La Taverne de Mazarbul

L'homme assis a la table dans le coin de l'auberge etait de posture impressionnante; ses traits etaient nobles, et ses longs cheveux noirs retombaient sur ses epaules. Il portait une tunique noire et une cape de la meme couleur. Il etait parfaitement rase, et une bourse remplie pendait a sa ceinture. Seuls son visage pale et ses yeux dements indiquaient des annees de cauchemards...

Devant lui se tenait un autre homme, beaucoup moins impressionnant, aux traits caracteristiques d'un rongeur. Il disait:

-Ils sont tous morts, sire...Rick, Melwine, Tulm...tous...il y avait trois nains, qui avaient supporte Lost Ore au combat. Chacun d'eux a tue trois des mercenaires...pourtant c'etaient des hommes habiles... j'ai tout vu, sire...ce Lost Ore est un vrai demon au combat, et je sais pas de quel trou il a sorti sa garde naine, mais j'aimerais pas les affronter...

L'homme aux cheveux noirs arreta le monologue de l'informateur avec un geste de sa main, recouverte d'un gant noir. Il lui jetta quelques pieces d'or, et le dit de partir.
Il but alors une gorgee de son vin rouge, perdu dans ses pensees plus noires que sa cape...

***

Le Cavalier de la Lune...ses yeux cruels et sa hache levee en un signe d'accusation silencieuse...L'homme aux cheveux noirs n'a nulle part ou se refugier, nulle part ou fuir...la lumiere cruelle de la lune blesse ses yeux, l'aveugle...l'hache retombe avec un sifflement sinistre...

***

L'homme frissonna malgre lui, et remarqua que sa main tenant le verre de vin tremblait legerement...Il serra ses dents et se concentra sur Lost Ore...cet homme qui il y a tant d'annees brisa ses reves...

Les tueurs n'avaient pas accompli leur mission...tant pis. Leur mort n'etait pas une perte, c'etaient des vermines du pire genre...
Il fallait trouver un autre moyen pour se debarasser du Loup Blanc...
Et l'homme aux cheveux noirs savait deja lequel.

Les doigts de l'homme se serrerent sur le pommeau argente de son epee...
L'epee d'un veteran de la Grande Bataille du Nord...

La porte de la taverne de Mazarbul s'ouvrit silencieusement, et un homme aux cheveux blancs entra en titubant dans la salle principale, et se posa a une table. Il commanda une biere, et but avec plaisir le breuvage froid et rafraichissant.
Il ferma les yeux pendant un tres court moment, et une envie soudaine de s'endormir l'envahit...mais un homme qui s'endormait dans une taverne etait un homme qui allait se reveiller sans bourse ou avec un poignard dans le dos.
Sa machoire lui faisait mal, et sa tete etait lourde...il avait besoin d'entrainement, sa condition physique s'etait vraiment degradee pendant ces cinq dernieres annees.
En attendant, il avait besoin d'un endroit tranquille ou passer la nuit, et ou il pouvait reflechir sur ses actions a venir. Quelqu'un voulait tellement sa mort qu'il avait paye une douzaine de mercenaires pour se debarasser de lui...il fallait agir vite, si il voulait survivre les jours a venir.
D'un geste de la main il appella le tavernier, et dit:

-J'aurai besoin d'une chambre pour la nuit...de preference aux arrieres du batiment. Ce sera possible? Et si oui, a quel prix?

***

L'homme aux cheveux noirs assis dans le coin oppose de la taverne cacha sa surprise derriere son verre de vin. Ses yeux brillaient; les valars lui avaient enfin souris. Apres toutes ces annees Forlong Neldoreth, l'homme qu'il haissait tellement, entrait litteralement dans la gueule du lion...
En plus il avait l'air fatigue et blesse...hah...il pourrait se lever maintenant et transpercer Lost Ore de son epee, et achever sa vengeance.
Mais ce serait trop rapide...trop decevant.
Il fallait preparer quelque chose de plus long...interessant...cruel...
Une vengeance douce comme le miel...

