Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3427 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Mar 14 Juin 2011 - 1:27 | | Donc oui, comme l'a dit mon cher confrère (sous fifre ), félicitations à tout le monde, tous les travaux étaient très agréables à lire, et nous sommes très contents d'avoir vu une participation si active! J'espère que les récompenses inciteront tout le monde à participer aux futurs concours Voici les travaux de nos chers participants: Calimehtar:- Spoiler:
Elle chevauchait sur Kematari avec l’âme d’une conquérante. Qu’importe le temps, le jour ou la nuit, elle allait droit devant, sans aucune hésitation. Elle avait gagné en confiance depuis le début de sa formation, et sa sagesse grandissait avec les découvertes multiples qu’elle faisait sur sa route. Elle voyageait léger, emportant uniquement son bâton, son épée elfique, avec un baluchon de changes. Le soleil entama sa lente descente vers l’horizon, offrant une palette de couleurs merveilleuse et différente chaque soir. Sa jument commençait à s’essouffler, alors elle décida de faire une halte à la prochaine auberge. Elle descendit gracieusement et offrit les rennes à un garçon d’écurie, accompagnant son geste d’une donation de quelques piécettes. Le garçon en fut ravi, et lui offrit son plus beau sourire avant de s’éloigner gaiment s’occuper de sa monture. Après une brève réflexion, elle entra dans l’auberge à l’allure chaleureuse et modeste. Elle s’en alla directement voir l’aubergiste pour réserver une chambre simple, pour une nuit. Elle paya, et s’installa à un coin de la salle, en retrait d’une bande de joyeux déjà bien entamés. Avec soulagement, elle se permit de poser ses jambes rompues par la chevauchée, sur la chaise en face d’elle. Finalement un peu de repos ne serait pas de refus. Elle commanda une limonade avec une tranche de citron, le tout accompagné de fruits des bois et d’une salade. Elle entama son repas frugal avec un visage on ne peut plus satisfait. La fraîcheur des mets la mit de bonne humeur, et elle se surprit à rêvasser, tout en écoutant d’un air distrait les conversations autour d’elle. Visiblement, le ton avait monté entre les joyeux lurons assis au bar. L’un, semblait accuser l’autre d’avoir fini son verre dans son dos, et l’autre répondait que ce n’était pas sa faute si son compagnon était un tonneau qui ne savait plus reconnaître quand il était rempli ou non. Les injures montèrent en grade, jusqu’à provoquer une bataille d’ivrognes qui frappait plus sur les chaises et les tables que leur cible initiale. La femme regardait la scène, à moitié amusée de constater autant de bêtise et d’indécence chez les hommes. Un jeune homme, à l’allure de rodeur du Nord, vint prendre place à sa table. Elle le jaugea sans prononcer un mot. Il puait l’alcool à des kilomètres à la ronde, mais semblait bien tenir le coup. Il se recoiffa d’un air expert, et passa un doigt sur ses lèvres, les yeux pétillants.
- Il n’est guère conseillé de voyager seule, gente dame.
Sur ce, il rapprocha sa chaise. Son haleine était…pestilentielle. Combien d’ail, et de litres d’alcool cet homme avait à son actif ? Par réflexe, elle recula un peu, et fronça les narines. Il n’avait pas du prendre un bain avant plusieurs lunes non plu. Il fit mine de ne rien remarquer - ou était trop atteint pour s’en rendre compte - et approcha davantage sa chaise. D’un air répugnée, elle cala son pied brusquement sur la chaise de l’homme, juste entre ses deux jambes.
- Tu te rapproches encore d’un centimètre et ta voix montera d’un octave…de manière définitive…tu piges ?
