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 [Marché aux esclaves] Chez Omar le Magnifique !

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Taorin
Emir du Harondor Libre
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[Marché aux esclaves] Chez Omar le Magnifique ! - Page 2 EmptyDim 29 Mar 2009 - 17:04
Le marchand d'esclaves compta les pièces, les empilant en petits tas. L'opération prit près de quinze minutes, puis Omar les rangea dans un grand sac de cuir où était gravé 5 lettres : OBWEA. Sans doute ses initiales, pour ne pas perdre le sac.
Le gros homme reposa le sac à ses côté, et ouvrit la marche, se dirigeant vers la sortie. Je le suivit, un pas en arrière, Ezhel sur les talons. J'allais devoir lui trouver des armes, et, pour ne pas rater le départ, nous allions devoir nous dépêcher. L'esclavagiste ralentit légèrement, de sorte que je me retrouvais à son niveau. Il tendit une main vers la poignée, s'appêta à la tourner, et s'arrêta. Il se retourna, et, avec un air de conspirateur, me chuchota :
"Messire, j'ai par habitude une règle d'or. Tous les clients ne sont pas aussi courtois et bienséants que vous, j'évite donc de poser des questions dont les réponses ne me concernent de toute façon aucunement. Mais, vos propos me troublent ! Écoutez, monseigneur, j'ai moi même oui dire, que plusieurs personnes avaient été menacées de mort dernièrement... Vous allez me dire que la chose est courante à Umbar... Certes, mais pas de la façon dont cela orchestre... Je suis persuadé que vous voyez ce que je veux dire ?"
Je tressaillis. D'autres tentatives d'assassinats ? Cela avait-il un rapport avec moi ? Mais le marchand n'avait pas fini. Il continua :
"Qui aurait avantage à faire assassiner des gens de la sorte ? Avez vous une idée de la raison pour laquelle une personne en voudrait à votre peau ?"
L'homme était curieux, mais que lui répondre ? Quitter sa demeure sans explication le pousserait sans doute à enquêter par lui-même, et, dans ce cas, il risquerait de se faire prendre, et alors il avouerait tout ce qu'il saurait, et ceux qui voulaient ma peau retrouveraient ma piste. Mais je ne pouvais pas lui avouer toute la vérité. Cette reflexion intérieure ne me prit qu'une ou deux secondes, et, après ce court laps de temps, je lui répondis :
"L'endroit est-il sûr ? Omar acquiesa, et, d'un petit geste, ordonna à Ezhel de s'écarter pour me permettre de continuer. Je ne sais pourquoi on veut assassiner ces gens. Je ne sais même pas pourquoi on veut ma peau, bien que j'ai de sérieux doutes... A mon avis, les ordres proviennent d'une personne haut placée dans la hiérarchie du palais. En effet, on a tout d'abord tenter de me tuer en faisant passer l'attaque pour une embuscade des Bleus, mais, à deux jours de marche de la cité... Ils étaient trop nombreux : tous mes hommes sont morts, mais j'ai réussi à revenir... Et là, on a tenté encore une fois de me faire rejoindre les Halls de Mandos..."
Mais pourquoi lui racontais-je tout cela ? Sans doute parce qu'il m'inspirait confiance : je sentais que je pouvais lui raconter cette histoire sans risques, qu'il ne me trahirait pas. Pourquoi ? Je ne sais pas.
Le temps me manquait. Le bateau partirait bientôt, et je devais encore trouver une armurerie pour Ezhel. Je serrai la main de l'esclavagiste, encore troublé par ce que je venais de lui apprendre, et, avant de partir, je lui lâchais, dans le but de l'impressionner, ou bien peut-être juste pour voir sa réaction :
"Si vous avez besoin d'aide, allez à Pelargir et cherchez le Chien Borgne..."
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Omar Baligh Wahid El'Abib
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[Marché aux esclaves] Chez Omar le Magnifique ! - Page 2 EmptyDim 29 Mar 2009 - 23:58
Omar s'inclina très bas, pour remercier la franchisse de son client. Décidément il appréciait cet homme... Son visage lui disait toujours quelque chose, mais il avait du mal à mettre un nom dessus... Jusqu'à ce qu'il prononce "Le chien borgne"...

Omar s'inclina encore plus bas... Aussi bas que la graisse de son ventre le permettait.

"Monseigneur, merci infiniment pour vos renseignements, je m'en vais tout de suite prévenir mes connaissances de vos hypothèses, je ne manquerais pas de vous faire informer si j'apprends quelque chose d'important."

Omar allait lui dire Adieu, et lui souhaiter bon voyage, lorsqu'il se rappela sa dernière question :

"Il y a un forgeron un peu plus haut dans la rue, en remontant vers le port,vous ne pouvez pas le manquer ! C'est un vieil ami à moi, dites lui que vous venez de ma part, je suis persuadé qu'il vous fera un bon prix !"

Omar fit un signe à Ezhel, pour lui ordonner d'approcher. L'esclavagiste tira d'un des plis de sa robe une petit clé dorée. Lorsque qu'Ezhel fut à coté de lui, il l'inséra dans la serrure qui fermait le collier métallique. Ce collier n'avait aucune utilité pratique, si ce n'est identifier les esclaves. En effet, si l'une des marchandises d'Omar prenait la fuite, il lui aurait été impossible de passer inaperçu avec un tel accessoire au cou. Seul un forgeron aurait été capable de le retirer sans tuer l'esclave, mais comme Omar achetait ces petites merveilles à prix d'or chez les forgerons, c'est derniers étaient plutôt de bons amis... Le collier était un anneau métallique articulé par une charnière, maintenu fermé par un cadenas forgé, portant les initiales : OBWEA.

Peut-être que c'était la dernière fois qu'il verrait Ezhel, ce dernier lui lançait des regards plus noirs que jamais... En tout cas il espérait ne jamais devoir le rencontrer en tête à tête au hasard d'une ruelle...
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Krage
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[Marché aux esclaves] Chez Omar le Magnifique ! - Page 2 EmptyLun 19 Déc 2011 - 17:26

L’endroit avait un certain caractère. Il fallait l’avouer. Un style un peu pompeux quand même, mais cela me rappelait mes propres dépenses en goût d’architecture qu’on me reprochait parfois. J’étais donc chez le fameux Omar. J’avais déjà entendu parlé de cet énergumène, via les esclavagistes qui s’arrêtaient à ma petite ville de Najrân, bien souvent en mal d’ailleurs mais tel était le propre de cette profession hautement compétitive. Un peu comme la mienne d’ailleurs, on négociait chacun des biens matériels en fin de compte… Je me demandais d’ailleurs s’il n’avait pas quelques robustes esclaves que je pourrais acheter pour mes combats de gladiateurs, ce divertissement m’apportait beaucoup de revenus mais nécessitait beaucoup d’investissement, combien de temps pouvais-je continuer dans l’industrie… Mais pourquoi autant de questions inutiles ? J’étais ici pour une toute autre raison.
'Quand on vient chez Omar, ce n’est pas par hasard !’ comme le disait la pancarte. Haha. Jolie rime. J’espérais croiser le fameux personnage, persuadé que l’on s’entendrait bien. Bref.

Après un accueil avec les larbins de service, j’essayais d’avoir audience avec Omar ou celui qui aurait sa délégation en son absence, prétextant des besoins hautins et prétentieux qui au final, n’étaient pas si éloignés de la vérité. Je me voyais mal faire le tour de l’enclos et choisir un esclave au hasard alors que sur ma liste, on m’avait spécifié un esclave en particulier mais le nommer moi-même aurait été trop suspicieux… Que je sois forcé de venir ici, était déjà un peu gros. Mais Omar devait être dans le coup lui aussi, il allait sûrement pouvoir me guider vers mon achat… J’espérais d’ailleurs qu’il eut déjà reçu le payement de nos mystérieux employeurs… Oui, je suis radin, que voulez vous ! L’on ne se refait plus à mon âge !

