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Une expédition diplomatique. | |
| Sven Fallenson Voyageur
Nombre de messages : 35 Age : 33 Localisation : Toujours sur la route... Rôle : Oeil de Fondcombe
~ GRIMOIRE ~ -: -: -:
| Mar 21 Sep 2010 - 10:13 | | Sven Fallenson avait passé une courte nuit. Il avait tout d'abord fallu fêter ce titre (provisoire) de Capitaine de la Garde, et ensuite organiser l'expédition. En choisir les membres n'avait pas été compliqué: il avait pris les 3 soldats qui lui semblaient les plus compétents, et à eux s'était joint une elfe de la Lothlorien, Nyreus Nístaurecelvar. Il avait été plus long de convaincre l'Intendant des Havres de lui céder des chevaux valables, et de lui donner quelques provisions.
Enfin, Sven avait pris le temps de discuter avec le vrai Capitaine de la Garde. Celui ci lui avait donné quelques précieux conseils en matière de commandement et sur les hommes qu'ils allaient rencontrer. Il lui apprit notamment que celui qui semblait être le meneur de l'altercation était bien connu des Elfes des Havres, et qu'il n'en était pas à sa première altercation avec des "oreilles pointues"... Il s'engagea aussi à envoyer des renforts si l'expédition ne donnait aucun signe de vie pendant 2 jours.
Ainsi, dans la fin de la matinée, Sven Fallenson attendait ses équipiers aux portes des Havres. Il était déja juché sur son coursier elfique et discutait avec ses hommes. Une fois les autres membres arrivés, ils allaient pouvoir partir. |
| | | Eflynn Grande Archiviste de Fondcombe
Nombre de messages : 15
~ GRIMOIRE ~ -: haut elfe -: jeune dame -:
| Mar 21 Sep 2010 - 15:59 | | Eflynn jusque la transparente décidât de se joindre à l’expédition . Peut être serait elle utile après tout. Elle arpentait les rues de la belle citée depuis tôt le matin déjà. L'air matinal la vivifié. Elle regardait à gauche puis a droite puis à gauche et ainsi de suite les étales qui jonchées la rue, tantôt s’arrêtant sur un ouvrage dans une échoppe tantôt regardent les bibelots d'une autre. Eflynn était entrain d 'acheter des provisions pour le voyage quand soudainement un violant choc la fis percuter le commerçant de l"étale, Un homme vieux et robuste bien en chair .Elle se releva soudainement et après c"être palper de partout voir si rien n"était anormalement remarque un individu plongeant le long d'une ruelle et un autre à terre ne bougeant plus, une marre de sang à ces pieds.
Son visage blême était comme pétrifié, elle n'avait jamais vu de meurtre de son vivant. Cette vision d'horreur lui fis rendre son petit déjeuné.
De longues minutes s’écoulèrent puis elle se remit en route pour arriver au lieu de rassemblement de l"expédition
-Désolée pour le retard un fâcheux incident m'à fait détourner de ma route.
Puis elle se tue attendent le départ. |
| | | Nyreus Nístaurecelvar Sage
Nombre de messages : 38
~ GRIMOIRE ~ -: Elfe -: 4009 -:
| Ven 24 Sep 2010 - 21:26 | | Minwë, cheval elfique à la robe cuivrée se déplaçait lentement. Sa monteuse était une femme elfe d’apparence jeune mais dont l’apparence et le maintient correct traduisaient l’expérience. Graves étaient ses yeux, et son allure, bien que discrète était révélatrice d’une grande concentration. Elle montait comme montaient les Elfes, déjà, à leur éveil près du lac Cuiviénen, c’est-à-dire sans aucun ustensile d’aucune sorte, sans même agir sur sa monture qui semblait se diriger seule sans aucune indication. Cependant, à voir sur ses lèvres, il semblait bien qu’elles remuaient, légèrement, imperceptiblement ou presque, sussurant en elfique la route à suivre. En Lorien, chez elle, elle avait eu vent des déboires entre Elfes et Hommes. De petites et semblables altercations étaient révélatrices : les Elfes disparaissaient peu à peu. Ils quittaient Arda pour Aman et ses terres Immortelles à l’Ouest du monde. Le mouvement, amorcé dès la naissance des premiers nés d’Ilúvatar, avait été plus marqué au Tiers Age et peu à peu la race elfique n’était plus. Aussi, il fallait bien prendre garde aux rapports avec les autres races. Les Hommes avaient grandis, peut-être pas nécessairement mûris, mais ils étaient maintenant en leurs temps et c’était libre à eux d’en faire ce que bon leur paraissait. Nyreus venait au nom de la Lorien, savoir exactement de quelle ampleur se révélait la collision être les deux peuples. Elle qui sortait tout juste de sa retraite quasiment hors du Monde l’avait oublié ou presque et passait les yeux grands ouverts ici, aux Havres gris.
Hier, la chance avait voulu qu’elle rencontrât Sven Fallenson qui cherchait justement quelques Elfes pour organiser débat avec les Humains. Voilà qui serait instructif et pour sa patrie et pour elle dans sa volonté de prendre la température du Monde. Elle le vit justement, ce jeune Semi-Elfe et Minwë, naturellement pris la direction du jeune homme. Elle connaissait les animaux mieux que tout et les comprenait. Elle regardait, en arrivant les deux jeunes personnes qui se trouvaient là. Elle inclina la tête et guise de salut, descendit de Minwë et joignit les mains. Dans le gris-elfique elle parla à ses nouveaux compagnons.
-Mae govannen. – Salutations – Je suis Nyreus de Lothlorien et je crois que nous sommes partis pour voyager ensemble. J’espère que ce voyage sera instructif et que chacun d’entre nous puisse y trouver ce qu’il y cherche. Que la route mène nos pas où ils devraient être.
Sur ce, elle se retira en arrière, trouva un coin et s’assit face au cheval Minwë avec lequel, par le jeu des regards et de psamoldiements en Quenya, parut discuter avec lui.
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| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3427 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Mar 28 Sep 2010 - 0:44 | | Le sage elfe dont Sven et Eflynn avaient fait connaissance le jour précédent fut le dernier à arriver, sans pour autant être en retard. Sa voix calme habituelle était forte et claire dans l'air froid matinal:
-Salutations, mes amis. Je vois que vous avez trouvé des compagnons, capitaine Fallenson. Très bien. D'ailleurs, maintenant que l'on va faire voyage ensemble il serait approprié que je vous dise comment je me nomme. Vous pouvez m'appeler...Iriön.
Pendant un très bref moment, le regard du sage se fit distant, comme si ce nom avait éveillé en lui des souvenirs d'un passé lointain...
Cependant il se ressaisit bien vite, et lança à son tour un regard attentif à ses nouveaux compagnons. Ainsi, il vit la fierté mélangée à la fatigue du capitaine Fallenson, il vit la sagesse et la curiosité de Nyreus. Il remarqua aussi le teint légèrement pâle de Eflynn, et un tremblement presque invisible de ses doigts. Mais il ne dit rien à ce sujet.
Iriön était vêtu d'une simple tunique brune, et avait choisi comme monture une jument grise aussi calme que lui même. Il avait abandonné l'expression de sagesse qui ornait son visage hier, ainsi que ses vêtements coûteux et ses bagues argentées. Voyant les regards surpris de ses compagnons, il leur dit:
-Les hommes...sont un peuple qui se vexe facilement. Beaucoup d'entre eux détestent les elfes. Pourquoi? Car ils nous considèrent comme hautains, à côté de nous ils se sentent comme des barbares et des simplets, mal rasés, sales, et agressifs. C'est ca qui nourrit leur haine...si lors de notre première rencontre avec les représentants de ce peuple nous nous habillons comme des seigneurs, montrant notre élégance et sagesse, ils nous détesteront encore plus.
Il adressa un très léger sourire à Nyreus, comme si il était conscient de la curiosité que celle ci éprouvait pour le peuple humain.
-Nous pouvons partir, me semble t'il. Nous vous suivons, capitaine Fallenson, dites nous quand nous serons arrivés sur place.
La matinée était fraiche mais agréable, et le rythme paisible du voyage encourageait les conversations... Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Sven Fallenson Voyageur
Nombre de messages : 35 Age : 33 Localisation : Toujours sur la route... Rôle : Oeil de Fondcombe
~ GRIMOIRE ~ -: -: -:
| Jeu 7 Oct 2010 - 21:34 | | Les membres de l'expédition étaient tous réunis, et ils n'avaient presque pas de retard sur leur programme. La matinée était belle, fraîche et lumineuse. Les cavaliers se mirent en route, traversant à un rythme paisible la campagne qui entourait les Havres. La compagnie était de joyeuse humeur. Irion discutait avec Nyreus, lui transmettant une partie de son encyclopédique savoir sans pour autant réussir à éteindre son immense curiosité. Les 2 gardes qui les accompagnait prêtaient eux aussi une oreille attentive à la discussion, et Sven y participait en partageant son savoir sur les Hobbits, auprès de qui il avait longtemps travaillé en tant qu'espion de Fondcombe. Seule Elflynn était restée un peu à l'écart. Le voyage lui faisait cependant du bien, et les rares qui avaient remarqués son mal être pouvaient aussi se rendre compte de son début de rétablissement. La couleur était revenue sur son visage, et son tremblement s'était arrêté.
