce lieu. Ce fut Mereorn qui aborda le sujet sans détour.

- Bon, petit roi, quel est ton grand projet secret pour l'Isengard ? Je n'ai pas oublié ce que tu nous as dit à Edoras.
- Je ne sais pas si on peut appeler ça un "grand projet secret"... Néanmoins, c'est un projet important pour le royaume, et pour moi. Je vous annonce dès à présent la dissolution de la Milice d'Eomer.

Le garçon avait le don de surprendre son auditoire. Felarel demanda plus d'explications.

- Fendor, je crois que vous devez continuer vos explications parce que sinon ils ne vont pas s'en remettre. Vous devriez songer à dire les choses de façon moins direct.
- Je me suis dit que ce serait plus drôle ainsi, répondit le jeune roi avec un grand sourire. Bon, ça va, je vous explique. Je mets fin à la Milice parce que j'ai besoin de vous ici sous une nouvelle forme. Je crée aujourd'hui l'Ordre des Lames, et je veux que Mereorn et Keral, vous en soyez à la tête, tous les deux ensemble, comme vous l'étiez pour la Milice.
- Il va nous falloir plus d'explications, mais nous sommes à vos ordres sire, dit simplement Keral.
- Je vous remercie. L'Ordre des Lames, en quelques mots, c'est la création de soldats, appelées Lames, qui assureront la défense du royaume et du roi. Je veux que ce soient les soldats les plus loyaux du royaume envers moi. Toute leur formation devra être basée sur ce point essentiel. Je refuse que le royaume connaisse de nouveau un épisode comme celui qu'il vient de vivre avec l'Usurpateur. Ces soldats garantiront qu'aucune guerre civile ne pourra exister à nouveau, mais également qu'aucun faux héritier ne puisse monter sur le trône. Surveillance et protection seront leurs missions. Pour cela, ils seront les représentants de l'autorité du roi et personne ne pourra leur refuser leurs demandes, soldats comme seigneurs. Les Lames seront mes yeux, mes oreilles... et mes épées, d'où leur nom.
- Voilà qui n'est pas rien ! Vous avez pensé à ça tout seul ? Questionna Mereorn, épaté par l'idée.
- Oui, bien sûr, avant vous, seul Sylvebarbe était au courant de ce projet.
- Eh bien je ne sais pas ce qu'en pensent les autres, mais moi je dis que votre projet est génial, si avec ça la paix n'est pas garantie !
- Ne nous emballons pas, nous allons avoir beaucoup de choses à discuter pour créer cet Ordre, tempéra Keral. Cela ne va pas être simple d'obliger le royaume à accepter ces soldats, surtout au niveau des Seigneurs, ça risque de coincer. Et je n'ose même pas évoquer le Vice-roi...
- Nous allons créer cet Ordre et nous allons former nos soldats. Nous verrons seulement ensuite pour les imposer au royaume, déclara Fendor.
- Entendu, répondirent ensemble Keral et Mereorn.
- Et je n'ai pas parlé de l'autre face du projet. Nous avons quand même pour responsabilité de protéger l'Isengard, la Trouée du Rohan et la Forêt de Fangorn. Et ce n'est pas là le rôle des Lames. C'est pourquoi je crée en même temps que l'Ordre la Garde verte, c'est elle qui aura cette responsabilité. Vous allez former tous les soldats de la Milice pour devenir des Lames, et au fur et à mesure de l'entraînement, tous ceux qui ne se montrent pas à la hauteur deviendront des Gardes verts. Je veux que les Lames soient les meilleurs soldats du royaume, sans quoi tout cela ne sert à rien. La qualité doit absolument primer sur la quantité. La Garde trouvera ainsi facilement ses recrues.
- Ça me semble être une bonne chose, là-dessus je vous suis sans problème, déclara Keral.
- Parfait. J'ai besoin de trois sergents de la Milice qui étaient des soldats de profession avant. Les meilleurs que vous puissiez me proposer.
- Sans hésiter Barom et Dereo, annonça Mereorn.
- Et Gedur, ajouta l'ancien Arnorien.
- Oui, Gedur est très bon également, acquieça son compagnon.
- Dans ce cas, déclara Fendor, Barom est nommé Capitaine de la Garde verte, il nous faut quelqu'un de confiance au poste, même si cela peut nous priver d'une bonne Lame. Dereo va devenir Maréchal de la Marche Ouest par intendance, en attendant que la situation avec mon oncle change. Je ne peux pas laisser la Marche Ouest sans personne à sa tête, et comme je suis la seule personne qui peut nommer quelqu'un... Quand les choses se calmeront et que nous pourrons enfin nommer quelqu'un au poste, Dereo pourra suivre la formation des Lames, ou on verra, j'ai également besoin de Chevaliers dans ma Maison. Enfin, Gedur va être nommé Capitaine de Helm, même chose que pour Barom, ses responsabilités vont être très importantes. Sans Seigneur, c'est lui qui va devoir assurer la défense de l'Ouestfolde. Vous leur annoncerez tout à l'heure, ils vont devoir se mettre en chemin dès que possible. J'enverrai un message pour prévenir mon oncle de leur nomination, j'espère que ça ira.

