Épilogue : La Fin

Le regard de l'Intendant semblait vide de toute substance. A bout de force, l'homme s'était effondré à genoux lorsqu'il avait constaté la mort de l'immense Dragon. Il n'y avait pas eu de place pour les cris de joies. Seul un filet de sang sortait de sa bouche, coulant doucement jusqu'à son menton recouvert d'une barbe de plusieurs jours. Il avait lâché sa lourde hache qu'il avait du manier d'un seule main durant tout l'affrontement, son bras gauche ayant été foulé, si pas cassé, plus tôt dans la bataille.

Il s'était cependant relevé, péniblement, alors que des membres de tous les peuples se massaient aux alentours de la carcasse du monstre. Son dos lui faisait horriblement mal, lui aussi, du au formidable vol plané que lui avait fait faire le grand reptile.
C'est les yeux entr-ouverts, maculés de terre et de sang qu'il avait assisté à la joute verbale ayant opposé son Roi et l'Elnaith Nidnama, et puis l'exécution de celui qui était la cause de tous ces maux. Celui qui avait liés tant d'alliances et avait levé des armées si terribles, celui qui avait fait venir à lui un Dragon et qui l'avait mené au combat, même s'il en était plus le maître.

"Il le fallait." Sa voix était grave et saccadée, parfois pas plus audible qu'un murmure. "Pas seulement pour le faire payer... Mais pour ses pouvoirs, aussi. Un ennemi capable de s'introduire dans les esprits ne peut être épargné..."

Il était l'Intendant, celui qui avait été Bourreau jadis, il y avait déjà des années. Celui qui était familié avec ce genre d'actes. Celui qui avait tué des hommes qui ne pouvaient plus être nuisibles.
C'était lui qui aurait du faire cela, pas le jeune garçon. Pas pour l'honneur. Il se contrefichait de l'honneur et de la gloire, il ne se battait pas pour ça, sans quoi il serait sûrement déjà mort. Mais celui là, qui n'était pas encore un homme, on se souviendra toute sa vie de lui comme celui qui a exécuté de sang froid Xaphan, le Prince Pourpre...

La pensée qu'il lui faudrait aller trouver le maître guérisseur elfe vint à l'esprit. N'était-il pas l'Intendant de Gondor, deuxième par ordre d'importance dans le Royaume du Sud ? Mais lorsqu'il l'état de Sombre-Chêne, et d'autres, il comprit vite qu'il se contenterait de simples guérisseurs gondoriens. Cela suffiait. Et il vit devant lui s'évanouir Nidnama.

"Merde !" fit-il en agitant faiblement le bras vers les autres pour attirer leur attention...

Laurelin avait fini par s'assoir sur une grosse pierre légèrement en retrait, tout près de la tête de l'extrémité de la queue du dragon. Difficile d'avoir des nouvelles de Sombre-Chêne quand tant de guérisseurs, la mine sombre et inquiète s'affairaient autour de lui. Une extrême lassitude s'était emparée de l' elfe d'Elostirion. Une fatigue comme rarement il lui était arrivé de ressentir. Il aurait voulu aider les guérisseurs mais impossible de faire le moindre geste.

Le Prince des Lossoth, Voykissâ, était assis juste à côté de lui perdu dans ses pensées. Laurelin l'entendait psalmodier de temps en temps à voix basse. Sans doute priait-il pour ses guerriers tombés au combat, pour le Forodwaith ... Vers quel dieu s'envolaient donc ses prières, l'elfe ne pouvait le deviner ...

Laurelin resta là une bonne trentaine de minute sans bouger laissant ses pensées divaguer à la façon des elfes, loin, très loin de l'étendue glacée où il se trouvait ... Nidnama avait prévenu : Au moment où la potion qu'il avait distribué juste avant la dernière charge cesserait de faire effet, ceux qui en avait ingurgité serait soumis à cet état léthargique pendant un certain temps ...

Citation :

"Merde !"

C'est ce mot typiquement humain dont Laurelin ignorait la signification qui le fît sortir de son rêve éveillé ... Il se leva d'un bond cherchant d'où provenait la voix faible qui l'avait prononcé. Il vit un humain apparaître de derrière la queue encore fumante du dragon en titubant, l'air hagard. Visiblement, il était l'auteur du mot mystérieux ...

L'intendant de Gondor ! Laurelin le reconnu immédiatement ...

L'elfe s'approcha promptement pour soutenir celui qui avait combattu le Prince Pourpre et le créature de Morgoth ...

- Par les Valar !! Seigneur Radamanthe, ceux qui ont été prisonnier des fumées devrait tous être aux soins ! Venez, ne restez pas là, je vais vous aider si vous le voulez bien ... Prenez mon bras !

Laurelin s'avança avec l'intendant et dès que Voykissâ les vit, il s'empressa de venir soutenir à son tour le Seigneur de Gondor ... Ils l'adossèrent contre la pierre ...

L'elfe de la mer farfouilla dans les plis de ce qu'il lui restait de cape pour en sortir une petite fiole qu'il avait gardé précieusement depuis son départ d'Elostirion
Il l'a fit danser devant ses yeux jusqu'à ce que le liquide à l'intérieure, d'abord opaque, ne commence à s'éclaircir pour se mettre à luire faiblement sous l'effet des rayons du soleil ...

La fiole venait de loin et son contenu était très précieux ...

Visiblement satisfait par la transparence qu'avait prit le liquide, il se tourna vers Radamanthe :

- Voilà qui devrait sensiblement soulager vos souffrance mais aussi, sauver bien des vies ... Mais il faut encore le prép' ...

Il fût soudain interrompu par des cris et le même mot inconnu fût une nouvelle fois prononcé ...

Citation :

A l'aide merde!!!!

Au loin, le guide des elfes noirs venait subitement de s'écrouler ...

- Moribrimbor ! .... Il faut amener l'elfe noir ici et trouver l'Elnaith de la maison de la Harpe ! Lui seul est capable de préparer son contenu convenablement ... Sans le Maître guérisseur, Le venin de Cobra de Sauron n'est rien !

Il chercha Silivrien du regard ...

Erco allait partir, lorsqu'il entendit les paroles à demi-sage du Roi car le garçon qui venait d'abattre Xaphan, l'avait fait de sang froid et allait devoir porter ce souvenir bon ou mauvais, le chevalier ne saurait le dire, toute sa vie. Le rohirrim se détourna à la recherche d'un guérisseur, puis d'un forgeron pour qu'il puis-je reforger Amdir.
Il alla donc demander à l'un des assistant de Nidnama de s'occuper de lui lorsqu'il aura le temps. Ce guérisseur vint une dizaine de minutes après avoir été mander par le chevalier Skaline qui durant ce labste de temps avait reprit ses esprits et un peu de ses forces. Il dit à l'elfe venu l'aider avec un regard plein de reconnaissance:

-Merci de venir m'aider maître elfe.