La discussion ethnologique aurait pu durer encore longtemps, mais quand les cavaliers quittèrent le chemin découvert et pénétrèrent dans la forêt, une tension sembla saisir le groupe, et les refroidit nettement. Non pas que la forêt soit hostile, mais tous pouvait sentir la présence des hommes, et leur rude hostilité. Ici un arbre coupé, la un chemin ouvert à la machette...
Bientôt, ils arrivèrent en vue du village. Avant d'y aller, Sven dirigea le groupe vers un sous bois qui les protégeait de la vue des villageois et s'adressa à eux: -Bien, nous allons entrer dans le village. Avant cela j'aimerais que nous parlions un peu. Sage Irion, si vous avez quelque ultime conseil à nous donner, je vous en prie. Nyreus, toi qui viens de la Lothlorien, j'aimerais savoir ce que tu ressens à propos de cette forêt.
//désolé du retard, mon ordi a claqué il y a qques jours et j'ai du faire réparer... Ca ira mieux maintenant!// |
| | | Nyreus Nístaurecelvar Sage
Nombre de messages : 38
~ GRIMOIRE ~ -: Elfe -: 4009 -:
| Sam 9 Oct 2010 - 14:56 | | Lorsqu’arriva son congénère Sage, dans la froideur doucereuse du matin, dans l’air frais et doux, Nyreus reconnut aussitôt un grand Elfe, de la trempe des illustres.
-Salutations, mes amis, dit-il, Je vois que vous avez trouvé des compagnons, capitaine Fallenson. Très bien. D'ailleurs, maintenant que l'on va faire voyage ensemble il serait approprié que je vous dise comment je me nomme. Vous pouvez m'appeler...Iriön.
Les autres l’avaient déjà vu, peut-être pas les trois soldats qui accompagnaient la troupe, mais les autres oui. Il était vêtu de manière simple, quoique sans que cela ne pût démentir sa grandeur. Il s’expliquerai plus tard sur cette « nudité » et sur son apparence si éloignée de ce qu’était un sage. Nyreus le regardait avec un grand respect, un profond respect. A l’énoncé du nom d’Iriön, elle tilta, imperceptiblement mais eut un regard appuyé sur l’Elfe. Ce n’était pas un nom anodin. C’était un drôle de personnage. Mais ce que cachait le nom d’Iriön était bien plus étrange. Un Seigneur en vérité, celui d’Imladris, semblait-il à Nyreus.
Perçant son apparente misère, la lothlorienne avait vu un Maitre du Savoir, mais il était vrai que, seuls les yeux avertis pouvaient percer cette carapace. Elle-même, nue au regard du faste ; nue au regard de la richesse matérielle, se baladait ainsi : vêtue d’une ample cape de voyage verte tenue au niveau du cou par une simple écharpe brune. Des chaussures de voyage, semblables à des bottes, portant son pas lent et mesuré. Seules ses oreilles, cachées néanmoins par ses cheveux de jaune et la jeunesse profonde de visage tout en même temps que sa beauté toute elfique la ramenaient au rang des Immortelles. Peut-être était-ce cela la sagesse, cacher son elfisme et ses talents aux regard des autres races. Les Elfes du Quatrième Age, sans anneaux, ni grandes demeures, sans processions ni grandes cérémonies, sans grands banquets ni grandes Cours seraient-ils finalement les plus Sages et les plus vénérable de l’Histoire des Elfes ?
-Les Hommes...repris Iriön, sont un peuple qui se vexe facilement. Beaucoup d'entre eux détestent les elfes. Pourquoi? Car ils nous considèrent comme hautains, à côté de nous ils se sentent comme des barbares et des simplets, mal rasés, sales, et agressifs. C'est ça qui nourrit leur haine...si lors de notre première rencontre avec les représentants de ce peuple nous nous habillons comme des seigneurs, montrant notre élégance et sagesse, ils nous détesteront encore plus.
Nyreus approuva d’autant plus vite qu’elle était précisément en train de porter cette réflexion. Elle se sentit aussitôt sur une longueur d’onde proche de celle de ce Iriön. Elle se contenta de hocher la tête, marquant quelque peu l’inclinaison pour signifier qu’il était le véritable Sage de l’expédition à Iriön, doute n’existant pas. Néanmoins, le fait qu’elle mélange cette inclinaison à un hochement de tête montrait aussi qu’elle partageait totalement son point de vue, l’approuvait et même, c’était visible, mettait en application depuis longtemps cette mesure. Elle rendit son sourire à l’Elfe, aussitôt qu’il lui eut adressé et comprit le message. Intéressant sont les autres peuples pour qui sait les approcher.
Le voyage commença. Au travers du Monde, Nyreus, avait marché plus d’une fois. Au départ, elle se mit à chanter. C’était une vieille chanson, qui fut jadis chantée en son pays, la Lorien. Et elle connaissait bien l’air, mais non plus l’auteur. L’air était simple et, bien que la chanson ne convint guère à la circonstance, Nyreus l’entonna. Le vent lui souffla cependant de la mêler à quelque chanson hobbite, à l’auteur non plus connu, et que cela ainsi serait bien. Longtemps après leur création elles avaient été traduite en elfique par des Elfes passionnés et c’est dans cette langue, le gris-elfique, sindarin que la femme Elfe les chanta mais voici comme ils sont retranscris, bien que les paroles doivent s’être éloignées des originales.
La Route se poursuit sans fin Descendant de la porte où elle commença. Maintenant, loin en avant, la route s’étire Et je la dois suivre, si je le puis, La parcourant d' un pied inassouvi, Jusqu' à ce qu' elle rejoigne quelque voie plus large Où se joignent maintes routes et maintes courses. Et vers quel canton, alors? Je ne saurais le dire.
Quand le soir dans Lothlorien était gris, Ses pas sur la colline résonnèrent; Avec l'Aurore il s'en alla Pour un long voyage sans dire mot.
De la terre Sauvage à la rive occidentale, Par antres de dragons et porte cachée, Des déserts du Nord aux collines méridionales Et par les noirs bois, il erra à sa guise. Par antres de dragons et porte cachée,
Avec le Nain et le Hobbit et les Elfes et les Hommes. Avec les Mortels et les Immortels, Avec l'oiseau dans son arbre et la bête dans sa tanière, En leur propre langue oubliée il parla.
Une mortelle épée dans sa main guérisseuse, Un vieux dos, sous son fardeau courbé ; Une voix tel une cor, un brandon embrasé, Un pèlerin las sur le chemin.
Majesté de sagesse sur son trône il siégeait, Endiablé au courroux, diligent au rire; Vieillard au chapeau bosselé Qui s'appuyait sur son bâton incommode.
Il se tenait isolé sur la passerelle Défiant le Feu et l'Ombre conjointement; Son bâton sur la roche fut brisé, A Khazad-Dûm périt sa sagesse.
Les plus admirables fusées jamais vues, En comètes bleues et vertes, elles éclairaient, Où, après la foudre, des ondées d' or Tombaient comme une giboulée de fleurs;
La Route se poursuit sans fin Descendant de la porte où elle commença. Maintenant loin en avant s' est poursuivie la Route; Que d' autres la suivent, qui le pourront ! Qu' un nouveau voyage ils commencent; Moi enfin, les pieds las, Vers l' auberge éclairée je me tournerai, Pour trouver mon repos du soir et le sommeil.
Lorsque Nyreus cessa de chanter, sa voix claire s’étant tue, elle revint au Monde et écouta les oiseaux. Derrière eux déjà se trouvaient les Havres, ils en quittaient la campagne paisible. Les échos d’une poésie lointaine étant passés, l’air se réchauffa, car la matinée avançait. L’humeur était joyeuse. Nyreus discuta avec Iriön. Le savoir de celui-ci était immense, le sien, intarissable sur le sujet naturel se mêla à celui du Sage lors de leur discussion. Quelle discussion ! Sven se mêlait au débat, parlant des Hobbits tandis que seule la jeune femme, Elfynn restait silencieuse : quelle drôle de mal la touchait donc ? Les trois gardes, même eux écoutaient et ajoutait quelque considération lorsqu’ils le voulaient.
