La Voie des Forts

Mortelle armée en marche.

Enfin ils s'ébranlaient. L'armée qui se mettaient en marche s'étendait comme une mer qui remonte, marée grouillante et menaçante.
En temps fou, il fallait un temps fou pour réussir à la mettre en mouvement simultanément et avec coordination, principalement à cause de ces foutus orcs braillards et indiciplinés.

C'était une armée comme les gens de Gondor n'en avait jamais vu, car seul le pouvoir de Sauron le Grand avait pu réunir force plus importante pour luter contre le Cité Blanche, la Tour de Garde.
Mais ces gens-là n'avaient pas le pouvoir d'Annatar. Des hommes, rien que cela. Des seconds parfois, mais qui avaient fait les bons choix.
Le pouvoir. La voie des forts.

Ils s'étaient tous rassemblés, d'Umbar, de Gorgoroth, de Harad Lointain et de Khand. Seul Rhûn manquait encore à l'appel. Mais le vieux Roi de Blankanimâd savait quelle route emprunter. Celle des forts.

Rien, ils ne laissaient rien derrière eux. Nul besoin d'arrière-garde, aucune attaque de viendrait de nulle part.
Pelargir, en ruine, avait été vidée. Tous s'étaient rassemblés aux abords d'Osgiliath, et ils avaient quitté la Cité des Etoiles elle aussi.
Il n'y plus aucun camp des leurs dans les environs, car tous étaient en mouvement.

Silhouette éclantante, la Cité Blanche. Ils la voyaient dinstinctement.

Alors ils allaient vers des terres qui n'étaient pas les leurs, pour suivre la voie des forts. Bientôt, l'Ouest saurait ce que ça signifiait...

Des murailles de Minas Tirith, on les voyaient nettement, avançant sans se presser, comme pour les narguer...

La Voie des Forts.

La Voie des Forts, la voie des malins, des fûtés et des réalistes.
Oui, il fallait être réaliste. Ils avaient pris Dur'Zork et Arzawa, Pelargir et Osgiliath... Ils étaient une armée gigantesque, au moins deux ou trois fois supérieure à tout ce qu'avait connu Minas Tirith sous le règne de Méphisto. Mais ils étaient peu par rapport à l'armée de Sauron le Grand.

Ils avaient vaincu maintes, villes, combien de fois le répètera t-on ? Mais ces cités là étaient faiblement fortifiées. Ils n'étaient pas équipés pour un siège, à moins de vouloir affamer la ville, et ils n'avaient pas le temps pour cela.

Bien sûr, ce n'était qu'un répit pour la Cité Blanche... Ils n'étaient que quelques nuages noirs dans l'orage qui s'abattrait bien tôt sur Minas Tirith. Qui s'abattrait bientôt partout !
Gondor, de touts façons, était affaibli. La moitié de son territoire aait été ravagé, sa Capitale avait gaspillé ses ressources inutilement... Un triomphe total.

Alors, eux, ils s'en allaient, ils continuaient leur chemin vers leur objectif final, cet objectif temporaire ayant été accompli...
Bientôt, bientôt...

Mais pas maintenant. Les ordres étaient clairs, on ne peut plus clairs. Les Gondoriens, viveraient dans la peur et dans les décisions hâtives, toujours mauvaises... Ils feraient au pantalon ! Voilà ce importait, la destruction, plus tard.
Oui, des ordres clairs...
Cernés, tuer, lu.

C'est un leurre.