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Retour à la Taverne de Victod EmptyMer 7 Jan 2009 - 22:10
(Suite à la quête de Kastel)

Alastor ouvrit la porte de la Taverne et s'inclina légèrement, laissant passé devant lui une jeune Femme d'une beauté envoutante qui attira la plupart des regards masculins qui se trouvaient dans le bâtiment, fesant d'elle pendant un cours instant, l'attraction du lieu. Puis, comme à première vue le Sergent Horvann n'était pas présent, le "couple" alla s'asseoir à une table choisit par la demoiselle, ce qui fit jaser quelques Hommes sur le fait de quoi porter la culotte, mais personne n'osait trop parler à voix haute déjà parce que tout le monde savait que Môrhïn fesait parti de la bande des Bohémiens, de joyeux compagnons, et aussi parce que Alastor n'avait pas vraiment l'air d'un Homme fragile et faible.
Le Gondorien avait d'ailleurs meilleur mine que la veille, pas vraiment plus réveillé mais juste l'air... propre. Effectivement le Vagabond revenait d'un passage assez rapide chez la famille de la Demoiselle, des personnages forts interessants et le principal souvenir d'Alastor à leur sujet. Dans leur campement, le jeune Homme avait été soigné pour ces quelques blessures mais la morsure sur son épaule souleva plus d'interrogations, quand il leur dit que ce fut une réaction de leur amie dans un réveil un peu brutal, ils se mirent à rire, il eut après cela droit à un bain, d'eau froide, mais bain quand même, surtout que ça fesait une bonne semaine qu'il n'avait pas put se laver. Les Bohémiens voulut lui donner des vêtements propres mais il n'accepta que la pantalon, les chausses et le caleçon, refusant la chemise et surtout le manteau neuf, il était beaucoup trop attaché au sien et il leur dit qu'il était suffisament chaud, voir même trop parfois et il le remit, tout en le laissant entrouvert. Les Nomades se moquèrent de lui sur ce point car ils disaient qu'il exhibait son corps ce qui le fit rire aussi d'ailleurs même si c'était loin de la vérité.
Môrhïn, quant à elle, avait été soignée pour son poignet avant de prendre un bain puis de prendre des vetements propres dans sa roulotte, une beaucoup plus petite que les autres, sans doute pour une seule personne. Elle était ensuite revenu voir Alastor et, toujours bras dessus-dessous, ils allèrent à la Taverne où ils étaient hier.
Et les voilà maintenant assis en train d'attendre autour d'une assiette de charcuterie, un bout de pain, un verre de lait pour le Gondorien et la jeune Femme. Ils attendaient le Sergent Horvann qui n'allaient certainement pas tardé, Alastor voulut alors en apprendre un peu plus sur la jeune Femme mais il commença d'abord par lui dire:

"Vous savez, vous ne me devez rien, au contraire, je vous ais surtout apporté beaucoup d'ennui pour au final vous retrouvez au même endroit avec un poignet en mauvais état et un boulet à la cheville, alors je vous assure que vous n'avez aucune dette d'honneur envers moi, ça serait même plutôt le contraire."
Il but un peu de son lait de chèvre avant de reprendre:
"Vous venez de ou avec vos amis et ou allez vous après?"
Ce n'est pas que ça l'interessé vraiment, mais il voulait discuter un peu avec elle et arriver sur une chose qu'il l'avait marqué et l'interessé par contre fortement, comment elle avait deviné son nom?
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Retour à la Taverne de Victod EmptyJeu 8 Jan 2009 - 10:17
La taverne de Victod, toujours identique à elle-même, offrait aux voyageurs éreintés sa façade délabrée, son intérieur en cours de rénovation. Les quelques ouvriers à la peau basanée par les voyages et le soleil s’acharnaient à rendre un peu de chaleur et de vie à cet endroit, jadis, agréable. La guerre avait indéniablement laissé son emprunte sur l’établissement. Le Tenancier, un homme charmant au demeurant, gesticulait sur les travailleurs, histoire que les délais et les désirs soient respectés.

C’est dans cette ambiance de travail relativement bon-enfant, que le vagabond aux cheveux blanc, et la sulfureuse bohémienne entrèrent. Il y eut quelques haussement de sourcils pour les gitans, qui ne devaient pas gouter qu’on s’approche de trop près d’une de leurs femmes, un sourire comblé que la part de l’aubergiste.

La jeune femme ignora ostensiblement les signes de réprobation qu’elle devinait. Pire, elle s’en amusant, jouant davantage de prévenance et de sensualité dans ses mouvements, histoire d’en rajouter une couche.

Contrairement aux rumeurs, aux préjugés, les bohémiennes n’étaient pas les femmes délurées et invertueuses que l’éthique générale leur prêtait. Certainement faisaient elles preuve, d’une certaine liberté, d’un certain charme sauvage et indomptable, particulièrement durant leurs danse mais elles n’étaient pas pour autant des catins. Les hommes du Clan ne l’auraient permis. D’ailleurs il était toujours très risqué de s’approcher d’un peu trop près d’une de ces femmes lorsqu’un gitan se trouvait dans le coin. Une histoire à finir poignarder et lâchement abandonner sur un trottoir, identique à un chien galleux.

Tout ça pour vous dire, qu’il était fort déplaisant à ces bohémiens de voir Môrhïn accompagnée et surtout bras dessus, bras dessous avec un Gadjo, un Etranger.
Enfin ils n’avaient leurs mots à dire, du moins pour l’instant, et du travail à terminer, aussi se détournèrent ils de la scène pour vaquer à leur occupation.

Môrhïn prit place gracieusement, en face d’Alastor. Elle aussi avait prit le soin de faire une rapide toilette. L’eau bien que glacée avait effacé les traces de fatigue, de poussières et de sang, lui donnant de nouveau figure plus humaine. Ses habituels vêtements tape à l’œil s’étaient retrouvé enrouler pêle-mêle dans la roulotte, et à la place, une robe d’une grande simplicité, bien que tout aussi voyante et échancrée, moulait outrageusement ses courbes exquises. Sa chevelure indomptée retombait éparse sur ses épaules à demi-dénudées.

Victod servit rapidement ses deux hôtes particuliers, qu’il commencait à bien connaitre pour la jeune femme et découvrir pour l’homme. L’assiette de charcuterie trôna rapidement au centre de la table en bois, et deux verres emplis de lait. La bohémienne préférait le vin mais comme personne ne le lui avait demandé, elle dut se contenter de lait.

"Vous savez, vous ne me devez rien, au contraire, je vous ais surtout apporté beaucoup d'ennui pour au final vous retrouvez au même endroit avec un poignet en mauvais état et un boulet à la cheville, alors je vous assure que vous n'avez aucune dette d'honneur envers moi, ça serait même plutôt le contraire."

- Nous en avons déjà parlé Alastor. Bien sûr en tenant compte du lot d’ennuis supplémentaires que vous m’avez apporté, je dois aussi reconnaitre que je vous dois une fière chandelle. J’ai contracté une dette à votre égard, et je me dois de la payer. Ce n’est pas question uniquement de mon honneur, mais celui de mon Clan entier. Maintenant vous avez, sur moi, une faveur. Celle qui vous plaira mais elle doit être d’égale valeur… Demandez et j’aviserais. Et si vous ne demandez rien, alors j’imposerais. La discussion à ce sujet est close.

Elle tourna machinalement son verre entre ses doigts, avant de le porter à ses lèvres pour quelques lampées. Puis, de sa main valide, l’autre étant quelque peu mal en point et bandée, elle sortit nonchalamment son jeu de tarot, pour faire passer le temps. Après tout l’heure du rendez-vous avec le Sergent était plus que vague, et qui savait l’heure à laquelle il daignerait se montrer.
Ses mains, à la fois habile et rapide, melangèrent le paquet avec une rapidité étonnante. Puis elles partagèrent égalitairement en deux petits tas, la totalité des cartes.

- D’où nous venons ? La dernière ville par laquelle nous sommes passée devait être…. elle réfléchit un léger instant, arrêtant momentanément le jeu entre ses cartes et ses doigts – Annuminas il me semble. Quand à la question de savoir où nous irons, je n’en ai pas la moindre idée. L’ancien a parlé de Minas Tirith mais bon… il est comme une girouette soumise aux vents. Pourquoi ?

