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Vard Anarrìna
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Vard Anarrìna

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Echange entre eux... EmptyJeu 10 Fév 2011 - 0:49
Azur, pas un nuage dans le ciel.
L'aube venait de poindre depuis quelques minutes à peine.
Catins et soudards encore dans les effluves de l'alcool, rentraient péniblement dans les chaumières ou leurs bateaux.
Les pêcheurs, au loin vers l'horizon, s'affairaient à chasser le si bon poisson des côtes Haradriennes.

10 mètres de long, des voiles blanches et rouge, la coque en bois d'ébène, un petit bateau au milieu des grandes et grosses frégates. Ce frêle esquif, avait à sa proue une étrange sculpture, une sorte d'elfe avec un immense symbole de soleil gravé sur son visage. Le vaisseau ressemblait à un nuage noir comme la mort glissant sur la surface de l'eau, sans faire de remous. Pas un bruit, pas un tangage, comme si le bateau et l'eau soufflaient ensemble les mêmes murmures. Les bateaux de pécheurs au loin, les bateaux pirates a quai dans le port, et ce bateau qui avançait lentement et doucement vers le Vard Anarrina. Il avançait si parfaitement qu'on aurait eu l'impression que des rails dirigeaient l'embarcation droit vers le Vard Anarrina.

Le Vard Anarrina se tenait impassible, stoïque. Sa posture n'était pas droite à cause de ses lourds vêtements, mais sa carrure stable le transformait en statue de pierre, à laquelle on aurait rajouté des draps par dessus. L'embarcation ne se cogna pas contre les quais et s’arrêta à 2 pieds du bords. L'atmosphère légère et fraiche du matin annonçait une belle journée d'hiver. La brise, un peu soutenue aujourd'hui, s'engouffrait dans les toges d'Anarrina mais pas au point de lever les vêtements pour dévoiler son visage sous sa capuche.

Un matelot du bateau en question s'approcha du tribord et positionna une longue planche clouté en direction des quais. Anarrina avança vers l'autre bout de la planche sans avoir l'intention pourtant d'y monter dessus. Une femme, habillé d'une longue robe rouge vif à capuche, s'avança à l'autre bout de la planche. Anarrina et cette femme se regardèrent un long moment dans les yeux. Pas un mouvement, pas un geste, pas un soupir ne s'échangea entre ces deux personnages. Elle attrapa une besace de feutre pourpre, laissé de coté par un des matelots, et commença à descendre la planche vers le Vard Anarrina. Lui, ne bougea pas, ne laissant aucun espace à cette femme pour rejoindre la terre ferme.

A deux pas l'un de l'autre, la femme s’arrêta, tendit le bras et murmura au Vard Anarrina.
« Sicil narwa atalentie rosse mar. Anarrina Vard hande Haradnöré. Litse min ampano. 
Vanda onòne.
Vanda onòro.
 
»

Pas un seul mot de plus, pas un geste, pas un sentiment, rien de plus. Anarrina prit le sac, vérifia qu'il était bien fermé avec les produits dedans, et plaça son précieux colis sous son bras puis sous son manteau. Il remit en place ça capuche et se redirigea vers les quais.
La femme remonta dans le bateau, la planche se releva et le bateau reparti vers l'horizon aussi doucement qu'il était venu.
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Taorin
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Echange entre eux... EmptyMar 15 Fév 2011 - 13:25
Les quais étaient animés en cette chaude journée. Des dizaines de porteurs encombraient les jetées, transportant des ballots et des caisses des navires amarrés aux entrepôts. Des marins, pirates pour la plupart, dévisageaient d’un air méfiant les passants, la main sur leurs coutelas. Reconnaissables à leurs pieds nus et à leurs vêtements dépareillés et sales, ces hommes créaient comme un espace vide autour d’eux : les passants s’écartaient pour les laisser passer, craignant de se faire agressé si jamais ils frôlaient de trop près ces soudards. Un tel espace s’était aussi créé autour du Vard : personne ne savait réellement pourquoi cet homme était dangereux, mais tous, tacitement, reconnaissaient son importance.

Derrière une pile de caisses, entre deux bâtiments miteux, un homme regardait intensément le Vard tout en caressant sa dague. Pas encore, se dit-il. Le maître ne sera pas content si je le tue maintenant… Lorsque l’étrange navire repartit, aussi silencieusement qu’il était arrivé, le Vard partit et s’enfonça au cœur de la ville. L’homme attendit quelques instants, puis lui emboita discrètement le pas. Le maître avait été très clair : on ne tue pas la cible. L’homme s’en moquait, du moment qu’il était payé en monnaie sonnante et trébuchante. Néanmoins, il aurait bien aimé planter son couteau dans les lourds vêtements pourpres de sa cible.

