Le retour vers Annuminas

J'étais descendu sur la place. J'avais revétu mon armure et mon cheval était scellé. La garde de la Rose était prête. Lunidel était à cheval. Tout autour de la troupe rodaient les enfants pauvres.
L'agitation était à son comble. Je fis un signe à Othar. Il plongea sa main dans sa poche et lanca quelques piecettes.
J'attendais encore les derniers cavaliers, les capitaines qui devaient rentrer à Annuminas.
J'avais déjà envoyé les autres compagnies aux endroit convenus.Il ne restait plus que quelques troupes et notre dispositif défensif serait en place.

Après le départ des cavaliers pour Fondcombe, Halbarad était rentré à l'intérieur du palais, s'entretenait avec Eaquem au sujet de leur éventuelle parenté.

Un peu plus tard dans le matin, le Capitaine entendit de nombreux bruits de pas dans l'ensemble des couloirs du bâtiment. Il se rendit à l'extérieur, suivant tous ces gens qui couraient, et passant la porte, il vit que, sur la place, attendaient de nombreuses compagnies d'Arnor.

Il reconnut Aldarion et Lunidel, tous deux à cheval, ainsi que le chambellan Ohtar, et de nombreux petits enfants en haillons qui se pressaient et se bousculaient autour d'eux, semblant ramasser quelque chose tombé à terre. Parmi le brouhaha des nombreuses gens assemblés ici, Halbarad pouvait entendre, en prêtant l'oreille:

"Ils repartent! Les Capitaines et l'armée! Ils retournent à Annùminas!"

C'était donc là la cause de cette agitation: il fallait rentrer à la Capitale pour mieux préparer la guerre.

L'un des enfants s'approcha du capitaine, complètement terrifié par ce grand guerrier, mais alors qu'il était sur le point de s'en retourner, une lueur de détermination passa dans son regard. Il avait une tâche à accomplir, et foi de Credalliön, il allait s'en acquitter. Le garçon s'approcha ainsi d'Halbarad, lui tendant un petit papier. Avant même d'entendre sa réponse , Cerdalliön récita à toute vitesse les mots qu'on lui avait ordonné de répéter :

"Ceci est un message du maître aux Lames jumelles. dit l'enfant à toute vitesse, sans même comprendre le sens de ses paroles. vous êtes invités à vous joindre aux réjouissances liés au couronnement d'un nouveau Suzerain, qui auront lieux dans très peu de temps au domaine. je vous envoie les modalités de l'échange par courrier et coursier."

Lorsque le petit ouvrit la lettre cacheté, une étrange odeur s'en dégagea. Une soudaine et profonde fatigue l'envahit et Sans même comprendre le pourquoi du comment, il s'affala de tout son long sur le pavé, mort. le message cependant, libéré de son méphitique contenu, n'était plus qu'un simple bout de parchemin.

(contenu du message en mp dès ce week-end)

Halbarad vit un enfant s'approcher de lui, et, récitant un message depuis longtemps appris. C'était donc le Maître aux Lames Jumelles... Son serment le poursuivait où qu'il aille, il ne pouvait y échapper. Avant même d'avoir lu la lettre, Halbarad devina la teneur du message de Croc-Noir.

Puis Credalliön décacheta cette mystérieuse missive, et le Dunàdan le vit tomber à terre, raide mort. Tous les gens alentours, y compris le Roi, regardèrent dans la direction de ce funeste spectacle, et la foule poussa de grands cris. On transporta le petit garçon à l'intérieur du palais, croyant pouvoir le sauver. Hélas, c'en était fini pour lui.

Et Halbarad se tenait seul au milieu d'un cercle d'observateurs. A ses pieds se trouvaient la lettre qui avait glissé des doigts du gamin. Le Capitaine réfléchit à deux fois avant de la ramasser, mais il le fit tout de même. Ce devait être une sorte de poison, mais à présent, malgré une légère odeur nauséabonde, aucun autre effet ne se produisit.

Bousculant la foule amassée vers lui, Halbarad se retira dans un coin, n'osant lire ce qui était écrit, en guettant le dépard de l'armée...