Puis, il se tut pour laisser l'elfe travailler dans le calme le plus calme. ce qui ne fut pas particulièrement réussit car un champ de bataille n'est pas silencieux après une bataille. C'est forcé et pourtant l'on s'y étonne toujours, du moins Erco.
Il sentit le guérisseur nettoyer ses coupures qu'il avait accumuler sur ses bras. Il tressahit une fois, 'était une des blessure qu'il avait eut lors de la nuit. Une araignée plus chanceuse que les autres avaient réussit à le blesser. L'elfe dit qu'il avait de la chance la plaie n'était pas encore infectée. Cela rassura Erco.
Une fallut encore dix minutes à l'elfe pour finir e soigné le chevalier Skaline, une fois fait, il lui dit avec un sourire:

-Tes blessures ne sont pas grandes, mais fait attention, tu en accumules beaucoup et même petites elles peuvent te tuer à la longue.

Si Erco avait entendu ces paroles avant la bataille final il se serait moqué de l'elfe, mais là, en ce jour de la fin de la bataille final, tout était différent et il voyait la sagesse de ces paroles. Il se jura que dorénavant il ferait plus attention.

Hrp Rp de noel!!! Hrp

Le monde tournait… Le haut était bas… le bas étai haut… Les sens du guérisseur ne répondaient plus… et c’était sans doute préférable vu l’état de son corps… Il aurait refusé à qui que ce soit dans son état de continuer à ce battre… Mais il l’avait fait… En prenant du vivifiant qui plus est… Tout ce qu’il fallait pour se suicider… Mais il ne pouvait laisser la mort l’atteindre… Silivrien était trop affaiblie pour supporter cela… Et le guérisseur ne voulait pas plus l’emporter dans les cavernes de Mandos…

Nidnama lutait donc contre la mort qui gagnait peu à peu ses membres contre le froid qui se rependait dans ses veines… contre les nœuds menaçant de se former dans ses flux énergétiques… contre les hémorragies qui se rependaient… Contre l’anémie qui le menaçait… Il lutait pour que ses côtes daignent se ressouder… Il se battait mentalement pour forcer ses os a produire les cellules hépatiques vitales dont il manquait… Il lutait pour que l’énergie nécessaire soit puisée dans ses réserves adipeuses… Il se battait contre la nécrose qui envahissait certains de ses membres suite aux efforts qu’il leur avait demandé…

Mentalement, il incitait ces cellules à se diviser… A réagir pour combler les manques… A se différencier… A le ranimer…

Mais malgré tous les efforts du maître guérisseur, il savait qu’il n’irait pas loin sans aide extérieure… Que sans aide extérieure, il manquerait du nutriments d’acides aminés, que certains agents actifs que les plus courants des simples pourraient lui ôter un poids faramineux des épaules… d’autant que son corps n’était pas le seul a fatiguer : son esprit avait frôlé la rupture à deux reprises avec un laps de temps si court qu’il n’avait pu récupérer… En un laps de temps trop court pour continuer à ce rythme… Avec trop peu de temps pour continuer à se soigner lui même…

Finalement il se résolut à ne plus chercher à se rétablir… mais simplement à survivre… Il se contentait a présent de stimuler son cœur, d’ordonner à ses poumons de fonctionner en contractant son diaphragme… Il demandait au sang d’alimenter son cerveau… n’en envoyant que peu vers le reste de ses membres… simplement ce qui leur était nécessaire pour subsister…

Le reste de son esprit n’était plus qu’un rempart se dressant autour du lien l’unissant à Silivrien la préservant ainsi de son agonie… Puisque si on ne lui venait pas en aide sous peu il s’agirait bel et bien d’une agonie…

* Peut-être serait-il plus sage de partir dés maintenant vers les cavernes de Mandos… Peut-être que si je coupe brusquement ce qui me maintient en vie. Je pourrait préserver Sili de la mort… Mais ce serait abandonner la harpe… Abandonner l’armée… Abandonner les blessés… Je n’ai pas le droit à la facilitée… Il vas falloir tenir…

Nidnama se força a sourire mentalement avant de lancer ce qu’il lui restait de force dans sa survie… Quelques minutes et il craquerait… Quelques minutes pour être sauvé.

***

Un appel au secours frôla l’esprit du maître guérisseur… Silivrien l’appelait à l’aide… Il était content d’avoir réussi à la couper de sa lente agonie… Mais a présent qu’elle se rapprochait de lui, il devenait impossible à Nidnama de la protéger de sa douleur…

* Sili ? C’est moi qui ait besoin d’aide… Je suis désolé…

Les message ne passerait pas exactement sous cette forme mais son amie sentirait sans aucun doute sa douleur, sa détresse et sa désolation…

///HRP: Il y a combien de guérisseurs finalement? :HRP///

Nârwel était resté distant de l'agitation des guérisseurs. Et il observait cela de loin. Mais sa douce main se posa sur son épaule sur sa joue. Quand il se tourna vers elle, leurs yeux s'éclairèrent.

Et si Nârwel souriait, Maïrwen semblait bien plus sérieuse. Elle l'embrassa tout aussi doucement que si l'Homme de Gondor avait eu des lèvres de cristal. Puis elle lui imposa le silence d'un froncement de sourcil. Nârwel obéi.

La guérisseuse à la Clef d'Argent tira un petit pot de son sac et l'ouvrit devant les yeux de son mari. Et quand elle approcha sa science des coupures de Nârwel, ce dernier ne put s'empêcher les mots de sortir.

"ça va piquer?"

"Tu es toujours aussi douillet chéri."

Sans autre forme de procès elle appliqua consciencieusement la pâte sur le visage de Nârwel.

"Tu devrais garder tes lotions pour les autres. Mes blessures sont bénignes."

Un léger sourire passa sur le visage fatigué de Maïrwen.

"Nous soignerons tout ça plus tard."

Nârwel écarta une mèche de cheveux rebelle et l'embrassa longuement. Et ils se séparèrent à regret.

"Il faut que je trouve l'Intendant. Et même si je n'ai jamais aimé te voir aussi fatigué, d'autres attendent ton aide. Elle est plus précieuse que tout après cette bataille."

"Mmmmh."

"Je t'aime."

"Je t'aime aussi."

Ils s'embrassèrent une dernière fois, et marchèrent côte à côte vers les autres. Plusieurs Elfes étaient couchés sur le sol. Quelques personnes étaient là aussi. Nârwel reconnu Laurelin aux côté de Moribrimbror, l'Intendant Radamanthe se tenait un peu à l'écart. Maïrwen se précipita vers Dame Silivirien qui venait de s'écrouler alors que son mari relevait tant bien que mal le Maître Guérisseur Nidama qui se vacillait encore un peu.