Avant de rejoindre les soldats de la Milice, Fendor pensa à donner une dernière précision.

- J'ai oublié de dire tout à l'heure que l'Ordre s'installerait dans la clairière et que la Garde verte prendrait ses quartiers de l'autre côté du Bois. Mais au début, pendant les six premiers mois, je veux que tout le monde soit entraîné de l'autre côté comme s'ils étaient tous des Lames. À la fin de ce délai, les meilleurs deviendront des Lames et s'installeront ici, tous les autres deviendront des Gardes verts et resteront là-bas. Avec cette formation initiale, nous aurons de vrais soldats sur qui nous pourrons compter, en ce moment, la plupart ne font office que de conscrits, ça ne va pas. Ils continueront évidemment à s'entraîner par la suite, parallèlement à leurs missions.

Les autres acquiescèrent, les deux chefs de la Milice savaient pertinemment la véracité des propos du roi, les miliciens étaient paysans, fermiers, artisans... avant de rejoindre la rebellion, très peu avaient été soldats, même si tous avaient reçu un entraînement de base. Le groupe franchit de nouveau la forêt où ils retrouvèrent leurs soldats qui préparaient le camp sous les ordres de leurs sergents. Fendor salua l'initiative de ceux-ci, il avait l'espoir qu'il réussirait à obtenir quelques bonnes Lames parmi eux. Keral interpella le garçon tandis que Mereorn quitta le groupe.

- Nous avons quelqu'un à vous présenter. Il est venu nous retrouver au Gouffre de Helm dans l'espoir de vous rencontrer.
- Pourquoi n'est-il pas venu à Edoras ?
- Parce qu'il avait peur de se faire refouler, et parce que Fort-le-Cor est chez lui. Il pensait qu'on pourrait arranger une rencontre, nous avons là l'occasion.
- Très bien, de toute façon je ne vais pas partir.

Mereorn revint bientôt accompagné d'un jeune Rohirrim, grand et costaud, la chevelure longue et blonde, le pas assuré. Il semblait déterminé à rencontrer le roi. Il mit un genou à terre devant Fendor et le salua. Le roi, gêné lui demanda de se relever. Keral le présenta.

- Voici Thoren, fils de Feoren, Maréchal de la Marche Ouest tombé au combat contre l'Usurpateur.

Fendor ne put cacher sa surprise. Le fils de Feoren Theofinson... Il ne savait même pas qu'il avait un fils. Le jeune roi avait un grand respect pour Feoren qui l'avait accueilli au Gouffre de Helm, qui s'était battu pour le protéger et qui était mort pour qu'il puisse s'enfuir, alors même qu'il ne le connaissait pas et qu'il n'avait aucune preuve de sa légitimité.

- Toutes mes sincères condoléances pour votre père, c'était un homme bon et droit, et il est mort pour me permettre de fuir le siège de Fort-le-Cor. Je vous présente mes excuses pour cela.

Fendor s'inclina bas devant Thoren qui rougit. Le grand gaillard ne savait plus où se mettre.

- Euh... Majesté, ce n'est pas... Merci, mais...

Le garçon se releva. Il remercia Keral et Mereorn pour cette rencontre à laquelle il ne s'attendait pas.

- Alors, on m'a dit que vous souhaitiez me rencontrer. Que puis-je pour vous ?
- Rien, sire, je veux dire, c'est moi qui veut pouvoir faire quelque chose pour vous. J'aimerais que mon épée serve à vous protéger comme celle de mon père avant moi. Il s'est battu pour vous, je veux faire de même.
- Vous semblez être un homme d'honneur, comme l'était votre père. Quel âge avez-vous ?
- Je viens d'avoir dix-sept ans, mon seigneur.
- Vous êtes rompu aux armes ?
- Mon père m'a entraîné depuis ma naissance, sire.
- Agenouille-toi.
- Comment ?