Salik s'avança vers la table où l'on venait de l'appeler. C'était un homme pas très agé qui portait deja des longs cheveux blancs. Apparement il souhaitait être discret et il demanda une chambre à l'arrière du batiment. Mais avant que Salik est pu repondre, quelqu'un poussa la porte doucement, ce qui émit un petit craquement, que le tavernier avait appris à reconnaitre depuis ses années d'expérience et il vit entrer une ombre capuchonnée qui découvrit son visage et Salik put alors voir qu'il s'agissait de nul autre que son supérieur hiérarchique, Hasharin.
Celui-ci jeta un coup d'oeil dans la salle, quelques clients habituels, un homme dans le coin a l'allure étrange et ... et .... et là le maître assasssin n'en croyait pas ses yeux, il vit un ancien ami à lui qu'il n'avait pas vu depuis plus de 6 ans; Forlong. Il s'approcha de l'aubergiste et du guerrier. Sera la main de Salik. Et s'approcha de Forlong et le sera un instant dans ses bras. Celui-ci semblait avoir veillit, il avait l'air creuvé et qu'il était peut être bléssé. Salik murmura à l'oreille:
- Ton ami, demandait s'il pouvait avoir une chambre pour la nuit, de préférence l'une des plus reculé dans la batiment. Je pensais à la 7 ou a la 8 qui est en meilleur état. A toi de voir.

- Bien merci Salik. - Le Tavernier retourna au bar apporter une bouteille de Rakija et deux verres et il servit les 2 vieilles connaissances. Alors, qu'est ce que tu deviens? Je peux t'Herbger chez moi si tu préfère Forlong? Tu as l'air de vouloir rester dans l'ombre et tu sais comment je vis moi? A toi de voir si où tu veux dormir? Que ca soit ici ou dans mon Antre c'est gratuit. Le seul avantage est qu'ici tu as a boire et des filles autant que tu le souhaite. Tu es mon invité! Tiens bois ca!

Malgre son calme habituel, Forlong ne put cacher sa surprise en voyant devant lui Hasharin, son ancien ami. Meme si il pratiquait un metier quelque peu douteux, il s'agissait d'un homme fidele et courageux, un confrere de la guilde de Mithrandir...la guilde...encore un souvenir du passe presque oublie...quand il etait encore le noble Forlong Neldoreth de l'Arnor.

Ses sentiments en voyant Hasharin etaient mixtes...certes il etait heureux de retrouver son vieil ami, et l'aide que ce dernier offrait etait aussi genereuse que utile. Cependant il ne se sentait pas encore pret a retrouver son ancienne identite...il n'etait plus Forlong. Il etait Lost Ore, justicier du bas de la cite...

Il se releva et serra Hasharin dans ses bras, puis accepta volontiers le verre de rakija. Il dit alors:

-Hasharin! Cela fait des annees...T'as l'air de bien prosperer! T'as encore ton antre et en plus cette taverne t'appartient? La fortune te sourit bien mon ami. Je bois a ta sante.

Sur ces mots il vida la moitie de son verre, sentant une vague de chaleur se repandre dans son corps. C'etait agreable...un sentiment d'euphorie presque, de retrouver son ami, de se reposer, de boire...Mais au fond de son coeur l'ombre etait la...des souvenirs terribles, la culpabilite, les regrets...le visage mort de la reine de l'Arnor...

L'homme aux cheveux blancs ajouta, essayant de se detacher de ses pensees obscures:

-Si je peux te demander mon ami de ne pas prononcer mon nom trop fort, je tiens a garder mon identite inconnue...Lost Ore est le nom que j'ai pris dans cette ville il y a cinq ans...
Je ne vais pas te deranger chez toi, Hasharin, mais je prendrai volontiers une chambre ici. Meme si je ne compte pas profiter des services de tes charmantes demoiselles...cependant je vais payer; je ne veux pas eveiller des soupcons ou des jalousies.
Par contre, je ferai volontiers un tour dans ta celebre Antre...il parait que t'as des objets tres interessants la bas, et j'ai encore assez dans ma bourse pour me payer quelque chose. Mais dis moi, que se passe t'il de ton cote?