"Doucement, vous étiez inconscient... Nidama, j'ignore quelle magie vous relie à Dame Silivirien, mais la science de ma femme et la votre pourrait peut être régler le problème..."

HRP//Des guérisseurs ?? Je peut pas vraiment répondre mais je dirais qu’il faudrait donner des effectifs précis des armées pour savoir… on peut compter de 1 à 2 guérisseurs pour 200 hommes dans une armée bien organisée (plus là ou je suis passé ^^^) et deux ou trois fois moins dans une armée mal organisée… Puisqu’on peut compter qu’il y a au moins 25% de blessés viables, chaque guérisseur à environ 100 blessé sur son dos… donc : pas assez de soins ^^^//HRP


Nidnama jura intérieurement… Sili avait vu son état… sili allait l’aider… elle allait risquer sa vie pour lui… Il ne méritait pas une telle amitié… Mais il était inutile de refuser son aide… cela ne servait à rien de refuser cette énergie… Puisqu’elle la perdrait de toute manière…

Le maître guérisseur la mit donc à profit pour se remettre d’aplomb… mais il la repoussa dés qu’il le put… trop tard néanmoins pour la garder consciente…

- Désolé…

Nidnama commença a se relever… mais il se fit interpeler par un humain…

- Je ne peut de toute manière rien faire avant d’avoir reçu quelques soins… Sinon… l’énergie dont elle m’a fait don n’aura servi à rien… je n’ai pas le droit de faillir…

Il leva ses yeux auquel perlaient des larmes de désolation vers Maïrwenn…

- Pardonnez-moi… je… j’ai l’impression que je devrait vous reconnaître… Mais je suis trop… fatigué… Enfin… Si vous pouviez me venir en aide… Il est inutile de me soigner… m’apporter les soins nécessaires pour me remettre d’aplomb demandera trop de temps… Il suffira de me garder en vie… Je m’occuperait du reste… en temps utile… pour l’instant… nous avons du travail…

Nidnama sentait les larmes couler sur ses joues. Sans chercher a les arrêter, il plongea en lui même pour analyser qui devait être absolument soigné : il fallait bander ses côtes… ses bras… ses jambes… lui donner de quoi régénérer son sang… Et des nutriments pour tenir le coup…

Maïrwen se précipita à son tour au côtés du Maître guérisseur et prit sa main en s'écriant :

- Guidez moi Maître Nidnama ! Que puis-je faire ?

La responsabilité des vies du guérisseur et de Silivrien venaient de tomber sous la responsabilité de l'épouse de Narwel mais aussi, il en était de même pour d'innombrable autres blessés car Nidnama était le seul à pouvoir préparer le venin de cobra de Sauron correctement pour en faire une potion aux pouvoir curatif extrême …

Avec l'aide de quelques guérisseurs présents, Maïrwen installa du mieux qu'il était possible les deux elfes et demanda à ce que l'on lui amène des couvertures ainsi que ce qu'il y avait comme potions disponibles pour parer au plus pressé …

- Maître Nidnama, nous avons besoin de vous ! Dites quelque chose … N' abandonnez pas ! Je vais vous aider et aider la dame mais vous devez me guider !

La situation était critique et la course contre la montre commençait ...

Nidnama sentit Maïrwenn le déplacer… Il l’entrevit déplacer Silivrien… Il entendit d’une oreille distraite la guérisseuse implorer son aide… Evidement qu’il devait le lui apporter… évidemment… N’était-ce pas son rôle à lui, guérisseur ? Et pourtant c’était lui qui, aujourd’hui avait besoin de son aide… Alors qu’elle aurait pu sauver des vies un peu plus loin… Alors que lui-même aurait dû en sauver… tout ça parce qu’il avait voulu aider pendant la bataille… A un endroit ou il ne valait pas grand chose… Enfin… Il devait la laisser le soigner pour pouvoir continuer…

- Pas besoin de grand chose pour moi… Une tisane pour régénérer mon sang, à manger des bandages pour mes côtes brisées et quelques pansements aux bras et aux jambes… rien de plus…

***

Maïrwenn écouta éberluée les directives du maître guérisseur… Ce qu’il demandait pour se soigner relevait de ce qu’elle lui aurait administré en premier soin… et si ses blessures avaient été relativement bénignes… Et encore… Même dans les conditions les plus extrêmes elle aurait trouvé moyen de lui donner quelque chose de plus… Un antidouleur… Quelque chose… Et à présent… elle aurait couvert ses membres de cataplasmes, lui aurait donné des tisanes bien plus puissantes que celles demandées… Apposé des attelles et non de simples bandages… Qu’il veuille être libre de ses mouvements pour sauver des vies était louable… mais à ce point là… ça relevait du suicide… Avec ce qu’il demandait, le guérisseur ne serait pas soigné… Elle allait simplement le maintenir en vie pendant un moment… quelques jours au mieux…

Et elle savait que Nidnama le savait parfaitement… A sa connaissance il était l’un des guérisseurs les plus talentueux de terre du milieu… Et il était aussi réputé pour sa maitrise de certaines formes de médecines rares basées sur les énergies vitales… Et qui demandaient avant tout de connaître son propre corps… Il ne ferait donc jamais une erreur de diagnostique aussi grossière…

- Mais…

Sa réplique se figea dans sa gorge : le regard de Nidnama indiquait clairement qu’il ne voulait pas qu’on perde de temps à le soigner… Elle lui rajouterait des antidouleurs dans sa tisane et ferait au mieux… Lorsqu’elle s’éloigna un peu du guérisseur pour lui préparer une tisane, elle interpela son maris :

- Il ne fait pas assez attention à lui même… il risque la mort… Il faudra l’empêcher d’aller trop loin…

***

Maïrwenn en avait fini avec lui… Nidnama se leva sans faire forcer ses côtes… Il allait pouvoir se remettre au travail…

- Silivrien vas bien… Ce qu’elle a fait pour moi la tout simplement lessivée… Laissons la dormir…

HRP// Bon… Laul… j’espère que ce que j’ai fait faire à Maïrwenn te convient… j’aurais besoin de ton intervention personnelle pour continuer si tu veux que je m’occupe avec le venin de cobra ^^^ (du mal à faire quelque chose avec un ingrédient qu’on ne m’a pas donné ^^^)… et sili ??? si tu ne vas pas bien mp moi… j’éditerais… mais si les souvenirs sont bons…//HRP

Laurelin attendait en compagnie du Seigneur Radamanthe,de Moribrimbor et du Prince Lossoth Voykissâ, le retour Silivrien. Cela faisait déjà de longues minutes que l'Elnaith s'était précipitée vers Nidnama, le possesseur de la seconde lame soeur pour lui venir en aide.
Un messager, elfe de la maison de l'Arbre, finit par surgir, tout essouflé :

- Excusez moi mes Seigneurs ... Je me présente afin de vous prévenir que tout ne se passe pas comme prévu chez les guérisseurs ...

