Un rendez-vous d'explorateurs.

La pluie s'abbatait violemment sur les pavés de Fornost. Très peu de personnes daignaient sortir de chez eux par un temps pareil. Et pour cause, les quelques courageux sortis dans les rues étaient détrempés. Mêmes les gardes s'étaient refugiés dans leur petite bâtisse à l'entrée de la ville, et les patrouilles furent brêves. La ville semblait endormie, et seuls quelques feux qui crépitaient se découvraient par les fenêtres.

Au centre de la ville, une haute silhouette emballée dans un manteau noir rabbatit sa capuche pour protéger son visage du déluge. Bifurquant à l'angle d'une rue, il se retrouva devant une taverne bien silencieuse. Restant un instant devant la pancarte, il se décida à pousser la porte, et aussitôt une bouffée de chaleur l'accueillit à l'intérieur. L'aubergiste avait eu l'excellente idée de faire un feu, et seuls quelques clients étaient assis aux tables bien vides afin de profiter des flammes.

Delaissant son manteau trempé, l'inconnu s'assit à une table. L'aubergiste fut surpris en remarquant que c'était un elfe. Ils étaient rare de ce côté-ci des Terres du Milieu, et encore moins au milieu de la saison des pluies. L'elfe était un Sindar, et comme ceux de sa race il etait de haute stature et assez svelte. Ses cheveux blancs et son regard pénétrant lui conférait une certaine élégance. Il apastropha l'aubergiste, lui demandant un verre d'alcool qui lui rechaufferait la gorge. Son air impassible ne le quittait jamais, et aucune émotion ne se traduisait sur son visage dur. C'est comme si rien ne pouvait le choquer ou l'attrister, il parlait avec une certaine lassitude. D'ailleurs, il ne parlait que quand c'était vraiment nécessaire.

Il regarda par la fenêtre les gouttes descendre jusqu'à disparaitre. Le Sindar attendait les membres de son exploration. Car son nom était Melwënor de l'Hirondelle, un chasseur de trésor reconnu par ses pairs, et réputé pour ses nombreuses escapades parfois risquées. Or, l'elfe avait prévu de se rendre à Carn Dûm, lieu maudit, ancienne demeure du Roi Sorcier où personne ne traîne. Mais il avait le sentiment que ses anciens donjons renfermaient d'anciens trésors à grande valeur. L'information concernant l'exploration avait circulée, et le point de rendez-vous était cette auberge à Fornost. Melwënor esperait que ses équipiers ne tarderaient pas à arriver, mais surtout qu'ils étaient au courant des dangers qu'ils risquaient tous. Après tout, peut-être que certains lui feraient fausse route par après ..

Le vin chaud lui réchauffa tout le corps, et il se sentit revigoré. A ce moment précis, la porte de l'auberge s'ouvrit et une rafalle de vent pluvieux s'engouffra dans l'auberge ..

Que la porte était lourde... Mais bon, le jeune hobbit finit par l'ouvrir en grand. Et si le froid était aussi perçant que la pluie, la vision de la taverne à laquelle l'on lui avait donné rendez-vous, bien qu'en vérité, il eut entendu dire, par un lointain cousin éloigné, qu'un vieil ami de son arrière grande tante au quatrième degré selon le décompte Touque... Enfin, qu'un vieux hobbit partait à l'aventure. Et que la joyeuse compagnie devait se retrouver ici, à Fornost, dans cette taverne... quasi-déserte.

Seul quelques grandes-gens mangeaient et buvait autour d'une grande cheminée. À l'écart, assis à une simple table ronde, un Elfe était assis.

Lionardo écarquilla ses petits yeux vert. Un Elfe. Purée... Quand il raconterait ça à Dagobert, il faudrait quelque pintes du Dragon Vert pour lui faire avaler ça... Alalala... un Elfe. Il fallait qu'il soit là pour l'aventure!! Il ne pouvait en être autrement. Peut être même qu'il avait connut Legolas Vertefeuille, qui sais?