Forlong evita la question concernant ce qu'il faisait actuellement...Hasharin etait son ami, mais les gens changaient au cours des annees...et ils ne s'etaient pas vu depuis plus de six ans...

***

L'homme aux cheveux noirs lanca un regard attentif dans la direction de Forlong, et cacha une grimace derriere son verre. Lost Ore semblait etre sous la protection d'un homme qui avait l'air dangereux...en plus d'apres les regards que lui jettait le tavernier, il pouvait s'agir du proprietaire de la taverne.
L'homme aux cheveux noirs ne pouvait plus se lever et simplement achever Forlong...il lui fallait mettre en oeuvre son deuxieme plan...il se leva, et jetta sur la table quelques pieces d'argent, puis mit son gant noir, et sortit de la taverne...

Le maître des lieux écouta parler son hôte. Tout comme Hasharin, Forlong désirait garder son identité secrète. L'assassin but une gorgée de Rakjia, il sentit l'alcool lui rechauffer le corps et refléchit un instant et parla en ses mots.
- Effectivement ceci m'appartient, tout comme l'Antre d'ailleurs je te propose qu'on y aille tout de suite y faire un tour et qu'on revienne manger ici ce soir entre bons amis. Salik est un excellent cuistot. Si tu pouvais aussi éviter de mentionner trop fort mon nom, mais à la différence de toi, moi cela fait plus de 10 ans que je le garde secret. Je m'appelle Scorpion, car tel est le nom du marchand de l'Antre du Harad, Lost Ore. Mais c'est quoi se pseudo, d'où tu le sort? Mais trêve de plaisanteries. Préfères tu prendre ta chambre et te reposer tout de suite et passer demain chez moi ou plutot venir avec moi tout de suite. Oh et puis faut que je te présente mon frère tu ne le connais pas. Mais apparement tu as de plus serieux problèmes que cela, tu as l'air mal en point, explique moi ce qui s'est passé. Moi je repondrais pas à ta question, il suffit de regarder autour de toi et tu comprendra.

On était au milieu de l'après midi, mais le maître assassin était affamé, Il fit apporter par une ravissante serveuse, du saucisson du fromage et un peu de pain, afin de se mettre quelque chose sous la dent en attendant la décision de sa vieille connaissance. D'ailleurs à cette heure de l'apres midi, tout le monde avait quitté l'Auberge, mêmel'homme étrange, qui avait fixé les deux vieux amis depuis leur arrivée.

Naturellement la curiosite de Hasharin etait quelque chose de normal apres tant d'annees de separation, mais n'arrangeait point Forlong qui souhaitait garder une partie de son passe en secret. Il ignora donc la question de son ami sur son pseudo, car il savait que si il expliquait les origines de celui ci, il serait force de devoiler le reste de sa triste histoire.

-Je sors d'une escarmouche avec des hommes que quelqu'un a paye pour me tuer...j'ignore qui cela a pu etre, mais je me doute un peu de ses motifs. Je sais pas si t'es au courant mon ami, mais le nom Lost Ore est associe depuis quelques annees a un justicier du Bas de la Cite...en effet ca fait plusieurs annees que je chasse les tueurs et les violeurs des bas quartiers de Minas Tirith. Contrairement a ce que l'on puisse penser je ne me suis pas fait beaucoup d'amis en faisant cela...les criminels me detestent, et les citoyens ont peur de moi...du spectre aux cheveux blancs.

Forlong prononca ses paroles d'un ton ironique et amer...beaucoup de personnes lui devaient la vie, mais peu l'appreciaient.

-Bref, j'ai besoin de me reposer quelque part discretement, et soigner mes blessures, en reflechissant a un plan, et en essayant de decouvrir qui veut ma peau. Ta taverne me semblait un bon endroit pour faire cela.

Le dunadan prit un bout de pain et le mangea, puis but un peu de sa rakija.
Il ajouta enfin:

-Si ca ne te derange pas, je suis pret a y aller maintenant. Comme ca je serai de retour ici avant que la nuit tombe...et je mangerai volontiers avec toi, je ne doute point des talents culinaires de ton homme. En attendant j'ai hate de rencontrer ton frere, mon ami, je ne savais pas que t'en avais un.

