Attaque stratégique du Carrock

Baltog inspecta sa nouvelle armée, elle était mal équipée et aucune de l'équipée en armes et en armures convenables. Baltog eut alors un éclat de génie, il allait voler les armes des hommes du Carrock. Baltog soumit son idée au peuple gobelin qui approuva. Baltog descendit donc du Mont Gundabad avec une troupe de 750 gobelins, sur le chemin un gobelin le questionna :

-"Seigneur, quel est votre plan d'action pour la bataille et pourquoi ne pas avoir engagé toute l'armée dans ce combat ?"

La question était pertinente mais qu'un soldat demande cela à son supérieur énerva quelque peu Baltog qui répondit :

-"Tais toi et marche vermine ! Comment oses-tu posez des questions à ton capitaine sale racaille !

-Désolé monseigneur mais tous les autres soldats se posent la question..."

Le gobelin tremblait et parlait faiblement, Baltog savait faire peur aux soldats trop curieux. Baltog rassembla les troupes et leur fit ce discours :

-"Soldats ! Certains d'entres vous se demandent la stratégie que nous allons utiliser, eh bien je vais l'expliquer. Le gros de nos forces fera une attaque en tirant une volée sur le péage du Carrock suivi d'un repli rapide , les hommes vous suivront et s'ils ne vous suivent pas nos archers les harcèleront de nos traits. Pendant ce temps un petit groupe ira piller la vaste armurerie du Carrock."

Les soldats l'acclamèrent et reprirent leur marche. Baltog savait que les gens du Carrock avaient garder les armes des orques qu'ils avaient tués et qu'ils les entreposaient dans une armurerie grâce à des espions gobelins cachés un peu partout. Baltog envoya des éclaireurs, ils revinrent vite et annoncèrent que toutes les conditions étaient prêtres pour le plan de Baltog. Les forces gobelines se mirent en position pour la volée de flèches.
Le capitaine Gloglog donna l'ordre aux gobelins de tirer, aucun homme ne fut touché et la riposte allait bientôt suivre.....

Douze heures avant l'affrontement, une compagnie naine s'était égaré en se perdant dans les bois de la Forêt Noire. Cette compagnie avait été envoyé pour renforcer l'armée toujours croissante de Khazad-Dûm mais le destin ne l'emmena pas en Khazad-Dûm. Les nains après s'être perdus dans la Forêt Noire réussirent à en sortir au nord ouest ce qui les amena au Carrock. Le capitaine de la compagnie qui se nommait Broïn connaissait bien la région du Carrock, il se dirigea donc vers le célèbre péage du Carrock pour demander une carte pour rejoindre Khazad-Dûm et se reposer. La marche fut longue et les nains furent éreintés par leur longue marche, leurs armures étaient lourdes et c'était un jour d'été brûlant. La compagnie arriva au péage malgré les mésaventures auxquelles elle avait dû se frotter. Broïn arriva au moment même ( la tombée de la nuit, les gobelins ne pouvant se battre au grand jour ) où les gobelins avait tiré leur volée de flèches. Broïn donna l'ordre à ses nains d'avancer, boucliers levés pour se protéger des flèches et il ordonna à sa compagnie de faire jonction avec les hommes pour combattre les gobelins de Baltog. C'est ainsi que la bataille du péage du Carrock commença avec d'un côté une alliance Beornides/Nains et de l'autre les gobelins de Gundabad. Les gobelins étaient en supériorité numérique avec 350 épéistes, 150 lanciers et 150 archers ( avec 10 flèches dans leurs carquois ) sachant que 100 autres gobelins pillaient en ce moment l'armurerie des hommes. Les hommes disposaient de 125 épéistes, 100 lanciers et 50 archers ( avec 20 flèches dans le carquois ). La bataille allait sûrement être égale car les gobelins étaient mal équipés et il y avait en face, une compagnie naine, fatigué certes, mais naine quand même.

//Si quelqu'un veut faire Bsam le chef des hommes ou le capitaine Broïn il n'y a pas de soucis //

Toute la journée, les rumeurs concernant cette armée Gobeline belliqueuse avaient approché et atteint les oreilles de Bsam. Toute la journée, les éclaireurs qu'il avait envoyé revenaient avec des nouvelles bien sombres...