Enfin, Lionardo réalisa qu'il était toujours sur le seuil de la porte son bâton compte-miles à la main. C'était un bâton de voyage tout à fait banal, si ce n'était le petit cadran qui abritait un ingénieux dispositif ou s'écoulait de minuscule perle.

D'un pas rapide, Lionardo alla s'asseoir à la table voisine de l'Elfe à qui il jetait des regard curieux. Puis avec un soupir, il posa son sac de voyage sur le sol, plusieurs petits objets métalliques tintèrent au fond du sac. Et le jeune Hobbit commanda un copieux repas à l'Aubergiste. Il fallait bien se nourrir, ce n'était que son troisième dîner.

Avalant le premier morceau de viande il se tourna vers l'Elfe qui était resté silencieux.

"Lionardo Decevinci, euh Hobbit aventurier?" dit-il sur un ton amical, mais quelque peu maladroit.

La porte s'ouvra une nouvelle fois discrètement, un homme encapuchonné s'avança mais s'arrêta net, il regardait quelque chose dans le but de trouver quelqu'un. Son regard s'arrêta sur un hobbit en pleine discussion avec un elfe au manteau noir. Il enleva son capuchon et rabattit sa cape qui le gênait puis il s'avança dans la direction des deux interlocuteurs et arrivé assez près pour se faire entendre il déclara :

-"Bonsoir messieurs, j'ai entendu dire par un homme qui m'a acheté de nombreuses fourrures que vous vous apprêtiez à partir pour la lointaine capitale du royaume détruit d'Angmar. L'homme m'a surtout parlé de trésors à récupérer et c'est sur ce point que je voudrais de plus amples informations. J'en ai assez de cette vie de chasseur solitaire et bafoué par ces gens qui se disent nobles, je veux être reconnu pour ce que je suis : un bon archer."

Il marqua une pause, il avait été un peu trop direct et s'empressa de se corriger :

-"Désolé, j'ai été un peu trop direct. Je m'appelle Bardelion, je suis un archer de métier, je sais utiliser une épée mais ne comptez pas sur moi pour aller au corps à corps tant que mon carquois n'ai pas vidé. Cette maîtrise de l'arc s'expliquera sans doute par le fait que je suis originaire de la même ville que Bard, Dale."

Il s'arrêta de nouveau, il savait que de nouveaux arrivants allaient arriver sous peu et préférait poser des questions tout de suite pour ne pas paraître idiot aux autres aventuriers :

"-Avant que je ne m'engage j'aimerais savoir. Êtes-vous conscient du danger ou n'êtes-vous rien de plus qu'un noble inexpérimenté en quête de sensations fortes ? Le danger ne sera pas présent que dans le donjon, de nombreux voyageurs m'ont raconté des histoires sur les gobelins qui rôdent ici et sur les loups qui hurlaient pendant la nuit et harcelaient les voyageurs. Dans le donjon je ne sais pas ce qui nous attend et puisque vous êtes l'instigateur de cette quête vous devez connaître ses dangers et pouvoir nous guider à travers les chemins froids de la région."

Déjà dans l’auberge depuis un bon moment, il en terminait de souper lorsque l’elfe aux cheveux blanc fit son entrée dans la salle commune.
Il ne put s’empêcher de sourire en le voyant dégouliner de partout et trempé jusqu’aux os. Au moins, de son côté, lui avait eut l’intelligence d’arriver avant que l’orage n’éclate, de se restaurer tranquillement en attendant que tout les aventuriers ne débarquent.

Il avait à nouveau sourit lorsque le hobbit s’était présenté à l’elfe … Lionardo Decevinci … Tiens, amusant cela, Il avait un ami qui se prénommait ainsi … Lionardo … Lionardo Deceprio … Un humain qui parcourais la terre du milieu avec une troupe de saltimbanques. Enfin soit, rien à voir avec ce Periannath …

Il empoigna son chapeau cabossé et un antique bâton qui était posé contre le dossier de sa chaise qu’il nommait affectueusement ‘’Expelliarmus’’ s’apprêtant à aller se présenter à son tour à l’elfe lorsqu’un autre aventurier fit son apparition dans l’auberge …

Il sourit encore une fois … Le nouveau venu était un bavard, une vraie pie … Il parlait si fort que plusieurs clients se retournèrent semblant subitement intéressés par les paroles de l’archer ! Rien d’étonnant à cela, le mot ‘’TRESOR’’ venait d’être prononcé. Si l’elfe voulait garder un certain secret sur son expédition, C’était carrément manqué ! Vu la discrétion du Dalois, autant mettre un article dans le White City Hérald.