Il eut un moment de réflexion…probablement le temps que l’information remonte jusqu’à son cerveau ralenti….si jamais il en eut un. Après cette brève interruption, son attention fut de nouveau prise par le dernier des ivres à entamer un streap tease sur une table. Choquée, l’elfe se leva et fila dans sa chambre sans demander le moindre dessert. Ces hommes, n’y avait il que son père de respectable ? Jamais, jamais elle ne pourrait comprendre les hommes. Elle se coucha et s’endormit aussitôt. Demain, la route sera longue. Son sommeil fut peuplé de rêves de ses terres natales, avec ses parents qui la saluaient, les arbres centenaires à l’allure magistrale et les feuilles balayant les demeures de pierres blanches, se mariant au paysage comme s’ils n’en faisaient qu’un. Son pays lui manquait…elle y reviendra, quand elle aura finis sa formation, lorsqu’elle sera proclamée Mage. A son réveil, c’était comme si les malentendus de la veille ne s’étaient jamais produit. Elle fit une toilette sommaire, reprit ses affaires et s’en alla après un petit déjeuner léger. Elle retrouva sa jument qui avait l’air aux anges, le garçon d’écurie auprès d’elle. Elle la sella en remerciant le préposé aux écuries et partit au galop vers l’horizon.
« Je n'ai pas peur de mon destin. Je tutoierai le hasard jusqu'à ce que la sagesse daigne s'insérer en mon être. »
Ce travail a été fort apprécié notamment pour la fluidité du style et le respect du personnage. Dwilidan:- Spoiler:
"Grouille Naos, on va arriver à la bourre pour le dîner. Tante Almia va finir par nous égorger !"
Le jeune garçon courait en direction de la chaumière d'où émanait une douce lumière rassurante. Un dernier coup d’œil vers son cadet, son jeune frère luttait avec courage pour rattraper son ainé, ses petites jambes foulant le sol avec une surprenante vivacité. Ralentissant sa foulée, le jeune Ibn-Lahad se porta au niveau de Naos, posant la main sur son épaule :
"Allez viens, je vais te porter sur mon dos."
Un fugace sourire de remerciements le visage du jeune frère - sourire qu'il niera tout le reste de sa vie - tandis qu'il se hissait sur les épaules de son ainé. S'ensuivit alors une brève cavalcade, ponctuée par le souffle régulier de Sirion. Habitué à courir dans la forêt bordant la demeure de son oncle et de sa tante, il faisait déjà preuve de qualité athlétiques remarquables pour son âge.
Quelques minutes plus tard, ils arrivaient. Sur le perron de la maison se tenait une jeune femme âgée d'une trentaine d'années, vêtue d'un tablier rouge de cuisine elle semblait s'impatienter :
"Vous voilà enfin, j'avais dit de rentrer avant le coucher du soleil, pas après ! Vous êtes vraiment irrécupérables mes pauvres. Bon, on va passer à table, dépêchez vous. Sirion, tu peux aller chercher ton oncle s'il te plait ? Il doit encore être en train de trainer dans son atelier."
Répondant par l'affirmative d'un signe de tête appuyé, l'ainé de la fratrie Ibn-Lahad se dirigea prestement vers une petite cabane située en retrait de la maison, l'atelier secret d'oncle Vlad. Ce n'était pas la première fois qu'il s'approchait du repaire de son oncle, mais par contre c'était bien la première fois qu'il le faisait en ayant le droit. S'approchant discrètement, le jeune Sirion frappa quelques coups maladroits à la porte en bois usé par le temps. Pas de réponse. D'autres coup, plus appuyés cette fois. Toujours rien.
Poussant la porte, l'adolescent entra discrètement dans l’atmosphère confiné du petit atelier. Assis sur une chaise, Vlad travaillait sur on ne sait quel mécanisme et semblait absorbé comme jamais par son travail. Le garçon émit un faible toussotement, assez audible pour que son oncle se retourne et jette un œil surpris vers son petit protégé :
"Sirion, mon garçon je ne t'avais pas entendu arriver. Qu'y a t-il ?"
L'adolescent, heureux de ne pas s'être fait disputer d'être rentrer ici sans autorisation, lança d'une voix enthousiaste :
"Tante Almia m'a dit de t'appeler, on va manger."
Vlad répondit par un grognement affirmatif. Il était de toute façon tard et il n'avait que trop travaillé pour la journée. Se levant, il attrapa son neveu par les épaules et se dirigea vers la sortie de la petite masure où il aimait tant travailler. Sirion, curieux comme jamais, s'empressa de poser la question qui lui brûlait le lèvres depuis qu'il était entré :
"Tu travailles sur quoi tonton ?"