"Une grande armée, plusieurs centaines au moins!" avait dit l'un d'eux.

"Ils sont rassemblés sous le commandement d'un capitaine que les troupes craignent et suivraient jusque dans la mort..." avait affirmé un autre.

Toute la journée, Bsam avait rassemblé ses hommes, les terribles Beornides, en haut et autour du Carrock, puis avait envoyé des émissaires aux Hommes du Val dans l'espoir que ceux-ci répondent à l'appel... Et ils y avaient répondu.

A présent, la nuit tombait sur Mirkwood et l'Anduin, sur les Monts Brumeux et le Val, et sur le Carrock. Trois centaines d'Hommes se tenaient sur le haut lieu, une force telle qu'on n'en avait jamais vu depuis quelques années. Car, si en pays de Gondor, ce nombre aurait prêté à rire, ici, dans cette région et pour ce peuple féroce mais clairsemé, cela représentait une vraie armée. Un peu plus loin, scrutant la plaine, se tenait Dréowyn, chef militaire des gens du Val appelés en renforts.

Soudain, dans le lointain, apparurent des torches, rouges dans le crépuscule, et des cors ennemis sonnèrent. Peu après, des flèches sifflèrent dans les airs mais, tirées de trop loin ou avec trop de précipitation, aucune n'atteint son but, et toutes se plantèrent dans les pâturages devant eux.

Bsam savait que le moment était venu.

"Archers!"

Les tireurs, une cinquantaine environ, saisirent chacun une flèche dans leur carquois et l'encochèrent, puis élevèrent leurs arcs en les bandant.

"Envoyez-leur une volée!"

Les arcs vibrèrent, et d'horribles cris retentirent dans les rangs ennemis. Apparemment, ils avaient fait mouche. Mieux équipés, mieux entraînés que ces esclaves de Gobelins, les Hommes étaient plus meurtriers.

Ce fut à cet instant précis qu'un grand vacarme s'éleva dans leur dos: des cris de guerre et des bruits de pas. S'il crut tout d'abord à une ruse de l'ennemi, Bsam fut rassuré lorsqu'un de ses avant-coureurs vint à lui, essoufflé, en articulant tant bien que mal:

"Le Capitaine Nain Broïn est en approche, à la tête de toute une compagnie."

Quelques instants plus tard, les petites personnes arrivaient à leurs côtés. Les formules d'accueil et de politesse seraient pour plus tard, car l'heure était au combat...

La volée de flèches atteignit les premiers rang composés d'épéistes gobelins mal équipés. Après que les flèches ait atteint leurs cibles, les gobelins virent s'écrouler, raides morts, 30 des leurs et 10 gobelins étaient blessés, certains légèrement, d'autre plus gravement. Les gobelins crièrent vengeance et ils chantèrent à l'unisson :

-Arccchhhhh les hommes osent tuer les notre vengeons nous :
Gobelins, malins et puissants gobelins
Tuez, rançonnez et brûler les meurtriers
Qu'il ne reste rien de leurs habitations
Qu'il finisse dans le fond
Égorgés par nos épées et maudit par nos chansons.

-Soldats ! Ce n'est pas l'heure de chanter, mais plutôt de se préparer au choc, les hommes vont vouloir foncer au corps à corps pour nous massacrer.
Lanciers, allez devant en formation anti-cavalerie
Archers, postez vous derrière les lanciers et tirez lorsqu'ils seront à portée de tir et tirez après jusqu'à ce que vous n'ayez plus de flèches.
Épéistes, scinder vous en deux et postez vous sur les flans ennemis, détruisez leur flanc quand ils viendront se heurter à nos piques.
Allez bande de rats,écoutez votre capitaine ou c'est le fouet

La nuit allait couvrir les mouvements de troupes ainsi que les forces embusquées. Les formations furent prêtes quelques minutes après. Baltog se posta avec les épéistes car il devait donner l'ordre à ses troupes de lancer l'embuscade. Baltog ressentait un certain stress durant les minutes d'attente de l'armée ennemi, et si les forces qui devaient cambrioler l'armurerie s'était faite tuer ? Non il ne valait mieux pas y penser et il préféra se concentré sur la bataille et attendre le choc. Pour faire croire à une débandade gobeline Baltog demanda aux gobelins de crier et de mettre les cadavres des gobelins tués de telle façon qu'on puisse croire que les gobelins se repliaient déjà lorsqu'ils avaient tiré leur volée.

