En quête de sagesse

Le jour se levait sur Fondcombe. A l’est, les chauds rayons de la Soleil faisaient briller de milles feux les neiges éternelles des hautes montagnes entourant la cité de toute part. On ne voyait pas encore l’astre luisant, mais déjà sa lumière conférait une agréable douceur à l’air ambiant, mettant un terme à la fraicheur de la nuit.

Dans la petite cour de Fondcombe, à l’endroit même où les Neufs Marcheurs avaient entendu le discours d’Elrond avant leur quête vers le Mont du Destin, Elarinya attendait. Une fois de plus, elle regardait ses pieds, perdue dans son monde de désolation et de tristesse, au lieu de contempler le scintillement des gouttes de rosée dans l’herbe, les délicats mouvements des feuilles agitées par la brise, les somptueuses sculptures et colonnades des bâtiments qui l’entouraient. A quoi pensait-elle ? Nul ne le savait. Et peut-être valait-il mieux ne pas le savoir.

Findor arriva, précisément à l’heure prévue, pour leur donner les dernières instructions. Il était accompagné de cinq soldats qui seraient chargés de la sécurité des deux femmes. Ces braves guerriers avaient sans doute étaient désignés par tirage au sort, et les plus malchanceux allaient devoir subir l’arrogance et l’irritabilité de l’Ambassadrice. Mais cela ne les empêcheraient pas de remplir leur mission à merveille, et Elarinya n’avait aucune inquiétude concernant sa sécurité. Il ne manquait donc plus que l’Archiviste, et ils pourraient partir.

Findor s’approcha de la diplomate, afin de lui donner ses dernières instructions.

« Bien, Elarinya, vous êtes déjà là, je n’en attendais pas moins. » Il esquissa un sourire, puis repris, sérieux. « Il faudra vous hâter. Cette nuit encore les discussions ont montés d’un cran, et j’ai peur que tout n’éclate d’ici peu. Je ne sais pas si vous avez un cheval, aussi vous en ai-je apporté un, ainsi que pour Dame Eflynn. Le vôtre s’appelle Echui, l’Eveil. » Le dirigeant Elfe présenta alors un superbe étalon noir, à la robe lustrée et à la crinière longue, une bête magnifique, dont Elarinya ne voyait que le statut de monture. « Le noir vous ira à merveille, et encore plus après l’éveil. » Ces dernières paroles furent prononcés tout bas, si bien qu’Elarinya ne put les entendre, mais elle ne pouvait de toute façon pas les comprendre pour l’instant, car elles concernaient son avenir et non son présent.

« Parlons maintenant de votre tâche, dit Findor. Trouver le sage ne sera pas aisé, il vous faudra aller demander aux Maîtres des Havres s’ils en savent quelque chose. Peut-être vit-il en ermite dans les alentours, ou bien se repose-t-il dans la cité même. Nous n’en savons rien. En fait, nous ne savons pas grand-chose, mais nous avons confiance en vous. Trouvez le, et vite ! »

C’est ce moment que choisit Eflynn pour arriver enfin, et Findor s’adressa à elle :

« Alors, êtes-vous prête à partir ? Vous vous sentez bien j’espère. Voyez, ces soldats seront votre sécurité, vous n’avez donc rien à craindre. Vous pourrez vous concentrer pleinement sur votre mission. »

Puis regardant tour à tour les deux femmes, il ajouta :

« Faites vite, nous avons besoin de vous. »

De longues années avaient passés depuis la guerre contre Sauron. Cette guerre l'avait détruit, surtout quand les orcs tuèrent tous ses compagnons devant lui, dont ses meilleurs amis. Il avait toujours la dague de son ami Nari. Avant sa mort, il lui avait demander de la gardée et de combattre avec jusqu'à la fin. Mais il n'y avait pas de fin, pas pour lui. Il était destiné à vivre jusqu'a la fin des temps avec ces souvenirs horribles et traumatisants. Il revoyait encore un de ses soldat se placer devant lui pour le sauver, il n'oublierait jamais ce geste. Il alla lui même dire à ses proche qu'il était mort en héros. Dès qu'il rentra à Imladris, il fut élevé à ce titre de héros, mais il en était pas un, il avait juste survécus, qu'avait-il d'héroïque la dedans? Rien du tout.