" Le chef de la maison est il présent ? J’ai besoin de ses recommandations avant de procéder à mon… Achat…Guidez moi jusqu’à lui. "

J’attendais, impatient. Je profitais de la pause pour jeter un coup d’œil dehors, cherchant du regard mon compagnon crébain don le croassement s’était tut. J’osais désormais imaginer que cela était un signe d’intelligence, voir pire, qu’il se réservait uniquement pour m’agacer…
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Omar Baligh Wahid El'Abib
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[Marché aux esclaves] Chez Omar le Magnifique ! - Page 2 EmptyLun 19 Déc 2011 - 22:10
Omar Baligh Wahid, dissimulé dans l'arrière boutique, surveillait depuis le levé du soleil, l'entrée de son échoppe. Il transpirait à grosses gouttes... Un détonnant mélange d'inquiétude et de stress tiraillait ses traits. Il attendait... Et chaque seconde qui passait ne faisait qu'empirer son état.

Il avait horreur des intrigues dont il ne pouvait appréhender les tenants et les aboutissants... Il aimait tout contrôler. Mais avait-il le choix cette fois ? Omar savait se montrer têtu, borné... Il possédait suffisamment de "couilles" pour envoyer balader de riches et puissants personnages s'ils lui manquaient de respect sous son toit... Cette fois c'était différent... Habité d'un très mauvais pressentiment, il allait suivre son sombres directives, aveuglément...

Tout en broyant du noir, il serrait entre ses gros doigts boudinnés une missive à present dégoulinante de sueur. Elle avait été déposée sur son balcon, la veille. Il n'avait vu personne, son garde du corps et ses serviteurs non plus. Qui pouvait-être assez retord pour envoyer un message de cette sorte ? Mais le pire n'était pas là... Le plus étrange restait le contenu plus qu'énigmatique :

"Vers le Nord sont tournés les regards.
Les Seigneurs, bientôt, entreront l'Histoire.
Omar, le Marchand d'Esclaves,
Sa place aura dans ce nouvel Havre.
Un inconnu, demain, fera une apparition subite,
Et, de tous les esclaves, il réclamera le hobbit.
Discrétion rime plus que jamais avec Rédemption."


La missive était accompagnée d'une bourse pleine de pièces d'or... Peut-être deux fois le prix de l'esclave désigné... Ce genre de générosité n'était jamais gratuite... "Une place dans ce nouvel Havre" : quel signifiaient ces mots ?! Et les Seigneurs dont il était fait mension... Pouvait-il s'agir des Seigneur-Pirates d'Umbar ? Et pourquoi le Nord ? Que se préparait-il ? Tant de questions... Mais il n'avait pas le choix... S'il refusait, ce serait un assassin qui passerait par son balcon la prochaine fois...

Le Hobbit ? La missive parlait de ce simplet d'Archibald ? Après tout, tant mieux... Personne ne voulait l'acheter.
Omar fut soudainement extirpé de ses réminiscences : un inconnu venait de pénétrer sa boutique. Ce type était louche, le fourbe marchand d'hommes, sentait ce genre de choses. Pas de doutes, il s'agissait de l'inconnu décrit dans le message.

Regagnant rapidement son assurance, Omar le Magnifique se débarassa du parchemin détrempé en le jettant dans la flamme de sa lampe à huile. Les secrets les mieux gardés, étaient ceux réduits en cendres.

Alors que l'individu réclamait le "chef de la maison", il s'essuya le visage et les mains, afin de se présenter sous mon meilleur jour... Mieux cela se passerait, plus vite il serait débarassé de cette inquiétante tâche. Enfin, il pénétra dans le coeur de son échoppe, remontant l'allée principale, d'un pas décidé, en direction de son client. Il le harponna, haut et fort :

"Bien le bonjour très cher client ! Bienvenue chez Omar le Magnifique, ici les prix sont idylliques ! Que cherchez vous ? Une jeune femme pour le plaisir ? Un puissant combattant ? Une increvable bête de somme peut-être ?"

Il s'approchait tout en récitant ses palabres habituels :

"Biensur que non ! Je vois que vous n'êtes pas de cet acabit... Chercheriez-vous quelque chose de... hmm... spécial ? J'ai tout une gamme de marchandises destinées à mes clients les plus exigeants ! Mes esclaves de prestiges, à coup sur, ils vous donneront le vertige !"

Arrivé à porté de murmure, il lâcha du bout des lèvres, s'assurant que personne ne leur prêtait particulièrement attention :

"Je sais pourquoi vous êtes ici. Suivez moi je vous prie..."

Il tourna le dos à son hôte et se dirigea vers une porte dérobée, tout en continuant à haute voix :

"Suivez moi très cher client, mes esclaves de prestiges sont par ici... Dans un enclos privé !"

Toujours sans se retourner, il ouvrit la porte qui donnait sur une petite ruelle, et pénétra immédiatement par une ouverture, en face. Ils débarquèrent ainsi dans la cour intérieure de la majestueuse Villa El'Abib. Une fois la porte refermée, Omar ne pu s'empêcher de lâcher un grand soupir.

"Ici les murs n'ont pas d'oreilles, veuillez me suivre."

Il se dirigea d'un pas rapide vers l'enclos occupant la majorité de l'espace :

"Vos employeurs m'ont tout réglé... Voici votre marchandise..."

Devant eux, se tenait, sagemment assis sur un tabouret bien trop grand, un gros hobbit joufflu :

[Marché aux esclaves] Chez Omar le Magnifique ! - Page 2 Esclavehobbit
"Salut ! C'est quand qu'on mange ?"

"Son nom est Archibald. Veuillez quitter ma propriété maintenant."
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Krage
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[Marché aux esclaves] Chez Omar le Magnifique ! - Page 2 EmptyMar 20 Déc 2011 - 11:07
Entre professionnels, on apprenait à avoir le flair sur les sentiments de ses interlocuteurs. Et ce Haradrim bien portant n’étais pas à son aise, un peu anxieux peut être. C’était bon signe en fin de compte, au moins étais-je au bon endroit.

Un dialogue commerciale pour la forme et zou, nous étions débarrassées de toute oreille indiscrète. Quand il se confia à moi, j’étais presque soulagé, restait à découvrir quel serait l’éloquent personnage au nom d’Archibald.

"Vos employeurs m'ont tout réglé... Voici votre marchandise..."

Encore une bonne nouvelle ! Cela allait bien se finir, je le pressentais. Mais voilà, si je ne fais jamais confiance à mes pressentiments c'était pour une bonne raison... Et même là, c’était difficile à encaisser quand il désigna le specimen en isolement...

" Attendez… Il doit y avoir erreur, sûrement un soucis d’accent, Archibald, c’est lui que je cherche, pas ce… cette chose ! "

L’esclavagiste remit bien rapidement les points sur les i, m’invitant au départ avec mon nouveau fardeau. Je n’en pouvais plus, gonflé à bloc, j’étais sur le point d’explosé de rage. Assurément, c’était une moquerie, un plan sournois de mes rivaux pour m’humilier. Quelque chose dans l’attitude d’Omar me fit néanmoins reprendre mon bon sens. Résigné, ne sachant quoi lui répondre, j’attendis que le petit homme sorte de son enclos pour m’en aller. Pendant un instant, je marcha seul, le temps que l’information soit procédé par son petit cerveau… Ou qu'Omar le pousse en avant. Qu'importe, il n'aurait d'autre choix que de me suivre, je n'allais pas le tenir par la main non plus, c'était un esclave après tout.