Sur ces mots le dunadan vida son verre, et s'appreta a se relever.

Plusieurs semaines s'étaient écoulées depuis que Naos avait quitté l'Arnor pour rejoindre Minas Tirith. Il devait rencontrer quelqu'un et était maintenant proche de son but. Il pénétra donc dans la fameuse taverne de Mazarbul où plusieurs personnes étaient déjà attablées, verre à la main, pipe au bec ou bien encore nourriture dans l'assiette. Naos avança vers le comptoir et observait du coin de l'oeil tous les individus présents dans la salle, il était en train de graver leurs visages dans sa mémoire, du moins pour un moment seulement.

Arrivé face au tavernier, il s'appuya sur le comptoir et lui adressa la parole :

"Bonsoir tavernier, sers-moi une bière j'ai la gorge sèche."

Lorsque l'homme lui servit sa bière, Naos lui demanda à voix basse :

"J'ai entendu dire que si l'on voulait avoir affaire aux Ombres, cette taverne était un bon endroit pour entrer en contact avec eux. N'auriez pas une idée d'où je pourrais les trouver ?"

Naos était sûr de ses sources, les Ombres se cachaient non loin d'ici. Il avait reçu l'ordre d'entrer en contact avec eux, son frère le lui avait demandé et il comptait bien s'éxécuter...

A peine cinq minutes après le départ d'Hasharin et de Forlong, qu'un homme entra et demanda une bière rapidement. Salik prepara une choppe et se dirigea vers l'homme qui l'avait demandé et lorsqu'il lui servit sa commanda; l'homme lui retint le bras et murmura quelquechose à propos des Ombres. Salik jeta un regard dans la salle pour voir que personne ne faisait attention à leur discussion. Il refléchit un instant en se grattant la barbe de plusieurs jours et repondit:
- J'ai eu vent de ces " Ombres" comme vous dites. J'ai quelques sources en villes qui pourront surement m'indiquer où les trouver. Mais il y a également des rumeurs qui cours sur cette organisation, comme quoi plusieurs établissement en ville leur appartiennent, certains iraient même jusqu'à dire que même ma taverne leur appartient. D'autres diront également que leur chef à la main basse sur tous le Quartier. Je pense pouvoir vous faire rentrer en contact facilement avec cette "Guilde", mais j'aurais besoin de savoir qui a besoin de les rencontrer et pour quel raison. Mon contact fait attention à qui il les fait se rencontrer.Salik se racla la gorge et demanda sur un ton poli; Vous désirez autres choses? A manger? Ou peut être une chambre?

Salik était au courant que la guilde était en train de s'étendre et de se faire connaitre. Hasharin était sencé lui donné une bannière à accroché dans la pièce, le Hîr-Dae en avait deja mis sur la salle de jeux et le bordel. L'antre allait aussi en etre decoré. Ainsi les Ombres prennaient de l'ampleur dans la Cité et entendait leur influence.

Naos écouta le tavernier et plissa ses yeux lorsque l'homme lui énonça le fait que ces Ombres avaient -d'après les rumeurs- la main mise sur tout un quartier ou presque. Puis une fois le tavernier silencieux, Naos lui répondit :

"Pour la chambre, je reviendrai plus tard dans la soirée."

*Un contact ? Allons bon, encore un intermédiaire* pensa-t-il.
Il se saisit ensuite de sa choppe et la termina d'une traite. Et après s'etre de nouveau retourné pour vérifier que nul ne les observait, le frère de Sirion reprit :

"Très bien. Dis à ton contact que l'Arnor souhaite discuter avec le leader des Ombres à propos d'affaires sérieuses hein, pas des broutilles. Je serai pas là pour perdre mon temps sinon."

Naos se mit ensuite dos au comptoir, et s'adossa à ce dernier. Il regardait les quelques personnes encore dans la taverne à cette heure tardive. La nuit, le moment préféré de la journée pour celui qu'on surnomme le Serpent.

"Tâche de vite voir ton contact, j'n'ai pas toute la nuit mon gars." dit-il en s'étant retourné vers le tavernier.

