Le choix d'Alburg se précise

Eogam se trouvait de nouveau dans le somptueux appartement du maréchal Mortensen. Lui tournant le dos , la frêle Farma. Le colosse était mal à l'aise en ces lieux. la dernière fois il avait avoué son amour transi pour le jeune femme et ce souvenir l'obsédait voire le perturbait, il n'avait pas l'esprit tranquille.

Tout lui paraissait étranger. Le visage de Farma était caché dans l'obscurité naissante, seule sa robe claire était telle un oriflamme dans la pénombre.

La voix cristalline de l'épouse de Gallen s'éleva calmement

"Eogam, notre choix est fait.Nous allons aider Orwen. Prions pour que notre stratagème fonctionne et que Hogorwen dans sa folie se méprend sur nos intentions. J'ai confiance envers les jeunes Harding Argonui et Tinomir et en ... cette Elfe"

Eogam nota une note d'amertume chez la jeune rohirrim.

Farma poursuivit néanmoins

"J'ai découvert hier dans la nuit une carte laissée par Gallen , il a entouré un lieu, l'ancienne écurie de Folcwine. je ne sais pas pourquoi ce lieu a retenu son attention mais c'est un lieu idéal pour cacher notre Prince en attendant des jours meilleurs."

L'ent blond se dit qu'en plus cet endroit fait lourde pierre était spacieux,en haut d'une haute colline et avec peu d'entrées donc facilment défendable.

Nul ne savait que le dénommé Poulain avait choisi ce vestige de l'Ancien Rohan comme lieu de la future loge des passeurs rohirrims

Plongé dans ses reflexions, Eogam n'avait pas remarqué que Farma s'était retourné et l'observait de ses prunelles émeraudes.

"Prends Eothain avec toi Capitaine, il saura t'épauler et choisis un ou deux gardes"

Eogam acquiesca d'un signe de tête respectueuex

D'une voix douce, l'épouse de Gallen ajouta

"Prend garde à toi Eo, et à notre petit Prince. Il est l'homme le plus important du Rohan à l'heure actuelle. Et ne t'inquiéte pas tant pour......Marionel"


Encore cette amertume perceptible. Le géant ne comprit pas pourquoi son amie lui parlait de la rodeuse.

Farma arborait son sourire espiègle et passa une main apaisante sur la joue gauche d'eogam

"Gros béta , tu n'as toujours pas compris. Ah les Hommes !!"

Puis elle reprit d'un ton plus dur

"Au travail Capitaine"

Eogam se mit au garde à vous machinalement. Farma se tourna de nouveau vers le vent du Riddermark.

Le capitaine de la garde d'eomer sortit d'un pas rapide , suivi du jeune Eothain. L'officier réfléchissait aux dernières paroles de la jeune rohirrim et surtout aux gardes qu'il emmenerait pour cette délicate mission.

A peine sorti de la citadelle, il croisa la jeune Lohika et il sut. Il s'avança vers le gondorienne et lui exposa la mission avec calme et précision. Il savait que la jeune femme accepterait, il le fallait...

#Farma #Eogam

Comme quoi le destin faisait les choses, même si celle-ci pouvait paraître étrange. Une noble du gondor avait rejoint la garde d’Eomer et celle-ci n’avait pas quitter Aldburg depuis, ou seulement à de rare moment pour répondre à ses responsabilités en ses terres.

Elle avait aidé à la reconstruction sans jamais faire valoir ne serai ce qu’une fois son rang, tel une rohiriim elle ce mêla autant qu’elle le put à ce peuple qu’elle avait pris en affection. Pour ne jamais être loin elle prit un pied à terre sur place, quelques choses de pas très grand mais d’assez confortable.

En ce jour la noble sortait pour faire ses taches suivit de Silias, quand Eogam son capitaine en soit puisqu’il avait la direction de la garde d’Eomer s’approcha d’elle et lui expliqua la situation, puis la mission qui en découlait.

La noble écouta avec une grande attention les paroles du capitaine, ses yeux rivés sur lui buvant chaque parole comme si elle était capitale à sa survie. Lohika avait déjà eu affaire avec Orwen, elle avait offert son épée à Gallen et au Rohan donc à Farma pour ce qu’il en était actuellement.

Eogam était devenue pour elle un capitaine et un ami, allez cacher et protéger le prince était un honneur que la dame ne pouvait et ne voulait pas refusé.