Qu’allais-je bien pouvoir faire de lui ? Après tout, il m’était uniquement demandé qu’il m’accompagne, cela pouvait être dans une autre caravane, bien loin de moi. Je saluais une dernière fois Omar, balbutiant des remerciements pour la forme, peu sincères, le goût amer de l’arnaque en bouche…

Une fois dans la cour, je me pinçais dans un dernier espoir… Aïe. Bon. J’aurais essayé. Je regardais les deux montures que j’avais loué avant de venir. Je pouvais déjà allé en rendre une… Et il n’était même pas question que j’envisage l’achat d’une mule pour accommoder mon nouveau compagnon aux pieds velus. Le crébain, que je n’avais toujours pas nommé, était étrangement silencieux à notre arrivée. Sûrement était il tout aussi choqué de moi par l’énergumène suivant mes pas.

Jetant un coup d’œil à mes maigres provisions, la première réaction d’Archibald me revint en tête. S’il était gourmand, il allait me coûter. Rien que l’idée de dépenser le moindre écu pour ce moins-que-rien me faisait frissonner de dégoût.

" En selle. Nous avons de la route à faire… Aya ! "

Il y avait de la route à faire, j’espérais qu’Archibald se tiendrait le temps du voyage. J’avais donné rendez vous à mes caravanes de se retrouver à Djahar-mok, là où je devais recruter mon prochain compagnon avant de continuer vers le Harondor. Je me surprenais à prier pour la clémence des dieux concernant cette prochaine rencontre…

(> Suite à crée dans https://jeuderoles.forumactif.com/t2711-djahar-mok, je te laisse l’initiative Omar (?) )
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Omar Baligh Wahid El'Abib
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[Marché aux esclaves] Chez Omar le Magnifique ! - Page 2 EmptyDim 15 Jan 2012 - 19:44
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A peine Omar avait-il posé le pied à terre, qu'il hurla :

"Azziz ! Je suis revenu !"

Dix secondes plus tard, le fameux Azziz passa sa tête de fouine par l'entrebaillement de la porte de l'arrière boutique, et demanda :

"Ca c'est bien passé ?"

Exaspéré par l'attitude du jeune homme, Omar fit un grand geste de la main :

"Oui... Oui ! Comme prévu... Bon, qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas t'occuper des clients, et me laisser travailler en paix ?!"

"Il n'y a personne..."

"C'est sur que si tu restes là, ils ne vont pas rester bien longtemps s'ils entrent ! Allez ! Du vent !"

"Oui, mon Oncle..."


Il s'eclipsa, sans un mot de plus. Omar pouvait sembler autoritaire avec son neveux, mais s'il ne le recadrait pas régulièrement, le jeune homme devenait oisif : il s'arrêtait de travailler pour n'importe quelle raison. Omar ne supportait pas les feignants ! S'il l'avait embauché, c'était uniquement pour tenir la boutique lorsque ses obligations lui imposaient de quitter les lieux. Son oisiveté était compensée par son manque d'intelligence... Il était une personne facile à manipuler, et qui n'allait pas se plaindre du pauvre salaire de misère que le gros marchand daignait lui accorder, à grand renfort de grimaces, chaque semaine. De toute façon, avant qu'il ne l'embauche, Azziz vivait dans la rue, passant ses journées à roupiller et à mendier... Il n'aurait pu trouver mieux...

Dans un coin de la pièce, à deux mètres seulement de l'arrière du chariot, deux cages avaient été érigées. Elles étaient suffisamment larges pour acceuillir chacune une dizaine de personnes sans avoir besoin de trop les serrer. Elles ressemblaient à un empilement de barreaux d'acier trempés, larges, solides et serrés entre eux. L'espace séparant ces deux enclos empéchait tout contact physique entre leurs occupants, ce qui était le but recherché.

Omar Baligh Wahid se tourna vers Kelden :

"Bon, on va séparer les males des femelles. Manquerait plus qu'ils nous fassent des petits... On met les hommes à gauche et les femmes à droites, compris ?"

Le garde du corps, muet, répondit par un signe de la tête.

Au même instant, une série de claquement s'échappa de l'intérieur du chariot, comme si quelqu'un frappait du poing sur les planches de bois... Hmmm... Soit il n'avait pas mis assez de poudre dans sa mixture, soit un ou plusieurs esclaves n'avaient que trop peu mangés. La véritable raison importait peu. Omar allait devoir prendre les précausions qui s'imposaient pour éviter les violences physiques inutiles. Il ordonna :


"Kelden, fait avancer le chariot, place le bien sous la trappe... Voila parfait !"

Avant d'en avoir reçu l'ordre, le garde du corps commença à détacher l'âne de l'attelage. Omar appréçiait particulièrement de ne pas avoir à se répèter à longueur de journée, comme c'était le cas avec Azziz... En parlant du petit :

"Azziz ! Apporte moi les fumigènes !"

Tandis que chacun s'affairait aux tâches qui lui étaient demandées, Omar s'empara d'un long baton coiffé d'un cochet émoussé. Le manipulant avec précausion de ses deux mains, il s'approcha du chariot. Lorsqu'il fut lui aussi au dessous de la trappe située au plafond, il leva la perche et l'ouvrit. Un nuage de poussière et de sable fin se déversa à l'intérieur de l'arrière-boutique, tandis qu'Omar avait à présent une vue sur le ciel azur. Le gros marchand reposa le baton là ou il l'avait pris. Puis cria à nouveau :

"Azziz ! Ca vient ! Tu fais quoi ?! Tu veux mon pied au derrière ?!"

Trois secondes plus tard, le jeune homme fit irruption dans la pièce, le souffle court après avoir traversé la boutique au pas de course. Il tenait une boite dans laquelle avaient été entreposés des cylindres en papier, d'une longueur de trente centimètres, pour un diamètre d'environ dix. Les fumigènes d'Omar, un autre de ses petits secrets d'esclavagiste qu'il avait adapté des manuscrits laissés par ses ancètres. Les cylindres étaient remplis de poivre moulu, et de minuscules copeaux de bois très sec. Il avait juste à y mettre le feu pour que la seconde suivante, il s'en échappe une fumée épaisse et très irritante pour le nez et les voies respiratoires. Ainsi gazés, les esclaves, désorientés, ne risquaient plus de tenter une fuite désespérée et ô combien inutile, puisque toutes les issues seraient fermées à clé. On n'était jamais trop prudent... Quelque fois, il enviait les marchands de légumes, qui n'avaient pas de genre de problèmes à gérer. Comme Azziz n'avait pas bougé d'un pouce, attendant idiotement qu'on lui dise quoi faire, Omar rouspéta de plus belle :

"Pose ça là, et retourne t'occuper des clients !"

Il vérouilla la porte de l'arrière-boutique aussitôt que le jeune homme eut déguerpi. Pas trop tôt. Le gros marchand pris ensuite l'un des cylindres, qu'il manipula avec précausion pour éviter de l'éventrer par mégarde. Il le confia à Kelden, qui venait tout juste de fermer le box réservé au vieil âne sans nom, tout en lui redonnant la marche à suivre :

"Tu allumes le fumigènes, et tu le lances aussitôt sous le chariot. Reste à deux bons mètres sinon tu vas en subir les effets toi aussi... La fumée s'échappera par la trappe, et après une dizaine de minutes tu pourras ouvrir la cage. Ils devraient être suffisamment aveuglés et désorientés pour que tu puisses leur passer un collier et les mettre en cage... Si certains résistent trop, tant pis pour le collier, tu les mets en cage le plus vite possible... Compris ?"