Laurelin demanda au messager :

- Qu'en est-il de Silivrien votre Elnaith, elle est partie depuis un moment pour aider Nidnama de la Harpe ? Nous avons besoin d'eux ici !

Le messager répondit d'un air grave :

- C'est justement à leur sujet que l'on m'envoie vous quérir ...

Laurelin se retourna vers l'intendant du Gondor et le guide des Moriquendi :

- Veuillez m'excuser je vous prie, je dois rejoindre la zone des guérisseurs ...

Laurelin emboîta le pas du messager et tout deux avalèrent les cinquante mètres qui les séparaient des deux Elnaith pour se retrouver de l'autre côté de l'imposante carcasse du dragon. Ils arrivèrent au moment où le Maître guérisseur se relevait avec difficultés ... Silivrien quand à elle était toujours allongée, son corps recouvert d'une épaisse couverture et Maïrwen la faisait boire une chaude tisane odorante ...
L'elfe de la mer entendis les derniers mots de Nidnama et fût soulagé d'apprendre que sa bien aimée avait simplement besoin de repos ...

Il s'avança et empoigna le bras du Maitre guérisseur :

- Laissez moi vous aider mon ami ... Vous êtes sérieusement affaibli et c'est justement maintenant que j'ai le plus besoin de votre aide ! Je m'en veux de ne point vous laisser vous reposer comme vous le devriez et le méritez mais ... J'ai emporté ceci avant mon départ d'Elostirion ... Je ne pense pas que vous en ayez eu entre les mains depuis très très longtemps ... Les autres guérisseurs ici n'en connaisse même pas l'existence ... C'est de la très ancienne médecine qui date d'un temps où Voronwë, Maitre des Havres Gris était encore jeune ... Vous avez étudié cette médecine ...

Laurelin sortit à nouveau la petite fiole au contenu translucide d'un pan de sa cape pour la présenter à Nidnama ...

Le gardien des tours laissa le Maitre guérisseur se saisir de la fiole et déterminer son contenu.

- Je vous ai vu déployer vos multiples talents lors de la bataille de la forêt noire. C'est en pensant à vous que je l'ai emporter ... Je pense que vous êtes capable d'élaborer au mieux le produit final. Il faudrait en tout cas le tenter ... Si vous le voulez bien ...

"...Il risque la mort."

Nârwel approuva du chef. Et tenant la main de sa femme il l'embrassa fugacement. Maïrwen retourna à son travail alors que Nârwel, propulsé au rôle d'un Capitaine plus tôt par le Seigneur Laurelin et les siens, ordonna à deux jeunes homme de Gondor de veiller sur le Maître Guérisseur. Ils avaient ordre de ne pas gêné Nidama, mais simplement de s'assurer qu'il n'épuiserait pas ses faibles forces. Un troisième était parti quérir la nourriture mander par l'Elnaith.

Nârwel soupîra. Un goutte de sueur coula le long de son dos. Et un affreux frisson le prit tout entier. D'un geste fébrile il ramena un pan de sa cape sur son poitrail d'acier. Il ne fallait pas tomber malade. Après avoir jeter un dernier coup d'oeil à Nidama et couvert Dame Siliviren d'une chaude couverture. Nârwel s'en alla d'un pas vif vers l'Intendant. Cinquantes mètres plus loin. Le messager qu'ils avaient envoyés revenait avec Laurelin.

Les deux amis se croisèrent. Il n'eurent qu'un regard. Le temps de la conversation n'était pas encore venu. Ils avaient à faire.

Les gardes qui restait à proximité de l'Intendant s'écartèrent sur le passage de Nârwel qui s'arrêta devant Radamanthe qui se tenait aux côté du Chef Lossoth et du Prince Morimbrimbor.

"Seigneur Radamanthe." fit il en posant la main sur son coeur.

"Nârwel Rusk-Îar. Dois-je vous faire mon rapport?"

Le ton était concis, et le Maître de Gilmilroth se tenait aussi droit que possible. Ses cheveux baignés de rouge et de noir flottaient salement dans le vent du matin.

Nidnama finissait de donner ses instructions… Il allait partir lorsque Laurelin arriva… Son ami le noya sous le flots de paroles que le guérisseur fatigué avait du mal a suivre…

- Non je ne mérite aucun repos… j’ai a faire… quelqu’un a-t-il besoin d’ai…

Mais Nidnama ne termina pas sa phrase… Il avait vu la fiole que tenait son ami… il avait vu la couleur si étrange du liquide qu’elle contenait et il en resta sans voix… était-ce seulement possible ? Le maître guérisseur n’en avait vu qu’une fois dans sa vie… une unique fois… et il était peu probable qu’un autre guérisseur en ai déjà entendu parler ici… Même les quelques elfes dix fois plus âgés que lui qui avaient des notions de médecines ne pouvaient savoir réellement de quoi il s’agissait… Que faisait une telle quantité de ce précieux liquide à un endroit pareil ?? Comment Laurelin était-il entré en sa possession ?

Il la saisit fébrilement… Ouvrit le bouchon pour vérifier… Pas de doute possible… Ce qu’il avait entre les mains suffirait à sauver des milliers de vies… Il y en avait surement assez pour en donner à tous ceux qui en avaient réellement besoin… Et peut-être auraient-ils un reste…

Pour la première fois depuis longtemps, une lueur de joie passa dans les yeux de Nidnama…

- Laurelin… mon ami… je me souvient d’un temps ou nous nous tutoyons… Il faudra que nous ayons une discutions ausujet de ce qui s’est passé avant la bataille… Mais plus tard…

L’elnaith de la harpe se redressa :

- Je suppose que la valeur de ceci ne vous est pas inconnue… Il y a ici de quoi sauver tous les blessés sur ce champs de bataille… tout ceux qui ne peuvent l’être sans cette aide… Et il en restera peut-être… Mais le préparer… ceci ne sera pas une mince affaire… et je suis bien incapable de le faire seul… même en temps normal je n’y parviendrait que difficilement et au bout de peut-être un mois de travail… Or, aujourd’hui je suis exténué… je n’ai pas Eleisyll a mes côtés pour en tirer de la magie… et nous n’avons pas le temps… je n’ai pas le temps de me reposer… Pas celui de reforger Eleisyll… Pas un mois à attendre… Ce qu’il me manquera ne sera pas le temps mais bien l’énergie spirituelle… la magie. En réunissant tous ceux qui peuvent prêter main forte à une œuvre magique nous pourrons aller vite.