Après de longues années de travail en tant que forgeron, il se réengagea dans l'armée, mais abandonna son grade de capitaine, si il devait mourir, il ne voulait pas qu'on le sauve.

Il chevauchait, en suivant Findor vers la cour. Il fallait accompagné une ambassadrice ou quelque chose comme ça... Il paraissait qu'elle était d'une beauté exceptionnel.

Bien sur après tout ce temps, Voronwë c'était fait des amis. et c'était l'un d'entre eux qui avait été choisi pour être la garde personnelle de l'ambassadrice.

Voronwë, cela signifie en langage des hommes "ami fidèle" et en effet, il était un ami fidèle c'est pour cela qu'il avait préféré prendre la place de son ami qui devait être père très bientôt.

*Au moins, il verra son enfant naitre* songea t-il.

Le cavalier était généreux, peut-être trop... Si il devait combattre, il espérait simplement qu'un ennemi était assez honorable pour le tué. Les pas de son cheval nommé Leyn résonnait dans sa tête. Il était devenut un très bon cavalier et soldat, il s'entraînait sans relâche à l'arc, la lance, l'épée et au corps à corps. Pourtant les elfes n'était pas réputé pour leur performances physique dans le combat à mains nu...

Arrivé dans la cour, il mémorisa ses protégés, il allait tout faire pour qu'elles soient en sécurité, il était même près à mourir, au moins, il rejoindrait ses amis... Elle parla, mais il n'écouta qu'a moitié, la politique ne l'intéressé pas, c'était un soldat, il obéissait.

Le soleil était à son zénith quand Eflynn arriva, il faisait plutôt chaud. Sa faisait maintenant deux heures que l'ambassadrice et le guerrier croupissaient là.
Les goutes de sueur perlaient sur son front, la chaleur étouffante l'empêchait de reprendre son souffle. Elle se dirigeait d'un pas hésitant vers Elarinya, Findor et l'inconnu. Elle fit la révérence vers le sage et regardât fixement le temps d'un instant l'Elfette , attendant une réaction véhémente de ça part.

Ceux-ci fait elle présentât ses plus plates excuses en prétextant un service a rendre de dernier minute dans la bibliothèque.
Elle remarquât le nouvelle arrivant .

Oh chouette nous avons un charmant guerrier pour nous protégées donc....
Elle marquât une pause observatrice et reprit.

Et à qui avons nous affaires ?

Elle ajustât son sac et soufflât.

Je suis prete si on y allait ? On as déjà du retard .......

Parmi les cavaliers chargés de la protection des ambassadrices se trouvait un semi-elfe au nez cassé. Quand le tirage au sort auquel avait procédé Findor l'avait désigné comme membre de cette mission, il avait eu grand peine à ne pas montrer son désaccord. Son vieil ami hobbit de Cul-de-Sac Malthus Valfourré se mariait dans quelques jours, et la fête s'annonçait grandiose...
Cependant il fallait reconnaître qu'une fois en selle, dans la chaleur de cette belle journée, la perspective d'un voyage n'était plus si désagréable. Il ne connaissait pas ses compagnons, mais si l'ambassadrice paraissait d'un caractère assez tendu, sa jeune collègue archiviste, elle, semblait bien plus enjouée. Elle avait salué gentiment un autre des cavaliers, celui qui semblait marqué par des années de guerre, et avait fait apparaître un court sourire sur son visage...
Tout les cavaliers semblaient prêts, le voyage allait commencer. Il se tourna vers l'ambassadrice, qui était à la fois la plus âgée et la plus importante des voyageurs, et lui demanda:
-Madame, nous allons partir d'un instant à l'autre. Voulez vous prendre la tête de notre groupe? Par quel chemin comptez vous passer?

Elarinya regardait ceux qui allaient être ses nouveaux compagnons pour la longue route qui les attendaient. Son regard était noir, car ces personnes lui semblaient bien trop… heureuses, bien trop peu… mélancoliques. Dire qu’elle devrait supporter ces Elfes enjoués et souriants pendant des semaines, alors qu’elle resterait enfermée dans sa bulle sans espoir d’en sortir jamais. Dans son monde a elle, il n’y avait plus de couleurs, les chants des oiseaux ne lui paraissaient pas agréable, bref, elle ne ressentait plus rien d’agréable, juste de l’agacement, et il ne pouvait être plus fort qu’à l’heure actuelle.