Elle reprit son activité, tantôt retournant les figures délicatement peintes, tantôt les ramassant, dans une sorte de cérémoniale, ou dans une espèce d’un entrainement bien huilé. Facile de deviner qu’elle devait souvent plumer le pigeon, et le soulager de quelques pièces avec ses tarots. Malheureux le crédule assez stupide pour se faire prendre aux yeux étranges de sorcière, aux lèvres pleines et à la voix enchanteresse, d’une jeune femme qui faisait entre autres de l’arnaque un mode de vie. Et pourtant il n’en manquait pas !
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Retour à la Taverne de Victod EmptyJeu 8 Jan 2009 - 16:09
Le Vagabond mangeait tranquillement ce qu'avait apporté le Tavernier, il se concentrait surtout sur le saucisson et le pain, ça lui rappelait un peu son enfance et les repas qu'il fesait avec ses Frères et Soeurs une fois que leurs parents étaient allés se coucher mais ce souvenir disparut rapidement pour revenir au présent. Alastor écouta la jeune Femme lui expliquer qu'elle avait vraiment une dette envers lui, où du moins elle le pensait si fortement qu'elle était prête à lui imposer une sorte de remboursement d'office même en cas de refus de la part du Vagabond.
Le Gondorien s'intéressa fortement à la part de la phrase où Môrhïn lui dit:
"Maintenant vous avez sur moi, une faveur. Celle qui vous plaira mais elle doit être d'égale valeur..."
Ce point allait être assez crucial par la suite mais le jeune Homme allait attendre déjà que la Bohème réponde à ses questions ce qu'elle fit tout en jouant négligemment avec son jeu de tarot, enfin négligemment était un bien grand mot vu que la dernière fois qu'elle avait fait ce genre de choses, elle avait deviné son nom par un "pur hasard" comme était les mots de la Bohémienne à ce moment là.
Pour l'instant, Alastor réfléchissait à son prochain voyage, ou plutôt sa prochaine destination, les Bohémiens allaient peut être allé à Minas Tirith mais le Gondorien n'avait aucune envie de retourner en Gondor, en tout cas pas tout de suite, déjà parce qu'il venait de là bas et ensuite cela fesait un long et grand voyage, trop pour lui, il aimerait bien visiter quelques endroits dans le noir, notamment Khazad-Dum, la cité des Nains mais bon, il n'en était pas vraiment sur, il agissait beaucoup sur un coup de tête plutôt que de réfléchir longuement avant et de prendre un choix défini et surtout réfléchi.
Mais pour l'instant, Alastor avait l'occasion de se servir d'une dette engrangée par il ne savait quel miracle ou quelle chance, même si cela ne lui fesait pas vraiment beaucoup plaisir surtout qu'au fond de lui il savait qu'il n'avait rien fait pour la jeune Femme mais elle n'était pas du genre à ce laissait convaincre par des arguments, quels qu'ils soient. Le Gondorien la regarda alors dans les yeux très profondément, cela n'allait surement pas troublé une femme aussi forte qu'elle et c'est peut être lui qui allait être troublé au final mais cela ne fesait rien, il lui dit alors:

"Pour moi, votre dette sera payé si vous me dites comment avez vous put deviné mon nom, enfin mon prénom pour être exacte, cette chose me tracasse assez et je vous assure que nous serons plus que quitte si vous me le dites."
Alastor se resservi alors un verre de lait et attenda la réponse de la jeune Femme tout en maintenant son regard dans le sien, ce qui le fit légèrement renverser d'ailleurs un peu de sa boisson quand il se servit.
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Môrhïn
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Retour à la Taverne de Victod EmptyLun 12 Jan 2009 - 14:41
La demoiselle continuait consciencieusement son petit manège avec le jeu de cartes, sans prendre soin de regarder son interlocuteur. Soudain son geste resta suspendu dans le vide, et elle releva lentement le menton.

- Je suis étonnée. Vraiment votre requête est stupide. Si je ne vous connaissez pas – ce qui était plus ou moins le cas – je dirais que cela vous dérange que je sache votre prénom.

Ses yeux verrons soulignés d’un trait de Khôl qui approfondissait autant qu’il rendait mystérieux son regard, se plongèrent dans ceux du jeune homme. Rares étaient ceux qui le supportaient. A croire que les prunelles disparates gênaient par leurs intensités inquisitrices et leurs différences étranges. Pourtant Alastor, lui, le soutint et c’était tout à son honneur. Môrhïn n’en avait plus l’habitude.

- Alors ? en quoi cela vous dérange t il ?

Le mouvement de ses doigts repris de plus belle, et toute son attention se concentra de nouveau sur elle, enfin d’un point de vue extérieur. Intérieurement, il n’en était pas ainsi. Elle réfléchissait, analysait et tentait vainement de comprendre ce qui gênait cet homme dans le fait qu’elle sache ce fameux nom. Enfin prénom, pour être exacte, et des Alastors ce n’est pas ça qui devaient manquer de par le monde. Elle ne comprenait pas cette obsession, d’autant plus qu’il le lui avait déjà demandé, et qu’elle lui avait donc déjà répondu. Ah ! Quel dommage qu’elle eut une dette envers lui sinon, elle l’aurait volontiers plumé, lui qui semblait croire qu’elle possédait un don divinatoire. Et pourquoi pas âpres tout ? Non…. Elle n’oserait pas… quoique… un peu d’argent était toujours bon à prendre, et s’il en possédait (ce dont elle doutait un peu), il lui serait facile de l’embobiner.

Une petite voix intérieure lui souffla de ne rien en faire, alors qu’une autre la pressait de s’y essayer. Après tout il fallait bien qu’elle entraine ses talents d’actrice et la souplesse de ses doigts voleurs. Juste pour voir. Elle lui rendrait ce qu’elle arriverait à lui soutirer… ou peut être pas…

Elle se redressa légèrement, posa ses tarots sur la table pour avoir les mains libres, et se saisit de celle du jeune homme qui entouraient fortement le verre de lait. Elle le sentit se crisper un tantinet. Etait ce à cause de l’attouchement. Serait il en plus sensibles à ses charmes et à sa féminité ? Ses lèvres vermeilles s’entrouvrirent sous un sourire absolument désarmant et sa voix se tapissa de velours

- Allons, allons, si cela vous tourmente autant je veux bien vous le révéler… mais vous devrez me promettre de ne rien en dire. D’accord ?

Elle enleva ses mains, rendant leur liberté provisoire à celles du vagabond. Il était claire qu’elle attendait une réponse et ne lui dirait rien de plus tant qu’il n’acquiescerait pas.
Serait-il dupe à son manège ? Si c’était le cas, et bien la bohémienne lui apprendrait ainsi à ses dépens, que les hommes tels que lui sont aisés à berner, ainsi la prochaine fois, ferait il davantage attention. Disons que se serait sa leçon, puisque celui-ci refusait qu’elle paye sa dette d’honneur, en lui servant des idioties.
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Nârwel Rusk-Iâr
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Retour à la Taverne de Victod EmptyLun 12 Jan 2009 - 17:20
Le Sergent en avait enfin fini avec toute la paperasse, et son unité avait passé la main. Et Kastel croupissait dans les geôles de la Garde, sous l'oeil inflexible de ses gardiens il aurait tout le loisir de reconnaître tout les autres tort dont on l'accusait.

Il poussa enfin la porte de la taverne, c'est avec le sourire qu'il plongea dans l'ambiance festive de la salle commune. Et déjà Victod venait à sa rencontre, une serviette sur l'épaule.

"Salut Horvann, alors parait que vous avez enfin mis Kastel à l'ombre. Félicitations!"

"Bonsoir Victod, effectivement, la journée fut assez bonne pour moi." ajouta t-il à son sourire et à sa lèvre éclatée.

"Les deux jeunes se sont casés sur la table du fond las bas..."

"Mmmh, discret. Ils iraient bien ensemble tu ne trouve pas?"


Victod réprima un éclat de rire.

"MmmMmmh, fait attention à ce que tu dit, les bohémiens se retiennent déjà de foutre le jeune gondorien à la porte. Alors n'en rajoute pas, non pas qu'il t'ai oublié." dit il en clignant de l'oeil.

"Merci Victod, ils ont quand même fait un sacré bon boulot..."

Effectivement, la Taverne était quasiment comme neuve, le savoir faire des bohémiens avait de quoi être loué. Alors qu'Horvann passait justement à côté du bar, quelque uns se tournèrent vers lui et soulevèrent leur verre avec un sourire moqueur.

"Bonsoir, Sergent." dirent ils en choeur.

"Bonsoir messires." Répondit il avec le sourire.

