Ombres dans la nuit

Avec la paix qui était revenue dans les prairies de Gondor, nul n'était étonné de voir plus de marchands et de voyageurs qu'à l'habitude, maintenant qu'ils ne courraient plus de risques à parcourir les chemins, tandis qu'avant ces alentours-là n'étaient pas sûrs. Et donc, les gardes, comme beaucoup d'hommes ne cherchant pas à s'encombrer de détails embêtants, étaient assez laxistes et ne faisaient sans doute pas assez de vérifications dû à cet afflux soudain.
Et c'est ainsi qu' "ils" passèrent.

Evidemment, "ils" ne se faisaient pas remarquer et ressemblaient à d'ordinaires voyageurs, ce n'était pas comme si ils essayaient de faire passer un stock d'arme incroyable dans leur charette, mais tout de même. Ils auraient voulut faire leur boulot correctement, les gardes auraient au mois demandé à ceux qui parmis eux portaient une capuche de la retirer même si cela n'aurait pas changé grand chose.

Et le soir même, "ils" se mouvaient dans les ruelles silencieusement, ombres dans la nuit. Cette nuit, ils firent de nombreuses allées et venues, sans point de raliement vraiment concret, un simple endroit où l'un d'entre eux restait faire le guet. Ils se rejoignaient de temps à autres, car ils étaient répartis en petits groupes et se faisaient leurs rapport les uns aux autres.
Cette nuit-là, "ils" firent nombre de visites, certaines ne furent même pas remarquées par la personne qu' "ils" venaient rencontrer.

Et ils allaient remettre ça.

Qui aurait pu dire qu'il se passait quelque chose dans la Cité ? Car tous les gens à qui "ils" avaient rendu visite restaient en vie, non, pas de morts étranges, pas de cadavres baignant dans leur sang. Non, rien. Tous ceux-là, certains parmi eux étaient complices, car en vérité il y avait déjà des hommes dans la place depuis longtemps, ou bien avaient-ils peu de parler.
Rien d'étonnant à cela.

Pourtant, l'homme qui semblait mener ses étranges contrebandiers semblait inquiet. Car il savait que depuis cette histoire de dingues en amulettes, la confiance ne règnait pas. Eh oui, ceux-là avaient des services de renseignements fort développés, et comptaient bien mener leur mission à bien.

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Tombée de la nuit, nouvelle réunion de l'étrange compagnie, des messages passent furtivement d'une poche à l'autre, des regards s'échangent et déjà tous repartent à leurs affaires, dans des lieux aussi différents qu'ils le sont, car certains viennent de Rohan, d'autres d'Eriador, certains portent des capuches, d'autres des chapeaux, alors qu'il y en a qui se contentent de leur barbe pour cacher leur traits.

Mais restent deux hommes. L'un à l'apparence vigoureuse, bien bâtit et une épaisse moustache rousse garnissant son visage, encadrés d'épais favoris.
L'autre semble plus frêle et est vêtu d'un manteau gris foncé, dans lequel il se blottit. Il semble avoir froid dans cette nuit sombre et d'une voix grelotante et rachitique il demande :

"Quand pourrons-nous commencer les choses sérieuses ?"

_Bientôt, mon ami, bientôt tous serons prêts...

Minuit.
Tous quittent leur chambre à l'auberge, leur taudis squatté, n'importe quel lieu où ils ont élus domicile, chacun loin des autres, pour qu'aucun soupçon ne puisse plâner. Et à nouveau, ils se réunissent.

Au milieu, on remarqua aisément le grand barbu roux et le petit gringalet sous son capuchon qui se démarquent des autres. Ils semblent prendre les rapports des autres, les féliciter ou les blâmer, puis ils en débattent entre eux. Si quelqu'un les avait vus, il aurait pu dire qu'ils étaient les dirigeants. Seulement, quiconque les aurait vu, aurait été tué sur le champ.

Le barbu dit à l'autre :

_Nous allons donc pouvoir commencer les vols...et les...cadeaux...

La face pâle de l'autre se fendit d'un sourire sous son capuchon sombre mais un tic révéla sa nervosité. C'est d'une voix saccadée qu'il dit :

"Mais cela est notre point faible...nous manquons de gens compétents en ce domaine. Nous risquon d'avoir des problèmes avec cela..."