Bien bien … Un elfe incapable de s’organiser pour éviter un orage que le plus médiocre des météorologues aurait réussi à prévoir … Un semi-homme semblant tout autant aventurier que sa vieille tante germaine et une … Pie bavarde …

- Hé ben, on risque de pas s’ennuyer pensa-t-il.

Il se leva finalement, épousseta sa longue barbe pleine de mie de pain ainsi que sa cape à la couleur difficilement reconnaissable (D’aucun dirait ‘’beige-brun tirant sur le vert) recouvrant un haubert gris fond d’or, s’empara de son bâton dans une main et de son chapeau cabossé de l’autre et s’approcha, les yeux rieur sous ses sourcils broussailleux, de la table des … Hum … Aventuriers.

Il s’installa et se présenta d’une voix discrète :

- Je me nomme Arhypoteur, Arhypoteur ‘’le beige brun délavé tirant dans le verdâtre’’ mais vous pouvez m’appeler Arhy … Mage, à votre service …

La porte s'ouvrit pour la troisième fois et entra un individu de petite taille, un Hobbit à en croire ses pieds laineux. Il portait une veste en feutre marron foncé, presque noire, et un pantalon vert décrépi par le voyage. Ses cheveux étaient d'un blond sale, ébouriffés, ses sourcils broussailleux, ses rides impressionnantes, et sa langue bien pendue. Il aurait pu faire penser à un vieux bouc grincheux laissé sans nourriture pendant une semaine. A ceci près que le bouc n'aurait pas pu manier une canne en bois pour marcher.

Odon Trougrisard semblait parler tout seul lorsqu'il rentra dans l'auberge:

". . . saleté de temps. Pleut comme vache qui pisse dans ce pays!"

Il balaya la salle du regard, et s'attarda plus particulièrement sur le groupe des quatre personnes - assez hétéroclites il faut le dire - qui discutaient à une table. Oui, ce ne pouvait être qu'eux. Le vieux Hobbit s'approcha donc de Melwënor, Arhy, Bardelion, et Lionardo. A la vue de son congénère, son visage s'éclaira un peu - mais alors un tout petit peu - et il entama directement la conversation, ignorant tout bonnement les autres pour le moment.

"Tiens! Tu serais pas le fils de la petite-nièce. . . enfin je veux dire: tu serais pas l'arrière petit-neveu, ou plutôt devrais-je dire le descendant au cinquième degré. . . Non. Attends. Si ton père était le frère de ce Piodo, et qu'il était le petit-fils d'une de mes vieilles
connaissances, tu était donc, par rapport à ma vieille connaissance en question, son arrière-arrière-. . . enfin tu est apparenté à Eleora Decevinci, je me trompe?"

Comme vous pouvez le voir, la généalogie n'était pas le point fort d'Odon. Lui préférait le voyage et le dépaysement aux livres et à la culture. Bref, tout le contraire d'un Hobbit respectable, mais il se fichait assez de la considération de ses compatriotes, surtout depuis la mort de sa femme, une décennie plus tôt. Oui, car il avait réussi à trouver une femme capable de le supporter, son équivalent féminin, pour ainsi dire. Mais puisqu'elle se trouve actuellement six pieds sous terre et qu'elle ne risque pas d'influer beaucoup dans cette chasse au trésor, nous n'en parlerons pas davantage...

"Du vin chaud pour moi aussi! vociféra-t-il à l'adresse du serveur. En attendant les retardataires!"