Kelden fit un signe de la tête.

Avant de se diriger vers le chariot, Kelden attrapa une caisse pleine de colliers. Il y en avait de différentes tailles, mais tous présentaient les mêmes particularités : ils étaient en acier, résistants, lourd et très voyants. Ils possédaient une charnière qui permettait de les ouvrir largement, et un asctucieux système de fermeture rapide. La présente d'une petite serrure, dont la clé se trouvait autour du cou du gros marchand, indiquait parcontre que la réouverture n'aurait rien d'aisée pour leurs prochains propriétaires. Et oui, telle étaient leur fonction : indiquer au reste du monde que ces hommes et ces femmes étaient des esclaves appartement à Omar le Magnifique. Même un exceptionnel forgeron aurait bien du mal à les forcer, tant le risque de blessure mortelle à la gorge était important. Le seul esclave qui avait réussi à s'en défaire avait trouvé le moyen de crocheter la serrure, il s'agissait d'Archibald le hobbit, qu'Omar avait malgré tout réussi à vendre quelques jours plus tôt.

Bon, trève de bavardages mentaux, il était temps de passer à l'action. Omar attrapa une autre perche, celle-ci équipée d'un lasso, le genre d'outil que l'on trouvait d'habitude chez les éleveurs de bétail, et se plaça à proximité des cages. Paré, il lança :

"Quand tu veux !"

Sans attendre, Kelden mis feu au cylindre à l'aide d'un briquet à silex. Puis, sans attendre, comme le lui avait conseillé le gros marchand, il le lança sous le chariot. Une fumée blanchâtre fit quasiment disparaitre la moité de la pièce derrière son épais manteau. Enfin, lorsqu'elle commença à se dissiper, Kelden s'avança et dévérouilla la porte arrière du chariot, l'ouvrant aussitôt très largement...
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Jade
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[Marché aux esclaves] Chez Omar le Magnifique ! - Page 2 EmptyMar 17 Jan 2012 - 9:27
Jade se rattrapa souplement de son « envol », face contre plancher, mains en amortie de chaque coté du visage, genoux écorchés contre les aspérités pleines d’échardes du bois Entre ses lèvres brulées par le désert, asséchés par la soif, elle cracha une insulte en khandéen d’une voix éraillée presque éteinte puis elle se tassa dans un coin du chariot. Depuis sa le drame avec la nomade, aucun autre membre ne lui adressaient la parole, et le changement de propriétaires ne modifia pas ce comportement. A vrai dire, elle estimait que, tout comme elle, ils avaient la bouche bien trop sèche pour gaspiller une once de salive.

Des mains glissèrent au travers de la lucarne ferrée, distribuant des bols de nourritures. La bouillie immonde n’inspirait pas confiance, mais les ventres criaient famine. Malgré le fumet atroce qui s’en dégageait, il embaumait agréablement le cachot, où les relents d’odeurs corporelles nauséabondes devenaient insupportables et écœurantes dans cet espace confiné. La guerrière au tatouage d’émeraude s’en empara d’un. Si certain se jetaient dessus sans prendre le temps de réhabituer leurs estomac, Jade, elle, préféra suçoter lentement ses doigts trempés dans la mixture. L’étrange consistance glissait dans son gossier tel un baume apaisant sur une brûlure à vif. Le goût, loin d’être raffiné et agréable, n’éveillait pas la gourmandise, mais au moins apportait-il sont lot de nutriment. Etrangement, une torpeur s’insinuait dans son corps, et avant même qu’elle n’appréhende le curieux silence qui s’installait dans la carriole, elle comprit qu’on les droguait. Hélas trop tard.

Somnolente, elle sentait les chahuts de la route. Chaque bosse, chaque creux se répercutaient violemment dans la charrette, brinquebalant les nomades les uns contre les autres. Presque tous dormaient, profondément assoupis par le narcotique. Parfois un ronflement s’élevait alors que la guerrière éprouvait toutes les peines du monde à garder l’œil ouvert. Malheureusement, même avec une volonté inflexible, elle sombra à son tour.

Elle s’éveilla en sursaut, des perles de sueurs roulant sur son front. Le roulis du voyage avait cessé. Les sabots des animaux de trait s’étaient tut. Ils étaient arrêtés surement arrivés à destination. Pendant combien de temps avait-elle dormi ? Il lui semblait qu’un seul battement de cil s’était produit depuis son dernier souvenir, mais elle savait avoir perdu toute notion du temps en raison de la drogue. Un rapide inventaire mental lui apprit que la fatigue plombait ses paupières, pompait son énergie si bien qu’elle peinait à se mouvoir. Quand à son intellect, il demeurait embrumé comme après plusieurs bouteilles de skooma. Tout en se guidant d’une main contre la paroi, elle se hissa difficilement à la hauteur de la lucarne, pourvue de barreaux.

Deux prunelles vertes de chat, espionnant dans l’ombre. Malheureusement, elle ne percevait rien de l’agitation ambiante et ne réussissait qu’à capter quelques syllabes incompréhensibles. En tout cas elle voyait très nettement les deux cages vides et l’idée d’un séjour dans leurs entrailles ne l’emballaient pas vraiment. Elle se rassit lentement sans bruit alors que la tension dans ses muscles menaçait de la laisser choir. Sa faiblesse physique combinée au narcotique ne faisait assurément pas bon ménage. Elle fronça les yeux lorsque les coups résonnèrent. Un autre des futurs esclaves n’avaient pas entièrement succombé à Morphée, mais dans l’obscurité, elle ne parvenait à distinguer lequel.

En tout cas, cette démonstration provoqua une certaine effervescence parmi les esclavagistes. Une voix s’agitait, éructant, commandant, ordonnant aux autres.


« Chariot….. Mètre …. Fum…. Aveuglés …. Colliers…. Cag …. Possible »

Qu’est ce qu’il préparait ? Une fumée blanchâtre commençait à s’infiltrer par les interstices des planches composant le chariot. Epaisse, elle ne présageait rien d’agréable. Jade arracha à son voisin de gauche complètement endormi, son turban et le trempa dans un reste de bouille pour l’humidifier. Elle le plaqua instinctivement sur son nez et sa bouche. Si leurs muqueuses ne souffrirent pas du cocktail poivré, ses yeux en revanche rougirent sous l’action du fumigène. Elle toussait, hoquetait, les paupières closes, de grosses larmes roulant sur ses joues crasseuses. La Khandéenne ne souhaitait qu’une chose, que cette horrible brume s’estompe et disparaisse.

Personne ne dormait plus. Les cris fusaient et lorsque la porte s’ouvrit en grand, les plus proches se précipitèrent dehors, à demi-endormis, avides d’air pur. L’étroitesse de cette issue providentielle régulait les nomades qui ne pouvaient s’extraire du véhicule que les uns après les autres. Jade ne faisait pas exception, elle aspirait à une atmosphère plus saine et moins urticante. Malgré le chiffon grossier sur son visage, elle commençait à ressentir les effets néfastes de l’enfumage.