_Ne craint rien...Nous avons trouvés de ceux qui sont...prêts...à nous aider. Les plans se déroulent comme prévu, j'ai confiance en les brigands et chapardeurs locaux.

Parmi ceux dont on ne connaissait pas l'identité, celui à la voix rachitique et qui restait sous une capuche qui cachait son visage pâle. Et ainsi, il conversait avec trois autres de ses gens, tandis que les autres partaient nul ne sais où, traînant un sac et son occupant.
Il avait une longue discussion à propos de ces contacts, et il se posait encore des questions à ce sujet, comme il s'inquiétait.

_Ils feront des alliés parfaits, pour peu qu'on sache les manoeuvrer...
"Ridicule...Ils sont au service du Roy...Et ce sont des professionnels, pas des traîtres..."
_Leur chef a disparu...
"Oh, ça je le sais très bien, que leur chef n'est plus parmi eux..."
_Nous ne prendrons contact qu'avec quelques débutants, soucieux de faire leurs preuves...Ce qu'ils penseront être un bon contrat, ils ne le rapporteront pas aux supérieurs...

S'extirpant de ses pensées, il les vit alors, et les fixa sans un mot, jusqu'à un :

"Alors voici ceux intéressés par un petit contrat, contre de l'or, si je ne me trompe..."

Le bruit caractéristiques de roues se firent entendre au bout de la ruelle. Une charette s'approchait du lieu de rencontre, tirer par un homme courber qui trainait le pas. L'homme boitait et sa charette était en mauvais état, en plus d'être désiquilibré par le poid inégalé de son paquetage.

L'homme s'arrêta après avoir été entièrement gober par les ombres. Là, il regarda derrière lui en pivotant sur place, étrangement souple pour une personne qui se trainait l'instant plus tôt comme atteint de multiples courbatures.
Il donna deux coups de son poing suivit par une troisième tape faite avec la paume de la main contre sa charette. L'instant d'après, la couverture qui recouvrait son paquetage se souleva sur les rebords, très discrètement, juste assez pour que se faufile deux silhouettes qui glissèrent jusqu'au sol. Les Ombres se joignirent au mur qu'ils longèrent lentement jusqu'au niveau du porteur qui était toujours debout et fixant le bout de la ruelle.

Le porteur toussa quelque peu bruyament. L'echo porta et il n'eut plus aucun autre bruit dans le quartier environnant.
Les deux ombres se redressèrent et s'approchèrent du porteur. Ce dernier se redressa aussi, adoptant une posture droite et confortablement plus... normale.
Ils étaient trois et échangèrent un regard sans un mot.

Le petit groupe continua à pied, abandonnant leur charette derrière eux. Elle était si miteuse que même un mendiant aurait refuser de la voler, la charge de son poid étant trop contraignant pour sa qualitée marchande...

Après une rapide promenade dans plusieurs ruelles, ils arrivèrent à leur point de rencontre.

- Messieurs...

L'homme encapuchonné esquissa un rictus nerveux, et s'il essayait de paraître confiant mais un tic qui agita ses mains, puis un autre, montraient qu'il n'était pas si à l'aise. C'était Moss qui aurait dû se charger des rencontres, lui il bouffait l'assurance de ses interlocuteurs, avec ses airs de géant bedonnant.

"Messieurs..."

Il jeta un regard circulaire, le plus lent possible comme pour faire croire qu'il était calme, alors qu'en vérité son coeur ne se remit à battre que quand il fut sûr que ses acolytes étaient toujours là. Ragalliardi, il s'avança de deux pas pour fixer les arrivants, tout en triturant nerveusement le bas de sa robe.

"Alors vous êtes venus...Je..nous ne vous connaissons que de réputation...Quel sont vos...petits talents personnels ? Car je ne pense pas que toute votre compagnie soit intéressée par cette affaire, me tromperais-je ?"

Il avait presque tout dit d'une traite.
Heureusment, il ne le savait pas, mais Moss avait fini son affaire et était en marche.

L'homme qui était au centre du trio prit la parole. Il n'avait aucune particularités physiques, si ce n'était qu'il était le plus petit du groupe. Et ils portaient chacun une cape, sans capuche.