Bsam se délectait de la scène: les cris d'épouvante des Gobelins encore vivants, et les cris d'agonie de ceux qui mourraient. Tel était le prix à payer lorsqu'on s'attaquait inconsidérément au territoire des Beornides. Il ignorait cependant que les armureries étaient en train d'être pillées, un peu plus loin au Nord, et que des renforts ennemis pouvaient arriver à tout moment.

Dréowyn, le chef des hommes du Val, s'approcha, avec dans les yeux une lueur ardente et guerrière...

"Ils battent en retraite, les pleutres, dans leurs rangs c'est la débandade. Attaquons vite, frappons fort! Lançons la contre-offensive pour porter un coup à leur moral et à leur nombre, et les renvoyer chez eux avec de terribles pertes!"

Mais à cela Bsam répondit:

"Ignorez-vous tout de la ruse de ces créatures? Je ne sais pas s'il sont réellement en train de fuir! Il est vrai que les chasser dans leur fuite materait leurs ardeurs, mais faisons tirer d'abord nos archers. Videz vos carquois! Tirez à volonté!"

Les hommes décochèrent leurs flèches sur les rangs des Orques les plus proches; même quelques Nain usèrent de leur arbalète pour occire ces bêtes tant haïes d'eux.

"Arrêtez!"

Bsam voyait bien que les Gobelins étaient à présent hors de portée, il était inutile de gaspiller plus de flèches dans le vide. De nombreux adversaires avaient été transpercés, mais beaucoup encore devaient être debout, encore qu'à la faible et froide lueur de la lune, rien n'était sûr.

"Faisons charger mes cavaliers, conseilla Dréowyn. Pour désorganiser leurs rangs avant l'assaut de l'infanterie."

"Très bien..." acquiesça Bsam.

Les soldats du Val montés à cheval devaient être une trentaine tout au plus. Leurs montures étaient de taille modeste, mais très musclées et endurantes. Une fois leur formation en ligne effectuée, ils partirent en avant, suivi, de plus loin et certes pas à la même vitesse, des Nains de Broïn sur le flanc gauche, et des Beornides sur le flac droit. Les hommes du Val, eux fermaient la marche.

"Sus aux envahisseurs!" criaient les hommes.

"Que ces chiens de Gobelins sentent nos haches!" hurlaient les nains.

La bataille s'annonçait terrible.

Les gobelins entendaient les cris des hommes et des nains , certains eurent alors peur, croyant qu'ils avaient reçu des renforts mais lorsque le bruit des lourds sabot des chevaux qui galopaient se fit entendre dans les rangs des lanciers, ils furent confiants et prêt au choc. Baltog savait que les hommes allaient chargés, mais le plus important était que les gobelins pillaient l'armurerie pendant ce temps là. Baltog lui aussi entendait les sabots, ils voyaient ses lanciers bien en position anti-cavalerie ( position assise avec lance devant ), Baltog fit un sourire, un sourire ignoble, il savait que les cavaliers allaient se faire embrocher par les lanciers et qu'après la cavalerie détruite et le combat engagé avec les fantassins, il lancerait l'embuscade. Les lanciers gobelins chantèrent alors avec une voix horrible et rauque :

-Viens, viens cavalier
Viens, viens te faire embroché
Viens, viens te faire tué
Viens, viens avec ton beau cheval
Nous allons le cuire et le brûler
Et nous volerons ton attirail ensanglanté.

Cette chanson, telle qu'elle était chantée, pouvait faire croire que l'armée gobeline battait en retraite et que la chanson n'était qu'une complainte. Baltog pensait que la bataille tournerait en sa faveur dans les minutes qui suivent, mais il faut pas vendre la peau du ouargue avant de l'avoir tué.