Le Vard déambula quelques temps dans la ville, puis se rendit au palais des Neufs. L’homme le suivit le plus discrètement possible, se demandant comment il ferait pour le suivre une fois à l’intérieur. Lorsque le conseiller vêtu de pourpre entra dans le grand édifice qui dominait la ville, l’homme s’adossa contre le mur d’une auberge de qualité, et réfléchit. Il fut interrompu dans ses méditations par un individu richement vêtu, qui arriva si silencieusement que l’homme, bien qu’ayant l’ouïe fine, sursauta lorsqu’une main se posa sur son épaule.

« Trouve toi une planque et attends qu’il sorte. Je m’occupe de lui à l’intérieur. » dit le nouvel arrivant en tendant une bourse rebondie à l’homme…
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Vard Anarrìna
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Echange entre eux... EmptyVen 18 Fév 2011 - 0:01
Cipporah, l'épicière, venait de mettre son étal en place : cumin, safran, curry, poivre bleu, curcuma des Dominions... Ces couleurs et ces senteurs créent une mélodie exotique dans les narines d'Anarrìna. Cette vendeuse connaissait les habitudes du Vard, et elle avait préparé quelques sachets d'épices spécialement pour lui.

« Bonjour monsieur, voilà votre commande d'aujourd'hui, je n'ai rien changé à vos bonnes vieilles habitude. Vous savez que vous êtes mon plus vieux client, j'me rappelle encore de vous quand j'étais une belle demoiselle, alors que vous, ben... vous en avez de la chance de pas vieillir !
- Merci Cipporah. Je vous prendrais aussi de l’albâtre et de l'ambre à bruler s'il vous plait.
- Ah vos bonnes manières mon bon monsieur, j'aime tellement ça ! Faut dire que part chez nous c'est plutôt rare. »dit-elle en crachant dans son crachoir.

Au moment où la marchande tendait les pièces d'ambre au Vard, elle eu un moment d'hésitation. En regardant par dessus l'épaule d'Anarrìna, elle aperçut un homme scrutant vers ici de manière soutenu. Lorsque la vendeuse posa le sachet dans les mains de son client, elle resta la paume vers le Vard et lui tapota le dessus de la main avec l'index et l’annulaire. Ce signe signifiait que quelqu'un suivait son client. Ces deux doigts symbolisaient par leurs mouvements, les crochets d'un serpent sur sa proie. Lui, tendit l'index vers elle en signe de remerciement.

« Au revoir Monsieur le Vard, vous me direz comment s'est passé votre rendez-vous ». Dit-elle comme si c'était une bonne nouvelle. Puis elle passa à une cliente suivante qui avait suivi patiemment toute l'histoire.

Le Vard Anarrìna se réengagea dans l'allée qui menait au palais des neuf. Au fur et à mesure, dans sa progression, il n'avait pas vu son « serpent » mais faisait confiance à Cipporah. Prudent comme d'habitude, il préférait rencontrer des personnes dans son bureau au palais, plutôt que chez lui sur les collines de la ville.
Au porte du palais, il reconnu Saïd, un garde. Il avança avec conviction vers lui, qui ne bougea pas d'un iota. Puis le frôlant épaule contre épaule, il lui glissa une pièce de bronze dans sa main, et lui murmura qu'il était surement suivi, et que Saïd devait ouvrir l'oeil.
De l'autre coté de la porte, une fois celle ci refermé, le conseiller qu'il était, marcha d'un pas naturellement lent comme si, dans ces murs, rien ne pouvait arriver. Loin d'être naïf, le Vard ne voulait pas attirer l'attention de ses détracteurs aujourd'hui... Il avait une autre bataille à mener.

Prenant l'escalier de gauche, celui qui donne coté rivage, Anarrina monta les marches deux par deux à cause de sa grande taille. Il arriva dans un corridor délabré par les années, mais fraichement mis en état par ses soins. D'ailleurs, tout le palais, même s'il date du 2nd age, avait retrouvé quelques fragment de ses premières années depuis les travaux de l'été dernier. Mais de nombreuses zones restaient encore en ruines.
Le conseiller arriva devant la porte de son bureau qu'il ouvrit avec une vieille clé en étain, puis il déposa sur le palier des cristaux de verre pilé au cas où... Mince précaution il est vrai, mais dans un pays où les assassinats sont monnaies courante, qui plus est quand la personne a du pouvoir, les précautions superflues ne le sont jamais.

Anarrìna s'installa sur son canapé rempli de coussin et commença à faire bruler de l’albâtre dans une vasque. Il prit ensuite un miroir, commença à essuyer ses dessins tribaux de son visage, et regarda d'un rapide coup d'oeil que sa cane soit rapidement accessible... au cas où ...
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Taorin
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Echange entre eux... EmptyDim 20 Fév 2011 - 17:53
Le domestique trouva le Vard assit confortablement dans un large fauteuil de cuir trônant au milieu de son bureau. Le conseiller avait l’air endormi, mais lorsque le serviteur se racla la gorge pour signaler sa présence, l’elfe ouvrit immédiatement les yeux et sa main attrapa une lourde canne posée non loin du fauteuil.