« Capitaine Eogam, je n’ai pas fais mon serment envers vous et la garde d’Eomer en veine parole, je serai des vôtres. Armée et prête à chevauchée quand vous le demanderez. »

Le choix d’Eogam n’était peu être pas innocent, une noble du Gondor un individu à caché une troupe qui ce déplace. Si les choses tournait mal rien ne les empêcherais de faire croire à qui que ce soit que cette troupe était en faite une escorte pour la noble. Une bonne couverture en soit au cas ou.

Puis la dame savait manié le fer, si combat il y’avait elle ne serait pas un poids mort et elle maniait le verbe, si elle devait mettre en jeu son titre pour protéger Orwen elle le ferait sans hésité.

Elle mis au clair ses affaires auprès de Silias, celui-ci gérerait les affaires de la noble, tache qu’il avait déjà fait durant de nombreuse années, durant son absence. D’ailleurs celui-ci ne rétorqua pas de toute façon il savait que toute les paroles possible n’empêcherait pas la dame de faire comme elle l’entendait.

Eogam avait revêtu une tunique marron sur son armure étincelante. A ses cotés Eober et Eopyr deux de ses plus proches amis, Lohika les avait rencontrés lors de ses nombreux tours de garde.

Les trois hommes attendaient la jeune femme silencieusement.Sans un mot, ils montèrent sur leurs chevaux et le quatuor quitta Aldburg au galop sans avertir quiconque.

Eopyr resta en arrière pour vérifier que nul ne les suivait.Il parcourirent les quatre lieues avec célérité toujours muets.

Ils atteignirent leur but, l'antique écurie du roi Folcyne . Cette batisse était faite de grosses pierres grises. Le célèbre roi avait fait sortir de terre cette grandiose écurie pour son jeune fils mais trop loin de la cité elle ne servit que très peu. elle tomba peu à peu à l'abandon et dans l'oubli et fut restaurer par Folda le précédent maréchal de la marche Est qui voulait en faire un poste de garde avancé.

Eober alluma un bon feu et sortit monter la garde.

Eogam s'assit alors auprès du foyer, sort sa pierre à aiguiiser et commença à effacer les petites rayures sur sa gigantesque hache d'armes et sans se retourner vers Lohika. les flammes rougeoyantes se relétaient sur son visage il lui dit alors d'une voix étouffée

"Vous n'utilisez pas ce genre d'armes, Lohika, n'est ce pas!!"

Il n’avait pas fallu longtemps à la noble pour ce préparer, faisant à la va vite un sac avec le nécessaire vitale, puis fonça scellé son cheval. L’animal avait l’air aussi impatient qu’elle de partir en mission, elle fit de manière à ce que la charge ne soit pas déséquilibrante et elle rejoignit les trois hommes.

À leurs rencontres elle les saluas poliment d’un signe de tête sans un mot et grimpa sur Caeldorn, sur la selle du destrier blanc ce trouvait solidement attaché le bouclier au deux couleurs, bien connu pour être celui de la dame, dans un fourreau adapté l’Iron Tear était visible prête à aidé sa maîtresse quand viendra son jour. Un léger sac à l’arrière et une couverture rouler terminait la charge.

La noble avait revêtue son armure, habille mélange de maille et de plaque adapté à son corps, un pantalon de cuir d’un brun foncer couvrait ses jambes et des bottes de cuir souple lui servait à la marche.

Etalia récent épée en fourreau à sa ceinture et une cape à capuche grise dissimulant arme, bouclier et certaine partie du flanc de la monture, capuche rabattu ne laissant paraître qu’un nez surmonté d’un regard voilé de ténèbres.

Puis il partir, sans un mot, tout comme le trajet, à bonne allure il fallait après tout arriver avant l’heure.

L’endroit était de pierre grise, on lui avait brièvement raconter l’histoire du lieu, peu être que l’ancien maréchal de l’est avait eu une vision pour qu’il fasse rénové l’endroit. Toujours est il que aujourd’hui cela allait servir.

Arriver, la dame sans un mot mis pied à terre et flatta le flanc de sa monture, puis la délesta d’une partie de son fardeau, elle n’avait pas besoin de selle pour repartir si trouble il y’avait.

C’est un sac sur l’épaule et Iron tear en fourreau dans la main que la dame approcha du feu, elle resta debout un instant à contemplé les flammes. Cela avait toujours un effet bienfaisant, un effet de… foyer.