Les chevaux réels n'eurent guère plus de chance que ceux de l'horrible chanson: pour la plupart, les lances des Gobelins les transpercèrent et firent choir leurs cavaliers à terre, les achevant à deux ou trois contre un ou les mordant par envie de chair fraîche. Mais la charge eu au moins un effet bénéfique pour les Gens Libres... les premières lignes ennemis avaient été déstabilisées et désorganisées par le choc. Certains guerriers de Baltog avaient été renversés, d'autres étaient encore coincés sous les dépouilles des étalons. C'était le moment d'engager les corps-à-corps.

"A l'attaque! criait Bsam. Ne laissez pas tête sur cou! montrez leur quel sort nous réservons à leur engeance!"

A gauche de lui allait Broïn, le lourd capitaine Nain.

"Baruk Khazad! Khazad ai-menû!" criait-il à sa trentaine de soldats dans leur mystérieuse langue.

Et tous les Naugrim de reprendre à l'unisson:

"Baruk Khazad! Khazad ai-menû! Haches des Nains! Les Nains sont sur vous!"

A eux seuls, les fils d'Aulë étaient plus terrifiants que tout le reste de l'armée: leurs cris de guerre semaient la terreur chez les créatures vertes mieux que n'importe quel tambour de guerre. Leurs masques, forgés à l'images de grands dragons des temps anciens, leur donnait un aspect féroce et implacable, laissant juste transparaître les flammes rouges qui s'étaient éveillées dans leurs yeux. Derrière eux venaient les hommes du val, qui dans leur course lâchaient au hasard leurs dernières flèches sur le gros de l'armée adverse.

Lorsqu'ils arrièrent au cœur de la mêlée, les Nains se taillèrent un chemin à coup de haches et de marteaux; leur formation compacte et organisée avait pour but de percer au plus profond des lignes ennemies pour tenter d'atteindre l'état-major des Gobelins, et peut-être, qui sait, leur grand Capitaine Baltog.

Pendant ce temps, Bsam avait tiré sa lame et menait ses hommes au combat sur le flanc droit pour occuper l'ennemi et laisser à leurs alliés de petite taille la place d'atteindre leur but. Les soldats du Val, eux, gardaient les arrières et tailladaient tout ennemi trop présomptueux qui aurait voulu prendre à revers leur armée de coalition.

Baltog était mécontent, Gloglog avait jusqu'à présent oublié de faire tirer les archers ce qui était grave car les nains se frayaient un chemin mais les nains faisaient une grossière erreur, ils laissaient les hommes sans défense, Baltog cria alors d'une voix rauque et très forte de sorte que les archers puissent entendre :

-Feu sur les hommes, tuez les, ne cessez pas le tir, quand vous n'aurez plus de flèches prenez les armes des cadavres !

Une volée alla directement heurter les beornides et un peu d'hommes du val, et c'est là, dans la confusion du combat, que les gobelins déclenchèrent leur embuscade, les beornides qui attaquaient au flanc droit furent refoulés avec perte et ne reformèrent une ligne de combat qu'aux côtés des hommes du Val. Baltog voyait que les hommes étaient presque en déroute, il se focalisa alors sur les nains qui avançaient toujours avec des pertes peu conséquentes:

-"Arrrrhhhh ! Tous sur les barbus !

Les braves nains furent encerclés, leur seul espoir, une percée, digne des chansons, des hommes beornides et du Val mais cela semblait peu probable et Baltog sourit du même sourire ignoble qu'il fit plus tôt, et il prit son épée et dit à sa garde :

-"Allez vermine, au combat !

Baltog les accompagna, ses gardes étaient de puissantes créatures, elles étaient agiles et puissantes et de grande taille, leur intervention allait sûrement faire pencher la tournure de la bataille en faveur des gobelins.
Alors que Baltog arrivait au corps à corps il vit un nain qui se battait et qui l'interpella :

-"Je suis Broïn ! Viens te battre, créature des ténèbres !

-Idiot ! Je vais t'arracher la tête et donner ta dépouille aux corbeaux et j'enverrais ta barbe puante à Erebor pour annoncer le retour des gobelins !!!!!

C'est ainsi que le duel entre le capitaine Broïn et Baltog commença mais la lutte était inégale car Broïn était fatigué de tant de combats alors que Baltog était en pleine forme.