La forêt fut bientôt là et l’atmosphère changea. Nyreus était armée mais espérait n’avoir pas à faire usage du fer. C’était une forêt triste, fatiguée par les hommes tueurs d’arbres. Chacun des arbres lui transmettait sa souffrances, elle garda le même air qu’elle avait eu jusqu’à présent, quoiqu’un chouia plus renfermé. On avait touché la nature ! Elle entendait fuir les animaux, massacrer les arbres, brûler la forêt, elle connaissait toutes les atrocités qui avaient été perpétrées ici, quelle horreur. C’était une forêt torturée, mutilé qui gémissait en sa place comme l’enfant privé de ses parents, comme la vieille femme tombant au sol sans que personne ne la vienne relever, qu’il y avait d’histoire en les forets du monde. Nyreus, dont les connaissances en matière d’environnement boisés étaient exceptionnelles, analysait chaque parcelle de mousse, voyait chaque animal qui se terrait pour éviter la mort. Quel triste Age que celui des Hommes en vérité !
Une biche, à deux lieux au travers des arbres, blessée courait à sa ruine. D’une nuée d’oiseaux en vol, quatre furent abattus. Des chouettes hulottes, pour fuir l’expropriation étaient forcées à voler de jour. Les sangliers, par groupes entiers fuyaient à travers leur habitat, la folle poursuite des chasseurs. Les autres étaient peut-être insensibles, ou moins sensibles aux massacres mais Nyreus ne pouvait l’être, elle était troublée mais son expérience lui permettait de renverser ce trouble sans toutefois le transformer en colère, elle restait la même. Sage, Obstinée et Clairvoyante. Telle étaient les Elfes qui depuis quatre millénaires vivaient au sein d’elles et observaient les forêts du monde. Elle repéra aussi, sans toutefois le voir un village. Elle le sentait. Ils continuèrent et furent en vue ( elfique) du village.
-Bien, nous allons entrer dans le village, dit Sven, Avant cela j'aimerais que nous parlions un peu. Sage Iriön, si vous avez quelque ultime conseil à nous donner, je vous en prie. Nyreus, toi qui viens de la Lothlorien, j'aimerais savoir ce que tu ressens à propos de cette forêt.
Question étrange. Mais à laquelle elle ne pouvait guère répondre autre chose que ce que tout Elfe eut perçu.
-Cela ne me plait pas de parler de cette forêt ici et j’ignore même si cela lui plait que je parle de sa situation. Je crois qu’elle n’est pas contre, toutefois. Cette forêt a besoin d’aide, même si elle ne la veut quémander. Voilà de longues années qu’elle prospère, mais les incursions humaines en son âme son de plus en plus fortes. Je crois qu’elle ne supportera plus guère longtemps de vivre en tel état. Peut-être que des Arbres Endormis vivent ici, je ne puis le dire s’ils ne souhaitent pas se révéler. Des exactions sont ici commises qu’aucun Elfe ne commettrait jamais. Cependant, elle est encore peuplée en certains endroits d’animaux et d'Arbres en santé bonne comparée aux autres, car elle a un cœur et celui-ci n’est guère encore atteint. Beaucoup de blessures sont superficielles, mais ce village – la compréhension du mot village n’était pas difficile pour les autres Elfes, cependant elle utilisa le mot « douleur » pour désigner la bourgade – est une véritable tumeur qui propage ses maux un peu partout. Voilà ce que je puis dire de cette forêt pour l’instant, du reste de ce que je pense, je ne parlerai pas.
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| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
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~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Jeu 14 Oct 2010 - 1:13 | | Le voyage se déroulait dans une atmosphère agréable, ses participants avaient tous ou presque quelque chose d'intéressant à dire, et partagaient leur savoir au cours des longues heures de cavalcade.
Le sage, quant à lui, ne parlait que très peu, rajoutant parfois une remarque par-ci, par-là, faisant cependant à chaque fois preuve d'une intelligence et d'un savoir surprenants. Il souriait souvent, un petit sourire au coin de ses lèvres, lorsqu'un de ses compagnons prononçait une remarque particulièrement judicieuse. Il sourit aussi quand son regard et celui de Nyreus se croisèrent, voyant qu'ils étaient d'accord sur le rapport entre les elfes et les humains.
Lorsque l'elfe chanta, Irion ferma les yeux, se laissant guider par son cheval, comme s'il rêvait d'un autre monde. Il ne les ouvrit qu'un long moment après que les dernières mots soient sortis des lèvres de la sage, et même à ce moment là son regard resta distant.
***
Puis apparurent les blessures de la forêt, les longues cicatrices des arbres coupés. Cela ne suffisait pas pour enlever le charme sauvage et ancien de ce lieu, mais suffisait pour remplir les coeurs des elfes d'inquiétude.
Le capitaine Svallenson guida le groupe sans faille jusqu'au village humain où il avait rencontré les bûcherons quelques jours auparavant. Il n'avait pas déçu la confiance du sage; ses actions étaient prudentes et intelligentes, et l'initiative d'un brève échange avant la rencontre avec les humains était une bonne idée.
Iriön écouta les paroles de Nyreus sans rien dire, puis hocha de la tête une seule fois. Calmement, mais sérieusement, affirmant qu'il ressentait la même chose.
Finalement, il prit la parole à son tour, répondant à la question de Sven:
-Je répéterai encore une fois, mes compagnons. Soyez humbles, et respectez les coutumes de ce peuple, même si elles peuvent vous sembler barbares. Ne soyez pas hautains, et ne sortez pas vos armes en premiers, laissez les en tant que dernier recours, si les humains nous attaquent en premier. Montrez vous compréhensifs. Même si ils peuvent sembler primitifs, c'est un peuple qui a son sens d'honneur, ses traditions et coutumes. Ne les confondez pas avec des gobelins, même si le mal existe dans leurs coeurs, il ne les pourrit que très rarement. Je vous ai écouté pendant ce voyage, écouté sans beaucoup dire. Et je suis parvenu à la conclusion que je vous laisserai parler vous mêmes aux humains. Je resterai silencieux pour le moment.
***
Quelques minutes passèrent, et le groupe des elfes pénétra lentement dans le village des bûcherons. Des hommes, robustes et vêtus de tuniques et de fourrures les regardaient passer, leurs regards à la fois curieux et hostiles. Devant les elfes se trouvait leur dirigeant, l'homme à la barbe rousse que Sven avait déjà rencontré. Cette fois il avait l'air plus noble que la première fois, sa barbe était coiffée, sa tunique de cuir noir propre. Un glaive pendait à sa ceinture, mais ses mains s'appuyaient toujours sur le manche de sa grande hache de bûcheron. Il regarda les elfes en silence... Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Eflynn Grande Archiviste de Fondcombe
Nombre de messages : 15
~ GRIMOIRE ~ -: haut elfe -: jeune dame -:
| Jeu 14 Oct 2010 - 13:36 | | Eflynn toujours silencieuse voyageait pourtant paisiblement , aucune inquiétude laissée paraître son visage.Elle était calme et sereine comme si elle avait déjà eu affaire aux hommes. en fait il se trouvais que son calme était due a sa connaissance parfaite des coutumes des races , elle l'avait apprit dans ses nombreuses lectures. On pouvait lire la sagesse sur son visage, une grande sagesse bien dissimulée par son silence et son attitude humble, peut être même aussi sage qu' Irion, nul ne le savait en tout cas.
Durant tout le trajet elle était plongée dans un livre à la couverture de cuir.Elle ne le refermât que quand ils arrivèrent dans le village.
Une fois arrivée tout ses sens était en alerte, elle guettait sur les visages les moindres signes d'une quelconque intervention négative à leur egar puis après quelques instants elle dit :
Compagnons déposés donc vos armes à leur pied en signe de paix, vous n'avez rien à craindre pour l’instant
Puis elle se tue lancent un regard au sage en signe d'une éventuel approbation du regard histoire de la rassurée sur sa prise de parole. |
| | | Sven Fallenson Voyageur
Nombre de messages : 35 Age : 33 Localisation : Toujours sur la route... Rôle : Oeil de Fondcombe
~ GRIMOIRE ~ -: -: -:
| Lun 18 Oct 2010 - 1:02 | | -Compagnons, déposez donc vos armes à leurs pieds en signe de paix, vous n'avez rien à craindre pour l’instant.
Sven peinât à retenir un tressaillement en entendant ces mots. Eflynn avait évidemment raison de chercher à obtenir la confiance des bucherons humains, mais le risque était élevé... Cependant, il aurait été ridicule de débattre devant eux, et refuser de se séparer de son arme aurait pu être perçu comme une provocation. Sven avait écouté avec attention les propos du sage Irion, et avait bien compris qu'il ne fallait surtout pas les provoquer. Un excès de confiance semblait préférable à une stérile méfiance... Même si les propos de Nyreus à propos de la forêt et de ce que lui infligeait les Humains n'était en rien rassurant. Il détacha son fourreau de sa ceinture en songeant qu'il avait été sage de laisser les trois soldats en retrait dans le bois...