A son tour, elle posa un pied hors de la prison, pour aussitôt être saisie par le bras d’une main implacable et ferme. Si la lumière l’aveuglait, si le somnifère la ramollissait, si le jeun et la soif la vidaient de toute énergie, si le nuage grisâtre brulait ses yeux, son nez et sa bouche, tout cela n’entamait pas son instinct de survie et son mental d’acier. Elle n’avait peut-être plus la force d’empêcher cette main de broyer son bras mais elle comptait lui laisser la marque de son outrecuidance. Dans un reflexe purement primaire, sa mâchoire claqua sur un avant bras, avec la rage furieuse d’un animal prit au piège. Ses dents s’enfoncèrent dans la chair de Kelden, perçant l’épiderme avec une facilité déconcertante. Le sang coula sur sa langue, frais, apaisant, tandis que la morsure plus profonde, entamait le muscle.

Elle sentit sur son cou l’étau se refermer, mais… « œil pour œil, dent pour dent », elle laissait son emprunte, telle une juste revanche.

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Omar Baligh Wahid El'Abib
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[Marché aux esclaves] Chez Omar le Magnifique ! - Page 2 EmptyMar 24 Jan 2012 - 23:03
"Kelden ! Tu en as mis partout !"

Omar grognait à voix haute après son garde du corps, qui, blessé au bras, répandait généreusement son sang aux quatre coins de l'arrière boutique... A chaque mouvement, de grosses gouttes volaient en tout sens, mouchetant les murs, le sol et même le plafond... Les pauvres esclaves n'avaient pas été épargnés par ce déluge carmin... Au moment où Kelden referma les deux cages communes, Omar lui ordonna :

"Va bander cette vilaine plaie ! Tu es en train de te vider !"

Kelden, muet, haussa simplement les épaules. Il avait vu pire, du temps où il avait été gladiateur à Kryam. De plus, suite au traumatisme crânien qui l'avait plongé des jours durant entre la vie et la mort, ses sensations physiques s'étaient retrouvées réduites... Il ressentait une vive douleur certes, mais bien peu de choses en comparaison de ce qu'il aurait du éprouver, affublé d'une si profonde morsure. A coup sur, il en garderait une cicatrice... Une de plus, il ne les comptait même plus.

Omar inspecta rapidement l'état de ses nouvelles acquisitions. Certains avaient récoltés de nouvelles ecchymoses, mais rien de bien grave. En quelques jours, toutes les traces liées à leur capture et transport auraient disparues. Omar posa ensuite son regard sur une troisième cage, plus petite, qui était montée sur roulettes. Dans le feu de l'action, il avait ordonné à Kelden de placer deux personnes dedans : La fameuse Jade, cette satanée croqueuse d'homme - au sens littéral, et l'un des nomades, un type baraqué dont le corps trahissait une vie pleine de combats et d'escarmouches. Ces deux là sortaient du lot, ils seraient intégrés à sa gamme "prestige" logée directement dans sa Villa, et reservée à ses clients les plus fortunés.

Le fumigène, et la vivacité de Kelden, avaient fini de reveiller les plus somnolants. Maintenant que chacun recouvrait pleinement l'usage de ses yeux, une tension palpable commençait à monter à l'intérieur des cages. Hmmm... Il était temps de faire le petit discours habituel. Après s'être éclairci la gorge, Omar parla, calmement, d'une voix profonde et parfaitement maitrisée :

"Bonjour à toutes et à tous... Bienvenue dans mon humble Marché aux esclaves... Je suis Omar Baligh Wahid El'Abib, et comme vous l'aurez deviné je suis à présent votre propriétaire... Mais je reste avant tout un marchand d'esclaves ! Vous pouvez vous rassurer, vous quitterez très prochainement cette cage, pour rejoindre un nouveau maitre !"

Tout en parlant, il faisait de grands gestes, une véritable démonstration de son bagou :

"Pensez y ! Nous avons un but commun, un même objectif ! Vous, vous souhaitez quitter ces lieux au plus vite... Et bien, je veux la même chose ! Plus vite vous serez vendu, plus je serais heureux de vous voir partir ! Si vous restez en ces lieux, vous finirez par perdre le goût de la liberté, de la vie... C'est mon devoir de vous garder en forme, de vous aider à être les plus beaux, les plus présentables, les plus attractifs possibles... Alors avançons ensemble ! Avançons ensemble vers ce but commun qui est de vous faire quitter cet endroit au plus vite !"

Omar fit une pause de quelques secondes, à la fois pour reprendre son souffle, et pour laisser le temps aux esclaves d'assimiler ses paroles. Certains semblaient troublés après cette tirade et cette argumentation inattendue. A aucun moment, la moindre trace d'agressivité n'avait transpiré du ton pris par Omar, il ne laissait paraitre qu'une facette paternaliste plutôt déstabilisante... Il continua :

"Je vous l'accorde, les premiers jours ne vont pas être les plus amusants... Regardez vous ! Ces sauvages de pillards vous ont mis dans un sale état ! Personne ne désirera vous acheter dans ces conditions ! Je ne peux donc pas, avec toute la bonne volonté du monde, vous exposer dans ma boutique... Les septs prochains jours, vous allez donc rester enfermés ici, par la force des choses... Vous serez nourris de cette même bouillie que je vous ai donné plus tôt, cinq portions par jour, de quoi vous requinquer en moins de temps qu'il ne le faut pour dire "Par les babouches de Melkor !"... Lorsque les traces de coups, et les signes de malnutrition auront disparus, alors vous rejoindrez les cages aménagées de la boutique : plus spacieuses, plus confortables, plus adaptées à vos envies !"

Il conclua :

"Avouez le ! Vous auriez pu tomber sur un bien pire personnage, n'est-ce pas ? Si vous jouez le jeu, vous serez traité comme des princes, nourris à volonté, entrainés au maniement des armes, à l'art de l'érotisme, de la table ou des champs... Bien des possibilités s'offrent à vous, ne passez pas à coté d'elles ! Vous rêviez d'une vie nouvelle ?! Je vous l'offre de bon coeur ! Et pour ceux qui ne joueraient pas le jeu... Bien que cela m'attriste au plus haut point, je serais dans l'obligation de les vendre à moindre cout, à des gens bien moins scrupuleux que je ne le suis... Ceux là finiront dans une maison close, au fond d'une ruelle, ou assis sur un banc, à ramer..."

Mais alors que le discours semblait fini, il enchaina :

"Omar Baligh Wahid El'Abib, dit Omar le Magnifique ! Je prône un esclavage propre, sans sévices... Des esclaves beaux, heureux, bien traités et performants ! Fini le temps où vous deviez prendre des décisions difficiles, où vous deviez faire d'improbables compromis, ou vous deviez faire des choix impossibles... La vie vous semblera à présent si simple, si facile, si belle ! Vous serez logés, nourris, entretenus par un homme ou une femme qu'il vous aurait été impossible d'approcher autrement... Vous croiserez des personnes à la fortune colossale, à l'influence démesurée... Peu d'hommes et de femmes ont cette chance dans leur vie, cette chance d'évoluer dans la cour de grands de ce monde... Vous, vous l'aurez ! Alors ne me décevez pas, je compte sur chacun de vous ! Inch'Melkorem !"

Il fit une pause d'une bonne minute. Sans tourner le dos un seul instant aux cages, le visage travesti d'un sourire amical, il fit quelques pas en arrière, afin de s'approcher de la porte donnant sur le reste de la boutique. Kelden l'avait dévérouillée quelques minutes plus tôt, afin d'aller chercher de quoi soigner sa plaie béante. Arrivé au niveau de l'ouverture, il porta une main à ses lèvres, et siffla un grand coup. Deux esclaves, simplement vêtus de pourpoints et de chausses en laine de chameau, couleur sable, accoururent. L'un s'exprima avant même d'être arrivé à la hauteur de son maitre :

"Oui Maitre Omar, vous désirez ?"