Un être silencieux se rapprocha de l’auberge… Ses intention ? Difficile de le déterminer… En toute franchise… Que peut-on savoir de lui ? Bon… Déjà… Son apparence. Ça c’est pas compliqué : c’est un elfe… Ou un humain particulièrement beau qui s’est fait taillé les oreilles en pointes… Il est vêtu en forestier… Tout ce qu’il y a de plus banal jusque là… Sac... Deux bourses a la ceinture… Vous pouvez deviner que l’une d’entre elle contient un briquet et de l’amadou… Bon… Et a part ça ? Bein des armes évidemment… On ne voyage pas seul sans arme. Et il ne fait pas exception a la règle… Un arc et des flèches… Rien de choquant non ? Vous avez affaire a un elfe… On pouvait s’y attendre… Des dagues a la ceinture… Bref… Un forestier tout ce qu’il y a de plus banal si on excepte le silence qui l’entoure… Ha et… Notez quelque chose… Apparemment il n’aime pas avoir soif. Sinon il n’aurait pas un nombre aussi impressionnant de gourdes.

Il rentre dans l’établissement… Pose son sac… En sort quelque chose… Une ardoise. Il gribouille quelque chose dessus et s’approche du comptoir. L’aubergiste observe d’un œil critique mais se retourne et sert un verre d’hydromel le au forestier. Quelques pièces changent de main et le client commence a siroter son verre…

Après ce qui pourrait passer pour un instant d’hésitation il se dirige vers la table autour de laquelle commencent a se rassembler un certain nombre d’individus… Il griffonna a nouveau sur son ardoise et la posa sur la table… On pouvait y lire les mots suivants :

Yïl a écrit:

Je m’apéle Yïl.

Visiblement on n’avait pas affaire a quelqu’un de particulièrement doué en orthographe… Ou en tout cas ne s’y appliquait-il pas.

Théo pénétra dans l'auberge avec son aire enjouer. Il arborait un large sourire qui le caractérisait si bien. Ses cheveux bruns clair, ondulé étaient mal coiffé et partaient dans tout les sens. Il salua quelques connaissances et serra plusieurs mains.
Il était un habitué de cet établissement. Le tenancier lui demandait régulièrement d'animer une soirée, le plus souvent en début de semaine, là ou les clients avaient le plus d'argent. On l'avait surnommé les Mainsvives, ou le Jongleur. Au sommet de sa forme, il jonglait avec cinq massues, et au plus bas avec trois.
mais cette fois, il n'était pas la pour jouer un de ses tours. Il venait pour le boulot, car suite à une discute avec son père sur son futur métier, il avait décidé de partir. Son paternel voulait qu'il devienne artisan, mais Théo refusait catégoriquement, voulant percer dans l'art de la scène. ä ses heures perdues, il s'entraînait au mime et au théâtre, mais hélas sans professeur pour l'aider il ne progressait guère.
Quoiqu'il en soit, il se dirigea d'un air sûr vers la table ou semblait se regrouper ses compagnons de voyage. La plupart s'était déjà présenter, mais malheureusement il n'avait pas été présent. Il clama donc avec une voix tintée de bonheur:

-Bonsoir, noble seigneur. L'on me nomme Théo, mais bien souvent on me hèle par les pseudonymes du "Jongleur" et des "Mainsvives".

Il fit une pause espérant faire bonne impression de part son ton et de part son langage qu'il jugeait de bonne qualité:

-Bien que l'on me considèrent comme un saltimbanque, je préfère me qualifié d'artiste du cirque, qui est un terme bien moins commun, mais plus juste par rapport à mes capacités d'artiste.

Il avait une besace sur le côté de gros cuir d'où dépassait cinq manches de massues de bois de chêne, cerclé de fer pour plus de solidité. C'était proprement parler ses seuls armes. Théo portait des vêtements simples, mais de bonne qualité. Sa seul protection était sans doute son gilet de cuir...

La lourde porte de bois s'ouvrit de nouveau, dans un fracas tonitruant. Un humain put croire que la dite porte s'était ouverte par un coup de garnd vent, mais en baissant la tête il aurait aperçut un nain poil de carotte avec une lourde armure et une hache de guerre menaçante.

Actuellement le nain s'ébrouait , inondant le plancher d'eau de pluie.

Un AAAAAAArgh ponctua l'entrée en matière de cet aventurier insolite.