Le guérisseurs s’arrêta pour reprendre sa respiration avant d’enchainer :

- Je suppose que, comme tous vous croyez que, une fois préparé, ce venin est une potion curative puissante… Il faut savoir que c’est faut. Modifié c’est un poison très puissant mais complètement inoffensif s’il n’est pas utilisé d’un certaine manière… Il plonge sa victime dans une léthargie totale. L’ensemble des flux d’énergie circulant dans son corps sont rendus plus… flexibles… Il est dés lors possible de tuer comme de faire vivre d’une simple pensée ou presque… On peut imposer à des muscles de se réparer… à des os de se ressouder… il est même possible de venir à bout d’un traumatisme crânien… Surtout il est possible de raviver l’énergie. Et enfin… il laisse enfin sa victime revenir a elle… mais il arrive qu’il y ait des effets secondaires étranges… Et ce qui peut arriver en cas de mauvaise manipulation… Je serait donc le seul à l’utiliser… J’ai besoin d’autant de personnes que possible aptes à mettre leur énergie spirituelle à contribution pour m’aider à aller vite pendant la modification… De trois assistants guérisseurs pour me préparer… et d’une bonne demis heure pour me remémorer les moindres détails de cette préparation…

Sur ces mots, Nidnama s’assit en lotus sur le sol… N’aillant pas de dossier disponible il pourrait atteindre un niveau de concentration élevé malgré son état… Petit à petit il se mit à la recherche des moindres détails de cette recette… De cette préparation dont il avait entendu parler… Il y a presque un siècle… Qu’il n’avait jamais fait lui même… Ceci relevait quasiment du rituel magique… Et il n’en avait été que spectateur… Même s’il avait déjà acquis à l’époque cette conscience des flux d’énergie parcourant les êtres vivants il n’avait pas effectué la magie lui même…

Laurelin regarda autour de lui. La souffrance était partout ... Tout ces corps meurtris, ces âmes déchirées, tout ces blessés graves qui déambulaient sur les chemins de l'agonie. Ses frères elfes allongés à même le sol se rapprochant inéluctablement des portes des cavernes de Mandos. les voix faibles de corps ruinés qui s'élevaient, suppliantes avant de s'éteindre définitivement. Inextinguible paraissait la soif de la mort ...

- Je connais les risques Nidnama, je pense néanmoins que l'expérience mérite d'être tenter. Je vous remercie d'accepter de le faire malgré votre extrême fatigue ... Si vous réussissez l'élaboration de l' ''Orchal nestadrin''** vous gagnerez alors du temps et beaucoup rejoindront leurs pays quand tout espoir semblait perdu ... Je peux vous assister si vous le désirez et ainsi ajouter mon énergie à la votre ...

L'elfe se tourna vers un elfe de la mer tout proche et s'adressa à lui :

- Va et cherche le saule blanc*. Récupère la cire blanche qui recouvre et protège les troncs durant l'éternel hiver ainsi qu'un morceau d'écorce. Soit prompt, le temps nous est compté ...

Le compagnon de Laurelin se mit en route immédiatement. Les Bouleaux et les saules étaient les deux seules espèces d'arbres capable de résister aux températures extrême du Forodwaith et le compagnon elfe n'aurait pas grand mal à trouver ce qu'il fallait.

Laurelin se plaça aux côtés du guérisseur, adoptant la même position. Les autres assistants firent de même ...

Un feu fût préparé à l'exterieure du cercle et l'elfe montrant la fiole aux assistants leur indiqua :

- Il nous faut faire bouillir la poudre d'écorce de saule blanc dans de l'eau et concentrer la préparation. Nous pourrons alors récupérer les cristaux solubles qui se formeront et les mêlés à la cire blanche. Lorsqu'ils seront ajoutés au venin, la solution se troublera puis aura tendance à se solidifier ...

- Votre Maitre guérisseur sait trouver l'énergie, la concentrer pour enfin la restituer. Il est le seul à ici à avoir la connaissance et l'aptitude nécessaire pour doser la puissance du fluide ...

- C'est son énergie qui permettra à l'Orchal nestadrin de rester fluide et solidaire. Nous sommes là pour soutenir le Maitre dans cet effort extrême. Il dispose de nos énergies propres et les distille en lui selon ses besoins ...

- Si il y a la moindre brisure, si la fluidité n'est plus suffisante, nous auront alors entre les mains son contraire, l'Orchal saew*** ...

- Bien entendu, plus nous serons à former le cercle, plus Nidnama aura d'énergie à sa disposition, plus stable sera la potion et plus sûr sera la diffusion ...

- Mes connaissances s'arrête ici ...

L'elfe invita son ami à poursuivre l'instruction de ses assistants sur la suite de la préparation et des manipulations ...

Au loin, l'elfe compagnon de la mer revenait déjà avec l'écorce de saule et la cire blanche ...



//hrp : *L'écorce de saule est connue depuis l'Antiquité pour ses vertus curatives. Hippocrate conseillait déjà une préparation à partir de l'écorce du saule blanc pour soulager les douleurs et les fièvres - ** curatif suprême - *** Poison suprême//

L'Intendant de Gondor semblait bien inutile en ces moments. Il était dénoué de toute connaissance dans l'art de la guérison, et, tout entouré de blessés qu'il soit, parfois des ens importants, même, il ne pouvait rien faire. Il ne pouvait rien faire si ce n'était ne pas réclamer l'aide d'un guérisseur pour lui permettre d'officier ailleurs, ses blessures n'étant certainement pas les plus préocupantes.
Il s'en vint à penser qu'à Minas Tirith, il pouvait toujours compter sur sa soeur, elle-même guérisseuse, pour le soigner après la bataille. Ici il n'en était rien. Depuis combien de emps avait-ilquitté la Cité Blanche ? Il avait perdu le compte des jours, le compte des mois... Bientôt il serrait de retour, pour autant que ce soit vraiment la fin...

Radamanthe remarqua l'approche d'un homme, que les gardes laissaient passer. Il fallait avouer qu'il n'était pas sûr que ces derniers soient encore en état d'empêcher de passer qui aurrait vraiment envie de passer.
Malgré ses yeux lui jouant des tours et le sang les maculant tous, il put reconnaître l'éclaireur, celui qui les avait précédé à Orthanc lors de leur voyage pour gagner le Grand Nord.

"Eclaireur Rusk-Îar... Je suis content de vous voir en vie. Vous avez déjà prouvé être un homme de valeur. Eh bien, si vous avez quelque cose de plus précis à rapporter que la boucherie que nous venons de vivre, je vous écoute...

Et l'Intendant attendit, curieux de savoir ce que cet homme avait à dire de spécial.