Deux seconde plus tard il interrompais la conversation si intrigante entre les deux tourtereaux.

"Bonsoir les enfants!! Alors ces fiançailles c'est pour quand?!!"

Les Bohémiens accoudés au bar cessèrent soudain de rigoler, et même la musique pourtant si joyeuse sembla se figer. L'air moqueur, Horvann mit une grande tape virile dans le dos d'Alastor et leva son verre vers les orgueilleux protecteurs de la charmante Môrhïn qui avait presque rougit.

"Allons, je plaisante cela ne fait aucun doute... Quoique mon vieux, il faudra me dire ce que vous avez fricoter tout les deux dans l'armoire..."

Décidément, après une bonne journée de travail, une bonne soirée s'annonçait.


Dernière édition par Nârwel Rusk-Iâr le Lun 12 Jan 2009 - 18:45, édité 1 fois
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Retour à la Taverne de Victod EmptyLun 12 Jan 2009 - 17:48
Alastor regardait toujours dans les yeux de la jeune Femme, des yeux intenses et d'une très grande sensualité dans lesquels ils se noyaient tellement ils étaient profonds. Quand elle lui attrapa les mains, il se crispa, d'une part parce qu'il ne s'y attendait pas vraiment surtout de la part de la Bohème, et d'autre part parce que cela fesait très longtemps qu'une Femme ne lui avait pas porté un tel geste d'affection, d'ailleurs la dernière fois qu'il avait reçut ce genre d'attention était certes affectif mais totalement amicale vu qu'il s'agissait d'un calin avec l'une de ses Soeurs quelques heures avant l'extermination de sa famille.
Le Gondorien se ressaisit rapidement et écouta la jeune Femme sans qu'aucun sentiment n'apparaisse sur son visage, ce qui ne changeait pas trop de d'habitude en fait mais cela n'avait pas trop d'importance. La Bohème lui promit qu'elle lui dirait comment elle a deviné son nom si il le voulait vraiment mais en échange elle lui demandait de garder le silence ce qui ne dérangeait absolument pas le jeune Homme vu que les secrets, il avait l'habitude de ce genre de choses et n'avait jamais parlé d'un secret à qui que ce soit.
La Bohémienne lui lâcha alors les mains mais maintenait son regard dans le sien, attendant une réponse du jeune Homme qui ne tarda pas:

"Bien sur que je veux le savoir, et même si pour vous ça peut vous paraître totalement débile, sans intérêt aucun et superficiel, pour moi, cela à beaucoup d'importance même si il ne s'agit que d'un prénom. Alors oui je veux le savoir même si pour vous ce ne qu'une technique de charlatan bien mise au point bien que je ne pense pas que dans votre cas, cela soit ainsi..."
Il regarda Môrhïn avec un regard curieux, celui de quelqu'un qui sait qu'il a décelé quelqu'un de hors norme alors que la personne en question ne semble pas le savoir. Alastor rebut une gorgée de son verre de lait puis se resservit un bout de saucisson avec du pain, il attendait impatiemment la réponse de la jeune Femme vu qu'il avait surtout l'impression de voir en elle quelqu'un d'exceptionnel même si la Bohémienne ne semblait pas sans douter. La jeune Femme quant à elle, semblait se servir beaucoup de son charme pour hypnotiser le jeune Homme ce qui ne marchait pas vraiment beaucoup car Alastor étant assez refermé sur lui même, ce genre de charme ne fonctionnait pas totalement sur lui, en tout cas en apparence vu qu'il avait quand même un petit pincement au coeur quand la jeune Femme le regardait avec ses yeux si doux et profonds.
Soudain, Alastor entendit derrière lui une voix qu'il reconnut et se prit une bonne claque dans le dos de la part du Sergent Horvann qui venait d'arriver, même si elle était assez violente, le jeune Homme ne broncha pas, même si sa large cicatrice la tira un peu au moment du choc mais il avait l'habitude de la douleur. Le sous officier remémora le souvenir de l'armoire dans leurs mémoires et Alastor, devant le froid qui s'installait dans l'auberge, répondit sans aucun sentiment ni aucune crainte dans la voix:

"Rien, nous sommes sortis tout de suite après votre départ."
Puis il rattaqua son gobelet avec lenteur avant de se pousser un peu pour laisser une petite place au Sergent, il lui tendit aussi le couteau pour qu'il se serve dans l'assiette posée au milieu de la table.
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Retour à la Taverne de Victod EmptyMar 13 Jan 2009 - 9:36
Môrhîn, bien que légèrement déconfite par l’intrusion du militaire se garda bien de montrer les moindres signes de contrariété, ce qui représentait tout de même un grand travail sur elle-même. Elle se redressa gracieusement, et d’un mouvement mesuré, désigna une place à leur table, son visage affichant un sourire comme invite.

-Je vous en prie Sergent, rejoignez nous.

Puis avec un regard pétillant, ajouta fort à propos, tout autant pour ennuyer les bohémiens que pour mettre sur la sellette le vagabond.

- Ah ! Oui… l’armoire !! Nous y avons trainé quelque peu, un peu de proximité ne peut faire de mal ! Particulièrement si l’espace est idéalement occuper.

D’ailleurs la réaction des hommes de son clan ne se fit guère attendre, un raclement de gorge par ci, un œil furibond par là. Il était toujours facile de les agacer. Ils ne plaisantaient pas avec la vertu de leurs femmes, même avec elle qui pourtant n’était pas née dans la caravane. Elle replaça nonchalamment une mèche ébène qui venait de s’égarer devant ses yeux, tout en retournant à son occupation première : les cartes

- J ’espère que Kastel croupit dans un trou bien profond, et qu’il n’en ressortira pas de sitôt. Des hommes tels que lui ne méritent rien de moins, qu’une descente rapide le long d’une potence, suivit par un arrêt brutale et d’une lente asphyxie. Enfin, s’il a des relations, il ne sera peut être même pas châtié. Je me trompe Sergent ?

Le sergent en l’occurrence se battait bruyamment, ou plutôt de débattait avec les rasades de vin ou de bière qui s’engouffraient abondamment dans son gosier. La journée avait été rude pour tout le monde. D’ailleurs avec un peu de chance, il serait rapidement éméché et peut être que… elle pourrait prendre sa revanche sur une certaine course-poursuite, un emprisonnement injuste et la récente, éventuelle perte de ses gains contre Alastor. La déception de n’avoir pu mener à bien sa petite leçon l’agaçait légèrement, alors pourquoi ne pas reporter ses attentions sur le soldat. D’autant plus que la solde du Sergent devait sans nul doute comprendre plus de deniers que celle du jeune homme. Enfin un homme de son expérience serait aussi surement plus difficile à berner.

Elle posa doucement son jeu en un seul tas. Détailla scrupuleusement la tenue de Horvann. Il s’était changé mais portait toujours la livrée de la ville, en écusson brodé sur le cœur. Ses vêtements bien qu’impeccables (assez étonnant pour un soldat par ailleurs) étaient déjà usés aux entournures, signe qu’ils avaient déjà pas mal servi leur propriétaire. Son regard s’arrêta un instant sur sa hanche, où une bourse maigrelette côtoyait gentiment un fourreau de cuir sombre. Bah ! Même si ses possessions se résumaient à si peu, le défi de les lui prendre lui plaisait presque autant que le contenu de cette escarcelle. Ce serait sa petite (et mesquine) vengeance, pour le traitement infligé.

Son charmant minois se fendit d’un ravissant sourire à faire fondre un Homme de Foi, et d’un regard sous couvert de braises. Sa voix prit l’intonation chaleureuse et feutré d’un feu de bois en hivers.

- Pour quelles raisons Sergent, vous nous avez mandés ? A moins que vous n’ayez en tête, aucune autre idée que celle de prendre un peu de bon temps. Auquel cas, nous, nous ferons un plaisir de divertir votre après midi et votre soirée.

Elle appuya imperceptiblement sur quelques mots, donnant au contenu de ses paroles, une signification différente de leur contenant.
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Retour à la Taverne de Victod EmptyMar 13 Jan 2009 - 17:55
Horvann s'adossa bien au fond de sa chaise et laissa un peu d'air entre lui et la bohémienne qui se faisait bien trop charmante. Cela le fit sourire, mais quoique sil avait été un peu plus jeune ce rire n'aurait pas été aussi jaune. Horvann fut un jour parmis les grands séducteurs de Fornost. Mais depuis quelques années, la vie de famille l'avait assagie.