"Ça c'est un secret mon petit, répondit son oncle, tout souriant, mais un jour, sûrement, tu le sauras."
Tandis qu'il franchissait la porte, Sirion se tourna une dernière fois vers l'atelier. Il aperçut furtivement un étrange mécanisme qui trônait sur le bureau. Composé de cordes, d'acier et de bois il ressemblait à un arc ou une arme de jet que le jeune homme n'avait jamais vu. Sûrement une commande d'un des clients de son oncle.
Il souffla alors la lampe qui éclairait la petite pièce et les ténèbres reprirent leurs droits, envahissant la pièce comme on envahit un pays.
La facilité avec laquelle le lecteur s'immerge dans le texte est impressionnante, et la phrase finale est un coup de coeur personnel ^^ Kharn Dunhar:- Spoiler:
C'était l'après-midi, l'Ombre marchait dans la rue depuis plusieurs heures. Vagabondant comme n'importe quel citoyen il s'efforçait de faire en sorte que personne ne le suives. Rentrant dans les boutiques, faisant mine de s'intéresser à certains articles, mais se résignant à la dernière minute pour repartir. Son chemin le fit passer par de nombreuse rues commerçante et animée, mais son chemin était défini et il tourna brusquement. Personne ne le suivait il en était sûr, son but était là devant lui. La maison se dressait haute de deux étages, il frappa à la porte. Ayant quelques informations au sujet de sa cible, il avait un prétexte pour rentrer.
L'assassin entendit de l'agitation et des pas, le bruit du loquet fut rapidement suivi de l'ouverture de la porte. Laissant apparaître les traits d'un homme aux cheveux bruns. Il s'éclaircit la gorge et parla :
- Bonjour, que voulez-vous ?
- Je voudrais vous parler en privé, cela concerne votre père.
- Entrez, entrez, que lui est-il arrivé ? L'assassin rentra, toute a fait calme, serein sur les événements qui allaient suivre. L'homme referma la porte...
- Je vous en prie, asseyez-vous. Vous voulez boire quelque chose ? - Non je vous remercie.
L'homme partit tout de même se prendre à boire, notre assassin eut le temps de repérer la pièce. Il devait tuer sa victime de façon à ce que la mort parraissent naturel. L'homme revenu avec une cruche et un verre, il lui facilitait les choses.
- Est-ce que quelqu'un d'autre est ici ? Je dois parler à toute votre famille ?
- Non je suis seul, mes filles et mon épouse sont partis aux champs elles devraient revenir dans quelques heures.
- Bon...
L'homme s'asseya sur son fauteuil posant sur une table, près de lui, son vin. En face de celui-ci se tenait notre assassin. L'Ombre prit fermement le coussin de son fauteuil dans la main droite. Et d'un bond se dirigea vers l'homme dont l'expression de son visage était des plus tristes et pitoyables. L'homme se tenait là, comme paralyser par la peur, Dalamyr en profita et porta son coussin directement vers la tête de l'homme qui ne tarda pas à se débattre avec la force du désespoir.
Dalamyr le maîtrisa rapidement et le plaqua fermement sur le fauteuil. Tenant fermement le coussin sur le visage de l'homme, celui-ci mourut en silence, asphyxier... L'Ombre relâcha sa prise plusieurs minutes plus tard, le corps de l'homme, inerte et sans vie.
Son travail fait, Dalamyr replaça sa victime correctement. Il fit tomber la coupe de vin au niveau du fauteuil. Les autorités qui enquêteraient sur sa mort, arriveront à la seule possiblité, l'homme serait mort de cause naturelle.
Sur le fauteuil où il était précédemment assis il y replaça le coussin. Après avoir vérifié que rien ne ferait penser à un meurtre, Dalamyr partit. La fenêtre donnant sur la rue eut l'occasion de laisser passer une Ombre. Dans la rue il rabattit son capuchon et il se fondit à travers la foule, quelques rues plus loin.
Le seul nouveau membre qui a osé participer à ce genre de concours, ce qui est loin d'être évident lorsqu'on ne connait pas les personnages des autres! Très bonne imitation de notre cher assassin! Etelion:- Spoiler:
Le plus grand arbre est né d'une graine menue ; une tour de neuf étages est partie d'une poignée de terre.