Après s'être fait soigner par un guérisseur de Nidnama, le chevalier Skaline, n'ynt qu'une seul idée en tête, alla apostropher un elfe, qui semblait être un capitaine ou du moins un gradé et lui demanda étant conscient que sa demande était un peu déplacée, mais bon pour lui c'était important:

-Bonjour, je me nomme Erco Skaline et je cherche un forgeron, vous n'en connaîtriez pas un par Hasard?

L'lefe le regarda avec un regard bizarre. Erco crut comprendre du mépris, sûrement dû au faite qu'il demande à voir un forgeron alors qu'il y a des blessés partout. Mais Erco voulait partir pour un long voyage pour ramener le corps d'Alorn a sa famille. Ça allait être vraiment long pensa le chevalier. Il remercia l'elfe et partit un peu mécontent. Pour l'instant il avait une épée à la ceinture, mais ce n'était pas la sienne...Il devra la rendre à la famille de son ami.
Erco passa une bonne heure à demander si personne ne connaissait un forgeron, mais apparemment ils étaient tous mort ou disparut. Pourtant le chevalier savait très bien qu'une armée ne pouvait pas partir en guerre sans prendre avec elle des forgerons. C'était illogique. Mais il sentait la faim qui le tenaillait, alors il retourna vers son cheval qui avait, dans les besaces ornant ses flancs, de la nourriture. Il sortit aussi une gourde et but à grande gorgé. Il prit un bout de pain accompagné de lard et alla s'asseoir , comme tant d'autre soldat, a proximité d'un feu. Les discutions allaient bon train, mais elles étaient toute autour du sujet de la mort, du mal, de la bataille, etc. Des sujets bien triste. Erco mangea en silence écoutant un peu toute les conversations d'une oreille discrète. Pour finir, le chevalier ramena sa cape sur lui et se laissa sombrer dans un doux sommeil. Il fit plein de cauchemars remplit d'orc, d'araignée et de barbare. Il aperçu Jade en bref instant.

Sombre-chêne entendait des bruits tout autour de lui. Des pas. Des murmures. De l'agitation. Mais il ne voyait rien. Lentement, tour à tour, les derniers évènements qui avaient précédé son évanouissement lui revinrent en mémoire. Les yeux du dragon. Les flammes. La douleur. Puis plus rien. Que s'était-il passé ensuite? Il n'était pas mort, il le savait. Est-ce que tout était donc fini? Il ne percevait plus le vacarme des combats. Où étaient les spectres?

Il tenta d'ouvrir les yeux, pour aussitôt les refermer. La lumière était trop vive. Ses bras lui répondaient. Ils étaient posés sur... de la toile semblait-il. L'ambassadeur leva sa main droite vers son visage, sa peau lui paraissaient étrangement lourde. Il l'effleura de ses doigts. Des bandages. On l'avait soigné. C'était bon signe, autant pour lui que pour les autres. Si quelqu'un avait pris le temps de s'occuper de lui, c'est qu'il en avait eu l'occasion. C'était donc la fin. Mais... comment s'était-ce déroulé? Depuis combien de temps était-il allongé? Sans ouvrir les yeux, sans être sûr que quelqu'un l'entendrait, sans penser que les guérisseurs auraient mieux à faire que de répondre à ses questions, il murmura :

"Que s'est-il passé?"



Le Maître des Clefs s'était approché de Nidnama et de ses assistants. Toujours droit, toujours fier. Toujours intact. Le sang qui maculait sa peau et ses vêtements n'était pas le sien. Aucun signe de fatigue ne venait assombrir son visage. Il parla :

"Mes connaissances de médecine ne sont pas aussi étendues que les vôtres. Mais si mon aide peut vous être utile, je ferai mon possible."

Forlong murmura un juron en voyant Nidnama s'ecrouler par terre, inconscient, mais laissa les autres elfes s'en occuper, sachant que son savoir limite sur la medecine l'empecherait d'aider le maitre guerisseur.

Il se tourna a present vers Jade, entendant un leger gemissement sortir de ses levres. Trois tasses de la potion...telles etaient les dernieres paroles de Nidnama, et le capitaine de l'Arnor comptait obeir.

Avec toute la delicatesse dont ses mains de guerrier etaient capables, il ouvrit les levres ensanglantees de la femme, et fit couler un peu du liquide.
Il murmura ensuite:

-Avales ca...ca te fera du bien.

La Khandeenne reagit avec une toux faible, et s'etouffa pendant un moment, mais finit par avaler la potion.

Plusieurs minutes passerent avant que Forlong finisse. Finalement, la respiration de la guerriere devint plus reguliere, restant cependant faible.

La femme semblait s'endormir...un sommeil force par la potion, mais qui permit a son corps de commencer le long proces de regeneration.
Verifiant qu'elle etait completement recouverte par la couverture que Nidnama lui avait apportee, il decida qu'il ne pouvait rien faire de plus pour le moment.

Il se releva lentement, serrant ses dents lorsque la douleur transperca ses jambes. Il se tourna vers le groupe d'elfes qui s'etait assemble quelques metres plus loin. Il vit que Nidnama avait regagne sa conscience.
Il remarqua avec surprise deux autres elfes qu'il connaissait; Silivirien, une dame elfique qu'il avait rencontre lors de l'incident sur le Furtif, et Laurelin, celui qui l'avait gueri dans la Comte.

Il entendit les paroles de Nidnama, qui demandait des volontaires pour lui aider. Il dit lentement:

-Je...je pourrais peut etre util. Je ne dispose aucunement de talent magique, ni du sang elfique, mais si vous avez un moyen pour utiliser la force qui m'est encore disponible, faites le.

Il attendit, tremblant avec la fatigue, mais se tenant droit. Ses vetements de cuir etaient sales, trempes de sang et de neige, mais il se tenait droit, regardant l'elfe dans les yeux.

Nârwel se détendit et s'approcha un peu plus de l'Intendant. Il réfléchis un instant à ses prochaines paroles. Il fallait être concis et précis. Faire simple sans oublier les moments importants.

"Je me suis remis des blessures alors que le cessez-le-feu était encore respecté. Quand les spectres apparurent j'ai été retrouvé Le Seigneur Laurelin sur une colline à quelques lieues à l'Ouest d'ici. Point stratégique, la position était défendue par la Maison de l'Arbre. Laurelin a mené les troupes d'Elostirion, un renfort psychologique surtout. Car la situation ne changea pas pour autant même après l'arrivée d'une de nos compagnie entière de nos forces. Beaucoup d'Hommes d'Arnor étaient là aussi. Et les Nains de Tronjheim se trouvèrent acculés avec nous sur cette colline."

Pour la première fois depuis longtemps. Nârwel se détendit. Même dans son étreinte avec Maïrwen, sa main n'avait pas quitté le pommeau de Gilmilroth. Tout devait être calme maintenant.