"Vous faire venir ici... Quel grand mot. Ma foi, je commence à vous apprécier."

Son regard se fit un posa doucement sur le Alastor.

"Et puis c'est un peu mon travail de savoir qui est qui dans cette cité."

Il sembla que le Gondorien releva la remarque. Et le sergent s'empressa d'ajouter quelques mots.

"Non pas que j'enquête sur vous. Mais je n'en sais pas assez."

Il fit un geste au garçon de Victod qui passait juste là.

"Apporte moi une autre bière, un... Il jeta un regard en biais à Môrhïn qui le fixait toujours. une soupe... Et pour notre amis, un GRAND BOL DE LAIT. Il éternua bruyamment. de bière BIEN CHAUD."

Le garçon le regarda avec des yeux ronds tandis que le sergent plongeait sa main dans la bourse qui pendait à sa ceinture et en sorti une pièce d'argent et quelques piecettes de cuivre. Horvann les posa sur le plateau du garçon qui s'empressa de filer derrière le bar. Alastor n'avait bien sûr rien remarqué.

L'air décontracté il ressera le lacet de la bourse et se pencha vers Môrhin.

"Les pièces d'or sont sous ma veste." lui chuchota t-il à l'oreille.
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Môrhïn
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Retour à la Taverne de Victod EmptyMer 14 Jan 2009 - 11:08
La bohémienne éclata de rire, ses yeux pétillèrent. Au moins le Sergent ne manquait pas de répartie !

- Allons, allons Sergent, sans contrepartie ne serait ce pas un vol ? Vous m’avez déjà fait visité vos geôles et j’avoue ne pas les avoir trouvées à mon goût.

Elle se pencha vers lui, révélant amplement ses charmes, par le mouvement insidieux et soyeux de ses vêtements. Murmurant à son oreille comme il l’avait fait avec elle, un peu plus tôt,

-Mais si vous tenez tant que cela à ce que je les récupère en dessous de vos chemises, il vous suffit de le demander.

Le souffle chaud de la donzelle s’attarda un instant dans le cou du soldat, avant qu’elle ne reprenne sa place. D’ailleurs le garçon arrivait avec son plateau. Il déposa le tout sur la table avant de s’éclipser de nouveau.
Môrhîn jeta un regard sur Alastor. Puis ses lèvres vermeilles affichèrent un sourire enjôleur tandis qu’elle repoussait son verre, pour s’installer plus confortablement.

- Vous voulez savoir quoi de mon très cher compagnon, Sergent ? – elle ne quittait pas le vagabond des yeux et s’amusait de le voir pas très à l’aise sur sa chaise. Peut être craignait il qu’elle dévoile trop de choses de lui… comme si elle connaissait plus que son nom ? ! – Peut être puis je vous être utile dans ce cas là…

« ou peut être pas » ajouta t’elle in petto. Mais il fallait bien l’avouer, elle mourrait d’envie de voir Alastor se trémousser inconfortablement sur sa chaise, devant le regard inquisiteur d’un certain sergent. Juste pour voir de quel bois il était. Histoire de compléter ses informations à son sujet. D’ailleurs elle commençait à cerner sa personnalité, une obligation pour une intriguante comme Môrhïn de comprendre rapidement les caractères. Alastor se murait dans une carapace neutre et impassible, mais au fond elle était sûre que ce n’était rien de plus qu’une façade pour masquer des blessures plus profondes. Peut-être en rapport d’ailleurs, avec la large cicatrice qui striait totalement son dos et celle de son visage. Si ses cheveux prenaient une teinte argentée, c’était aussi le signe d’un vieillissement prématuré, d’une dure épreuve. Elle aurait parié une nuit de faveurs qu’un drame avait régenté sa vie, la bouleversant irrémédiablement.

La Bohémienne croisa les bras et toisa les deux hommes qui partageaient sa table. Dans la salle les membres de sa tribu, avaient repris leurs occupations, l’auberge serait bientôt finit, la caravane ne resterait plus longtemps à Fornost. Môrhïn en conçut un léger pincement au cœur, qui n’alla pourtant pas atténuer sa bonne humeur et son minois charmeur.
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Retour à la Taverne de Victod EmptyMer 14 Jan 2009 - 12:39
Alastor ne parlait pas, ne bougeait presque pas, il ne mangeait plus depuis que le Sergent était arrivé, pas par malaise, mais il sentait qu'il allait se passer quelque chose dans les minutes qui allait suivre, pas forcément un truc dangereux mais sans aucun doute quelque chose d'intéressant, dut moins un truc qui allait augmenter un peu son expérience de sa vie.
Déjà en regardant le "ballet" de Môrhïn avec Horvann, il comprit rapidement ce que la jeune Femme aurait fait si le Soldat de Fornost n'était pas arrivé, elle aurait sans aucun doute utilisé son charme et sa sensualité pour amadouer le pauvre Gondorien trop crédule, ce dernier ne serait dorénavant pas aussi facile à berner devant les charmes d'une Femme, même si il pensait au fond de lui-même que la Bohème n'aurait sans doute pas réussi, peut être un regain d'orgueil ou alors une simple vérité vu généralement le peu d'intérêt qu'il apporté aux Femmes, même celle aussi belle que Môrhïn.
La jeune Femme le regarda alors avec un regard plutôt espiègle, comme une personne préparant un mauvais coup ou plutôt se préparant à agacer quelque peu une certaine personne aux cheveux gris voulant voir sa réaction. La Bohémienne demanda alors au Sergent ce qu'il désirait savoir sur le Gondorien, le regard de ce dernier ainsi que le léger tressaillement qu'il émit traduire facilement le fait qu'il se sentit agresser , il se demanda très vite comment la jeune Femme pouvait-elle lui faire ça et il se mit à légèrement paniquer dans sa tête. Son regard se posa alors sur celui de Môrhïn, toujours aussi malicieux, il comprit alors rapidement que la Bohème ne cherchait qu'à le tester, que c'était purement par jeu, il se calma alors aussi vite qu'il s'était échauffer sans même que le Sergent ne remarque quoi que ce soit, trop occupé à boire sa bière.
D'ailleurs, la pinte qu'on avait apporté ne contenait pas du lait mais de la bière, il repoussa le boque et regarda le Sergent en train de se délecter du breuvage qu'on qu'il avait demandé, il lui dit alors:

"Il est étrange que vous m'interrogiez sur le passage de l'armoire alors que vous même avez put, sans vous offenser Dame Môrhïn, aisément profiter de la situation lorsqu'il s'agissait de lui enlever ses fers."
Sa phrase était là purement pour montrer que lui aussi pouvait mettre une autre personne dans l'embarras alors qu'il savait très bien que Horvann n'avait rien fait du tout, la situation étant bien trop dangereuse pour pouvoir penser à ce genre de choses et puis ça lui permit aussi un peu de se libérer du poids que la jeune Femme avait posé sur lui en parlant de ce qu'elle pouvait savoir sur le Vagabond.
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Nârwel Rusk-Iâr
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Retour à la Taverne de Victod EmptyMar 27 Jan 2009 - 8:25
Horvann s'arrêta net de boire sa bière. Non, décidément il ne se rappelait plus de se passage que sa conscience lui avait sans doute fait oublier.

L'ambiance était "sagement" revenue dans la salle commune de l'auberge de Victod. Qui repoussa le bol de bière vers le Gondorien, avant d'enchaîner.

"Bon, suffit fit il en reposant sa bière. Pour commencer, quel est votre nom? Si vous n'en êtes pas fier, vous pouvez toujours me l'écrire. J'avais un ami comme ça... Jecel qui s'appelait, aaah qu'est ce qui s'en ai pris. On lui salait tout, son eau, son dessert, même sa bière... aaah s'était le bon temps."

Mais apparemment, le Sergent fut le seul à rire.