Voyant que le roi ne bougeait pas, Thoren mit un genou à terre, obéissant sans comprendre, et s'inclina.

- Moi, Fendor, fils de Firion, roi de Rohan, je te nomme, toi, Thoren, fils de Feoren, Chevalier de la Maison du Roi. Puisses-tu me servir jusqu'à ce que la mort ou moi-même te libère de ta charge. Relève-toi, Chevalier. Échangeons maintenant à boire pour sceller le lien.

Fendor décrocha sa gourde de sa ceinture et la tendit au nouveau Chevalier qui fit de même avec la sienne. Ils burent chacun une gorgée dans la gourde de l'autre puis ils se la rendirent. Le roi prit sa chevalière et la mit à sa main droite. Il donna alors un coup de poing, l'anneau royal en avant, au niveau du cœur de Thoren qui tressaillit.

- Et ceci afin que tu n'oublies jamais ton allégeance.

Le garçon remit son anneau à sa place et laissa les autres Chevaliers féliciter leur nouveau compagnon. Thoren remercia alors vivement le roi.

- C'est moi qui te remercie. Je vais consacrer les six prochains mois à m'entraîner, comme tous les soldats ici. Je souhaiterais que nous nous entraînions ensemble si cela te convient.
- Ce serait un véritable honneur majesté !
- Alors c'est entendu.

Fendor quitta le nouveau Chevalier et s'approcha de Felarel.

- Dis, je ne peux pas retourner à Edoras, mais mes amis y sont encore. Comment dois-je m'y prendre pour les faire venir ici ?
- Ne vous inquiétez pas, sire, nous allons nous en occuper. Je connais du monde à Edoras, et Alden doit également avoir des contacts si les miens ne marchent pas.
- Est-ce que tu pourrais également faire venir Horst, le forgeron qui a forgé mon armure ?
- Ce sera fait, majesté.
- Je vous remercie infiniment, pour tout.
- C'est mon devoir, c'est mon serment, mais c'est surtout mon plaisir, seigneur.

Le garçon appuya son front contre le capitaine quelques secondes en signe d'affection, puis partit voir les futurs maîtres de l'Ordre qui revenaient vers eux après avoir transmis les ordres dont ils avaient parlé plus tôt. Ensemble, ils allaient devoir créer et organiser au plus vite l'Ordre des Lames et la Garde verte.

Dès le lendemain, l'entraînement commencerait pour six mois. Mereorn, qui prendrait le titre de Maître d'armes des Lames, s'occuperait de la formation physique, apprendre le combat, le maniement des armes, la cavalerie... tandis que Keral, qui prendrait le titre de Maître sage des Lames, se chargerait de la formation intellectuelle, apprendre à lire, à écrire, la stratégie de base, le protocole, la survie... Les journées allaient être longues, et le seul jour de repos qu'ils auraient par semaine serait consacré à l'entretien des vergers, des jardins, de la forêt et à leur installation. Ils feraient venir les matériaux nécessaires aux constructions ainsi qu'à la forge et à la fabrication de leurs équipements. Le jeune forgeron-armurier Horst les rejoindrait avec d'autres artisans. Enfin, les trois amis de Fendor arriveraient très vite. Lysane et Virgon s'entraîneraient avec Fendor et Thoren tandis qu'Eniel, la sœur cadette de Lysane, suivrait une formation adaptée à son jeune âge par Keral. Fendor fêterait son douzième anniversaire durant l'entraînement.

Jusqu'à ce que quelqu'un vienne chercher le roi...

#Fendor #Felarel #Keral #Horst #Mereorn
Sujet: La conquête de l'ouest
Fendor

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag keral sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La conquête de l'ouest    Tag keral sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 22 Juil 2012 - 17:16

Froid. La neige et le gel emportait peu à peu la vigueur de Mereorn, ce grand bougre de chevalier. Sa barbe blonde commençait à prendre des teintes blanchâtres. L’attente était longue. Il s’ébroua comme le font les chiens après être sorti de l’eau. Il se frotta les bras, se tapa dans les mains, fléchit les jambes. Il devait se maintenir prêt à bouger. À côté de lui, Keral le regardait faire et souriait d’un air amusé. Mereorn éternua un bon coup.

« Gare aux avalanches ! plaisanta l’Arnorien.
- Gare à ma masse ! rétorqua le colosse d’un même ton. »

Keral fit la moue, ce qui dérida franchement son compagnon.