- Nous étions quatre intéressés... Mais l'un avait un avis quelque peu... Divergeant. Nous avons remit au clair son esprit...

Un léger sourire carnassier apparu sur les lèvres de l'homme.
Son confrère de droite prit à son tour la parole.

- Nous savons tout faire. Nous le faisons bien et nous apprenons à le faire mieux encore. Il n'y a qu'une seule chose à laquelle vous devez vous souciez, c'est votre budget...

Celui-ci n'eut aucune expression faciale,telle une statue qui aurait été animée uniquement pour cette unique occasion.
Le troisième homme n'ajouta rien de plus, se contentant de fixer d'un regard oppressant leur "contact" de ses yeux d'un bleu volcanique.

edit: correction des fautes de frapes les plus flagrantes

Une lueur d'anxiété traversa ses yeux froids et éteints, mais finalement il put répondre par un sourire tout aussi sadique après les premièrs mots. Il se retrouvait dans son élément.
Il murmura :

"Parfait, parfait...Budget ? Huhuhu...Cela n'est pas un problème...Nous avons bien des possessions...en lieu sûr évidemment."

Il avait esquissé un rictus à les entendre parler d'argent, mais l'expression de l'homme de marbre le remit un instant dans ses peits souliers.

"Alors c'est un travail qui devra être bien fait pour être réussi que nous demandons. Il existe prés de l'auberge des anciens souterrains, truffés de pièges et condamnés par un mur de pierre par les autorités. Le fond de l'endroit s'est éboulé à cause d'une explosion...Un autre artifice pourrait rétablir le passage qui, je l'ai appris, mêne aux canalisations de la Cité. Comme c'est en pente, il faudrait aménager un chemin praticable, de sorte d'ouvrir un passage entre l'extérieur et la Cité."

Il marqua une courte pause, reprennant son souffle. Il devait avoir un problème de santé ou autre.

"Il ya des gardes, aussi votre discretion est utile. En êtes vous capables ? Avez-vous besoin d'artifices spéciaux ?"

Le trio échangèrent un regard. Ainsi que quelques mots, mais en langage de signes, une caractéristique particulière des Griffes. Détail qui prouvait un minimum d'ancienneté de leur part... Pourquoi ils étaient alors encore considérer comme des recrues était un fait étrange. A croire qu'ils étaient tous perfectionnistes.
Le dernier homme à avoir parler, celui à l'expression de marbre, répondit très calmement.

- Il n'y a aucun problème.

Visiblement, ils n'avaient pas envies d'argumenter ni de se justifiés. Mais en avaient ils vraiment besoin ?

- Une date précise pour l'opération ? Ou un temps limité ?

Le petit gaillard au sourire carnassier ajouta :

- Le prix sera le notre, selon les risques bien sur...

En les voyant paratger leurs pensées de cette façon, sans qu'il ne puisse comprendre, il réprima un frisson mais dû retenir de la même façon un soupir quand ils répondirent positivement.

"Non, non...comme vous pouvez le deviner, peut-être, cette opération n'est qu'une préquelle...Et nous ne vous demanderons pas pour la suite...Donc, vous pouvez commencer dès que vous en avez l'occasion, mais vu que ce n'est pas si compliqué, il serait étonnant que cela prenne du temps...
Quant au salaire, c'est évident, nous vous devons bien ça..."

L'autre n'avait pas non plus envie de longues discussions, comme si ses interlocuteurs ne le dérangeaient pas suffisament...Il est était prêt à partir, et le ferait, sauf si ils l'interrompaient, après un signe de ête et un :

"Messieurs..."

Les deux interlocuteurs hochères la tête sans un mot. Cela leur était suffisant.

- Retrouvons nous à cet endroit le soir où un insignifiant incendie aura lieu à la Grande porte...

Ils se retournèrent, sans attendre de réponse, et rejoignirent une ruelle, disparaisant à la vue de leur contact.

edit
[SUITE RP ICI]

L'homme encapuchonné regarda avec appréhension ses contacts partir. Il espérait qu'ils ne leur feraient pas faux bond, mais il lui semblait que cela allait assez bien.
Il se retourna, ayant entendu comme le frisson d'une cape sur le sol. Et en effet, il put distinguer une nuance de vert à la clarté de la lune. Il regarda le géant roux se placer près de lui. Sur son visage d'habitude jovial bien qu'effrayant, il ne lisait qu'une certaine colère. Et en effet, Moss lui adressa la parole d'une voix courroucée.

