Au Sénat

Berethir reçut des documents de la part du Tribun.
Il vit les nombreux papiers, parchemins, cartes et textes qu'il dut envoyer à son Maître, Galathor.

Alors le Tribun dit:

*Voilà les documents que vous souhaitiez Sire Berethir. J'espère qu'ils vous seront fort utiles. Durant nombres de jours nous dûmes les mettre à jour en fonction des dires des éclaireurs.
Mais qu'importe.
Au revoir*

Puis le Tribun s'en alla vers sa tribune pour voter en compagnie des autres.

Alors Berethir observa les documents et y lut: "Carte détaillée des mouvements militaires", ou encore "Garnisons de Dunedain" et aussi "Rapports des éclaireurs au sujet des mouvements de l'Ennemi".
Alors il pensa: Galathor en aura vraiment besoin

Puis il sortit du Sénat et demanda à l'un des Servants le "Blanc Oiseau de Nimloth", un faucon blanc, identique à celui de Galathor. Il lui donna les documents, enroulés dans une étoffe, avec une lettre et l'oiseau s'envola.

Puis, il rentra dans le bâtiment, accompagné des autres Servants et vit une personne arriver face à lui.
Alors cet homme lui dit:

*Suivez-moi, ne vous inquiétez surtout pas je ne vous veux aucun mal*

Berethir fit signe aux autres de le suivre, et l'homme les conduît dans les souterrains du Palais, allant toujours plus vers les sous-sols, vers les couloirs les plus étroits.

Au final, après plus d'une demi-heure de marche, Berethir et la Délégation arrivèrent à une salle. Berethir vit du mouvement derrière une porte de Mithril, mouvement éclairé par une lueur brillante et dorée, comme si la lumière de mille joyaux éclairait les personnes derrière.
Et ce fut le cas.
Berethir s'avança et vit le Roi Tar-Aldarion, ainsi qu'Halbarad et d'autres personnes.

Tar-Aldarion lui expliqua la situation et Berethir répondit:

*C'est avec enthousiasme que je me joindrai à vous, Tar-Aldarion Aglareb. Je vais modifier ma lettre en rappelant mon faucon, mais comme l'eut dit Halbarad, nous devons nous hâter à Carn Dûm, car malgré l'arrivée prochaine de l'Ost Gondorien, nous ne pouvons prendre le risque de laisser Annuminas tomber.*

Puis il se tut, contemplant les trésors de la Cité d'Arnor.

Le silence régnait après la prise de parole d'Halbarad. Dans cet endroit isolé du reste du palais, nul son ne se faisait entendre, sinon les bruits des pièces d'or quand un coffre était heurté par un des hommes présents.

Mais, alors qu'Halbarad allait remonter en surface pour se préparer en vue de leur voyage vers Angmar, et flâner, comme l'enjoignait le roi, des bruits de pas resonnèrent dans le couloir sombre et humide d'où ils étaient venus. On pouvait deviner qu'un bon nombre descendait, rien qu'au vacarme qu'ils faisaient.

Et Berethir suivi de tous ses hommes noirs entrèrent dans la salle du trésor...

Il en serait ainsi: Berethir Dolothir et la Délégation Periondör seraient aussi du voyage avec le Roi et les membres de la Compagnie Grise.

"C'est là une très bonne nouvelle, déclara Halbarad. Vous et vos solides gaillards nous serez d'une grande aide dans ces territoires hostiles. Et nous aurons fort à faire, m'est avis, pour reprendre l'artéfact d'Annùminas!"

Qu'en était-il du vote au Sénat? Le nouvel Intendant avait-il été accepté par les sénateurs? Halbarad aurait bien voulu avoir la réponse à ces questions, mais il lui vint en tête une chose qu'il se devait de faire...

En vérité, il voulait écrire une lettre pour le Sud, puisque son messager, Tior, n'était toujours pas rentré. Et pour cause, il se trouvait à présent aux Havres Gris, ou Mithlond comme disent les Elfes, accompagnant les soldats de la flotte du Gondor. Il quitta la salle du Trésor en s'adressant à ces compagnons:

"Eh bien, puisque nous ne partons pas sur-le champ, je vais trouver un peu de tranquilité pour régler une affaire qui me revient à l'esprit. Peut-être reviendrais-je ici, lorsque j'aurais fini d'écrire ma lettre, puisque c'est de cela qu'il s'agit... Mais peut-être que non... En dans ce cas, sire, je serai dans les alentours du palais. préparez-vous pour le long voyage qui nous attend, mes amis, mais ne vous chargez pas à outre mesure. Nous partons en quête d'une artefact, pas en guerre... bien que celle-ci ne saurait tarder."

Il quitta les souterrains et traversa tous les ombres corridors, pour finalement arriver vers la porte de la salle du Sénat. De fortes vociférations se faisaient entendre. Apparemment, la décision n'avait pas été prise. Halbarad ne s'attarda pas en ce lieu: il sortit du palais et chercha un coin tranquille pour s'occuper de ce qu'il avait à faire.

Eaquem fit de même, après avoir jeté un regard sur Saemon...

