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Sujet: Des jours avec et des jours sans...
Aelyn

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Rechercher dans: Les Maisons de Guérison   Tag ylas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Des jours avec et des jours sans...    Tag ylas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 10 Jan 2015 - 20:26
[ Ei, je sais que t'avais dit que tu préférais les rp court mais je me suis un peu emballée, si tu veux tu peux zapper directement au paragraphe où elle arrive aux Maisons de Guérison Wink ]

Aelyn s'éveilla ce matin-là dès que Gallen se glissa hors de leur lit. Elle se sentit immédiatement fatiguée et nauséeuse. Son ventre la faisait souffrir et sa tête tambourinait violement. Elle resta les yeux fermés alors que le vice-roi s'en allait à son rendez-vous officiel avec le Haut-Roi du Royaume Réunifié. Elle sentit les doigts de son compagnon effleurer son dos et la cicatrice qui l'ornait, et ses lèvres sur les siennes. Elle laissa échapper un léger soupire de contentement, les yeux toujours clos. Puis elle attendit d'entendre son pas s'éloigner et quitter le logement qui leur avait été attribué. Sitôt la porte claquée, elle laissa échapper un long gémissement de douleur étouffé dans son oreiller.
Il y avait eu la chaleur de la veille, le stress de ne pas être à la hauteur, la nourriture au banquet, la fête du soir... et cette foutu bière naine qui n'avait améliorée son état. Son malaise était suffisamment puissant pour qu'elle maudisse Gallen entre ses dents. Mais quelle idée... !
La jeune femme prit une grande inspiration et tenta de se lever d'un coup, mais à peine assise, une brusque bouffée de chaleur et le sifflement caractéristique  de ses oreilles lui signalèrent que ce n'était sans doute pas la meilleure façon de s'y prendre dans son état actuel. La jeune femme enfouit son visage dans ses mains en attendant que ça passe. Elle avait beau chercher dans ses souvenirs, elle n'avait pas souvenir d'avoir été aussi mal la dernière fois... Finalement, après longues inspirations, elle parvint à se lever, les jambes un peu faibles.

L'ancienne guérisseuse de métier passa un long moment dans la baignoire à tenter de chasser le malaise avant de se décider d'en sortir, ne sentant aucune amélioration. Elle s'habilla et se coiffa rapidement et sortit finalement prévenir son escorte, deux jeunes soldats alertes et fiables, de leur départ. Ceux-ci commençaient d'ailleurs à s'inquiéter de ne pas la voir arriver, elle qui leur avait pourtant fait part de son souhait de partir tôt pour visiter le plus de lieux possible, mais aucun d'eux n'avait osé ne serait-ce que frapper à sa porte pour s'assurer que tout allait bien.
Comme à son habitude, elle les salua chaleureusement et les remercia de leur présence avant d'exposer son changement de programme. Elle était un peu pâle et l'un d'eux s'en inquiéta immédiatement et fit un pas vers elle.

« - Tout va bien Ma Dame ? Vous semblez souffrante. Voulez-vous que j'aille chercher un guérisseur ? »

Son collègue lui donna un coup de coude au flanc. Evidement, demander à une guérisseuse de lui faire mander un collègue pour une petite faiblesse, ce n'était guère diplomate. Certains l'aurait peut-être même prit pour une injure... Mais Aelyn était trop mal pour ça et était presque tentée d'accepter l'offre. Elle se contenta pourtant de sourire et secoua négativement la tête dans un geste lent.

« - Non, ça ira merci. En revanche, je crains, messieurs, que notre visite touristique ne se fera pas aujourd'hui. Mais il est vrai que je me sens... un peu faible. Si vous pouviez m'escorter jusqu'aux Maisons de Guérison, ce sera amplement suffisant. Je ne suis pas infirme, je peux me déplacer en personne. »

Les deux hommes hochèrent fébrilement la tête.

« - Bien sûr Ma Dame. »

Elle avait bien prévu de se rendre aux Maisons de Guérison de toute façon mais elle avait espéré y aller en temps que collègue, par simple curiosité professionnelle, et certainement pas en tant que patiente, mal et affaiblie. Déjà elle sentait que le peu de distance qui les séparaient des guérisseurs allait lui sembler une éternité de marche...

« - Oh et... S'il vous plait messieurs, pas un mot au Vice-Roi, je ne tiens pas à ce qu'il s'inquiète pour si peu. Il a tant de choses à faire bien plus importantes... mais il serait bien capable de tout lâcher rien que pour s'assurer par lui-même que tout va bien. »

Chaque fois qu'elle tombait malade, même si c'était rare, elle faisait de son mieux pour le dissimuler à Gallen. Les souvenirs de Farma étaient encore bien trop frais dans son esprit et elle ne voulait pas qu'il s'alarme au moindre rhume.

Le chemin vers les Maisons de Guérison fut, comme elle l'avait pressenti, long et pénible. Sa tête lui tournait moins et l'étau qui lui enserrait le crâne depuis le réveil avait un peu relâché son étreinte, mais la fatigue, les crampes et les nausées, elles persistaient. Les gardes, prévenants malgré leur état d'alerte, prenaient soin de simuler quelques arrêts de vérification inutiles pour lui laisser le temps de souffler sans avoir besoin de le réclamer. Elle leur en fut gré de ménager sa fierté.
Finalement ils arrivèrent devant ces bâtiments mythiques de la Cité Blanche, nommés maintes fois dans les histoires et les chansons du Riddermark, là où la vierge guerrière qui avait vaincu le chef des Nazgûl avait laissé l'épée pour devenir guérisseuse. La jeune rohirrim resta un moment à admirer l'architecture de ces pierres immaculées et emplir ses poumons des odeurs qui lui étaient, il n'y avait pas si longtemps encore, familières.

