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Sujet: [Dun Caradach] Le Raton et les trois nains
Aldarion

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Rechercher dans: La Vieille Route du Sud   Tag sourire sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [Dun Caradach] Le Raton et les trois nains    Tag sourire sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 18 Mar 2024 - 18:00

Cela faisait trois jours que le petit groupe avançait sur les routes mal entretenues à l'ouest de la trouée du Rohan. Sourire avait réussi à dégotter un chariot pour les Nains afin d'accélérer la cadence.

Les mercenaires de la Meute n'étaient pas de mauvais bougres. Ils montraient un véritable professionnalisme dans leur manière de gérer leur voyage. Deux cavaliers se relayaient à l’avant comme éclaireur. Même si les conversations allaient bon train, chacun paraissait toujours sur le qui-vive, prêt à faire face à toute menace. Le soir, l’endroit du bivouac était toujours bien choisi, le camp était rapidement monté et le repas préparé sans attendre. Le plus incroyable était sans doute que Sourire donnait peu d’ordres, chacun paraissait savoir instinctivement ce qu’il avait à faire.

Après avoir longé les contreforts ouest des montagnes blanches, ils s'étaient dirigés vers les gués de l'Isen, s'éloignant par là même du gouffre de Helm et des cavernes scintillantes.

Finalement, ils étaient arrivés dans des zones de plaines et de landes. Un petit bois se dressait devant eux. Dun Caradach se trouvait juste de l'autre côté selon ce que disaient les hommes.

La troupe s'arrêta soudain. Un des deux éclaireurs était de retour. Il portait une petite branche. Celle-ci ressemblait à toute autre branche à l'exception du fait que l'écorce en avait été retiré au couteau sur quelques centimètres en son centre.

“Veneur…”, murmura Sourire.

Il saisit la branche et l'observa de plus près. De minuscules petites marques gravées au couteau se discernaient sur le reste de la branche.

“Il y a peut être un souci à Dun Caradach. On se rallie au Rocher.”

Sans que les Nains ne comprennent quoi que ce soit, le groupe fit volte face pour revenir sur leur pas. Ils contournèrent largement la zone pendant près d'une heure. Finalement ils rejoignirent la route qui venait directement des Gués. Là, cachés derrière un gros rocher, une troupe d'une dizaine d'hommes de la Meute paraissait tenir un conciliabule.

***


Le regard de Princesse sembla soudain attiré par quelque chose derrière Talion.

Sourire…”, fit-elle amusée.

Une petite troupe d'une dizaine de soldats de la Meute, accompagnée d'un chariot monté par trois nains, avait surgi derrière le Rôdeur du Sud.

“Qui sont ces Nains ?”, demanda la cheffe de groupe à moitié curieuse à moitié moqueuse.

Sourire leva les yeux au ciel.

“Le reste d'une Compagnie d'Argent à qui nous avons eu le tort de confier l'escorte d'un chargement de minerai. Ils l'ont perdu et ne sont pas en mesure de payer leur dette.”

Veneur ricanna en donnant un coup de coude complice à Talion.

“Encore des volontaires désignés d'office, tu vois Raton, rare sont ceux qui embrassent la carrière de mercenaires par choix.”

Sourire pointa du doigt Boréac, Farir et puis Gror.

“Je te présente Petit Chef, Fendeur et Bidoche. Le premier est le chef de ce petit groupe, le second n’a pas son pareil pour couper le bois et le troisième a été à deux doigts de servir de repas à un warg… et celui-là ? Un nouveau aussi ?”, fit-il en pointant Talion.

Veneur fit un semblant de salut, volontairement ridicule.

“Lui, c’est Raton, notre nouveau compagnon… mais ne le taquine pas trop, il plaît beaucoup à notre Princesse.”

Sourire porta deux doigts à son front et envoya un salut en direction de Talion.

“Alors, c’est quoi le problème avec Dun Caradach ?”, fit finalement Sourire, une fois les présentations terminées.
“On a plus de nouvelles du gardien depuis une dizaine de jours. Veneur a poussé la reconnaissance, il y a de l’animation mais il n’a reconnu aucun visage familier. Une grosse dizaine de gars tout au plus, mais on a peur que si on débarque en force, ils appellent du renfort.”, expliqua Princesse.
“Le plan c’était d’envoyer un petit groupe, se faire passer pour des voyageurs, et voir un peu ce que ça donne.”, compléta Veneur.
“On pensait envoyer Raton, personne ne le connaît… mais on pourrait l’envoyer avec le chariot et les trois nains.”, acheva Princesse.

Veneur se tourna vers Talion.

“L’idée c’est de faire mine de rien et de voir… Nous on se rapprochera discrètement, s’il y a anguille sous roche, on viendra vous aider. On a nos propres chemins d’accès mais on a besoin qu’ils soient un peu occupés pour ne pas se faire repérer. Le plan est simple de votre côté, il faut juste éviter de vous retrouver enfermés.”, expliqua le vieux mercenaire.

Il se tourna vers Talion puis vers les nains.