Avant de tendre son épée au chef du village, il prit la parole. Au cours d'une courte et tardive réunion avant le départ, le Capitaine de la Garde des Havres, Irion et lui même avaient définis les objectifs de cette expédition: normaliser les relations entre le village et les Havres, établir un début de relation fréquente, stable et amical entre les deux communautés et éventuellement, si tout se passait bien, traiter des dommages causés à la forêt.
Le capitaine provisoire parla: -Salut à vous, hommes de la forêt. Comme vous devez vous en douter, nous venons des Havres Gris, porteurs d'un message de paix. Nos deux communautés sont trop proches géographiquement pour en rester sur un rapport de force hostile qui n'apportera que souffrances à nos peuples respectifs.
A ce moment, Sven se tourna vers l'homme qui s'était présenté comme leur chef. Quand leurs regards se croisèrent, toute l'animosité que portait le semi-elfe s'évanouit. Il avait passé toute son enfance auprès d'hommes semblables, des Rohirrims comme sa mère qui, sous un air bourru et rude, recelait des trésors d'affection pour les leurs.
-Nous nous connaissons monsieur. J'ai pu me faire une idée de votre valeur en voyant le sort que vous avez réservé à ces orques, il y a quelques jours. Aux Havres, personne ne souhaite faire de vous et des vôtres des ennemis. Accepterez vous de nous accorder une entrevue, avec vous et tous ceux que vous jugerez digne de participer aux prises de décision de votre village? Tenez-dit-il en tendant son épée- prenez ceci comme un gage de la confiance que nous vous accordons.
Malgré ces propos calmes et mesurés, Sven ressentit une réelle inquiétude l'étreindre quand le chef du village referma sa main sur le fourreau de son épée... |
| | | Nyreus Nístaurecelvar Sage
Nombre de messages : 38
~ GRIMOIRE ~ -: Elfe -: 4009 -:
| Lun 18 Oct 2010 - 21:18 | | Nyreus fut heureuse de voir et de savoir que le Sage Iriön pensait comme elle. Ces dernières longues années de vie – quoique la longueur soit relative pour qui a vu quatre millénaires – lui semblaient n’avoir en rien émoussé sa perception aiguisée des choses du monde. Elle l’avait espéré en quittant sa Lothlorien pour venir se mettre au service des Elfes au travers la terre du milieu. Elle quitta Minwë, son cheval auburn peu avant d’entrer au village. Il n’était pas question d’aller rencontrer le peuple des hommes sur un tel coursier, élégant et racé. Elle laissa là la plupart des ses armes hormis son arc, son carquois et elle garda également, au coté Serce, son sabre usé par le temps mais toujours tranchant. Puisse son bras n’avoir pas à offrir des vies à ces armes, il n’y avait pas lieu de tuer aujourd’hui. Descendue de Minwë et allégée de quelques armes, elle marcha avec le reste du groupe jusqu’au village.
Des enfants jouaient, couraient ça et là. Les hommes du quatrième Age ne différaient guère de ceux des ages qui les précédaient. Ils demeuraient barbus, simples parfois et d’une diversité exceptionnelle. Les demeures étaient simples, rudimentaires parfois sans que l’on puisse dire que ces gens là vivaient dans une pauvreté grande. Non, ils vivaient probablement comme nombre des Hommes. Les Nains, sous leurs montagnes avaient leurs grandes demeures, les Elfes dans leurs forêts, mais les Hommes vivaient modestement hors des villes même lorsqu’il ne leur manquait rien. Ayant longtemps mené une vie semblable, Nyreus eut d’emblée une sympathie particulière pour ces Hommes là. Elle remarqua néanmoins les premiers regards, méfiants, suspicieux, inquiets ou même froids. Rien de tout cela ne l’inquiétait. La compréhension et l’empathie entre les peuples ne s’observent qu’après des épreuves communes. Or, si elle, Nistaurecelvar avait souvenir que de tels dispositions aient existé entre les deux peuples, elle savait que l’éphémère de peuple le plus nombreux en Terre du Milieu provoquait l’éphémère des bonnes relations diplomatiques.
Déposer les armes ? C’était ce que demandait Elfynn, jusque là en retrait. Pourquoi pas, s’il le fallait. Nyreus défit le baudrier tenant ses armes et les tendit à l’homme le plus proche d’elle, le regardant sans la moindre once de supériorité, plutôt comme le voyageur las et reconnaissant qui rend la gamelle qu’il vient de vider à son hôte aimable. Elle s’était incliné devant les villageois en arrivant et n’avait dit mot. Elle n’ouvrit pas davantage la bouche, laissant Sven Fallenson parler car après tout c’était lui le chef de l’expédition. L’Elfe se contentait d’observer et d’écouter les jappements des chiens du village et cela lui faisait chaud au cœur. Elle les regardait lorsqu’elle les pouvait apercevoir et semblait être autant intéressée par eux que par les Hommes sans que cela ne fut dégradant tant elle accordait d’importance à toutes les formes de vie. Et c’était visible à sa façon d’ouvrir les yeux sur tout.
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| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
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~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Sam 23 Oct 2010 - 0:26 | | Iriön avait laissé son épée accrochée à la selle de son cheval. La garde de l'arme était simple et usée, la lame était glissée dans un fourreau de cuir et de bois. Le sage ne s'intéressait t-il pas aux armes, ou bien la simplicité de son épée faisait-elle parti de son camouflage, tout comme ses vêtements réguliers et sa jument grise? Difficile à dire...le calme émanait de ce personnage, et il était difficile de se l'imaginer tuer un être vivant, mais les anciens du peuple elfique cachaient bien des mystères derrière leurs apparences...
A présent, Iriön s'avançait avec ses compagnons dans la direction du chef du village. Son visage était parfaitement calme, ses pas lents, il se tenait en arrière. Comme il l'avait annoncé, c'était au tour des autres de parler.
***
Les doigts du chef humain se resserrèrent sur le pommeau de l'épée de Sven Fallenson. Il n'avait rien dit pour le moment, mais la méfiance dans son regard s'était mélangée à une ombre de respect face au geste des elfes. L'ombre d'une surprise traversa même son visage lorsqu'il vit Nyreus s'incliner devant les villageois. L'image des elfes qui s'inclinent devant les humains ne correspondait guère aux stéréotypes qui divisaient les deux peuples. Le chef se tenait droit et avec fierté, comme tous les habitants du village d'ailleurs. La modestie de ce peuple n'était pas pour eux une source de honte. Au contraire, ils étaient fiers des fruits de leur travail. C'est seulement maintenant que les elfes pouvaient vraiment s'apercevoir de la sagesse de la suggestion d'Iriön; arriver ici avec des tuniques magnifiques, ornés des bijoux coûteux et des lames d'excellent ouvrage pourrait non seulement engendrer la jalousie, mais aussi éveiller un sentiment de honte chez les elfes.
Le chef s'apprêta à parler, mais il fut interrompu...
***
-Toi!
La voix qui avait prononcé ce mot était grave et agressive. L'homme qui avait parlé s'avança, s'approchant de Sven Fallenson. Il avait une barbe rousse coiffée en tresses, une tunique de cuir brune, ainsi qu'un glaive et une dague à sa ceinture. Son regard était fier et sauvage.
-Toi, elfe. Tu es déjà venu ici, et nous t'avons dit de ne plus revenir, me semble t-il. Tu n'as pas écouté cette suggestion amicale. Tu payeras le prix de ton arrogance!
Sur ces mots, le guerrier roux arracha le glaive de son fourreau, et le planta dans le sol devant le capitaine elfique, dans un geste antique de demande en duel.
Iriön fronça les sourcils, mais ne dit rien. Il attendait...ce fut au tour du chef du village de parler.
-Tork vous a demandé en duel. Selon la tradition, vous devez accepter sa demande, ou partir d'ici honteux, pour ne plus jamais revenir. Le choix vous appartient. Je ne négocierai pas avec vous si vous ne respectez pas les coutumes de mon peuple, elfe. Mais il serait peut être mieux que vous quittiez ce lieu, plutôt que d'y perdre votre vie. Dans tous les cas, vous allez avoir besoin de ca.
Sur ces mots, le chef du village rendit l'épée à Sven Fallenson, pommeau en avant.
Le dénommé Tork regardait toujours le capitaine, attendant sa décision.