Le Capitaine Broïn, malgré sa fatigue, souhaitait ardemment ce duel avec le chef des Gobelins. Il voulait punir l'être qui était responsable de cette bataille, l'être qui avait transformé une agréable marche sous les étoiles en combat sanglant. Et la punition serait la mort.

A la lueur de la lune naissante, le Nain observa le visage hideux de son ennemi avant de se porter à sa rencontre. Sa grande hache à deux mains tournoyant dans les airs, Broïn courut à grandes et lourdes enjambées vers son vis-à-vis. Arrivé à sa hauteur, il assena un furieux coup de haut en bas, mais Baltog fut assez vif pour esquiver.

A chaque attaque, le capitaine Gobelin trouvait un moyen d'éviter le coup.

"Bats-toi, fils de la boue! On dirait une petite souris peureuse qui essaie d'éviter les griffes d'un chat!"

Ces paroles eurent, à l'évidence, quelque effet sur Baltog, car à ce moment précis, un vrai duel s'engagea. La fureur des échanges était telle que bientôt, des gouttes de sueur perlaient sur le visage et le casque de Broïn. Les cliquetis de l'acier contre l'acier donnaient lieu, parfois, à quelques étincelles, et toujours aux cris des partisans du Gobelin qui assistaient au combat à mort.

Les autres Nains, eux, étaient bien trop occupés à compenser leur infériorité numérique pour prêter main forte à leurs supérieur. Et, l'auraient-ils pu, ils ne l'auraient pas fait, il en allait de l'honneur de leur Capitaine de terminer ce duel seul.

Bsam se trouvait à l'autre bout de la mêlée. A l'aide de son seul couteau, il tailladait les Orques qui se portaient à sa rencontre. Sans bouclier, sans épée, sans casque, il n'avait pas peur de s'exposer aux risques. Pourtant aucune créature verte n'était plus rapide que lui, aucune n'arrivaient à l'intercepter ou à stopper son courroux.

De son côté Dréowyn ralliait ses hommes pour venir soutenir les Beornides, sévèrement touchés par les traits ennemis. Une fois les formations rétablies, l'attaque des deux tribus d'hommes se renouvela en intensité. L'issue de la bataille était encore incertaine.

Un archer gobelin avait gardé une flèche, une flèche empoisonnée dans son carquois pour viser un des chefs ennemis, preuve de la lâcheté des gobelins. Alors que Bsam tuait les orques, l'archer le vit, il en déduit de par sa barbe blanche et de ses beaux vêtements qu'il était le chef. Il banda son arc, visa le chef béornide pendant qu'il se battait et décocha la flèche, par un mouvement dû à sa grande expérience Bsam se prit la flèche dans la cuisse au lieu du torse mais il s'aperçut que la flèche était empoisonnée, il courra alors vers l'archer et lui brisa la nuque, il repartit ensuite à une vitesse folle derrière la ligne de combat pour être emmené au péage pour se faire soigner du poison. La guérison durerait peu de temps car il n'y avait juste qu'à enduire la cuisse d'un baume.
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Le duel entre Broïn et Baltog s'éternisait, les 2 adversaires se battaient bien mais Broïn était fatigué et la colère guidait sa hache car il voyait autour de lui ses guerriers mourir peu à peu sous la pression gobeline.
Broïn injuriait le gobelin alors que Baltog gardait son calme et était concentré sur le combat. Le nain donnait beaucoup de coups dans le vent car le gobelin esquivait dans le but que Broïn s'épuise plus vite. Broïn tenta de décapiter son adversaire mais il esquiva in extremis et asséna un coup d'épée dans la cuisse du nain qui avait de ce fait abaissé sa garde, une plaie peu profonde mais néanmoins, elle faisait mal au nain, très mal. Baltog sourit et regarda le ciel puis il dit d'un ton moqueur :

-"Tu vois ces corbeaux ? Ce sont eux qui dévoreront ta dépouile une fois que je t'aurais arraché la tête !

-Bat toi au lieu de parler, tu verras qui rigolera quand ta tête se promènera au dessus d'un pique !