Le cadet des Ibn-Lahad n'avait jamais été patient pour ce qui était d'attendre quelqu'un pour parler, mais son impatience disparaissait lorsqu'il s'agissait d'attendre une cible. Une cible, cela faisait bien longtemps qu'il n'en avait pas eu à éliminer...

Salik écouta l'homme parler, et lui demanda à propos de la chambre:
- Et quels sont les moyens de monsieurs pour la chambre? Monsieurs serait-il plutôt aisé?

Salik s'essuya les mains sur son tablier et invita l'homme à le suivre. Le tavernier pris l'escalier et amena l'Arnorien dans la salle situé au dessus de la salle principale. Il fit asseoir l'homme devant le bureau et alluma une bougie. La pièce était dans la pénombre quasi complète, sur le mur du fond on voyait le drapeau des Ombres. L'homme qui cherchaient à les contacter, devait maintenant en savoir un peu plus. Salik s'assit et dit:
- Je suis l'intermédiaire. Ainsi vous desirez contacter les Ombres. Je les connais bien et j'aimerais savoir pourquoi vous voulez les voir? Qui etes vous? Dès que vous aurez repondu a mes questions je vous menerais devant eux, mais pas avant.

Le tavernier était armé au cas où l'homme voudrait lui faire du mal mais il ne pensait pas vriament que ces envies allaient vers le meurtre pour le moment.

Aziel entra lui aussi dans cette taverne la suite d'Hirzigan. L'endroit lui semblait un peu miteux, mais ce n'était pas le moment de faire le difficile, car ils avaient bien des choses à accomplir et pas le temps pour jouer les coquets...
Sans un mot, il tendit les 2£ au tavernier et but une gorgée de la bière locale. Elle avait bon gout, mais tout de même un gout bizarre... Il faut dire qu'il n'avait plus bu de bière depuis qu'il était parti d'Angmar... Il fit signe à Hirzigan:

"Oh,Hirzigan, on attends quoi là? murmura-t-il.Parce que je commence à me demander ce qu'on fait ici, alors si tu pouvais m'expliquer ce que tu as en tête..."

Aziel regarda autour de lui, essayant de voir s'il y avait un ou deux gars pas recommandables...

Edit Forlong: Pour tous les deux: Je vous rappelle que 10 lignes completes de RP minimum sont demandees sur ce forum! Je suis sur que vous etes capable d'ecrire au moins dix lignes chacun, cependant si vous voulez des conseils pour etoffer votre RP, n'hesitez pas a me contacter par mp. Mais j'attends vraiment une amelioration de votre part a ce sujet, vu que les regles sont les regles, faut les suivre

Naos avait suivi le tavernier jusque dans la pièce du premier étage. Il avait gardé sa capuche depuis le début, montrer son visage n'était pas dans ses habitudes. Mais lorsqu'ils furent seuls, le Serpent dévoila son visage fin à Salik. Puis s'asseyant confortablement dans le fauteuil mis à sa disposition, Naos répondit aux questions de son hôte.

"Je suis un proche du Fantôme, vous avez entendu parler de lui ? Etant donné sa proximité avec la couronne d'Arnor, il a ouïe dire que les Ombres souhaitaient entrer en contact avec le royaume. Je suis là pour parler des termes de notre coopération, si je peux dire..."

Puis Naos plongea ses yeux noirs dans ceux de Salik, ce type semblait balèze et Naos n'avait pas vraiment confiance en lui comme tous ces assassins mais il devait faire avec. Et même s'il n'y pensait pas toujours, il était lui-même un assassin, froid, discret et efficace.

Le Serpent attendait donc que son vis-à-vis lui réponde.

"Ce que l'on attends? On attends que le tavernier nous répondent tout d'abord..." et il fixa le tavernier d'un regard insistant.