Les deux hommes s’étaient entendus rapidement. Keral, plus petit, moins trapu, les cheveux noirs, était à l’opposé physiquement. Mais Mereorn était aussi jovial qu’imposant et l’Arnorien n’était pas le dernier quand il s’agissait de rire. Leurs styles étaient également antagoniques mais assez complémentaires à la fois, Keral se battait en prévoyant chaque coup d’épée, chaque action, il était fin stratège et utilisait son cerveau au mieux de ses possibilités tandis que le Rohirrim, lui, ne faisait pas dans la finesse, avec sa grosse masse, il frappait avant de réfléchir à ce qu’il devait faire. Au final, ils avaient réussis à trouver leur façon de s’accorder en mettant à profit le meilleur de chacun. Duo amusant pour certains, redoutable pour d’autres.

Mereorn leva la tête. Il entendait le crissement significatif de sabots dans la neige. La troupe approchait. Keral se retourna et fit signe à leurs hommes de se tenir prêts. Ils étaient une vingtaine et faisaient partie de la milice d’Eomer. Le nom avait été donné par Keral pour signifier que la milice se battait pour les héritiers légitimes de la troisième lignée. Les deux hommes avaient réussi à la créer et à l’imposer à toute la Marche Ouest, de sorte que peu de Rohirrims de l’ouest la désapprouvaient. Après les forfaits d’Hogorwen à Edoras et au Gouffre de Helm, toute l’action des deux agents de Fendor fut simplifiée et le garçon fut reconnu sur ces terres comme le roi légitime à qui ils devaient allégeance. Mereorn et Keral s’étaient alors lancés à la conquête de l’ouest.

Les cavaliers furent bientôt en vue. Ils étaient une demi-eored, soit une soixantaine. Tout de noir vêtus, les hommes d’Hogorwen patrouillaient de plus en plus nombreux. Ils commençaient enfin à prendre au sérieux la milice et la situation dans l’ouest. Mais ce n’était pas avec si peu d’hommes qu’ils allaient reprendre quoi que ce fût. Keral fit signe à l’un de ses hommes. Celui-ci sortit un corbeau de sa cage et le lâcha dans les airs où il prit son envol. À  ce moment-là, des cris de douleurs se firent entendre du côté des cavaliers. Des archers en embuscade venaient de leur décocher une volée de flèches. Les soldats ennemis se regroupèrent pour former deux lignes prêtes à charger. Keral se leva alors, suivit de Mereorn puis de ses hommes. Avec forces cris, ils chargèrent en direction des cavaliers. Surpris, les cavaliers se desserrèrent, certains se retournant tandis que d’autres étaient prêts à lancer leur monture sur les archers. Ces derniers envoyèrent une deuxième volée  avant que les hommes à pieds ne parvinrent aux chevaux. Un groupe de cavaliers lança une contre-charge sur le groupe de Mereorn. Keral fit stoppé la charge et placer un mur de piques pour accueillir les cavaliers juste avant qu’ils n’arrivent. Pris dans l’élan les chevaux s’empalèrent dans le mur pour la plupart et ceux qui trouvèrent une faille étaient accueillis à coup de masse par Mereorn. Le mur se désintégra soudain pour achever les hommes entrainés au sol dans la chute de leurs chevaux. De l’autre côté, les archers avaient tirés l’épée et s’élançaient à leur tour. keral fit reprendre l’assaut. Les cavaliers restants, désorganisés se séparèrent en deux pour accueillir les assaillants des deux côtés. Le capitaine était apeuré et cria à la retraite générale. Keral cracha par terre devant une telle bêtise. Certains cavaliers suivirent leur supérieur et bientôt toute la petite troupe fit volte-face. La milice arriva à temps pour arrêter les fuyards et en massacrer la plupart. Les derniers, dont le capitaine, reçurent leur délivrance par des archers.

Les chevaux furent rassemblés. Les blessés qui ne survivraient pas étaient achevés proprement. Les autres seraient emmenés à Longbourg, un village proche. Ils seraient soignés puis gardés prisonniers jusqu’à la fin de la guerre. Les hommes récupéraient toutes les armes et pièces d’armure qu’ils pouvaient. Enfin, les morts furent brûlés tant bien que mal avec la neige. On n’avait pas le temps de les enterrés proprement, en temps de guerre, c’était un coup à se faire surprendre et à coup sûr tués. Quand ils furent prêts, Mereorn et Keral, grimpés sur des chevaux, menèrent leur troupe en direction de Longbourg où ils pourraient se reposer avant leur prochaine action.
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