L'été arrivait à grand pas en cette période chaude, et, chaque jour, les températures augmentaient, les jours se rallongeaient. Un homme menait une petite troupe en direction de Terres de l'Est de la Terre du Milieu. Sa mission était diplomatique, et c'est sur l'ordre de son propre père qu'il avait été envoyé là, si loin de son Royaume. De longues années, il avait été formé à l'art de la politique, et ce mois-ci, son géniteur avait estimé qu'il était prêt à assumer la responsabilité incombant à son rang, à son sang. Il était parti de chez lui depuis maintenant près de deux semaines, lorsqu'il reçut une dépêche de sa ville, sous la forme d'un messager à la mine sombre, triste, abattue. Cette nouvelle brisa le cœur du chef de la troupe d'émissaires, marquant un virage déterminant dans sa vie, virage duquel il se rappellerait à tout jamais.
Son père, un certain Irimon, fut assassiné dans d'obscures conditions, du poignard d'un inconnu, dans son propre foyer. Un tourbillon d'émotions s'empara alors de son esprit, troublé par cette nouvelle donnée - plus qu'inattendue, est-il intéressant de le préciser ? - s'ajoutant aux autres informations déjà nombreuses. La conséquence la plus directe était sa succession au Trône de ce Royaume du Nord. Celui que ses compagnons de jeu de son enfance appelaient Aldi était devenu un homme important dans le Royaume Unifié, mais était-il prêt ? Cette question le martelait tous les jours lors de son retour à la Capitale. Il ne pouvait pas y répondre ou, plutôt, ne l'osait pas. De toute façon, se disait-il, ce n'était pas à lui d'en juger mais à son oncle, Haut Roi du Royaume Unifié depuis maintenant trente-deux années.
A son arrivée au Palais, l'été était enfin arrivé, amenant avec lui le deuil d'un Royaume. L'ancien Roi d'Arnor, bien que souvent critiqué - comme l'est tout dirigeant digne de ce nom - était quelqu'un d'apprécié, de charismatique, et d'infiniment regretté en ce jour. Cette évolution dans la carrière d'Aldarion n'était pas totalement bienvenue, bien qu'incontestable, et le peuple arnorien venu dans la cité royale pour l'occasion n'eut cesse de juger ses compétences. Quelques jours passèrent jusqu'à ce que l'enterrement se déroule. Le nouveau Roi semblait imperturbable, le visage grave, la phrase lourde et rare. Marquant le deuil comme la plupart des arnoriens présents, c'est tout de noir vêtu qu'il se montrait en public. Prêt à rester anéanti par la mort de son père, une obligation en rapport avec sa nouvelle responsabilité le poussa dans l'action. Un des plus respectueux conseillers du défunt Roi le rencontra en privé.
- Tar-Aldarion, il vous faut faire quelque chose. Montrez que, malgré ces évènements difficiles pour tout être, vous avez le contrôle, que vous êtes prêts à gouverner. Le choix ne vous appartient plus, et il s'agit là du dénouement de toute une vie: celle de votre père. Il voyait en vous le futur le plus resplendissant que n'ait jamais connu le Royaume d'Arnor, ne le faites pas mentir maintenant qu'il n'est plus parmi nous. Vous savez maintenant ce qu'il vous reste à faire…
L'homme ne répondit pas, acquiesçant simplement d'un geste de la tête. Il savait ce conseiller fidèle à son père et aux valeurs de l'Arnor. Il regarda l'étoile d'Earendil, cousue sur ses vêtements sombres. Tout ce qui est Or ne brille pas. Cinq jours plus tard, après avoir organisé son arrivée à la tête du Royaume, il commença un voyage, étape tout autant déterminante que la précédente. La direction était Minas Tirith, la Cité Blanche, lieu de résidence et de gouvernance de Mephisto, auquel nul Roi du Royaume Unifié n'oublie de prêter allégeance, son neveu ne faisant pas exception. A son retour, son couronnement fut fêté, lui-même fut acclamé par le peuple.