_Il y a eu un accroc...Ils n'ont pas pu récupérer tous les barils et ce sont fait voir...

L'autre réfléchit un instant, avant de trouver de quel groupe il parlait. Il y avait tellement de mission différentes en cours.

"Alors...ils ont des soupçons ? Ils n'ont rien trouvé n'est-ce pas ? Mais...nous devrons redoubler de prudence...As-tu bien signifié au responsable que ce genre de chose est a tout prix à éviter à l'avenir ?"

Moss avait hoché deux fois la tête, négativement durant ces paroles. Puis il esquissa un rictus mauvais, bien qu'il ne fût guère d'humeur à rire.

_Ooh, mais il n'aura plus l'occasion de faire d'erreurs...Que penses-tu de ceux-là ? Et de la fille ?

L'autre sursauta nerveusement. La nonchalance avec laquelle il avait fait disapraître un de ses hommes ne lui plaisait pas, pas du tout.

"Je pense qu'ils feront un bon boulot...Mais l'elfe...je ne l'ai pas vue, nous ne la connaissons pas assez...Je suis un peu anxieux..."

_Je pense que nous pouvons lui faire confiance...Mais de toutes façons, son échec ne serait pas un problème...

-Il est arrivé, monsieur...

_Je sais.

Moss, ce barbu roux semblable à un ogre, quitta le coin d'ombre où il était posté depuis un fameux bout de temps. Il se dirigea vers un point précis de la ville, sans raison apparente, mais sûr de sa trajectoire, alors qu'il n'avait reçu aucune information. Mais aussi improbable que celà puisse paraître, sur le visage du géant habillé de vert, on lisait de l'anxiété, comme s'il avait quelque chose à se reprocher aux yeux de la personne qu'il venait rencontrer.
Personne qu'il aperçut enfin.

Il était apuyé contre un mur, et deux hommes dont le heaume cachait le visage l'encadraient, saus bouger.
L'autre n'était pas loin de Moss en taille, et pourtant le barbu était considéré comme un être gargatuesque par certains. Mais il était bien plus mince, et bien qu'il eut été moins imposant, quelque chose de plus maléfique se ressentait dans sa présence. Il était couvert d'un long manteau grisâtre déchiré à certains endroits, et un masque de fer noir cachait son visage. On eût dit un spectre des temps anciens.
Et il regardait autour de lui d'un oeil distrait, contemplant les splendides bâtiments aux alentours, et si on l'avait vu, son visage aurait montré de profonds signes d'aversion.

Moss...te voilà enfin...Qu'est-il arrivé à ton collègue, éclaires-moi, mon ami...

Cette voix qui n'était qu'un chuintement, cette voix qui glaçait les sangs...Moss resta un instant comme paralysé.

_Messire...Il est mort, Messire, à notre service.

Un regard, sombre et pénétrant, incroyablement fascinant, foudroya le grand homme roux. L'autre reprit :

Es-tu sûr, Moss ?

_Ou..i, oui, Messire.

C'est alors que la main de l'autre saisit le géant par le cou, alors qu'il avait pourtant un avantage de taille.
Il siffla d'une voix irritée, en levant l'autre poing :

Menteur...Ton orgueil te perdra...Comment peux-tu imaginer que tu puisses me cacher quelque chose, à moi ? Tu méritrais la mort...mais contrairement à toi, je sais voir où est mon intêret, et je laisserai passer. Mais je n'oublie pas, Moss, je n'oublie rien...Tâche de faire de même !

Le grand roux habillé de vert, crut que ce Messire allait le frapper, mais il rabaissa le poing et fit demi-tour, s'éloignant en grandes enjambées malaisées.
Il vint alors à Moss l'évidence qu'il n'aurait pu être frappé. Car l'autre n'avait plus de main droite.