Il devait se montrait plus utile que lui auprès du Roy. A dire vrai, lui aussi était un dunédain, même si l'on ne l'avait convié à la compagnie grise. Son arrière grand père en était un des capitaines.

Il lui fallait se préparer à une tel expédition. Son poignard, soit. Son arbalète, soit. Mais il faut plus de chose, il l'avait appris au Harad: de la corde, du poisons, des anti poisons, des recharges de carreaux...

Plein de petite course a faire...

Et pas forcément dans l'avant boutique... Plutôt l'arrière d'ailleurs...

Le silence était quelque peu retombé dans les rues d'Annùminas, et seules quelques personnes se tenaient à présent vers la porte du palais, qui tout à l'heure était noire de monde. Halbarad passa devant ces gens sans même un regard, réfléchissant à ce qu'il allait écrire au mage...

Il s'assit sur le rebord d'une petite fontaine située dans un ruelle en retrait du palais du Roi, et sortit de sous son habit un petit bout de parchemin enroulé sur lui-même, qu'il avait acquit à Minas Tirith. D'ailleurs, la feuille de papier retournerait d'où elle était venue, puisque cette missive était destinée à partir pour la Cité Blanche.

Citation :

Très estimé Mithrandir, Mage de Minas Tirith,

Bien que mon messager Tior Celebdîn ne soit pas encore de retour en Arnor, je sais que vous avez accepté mon entrée dans la Guilde, car le signe est apparu sur ma peau... Berethor, homme de main de Galathor, m'a appris que Tior voguait avec la flotte de Gondor, et qu'il rentrerait sous peu... ainsi, j'aurais de plus amples informations sur mes devoirs envers la Guide. Pour l'instant, je me contente de vous décrire un peu la situation dans le Nord.

Sachez que Fornost a été attaquée et prise pour un temps par l'ennemi, de sombres hommes et demi-Orques d'origine obscure, mais nous avons réussi à reprendre la cité il y a quelques jours, bien qu'avec d'importantes pertes. A présent, je me trouve à Annùminas, où le Sénat va sans doute accepter un Intendant pour la Capitale, puisque la guerre le demande. Et Tar-Aldarion partira pour Carn-Dûm, en Angmar, afin de récupérer une antique artéfact de l'Arnor, une arme à la fois précieuse et puissante, qui fera renaître l'Espoir. j'ignore de laquelle il s'git... le Roi est très discret là-dessus. Je l'accompagne. Sachez enfin que notre armée est pouvue de chars de combat donnés par les Elfes, ce qui sera aussi d'une grande aide.

En un mot, la situation de l'Arnor pourrait être meilleure, mais elle pourrait être pire... pour l'instant...

J'espère que ces nouvelles vous éclairerons dans la prise de vos décisions.

Halbarad Dunàdan

P.S: Si Mithrandir est absent, que cette lettre soit remise à un membre de la guilde, ou à une personne susceptible de la lui donner à son retour.

Le capitaine se rendit à la volière où il enroula le parchemin, et le plaça entre les serres d'une magnifique buse. Dès qu'il fut libéré, le volatile monta dans les airs et disparut bientôt à l'horizon Sud.

Quelques jours plus tard, l'expédition pour Carn dûm n'avait toujours pas débuté. Halbarad se promenait tranquillement dans les ruelles de la plus belle ville d'Arnor, profitant de ce répit. Les moments comme cela étaient très rares... Toujours à courir dans les étendues sauvages, où a guerroyer dans quelque contrée coupée du monde.

En ces temps sombres, le contraste était encore plus saisissant, entre l'exitation qu'il y avait eut ces derniers jours et la tranquilité d'esprit du Dunàdan en cette heure.

Toutefois, une buse vint troubler ce repos -bien que très peu- en venant se poser sur l'épaule d'Halbarad. Il sursauta, mais reconnut bientôt le rapace qu'il avait envoyé quelques jours auparavant pour le Sud, porteur du message. La même lettre qu'alors se trouvait entre ses serres, sauf que la face qui était vierge à l'aller était maintenant ornée de quelques lignes écrites à l'encre.

Citation :

"Cher Halbarad,

Je suis heureux d'avoir de vos nouvelles. Celles-ci sont d'ailleurs d'une grande utilité... Pourriez vous demander à tar-Aldarion de me faire parvenir une missive m'en disant plus sur l'artefact qu'il compte récupérer ? La communication est essentielle, si nous ne savons ce que prépare un allié nous risquons d'interférer dans ces agissements. Sachez qu'avec ou sans cet artefact l'espoit existe toujours, il suffit d'y croire, je me lance dans une quête desespérée, je part à la recherche d'Elessarion mon vieil ami qui a disparu, la piste est froide et la route s'annonce longue néanmoins je garde espoir."

Le capitaine chercha le Roi de tous côtés, et le trouva finalement dans le Palais d'Annùminas.

"Désolé de vous déranger, seigneur, mais j'ai une lettre qui pourrait vous intéressez, de la part de Mithrandir, le Mage de Minas Tirith. Voyez plutôt ce qu'il m'enjoint de vous dire..."

Halbarad tendit la missive à Aldarion, et celui-ci plongea son regard dans l'écriture rapide mais élégante du Mage.