Le silence régnait sur le village... Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Sven Fallenson Voyageur
Nombre de messages : 35 Age : 33 Localisation : Toujours sur la route... Rôle : Oeil de Fondcombe
~ GRIMOIRE ~ -: -: -:
| Sam 23 Oct 2010 - 16:30 | | La situation s'était dégradé dès que les humains avaient parlé, et Sven se retrouvait dans une bien mauvaise situation. Il savait très exactement ce qu'il aurait du faire: s'en aller, faire volte face et disparaitre. Il ne se faisait pas d'illusion sur ses capacités de combattant, et Tork était bien bâti, musculeux et large d'épaule. Sven pouvait peut être le vaincre, mais il n'aurait eu d'autre choix que le tuer, alors qu'ici, s'il prenait l'épée, la seule solution envisageable était de neutraliser le combattant afin de ne pas charger les discussions à suivre d'une lourde rancœur.
Mais le Semi-Elfe n'avait pas grandi pour rien dans un village du Rohan... Et de son enfance bagarreuse il avait gardé un vif amour propre qui le tenaillait cruellement, d'autant plus que leur dernière rencontre avait été extrêmement humiliante pour lui. Il saisit son épée et descendit de sa monture sans lâcher le regard de son adversaire des yeux. Tork fit de même, ramassant son épée fichée dans le sol. Les habitants du village, dans un silence religieux, firent cercle autour des combattants. Suivant les usages du village, tous deux se mirent torse et pieds nus et ils se serrèrent la main. Puis ils s'écartèrent d'une dizaine de pas. Le combat commença rapidement.
Les sagas se plaisent à raconter des combats longs de plusieurs jours, dans lequel deux combattants d'égale force luttent jour et nuit jusqu'à la mort de l'un d'entre eux. Ici, ce ne fut pas ce qui se passât. Le combat fut court mais violent. Tork attaquait sans cesse, et il finit par blesser le Semi-Elfe qui peinait à contenir ses coups, sans pouvoir en placer lui même. Il finit par recevoir une longue estafilade sur la pommette gauche et le choc et la douleur l'empêchèrent d'esquiver le coup suivant de l'Homme. Sa lame se ficha dans son abdomen, et le sang coula abondamment. Mais il en profita pour agripper le bras du chef de village, le bloquer et lui mettre un violent coup de taille à la tête. L'Homme s'effondra au sol dans un flot de sang et mourut rapidement.
Tout en plaquant sa main sur son ventre ensanglanté afin de réduire l'hémorragie, Sven regarda l'auditoire horrifié. Il espéra que ce peuple saurait respecter ses lois barbares et déclara:
-J'ai vaincu mon adversaire, comme l'exigent vos coutumes. Nous accorderez vous cette audience que nous sommes venus vous demander de nous accorder?
Puis il fit demi tour, se retournant vers ses compagnons pour leur laisser la suite des opérations. Il avait subi de graves blessures et savait que d'ici peu il ne serait plus à même de diriger l'expédition. Il profita de ses dernières minutes de lucidité pour réduire les dégâts:
-Nyreus, je te donne la direction de cette expédition, je ne suis plus en mesure de l'assurer. Il me faut des soins, et je sais que nos hommes tapis dans les sous-bois ont quelques bandages et herbes médicinales. Mais les faire venir risquerait d'envenimer la situation... Irion, possédez vous quelques connaissances médicales?
Il cracha un peu de sang par terre et s'assit lentement. Il allait bientôt s'évanouir et les habitants du village ne semblaient pas très enthousiastes à l'idée de parlementer avec les Elfes qui venait de tuer leur chef... |
| | | Nyreus Nístaurecelvar Sage
Nombre de messages : 38
~ GRIMOIRE ~ -: Elfe -: 4009 -:
| Mer 3 Nov 2010 - 15:36 | | Aie. Pourquoi avait-il fallu que s’enclenche un duel ? Par expérience, Nyreus savait qu’il n’y avait plus qu’à attendre son issue. Rien ne peut empêcher un duel hormis la mort de l’un, au moins, des protagonistes antérieure au fatidique évènement. Telles sont les coutumes humaines et il aurait été bien idiot de s’y opposer. Alors, l’Elfe attendit. Il y avait peu de chances que cet humain, si fort soit-il parmi les siens, emportât l’affaire. Les Elfes sont supérieurs en vitesse, en agilité et en fulgurance aux Atani. Le plus fort des Hommes peut certes vaincre le plus faible des Elfes mais non sans grandes difficultés. Un cercle fut fait. Nyreus se plaça aux premières loges, non loin du chef du village, silencieuse, l’esprit fermé, pareille, presque, aux Ents dans leur silence d’arbre, tant il était difficile de l’oser troubler dans son silence. Les rites de commencement du combat ne furent ni honteusement bafoués, ni des plus longs que puisse imposer la tradition. Les mains furent serrées. Pieds et torses nus, dans la poussière, les deux hommes s’apprêtaient à combattre. Nyreus avait déjà vu de semblables scènes mais c’était il y a fort longtemps, dans d’autres villages, certes similaires. Que la race des Hommes perpétue ses traditions en vertu de sa piètre longévité ! Le duel commença, violent. Tork était une brute, mais il possédait une certaine adresse. Fallenson sembla se borner à contenir les assauts jusqu’à ce qu’il fut touché à l’abdomen. Nyreus grimaça. La riposte du jeune Elfe fut sans équivoque, il n’avait pas eu le choix. Tork s’écroula, mort. Victorieux, Sven l’était, mais c’était d’une victoire à la Pyrrhus, amère.
-J'ai vaincu mon adversaire, comme l'exigent vos coutumes. Nous accorderez vous cette audience que nous sommes venus vous demander de nous accorder ?
Le vainqueur du champion tituba vers ses compagnons pour leur parler, il était gravement blessé.
-Nyreus, fit-il, je te donne la direction de cette expédition, je ne suis plus en mesure de l'assurer. Il me faut des soins, et je sais que nos hommes tapis dans les sous-bois ont quelques bandages et herbes médicinales. Mais les faire venir risquerait d'envenimer la situation... Irion, possédez vous quelques connaissances médicales?
L’Elfe acquiesça gravement. Elle n’attendit pas de réponse du sage et se dirigea vers Sven, l’obligea à s’asseoir et observa la blessure. Si elle était effectivement profonde, aucun organe ne paraissait touché et c’était heureux. Elle défit son écharpe, sortit une fiole d’eau avec laquelle elle lava les plaies et banda le jeune espion. Ce n’était évidemment pas un très bon pansement, mais l’expérience de la lothlorienne joua grandement. Nyreus avait ainsi empêché tout écoulement de sang, elle estimait que Sven en avait d’ores et déjà perdu bien trop. Il fallait maintenant que quelqu’un porte le blessé aux gardes restés dans la forêt ou qu’Iriön s’en occupe car elle devait parler aux Hommes. Regardant le Sage, elle lui fit entendre en Quenya qu’elle le lui laissait. Puis, se relevant et marchant sur le milieu du cercle, elle parla d'une voix forte et claire de manière à ce que tous purent l'entendre.
-Hommes, voyez comme la valeur de l’un des nôtres vaut bien celle de l’un des vôtres. Quelle perte en vérité ! Quelles inutiles pertes ! Mais s’il fallait pour vous pouvoir parler respecter cette coutume guerrière, nous l’avons fait. Regardez nous ! Regardez, nous venons de loin -pour ma part j’ai traversé la Terre du Milieu- regardez comme nous venons vous parler et comme nous nous plions à vos exigences. Ayez la magnanimité de nous prêter l’oreille pour quelques mots à présent.
Je me suis incliné pour saluer tout à l’heure mais non point encore présenté. Je suis Nyreus, mais l’on m’appelle Nistaurecelvar car j’aime passionnément les animaux et la nature nourricière et que c’est ce que cela signifie dans l’une de nos langues elfes. Je suis venue à vous de Lothlorien, de la forêt d’Or dont j’espère que les contes ne vous ont guère trop parlé, car ils disent rarement du bien de nous autres. Voici, couché et blessé, Sven Fallenson venu d’Imladris, et voilà encore Elfynn également venue d’Imladris, et Iriön, Sage de notre peuple venu lui aussi de loin pour cette ambassade. Nous venons en paix et pour gage, nous avons déposé les armes. En messagers des Havres Gris, haut lieu de notre peuple depuis que jadis Cirdan, le charpentier y vint s’y établir, nous sommes venus vous apporter la demande d’une paix durable et, si elle sait être maintenue, de relations commerciales et diplomatiques avec notre peuple. Je suis Dame en Lorien aussi, nous pouvons vous assurer que dans tout le monde elfique, votre bonne foi vis-à-vis des Elfes serait bien vue.