Quelques mois plus tard, il épousera Elaera de Fornost, ainsi nouvelle Reine d'Arnor. Et, quelques années plus tard, il deviendra le Roi que tous connaitront et respecteront, dirigeant son Royaume d'une main d'acier.
Travail osé sur notre cher Aldarion Le style de chroniqueur médiéval qui prédomine dans le récit est très agréable à la lecture. Flosi:- Spoiler:
Des troubles liés à une corporation de commerçants touchaient le Pays de Bree et la Comté c'est pourquoi le Roi d'Arnor décida de se rendre à Bree afin d'éclaircir la situation mas il s'avéra que l'administration de la ville était rébarbative à l'idée d'aider les Arnoriens, pour cause, l’administration était à l'origine même de conflits armés avec la Comté et il fut donc décidé qu'un homme prendrait en charge temporairement la ville de Bree...
Cet homme marchait dans une des rues de Bree pendant la nuit, la neige tombait lourdement sur les pavés de la rue qu'il arpentait de sorte que ses vieilles bottes de cuir produisaient un craquement lorsqu'elles s'enfonçaient dans la neige. Il bifurqua vers une rue lugubre entourée de maisons hautes et dominantes ne laissant transparaître aucune lumière à travers leurs fenêtres. Il n'était nullement gêné dans cette rue, la neige qui tombait s'accordait parfaitement à sa chevelure et l'épée antique qui était dans son fourreau, sur son dos, lui assurait une protection imparable.
Le silence régnait dans la ville et l'ambiance pesait sur l'homme qui inspirait à plus de joie et donc d'alcool c'est pourquoi il se dirigea vers le Poney Fringant une fois qu'il se rendit compte qu'il avait quelques sous en poche, alors qu'il était à quelques mètres seulement de son lieu de destination il vit deux hommes se mettre sur sa route. en se retournant, il en aperçu deux autres : il était cerné par des voyous au service de l'organisation des marchands arborant des visages inamicaux.
-"Bonsoir Régent Forlong fit un des hommes d'un ton sarcastique.
- Bonsoir Messieurs, que faites-vous dans les rues de Bree à cette heure-ci ?
- Ca ne vous regarde pas Arnorien fit un autre homme qui cracha près de Forlong.
- Je ne recherche pas le conflit cependant sachez monsieur que si je vous revois vous finirez dans la prison ou peut-être pire... Bon laissez-moi passer je souhaiterais me rendre à l'auberge.
- Oh oh, c'est qu'il se vexe le régent, bon assez, on a été payé pour te montrer qui c'est qui commande ici à Bree et c'est ce qu'on va faire de ce pas, sortez vos dagues les gars et préparez-vous à planter cet usurpateur !
-Je ne voulais pas en arriver là mais puisque vous m'y contraignez... "
Sur ces paroles le Dunadan sortit vivement son épée runique puis fit un bond vers la droite en fauchant un des quatre hommes pour se coller face au mur d'une maison. Le chef de la bande tenta alors de lancer sa dague dans la tête de Forlong mais ce dernier esquiva vivement et profita de l'occasion pour donner un vilain coup d'estoc à un voyou qui s'était approché de trop près. C'était désormais du deux contre un, le Dunedain n'était même pas fatigué néanmoins il restait concentré et calme sur le combat qui allait s'annoncer plus long car les bandits seraient plus prudents. Les voyous tentèrent d'attaquer simultanément l’épéiste mais celui-ci para le coup du chef et adressa un coup de poing à l'autre homme qui tomba inerte dans la neige. C'était maintenant du un contre un, le Dunedain n'était toujours pas fatigué et gardait toujours sa concentration bien que sa blessure pansée au bras gauche lui fit un peu mal. Cette fois c'est Forlong qui attaqua en donnant un coup en diagonale avec son épée puis en adressant un coup de coude au chef qui alla s'écraser dans une fenêtre qu'il cassa sur le coup. Il n'eut pas le temps de se retourner, Forlong l'acheva d'un coup de son épée. Le Régent posa son regard sur le lieu où il s'était battu et eu la désagréable surprise de voir que l'homme qu'il avait assommé était en train de courir et avait déjà une bonne dizaine de mètres d'avance.