"Je n'ai pas de temps à perdre ! Donnez le premier repas aux nouveaux esclaves, une bonne dose, il faut qu'ils se remplument !"

"Tout de suite Maitre !"


Ils s'éclipsèrent. Reportant son attention sur les occupants des cages, Omar continua :

"Comme vous le constaterez, les plus compétents et fiables gagneront même le droit de sortir de leur cage pour m'aider à gérer la boutique. Ceux là sont appelés "Esclaves libres". Ils travaillent en échange d'une réduction de leur prix... Lorsque le solde est atteint, alors ils sont affranchis... Une opportunité intéressante n'est-ce pas ? Car ne l'oubliez pas, le travail et l'obéissance sont les valeurs qui vous ouvriront le plus de portes dans ce monde ! N'hésitez pas à poser des questions aux esclaves libres, ils se feront une joie de vous expliquer les bonnes pratiques de la maison !"

Le gros marchand avec ENFIN terminé. Ceux qui ne s'étaient pas endormis, avaient probablement décrochés depuis longtemps. Qu'importe, même s'ils n'écoutaient pas vraiment, les paroles avaient pénétré leur crâne, et il fallait à présent laisser faire le temps. Ils auraient sept jours pour y réfléchir. Omar sorti de l'arrière boutique. Il croisa de nouveau le chemin des deux esclaves qu'il avait sifflé plus tôt. Tout deux s'activaient à remplir une quinzaine de gamelles à l'aide d'une grosse louche qu'ils plongaient dans une immense marmite pleine de la bouillie infâme. Omar leur donna un nouvel ordre :

" Vous deux ! Quand vous aurez terminés, je veux que vous déplaciez la cage de transport - celle actuellement occupée par la femme Khandéenne tatouée sous l'oeil, et le grand costaux - jusqu'à la Villa. Pas la peine de les faire sortir de la cage. Laissez la dans la cour intérieure, Kelden s'occupera du reste."

En parlant de Kelden... Où était-il ? Omar tourna la tête à gauche puis à droite. Ah ! Il se trouvait un peu plus loin, derrière le comptoir de la boutique. Il terminait de serrer un épais bandage en tissu sur sa plaie. Ce dernier était déjà imbibé de sang... Omar frissonna, puis lança :

"Kelden ! Il va falloir que tu déplaces Agathe. La cage pour les femmes à l'intérieur de la Villa ne sera pas assez grande si on y met la dénommée "Jade". Avec sa cicatrice au ventre, cela lui pendait au bout du nez de toute façon : Agathe ne fera dorénavent plus partie de ma gamme "prestige". Reviens avec elle, je lui fait immédiatemment aménager une cage confortable, ici-même."

Omar s'accorda le luxe d'une pause de quelques secondes pour observer tout le monde s'activer autour de lui. Une véritable fourmilière. Qu'il aimait quand tout se passait comme prévu, quand tout fonctionnait comme une machinerie bien huilée ! Malgré l'activité, une personne demeurait parfaitement immobile, avachie sur une grosse caisse de bois : Azziz. Omar senti la colère lui monter au visage, il hurla :

"Azziz ! Bouge ton postérieur ! Arrête de flemmarder !"

"Mais c'est mort aujourd'hui ! Y'a pas un client..."

"Ce n'est pas une raison pour rêvasser ! Triple andouille, idiot congénital ! Et fait moi confiance, mon flair infaillible me dit que quelqu'un va arriver bientôt..."


Omar Baligh Wahid espérait que le seigneur Taorin répondrait à son message, rapidement. Si ce dernier passait le seuil de sa boutique, il l'inviterait à le rejoindre dans sa Villa pour boire le thé, il pourrait alors tenter de lui tirer les vers du nez... Il devait savoir... Une intrigue politique était en route... Que se passait-il dans les hautes sphères d'Umbar ? S'il y avait du profit à la clé, alors il en serait...
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Taorin
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[Marché aux esclaves] Chez Omar le Magnifique ! - Page 2 EmptyVen 27 Jan 2012 - 23:41
Taorin était allongé dans son lit, une chandelle éclairant légèrement la pièce richement décorée qui faisait partie de ses appartements. Le Chien Borgne prit le morceau de papier tout chiffonné, le déplia, et relut, pour la n-ième fois, la missive. Même si l’identité de l’expéditeur avait mis plusieurs minutes à lui revenir, Taorin s’interrogeait toujours sur les motivations de cet individu si étrange que l’esclavagiste : le ton mielleux indiquait sa position de quémandeur, mais le simple fait que cet homme se souvint de la vente d’Ezhel, près de cinq longues années auparavant, montrait qu’Omar Baligh Wahid El’Abib était d’une intelligence rare, et d’une mémoire d’oliphant (ce qui convenait d’ailleurs parfaitement à son embonpoint).

Le Chien Borgne médita quelques instants sur les implications d’une telle lettre : la nouvelle s’était-elle déjà ébruitée ? Si vite ? Ou bien ne s’agissait-il que d’un caprice de marchand ? Mais pourquoi lui, en particulier ? Taorin avait prévu de lui rendre visite, d’ici quelques jours, pour demander sa coopération aux opérations. A moins qu’il ne s’agissait d’une réquisition. Il lui en faudrait parler à ses pairs du Conseil, une fois que les premiers recrutements seraient effectués.

Le capitaine des Chiens du Désert décida, alors qu’il était sur le point de s’endormir, qu’il se rendrait chez l’énorme esclavagiste le lendemain, malgré l’absence d’Ezhel. La présence de ce dernier, sans doute déjà parti pour l’Extrême-Sud, et les oasis d’Al’Turbu Al’Qudushu, aurait été de la plus grande ironie : celui qui l’avait fait esclave et vendu comme tel serait confronté à un homme libre, lieutenant au sein des Chiens, et homme de confiance de l’un des Neufs. Le Chien Borgne se voyait déjà assister à cette rencontre, alors qu’il méditait encore ses plans sur la Verte Marie.

Froissant le papier et le posant sur sa table de chevet, le seigneur Taorin souffla la bougie, et s’endormit d’un sommeil alourdi par le vin…

*** *** *** *** ***

Le Chien Borgne fendait la foule, escorté de deux vétérans des Chiens du Désert. A cette heure de la journée, juste après le déjeuner, les rues des Havres étaient encombrées d’une foule compacte, qui, se pressant autour des étals des innombrables marchands, rendait tout progression difficile. Certains, néanmoins, s’écartaient, pensant sans doute se trouver face à un quelconque capitaine pirate, d’autres, au contraire, s’énervaient de se faire bousculer par les deux Chiens. Ces derniers étaient tout simplement ignorés, ou, le cas échant, rapidement mis à terre.

Tout en se rendant jusqu’au marché aux esclaves d’Omar le Magnifique, Taorin écoutait les conversations des nombreux habitants des Havres : certains parlaient de choses sans importance, du moins au regard du Chien Borgne, mais la plupart des conversations semblaient s’orienter sur les recrutements organisés par les hommes des Neufs dans toute la ville, et par ces rumeurs de guerre à venir. Certains s’en effrayaient, d’autre s’en réjouissaient, mais la plupart préféraient y voir un orage rapidement passé.

Les trois Chiens atteignirent rapidement le marché attenant à la villa El’Abib. Dans ce quartier, la foule était moins dense, et comportait moins de badauds s’arrêtant tous les dix mètres pour reluquer une échoppe. Faisant signe à ses hommes de le suivre, Taorin poussa la lourde porte de bois, et pénétra dans l’antre d’Omar Baligh Wahid El’Abib, dit « le Magnifique »...
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[Marché aux esclaves] Chez Omar le Magnifique ! - Page 2 EmptyMar 31 Jan 2012 - 23:12
Spoiler:

Une semaine, sept jours, cent soixante dix heures, dix mille quatre vingt minutes...