"Laurelin combattu contre un démon dont j'ignore tout. Et nous le crûmes tous perdu. Dame Silivirien était là également, inconsciente elle aussi. En les mettant à l'abri je découvrit que la colline regorgeait de tunnel et souterrains. Car en son centre se dressait un sanctuaire du peuple Lossoth."

Il jeta un regard vers le Prince Lossoth qui se tenait non loin.

"Ce fut notre salut à tous. Et nous devons la vie à ce peuple."

Nârwel n'osa même pas imaginer ce qui se serait passer si les Lossoth n'avaient pas été là.

"Le Seigneur Voronwë réussit à sauver Laurelin. Je ne saurais vous décrire la scène Seigneur. Mais la science des Elfes est réellement..."

Le regard fatigué de l'Intendant le rappela à l'ordre.

"Je m'égare. Enfin de compte nous réussirent à tenir conseil alors que les nôtres défendaient les entrée des grottes. J'accompagnais le Seigneur Laurelin à cet instant. Morimbrimbor était présent avec ses Elfes. Le Seigneur de Tronjheim représentait les siens."

L'éclaireur sembla soudain plus gêné. Mais il n'y alla pas par quatre chemins.

"Et je parlait pour l'Arnor et le Gondor. Les Capitaines avaient disparus. Et le seul Lieutenant que je croisa n'était plus en état. Appuyé par un Seigneur Elfe nos Hommes me suivirent."

Nârwel était désormais bien mois sûr de lui. Il n'était pas doué pour le respect de la hiérarchie, mais tout ça remontait à quatre ans maintenant. et à l'époque il était Sergent, et Olion Lieutenant. De toute évidence, il n'aimait pas ça.

"Nous chargeâmes l'Armée Noire auréolés par l'aurore. Ne cessant de combattre, nous étions en contrebas quand vous avez triomphé. Et nous voici."

Nârwel souffla. Il avait fini, enfin presque.

"Avant de vous rejoindre, j'envoya ce qui restait de nos compagnies rejoindre le reste de l'armée. Aussi j'informa les Sergents que dès qu'il croiseraient un officier ils seraient libérés de mon commandement. Ce fut mon dernier ordre."

Il souffla, mais resta devant l'Intendant. Attendant sa réaction.

Autour du maître guérisseur, diverses personnes s’activaient… ils venaient proposer de l’aide… apporter des simples… Les instructions apportées par Laurelin étaient précises… montrait qu’il avait fait des recherches… mais prouvaient qu’il ne savait pas tout de la préparation…

Qu’il connaisse l’existence de l'Orchal saew… Mais qu’il le qualifie de l’exact contraire… Il est possible de soigner avec de l’Orchal saew… mais des mots bien différents… Un imbécile pourrait tuer avec tout comme n’importe qui pouvait forcer quelques soins a l’aide de l'Orchal nestadrin… Ces noms venaient des résultat maximum que l’on pouvait atteindre… Et du fait que les guérisseurs voulaient mettre en garde contre le deuxième… Mais un expert pourrait obtenir des effets divers avec les deux formes… Le véritable danger venait du mélange des deux… Car leurs effets, loin de s’annuler provoquait des dommages irréparable chez la victime… Comme si on affaiblissait un barrage pour des réparations tout en augmentant la pression qu’il subit…

Par ailleurs ce que Laurelin savait préparer était l'Orchal nestadrin le plus pur possible à quelques fragments prés… mais il était possible d’obtenir un résultat au moins aussi probant avec une quantité de venin moindre…

C’est pour ces infimes raisons que Nidnama ne bougeait que pour indiquer qu’il acceptait l’aide offerte… ou pour demander quelque chose : il cherchait les détails… ceux qui lui permettrait de créer un peu d’Orchal nestadrin en plus…

* Pour l’instant… il me semble qu’il avait utilisé une autre écorce dans le liant… pour catalyser la magie… et permettre une meilleur prise sur les flots d’énergie… un arbre rare… ah… Mallorn… il doit y en avoir un peu dans un pot quelque part… Aucune raison que je l’ai utilisé… et je personne d’autre ne sait s’en servir… il faudra d’ailleurs que je refasse de la potion d’esprit clair… Ah… et travailler avec l’eau la plus pure possible… de la neige bouillie… ça sera parfait…

La voix du maître s’éleva pour demander à un aide ce qu’il voulait :

- Bien… Laurelin a indiqué les grandes lignes… Nous avons ici la chance d’avoir de la neige… il ne faudra utiliser pour cette préparation que de la neige… Mais elle est salie par ici… il faudra donc en ramener de la propre… ensuite : la faire bouillir a part.

Comme l’un des aides guérisseurs se levait, Nidnama lui fit signe de rester :

- Ecoutez tout de bout en bout avant de commencer…

Se tournant vers l’homme qui avait offert son aide il enchaina :

- Si vous pouviez nous ramener l’équivalent de deux marmites de la neige la plus pure possible…

Puis il replongea dans ses pensées…

* Bien… a présent le substrat… la cire est un support parfait… avec la poudre de mallorn ce sera parfait… Mais il faut rajouter d’autres simples pour faciliter l’action de l’Orchal nestadrin… De la digitale et du calendula… un peu de lavande… une pointe de giralie et de… qu’utiliser ?? de la cendre… et… une pointe de… de… ah… du sureau…

- L’une des choses qu’il faut apprendre c’est que pour obtenir de l’Orchal nestadrin de première qualité, il faut aussi faire un peu d’Orchal saew… Il a d’autres propriétés mais ce qui le rend surtout redoutable est qu’il n’est presque jamais préparé correctement… Ce qui est réellement dangereux est le mélange des deux substances… Donc le plus dur sera d’empêcher le mélange… en usant de la magie, il est possible de canaliser les imputées… mais ceci relève de mon travail… Puisqu’il est hors de question de gâcher la moindre goutte de venin, je vais essayer d’obtenir une qualité maximum des deux produits… Et de réduire autant que possible la quantité d’Orchal saew…

Le maître guérisseur reprit son souffle :

- Laurelin… Ce que vous avez indiqué permet de tirer du venin l’Orchal… ce que je vais vous expliquer devrait permettre à l’organisme traité d’y être plus réceptif… Ou m’aider à effectuer la séparation… Ceux qui me prêterons leur force spirituelle n’auront aucun geste à faire… Vous deux par contre…

Ces paroles s’adressaient évidemment aux aides guérisseurs :

- Vous allez devoir me fournir les ingrédients dont j’aurais besoin au bon moment… il faudra que tout soit prêt avant…

***

Nidnama en avait finit avec les explication et s’était décidé sur l’ensemble du protocole… La neige avait fondu… L’eau avait bouilli… Les simples étaient près… devant lui une marmite, un feu… un petite fiole de cristal dans la marmite… de la cire dans la marmite… de la cendre et quelques éclats de gypse dans la fiole.