Suite à l' "incident" à la porte, les hommes refirent acte de présence à l'endroit désigné pour leur rencontre.
Cette fois ci, leur groupe était composer d'une quatrième personne. Aucun n'avait l'air plus sociale ni amicale que lors de leur dernière venue dans l'endroit.

Et il s'avéra que ce ne furent pas les mêmes personnes qui vinrent à leur rencontre. Aux deux sous-fifres qu'ils avaient vus, s'ajoutaient un grand barbu roux et un autre caché sous son capuchon dont le dos était un peu voûté, mais qui n'était visiblement pas celui avec qui ils avaient conclu le marché, qui avait disparu.
Les deux hommes servant d'escorte s'avancèrent pour bien signifier que les autres avaient affaire aux mêmes personnes.
Celui encpuchonné ne dit mot, et allait faire de même pendant tout l'entretien. Ce fut le nommé Moss qui dit, un large sourire sur le visage, ou plutôt, un large rictus cruel.

_Alors nous nous rencontrons... N'étiez-vous pas trois seulement ? Et avez-vous réussi ? Si c'est le cas, nous pourrons vous payer...

- C'est le cas.

C'était le grand gaillard de la dernière fois qui venait de prendre la parole. Il n'allait pas donner de justification quand au nouveau personnage. Fouillant dans sa poche, il sortit un étrange pendentif qu'il avait récupé dans le repaire et le jeta aux pieds de ses employeurs, l'objet tintant étrangement alors qu'il finissait de s'applatif au sol.

- Venons en au vif du sujet, sans détour.

Si ils avaient pu voir le regard de l'homme sous son capuchon, il aurait été noir, à la vue de l'amulette ancienne. Mais Moss la ramassa sans empressement, et y jeta un oeil, avant de l'oublier dans un revers de sa veste.
Le grand roux avait près de lui une sacoche qui semblait être assez bien fournie. Il jeta son regard dans le leur, pour dire :

_Alors, ne prenons pas de détours, que voulez-vous ?

Le petit homme releva la tête, souriant d'un air pervers qui se voulait plus qu'explicite sur ce qu'il attendait de ses interlocuteurs : tout, ou rien.
Imperciptiblement, quelques mains se tordèrent dans leurs manches et rejoignirent les gardes de dagues ou misériccordes dissimulés sous leurs habits.

- Notre avis à changé depuis notre... Opération. Nous sommes ouvert à vos propositions de payement.

Même le grand personnage laissa entrevoir une ride qui devait résulter d'un sourire retenu. Les règles du jeu avaient quelque peu changer et de par leur attitude, ils voulaient visiblement se montrer en position dominante.

Moss ne perçut pas les mouvement sous cape de ses interlocuteurs, peut-être son compagnon était, lui, au courant. Mais sous son capuchon, il ne dit mot.
Quand à la sinistre expression du petit, le grand roux la remarqua sûrement. Mais de toute façon, le changement d'attitude seul lui était désagréable.
Mais il se retint d'esquisser un rictus. Alors il y allait peut-être y avoir du sport...

_Oh non, non, messieurs...Cela fait beaucoup de changement dans ce qui avait été convenu. D'abord quelqu'un de plus, et maintenant ça ?
Car, nous n'avons guère de temps pour discuter...
Fixez votre prix.

- L'opération à éffectuer reste la même. Les moyens entrepris, nombre de participants compris ne concerne que nous.
Ceci dit, nous insistons. Nous sommes curieux de connaître à combien vous évaluez cette brèche...

Pour une fois, ils avaient laissé sous entendre un de leur avis. Encore une preuve de leur confiance. Quoi qu'il en soit, ils n'étaient à les entendre pas sur le point de lâcher le morceau. Aucun autre mouvement, aussi imperciptible soit il, ne fut entrepris.

Moss resta un moment immobile. Cela ne lui plaisait pas, ces autres qui insistaient. Non, ils perdaient un temps précieux alors que tout allait peut-être se passer le lendemain. Il dit néanmoins, non pas car il cédait, mais par son empressement de quitter ces lieux pour en gagner d'autres.

_Alors vous y tenez tellement...Soit...1000£ chacun.