Le nain regarda autour de lui et fixa d'un oeil torve l'elfe explorateur. Il avança vers Meriel lorsqu'il marcha ........ sur sa babe rousse.

Des éclats de rire accueillirent cette cascade plus qu'improvisée.

Mais les ricanements cessèrent lorsque le nain se releva comme il peut en s tenant à une chaise tel un marin naufragé au milieu d'une tempête.

C'est que le regard du gaillard était peu amène

Sa voix grasse monta dans la taverne

"faut il que je raccourcisse la tête de quelques comiques"

Le nain effectua quelques passes d'arme avec sa monstrueuse hache de guerre , histoire d'illustrer son propos et capter les esprits.

Le nain reprit son bonhomme de chemin jusqu'çà la table de Mériel ronchonnant

"Toujours à insulter les nains", "j't'en foutrais des comiques ", "pas ma faute si j'ai du boire vingt vins chauds pour lutter contre le froid"

Le nain se posta devant la table de Mériel


Il balança sa hache sur la table dans un vacarme insensé

"Salut oreilles pointue, ........Mebiel, Beleil , oui c'est cela Bellette des zozios. Moi c'est Norain le roux et m'appelle pas poil de carotte sinon mon amie ci présente discutera avec toi. Alors on va chercher du butin, j'en suis car comme on dit dans la Moria "un trésor sans nain c'est pas un trésor"

Norain regarda un instant avec des yeux chassieux l'elfe puis beugla

"Faut culbuter qui ici pour avoir une bière,? nom de valar"

Un grand homme marchait dans les rues froides de Fornost. Toutes les personnes qu'il croisait le regardaient d'un drôle d'air, entre effrayé et intrigué, et ce, du fait de sa couleur de peau, beaucoup plus foncée que la normale. Peut-être aussi à cause des traits de son visage à la fois durs et bienveillants, créant chez les gens une étrange impression, une sorte de désarroi.

Le Harad, sa terre natale, semblait bien lointaine maintenant. Gulad le sentait. Ici, il n'y avait pas de sable, le soleil était souvent caché derrière un voile de nuage et, quand ce n'était pas le cas, c'est que la temperature descendait. Parfois, la pluie se transformait en une sorte de morceaux de pierre moux et blancs, et devenait plus froide que jamais. La pluie, comme ce que les hommes du Nord appelaient la neige, étaient toute deux choses rares au Harad.

Le haradrim posait ses pieds sur les pavés froids. Il existait ces mêmes pavés au Gondor, dans la grande cité blanche. En revanche, il n'en existait pas ou peu au Rohan. Les peuples du Nord étaient étrange. C'est en tout cas ce que pensait Gulad. Ce-dernier faisait un bon mètre 90, avait une musculature extrèmement musclé, ce qui avait un rapport certain avec l'arme qu'il avait l'habitude de maitriser. Cette armée était accrochée dans son dos grâce à une épaisse et solide lanière de cuir. Ce marteau de guerre était trop lourd pour qu'il puisse le porter en permanence à sa hanche, comme une épée, ou même dans ses mains. Il ne le détachait que pour le combat, et la rapidité avec laquelle le marteau fendait l'air étonnait plus d'un bandit, en particulier lorsqu'il s'écrasait sur leurs corps frêles.

Le marteau qu'utilisait Gulad avait un long manche composé de bois et d'acier dur, sa tête - en boule avec quelques picots qui ressortaient - était faite d'acier trempé. Un voile de soie recouvrait l'arme lorsqu'elle était inutilisée.
Gulad avait, en guise d'habits, des vêtements noirs et larges en tissus, et sous ceux-ci - seulement au niveau du torse - une sorte d'armure composée de mailles d'acier et de cuir épais. A sa ceinture pendait une courte dague d'acier, qu'il n'utilisait que rarement. Son équipement n'était constitué que de ces deux armes.

Lorsqu'il arriva dans l'auberge, la plupart des regards se portèrent sur lui. Exceptés ceux des personnes attablées au fond de la salle.
Gulad s'approchait doucement mais sûr de lui. C'était bien l'auberge qu'on lui avait indiqué, durant son passage au Gondor. Huit aventuriers étaient présents, à boire chopes sur chopes. Quels aventuriers ...
Alors qu'il était à moins de deux mètres de la table, deux d'entre les huit personnes se retournèrent. Humain, elfe, nain, et ... hobbit ? C'était bien la première fois qu'il en voyait.