"Mais bon, voilà. Quel est votre nom? Cher Gondorien? Sinon je demande à Môrhïn..."
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Retour à la Taverne de Victod EmptyMar 27 Jan 2009 - 22:45
Le Sergent semblait chercher dans sa mémoire un souvenir qu'il avait apparemment effacé ou qui avait été effacé de manière subconsciente, en tout cas, cela ne lui prit pas beaucoup de temps pour chercher et oublier ce qu'il cherchait, peut être la pinte de bière qu'il venait de s'enfiler était en rapport avec cela mais rien n'était moins sur. En tout cas, ce qui était sur, c'est que le Sergent, à défaut d'être assez malin, était aussi du type boulet, pas le même cas que Alastor qui s'accroche pour aider, mais plutôt type pitbull, celui qui s'accroche à sa proie et ne la lâche plus tant qu'il n'a pas eut ce qu'il recherchait et actuellement, la proie était le Gondorien et plus particulièrement son nom.
Le Vagabond n'avait aucune envie de lui donner son nom et compter bien le faire comprendre au Soldat de la Garde de Fornost:

"Je ne vois pas en quoi mon nom vous serez utile en quoi que ce soit, faites comme Môrhïn, donnez moi un surnom si vous le voulez."
Il prit une nouvelle gorgée dans son gobelet puis continua:
"Et je n'ai aucune envie de vous le dire."
Il regarda assez profondément Horvann lors de cette dernière phrase comme pour lui montrer que tout ce qu'il pourrait faire ou dire ni changerait rien de toute façon mais ce n'était pas totalement vrai et le Sergent semblait l'avoir comprit.
Le Soldat s'adressa de manière significative à la belle Bohème pour savoir le nom du Vagabond ce qui eut pour effet de stresser un peu ce dernier surtout par le fait que la jeune Femme aimait taquiner les gens et aussi qu'elle savait son nom, il lui fallait réagir vite mais il le fit avec calme et tranquillité, du moins dans la voix:

"Elle l'ignore aussi, ça ne vous apportera là rien de plus qu'un surnom trouvé à la va vite dans une situation étrange, rien d'autre."
Une nouvelle gorgée suivit les précédentes avant que l'Homme reprenne la discussion:
"Nous discutions du prochain endroit où aller, je pensais me rendre vers le Sud, qu'en pensez vous?"
Il ne s'adressait à personne en particulier, il voulait juste détourner la conversation et le regard qu'il adressa à la jeune Femme prouvait son intention de complicité avec elle mais le comprendrait-elle et surtout le ferait-elle.
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Môrhïn
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Retour à la Taverne de Victod EmptyMar 3 Fév 2009 - 17:33
Môrhïn éclata rire, un rire chaut comme une flambée dans une cheminée. Le vagabond croyait vraiment se sortir de cet interrogatoire avec un si pitoyable détournement. La bohémienne était sidérée de tant de naïveté. Penser que changer la conversation sur les prochaines destinations de la Caravane, allait suffire au Sergent, c’était vraiment le prendre pour un idiot, et il ne l’était pas. Toute cette tirade manquait de naturel, d’arguments… vraiment il faudrait bien qu’un jour ou l’autre, quelqu’un donne à ce pauvre Alastor une leçon de vie. Mais après tout ce n’était pas l’affaire de la jeune femme…

Elle sortit son jeu de carte et avec un sourire enjôleur, elle s’adressa au soldat. Haaaaa les soldats, la race masculine la plus facile à apprivoiser !

- Sergent… je peux tout vous révéler, surtout que j’en sais bien plus qu’il ne veut le prétendre … - elle s’arrêta un instant, histoire de guetter la réaction du jeune homme, et puis celle de Horvann – mais voyez vous sergent… mes services ne sont jamais gratuits ! Il faut y mettre le prix !! et ne tentez pas de me soudoyer avec du vin cela ne marche pas sur moi

Elle ponctua le tout d’un clin d’œil charmeur. Non elle ne dirait rien au militaire, rien de ce qu’elle savait, après tout à quoi cela lui servirait de connaitre le nom d’Alastor. Un nom bien banal pour un garçon qui l’était bien peu finalement. Son regard le harponna un instant avant qu’elle ne continue…

- Mais si vous voulez nous pouvons jouer ces informations aux cartes !! Je vous préviens Sergent, je risque fort de vous plumer !
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Retour à la Taverne de Victod EmptyLun 9 Fév 2009 - 16:02
Le Gondorien regarda la jeune Femme manipuler ces cartes avec une grande dextérité et beaucoup de rapidité, mais le plus déroutant pour lui était le léger sourire qu'elle avait sur le visage, il ne savait pas si il était bon signe pour lui ou pour le Sergent, ou peut être pour aucun des deux, quoiqu'il en soit, la discussion ne devenait pas du tout agréable pour lui. De une, elle l'ennuyait fortement et de deux, le sujet de discussion actuelle, c'est à dire lui, lui déplaisait totalement, et pour ne rien arranger, l'ambiance des Auberges avec tous ces buveurs ne l'attirait pas du tout, il n'avait bu qu'une seule fois de l'alcool et il n'en avait pas eut un bon souvenir, pas qu'il ne supporte pas, mais plutôt que celui qui s'était occupé de brasser la bière avait dut en profiter pour prendre un bain au même moment.
Alastor prit son godet de lait, le finissa rapidement et se leva de se place, attirant les regards suspectueux de ses deux acolytes:

"Il est temps pour moi de vous laisser, j'ai déjà perdu bien trop de temps dans cette Taverne et j'ai encore quelques petites choses à faire, mais bien loin de cette ville."
Alastor se retourna vers le Tavernier et dit assez fort:
"Le Sergent Horvann s'occupera de la commande, il nous a invité..."
*... dans cette endroit où je n'aurais jamais dut mettre les pieds...* pensa le Vagabond.
Puis le Gondorien regarda les deux personnes encore assisses, il salua d'un geste de tête le Soldat de Fornost puis s'inclina avec le bras droit croisé sur la poitrine devant la jeune Femme avant d'ajouter:

"Je vous prie encore de m'excuser pour tout ce que vous avez subit à cause de moi, je suis votre obligé, si un jour vous avez besoin de quelque chose et que je suis dans le coin, n'hésitez pas, je vous dois un service malgré ce que vous pensez."
Puis il prit doucement la main de la Bohème et y appliqua un léger baiser avant de faire volte-face et sortir de l'auberge, les regards de tout les Bohémiens sur lui.
Le Gondorien fit quelques pas vers la sortie de la ville puis se retourna vers l'auberge, une dernière pensée alla vers la jeune Femme, elle l'avait fait beaucoup rire et lui fesait penser à quelqu'un de cher à son Coeur, mais ça, il l'avait gardé pour lui et il se demanda si Môrhïn pourrait deviner cela aussi... Alastor fit alors route vers la porte, il se dirigerait vers le sud, il ne savait pas encore bien ou, mais certainement un endroit qui l'intéresserait d'un point de vue personnel. Il irait seul, sauf si une personne déciderait de le rattraper en cours de route...
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Retour à la Taverne de Victod EmptyLun 16 Fév 2009 - 15:22
Un baise-main et pfiout !! Il partait ! Comme ça !!!

Môrhïn se bougea pas, ses muscles atrophiés par la surprise. Le vagabond fuyait, à croire qu’il avait réellement des choses à cacher. En même temps quel homme pouvait prétendre n’avoir aucun secret ? Elle-même en avait d’innombrables et pas forcement des biens beaux. Calmement, elle entreprit de ramasser ses cartes, de les ranger dans son escarcelle de cuir brun. Elle acheva son verre, lentement, tout en appréciant le picotement de l’alcool coulant dans son gosier, puis lorsqu’elle eut terminé, elle se redressa, avec la grâce nonchalante d’une chatte qui s’étire au coin d’un feu de cheminée.

- J’ai bien peur Sergent, de devoir vous abandonner. Nous partons demain, et il me reste quelques petites choses à régler.

Elle esquiva une courbette en guise de salut, agita sa main à l’attention de Victod et sortit de l’auberge dans le but inavoué de rejoindre le vagabond. Elle lui en voulait de lui avoir ainsi fauché compagnie, elle s’en voulait de ne pas avoir réussi à l’embobiner. Après tout, elle se vantait en premier chef de cette facilité à manœuvrer les hommes, et voilà qu’un gondorien pouilleux menaçait de réduire à néant sa magnifique réputation de manipulatrice. En tant que professionnelle, elle se devait de trouver une solution. En tant que bohémienne, elle venait de contracter à son égard une dette, et en tant que femme, elle l’aimait bien tout simplement. Quoique son coté naïf, tout gentil qui ne se rebelle jamais lui courait vaguement sur le haricot. Enfin on se faisait à tout !

Par où était il parti ? A gauche ? Non, la neige ne comportait nulle trace de son passage… A droite peut être ? ou plutôt tout droit. Elle hésitait, comment être certaine ? Elle haussa les épaules résolument, après tout le destin en déciderait de lui-même. Elle s’élança, et au bout de quelques minutes qui la laissèrent essoufflée, elle le rejoignit enfin.