« - Inutile de m'accompagner plus avant messieurs, ici je ne risque rien. » annonça-t-elle aux gardes.

« - Impossible ma Dame, le Vice-Roi a été formel, on ne vous lâche pas d'une semelle. Il nous ferait trancher la gorge si nous vous laissions ne serait-ce que quelques minutes à la merci de n'importe quel criminel ! Et je n'ose imaginer ce qui nous arriverait si nous avions permis qu'il vous arrive malheur ! Vous êtes sa compagne, vous ne pouvez rester sans protection ! » argua celui-là même qui s'était inquiété pour sa santé un peu plus tôt.

Son collègue, plus rigide, lui offrit de nouveau un coup de coude pour son manque de déférence mais abonda en son sens.

« - Je crains ma Dame que cet imbécile n'en ait pas moins raison sur le fait qu'il est de notre devoir de vous suivre partout où vous allez. Les Maisons de Guérison n'en sont pas moins un lieu ouvert à tous et propice aux attaques. »

Aelyn soupira.

« - Soit... Mais faites-vous discrets, je ne suis pas là pour une visite officielle. »

Sur cette mise au point, elle rentra et demanda un remède contre les maux de tête et de ventre. La personne qui l'accueillit sembla la reconnaitre aussitôt et s'exécuta au pas de course après s'être profondément incliné. On la fit patienter dans une petite pièce à l'écart, qui pouvait se fermer d'un rideau, sans doute là où l'on examinait les patients.
Les Maisons grouillaient d'activités. Les guérisseurs et guérisseuses faisaient des allers et retours, leurs aides et leurs apprentis courraient ça et là chercher ce que leurs maîtres leur réclamaient et revenaient les bras chargés. Les patients arrivaient la mine basse et repartaient souvent le visage plus léger. Les servantes, quant à elles, vaquaient à leurs tâches au mieux en esquivant avec adresse toutes ces personnes.

Enfin, un vieux guérisseur arriva d'un pas claudiquant, dans ses mains un bol fumant de ce qui devait être le remède demandé. Personne ne l'avait examiné, sans doute savaient-ils déjà ce qu'elle avait été ?

« - Dame Aelyn, c'est un honneur de vous avoir entre nos murs. Le Gardien des Maisons de Guérison est au beau milieu d'une opération pour l'instant et n'a pas pu venir à vous saluer personnellement. Je suis Ylas, l'un des maîtres guérisseurs, pour vous servir. Voici le remède que vous avez demandé. Mais peut-être conviendrez-vous qu'il serait plus sage de vous faire examiner par un confrè...  »

Tout en parlant, l'homme avait offert le bol à Aelyn. Celle-ci inspira profondément au dessus du récipient.

« - Mais... c'est de la sauge ! » s'insurgea-t-elle.

D'un geste instinctif, elle rejeta violemment le bol devant elle comme s'il l'avait brûlée. Il s'écrasa par terre dans un brut sourd, répandant son contenu sur les dalles blanche. Le bois se fendit dans un craquement. Les gardes devant la porte bondir à l'intérieur, alertés. Un long silence figea la scène. Ylas regardait la jeune femme avec des yeux écarquillés de stupeur. Et Aelyn, pauvre Aelyn, était rouge de honte et de gêne.

« - Oh non ! Je suis désolée ! Je... C'est... Je suis vraiment navrée !!! »

Oubliant son rang, elle tomba à genoux pour essayer d'éponger les dégâts. Soudain, le vieux guérisseur éclata de rire et se hâta aussitôt de relever la jeune femme mortifiée.

« - Je vous en pris, Dame Aelyn... Ce n'est rien. Je crois que je comprends parfaitement... Veuillez me pardonner, j'aurais dû m'en douter. Ne vous occupez pas de ça, ce n'est rien. Je vais vous faire préparer un autre remède et une servante va venir s'occuper de ça. »

Il lui adressa un sourire compréhensif mais, tétanisée par son geste, Aelyn se contenta de hocher la tête sans même ouvrir la bouche. Les deux gardes se regardèrent, indécis quant à ce qu'il fallait faire puis finir par hausser les épaules et se remettre en poste.

Une cavalcade se fit entendre dans le couloir et un apprenti échevelé apparu dans l'embrasure de la porte.

« - Maître Ylas ! Maître Ylas ! Votre patient vient de se réveiller ! Il hurle pour qu'on le laisse sortir ! Il a manqué d'étrangler Annie quand elle lui a demandé de se recoucher ! »

« - Merin, par l'Arbre Blanc, un peu de tenue devant notre patiente de marque ! J'arrive. » puis il se tourna vers Aelyn en s'inclinant « Veuillez excuser mon apprenti, Dame Aelyn, il est encore jeune. Je vais vous envoyer quelqu'un pour vous examiner si vous le permettez, en attendant, mettez-vous à l'aise. »

Et il fit immédiatement volte-face. En chemin, la jeune femme l'entendit héler une servant :

« - Eirien, mon petit, pourriez-vous passer un coup de serpillère dans cette pièce s'il vous plait. Et ré-arranger votre robe... et aucune impertinence, cette dame est la compagne du vice-roi du Rohan. »

Et c'est donc avec un sourire désolé qu'Aelyn accueillit la jeune servante.

#Aelyn #Ylas
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