- Euh ... J'imagine que c'est vous, le trésor et tout et tout ?

Il regardait les huit perplexes, puis ajouta:

- Aheem. J'me suis pas présenté. Désolé. Euh, moi c'est Gulad. Euh, on m'a dit que vous cherchiez des gens pour trouver un trésor, et explorer un endroit dangereux. Et comme moi ça m'disait, béh j'suis venu.

Les regards étaient restés les mêmes. Ils avaient pas souvent du voir des haradrims, ni d'autres hommes de couleur.

- Euh j'viens du Harad. Et il fait chaud. Et on bronze. C'est tout autre chose que par ici. 'Fait vraiment un temps d'sale bestiole ! J'dirais même, 'fait vraiment un temps d'peau verte dis donc !

Une petite pause, marquée par l'absence de réaction.

- Euh vous voulez bien d'moi ? Si vous pensez que j'servirai à rien. J'ai un gros marteau, il fait mal, et j'peux déblayer bien des ch'mins avec ça !

Inutile de préciser que Gulad était légèrement lent, dans tout ce qui donnait matière à réfléchir - mais l'inverse quand il s'agissait de l'action.

La porte de l'auberge s'ouvrit doucement laissant pénétrer dans l'auberge une petite silhouette. Un Nain aux cheveux noirs s'avança alors plus en avant et voyant Norain en train de crier tout haut, il soupira de lassitude. Le Naugrim avait à sa ceinture un bec-de-corbin étincellant, une cotte de mailles recouvrait son corps apparemment musclé et une armure légère venait compléter son équipement complet de guerrier aguerri.

Comme son cousin qui l'avait semé dans le dédale de rues de cette cité humaine, il venait du royaume de Khazad-dûm en quête d'aventure et de richesses. Mais le Naugrim se doutait bien que cette quête ne se ferait pas sans accros... Contrairement à Norain, il ne fonçait pas dans le tas, bien que parfois l'instinct de son cousin s'avérait utile.

Le guerrier s'approcha de son confrère, posa sa main sur son épaule et lui dit quelques mots.

"Calme-toi cousin, on n'est pas chez nous ici. Comprends-les, ces longs-sur-pattes sont longs à la détente..."

Puis remarquant que tout le groupe d'explorateurs les regardait, le nouveau venu décida de se présenter.

"Veuillez-nous excuser, mon cousin et moi. Mais j'en oublie les bonnes manières, je me présente Boëndal Cloue-de-la-Main. J'accompagne Norain dans cette expédition, deux Nains valent mieux qu'un, n'est-ce pas ?"

Une belle assemblée s'était maintenant regroupée. Aussi diverse en races qu'en motifs de participation à cette quête étonnante. Deux elfes, deux hobbits, trois nains, et quatre hommes (dont un mage). Recherche de sensations fortes, ou de sensations nouvelles ? Ou simplement besoin d'argent ? Personne n'avait la moindre idée de ce qui pourrait bien se passer, une fois à l'intérieur de la cité des morts, celle du Roi-Sorcier, celle appelée Carn Dûm, faisant frémir tout être vivant par sa présence étrange et maléfique. La compagnie rassemblait onze êtres courageux, prêts à se lancer dans une quête qui, probablement, ne résultera qu'à un fiasco total. Avec un peu de chance, les onzes reviendront vivants.

Gulad, le grand haradrim, et son marteau, attendaient. L'un assis sur une chaise, autour de la table qui faisait maintenant office de point de rassemblement, et l'autre posé sur le sol. Le géant, pas futé, et un peu brute, ne parlait que trés rarement et par phrases relativement peu développées.

- Bon, quoi qu'on fait maint'nant? On est tout l'monde nan ? I' s'rait temps d'se bouger, si on veut pas en avoir pour des mois.