*Je n'ai jamais aimé courir, si je le suis je pourrai me retrouver dans une situation compromettante étant seule... que faire ? Bon je crois que je vais m'arrêter ici pour cette nuit et rester sur mon idée de départ, aller me saouler à l'auberge, quoique ça pourrai être un piège.... et si la bière était empoisonnée... que faire ? Bon je crois que je vais revenir sur ma deuxième idée ah mais... il est déjà loin...*
Dépité, l'homme se rendit au Poney Fringant où il s'assit sur une table, attendant que l'aubergiste vienne lui proposer ses services.
-"Bonsoir monsieur le régent, que puis-je faire pour vous ?
Forlong analysa attentivement le regard de l'aubergiste afin d'y trouver une quelconque malveillance mais il ne décela rien dans son regard c'est pourquoi il choisit de prendre huit bières.
-Huit bières ? Je vous apporte ça tout de suite, je suppose que vous dormirez ici après votre consommation... je vais vous réserver une chambre toutefois j'aimerai que vous m'accordiez une faveur.
-Que puis-je faire pour vous aubergiste ?
-Débarrassez-vous de cette vieille veste en cuir qui empeste le purin, ça fait fuir les clients !
-Jamais !! Cette veste et moi avons vécu de grands moments et cela me fendrait le coeur d'avoir à l'abandonner sous prétexte qu'une odeur un peu forte émane d'elle
-Bon... soit... mais... consommez dans votre chambre par pitié.... "
Là-dessus Forlong gagna sa chambre après avoir payer l'aubergiste, il but ses huit bières une par une avant de tomber complètement saoul sur son lit...
Sans doute le travail le plus humoristique (très osé aussi, se fouttre de ma gueule non mais). Jolie caricature des éléments les plus proéminents du caractère de Forlong. Taorin:- Spoiler:
Note : Les pronoms personnels de la première personne ont été utilisés faute de mieux, la langue française (et toute autre langue) se prêtant assez mal à un narrateur inconscient de son être, comme (certains) animaux.
Les montagnes s’achèvent sur une vaste vallée fluviale. D’innombrables fumées s’élèvent paresseusement des toits pentus de la grande cité. Face à elle, adossée à la montagne, une gigantesque construction de pierre blanche fume elle-aussi. La neige recouvre tout d’un linceul blanc, mais, une longue trainée boueuse relie les deux villes.
Plus près, encore plus près. Le soleil se couche lentement derrière, et l’ombre se répand dans les Champs et sur la Cité Blanche. Le vent souffle agite mes plumes. Je survole les rues, où chacun se presse de rentrer chez soi. Je vole en larges cercles au-dessus de la Cité des Hommes, sans qu’aucun d’entre eux ne remarque seulement ma présence.
Je vois un homme sortir d’une maison, furtivement. Les rues sont désertes. Intrigué, je décide de l’observer. Je me pose sur un toit, et le voit avancer dans l’ombre. Il s’arrête souvent, caché dans les ténèbres, lorsque des patrouilles passent devant lui. Personne ne le remarque. Il est bientôt rejoint par d’autres humains : tous sont habillés de vêtements sombres, et tous ont un foulard gris. Etrange.
Je les observe monter : tout d’abord un niveau, puis deux, puis trois. La grande ville s’étend en contrebas. Les cinq humains progressent désormais plus lentement, prenant d’immenses précautions pour ne pas se faire remarquer, bien qu’un observateur discret et attentif les surveille en permanence : moi. Je me décale de quelques centimètres pour ne pas les perdre de vue : heureusement, ils se sont arrêtés. Ils communiquent dans leur langage, trop bas pour que je puisse les entendre. Puis, soudainement, ils s’élancent dans une rue adjacente. Je m’élance, étends mes ailes, je vole au raz de leurs têtes encapuchonnées, lâchant un croassement d’enthousiasme. Les humains ne ralentirent pas, et sortirent de longs objets en métal tranchant de sous leurs larges manteaux. Les deux autres bipèdes encadrant la large portebardée de fer n’eurent pas le temps de réagir, et se firent transpercer par les lames des hommes au foulard gris.
