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Turin
Cavalier du Rohan
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Turin

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En route vers Annuminas EmptySam 17 Mai 2008 - 0:48
Voila maintenant trois jours que Turin chevauchait sur Eowald dans sa tenue banalisée. Malgré l'endurance de son petit destrier, le paquet caché, son armure de Rohirrim , empêchait sa monture de forcer trop l'allure. Turin se nourrissait grâce à la bonté de la plupart des habitants qu'ils avait croisé jusqu'en Isen. La, les choses s'étaient compliquées mais grâce à deux lapins qu'une vieille paysanne lui avait offert, Turin pouvait compter sur une réserve toute relative.
Il lui fallait compter deux jours avant de sortir de l'Isen et son soulagement serait aussi relatif que ses réserves de nourritures , car si l'entrée en pays de Dun lui permettrait de quitter cette atmosphère pesante de l'Isengard, les hommes de Dun n'étaient pas ce qu'on pourrait appeler accueillant envers les gens du peuples de la marche, et son habit banalisé lui sera d'une grande utilité.



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Voila maintenant deux jours que Turin chevauchais dans le pays de Dun et la chaleur était harassante, une autre bonne raison pour le guerrier de ne pas revêtir son armure argentée. A part cette atmosphère glauque et quelques traces d'Uruk vieille de deux semaines, Turin n'avait rien rencontré en Isen, et il en était bien heureux.
Mais les premiers soucis apparaissaient aujourd'hui. Malgré le rationnement drastique que Turin s'était infligé depuis cinq jours, les deux lapins étaient une viande maigre et Turin sentait sa forme s'envoler en même temps que ses carences alimentaires apparaissaient. Même s'il avait toujours vécu hors des grandes villes ou la consommation de masse faisait rage parmi les hautes sphères de de la société, Turin avait eu la chance d'avoir un arc et des flèches ce qui lui permettait de chasser le petit gibier. Mais la, il n'avait rien de cela et en terrain hostile, il n'allait pas faire l'erreur de toquer à la porte d'une chaumière de ces hommes de Duns et leur demander avec un sourire avenant s'il voulait donner le gite et le couvert à un gentil Rohirrim de passage sur leurs terres...

Alors que le soleil commençait à décliner Turin aperçut une autre source de problèmes apparaitre au loin.
En effet, un groupe de trois hommes tirant une charrette derrière eux approchaient. Ils devaient l'avoir repéré aussi arriver de loin, il était donc inutile de se cacher.
Ce fut donc en maudissant son inattention et en comptant sur sa bonne étoile que Turin continua sa route.
Arrivé à une cinquantaine de mètres du convois , Turin mis Eowald au trot et pris la mesure de ces trois inconnus.
Le premier était de taille moyenne, une cicatrice barrant son bras gauche, il n'avait pas particulièrement atteint un âge avancé mais il en approchait fortement. Il ne semblait pas faire attention à Turin plus préoccupé à récupérer de son activité antérieure. En effet, on lisait une lourde fatigue sur les traits de cet homme.
Le deuxième homme, n'en était pas un. Enfin pas encore, c'était un adolescent solidement bâtis, nul doute qu'en atteignant l'âge d'homme il deviendrait un bon combattant. Il devait exister un lien entre le premier homme et lui car leurs traits étaient très similaires. Lui aussi ne prêtait pas attention à Turin, il s'acharnait sur la charrette qui avait du mal à avancer.
Enfin le troisième homme était lui dans la même tranche d'âge que Turin. Toutefois, il n'avait pas de vigueur physique extraordinaire et ses longues jambes semblaient taillées pour la course. Il regardait Turin d'un air assez menaçant et Turin comprit pourquoi lorsqu'il vit ce que le chariot contenait.
Les trois hommes devaient être des chasseurs de grande qualité car celui-ci était remplis de divers petits gibier comme des faisans ou encore des lièvres. Certains de ceux-ci d'ailleurs méritaient plus que l'appellation "petit gibier".
Lorsque Turin atteignit le convois le troisième homme lui lança:


"Ne t'avise pas de toucher à notre marchandises avec autre chose que ton regard étranger, tu ne serais pas vendable tel quel sur le marché mais qui sait, en petits morceaux..."

"Arrête Ambaïr, ce voyageur n'a pas l'air d'un voleur même si sa race me répugne autant que s'il en était un"
lui somma le premier homme.

Turin se tourna vers celui-ci et dit :
"Qui es-tu vieil homme pour savoir ce que je vaux ou ce que je ne vaux pas?"

"Je me nomme Odaïr et ne me cherche pas veux-tu... Ce gibier m'a déjà assez énervé comme ça !"

Turin examina un nouvelle fois les trois chasseurs et se dit que même s'il pouvait peut-être prendre leurs mesures, il ne voudrait pas tuer un jeune homme dans la fleur de l'âge...

Il répondit donc poliment :

"Je ne cherche pas querelle chasseur, et à défaut d'amitié, je pense que nous pourrions agir de manière plus profitable l'un pour l'autre... Je suis un voyageur tiraillé par la faim et vous avez un chariot de nourriture que vous destinez surement à la vente... Quel est le prix de ces lièvres et des ses faisans sur le marché ou tu vas?"

L'homme parut réfléchir avant de répondre :

" Trente pièces pour un lièvre et vingt pour un faisan..."

"Bien je t'en donne cents et je prendrai cinq lièvres bien gras..."

"Je vois que n'es pas aussi idiots que t'en as l'air, mais mes lièvres sont accrochés par cinq tu prendra la paquet de ton choix..."

"Entendu marchand"
fit Turin.

Il mena Eowald près du chariot pris un paquet contenant trois gros lièvres et sortit sa bourse. Il l'ouvrit et pris un air confus.


"Je crains qu'il ne me reste plus que soixante pièces nobles marchand"


Le chasseur se rembrunit et grogna mais finalement il répondit:

"Mmmh, bon donne ça et passe ton chemin..."

Turin lui versa le contenu de la bourse dans la main, sourit aux trois inconnus qui ne le lui rendirent pas et partit au petit galop.
Arrivé une centaine de mètres plus loin Turin sorti le reste de son argent de sa poche intérieure et se laissa aller à un sourire en pensant.


*Les chasseurs devraient rester chasseurs*


~~~~



Les lièvres avaient étés providentiels à Turin qui fit meilleure chaire jusqu'aux abords de Bree ou il avait prévu de se reposer quelques jours et demander des nouvelles de la vie dans les terres du milieu. A partir d'ici, il pouvait enfin se laisser aller à la découverte des paysages environnant et tout l'émerveillait. Ce fut donc le cœur emplit de belles images que Turin se remit en selle après une nuit de sommeil, direction Bree.
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