Dix mille quatre vint minutes qu'Omar avait fait envoyer sa missive au Palais, adressé au Seigneur Pirate Taorin. Depuis lors, le gros marchand l'attendait. Il n'en dormait presque plus... Impatient et surexité...

La dernière fois que leur route s'était croisée, cinq années plus tôt, leurs échanges s'étaient soldés par la vente de l'un de ses esclaves, Ehzel. Curieux, Omar était resté à l'écoute des rumeurs et des commérages. Son ancien esclave s'était élevé dans le rang des hommes du Chien Borgne, ce qui n'avait pas manqué de réjouir le gros Marchand. Quelle publicité ! L'un de ses esclaves, devenu Lieutenant... Preuve incontestée de la qualité de ses marchandises ! Sans le savoir, Taorin avait contribué à la réussite de son commerce, beaucoup de riches négocients étaient venu lui acheter des gardes du corps ces dernières années... Avec des résultats souvent bien plus mitigés...

Mais si Omar éprouvait tant d'impatience, ce n'était pas pour cet épisode passé. Des bons souvenirs tout au plus. Non, il allait jouer, dans les jours à venir - si le Seigneur Pirate Taorin daignait se montrer enfin - son avenir. Depuis qu'il avait reçu ce message étrange et énigmatique, Omar Baligh Wahid n'avait cessé d'en décrypter le contenu. Le mystérieux expéditeur, pour une raison inconnue, en avait à la fois dit trop et pas assez... Comme s'il avait cherché à piquer sa curiosité, en le laissant libre de chercher lui-même les réponses à ses questions. Quelque fut la vérité, une chose n'en demeurait pas moins certaine : maintenant qu'il avait été impliqué, il n'était plus question de rester dans l'ignorance. D'une manière ou d'une autre, il allait découvrir ce qu'il se tramait en ville, et, si le jeu en valait la chandelle, il y prendrait part. On ne gagnait jamais rien sans prendre quelques risques...

La missive, dans une prose des plus déconcertante, parlait des Seigneurs, et des regards tournés vers le Nord... Omar avait tout de suite fait le rapprochement avec les Seigneurs Pirates, et les quelques rumeurs qui courraient sur leur rassemblement au Palais. Et celui avec lequel il avait eu le plus d'échanges directs, n'était autre que Taorin, le Chien Borgne... C'était donc tout naturellement qu'il avait décidé de l'inviter à boire le thé chez lui, espérant en apprendre un peu plus, au détour d'une conversation faussement innocente...

Alors, lorsque le personnage tant attendu pénétra dans la boutique, toute la tension qui règnait dans les muscles du gros marchand s'évapora, laissant place à une pernicieuse boule au bas vendre, résultat d'une inquiétude profonde. Après tout, il ne savait toujours pas dans quoi il s'engagait...

Le visage détendu, sa grosse face parée de son plus beau sourire, Omar s'avança en direction de son invité, les bras largements écartés en signe de bienvenue :

"Bienvenue chez Omar le Magnifique ! Ici, les prix sont Magiques ! Seigneur Taorin ! Seigneur Pirate des Mers et des Océans ! Dompteur des vents et des flots ! Maitre des Chiens du Désert ! Soyez le bienvenue dans mon humble boutique ! Je vous suis infiniment reconnaissant de vous être déplacé en personne, et aussi rapidement !"

Omar posa les yeux sur les deux types pathibulaires qui accompagnaient Taorin. L'espace d'un instant, dans un fol espoir, l'esclavagiste avait espéré que son invité vienne seul, ce qui aurait facilité les échanges... M'enfin, cela ne changait strictement rien au fond du problème :

"Mon Seigneur, si vous voulez bien me suivre, nous allons traverser ma boutique, et rejoindre ma Villa par une porte dérobée, où nous serons à l'ombre, au frais, et dans la plus grande des tranquillités pour échanger autour des quelques mots que je vous ai posé sur le papier... Et surtout, n'hésitez pas à jeter un coup d'oeil à mes marchandises en passant, si l'un des articules vous interesse, je vous ferais une remise, cadeau pour les anciens clients satisfaits !"

Très respectueusement, Omar s'inclina, pour intimer à Taorin et ses compagnons la consigne de le suivre le long de l'allée centrale qui traversait la boutique d'esclaves. Jusqu'alors caché dans l'ombre, Kelden se rapprocha du gros marchand. Le regard dans le vague, il grattait machinalement l'énorme croutte qui recouvrait une bonne partie de son avant bras, reste de la morsure qu'il avait reçu une semaine plus tôt. Kelden n'adopta pas une attitude aggressive, loin de là, mais sa présence était indispensable en de pareille circonstances. Pourtant elle ne fut que de courte durée.

A peine Omar prit il la tête du petit groupe, que l'un de ses esclaves libres l'accosta, à bout de souffle, comme s'il venait de traverser la moitié de la ville au pas de course. Avant qu'il n'ai eut le temps d'ouvrir la bouche, Omar le réprima :

"Oleg ! Combien de fois t'ai je de ne pas me déranger lorsque je discute avec un invité de marque ?!"

Omar n'adopta pas un ton trop aggressif, il ne voulait pas passer pour un tortionnaire, même si cette intervension impromptue l'énervait au plus haut point. Cet incapable allait dormir en cage ce soir !

Oleg reprenait péniblement son souffle :

"Maitre... Désolé... Maitre... Vite... Un problème... Dans la villa... Une esclave qui..."

Instinctivement, Omar su que la situation devait être gravissime pour qu'Oleg brave ainsi sa colère. Sans perdre la moindre seconde, il se tourna vers Kelden :

"Vas-y tout de suite !"

Kelden leva un sourcil, et posa quelques secondes son regard sur les trois invités. Omar le rassura :

"Ca irra..."

Puis il chuchota pour que Taorin ne puisse pas entendre la suite :

"... Je vais gagner un peu de temps, tu as moins de cinq minute pour règler le problème, quelqu'il soit ! File maintenant !"

Oleg et Kelden quittèrent les lieux au pas de course, en direction de la porte dérobée qui donnait directement accès au coeur de la Villa. Omar se retourna vers Taorin et ses deux hommes, toujours son large sourire aux lèvres :

"Veuillez m'excuser messieurs, j'espère que cette intervension ne vous pas dérangée ! Mes esclaves libres oublient parfois les limites... Mais ne vous inquiétez pas, il n'y à rien de grave, poursuivons..."

Le pas d'Omar Baligh Wahid, se fit cette fois plus lent. La cervelle en ébullition, il cherchait frénétiquement une banalité à dire pour meubler le temps... Une banalité pas trop banale... S'il commençait à parler de la pluie et du beau temps, il passerait pour un imbécile !

Mais ce fut sans compter sur un rebondissement salvateur. Alors qu'ils passaient tous les quatre devant une cage, où se trouvait une femme aux tempes grisonnantes, celle-ci interpella Taorin, d'une voix suave :

"Seigneur ! Messire ! J'ai la gorge généreuse, encore ferme... Et, je connais bien des façons pour donner du plaisir à un homme..."

Omar s'exclaffa :

"Ah ! Ecoutez là ! Des fois je me demande pourquoi je suis encore marchand d'esclaves... C'est qu'ils se vendraient tous seuls parfois ! Ils vont finir par me prendre mon boulot !"

