Un nouveau jour se levait sur la cité des Rois. Alors que le blanc des batîments rosissait sous l'ardeur de la lumière d'Est, Nârwel lui sentait la ville s'éveiller. Là le boulanger sortait ses pains du four, dans les chambrettes des enfants ouvraient les yeux quand le coq finissait de chanter.
Les sabots de Ërol résonnèrent sur les pavés de la grande place. S'arrêtant devant la sublime statue d'Elendil l'éclaireur s'enroula dans sa cape. Il relit encore l'affiche qu'il avait arraché du mur, il y'en aurait bien assez pour qu'aucun habitant ne la rate.
- Citation :
- Mobilisation générale !
Suites aux récents événements, il parait clair qu'une action doit être menée pour mobiliser l'entièreté de ceux qui peuvent combattre la menace.
Nous partirons tous dans très peu de temps.
Direction le Nord et Fondcombe !
Leur destination semblait tout indiquée. Ils partirait devant l'armée. Après tout n'était ce pas maintenant sa fonction? Ainsi pourrait t-il éviter quelques désagrément à l'armée du Gondor.
Nârwel attendit Angbor dans le froid et le vent. Appuyé sur sa lance, il observait le chef d'oeuvre des nains. Les portes de la cité était l'une des plus grande merveille du royaume de Gondor.
Bientôt les Grandes Portes qui étaient toujours closes s'ouvriraient. Alors la piste qu'ils suivraient, Angbor et lui, serait fraiche et immanquable.
Le temps passait. Le sommeil reprenait peu à peu ses droits. Nârwel était de temps à autre reveiller par un reniflmement curieu de sa monture. Mais au fond, il était bien loin de l'actualité. Nârwel rêvait eveillé.
Il se revoyait, franchissant les grandes portes, il y'a quelques années. S'il n'avait sans doute pas beaucoup vieilli, Nârwel était à l'époque moins usé. A l'époque l'on aurait pu dire qu'il avait un rêve a proteger. Celui de voir naitre un foyer, une famille.
Elle était belle. Une beauté idéale, avec tous les défaults qui font que l'on aime quand même, et toutes les qualités qui ne font qu'exulther une passion déjà sublime, c'était l'amour parfait. Il lui tenait la main et l'embrassait avec tendresse. Il sentait son coeur et elle écoutait le sien.
Nârwel toujours adossé à la statue d'Elendil fixait une ruelle adjacente. Ils avaient été là.
Ici, Nârwel avait connu le bonheur, dans cette ruelle. A quelques mètres à peine de l'endroit où il se tenait aujourd'hui.
La vision lui réapparut. C'était peu de temps avant son dernier départ. Nârwel avait appris qu'il allait être père. Sa vie n'était que bonheur et espoir. Mais le rêve s'était évanouie. Deux semaines plus tard la cruauté des orcs s'en chargea, Nârwel n'avait plus de rêve à défendre. Et tout s'inversa. Désormais c'était le rêve qui le protégeait. Le protégeait de la folie, des orcs, des souffrances de la faim, de la solitude. Il n'avait jamais cessé de rêver. C'est ce qui lui avait sauver la vie.
Pourtant aujourd'hui, la vision s'évanouie. Même s'il n'y était pas résolu. Nârwel admit qu'il lui faudrait un jour lui dire adieu, à Elle.
Une larme coula sur sa joue anquilosée par le froid. Angbor se faisait toujours attendre.