Vous connaissez nos travaux dans les sciences, la médecine et les arts du travail manuels. Nous savons votre robustesse et la puissance de vos engagements, nous savons votre maîtrise des travaux du bois, de la pierre, de l’acier, votre savoir faire dans la chasse et dans la pèche. Ne croyez pas que j’ignore vos coutumes. J’en sais bien des choses, ayant longtemps travaillé sur elles et ayant obtenu de sa main il y a fort longtemps, un traité rédigé par l’un des miens parmi les plus illustres et qui se nomme Elrond sur l’esprit des vôtres et votre façon, noble et chevaleresque d’appréhender les choses du monde. Faites moi confiance et gageons que le sang ici versé entre nos deux peuples soit le dernier de notre ressort. Qu’il y ait la paix, et les vôtres circuleront librement parmi les Elfes comme nos voyageurs franchiront en paix vos joyeux hameaux. De nos cités peuvent venir, fort abondamment et en qualité exceptionnelle de nombreux matériaux. N’y a-t-il quelque matériau dont vous ne manquiez ? Allons ne mentez pas, j’ai connaissance de nombre de choses. Venez donc acheter notre fer, notre pierre, nos denrées alimentaires : poissons et légumes en quantité inouïes. Nous vous viendront également acheter ce que nous n'avons pas ou ne faisons pas comme vous. Avez-vous déjà croisé un Elfe qui vécut dans le dénouement le plus total ? Alors c’était probablement de sa propre volonté, car nous autres possédons en volume large tout ce dont nous avons besoin. Les Elfes riches sont ceux qui n’ont rien. Voyez ici comme nous venons à vous.
Nous pouvons aussi partir et ne plus revenir sans qu’aucun accord ne soit signé mais alors ce serait bien triste qu’un nouvel incident éclatât. Flèches et vies perdues ! Regardez ! Vous êtes un peuple fier, ombrageux mais qui ne saura être toujours victorieux. Regardez ce duel et, notre chef blessé et votre champion, mort. Écoutez-moi ! Est-ce que vous voulez pour vos fils et vos filles ? Des batailles sanglantes avec nous autres Elfes ? Vous connaissez les légendes de jadis : les Anciens Rois des Hommes firent en leur temps alliance avec les Elfes, et de cette union naquirent les plus belles années, les années les plus fastes de la Terre du Milieu. Le peuple de Cuiviénen vous tend la main et vous invite à renouveler ce que firent les pères de vos pères et leurs ancêtres et vos Anciens Rois grâce à qui vous vivez, et nous aussi, dans la sécurité, non sous le joug des Seigneurs Ténébreux, des Orques, des Gobelins et des Trolls. Ne sont-ce pour vous que des légendes ? Acceptez-vous la paix et davantage, lier les destins des Races comme cela fut fait par les plus illustres ?
Vous m’avez écouté, je puis m’en retournez plus en retrait et vous laisser délibérer. Sonnez de quelque cor ou battez quelques tambours si vous souhaitez nous faire appeler. Sachez en outre que je m’engage à dédommager la mort du dénommé Tork si vous accepter la paix des peuples. Nous reviendrons, sans armes cette fois. Voulez-vous bien toujours nous rendre les nôtres maintenant et nous laisser ?
Nyreus rattacha son baudrier, retrouvant ainsi Serce. Elle reprit également arc et flèches puis s’en retourna vers la forêt, aidant Sven à se déplacer.
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| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3427 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Sam 13 Nov 2010 - 1:21 | | HRP Juste une petite remarque Sven; Tork et le chef du village sont deux personnages différents, Tork était un simple bûcheron-guerrier. HRP
Le duel fut bref. Le sang coula sur la terre ferme...le sang elfique se mélangeant à celui d'un homme. Un silence grave régnait sur l'assemblée, mais il n'y eut pas de sanglots ni des cris des désespoirs lorsque Tork s'écroula à terre, mort. Le guerrier devait être un solitaire, sans femmes ni enfants...mais les regards sombres de plusieurs hommes montrait qu'il n'était pas dépourvu d'amis. Cependant personne ne s'opposa au résultat du duel; le semi elfe avait accepté le défi, et avait vaincu son adversaire. Ce dernier avait payé le prix de l'honneur.
Son corps fut soulevé par quelques hommes, et amené dans une maison de bois sombre, sans doute un équivalent d'une Maison des Morts local.
Irïon regarda l'entièreté de la scène en silence, et se pencha à son tour sur le blessé lorsque Nyreus finit de mettre en place un bandage provisoire; il prit alors une gourde qu'il portait dans son dos, et l'approcha des lèvres du capitaine de l'expédition. Une petite gorgée d'un liquide de couleur d'ambre coula dans la gorge de Sven, réchauffant son corps, et éveillant son énergie interne. Miruvor, le cordial de Fondcombe...un breuvage précieux que le sage avait emmené avec lui de la demeure de Vonrowe. Cependant, Irïon n'amena pas Sven dans la forêt. Etait ce parce qu'il avait peur que laisser des femmes seules en face d'une société patriarcale enlèverait de la force à leurs demandes? Avait il jugé que Sven Fallenson avait besoin de rester en place, et que le mouvement pourrait lui être nocif? Ou ne voulait il pas dévoiler la présence des autres elfes dans les parages? Difficile à dire...
***
Les humain écoutèrent attentivement les dires de Nyreus; son discours ne fut pas dépourvu de faux pas découlant des différences culturelles entre les deux peuples..certains de ses éléments pouvaient paraitre comme prétentieux ou inutiles aux hommes. Mais beaucoup de regards s'éclaircirent lorsque l'elfe parla de leur honneur et de leur histoire. D'autres se firent contemplatifs lorsque la sage énonça la possibilité de commerce entre les deux peuples.
Lorsqu'elle s'arrêta de parler, ce fut au tour du chef du village de prendre la parole. Il dit:
-Vous avez honoré nos coutumes, elfes, méritant ainsi notre attention. Nous vous annoncerons nos décisions avant le coucher du soleil.
En entendant ces paroles, Iriön s'inclina devant le chef, et souleva délicatement Sven, dévoilant une force surprenante. Les elfes repartirent alors dans la direction de la forêt, où ils rejoignirent aussitôt leur escorte.
***
Deux heures passèrent, et les elfes étaient assis autour d'un feu de camp; ils avaient préparé un lit provisoire pour le blessé, constitué de branches, feuilles, et deux capes elfiques. Iriön avait pris le temps de regarder sa blessure de près, et avait changé le bandage provisoire avec un autre, recouvert d'une pommade d'herbes médicinales écrasées. Il avait jugé que le capitaine serait bientôt capable de voyager à nouveau, malgré que ses ressources d'énergie et sa capacité de combattre en seraient fortement diminuées.
Le bruit de pas fut très vite découvert par les elfes, mais ils restèrent calme. L'homme qui vint les chercher leur annonça que le conseil du village avait débattu, et était prêt à les accueillir pour une deuxième fois.
Lorsqu'ils se retrouvèrent à nouveau face au chef, il leur parla d'une voix calme:
-Elfes, nous avons découvert aujourd'hui que vous êtes différents de ce qu'on nous a dit et de ce qu'on a pu constater sur votre peuple auparavant. Vous ne manquez ni de courage ni de sagesse...et certaines de vos propositions sont très intéressantes. Cependant ne commettez pas l'erreur de nous considérer comme étant aveugles. Votre visite cache quelque chose de plus. Nous ne connaissons pas bien votre peuple, mais nous avons pu voir que vous êtes venu de loin, et que vous représentez des royaumes différents. Si les elfes des Havres désiraient établir des liens commerciaux, ils auraient envoyé leurs propres émissaires. De plus, c'est la première fois que nous entendons parler d'un désir de commerce de votre part, et nous savons que cela ne reflète pas les avis de l'entièreté de votre peuple. Nous considérerons votre proposition, elfes. Mais d'abord, nous avons besoin de connaitre les autres motifs de votre présence ici.