L'homme souria ouvertement. Il se retourna vers ses camarades pour échanger un regard. On lui haussa les épaules en guise de réponse.
A cet instant, Moss eut la soudaine sensation qu'ils tentaient de gagner du temps ou attendaient qu'un évènement se produise pendant leur entretien.
Le grand reposa son regard sur lui et tandis une main gantée, paume ouverte.

- Qu'il en soit ainsi.

Moss esquissa un rictus carnassier en réponse au sourire de l'autre. Son compagnon encapuchonné, lui, resta tout aussi immobile qu'au début de la conversation.

_Alors il en sera ainsi.

Il entrouvrit alors le sac, légèrement seulement comme pour en masquer le contenu. Mais d'ailleurs il était rempli de bourses. Il en sortit quatre et à vu d'oeil on pouvait dire qu'il y avait la somme convenue dedans.
Il les plaça alors dans la main tendue de son interlocuteur, avant de croiser les bras.

Le temps sembla comme s'arrêter...

La poigne de l'homme se referma sur les bourses qu'il tendit sans empressement à ses camarades, sans pour autant se tourner vers eux mais en étendant simplement son bras. Il ne quitta à aucun instant son employeur du regard. Le sourire en coin qu'affichait le grand homme lui allait très mal, à croire que son visage n'avait jamais eut le luxe d'être étirer par un.
Il conclua l'entretien d'un ton posé mais quelque part mélancolique.

- Ce fut un plaisir. Bonne continuation.

Le quatrième homme du fond effectua un mouvement à couvert de regard, seul un mouvement de cape sembla apparaitre dans l'oeil de Moss.
L'instant d'après, plusieurs sifflets retentirent dans la ruelle, suivit de grands cris et de bruits d'hommes en courses portant un équipement d'acier s'entrechoquant. Un mot spécifique retentisa dans l'allée :

- Miliiiiiiccccce !

Les trois hommes du fond se séparèrent spontanément et fillèrent chacun dans une direction différente, tandis que le grand homme, son sourire toujours aux lèvres, attendit un seconde de plus -une éternité de plus- avant de filer à son tour.
Moss et sa bande avaient clairement le temps de filer à leur tour, vu à quelle distance les miliciens à l'écoute du bruit.
La provocation ou l'avertissement des roublards était facilement devinable.

(HRP// Voit tes mp avant de rep' Rada //HRP)

_Je pense qu'il est temps de filer.

Moss adressa un regard mauvais à son ancien interlocuteur. Décidemment, on ne pouvait se fier à personne ici. Mais son compagnon au visage caché lui adressa un sourire. Ou du moins il l'aurait voulu. Il n'était pas encore habitué entièrement à ce sinistre masque.
Mais il tourna les talons et s'en alla dans un bruissement de cape, d'une démarche chancelante.
Mais malgré cette faible allure, ils échapèrent aux miliciens, leur guide trouvant en un clin d'oeil des passages dans l'ombre qu'il n'avait jamais emprunté, comme guidé par une force étrange.



Le chef des miliciens s'arreta au milieu de la rue, vide depuis trop longtemps... Alors qu'ils venaient à peine de porter leur raid. Il cracha au sol, vociférant. Il manqua de peu d'asséner une baffe à son camarade le plus proche.

- Diablerie ! Ils étaient nombreux, on aurait pu faire le gros lot ! Quelqu'un nous as trahis... Faîtes alligner devant moi les nouvelles recrues de ces deux dernières semaines !!


Le milicien le plus proche fut un hochement de tête militaire avant de filer pour exécuter l'ordre donné. Le chef reprit pour lui même :

- Ceci dit, ses indices anonymes étaient trop beau pour être vrai... Si un jour je les attrapes...
As-tu entendu, Moss ? Je ne pense pas que cela puisse être qui que ce soit d'autre que nos amis. Ils n'ont pas parlé de leur travail...Ce n'est qu'un avertissement pour nous montrer que nous ne devons pas les prendre à la légère...Et même si ils avaient mis ces porcs au courant...

_Il serait trop tard...continua Moss.

Son collègue aurait cette fois encore affiché un rictus satisfait.

Oh oui, il est trop tard, beaucoup trop tard pour la Cité Blanche. Car tout est prêt, mon ami. L'aube sera belle, et nous ne les oublierons pas.