Eogam s’adressa alors à elle, lui parlant de la hache. La noble baissa les yeux sur l’arme du capitaine et eu un sourire, puis s’assit face pas loin de lui avant de répondre.

« Non en effet Capitaine… Peu être parce que je ni ai jamais été entraînée… sûrement parce que mon maître d’arme à juger que mon corps de femme ne pouvait manié une arme de cette puissance. »

Son maître d’arme, Silias un elfe, c’était peu être pour cela qu’il ne lui avait pas enseigné la hache, les elfes et les haches c’était pas une histoire d’amour. Elle enleva la hanse de son sac, puis déposa l’épée qu’elle avait dans la main dessus, la deuxième étant toujours attaché à sa ceinture. Deux épées oui elle n’aimait pas ce retrouver sans arme.

En tout cas elle avait dit tout cela avec un sourire calme, cela lui rappelait de bon souvenir, puis de mauvais, mais elle préféra ne pas y pensée.

« Cette question aurait elle une demande caché Eogam mon ami ? Voudriez vous m’apprend l’art de la hache ? »

Elle tourna la tête et d’une main rapide renvoya une mèche de cheveux derrière son oreille, pour venir posé son regard miroitant les flammes sur le Capitaine.

Les flammes continuaient à jouer sur le visage de l'ent blond. La gondorienne put apercevoir le regard du capitaine se plongeait dans le feu.

Le duo se tourna vers le jeune écuyer Eothain du maréchal. Le jeune homme revenait avec du bois sec pour alimenter le foyer.

La voix du colosse s'éleva pas plus forte qu'un murmure. Lohika qui connaissait assez bien le rohirrim blond entendait pour la première fois une telle amertume dans les mots prononcés par l'officier

"Vous êtes une épéiste dans l'âme dame Démenor. Apprendre le maniement d'une autre arme ne vous apportera rien de bon . Vous risquez de perdre vos reflexes. je vous ai vu combattre vous faites une avec votre arme. Non je me demandais Dame du Gondor :avez vous déjà craint plus pour un autre être que pour votre propre vie?C'est une sensation nouvelle et étrange pour moi."

Le regard d'Eogam était toujours enchassé vers le halo lumineux, imperturbable et mélancolique.

Le capitaine d'Alburg et la Dame du Gondor s'entretenaient sur les aléas de la vie. Le rugueux guerrier ne savait pas pourquoi il éprouvait un tel besoin de s'épancher . L'image de la rôdeuse s'imposait à son esprit.Mais que lui arrivait il donc?

Eothain , le jeune écuyer du maréchal d'Aldburg avait récupéré du bois sec pour entretenir le foyer.

Puis les gardes sifflèrent le code créé par Gallen. Des personnes approchaient.Ennemis ou almis? Eogam et Lohika se levèrent comme un seul homme.Le coeur de l'ent blond s'arrêta un instant. L'attente était intenable, pesante.

Puis les quatre cavaliers devoilèrent leur identité. Immédiatement Eogam aperçut le jeune Orwen. Ainsi ils avaient réussi.Puis le coeur du rohirrim s'arrêta de nouveau. Mais où était donc Marionel?

Une ombre passa sur les yeux clair d'Eogam il balbutia

"Mais ou est la rôdeuse??"

Il fustigea du regard Orwen. Puis il se reprit il l'aida à descendre de sa monture.

Puis Eothain leur indiqua la nourriture devant le feu

"Mangez Messire c'est chaud"

Mais un malaise étit présent, prégnant. Et le regard d'Eogam dénotait avec son attitude hautaine, l'homme souffrait et s'inquiétait.

Tinomir était harassé, la furieuse bataille, le sauvetage du Prince et puis finalement la chevauchée folle dans les Plaines du Riddermark avaient achevés le rohirrim. Les écuries, leur lieu de rendez-vous, se dressaient maintenant devant eux, il étaient arrivés à leur point de rencontre. Orwen, qui se tenait aux côtés de Tinomir sur le cheval de Marionel, n'avait pas émis le moindre son depuis leur départ du camp.