L’un des cavaliers affectés à sa sécurité s’adressa à elle une fois que l’Archiviste fut enfin arrivée, avec près de deux heures de retard. Jamais personne ne l’avait fait attendre comme cela, et elle s’en souviendrait, tout comme la jeune femme se souviendrait des remarques que s’apprêtait à lui faire l’Ambassadrice. Mais avant cela, Elarinya allait répondre au cavalier qui lui demandait le chemin à prendre. Elle lui jeta un regard hautain, et d’un ton si sec qu’un désert aurait soudain paru plus rafraichissant qu’une oasis, elle répliqua :

« Ne connaissez-vous donc rien de l’histoire de votre peuple ? Il n’y a qu’une route qui mène aux Havres, celle que les nôtres ont empruntés et empruntent encore pour rejoindre Valinor et Manwë. Elle passe, et ceci est connu de tous les membres de notre race, par Amon Sûl, Bree, les Forêts de la Comté et les Tours Blanches. Une seule route possible, la question était donc totalement inutile pour quiconque à la moindre once de connaissances. »

Un bruit curieux attira son regard près d’elle. Son nouveau cheval, Echui, sentant son agacement, s’était ébroué. Elarinya s’en détourna. Elle détestait les bêtes, les trouvant, comme leur nom l’indiquait si bien, bêtes, et, pour la plupart, inutiles. Elle ne pouvait nier l’intérêt d’une monture pour les longues distances, mais si un jour l’on découvrait un moyen de se déplacer rapidement, elle délaisserait son étalon sans aucun regard en arrière.

La prochaine qui allait subir son courroux était Eflynn. L’Ambassadrice s’avança d’un pas déterminé, la colère frappant le sol à chaque pas. Beaucoup auraient fuit devant cette charge implacable, mais l’Archiviste était occupée à discuter avec un autre des cavaliers affectés à la surveillance des deux femmes, et ne la vit pas arriver. Quand Elarinya arriva à la hauteur de la jeune Elfe, elle la prit par l’épaule, la retourna, mettant ainsi sa terme à sa discussion, et explosa :

« Pour qui vous prenez vous ? Deux heures de retard ! Croyez vous que cela soit digne d’une chargée de mission par Fondcombe ? Depuis des années que j’exerce, jamais je n’avais vu personne se permettre pareille outrage. On envoie des cavaliers pour votre protection, et vous vous octroyez le droit de les faire attendre de la sorte ? N’avez-vous pas compris l’importance de notre mission ? Findor vous a répété à quel point la situation était urgente, et vous menacez la paix de Fondcombe pour rendre un stupide service dans votre stupide bibliothèque ? Votre attitude est inexcusable, impardonnable et indigne de notre peuple. J’espère que vous retiendrez bien ce que je vous dis, car une telle attitude ne doit jamais, et j’insiste bien sur le jamais, se reproduire. Je demanderais que des mesures soient prises et croyez moi, vous n’aimerez pas cela. »

Puis elle se retourna, enfourcha son cheval, et s’en alla, sous l’œil attristé de Findor, qui ne trouvait rien à dire pour arranger la situation.

Sven était estomaqué. Il s'était longtemps éloigné de Fondcombe et des Elfes, et il avait oublié l'arrogance froide qui paraissait souvent dans leurs propos et dans leur attitude. A peine remis de cette humiliation, il vit que c'était au tour de la bibliothécaire de subir la colère de l'ambassadrice. Il avait entendu parler de la froide Elarinya, de son histoire tragique et de ses colères mémorables. Il ne put que constater que ce que l'on disait était vrai...
Il serra les dents, respira un grand bol d'air et tenta de restaurer son calme. Il n'était pas d'une fierté énorme, et n'avait jamais croisé le fer pour une insulte ou une moquerie, mais il peina à retrouver un souffle régulier.
Se tournant vers la bibliothécaire, il lui adressa un pâle sourire et s'installa confortablement sur sa selle. Tout en se demandant comment elle allait réagir, il s'interrogea sur la suite du voyage et les relations entre les cavaliers...