Puis, regardant Taorin droit dans les yeux :

"En parlant de vente... Que devient Ezhel ? Il avait un sacré caractère, il ne vous a pas posé de problèmes j'espère ?"

Et voila pour meubler la conversation. Quelque fut la réponse de Taorin, expéditive ou détaillée, cela laisserait suffisamment de temps à Kelden pour régler les problèmes. Omar imaginait déjà le pire : un esclave mort dans l'une de ses cages de prestige ! Quelle honte s'il présentait cela à un Seigneur Pirate !

Dissimulant ses inquiétudes, Omar fit semblant d'écouter attentivement la réponse...
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Taorin
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[Marché aux esclaves] Chez Omar le Magnifique ! - Page 2 EmptySam 4 Fév 2012 - 14:11
A peine la lourde porte poussée que le Chien Borgne se retrouvait accueilli chaleureusement par l’énorme marchand d’esclaves, qui, bras écartés et sourire jovial à la figure, se confondait en formules de politesse et en extravagantes déclarations au sujet de la « splendeur » du Seigneur Pirate. Un mince sourire tordit les lèvres du capitaine des Chiens du Désert, amusé par cet impressionnant accueil : bien que totalement insensible aux flatteries en tous genre, le Chien Borgne ne pouvait s’empêcher de rire des efforts pitoyables du marchand d’esclaves. Pendant un instant, il aurait même été prêt à le croire inoffensif. Mais pendant un instant seulement.

« Et surtout, n'hésitez pas à jeter un coup d'œil à mes marchandises en passant, si l'un des articules vous intéresse, je vous ferais une remise, cadeau pour les anciens clients satisfaits ! » dit l’esclavagiste.

Suivant Omar, Taorin observa la pièce : des cages s’alignaient le long des murs, où une dizaine d’esclaves étaient exposés. La plupart semblaient en bonne santé, malgré quelques individus plus malingres. Dans un coin, un homme à la mine patibulaire attendait, grattant une immonde croûte encrassée sur son bras. Sans doute un homme de main afin de mater les esclaves récalcitrants, se dit Taorin.

Tout à coup, un jeune homme arriva, essoufflé, et murmura quelques mots à l’oreille du maitre des lieux. Ce nouvel arrivant portait un lourd collier de fer sombre, et le Chien Borgne s’étonna de la présence d’esclaves circulant librement dans l’antre d’un esclavagiste, même si réputé qu’Omar Baligh Wahid El’Abib. Le gros esclavagiste murmura alors quelques mots à son homme de main, qui partit en courant, puis se retourna, un grand sourire aux lèvres.

Le gros homme n’eut le temps que de dire quelques mots qu’une esclave, qui devait avoir la quarantaine environ, vanta ses mérites. L’un des Chiens qui accompagnait Taorin se tourna vers elle, l’air intéressé, mais le Chien Borgne ne détourna pas son regard du gros esclavagiste, qui, étrangement, semblait encore plus anxieux qu’auparavant. Suite à la remarque de son esclave, Omar s’esclaffa, puis, regardant Taorin dans les yeux, demanda :

« En parlant de vente... Que devient Ezhel ? Il avait un sacré caractère, il ne vous a pas posé de problèmes j'espère ? »

Taorin sourit à l’évocation de son second, qui était parti quelques jours auparavant dans le Sud profond recruter le plus grand atout des Neufs dans la guerre à venir.

« Comment se plaindre d’Ezhel ? » répondit le Chien Borgne en souriant. « Il m’a épargné plusieurs fois de la froide morsure de la mort, et je lui suis infiniment redevable. Il est devenu, par son mérite, mon second au sein des Chiens du Désert, et est désormais un homme libre. » Taorin regarda longuement Omar, avant de reprendre. « Je suis sûr qu’il aurait grandement… apprécié… de vous revoir en ces lieux, maître marchand, mais, malheureusement, son devoir l’a appelé au loin. »

Le Chien Borgne avança alors, dépassant l’esclavagiste.

« Venez. Votre message a attisé ma curiosité, et il me semble préférable de parler dans un endroit moins exposé aux oreilles indiscrètes. N’êtes-vous pas d’accord ? »


Et, sans attendre de réponse, Taorin s'avança vers la porte menant à la villa El'Abib...
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[Marché aux esclaves] Chez Omar le Magnifique ! - Page 2 EmptyMar 7 Fév 2012 - 23:32
"Je suis parfaitement d'accord, Ô grand seigneur ! Les oreilles, il y en a partout par ici, à vrai dire c'est mon fond de commerce !"

Omar ricanna, un peu trop nerveusement, trahissant le stress et l'inquiétude qui se dissimulait sous ses traits faussement détendus.

"Je plaisante bien entendu... Mes esclaves sont surs, muets comme des carpes ! Certains payent une fortune pour que je leur coupe la langue... Mais je vous assure que ce n'est absolument pas nécessaire... Je m'inquiète plutôt des autres clients qui pourraient venir troubler notre entrevue. Si mon humble message a attisé votre si précieuse curiosité, je ne peux que vous être redevable : et je solderais cette dette en vous révélant tout le fond de mes pensées."

Tout en tenant ces propos, Omar Baligh Wahid posa son regard dans les prunelles du Seigneur Pirate, essayant de jauger les réactions de son interlocuteur. A vrai dire, il allait devoir user de tout son bagou. Il ne savait rien, ou presque rien, de ce qui se tramait en ville... Mais la venue du Seigneur Taorin, ainsi que son empressement à continuer la conversation en privé, démontrait la gravité de la situation, comme s'il n'avait pas une seconde à perdre en de futiles bavardages. En temps normal, le gros marchand n'en aurait été que trop ravi. Même si elles étaient le plus souvent nécessaires pour amadouer les clients, les compliments surdimensionnés le fatiguaient. Il préfèrait penser à ses comptes et à ses stratégies commerciales, plutôt qu'aux figures de styles rhétoriques qu'il allait devoir employer. Pourtant cette fois n'était pas comme les autres : l'arrivée impromptue de son esclave-libre réveillait en lui de bien mauvais pressentiments. Pour qu'Oleg eusse le courage de braver sa colère, la situation n'avait pu qu'être critique...

Omar aurait préféré gagner encore un peu de temps... Il aurait pu, grâce à d'inutiles questions, retenir le Seigneur Pirates quelques minutes encore, jusqu'à ce que Kelden refasse surface. Mais le jeu n'en valait pas la chandelle, la vie n'était qu'une question de risques judicieusement calculés. Il n'y avait pas de profits sans risques. Mieux valait faire avec à un incident dans sa villa, que de perdre toute crédibilité. Et puis de toute façon, Kelden aurait très probablement réglé les imprévus.

Ainsi sans un mot de plus, son sourire jovial toujours aux lèvres, Omar emboita la pas du Seigneur Taorin, avant de le dépasser respectueusement pour lui ouvrir la porte. Ils débouchèrent sur l'étroite ruelle séparant la boutique de la Villa El'Abib, demeure de ses ancètres depuis plusieurs générations. D'un coup d'oeil à gauche, puis à droite, le gros marchand s'assura rapidement que personne ne les observait. Un temps, quelques mendiants avaient eu la mauvaise idée de s'installer dans cette sombre allée. Omar avait demandé à Kelden de les passer à tabac, pour leur couper l'envie de revenir... La ruelle était déserte. Sans perdre une seconde de plus, l'esclavagiste dévérouilla la petite porte de derrière.

Aussitôt, tout le groupe pénétra dans la propriété d'Omar Baligh Wahid El'Abib. Ils accédèrent ainsi à la cour intérieure... Et le comité d'accueil fut bien différent de celui escompté...

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