Le chef croisa les bras sur son torse. Les enfants et beaucoup des villageois avaient à présent disparu de l'assemblée, se vouant sans doute à des tâches quotidiennes, qui après tout ne devaient pas être abandonnées même lors des évènements si exceptionnels. Ceux qui étaient restés écoutaient leur chef avec attention, et attendaient calmement la réponse des émissaires elfiques... Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Sven Fallenson Voyageur
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~ GRIMOIRE ~ -: -: -:
| Jeu 9 Déc 2010 - 22:36 | | //hrp: désolé du retard, j'étais persuadé que mon personnage était hs et que c'était à Nyreus de répondre...//
Les émissaires des Havres se retrouvaient désormais dans la plus grande maison du village, une longue demeure de bois de taille imposante, dans laquelle plusieurs familles devaient résider. Eux se trouvaient dans une salle de taille assez réduite, aux murs ornés de tapisseries, de boucliers et d'épées, où une douzaine d'hommes se tenaient réunis, assis à même le sol. Ils regardèrent les nouveaux arrivants avec froideur. Ils leur répétèrent brièvement ce qu'avait annoncé leur émissaire, c'est à dire qu'ils étaient conscients que les Elfes venaient avec une idée bien précise en tête. Ils semblaient cependant disposés à discuter, même si ils ne cachaient pas leur méfiance. Le Miruvor avait fait des miracles sur Sven. Grâce à des béquilles confectionnées par ses hommes, il pouvait se tenir debout et marcher, même si il était encore très faible. En tant que capitaine de l'expédition, il prit la parole. Il avait réfléchi aux interrogations des hommes sur le chemin, et les estimait tout à fait compréhensible. Il estima que les Elfes n'avaient pas à agir à visage masqué, et il prit la décision de parler avec franchise:
-C'est un grand honneur pour nous, Hommes, d'être accueillis en cette demeure. Vos interrogations sont justes, et prouvent votre sagacité. Je vais donc tenter de répondre à vos légitimes questions, avec la plus grande franchise.
Comme vous vous en doutez, nous ne venons effectivement pas uniquement pour vous proposer des accords commerciaux. Les Elfes ont pris conscience que leur temps touchait, petit à petit, à sa fin. Nombre d'entre eux sont partis sur leurs blancs vaisseaux, et ceux qui restent demeurent cloîtrés dans leurs vastes demeures. Les anciennes alliances ont disparu. Les Hommes se refusent de plus en plus à nous voir, et les incidents se multiplient. Moi même, qui parcourt perpétuellement la Terre du Milieu, je peux voir la dégradation de nos rapports avec le monde extérieur.
Mais cet état de fait n'est pas écrit. Nous, les Elfes, avons beaucoup à vous apporter! Tout comme vous avez beaucoup à nous apporter. Si nous venons vous voir ainsi, c'est parce que nous voulons que nos deux peuples se retrouvent, et que cesse ces stériles conflits. Nous avons tout à y gagner. Qu'en pensez vous?
Il regarda ses interlocuteurs en souriant, espérant que tous verraient à quel point une paix amicale était nécessaire... |
| | | Nyreus Nístaurecelvar Sage
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~ GRIMOIRE ~ -: Elfe -: 4009 -:
| Lun 20 Déc 2010 - 1:18 | | Fallenson se portait mieux depuis qu’Irion s’était porté à son côté pour le secourir et Nyreus avait pris quelques nourritures elfique ne coûtant de prendre aucune vie. Un homme vint interrompre les pauvres activités du groupe pour annoncer que le Conseil avait délibéré. Le temps passa vite et le groupe retourna dans la maison modeste du chef du village guidé par l’émissaire, où semblait se trouver le conseil. En effet, des hommes barbus, têtes chenues, courbés mais aux yeux encore vifs comme pour palier à leur bras retombée étaient là qui se taisaient et seul s’exprimait le chef du village. Il répondit comme il se doit d’un chef, avec l’air de celui qui est sûr de lui .Nyreus se taisait elle s’était déjà bien trop avancé en ce jour et ne souhaitait rien ajouter à ce qui avait été dit hormis quelques banalités. Après tout ces querelles n’étaient point son affaire, non plus que celle de Laurelindórinan et la dame Nistaurecelvar ne souhaitait en rien avancer d’autres choses dans la précipitation et la nécessité de s’exprimer. Cependant sa piètre intervention n’avait pas eu de graves conséquences. Elle était venue cette fois sans arme aucune, ayant tout laissé au campement. De nouveau, son âme s’envola vers les rêves des Elfes du bas monde. Elle avait trop souvent vécu sans la compagnie des Etres et il lui était aujourd’hui étrange de la retrouver. Certes les Elfes étaient agréables, certes les Hommes étaient égaux à eux-mêmes, et le monde allait. Mais Nyreus le sentait faible, le sentait mourant, du moins pour le sien. Elle craignait surtout ce que les Hommes feraient de leur monde quand nul Elfe n’arpenterait plus la Terre du Milieu, qu’adviendrait-il du monde quand serait mort le dernier du Premier peuple ?
Nyreus écouta Sven s’exprimer. Elle était relativement d’accord avec lui mais ne prit pas la parole pour le conforter auprès des Hommes, préférèrent se faire discrète après son speech de peu de temps auparavant. Elle avait bien senti leurs regards et leur étonnement. Elle préférait garder les yeux clos et écouter l’échange qui s’affranchissait et reflétait de plus en plus la vérité dans les cœurs de chacun. Aurait-ils put souhaiter meilleur débouché ? Non, car ici leur valeur aux yeux des Hommes avait cru tandis que désormais c’était leur grandeur qui croissait. Et bien entendu tout cela était vice-versa, était commutatif. Elle sentait l’air de la pièce et, au dehors une certaine agitation, une certaine tension venant du reste du village, comme une appréhension. Les histoires des Humains, de tous temps n’avaient-elles pas mentionnés l’existence des Elfes comme parfois dangereuse, mystérieuse, sujette à longue rhétorique par des hommes érudits et d’âge ? Il fallait le temps d’effacer cela des esprits et permettre une véritable entente entre les deux mondes Cela, était en phase. Exactement comme l’avait souhaiter la jeune femme.
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| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3427 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Mar 4 Jan 2011 - 0:37 | | Les hommes se regardèrent les uns les autres; certains hochaient des têtes, d'autres fronçaient les sourcils, d'autres encore murmuraient entre eux, surpris. Ce n'était pas tous les jours que les elfes avouaient leur faiblesse et leur impuissance face à la race humaine. Oui, les humains détestaient parfois les elfes, car ils ne les comprenaient pas, ils ne les connaissaient pas. Ils étaient jaloux de leur savoir, de leur noblesse. Et aujourd'hui, les elfes avouaient leurs propres craintes, le déclin de leur propre peuple. Et étrangement, ceci rassura les villageois.
Le chef du village regarda autour de lui, mesurant du regard l'humeur de ses compatriotes et conseillers. Après un moment, il prit à nouveau la parole:
-Vous avez donc fait non seulement preuve de courage, mais d'honnêteté. Nous sommes un peuple pauvre, mais travailleur. Notre sort est dur, et le vent cruel et froid du destin nous plie souvent jusqu'au sol. Mais comme un jeune arbre flexible, nous nous relevons toujours après la tempête, par la force de nos mains et par notre volonté de fer. C'est pour ca que nous n'acceptons ni ordres ni aide de quiconque. Mais ma foi, nous savons reconnaitre quand quelqu'un de digne nous fait une proposition honnête qui peut bénéficier deux peuples.
Il regarda encore une fois autour de lui, mais ne remarqua que quelques visages montrant de la désapprobation, la plupart de ses hommes l'écoutaient attentivement et hochaient de leurs têtes.
-J'accepte votre proposition. Pour débuter, je vous propose un échange entre nos deux peuples. Nous vous enverrons trois de nos hommes, habiles dans la maitrise de l'acier, dans la chasse et la pêche. Vous nous enverrez vous aussi trois elfes, qui nous apprendront davantage sur la guérison et les herbes. Si tout se passera bien, une période de coopération et de paix entre nos peuples commencera. Etes vous d'accord? Est-ce ce pour quoi vous êtes venus?