Il se tourna de nouveau vers Aziel, observa ses traits, lui aussi paraissait si jeune... Il joua avec le reste liquide du verre d'eau dans son verre, puis regarda au ciel et dit:[color=orange]"Comme je te l'ai déja expliqué nous sommes ici afin de découvrir quelques choses sur Shera... Il y a quelques chose qui cloche j'en suis certain! Nous n'avons peut-etre pas beaucoup cherché mais mon intuition me dit qu'il est arrivé quelque chose a Shera... Si c'est le cas il va falloir la retrouver assez rapidement car s'il lui arrivait quoi que ce soit je crois que je ne pourrais jamais me le pardonner! Merci a toi de m'avoir suivi,[/color] il posa sa main sur l'épaule du rodeur, tu es un ami! M'accompagner alors que tu me connais a peine et que j'ai failli te tuer... Peu d'hommes auaient continués a me suivre après ça..."

Il observait plus en détails a présent la sombre pièce, les serveuses continuaient a passer autour des tables. Une question interpella Hirzigan: était-elle libres? Etait-ce des esclaves? Si tel était le cas Hirzigan aurait du mal a le supporter...

Il se retourna soudainement en face d'Aziel et chuchota:"Hum tu aurais un plan pour faire parler l'aubergiste? La politesse n'a pas l'air de marcher... Et je dois avouer que faire parler les aubergistes n'est pas réellement dans mes compétences... Et la je commence a en avoir marre d'attendre..."

Hum... Aziel ne revenait pas et sa ne disait rien de bon a Hirzigan... Il observa toute l'assistance, chacun était occupé a son affaire, certains jouaient aux cartes, d'autres regardaient avec insistance les serveuses a fort décolletées qui continuaient a passer entre les tables enfin la plupart regardaient leur verres d'alcool... Hirzigan n'aimait pas l'alcool pour trois raisons: tout d'abord elle avilit l'homme, ensuite il n'aimait pas l'effet que cette boisson avait sur son organisme... Enfin elle n'avait pas les memes vertus rafraichissantes et désaltérantes de l'eau... Il se souvint de nouveau que Aziel était partit depuis un long moment et Hirzigan n'aimait vraiment pas sa... Non pas qu'il doutait des capacités du vieux rodeur mais ce tripot avait l'air assez dangereux et ils n'étaient que deux...

Il se leva brusquement et s'avança d'un pas mal assuré vers l'endroit où Aziel s'était aventuré suivi du tavernier a l'air louche... "Surtout garder son calme, se dit-il, pas de gestes brusques, ne créons pas plus de problème que nous en avons déjà...". Une goutte de sueur perlait près de sa tempe a la gauche de son visage... Il n'aimait vraiment pas sa... Il pénétra dans le sombre couloir et tomba alors nez a nez avec Aziel. Il fut stupéfait. Aziel avait plaqué le tavernier contre le mur dans une pose très menacante. Dans l'esprit d'Hirzigan l'alerte fut donné! Il fallait absolument résoudre cette situation avant de s'attirer trop de problèmes. Il prit le bras d'Aziel et lui fit lacher prise.

Il s'adressa au tavernier:

"Aidez nous je vous en prie... Il est question de la vie d'un etre qui m'est cher..." et il tendit une bourse remplis de 10£.

Salik se fit interpeller pas deux hommes qui venait de rentrer. Ceux ci sans la moindre politesse ou commodité parlèrent au Tavernier. Celui ci dut abandonner l'homme d'Arnor en lui disant simplement:
- Monsieur je suis à vous d'ici une petite minute, le temps de regler le litigea vec ses deux impatients.

L'haradrim leur servir de l'eau et ceux ci demandèrent si il était possible de rechercher quelqu'un, Salik avait bien envie de les renvoyer mais il pensa à la Guilde, Hasharin aurait été fier de lui si il aurait pu ramasser de l'argent. Sans crier égard l'un des deux hommes força Salik à monter vers l'une des chambres de maigre qualité. L'homme l'empoigna et lui demanda sur un ton ferme de parler. Salik attendit que les 2 hommes discutent, pour faire une clé de bras et destabiliser l'homme qui le maintenait afin de l'envoyer valser au sol alors que l'autre lui proposait une maigre bourse de 10£. Le Tavernier sortit son sabre de la Marine du Harad et déclara:
- Bon les deux petits jeunots, je dois vous expliquer deux trois petits truc de la vie d'adulte. Tout d'abord on ne menace pas quelqu'un chez lui! De deux si vous rechercher quelqu'un la Milice serait les plus adapté. Et si vous ne desirez pas appelé la Milice, et vous tournez vers moi, vous devrez compter au moins 75 à 100 fois plus que votre maigre bourse. Toute ma clientèle présente en ce moment même ont payer plus cher que cette somme leur repas! Alors maintenant comme des hommes civilisés vous aller me redemander si je puis faire des recherches, je vous repondrais surement par la positive et là alors vous me direz qui recherchez vous?