-Un pique, tenu par qui ? Pas par un de tes nains en tout cas car regarde, il n'y en plus qu'une dizaine et ils succomberont bientôt sous les coups de mes gardes !" Il lâcha un rire démoniaque

Broïn regarda autour de lui, Baltog avait raison, ses guerriers allaient tous mourir mais il fallait garder espoir et faire en sorte que la fin du capitaine Broïn soit chanté dans les halls des nains, le combat repris alors de plus belle. Un cor retentit, c'était celui de Gundabad, les gobelins qui avaient pillé l'armurerie arrivaient et ils avaient des armes beaucoup plus meurtrières que leurs homologues ainsi que des boucliers. Les gobelins nouvellement arrivés attaquèrent le flanc droit des hommes qui furent très surpris et incapable de résister efficacement dans la formation actuelle à cette armée gobeline très bien armée.

Broïn commençait à devenir moins lucide. Ses coups s'égaraient de plus en plus souvent dans le vide à cause des esquives de son vis-à-vis, ce qui avait pour conséquence de l'épuiser plus qu'il ne l'était déjà. Sa jambe le faisait souffrir atrocement, mais les cris d'agonie de ses compagnons derrière lui allumaient un feu ardent en son cœur: un feu de colère, un feu de vengeance.

Il tenta le tout pour le tout et sauta en vain sur son ennemi, hache brandie à deux main en l'air. Un énorme coup fut assené, mais la lame de l'arme ne prit pas le heaume de son ennemi en plein fer: elle le prit de côté, l'ébrécha et le bossela, mais ne réussit pas à le fendre ni à trouver le cuir chevelu du Capitaine Gobelin...

Le coup désespéré lui fit perdre l'équilibre, il bascula et tomba en avant, face contre terre, hache sur le sol. Tentant en vain de se retourner pour parer le coup de grâce, il ne fit qu'aggraver sa blessure. Dans le feu et la chaleur des combats, il ne vit qu'une ombre se pencher sur lui en levant son épée, et sut que son heure était venue.

"Aulë est grand!" cria-t-il en ses ultimes paroles.

Le dernier des soldats Nains était également tombé. Ce fut une courageuse percée, mais une percée voué à l'échec.

L'expérience de Bsam sauva sa vie. S'il n'avait pas su que la flèche qui l'avait touchée était empoisonnée, il aurait continuer à détruire des vies avant que son sang souillé par la substance nocive ne l'ait condamné. Aidé par un de ses courageux hommes, il se replia en direction du péage et des abris les plus profonds et les plus secrets de son peuple, à l'orée de la Forêt Noire, pour s'y faire soigner par un guérisseur.

Mais, dans sa fuite, il se rendit compte de la situation précaire dans laquelle s'était empêtrée son armée: des renforts Gobelins arrivaient du Nord-Est, et il reconnut très bien les armes, armures et protections que ses gens entreposaient à l'armurerie et que ces Orques-ci avaient revêtus. Le grand entrepôt avait été pillé. Alors, lorsque son "accompagnateur" s'apprêta à retourner combattre, Bsam donna ses ordres:

"Fait dire à Dréowyn que le repli est vital! Qu'il batte en retraite avec tous nos hommes!"

Et en effet, quelques instants plus tard, un cri domina tout le combat, le grand Dréowyn du Val appelait au repli:

"Abandonnez le Carrock, fuyez vers nos repères les plus profonds et les plus secrets! La lune s'est cachée derrière les nuages, profitez-en pour fuir dans l'ombre!"

C'est ce qu'ils firent. Ombres parmi les ombres, Beornides et guerriers du Val se dispersèrent dans les plaines, quittant le lieu stratégique du Carrock. La victoire de Baltog avait sans doute été plus rapide qu'il ne l'avait jamais rêvé.

Baltog répliqua aux derniers mot de Broïn d'un ton sec :

-"Les gobelins sont bien plus grand que ton Aulë ! Vois, vois ta défaite d'aujourd'hui, voit tes soldats qui nourriront les corbeaux, toi, je te réserves un sort pire !"