“Ça vous semble à votre portée ? Si c’est le cas, mettez vous en route, vous entrez avec le chariot par l’entrée principale et vous voyez ce qu’il se passe.”
Sujet: Un nouveau départ
Aldarion

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag sourire sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un nouveau départ    Tag sourire sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 14 Mar 2024 - 21:13

Sourire écouta patiemment la tirade de Boréac. Il était satisfait que les mercenaires de la Compagnie d'Argent ne nient pas leur responsabilité et reconnaissent spontanément leur dette. Même s'il le faisait avec une certaine efficacité, il n'aimait pas briser des genoux, surtout ceux des Nains qui étaient robustes.

Néanmoins quand Boréac évoqua sa solution pour payer, sa bouche s'étira dans une étrange grimace tandis que son regard croisait celui de ses compagnons. Le nain était soit très naïf soit très impudent. Le peuple de Durin était connu pour sa tournure d'esprit particulière et il était sans doute nécessaire de remettre de l'ordre dans leurs idées.

“Si nous devons vous escorter jusqu'à chez vous, il vous en coûtera le double de ce que vous nous devez. Je n’ai pas de temps à perdre à raccompagner trois nains en perdition jusqu’à leur grotte dans l’espoir de toucher notre dû. D’autant que nous n’avons aucune certitude que tes frères dont la pingrerie est quasiment aussi légendaire que leurs barbes paieront pour toi. Si tu veux te trouver une escorte à bon marché, il va falloir te montrer plus inventif.”

Il fit avancer son cheval de quelques pas pour dominer Boréac de toute sa hauteur. Instinctivement, le chef de la Compagnie d’Argent recula d’un pas, opportunité que saisit le plus proche compagnon de sourire pour se pencher et lui arracher le grimoire.

“Ne pense pas que je ne gagnerais rien à te tuer. Cela serait une bonne leçon, une de plus, pour ceux qui pensent pouvoir prendre leurs engagements à la légère. Nous ne sommes pas devenus l’une des compagnies les plus respectées de la Route du Sud pour rien.”

Il laissa un petit moment s'écouler pour que les Nains puissent intégrer ses paroles.

“Vous allez nous suivre jusqu'à Dun Caradach, le dernier relais à l'ouest du Rohan. Nous y retrouverons le chef de la Meute. Nous verrons ensemble comment nous pouvons exploiter vos talents afin de rembourser votre dette. Ne vous attendez pas à rentrer trop rapidement chez vous… il va vous falloir pas mal de temps pour que votre travail rembourse votre dette.”

Il désigna le grimoire que son voisin de droite tenait en main.

“Je garde ceci pour te dissuader de nous fausser compagnie.”
Sujet: Un nouveau départ
Aldarion

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag sourire sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un nouveau départ    Tag sourire sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 10 Mar 2024 - 21:58
Je prends le relais de Benethor




Cela faisait deux jours que Sourire suivait la trace sanglante qui le menait de campement en campement. Avec sa petite escouade, ils n’étaient pas à proprement parler des pisteurs chevronnés… néanmoins, les nains n’étaient pas connus pour leur discrétion et ceux-ci semblaient particulièrement peu enclins à couvrir leurs traces.

Ils avaient découvert les chariots de minerai éventés, leur précieux contenu disparu depuis longtemps. Des nains avaient été alignés dignement mais pas enterrés juste à côté. Sourire et ses hommes s’étaient alors mis en quête des survivants. Ceux-ci paraissaient avoir suivi une piste, sans doute celle des loups qui les avaient attaqués. Le chef de groupe soupira, c’était sans doute une idée stupide. Ils s’étaient ensuite enfoncés dans une forêt. Des traces semblaient indiquer qu’ils n’étaient pas les premiers sur les traces du groupe de nains.

Enfin, ils avaient découvert les restes d’un campement où se trouvaient des cadavres de loups. Les nains paraissaient s’en être tirés. La piste devenait chaude tandis qu’ils progressaient difficilement à travers la forêt, juchés sur leurs montures.

Les nains étaient finalement en ligne de mire, un jeune nain qui paraissait blessé, un second beaucoup plus âgé et un troisième qui portait un lourd grimoire. Sourire éperonna son destrier, avec ses hommes ils eurent tôt fait d’encercler le petit groupe. Ils étaient huits, en pleine forme et armés jusqu’aux dents. Des adversaires sans doute bien plus coriaces que quelques loups mal nourris.

Sourire s’approcha de celui qui tenait le grimoire, il en avait déduit qu’il devait être le chef.

“Es-tu Gribold des Compagnies d’Argent ? Je suis Sourire, de la Meute.”

Il avait davantage grogné que parler. De toute évidence, son sobriquet était ironique. Sur sa cape noire était brodée une tête de loup au niveau de son cœur. La Meute était un groupe de mercenaires excessivement connu dans la région. Boréac avait sans doute déjà dû entre Gibold en parler. Leur influence et leur réputation étaient telles qu’ils engageaient régulièrement des plus petites compagnies pour s’occuper de certaines missions.

“Nous vous avions confié une mission, ce chariot de minerai aurait dû arriver à bon port il y a plusieurs jours. Nous avons été envoyé à votre recherche… Visiblement il s’agit d’un échec de plus pour les légendaires compagnies d’argent. Il va falloir rendre des comptes et Gobelin ne va pas être content.”

Sourire avait mis beaucoup de dédain dans le mot “légendaire”. Même si ces paroles étaient sans doute difficiles à accepter, elle contenait une part de vérité. Les compagnies d’argent avaient perdu de leur superbe et les employeurs se faisaient rares… non sans raisons.
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