Hirzigan s'inclina lentement vers le tavernier:

"Je vous présente mes plus humbles excuses, il est vrai que nous nous sommes comportés comme des vauriens... Mais ce sont le caractère de nos affaires que je pourrais qualifier de pressant qui nous as fait agir de cette façon... Nous sommes a la recherche d'une dénommée Shera Habaagni une jeune haradrim de 19 ans. Elle a des cheveux longs d'un noir de jais, un visage agréable et des yeux noisettes. Elle devait m'attendre ici, a Minas Tirith mais cela fait des heures que nous la recherchons en vain dans cette grande ville, je ne lui avais pas donné d'endroit précis où me retrouver dans la ville et j'avoue que ce fut une erreur mais je ne pensais pas que cette ville était aussi grande, et puis je n'étais pas en état de lui donner un endroit précis... Je voulais savoir s'il était dans vos capacités de trouver tout les renseignements possibles sur ce qui lui est arrivée, où elle est, etc... On pouvait lire la détermination dans ses yeux, Je dois la retrouver absolument!"

On pouvait remarquer qu'il tremblait de plus en plus, il s'inquiétait pour Shera... Il ne pouvait accepter de ne pas avoir réussi a la protéger malgré tout ses efforts... Il commença a baisser la tête, il était désespéré, combien allaient encore périr a cause de ses erreurs? C'était insupportable, pire que la torture physique qu'il avait subit a El'ZERANA il prit sa tête entre ses mains, essayant de se calmer.

Salik tendit la main à l'homme qui l'avait renversé et le remit sur ses pieds. Enfin les 3 hommes allèrent de nouveau dans la salle principale mais en passant devant l'envoyé du " Fantôme", le tavernier lui dit qu'il n'en avait plus pour très longtemps avec ces deux jeunes gens. Salik se gratta sa barbe naissante et enfin déclara après cette souvenue:
- Il y a maintenant 2 jours si je ne me trompe, une femme ressemblant a votre descritpion est passé ici. Je peux vous en dire plus mais vous devrez monnayer quelque chose. je peux vous garantir que c'est du solide mon information. Disons 2000£ l'information.

Salik attendit la reponse de son interlocuteur et rajouta également:
- A vous regarder vous semblez être des sortes de mercenaires ou de choses comme ça. J'aurais une opportunité de métier a vous fournir d'ici un ou deux jours. Et il se pourrait même bien que mon offre et votre information se rejoigne. Alors j'attends l'argent. Et après on discute.

Hasharin recherchais surement des hommes pour aller au Harad, et Salik se devait de trouver un maximum de monde avant leur départ.

Après avoir déambulé dans les rues de Minas Tirith, Tarkandil arriva devant la Taverne de Mazarbul. N'ayant rien à perdre, il poussa la porte et entra dans l'établissement. Il se demandait si ce genre d'endroit était souvent fréquenté par d'autres Elfes mercenaires, bien que la réponse l'importait peu.

"Messieurs dames, je vous salue." déclara-t'il, comme pour signaler sa présence.

Tarkandil s'avança vers le comptoir tout en observant les clients qui étaient déjà là. Il demanda un verre d'eau au tavernier et paya les deux pièces d'or nécessaires. Il commença ensuite à siroter tranquillement en balayant la salle du regard.

Une idée nacquit alors dans l'esprit de l'Elfe et il se retourna vers l'aubergiste :

"Dites-moi, mon brave, savez-vous si un mercenaire Elfe comme moi peut trouver du travail dans pareil endroit ?" interrogea-t'il.