« Monsieur, Dame Yse demande à vous voir dans ses appartements le plus vite possible. » Le serviteur s’inclina, puis attendit le Vard afin de lui montrer le chemin.

Les deux hommes marchèrent un moment dans les couloirs de la citadelle d’Umbar. De temps à autre, ils purent voir le port de la Cité du Destin à travers de larges fenêtres. Plusieurs dizaines de navires y mouillaient : bien que la plupart fussent des navires marchands aux coques rebondies, on pouvait discerner plusieurs frêles navires corsaires, reconnaissables à leurs formes effilées et à leur coque intégralement peinte de noir.

Ils arrivèrent devant une lourde porte, non loin de la salle du Conseil. Le domestique frappa, puis, lorsqu’une voix lui répondit, il ouvrit la porte et fit signe au Vard de passer. Anarrìna ne connaissait pas les lieux : en général, il ne conseillait que le seigneur Riordan, considéré par certains comme le plus puissant des Neufs, même s’il arrivait qu’on vienne lui demander conseil concernant un problème particulier. Mais il n’avait encore jamais été abordé par Yse, seule femme parmi les Neufs, à la fois crainte et respectée pour son courage, son intelligence et sa beauté incongrue parmi cette bande de « coupe-jarrets » un peu plus influents que la normale.

Le Vard pénétra dans une antichambre richement décorée : de lourdes tentures de couleurs pendaient aux murs, et plusieurs meubles dorés en certains endroits comblaient l’espace. Un jeune homme attendait à côté d’une porte, face au Vard. Lui faisant signe de le suivre, le jeune domestique ouvrit la porte, permettant à Anarrìna d’entrer dans le saint des saints de l’un des personnages les plus puissants de la cité. Quelques fauteuils rembourrés autour d’une table basse, un buffet où trônaient quelques verres et plusieurs bouteilles remplies de diverses boissons, un magnifique lustre, un canapé où s’entassaient de nombreux coussins de toutes les couleurs… Yse, au milieu de la pièce, fit un signe discret au jeune homme une fois que le Vard fut entré, puis, souriant, lui demanda :

« Monsieur, quelle joie de vous voir ! Voulez-vous prendre un verre ? » Elle s’approcha du buffet, et prit une bouteille. « J’ai ici un très bon rouge trouvé dans les cales d’un navire en provenance du sud du Gondor. Vous en voulez ? » La pirate se servit un verre, et fit signe au jeune domestique de répondre aux désirs du son hôte. « Monsieur, j’ai entendu beaucoup de choses à votre sujet : vous seriez âgés de centaines d’années, vous seriez un sorcier très puissant, ou bien un escroc parvenu à de hautes fonctions grâce à son talent. Peu m’importe de savoir qui vous êtes réellement. Je viens vous offrir un travail : je n’ai pas le temps de m’occuper de toutes les affaires qui agitent la ville, les petits complots des fonctionnaires. Je préfère partir en mer, loin de ces tracasseries ! Mais en tant qu’une des Neufs, je ne peux pas abandonner Umbar : j’ai juré le contraire. Aussi je vous demande si vous accepteriez de me servir d’intermédiaire pendant que je m’absenterais en mer : je vous confierais les tâches administratives, ainsi que la tâche de devenir mes yeux et mes oreilles dans la cité. Bien sûr, j’ai besoin de votre totale loyauté. Mais je crois que nous pouvons tous les deux nous infliger tant de mal qu’il serait tout à fait inutile d’en venir jusque là, n’est-ce-pas ? » Yse regarda Anarrìna, attendant sa réponse…

*** *** *** *** ***

Le domestique regarda rapidement autour de lui, puis, une fois sûr que personne ne le verrait, s’engouffra dans un couloir secondaire inutilisé depuis de nombreuses années, excepté par ses employeurs. Le domestique suivit les instructions, et arriva dans le petit placard à balais où il avait rendez-vous. Un homme l’y attendait.

« Alors ? » demanda-t-il.
« Il a été appelé par Yse, et il est allé la rejoindre dans ses appartements. Je n’ai pas pu y accéder.
- Pourquoi y est-il allé ? Réponds !
- Je ne le sais pas ! Je vous l’jure ! »


L’homme marmonna quelque chose, puis sortit quelques pièces d’une bourse attachée à sa ceinture.

« Tiens, pour la peine. Mais t’as intérêt à tenir ta langue et à rapporter des informations plus utiles si tu veux encore gagner un peu d’argent. Sinon, tu ne gagneras que la morsure de l’acier froid dans tes chairs ! » lâcha l’homme avant de faire signe au domestique de partir…
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