L'homme barbu cracha sur sa paume en un geste antique, et tendit sa main. Si les elfes venaient à la serrer, ils marqueraient un accord honorable entre les deux peuples. Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Sven Fallenson Voyageur
Nombre de messages : 35 Age : 33 Localisation : Toujours sur la route... Rôle : Oeil de Fondcombe
~ GRIMOIRE ~ -: -: -:
| Mer 5 Jan 2011 - 1:43 | | Les Hommes étaient loin d'être aussi bêtes que ce que se plaisent à répéter nombre d'Elfes. Ceux ci avaient compris rapidement à quel point un accord entre leurs deux peuples ne pouvait qu'être bénéfique à tous. Refusant de se maintenir dans les ancestrales attitudes de défiance et d'incompréhension, ils prenaient le risque de faire confiance aux "oreilles pointues". Sans hésiter, Sven Fallenson serra la main de son interlocuteur en lui souriant gravement. L'accord était scellé. Les Elfes réunirent les Hommes autour d'une vaste table, et tous se mirent à festoyer, même si la chère proposée était maigre. L'ambiance, assez froide au début du repas, se détendit rapidement, et chacun trouva à discuter longuement. On parlait échanges culturels, libéralisations des frontières, artisanat et médecine... Les Hommes se sentaient plus proches de ces Elfes capables d'humilité et de remise en question. Le banquet dura jusqu'à fort tard, et quand tous se couchèrent, la nuit était bien avancée. - Le lendemain, les Elfes repartirent. Ils serrèrent de nombreuses mains dans le village, et sourirent à tous. Si chez beaucoup une méfiance demeurait, leur attitude avait changé et ils étaient prêts à enfin vivre en collaboration avec leurs voisins. Les cavaliers des Havres saluèrent une dernière fois les Hommes, puis ils firent faire volte face à leurs chevaux et disparurent dans la forêt. Sven Fallenson était particulièrement heureux, car, pour cette première mission à véritable responsabilité qu'on lui confiait, il ne s'en était pas mal sorti... |
| | | Nyreus Nístaurecelvar Sage
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~ GRIMOIRE ~ -: Elfe -: 4009 -:
| Mer 5 Jan 2011 - 21:17 | | Lorsque les Elfes revinrent, dans cette modeste salle au milieu des silences graves et des regards préoccupé, il fut vite révélé un accord. Celui-ci était encore fragile, mais qui, ici, voudrait d’une guerre ? Qui voudrait d’affrontements ? L’heure n’était pas aux flèche et aux brillantes épées. Le village était trop petit et les Elfes trop peu. Nyreus ne participa aux festivités et aux réjouissances que de loin. Non qu’elles n’aimât cela, mais elle ne se sentait pas réellement capable de consommer de la chair animale et festoyer sans chair est peu commun. De même, elle ne souhaitait nul vin en ses veines et donc ne but que de l’eau, mangeait quelque peu des pommes de terres écrasées qui leur furent servies. Les choses semblaient s’arranger et tout irait bientôt pour li mieux .Enfin,…Tout irait mieux. Elle aurait voulu dire à ces Hommes qu’ils ne devaient pas ainsi maltraiter les animaux et les plantes, et le rocher et le fleur, mais, hélas, ce n’était plus aux Elfes de donner conseil aux Hommes. Le temps s’était écoulé, le fleuve si long avait continué sa route et les Belles gens devaient abandonner aux Humains le loisir de commander et d’administrer le monde . Elle disparut après le banquet et s’en alla errer dans la forêt. Là, elle passa la nuit en compagnie des êtres vivants dans le boisement, retrouvant avec ces êtres mutilés, blessés, une part de sa vie. Toute sa vie.
Au matin, elle était, vêtue comme elle était venue, debout près de son cheval à la robe auburn. Malgré la méfiance, Nyreus, de sa voix douce et par sa gentillesse avait, depuis la veille au soir su s’attirer des sourires ( ou du moins des esquisses ) sur les visages de tous ceux auxquels elle avait parlé. C’étaient de brave que ceux-là, probablement descendus du Nord ou cousins avec ceux de Rohan si l’on devait en croire leurs masses musculaires, leurs noms et leurs apparences. En partant, l’Elfe observait attentivement tout autour d’elle, guettant le moindre signe qui la renseigner sur ces Hommes. Elle avait jadis reçut, des mains d’un noble de son peuple de Lorien, un traité d’Elrond sur l’esprit humain et sa forme si particulière (au vu des Elfes), celle allait sans doute s’attacher à l’étudier et à le mettre en comparaison avec l’évolution actuelle de l’esprit Humain, mais elle savait qu’il lui faudrait sans doute faire d’autres observations avant cela. Qu’à cela ne tienne ! Elle avait un cheval vif, des jambes sachant marcher sans faiblir et un bon sens de l’orientation. Elle irait de par le monde ! Elle embrassa, fit des poignées de mains, quelques accolades ( les festivités s’étant poursuivies fort tardivement, l’alcool faisant encore son chemin ) et puis monta sur son cheval. Cela-ci fila, suivant au petit trot ceux de ses compagnons de mission. Les Hommes semblaient surpris, ils n’avaient guère l’habitude de voir chevaucher des Elfes et encore moins des femmes Elfes, avec leur grâce et la sûreté de leurs mouvements. Les forêt engloutit bientôt le village derrière eux et les chaumières, comme la fumée des cheminée, ne furent plus perceptibles. Le voyage du retour fut détendu. Nyreus et surtout Irion se relayèrent auprès de Fallenson mais sa situation n’était plus très grave. A nouveau, la lothlorienne, sur son cheval regardait ça et là, observait, sentait. Elle parla peu cette fois , se contentant de humer l’air frais. |
| | | Sven Fallenson Voyageur
Nombre de messages : 35 Age : 33 Localisation : Toujours sur la route... Rôle : Oeil de Fondcombe
~ GRIMOIRE ~ -: -: -:
| Dim 16 Jan 2011 - 19:53 | | Le voyage fut bref et sans histoire. La petite troupe d'Elfe arriva bientôt aux Havres, fourbue mais satisfaite par le résultat de cette expédition. Les Hommes et les Elfes allaient maintenant ici commencer à reconstruire une amitié, une proximité, qui pourrait peut être, plus tard, s'exporter et permettre aux Elfes de quitter dignement la Terre du Milieu, sans effusion de sang...
Sven espérait ne pas être trop optimiste mais il avait vu dans les yeux des bucherons une véritable confiance, et un désir de paix, et cela l'incitait à croire en un avenir brillant. Une fois les cavaliers entrés dans la capitainerie des Havres, il se retourna vers eux et déclara:
-Je tiens à vous remercier, tous. Cette expédition est une véritable réussite, et ce n'est le cas que grâce à nos efforts conjoints. Irion, Nyreus -il s'inclina profondément-Je n'oublierai jamais que vous avez sauvé ma vie. Considérez moi comme votre obligé. Je vais à présent rendre mes insignes de capitaine à la Commanderie. Il se tourna vers les soldats de l'escorte: -Rompez. Amenez vos montures aux écuries et prenez un peu de repos.
Sur ce, il mit lui même pied à terre et partit vers la Commanderie, où il reprendrait ses fonctions d'espion, et peut être se verrait attribuer une nouvelle mission. |
| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3427 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Mar 25 Jan 2011 - 23:50 | | Il serait mentir de dire que l'atmosphère régnant dans le petit village durant le reste du séjour des elfes était tout à fait parfaite. Certains manquaient encore de confiance envers les elfes, d'autres se rappelaient de la mort de Tork des mains de Sven. Mais beaucoup de choses avaient changé. Le début d'une nouvelle ère. Pas d'une ère d'hommes dans laquelle les elfes étaient voués à la destruction, mais d'une ère de coopération mutuelle, fragile pour l'instant, mais prometteuse. Il n'y avait rien de surprenant dans le départ rapide des elfes. Peu importe leur bonne volonté, ils n'étaient pas parmi les leurs, et le poids des derniers jours pesait encore sur leurs coeurs et esprits; ils avaient besoin de repos. Lors de leur départ, Sven, Nyreus et Iriön reçurent chacun un présent inattendu de la part du chef du village; la moitié d'un saphir pour la sage, la moitié d'une émeraude pour le capitaine, et la moitié d'un rubis pou Irïon. Difficile à dire d'où le chef du village tenait une richesse pareille; peut être les avait il récupéré sur un pillard orc? L'important était qu'elles représentaient une quantité d'argent élevée, et le fait qu'il les cédait aux elfes était une preuve de générosité, d'amitié et de respect. Irïon quant à lui donna au dirigeant des bûcherons une broche incrustée d'une pierre verte; son porteur serait dorénavant considéré comme un ami des elfes. Ils se séparèrent avec une promesse d'un échange de spécialistes dans le futur proche. Le voyage vers les Havres fut paisible, et c'est lorsque les sabots des chevaux retentirent pour la première fois sur les pierres grises de la cité, que Irïon prit parole pour la dernière fois. -Vous avez commencé cette mission en désirant trouver et juger le coupable d'un crime commis contre un des nôtres. Vous en sortez ayant accompli bien plus; une compréhension du peuple humain, et le savoir que chaque jour de paix entre nos deux peuples éloignera la possibilité d'un incident futur. Vous avez bien rempli votre mission, par votre courage, par votre sang froid et par la sagesse de vos paroles. Que les Valar vous accompagnent dans vos aventures. Sur ces mots, Irïon s'éloigna dans la direction de la demeure du dirigeant des Havres Gris. Le soleil disparaissait justement à l'horizon, loin derrière l'océan, achevant ainsi cette aventure... [HRP: Voila ^^ J'espère que vous vous êtes quand même bien amusé au cours de cette petite aventure, je vous laisse à présent jouer vos propres RPs avec d'autres joueurs J'espère que mes retards niveau post ne vous ont pas trop ennuyé. Profitez bien de vos demi pierres, et bon RP parmi nous! HRP] #IrïonMembre des Orange Brothers aka The Good Cop |
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