Puisqu'il était venu jusqu'ici, autant mettre ce long voyage depuis Fondcombe à profit en s'engageant dans une quête.

Salik regarda la bourse, la glissa sous le comptoir. Il se gratta la barbe et finit par dire:
- Votre Shera est donc passé ici, il y a environs deux jours. Elle était en compagnie de deux hommes. L'un semblait être issu de notre pays d'origine, alors que le deuxième semblait plutôt être originaire du Nord, j'aurais dit qu'il venait de l'Arnor d'apres son accent et l'épée qu'il portait à la taille. Votre amie semblait être un peu "dompté". Elle avait l'air de ne rien vouloir faire de peur d'être enguirlander par les deux hommes. D'apres leur consommation je dirais qu'ils avaient pas mal d'argent, pour 3 personnes j'ai eu plus de 200£ de bénéfices. Lorsque j'ai apporté leur commande, j'ai pu entendre qu'ils quittaient la ville, hier soir ou ce matin. Par contre... Attendez. Délia! Délia! Viens voir.

Une femme agée d'environs de 30 ans, s'approcha du Tavernier dans une robe au largte décolleté et lui demanda ce qu'il voulait, celui-ci lui repondit alors:
- Tu te souviens de l'Haradrim avec l'Arnorien avec la belle jeune fille. T'as entendu quelque chose d'intéressant que les deux hommes auraient pu dire?
- Euh attend je réfléchis. AH oui oui je sais. Il disait qu'il prendrait la route qui passe dans Pelenor. Tu sais Salik, celle qui croise la route qui relie Osgiliath à Minas Tirith?
- Oui oui je sais. Merci Délia. Ca sera tout.
- T'es sur? Ces messieurs veulent peut être une petite gaterie...?

Et la prostitué qui avait pour métier de serveuse, se dirigea vers les chambres en prenant l'escalier en lançant un dernier petit regard plein de désir. Salik reprit la parole:
- Ainsi ils ont pris la route menant vers le Nord, ou vers le Sud. Je ne pourrais vous en dire plus mais je peux toujours vous proposer un travail au Harad, malgrès votre bannissement. Cela n'entravera en rien notre mission. Mais j'ai de forte raison de penser qu'ils sont parti vers le Sud. Car en allant vers le Nord, vu qu'ils avaient l'air louche, avec l'enterrement au Rohan, il y a de forts risque de croiser des patrouilles. Apres je vous laisse vous fier a votre avis. Mais si vous désirez des conseils nous en reparlerons très prochianement. On m'apelle.

En effet un homme venait de rentrer, un elfe plutôt. Il semblait à la recherche de métier. Salik le salua, lui servit son verre d'eau et lui repondit:
- Vous tombez pile poil au bon moment. Un elfe comme vous trouvera son bonheur ici. Mes amis et moi, allons avoir besoins de bras et d'armes, d'ici très peu de temps. Alors il vous suffirait de rester parmis nous quelque jours et je vous presenterais une possibilité de travail. Durant l'attente, la chambre vous est offerte. Qu'en pensez vous?

Tarkandil, après avoir réfléchi à la proposition que venait de lui faire l'homme, reprit la parole :

"Cette mission me semble intéressante, aussi je pense que je vais l'accepter. Pour les quelques jours d'attente et la chambre offerte, j'ai tout mon temps, étant donné que je suis un Elfe. Toute mission est enrichissante et donc la logique est de l'accepter." déclara l'Elfe.

Il s'interrompit pour boire une gorgée d'eau.

"Et cette quête qui nécessite des bras et des armes, en quoi consiste-t'elle exactement, si vous le savez déjà ?" demanda Tarkandil.

Obtenir des informations sur la quête avant de la commencer lui paraissait plus sage que de se lancer à l'aveuglette dans un combat acharné contre un ennemi quelconque. Comme tout Elfe, Tarkandil privilégiait la sagesse à la brutalité.

Son regard balaya à nouveau la salle avant de reporter son attention sur son interlocuteur, en attente d'une réponse à son interrogation.

Le mercenaire but à nouveau une gorgée de ce précieux liquide, qu'il préférait à la bière.