Broïn ne dit rien, il attendait le coup de grâce, Baltog d'un coup d'épée brutal et violent fit voler la tête du nain à 3 mètres. Il regarda ses troupes et Gloglog qui fit son rapport :

-"Seigneur nous sommes 400 et attendons vos ordres, les humains ont détalé comme des rats !"

-Bien Gloglog néanmoins ta prestation m'a déçu espèce de sale imbécile, rat puant ! Pourquoi n'as tu pas fait tirer les archers ?

Euh ........ je ne sais pas .......... j'ai oublié .........dit le gobelin d'une voix faible et tremblante.

-Moi j'ai oublié de te trancher la tête !"


Baltog dégaina son épée et décapita le gobelin incapable. Il s'adressa à ses troupes :

-A t'ont fait un prisonnier nain comme je l'avais demandé ?


-Nous en avons un mais il est sacrément amoché...



-Prenez le, allons piller le péage tas de fumier !

La troupe se mit en route et arriva au péage, il n'y avait pas un chat, les gobelins se livrèrent au péage et prirent tout, nourriture, or, armes, armure et autres équipements de guerres. La victoire gobeline était complète, Baltog félicita ses troupes et demanda :

-"Qu'on m'amène le prisonnier vermine !

Un gobelin amena le nain qui semblait mal en point, Baltog ria et nargua le nain.

-Vois la dépouille de ton chef ahahaha, regarde ce que je fais à ceux qui s'opposent à Baltog, descendant d'Azog !

Baltog arracha la barbe du nain de sa tête décapitée et donna la dépouille au corbeaux, il prit les armures et armes de l'ancien capitaine nain et donna la hache au nain ainsi que la tête sans barbe.

-Va, va apporter la nouvelle chez les nains et prend donc ces preuves si quelqu'un te traite de fou !

Le nain resta immobile, les gobelins s'en allèrent fouillé les cadavres des morts sur le champ de bataille. Une fois la fouille finit, les gobelins partirent car le jour commençait à se lever.

Le Nain survivant regarda le bourreau de son Capitaine dans les yeux. Il n'avait pas peur, et ce maudit Baltog aurait-il voulu le tuer qu'il ne l'aurait pas supplié de le laisser en vie. Non, il ne lui aurait pas accordé ce plaisir, certainement pas.

Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsque le chef Gobelin lui remit la hache du Capitaine Broïn et la tête sans corps et sans barbe de ce dernier. Il se saisit de la hache avec révérence, et la tête ensanglantée, il la mit dans un sac de toile qu'il transportait toujours avec lui pour ses victuailles.

"Vous voulez répandre la terreur, la crainte, et la honte parmi le peuple de Naugrim, mais par cet acte odieux vous ne réussirez qu'à éveiller la colère et le désir de vengeance dans le cœur des habitants de Khazad-dûm. Baltog trois fois maudit, vous venez de vous condamner!"

Et il partit d'un pas ferme, sans un regard en arrière, fixant les sbires ennemis qui s'écartaient juste assez pour lui laisser un mince passage. Malgré les multiples blessures qui recouvraient son corps, il ne cilla point tant qu'un Gobelin se trouvait encore en ligne de mire. Il disparut enfin dans la nuit noire, laissant les Orques à leurs rires et leurs moqueries, et rêvant de l'instant où il pourrait convaincre le Seigneur Croix-de-Fer de Moria de mener une armée pour venger l'affront.

Voyant alors que l'horrible armée qu'il venait de quitter se trouvait à présent à bonne distance - de fait, leurs cris de joies n'étaient plus qu'un bourdonnement sourd et lointain - il s'assit sur un rocher en essayant de ne plus penser au contenu ruisselant de sang de son sac, et il se mit à panser de manière rudimentaire ses propres blessures ruisselantes de sang. Il avait, en outre, une profonde entaille qui partait du milieu du front et qui lui arrivait jusqu'à la tempe droite.

Une fois ces quelques soin prodigués, il se remit en route en boitant, tout en maudissant ce jour noir qui avait vu mourir toute sa compagnie. Mais l'affront ne resterait pas impuni. Les Nains de jadis avaient voué une haine implacable à Azog, puis à Bolg son fils... maintenant, ce seraient contre leur descendant Baltog que les Nains d'aujourd'hui auraient une dent!