- Merci d’être là pour m’aider… Laurlein… Maitre de clefs… J’aurais besoin de votre force… Ceux qui ne peuvent aider sur ce plan peuvent toujours mettre leurs bras à notre disposition… il faudra que le feu soit vif pendant toute la préparation et qu’il soit le plus stable possible… A présent… préparez vous… nous allons commencer…

HRP//bon… après réflexion… je vous laisse réagir à ça… je me lancerait dans la préparation à proprement parler dans mon prochain post…//HRP

L'Intendant écouta attentivement Nârwel raconter le déroulement de la bataille pour lui, et les représentants d'autres peuples qu'il avait cotoyé. Radamanthe nota que parmi ceux qu'il avait mentionné était le seigneur Laurelin, celui-là qu'il avait rencontré avant la bataille. Il y avait aussi les nains qui avaient familièrement apostrophé le Roi d'Arnor alors qu'il parlait avec lui. Au moins ils semblaient avoir été aussi vaillants qu'ils avaient été maladroits.
Il nota également que d'après ce rapport, elfes et nains avaient combattu ensemble. Même si les griefs entre ces deux peuplades dataient déjà, on pouvait être ravi de voir que l'urgence faisait oublier les différents, et que c'était la sécurité des Terres du Milieu qui primait.

"Merci pour ce compte rendu, éclaireur Rusk-Iâr..."

Malgré la fatigue de la bataille, et la douleur qui courrait dans ses membres, il sembla que le regard de l'Intendant s'était ravivé quelque peu avec ce rapport. Il avait là une idée.

"Vous êtes un bien étrange éclaireur, Nârwel. Vous avez survécu une bataille qui a coûté la vie à bien des soldats aguerris, et pourtant vous n'avez pas ménagé vos efforts... Et si ces soldats ont accepté que vous les commandiez, vous devez avoir une grande force morale et du bon sens... C'est au côté de bien nobles gens que vous avez combattu..."

Il s'arrêta un instant et fixa son regard vers le visage de son interlocuteur, avant de continuer :

"Ne croyez-vous pas avoir votre place ailleurs que chez les éclaireurs, Nârwel Rusk-Iâr ? J'ai appris en arrivant en Arnor qu'un de mes meilleurs éléments avait trouvé la mort en mission aux côtés du Roi Aldarion. Je pense que vous avez tout à fait le profil pour entrer dans le Service..."

A ce moment, les premiers coursiers chargés de faire l'état de lieux revinrent des sombres repaires du Prince Pourpre, et le mot qui se propageait était qu'ils y avaient vu là des choses incroyables...

[Récompenses à mon prochain message !]

La journée était déjà avancée avant que tout ne fût prêt pour engager le processus final pour la création de l'Orchal nestadren. Laurelin s'était relevé un instant pour accueillir Voronwë, heureux de sa participation. La présence du Maitre des Havres Gris rendait le rendait optimiste sur les chances de réussite du processus. Son savoir était grand, sa force mentale supérieure à tous ceux qui formaient le cercle. Le flux d'énergie reçu par Nidnama n'en serait que plus puissant et plus limpide. Puis il avait invité Ardanaël à s'assoir à ses côtés lorsqu'il lui eut remis la cire blanche et l'écorce de saule :

- Je te remercie pour ta promptitude, prend donc place Ardanaël, nous aurons besoin de ton énergie ...

Il n'omit pas de remercier l'humain qui s'était proposé de rejoindre le cercle en s'inclinant. Un capitaine, un Arnorien d'après ses couleurs …
Si tout se passait comme prévu, dans moins d'une heure, Nidnama disposerait d'un curatif extrêmement puissant, capable de soigner bon nombre de blessés dont les chances de survie auraient été proches du néant.
Le cercle était en place autour de la pierre où se trouvait la petite fiole de venin de cobra de Sauron. Là, assis en position de lotus, se trouvaient le Maitre guérisseur, encadré de ses deux assistants puis venaient Voronwë, le Capitaine Forlong, Laurelin et fermant le cercle Ardanaël …
A leurs côtés un grand récipient était posé sur un feu généreux. La neige immaculée avait fondue laissant place à une eau pure en pleine ébullition.
Plusieurs ingrédient avait déjà été ajoutés et des effluves agréables s'élevaient tout autour apportant bien être et relaxation à tous ceux qui se trouvaient à proximité et pouvaient en humer les douces senteurs …
Laurelin regarda tour à tour les participants en terminant par le Maitre guérisseur à qui il fit un signe de la tête pour lui indiquer que le cerle d'énergie était fermé et à son entière disposition ...

Il ferma les yeux et inspira profondément … Déjà il rassemblait de son énergie et la sentait s'échapper de lui pour pénétrer en Ardanaël ... Après un instant, il stoppa le flux, rouvrit les yeux, regarda la Capitaine Forlong et lui souffla :

- N'ayez aucune crainte, vous recevez l'énergie du Maitre des clefs ... Concentrez vous pour y ajouter un peu de la votre ... Laissez la sortir de vous pour me la transmettre que je fasse de même et ainsi nos énergie pourront arrivées jusqu'à Nidnama ... Très bien, essayons encore ...

Laurelin attendit un moment ... Visiblement satisfait, il sourit au Capitaine d'Arnor puis inclina la tête en direction de Nidnama ... Le flux circulait ...

Le moment était venu de créer l'Orchal nestadren ...

//Hors Rp : La traduction de curatif suprême était légèrement erroné dsl. ''Nestadrin est le pluriel de curatif. Comme on l'emploie au singulier, il est plus exacte de l'écrire ''Orchal nestadren''//

Les deux Hommes jetèrent un regard pressé sur les coursiers de retour. Et nombre de soldat commençaient à s'approcher pour entendre les nouvelles. Qu'avaient t-ils vus? Que pouvait bien abriter les repaires de l'Ennemi. Tous ne rêvaient que d'un grand banquet et d'une marche joyeuse pour retourner dans leur foyer. Certains, plus intéressés voulaient simplement savoir s'ils pourraient ramener plus que leurs soldes dans la cité blanche. Les Dragon avaient la réputation de dormir sur des montagnes d'or.

Derrière eux des Elfes et quelques Hommes formaient un grand cercle autour d'un feu. Il y avait de la magie dans l'air. Une magie qui rappelait les doux chants de bois elfiques.

Nârwel regardait cela très loin. Il était plutôt perplexe après les dernière paroles de l'Intendant.

"Prendre la place d'un mort en dit long... "Le Service" dites vous?" dit il en rajustant son capuchon.

Une peu plus loin les derniers coursiers arrivaient enfin.