Le traitre : Introduction

Silence fit sa première apparition dans l’auberge depuis son arrive dans la cité blanche. Le front encore en sueur dut à son rigoureux entrainement chez le Maitre d’armes, il vint profiter d’une pause pour venir découvrir un autre coin des bas-quartier : la fameuse Auberge.
Se redressant et affichant une mine moins fatiguée, il s’avança en direction du comptoir pour y découvrir à sa surprise un membre de sa ligue qui semblait converser avec un autre type qui lui, était totalement inconnu. Ils étaient tout deux encapuchonnés et attiraient l’attention par leur communication gestuelle parfois excessive ainsi que leurs vigilants coups d’œil autour d’eux, donnant ainsi l’impression de deux vulgaires trafiquants monnayant un sombre complot.
Ce rapprochant du duo après avoir prit une commande, Silence pu percevoir quelques bribes de leur conversation, découvrant la réelle nature du sujet.

- …Tu devrais bien le savoir s’il y avait un louche Haradrim dans les parages non ?... Aller crache le morceau, je sais que t’étais chez toi quand il a traversé la ruelle en face de ta maisonnée…

Le second bonhomme, la tête dans les épaules hocha négativement, tirant la mine d’un condamné se préparant à l’inévitable.

- Un type avec de la paperasse sous le bras qui courrait à toute allure ? J’ai plein de témoins qui disent qu’il est passé devant chez toi… C’est un fichu cul d’sac cette rue derrière chez toi… Et avec tout le bazar que ca à générer t’as bien dut aller y jeter un coup d’œil…Non !?!

- J’te jure que non, quand j’ai entendu tout ses bruits dans la rue j’ai cru que c’était la milice qui allait débarquer chez moi ! Je suis monté à l’étage… J’ai paniqué… C’est qu’après que j’entende ta voix dans la ruelle que j’ai compris mon erreur…

Silence but d’un trait son verre d’eau et le reposa bruyamment sur le comptoir. Le bruit attira l’attention des deux gaillards qui se retournèrent pour découvrir l’impertinent qui avait osser s'approcher...
Celui qui posait des questions se redressa presque d'un bond et sembla prit de panique, reconnaissant l’individu.

- Mordieu ! Qu… Quesque tu fais dans le coin Silence, je te croyais…

- Chez le maitre d’arme ouais, interrompit le mercenaire. Crache le morceau, c’est quoi l’histoire ?

Son regard ce fit d’autant plus menaçant, son interlocuteur aurait cru que d’un battement de cil il allait lui retirer la vie. Déglutinant difficilement, il lui répondit :

- Il s’est passé un truc dingue cette nuit… Mûshakir c’est tiré avec les documents après avoir empoisonner les jumeaux suite à une partie de carte un peu trop arrosé… Mais il a fait une gaffe, un des jumeaux n’avait pas assez bu et le poison n’eut pas un effet instantané sur lui et il se mit à hurler à la mort alors que son dernier souffle le quittait… Heureusement, j’étais dans le coin mais le temps que j’arrive il avait eut le temps d’embarquer les documents et filer… Il était pas discret avec son paquet et j’ai pu le tracer mais il est arrivé dans un cul de sac et je ne sais pas comment il a fait mais quand j’y suis arrivé… Pas la moindre trace de son passage…

Silence jeta un rapide coup d’œil autour de lui afin de repérer d’éventuels clients un peu trop curieux don il calmerait les hardeurs d'un regard intimidant… Ils continuèrent la suite de leur dialogue par signes.

- Tu as posté de nos types aux sorties du quartier ?

- Oui… Mais il aurait très bien pu aller dans les quartiers supérieurs et pourrait se terrer des semaines dans la ville avant d’arriver à trouver une faille dans notre roulement de sentinelles pour s’échapper… De plus, on ne pourra pas tenir les lieux trop longtemps sinon on risque de paraître suspect vis-à-vis de la milice…

- ... Clos le périmètre pour cette nuit. Je m’en chargerai moi-même dès que j’aurais finis mon entrainement.
Demain soir, déverrouillés la route principale à mon signal… Je prendrai la relève en me mêlant à la foule. J’ai quelques atouts qu’il n’a pas... On va le laisser filer… Il me faut des réponses… Je reviendrai dès que possible avec elles ET les documents…

Le ton qu’il utilisa n’offrait aucune réponse. Le petit bonhomme opina du chef et se retourna vers son interlocuteur initial qui était bien sur totalement largué dès lors qu’ils avaient commencés à dialoguer dans le langage des muets. Silence quand à lui paya sa note pour le verre et ne s’attarda pas un instant de plus dans l’auberge… Il lui faudrait finir son entrainement rapidement avant de pouvoir s’occuper de cette affaire.