Marionnel justement, celle ci n'avaient pas accompagnée les autres membres du groupe de récupération. Elle était probablement morte à l'heure qu'il était mais son sacrifice avait permis, malgré tout, à Tinomir, Harding, Argonui et bien évidemment Orwen de s'en sortir sans dommages. Mais le rohirrim savait que rien ne pourrait combler la perte de l'elfe.
Les écuries étaient maintenant juste devant eux. Immédiatement ils émirent le signe de reconnaissance dont ils avaient convenus avant leur départ. Puis la voix de Tinomir s'éleva la première :

"Nous sommes des amis du Prince et nous le ramenons ici. Je suis Tinomir, ami d'Aldburg !"

Ses compagnons firent de même et ils entrèrent dans les écuries. Eogam, un écuyer et une jeune femme les attendaient à l'intérieur.

Le rohirrim entendit la plainte sourde du géant blond et capitaine de la ville :

"Marionel est restée au combat, elle nous a fait gagner du temps pour nous permettre de tous nous en sortir, le Prince y compris, puis, comme si tout était de sa faute, nous ne savons pas si elle s'en est sortie.

Le regard d'Eogam se fit alors lointain et un voile sombre recouvrit son visage. Marionel comptait plus que tout pour lui, Tinomir et les autres le savaient. Le rohirrim jeta un coup d’œil derrière lui, le Prince regardait l'horizon. Le futur du Rohan dépendait de ce garçon.

#Tinomir #Orwen

Il continuait de fustiger intérieurement ses adversaires. Porcs couinant dont la graisse devait maintenant nourrir les feux de camp des chiens infidèles de Hogorwen. Sa longue course sous la lune ne l’avait pas calmé. Silence avait su le mener jusqu’à Argonui, puis les deux compagnons d’infortune avaient retrouvé le Prince Orwen ainsi que Tinomir. Etaient-ils des lâches ? Un instant il eut la crainte de n’être qu’un fuyard partageant l’ombre de la nuit pour dissimuler ses convictions. Sauver le prince était-il suffisant ? Le simple fait de faire affront à l’actuel roi illégitime du Rohan provoquait chez lui une grande fierté. Mais le jeune homme qui se tenait à leurs côtés n’était-il pas un simple jouvenceau ? Le silence et la discrétion ne suffisent pas à eux seuls à sauver tout un peuple. La force y suffirait-elle ?

Il était nerveux. Plus que d’habitude. Il se trouvait mêlé à de trop nombreuses intrigues sans voir clairement le chemin qu’il empruntait. Il avançait tâtonnant, aveugle, entre les mains d’hommes et de femmes qui menaient leurs serviteurs comme des pantins. La nécessité de la patience lui avait toujours paru claire mais il n’avait jamais su s’y conformer. Eogam ne les fit pas attendre en les pressant de répondre à une interrogation toute personnelle. Harding ne s’était pas même retourné pour voir ce qu’il en était de la rôdeuse elfe. Trépassée ? Elle avait combattu dignement pour sauver une cause juste. Mais elle n’était pas rohirrime. La nécessité de retrouver son corps pour célébrer les rites traditionnels ne pressait pas. Une étrangère morte contre un prince vivant. L’échange tournait à leur avantage. Les sentiments et les remords n’avaient pas leur place en l’instant. Eogam perdait son sang froid et manquait à ses devoirs de soldat : préparer la contre-attaque. Hogorwen ne tarderait pas à manifester son ressenti et à le faire partager à tous sous la forme d’une vengeance sanglante. Tinomir arrondissait les angles. Mais Eogam semblait fait d’une pierre brute qui ne se laisse pas facilement polir.

- Elle a combattu pour une cause que nous partageons tous ici. Nous ne pouvons nous permettre à présent de pleurer sa perte sans mettre à jour explicitement le parti pris et les intentions de la Dame du Maréchal Mortensen, et le lieu où se trouve le Prince Orwen.

Il parlait sur un ton égal quoi que son fort accent rohirrim fasse parfois trembler certains mots dans sa gorge. Il soutint le regard dur et empreint de colère d’Eogam. Il n’était plus l’heure de se complaire dans le sentimentalisme et la plainte. Ses mots sonnèrent sans doute comme de l’acier mais la réalité ne s’écartait pas beaucoup des propos énoncés. Leur intervention était une épine qui dérangerait furieusement Hogorwen. Ce pourceau royal n’aurait de cesse de faire arpenter le pays par ses troupes jusqu’à ce qu’il retrouve le fils honni. Si aucune action n’était menée dans ce sens alors sans doute fallait-il craindre le pire.