- Je suis sure que tu ne sais même pas où tu vas.

Le ton était sans réplique. Cette phrase n’était en rien une question mais plutôt une certitude. La jeune femme n’avait pas besoin de jouer les voyantes pour percevoir, que l’homme n’était qu’un vagabond que le vent menait par monts et par vaux. Elle pouvait racheter sa dette, et elle comptait bien le faire. Sans lui donner la possibilité de décliner son offre.

Elle le prit par le bras, et tout en continuant à marcher et à se diriger vers les campements bohémiens, elle ajouta :

- Tu n’as cas resté parmi nous quelques temps si tu le souhaites. Enfin pas en tant qu’invité hein !!! Faudra aussi gagner ta croute !!! D’accord ?

Question purement rhétorique, la chose était entendue, et Alastor la suivait sans mot dire. Et comme on disait toujours dans le clan. Qui ne dit mot, consent.
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Retour à la Taverne de Victod EmptyLun 16 Fév 2009 - 17:45
Alastor était arrivé aux portes de la ville quand une fois familière et quelques peu essoufflée l'interpella, avant même qu'il ait put se retourner pour constater de la présence de la personne, il se retrouva bras dessus, bras dessous avec la Bohémienne qui le dirigeait vers son campement, sans même demander son avis au Gondorien. Ce dernier pensa d'ailleurs que ce n'était peut être pas bon de refuser son offre, sachant la jeune Femme tenace et qu'elle n'aimait pas vraiment qu'on lui refuse quelque chose, il s'en alla alors avec elle jusqu'au camp des Bohémiens mais il ne put s'empêcher en chemin de lui dire:
"Pour votre information, je savais exactement où j'allais."
La regardant, il lui fit un petit clin d'oeil accompagné d'un léger sourire, qui fesait toujours étrange sur son visage balafré.
De plus, ce n'était pas tout à fait la vérité, enfin, si on prenait ce qu'il venait de dire au mot, c'était vrai, il savait exactement où il voulait aller, mais le souci, c'est qu'il ne connaissait pas vraiment le chemin pour s'y rendre. Et puis même si il aimait la solitude, un peu de compagnie ne fesait pas de mal parfois.

Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent aux roulottes des Nomades, où certains s'y trouvaient déjà. Alastor s'inclina devant eux en guise de bonjour ce qui les fit un peu rire puis il resta dans un coin attendant qu'on lui donne des ordres pour savoir quoi faire, mais après quelques minutes sans bouger le moindre muscle, il se sentait un peu inutile et légèrement ridicule, il alla alors voir Môrhïn, et lui demanda:
"Euuh.. excusez moi de vous déranger mais j'aimerais savoir si vous avez quelque chose pour moi que je pourrais faire, car pour l'instant, j'ai plus l'impression d'être un poids qu'autre chose, vous me direz que ça ne change pas beaucoup, mais je préfère être occupée et servir ceux qui m'accueillent plutôt que de les regarder faire...
Donc qu'avez vous à me donner que je puisse accomplir?"
Alastor attendit la réponse de la Bohémienne mais quelque chose lui dit que ce n'était pas à elle qu'il aurait dut s'adresser, une petite voix intérieure lui souffla quelque chose du genre *Elle risque de te donner les tâches ingrates, tu viens de faire une légère erreur.* Mais c'était trop tard, et puis ça lui rappellera les travaux de la ferme.
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Retour à la Taverne de Victod EmptyJeu 19 Fév 2009 - 15:06
Les femmes dont Môrhïn s’affairaient activement autour du feu. Certaines l’attisaient, en lui rajoutant des branchages secs et craquants. D’autres s’efforçaient de remplir une marmite qui ne tarderait plus à trouver sa place au dessus du foyer. Elles épluchaient, découpaient, lavaient et jetaient des légumes aux formes et aux couleurs diverses dans l’immense récipient.
La proposition d’aide fut accueillit par les bohémiennes avec un sourire amusé, un gloussement prouvant qu’elles appréciaient son geste ? Seule une le regardait d’un air revêche, tenant plus de la harpie que de la gente féminine … une gitane aux yeux verrons… Par chance, ce ne fut pas elle qui répondit au jeune homme mais une femme, rondouillarde, dont l’ample poitrine dépassait largement de ses corsages, revelant bien plus qu’il ne l’aurait souhaité.

-Hé ben p’tiot. T’veux aider ? Tiens vindiou aidé à décoquiller les légoum’.

Un accent à couper au couteau. Même quand Môrhïn laissait son accent reprendre le dessus, sous le coup des émotions, il ne sonnait pas aussi mal que dans la bouche de cette femme aux allures de Mama.

- C’pour le boustifaille de c’soir. On t’y fait une fête de départ !

A cette légère précision, elle lui tendit à la fois, un couteau prévu pour la cuisine, et le sceau rempli de pommes de terre rabougries par les froids hivernaux. Il n’y avait là rien à ajouter, et le vagabond dut s’executer sous l’œil acide de Môrhïn.

Cette dernière ne pouvait s’empêcher de regarder, Alastor, dont les gestes maladroits manquaient presque à chaque fois de lui couter l’un de ses doigts. Mais qu’avait il bien pu lui prendre pour qu’elle le ramène ici ? Elle haussa les épaules, puis prise de compassion, elle se releva en déposant son ouvrage sur le coté, et pris le jeune homme par le bras pour qu’il fasse de même.

- Allons chercher du bois. Tu seras peut être plus doué pour ça !
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Vu le regard assez mauvais que posa la Bohème sur lui, le Gondorien sut immédiatement qu'il aurait mieux fait de rester dans son coin où plutôt d'aller voir les Hommes du camp plutôt que les Femmes. Celle-ci d'ailleurs, vu leur nombreux rires et regards amusés en direction du Vagabond, étaient tout à fait de son avis, mais l'un d'entre elle, plutôt rondouillarde, lui présenta un couteau et lui dit que si il voulait être utile, c'était maintenant ou jamais, surtout que le souper était d'après la Femme aux formes plutôt très formée.
Alastor s'assit donc aux côtés de Môrhïn, mais pas trop près non plus, les regards qu'elle lui portait étaient trop violent pour l'instant pour risquer de rester trop près d'elle, surtout qu'en on avait vu ce qu'elle était capable de faire avec un couteau. Le Vagabond s'activa alors à la tâche extrêmement délicate d'épluchage de légumes, il prit la première pomme de terre qu'il vit et commença avec application à la dépecer, enlevant le moindre centimètre carré de peau qui tenter de lui résister, mais la patate était apparemment sauvage et tenta par trois fois de s'échapper des mains certes un peu moites du Vagabond qui réussit à la rattraper à chaque fois, prouvant ainsi la supériorité de l'Homme sur le légume mais prouvant aussi l'affligeante nullité de l'Homme face à la Femme pour ce genre de tâche pourtant si aisé.
La Bohémienne , préférant éviter le bain de sang du duel plutôt ridicule que livrer Alastor avec cet animal si sauvage qu'était la pomme de terre. Elle l'emmena alors, prenant son bras, chercher du bois, une tâche que le Gondorien trouva bien plus adapter à lui même si il ne put s'empêcher de jeter un regard victorieux sur la pauvre patate vaincu, se trouvant dans la marmite.
Prenant le bras de la jeune Femme, le Vagabond s'éloigna donc à la recherche de bois dans la petite forêt qui se trouvait juste à côté du campement. Arrivé là, Alastor lâcha le bras de la Bohème avec douceur et alla prendre quelques morceaux de bois pour le feu, du bois sec en petite brindille pour l'allumage et quelques grosses branches, si possible de chêne, pour conserver le feu allumé, effectivement, vu le nombre de feu qu'il avait fait en pleine nature, cette tâche lui était toute dévoué. Après avoir fini son ramassage, il retourna près de Môrhïn qui avait apporté un panier en osier pour le transport des branches qui y furent d'ailleurs déposées.
Alastor regarda alors la jeune Femme dans les yeux, les siens étaient verts pâles, mais sous la lune, ils reflétaient plus comme de l'argent ou en tout cas, un gris très brillant, il parla alors avec une voix très douce, bien plus douce que lui même n'aurait put l'imaginer et il dit:

"Je me dois de vous remercier une nouvelle fois pour tout ce que vous avait fait, et tout ce que vous faites pour moi, même si je ne suis pas quelqu'un de très... correcte, ni bavard, ni vraiment utile non plus, vous ne m'avez pas lâcher, légèrement mordu certes mais la situation l'exiger.
Enfin tout ça pour vous dire que je vous remercie beaucoup et que je vous aime bien..."
Il la regarda deux secondes et reprit tout de suite avant qu'elle ne le coupe par quelques rabrouements:
"Et oui, c'est peut être naïf, benêt, enfantin, enfin, pas du tout mature et masculin, mais j'aime bien dire ce que je ressens sur les gens, que ce soit en bien ou en mal. Maintenant, excusez moi si je vous ait blessé, ce n'était nullement mon intention."
Alastor reprit alors le panier en osier et fit quelques pas en direction du campement avant de se retourner et d'ajouter à l'intention de la jeune Femme:
"Et en plus vous me rappelez quelqu'un de cher..."
Un sourire s'afficha alors sur son visage, un sourire semblant venir de loin, du plus profond de son être, comme si son coeur si froid d'habitude venait de relâcher un élan d'amour et de bonté enfoui depuis très longtemps. Et d'ailleurs, Alastor s'en voulut tout de suite et prenait déjà peur à la réaction de Môrhïn...
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Môrhïn
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Retour à la Taverne de Victod EmptyMar 24 Fév 2009 - 15:54
Môrhïn haussa les épaules, comme si une surdité aigue l’avait frappée, l’empêchant d’entendre les révélations de ce cher Alastor. Elle rajouta sa part de bois dans le panier que portait le jeune homme, alourdissant sensiblement la charge, de quelques kilos supplémentaires. Ce qu’elle faisait avec un plaisir non dissimulé, une sorte de vengeance mesquine sur ses révélations d’états d’âmes dont la bohémienne préférait rester loin. A ce moment là, elle aurait pu paraitre froide, contrairement à sa nature si spontanée, si volcanique. Elle l’était d’une certaine façon, mais d’apparence uniquement. Qu’il révèle de lui, ce qu’elle soupçonnait pourtant déjà, lui faisait chaud au cœur. Qu’il mette à nu ses émotions, l’esquisse de son douloureux passé comme une preuve de confiance, la touchait malgré elle. Et cela la gênait. Elle se demandait où avait bien pu passé cette carapace d’indifférence qui recouvrait toujours son âme.

- Ouai… ouai… ouai… bon je pense qu’on en a assez ramassé.

Sans prendre le temps de l’attendre, et afin de cacher une sorte d’émoi gênant, elle repartit en direction du campement. Les fumées odorantes des repas, leurs chatouillèrent les narines, de leurs effluves attirantes.

***********************************************


Imaginez un campement bohémien, des caravanes, des roulottes, entourant une clairière dégagée dont le point centrale n’était autre qu’un feu. Les langues de flammes léchaient avidement le bois, entourant d’un halo de lumière tamisée l’ensemble. Au centre, tout autour du foyer, les gitans fêtaient leur prochain départ vers d’autres horizons… on parlait du sud, Minath Tirith peut être, mais de toutes façon le voyage se verrait entrecoupé de bien des arrêts.

La musique résonnait, les chants, les tabourins, se mêlaient aux sons plus grinçants d’un violon endiablé. Sous la lueur de la lune, éclairer de leurs feux, ils dansaient, s’amusaient, buvaient, ripaillaient, discutaient des dernières rumeurs, dans la joie et la bonne humeur.

Môrhïn n’était d’ailleurs pas en reste. Les pieds nus, les jupons relevés au dessus du genou, la gorge dévoilée sous les plis transparents de sa chemise et la taille enserrée de son corset qui moulait avantageusement sa silhouette, elle dansait, comme une belle diablesse. Ses jambes galbées battaient la musique, l’entrainant dans une gigue infernale que seulement quelques danseuses parvenaient à soutenir. Les hommes frappaient leurs cuisses, suivant le rythme effréné de la mélodie, les plus âgés se contentant de frapper dans leur main.

La bohémienne ne vivait que par la musique, ses bras se balançant avec une grâce sauvage, son corps tout entier vibrant sous les coups soutenus d’un tambourin. Rien n’existait plus, que le bruit assourdissant, envoutant de l’instrument, et les vrilles incessantes du violon. Elle s’essoufflait, riait, recommençait, virevoltait. Il y avait quelque chose dans cette danse, de sensuel, et de défoulant… quelque chose qui ne peut que se voir et non s’expliquer. Puis soudain, la ritournelle cessa, abandonnant les danseuses, haletantes.

La jeune femme, retourna s’assoir auprès d’Alastor. Si fait, de toute la soirée, elle ne l’avait pas lâché, l’abandonnant que quelques instants pour une danse qu’il avait eut tout le loisir d’admirer. Comme toujours son visage ne reflétait pas grandes émotions. Peut être ses joues s’étaient-elles légèrement empourprées ? Môrhïn n’aurait sans doute pas parié là-dessus.

- T’ connais la dern’ rumeur Mon P’tit ?apostropha une vieille gitane, en prenant le bras du Vagabond

- Ben soûr qu’non il la connait pas Maham…

- Ha ben ! repris la vieille. On dit qu’il s’passe des trucs pas nets par l’sud ! Une forêt qui s’remue, des gens qui … PFIIOUTTTT elle accompagna son bruit bizarre par un drôle de mouvement des mains - disparus ! Même que s’rez la forêt qui les boustifaill’rait. Moi j’dis qu’c’est des Ents !!

- Maham… tu ne vas pas recommencer avec cette rumeur et ces foutus Ents ! répliqua Môrhïn tout en délivrant Alastor de l’emprise de la vieille dame

- T’frais faire attention à c’que du dis p’tiote, c’est pas des légendes ! les Ents existent sont just’ cachés dans l’ombr’ d’leurs arbres !

La jeune femme haussa les épaules, en incitant Alastor à faire de même
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Retour à la Taverne de Victod EmptyMer 25 Fév 2009 - 16:48
Alastor ne fit pas attention à la réaction quelques peu distantes de la Bohème par rapport à ce qu'il venait de dire, il avait été beaucoup trop loin à son propre gout et s'en voulait déjà, ce n'était pas vraiment son genre de s'épancher ainsi, surtout auprès d'une Femme. Il n'avait rien contre elles, bien au contraire, mais montrer ses sentiments à quelqu'un était passé pour lui de quelque chose de naturel à un acte de faiblesse après cette nuit tragique., ainsi que deux ou trois autres petites choses qui eurent lieu pendant ses voyages... Comme avec cette Demoiselle du Rohan...
Le Gondorien secoua la tête à cette pensée, comme pour la chasser de sa tête, se rabâcher les mauvais souvenirs n'étaient pas une bonne chose, même si il le fesait depuis bientôt plus de dix années maintenant. Il suffit alors la Bohémienne, ramenant au camp des Nomades le bois nécessaire pour faire tenir le feu au moins toute la nuit...


***********************************************

Au campement, l'ambiance était très chaleureuse, remplie de rire, musique, chant, fête, clameur, une vraie petite cité les soirs de fêtes pensa le Vagabond, sauf que pour les Voyageurs, c'est tout les soirs la fête, quelque part, il les enviait, dans une autre vie, peut être qu'il aurait put les rejoindre et continuer à vivre avec eux, mais cette vie là était différente et cette part de rêve à exclure définitivement de ses pensées.
Môrhïn et d'autres jeunes Femmes dansèrent alors sous un rythme entrainant emmené par un tambourin ainsi que les multiples tapements de mains et de cuisses faite par les Hommes du camp dont Alastor ne prit pas part. Il regarda sa compagne d'infortune danser, il ne si connaissait pas vraiment en danse, mais il pouvait dire sans détour qu'elle aimait ça et qu'elle était sans aucun doute la meilleure du groupe, la plus sensuelle, la plus enivrante et aussi la plus envoutée par la musique, on aurait presque dit qu'une autre personne possédée son corps quand elle dansait.
Lorsque la musique s'arrêta, elle revint s'asseoir près de lui et il la regarda, lorsque leurs deux regards se croisèrent, Alastor dévia rapidement le sien et se concentra sur son écuelle. Une vieille gitane l'apostropha alors, le prenant par le bras et voulant lui raconter les "légendes nouvelles de la Terre du Milieu". Môrhïn, protectrice, le tira vers elle en disant à la "Maham" que tout ceci sont, comme le nom l'indiquer, des Légendes. Le Gondorien, un peu tirailler entre les deux qui attendaient chacune une réponse, dit, d'une voix pas trop forte, comme pour ne pas déranger:

"Mon père me disait que les Ents sont les Gardiens de la foret, tant qu'on ne fait pas de mal à cette dernière, on ne risque rien. Donc si cette rumeur est vraie, cela veut alors dire que les gens qui ont disparut l'ont méritait pas des actes contre les arbres."
Alastor se rendit compte que ses paroles étaient un peu brute, laissant rapidement voir ce qu'il pouvait penser de ceux qui fesaient du mal aux autres. Car il était vrai que même si parfois, le bois peut être très utile à l'Homme, si l'on commence à décimer une foret, ces forets chéries des Elfes, des Rodeurs et de toute autre créature aimant la nature, il faut se préparer à en payer le prix.
Voulant un peu calmer le jeu, le Gondorien reposa son assiette et dit d'une voix encore une fois faible, à peine audible pour les deux Femmes qui l'entouraient:

"C'était vraiment très bon, merci."
Dans un coin de son esprit, un coin reculé, celui de la fierté, il pensa qu'il venait d'achever superbement cette maudite pomme de terre qui avait osé lutter contre lui et qui reposait maintenant en paix dans son estomac.
Le Vagabond, après cette pensée qui lui fit émettre un léger rictus, regarda la jeune Femme et lui demanda:

"Euh... par contre, ou vais-je dormir? Je peux dormir dehors vous le savez, il n'y a pas de souci là dessus. J'ai l'habitude."
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Môrhïn
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Môrhïn

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Retour à la Taverne de Victod EmptyJeu 19 Mar 2009 - 16:10
La nuit était froide, sitôt sorti du cercle protecteur des feux du campement. Môrhïn resserra lentement son châle sur ses épaules et accéléra le pas. Trainer dehors, loin d’une source de chaleur lui paraissait tout bonnement stupide, et il lui tardait de retrouver le confort chaleureux de sa roulotte.

Contrairement aux idées reçues, ces habitations étaient loin d’être aussi précaire que cela. Le bois noble dans lesquelles on les taillait, isolait plutôt bien des températures extérieures, d’autant plus que les bohémiens ornaient de tapisseries, et de fourrures les parois pour conserver encore davantage la chaleur. Il est vrai que l’espace intérieur relativement petit ne pouvait contenir qu’un lit (pour deux, ou parfois plus), des rangements, et un poêle qui servait autant pour chauffer la roulotte que pour la cuisine.

Donc Môrhïn comptait bien se glisser entre les couvertures chaudes de son lit, et visiter le monde de ses rêves le plus rapidement possible lorsque la question d’Alastor l’interpella violemment. Instantanément, elle s’arrêta afin de faire volte-face, dans un mouvement qui prit totalement au dépourvu le jeune homme. Dans son élan, la percuta, si bien qu’ils se retrouvèrent tout deux au sol, de la boue jusqu’au col, dans une position qu’on aurait certainement jugé de compromettante : elle en dessous, et lui par-dessus.

" - Non mais c’est pas vrrrrai !! Tu ne peux pas fairrrrre attention !! Allez pousses toi ! Et puis aide-moi à me rrrreleverrrr ! pfffffff…. Des jupes toutes neuves et tu me les salopes, décidément tu serrrrs à rien" fulminait la demoiselle furibonde en se relevant, son accent exotique se calquant sur ses humeurs pour le moins acides.

De colère elle placarda sa main souillée sur la tunique propre du vagabond, et s’essuya dessus en laissant une trace marron du plus bel effet.

" - Je me demande bien ce qu’il m’a prit de te dire de nous accompagner. Tu as de la chance que Gran’Pa t’aime bien tiens !"

D’un geste vif, elle se secoua mais rien à faire, elle demeurait crottée. Exaspérée sa colère retomba aussi vite qu’elle était apparue, une preuve de fatigue, plus que d’autre chose.

" - Bon… je t’aurais bien dis d’aller dans la roulotte de Merck mais il doit déjà être couché, et c’est un vrai ours si on le réveille. Grrrrrr… tu ne pouvais pas poser cette question épineuse plus tôt. Tu penses vraiment à rien. "

Môrhin hésita un instant, réfléchissant sur ce léger problème (un parmi tant d’autres) qu’il lui posait. Elle ne pouvait pas décemment l’amener dans la roulotte de Merck (un célibataire, un des rares à avoir de la place), il se ferait dépecer vivant. Elle ne voyait pas 30000 autres solutions. Ou il dormait dehors. Ou il dormait chez elle. Ce qui risquait de ne pas être de tout repos.

" - Tu n’as qu’à venir dans ma roulotte pour ce soir. C’est ça ou dehors "rajouta t elle sur la défensive, en lui jetant un regard noir qui n’admettait pas le moindre refus.

D’ailleurs elle ne laissa pas protester de quoi que ce soit et continua son chemin.

La roulotte de Môrhïn n’était surement pas l’une des plus grandes mais elle se révélait aussi accueillante que chaleureuse. Des tentures aux couleurs chatoyantes et aux motifs géométriques recouvraient les parois en bois, et des tapis, le sol. Le plafond s’habillait de teintes chaudes. L’intérieur n’était pas beaucoup meublé en vérité. Un lit de fourrures argentées, un poêle sombre, quelques placards colorés, et une coiffeuse ou une multitude de flacons avaient élu domicile, constituaient le principal de ses possessions
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Retour à la Taverne de Victod EmptyDim 5 Avr 2009 - 16:46
Alastor suivit Môrhïn jusqu'à sa roulotte mais quand celle ci se retourna brutalement et il ne put empêcher le choc et la chute. Se retrouvant alors l'un au dessus de l'autre, dans une position assez gênante, que personne à part eux deux ne vit heureusement mais le Gondorien resta néanmoins figer comme une statue, ne pouvant pas bouger devant la situation plutôt cocasse dans laquelle ils se trouvaient. Un son strident sortant de la bouche de la belle jeune Femme et qui lui perça les oreilles et le cerveau le réveillant de son espèce de transe.
Le Vagabond se releva et donna son bras à la jeune Demoiselle, qui le prit plus par obligation pour pouvoir se relever que par envie. Une fois debout, elle s'essuya sur lui et tenta d'enlever la boue, mais rien n'y fit et, lassée de cette situation, elle se calma rapidement et réfléchit. Elle proposa alors ce à quoi ne s'attendait pas du tout, aller dormir... passer la nuit... dans sa roulotte, à elle, à la jeune Femme belle et envoutante mais qui bien heureusement, ne l'aimait pas tant que ça. En plus, vu le ton et le regard qu'elle luit fit, il n'était pas question pour lui de faire ce qu'il comptait faire, refuser. Il suivit donc la Bohème jusqu'à sa roulotte, cette dernière était assez petite mais suffisamment spacieuse pour deux personnes et Alastor la trouva tout à fait à l'image de sa propriétaire, chaude et accueillante mais avec quelque chose de spécial, qu'il ne put vraiment définir, avec laquelle il fallait qu'il soit prudent.
Après avoir observer la "maison" de son hôte, il remarqua sur le sol un tapis plutôt épais et regardant la jeune Femme:

"Le tapis serra parfait pour moi, je vous remercie grandement de votre hospitalité surtout après ce que je vous ait fait subir. Merci beaucoup."
Il voulait continuer mais il sut que cela aller l'agacer, déjà qu'elle était plutôt fatiguée et que sa présence n'était pas bonne pour les nerfs de la Belle Demoiselle. Avant que celle-ci ne réponde à sa demande de coucher par terre, Alastor se retourna et s'approcha de la porte qu'il ouvrit avant de lui dire, se retournant vers elle:
"Je vous laisse vous changer, à cause de moi vos vêtements sont pleins de boue et je doute que vous vouliez vous coucher dans cette tenue. Je vous laisse."
*Et encore merci* pensa t-il en refermant la porte derrière lui. Il s'installa sur les quelques marches menant au seuil de la roulotte, son dos venant s'appuyer sur le pan de mur, enfin plutôt de bois à côté de la porte. Sa tête tournait vers les étoiles, il resta comme cela, regardant les étoiles, comme les nombreuses fois où il avait dormi dehors. Certaines avaient d'ailleurs quelques noms, elles étaient ses meilleures amies, toujours là, il regarda ses préférées qu'il trouva rapidement, ayant maintenant beaucoup l'habitude de les retrouver, il les salua d'ailleurs d'un rapide clignement d'oeil et resta ainsi, tourner vers elle, ses amies, lointaines mais tellement proches de lui dans son coeur...
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