Sur ces mots, le haradrim se leva et souleva son arme lourde, laquelle fit un bruit à la fois sourd et aigus lorsqu'elle fut soulevée du sol en pierre.

- J'vous attends dehors. J'crois qu'i' flotte pu. Vous s'rez gentil d'vous magner, hein.

Comme dit, il se dirigea vers la porte, qu'il ouvrit sans ménagement, et sortit. La poignée de cette même porte résonna un long moment aprés avoir heurté le mur. Ce bruit, désagréable pour les oreilles, tout autant que celui du lourd marteau se séparant du sol, eut un effet doppant sur l'assemblée.

Gulad attendait dehors, et fut rejoint par chacun de ses futurs partenaires, qui arrivaient au compte-goutte. Chacun avait apparemment ramené les affaires qui lui seraient nécessaires. Seules manquaient les provisions. En un aller-retour commun, les chasseurs de trésors revinrent avec des sacs pleins de nourritures et des gourdes remplies d'eau.
L'un d'eux prit la parole.

- On aura tout ce qu'il nous faut, avec ça. Maintenant, pour le chemin, j'ai regardé une carte. Il nous faudra passer par le Nord pendant une petite journée, puis reprendre vers le Sud-Est, en contournant les basses montagnes qui sont derrière Fornost. Ensuite, nous continuerons vers le Nord, jusque les montagnes sombres. Ca vous va ?

Tous acquiessèrent d'un mouvement de tête. Un autre reprit la parole.

- Allons-y. Le chemin sera long jusque Carn Dûm, et le voyage ne sera pas la plus grande difficulté que nous rencontreront, bien au contraire.

Certains firent des commentaires, d'autres attendèrent simplement que la troupe se soit mise en marche. L'excursion allait commencer. Des dures épreuves s'annonçaient. Comme la cohabitation des elfes et de nains, le rythme du trajet découpé par les repas incessants des hobbits, et l'imbecilité de Gulad. Oui, ça allait être simpa ...

Norain avait mal aux cheveux et à la barbe. Il deavit vieillir. Il le sentait depuis qu'il avait dépassé cent ans il tenait moins bien l'alcool. Passée la vingtième bière, il avait mal au crâne.


Mais plutôt que se faire embrasser par un elfe que de l'avouer.

Foutue bière, foutu soleil, foutu chemin, foutu hobbit qui s'arrête toutes les heures, foutu mal de crâne. Ouai c'était une foutue avneture ,c'te affaire.

Et l'autre oreille pointue qui se prend pour le chef, vraiment foutue c'te affaire.

Au milieu de la journée, Norain alla dégoupiller, il se sentait mieux. Ouai foutue aventure.

Norain ne parla pas de toute la journée, il dit juste à son cousin

"Foutue aventure c'te affaire"

Argonui depuis plusieurs jours, c'était rapprocher de Fornost, qui était pour lui une immense cité. Il était fière d'avoir marcher jusqu'ici, car cela faisait plusieurs jours qu'il marchait. Le jeune homme, qui était à la recherche de rencontre, avait aperçu non loin de Fornost un petit groupe de personne, mais aucune de cette dizaine de personne ne ressemblait. Il y avait des races différentes, elfes, nains, hobbits, ... Le rôdeur comprit quelques mots de leur discussion, "Recherche", "Trésor". D'un pas accéléré, Argonui arriva près du groupe. Tous le regard bizarrement. Argonui, d'un ton timide, leur expliqua :

"Bonjour messieurs, cela fait maintenant 2 jours que je suis à la recherche d'habitant, j'ai vécu depuis tout petit dans une forêt pas très loin d'ici. Et être seul n'est pas le meilleur moyen pour devenir quelqu'un de grand. Je m'appelle Argonui, j'ai 19 ans."

Tous le fixé, et le rôdeur ajouta :

"Je vois que vous êtes partit de Fornost, et j'aimerais partir avec vous, ne sachant presque pas ou vous allez. Je vous ai entendu parler d'une quête, alors je suis intéressé. Je sais manié l'épée, et j'ai de quoi manger et boire."

Argonui resta sur ces mots, en attendant impatiemment la réponse de ces inconnus.

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