Deux hommes trainent les cadavres encore chaud dans une ruelle pendant que les autres ouvrent la lourde porte doucement, sans lui arracher le moindre grincement. Ils rentrent dans la bâtisse : que faire ? Deux cadavres m’attendent, mon ventre crie famine. Mais que peuvent bien faire ces individus ? Tant pis! Je les attendrais en me remplissant la panse sur ces deux gardes dodus. Mais pourvu que leurs yeux soient accessibles !
Il n’avait toujours pas tiré l’épée. Il s’avança en compagnie de ses compagnons. Le plus dur était passé. Il ne restait plus que ce vieil homme gras et sénile. Il se demandait toujours pourquoi on avait fait appel à lui et ses hommes pour s’occuper de cette affaire peu compliquée, mais le prix était correct, et ils avaient besoin d’argent pour vivre.
Ils montèrent sans bruit, atteignirent le premier et dernier étage de la demeure, puis s’aventurèrent précautionneusement dans un long couloir donnant sur de nombreuses portes. Il leva la main gauche, quatre doigts tendus, le pouce replié contre sa paume. Une femme vint avec lui, les autres restèrent en retrait. Du gâteau, se dit-il. Vraiment trop facile.
Il plaça son oreille contre la porte, et écouta plusieurs minutes. Aucun bruit. Puis, tout doucement, il abaissa la poignée et poussa la porte, qui grinça horriblement quelques secondes, qui semblèrent durer des heures, avant de s’ouvrir en grand sans autre bruit. Il s’avança, prenant garde à ne pas faire grincer le parquet, et s’approcha du grand lit à baldaquins. Il sortit une dague noircie au charbon de l’intérieur de ses amples vêtements, et frappa violemment le lit. Un bruit sourd lui répondit, ainsi qu’un ricanement.
« Je vous croyais plus malin que ça » lâchèrent les ténèbres de l’autre côté de la pièce. Le bruit d’une corde sous tension brusquement relâchée se fit entendre, et il eut à peine le temps de se jeter à terre qu’un trait de feu effleurait ses côtes. Il atterrit en une roulade, se releva brusquement, et fonça vers l’ombre, la dague en avant. Derrière lui, son alliée, qui venait de dégainer elle-aussi une dague, se jeta à son aide. Un choc, son corps contre un autre, puis la sensation de sa lame pénétrant les chairs. Un bref soupir. Le bruit d’un corps qui s’affaisse.
Le grincement du portail m’interrompit dans mon festin. Ils sortaient, enfin. Bien qu’embêté de laisser une telle réserve de nourriture, je ne pouvais assouvir ma curiosité autrement qu’en continuant d’observer ces étranges humains.
Ils repartirent par le même chemin, et il leur fallut près de deux heures pour redescendre dans la Cité Basse sans se faire remarquer. Dans les rues tortueuses du premier niveau de la Cité Blanche, ils se séparèrent : l’homme qui semblait être le chef prit une direction alors que les quatre autres bipèdes partirent d’un autre côté. Je décidais de suivre l’humain solitaire. Pourquoi ? Comment le saurais-je ?
Je le vis s’aventurer de plus en plus profondément dans les quartiers les plus pauvres de la Cité, où les antiques constructions de pierre blanche étaient enfouies sous d’innombrables masures de fortune, où les gardes n’osaient s’aventurer. Arrivé face à la seule villa en bon état du quartier, l’homme frappa à la porte. Qui s’ouvrit. L’homme entra. Je survolais le batiment, qui, heureusement pour ma curiosité, comportait un patio éclairé par une poignée de torches.
Je vis l’homme à l’écharpe grise avancer en direction d’un autre humain, un homme au visage dur, couturé de cicatrices. Deux autres humains l’encadraient, et je distinguais plusieurs formes dans les ombres. Les deux hommes se lancèrent dans une discussion enflammée, dont je ne compris pas un mot. Et soudainement, les armes furent tirées,les ombres s’avancèrent, révélant plusieurs hommes armés de ces étranges bâtons capable d’en projeter d’autre très loin. La peur m’envahit : je croassais. L’un des hommes avec cette arme étrange leva la tête, et lâcha son trait dans ma direction. Effrayé, je m’envolais, croassant de plus belle. Vraiment, ma curiosité finirait par me tuer.
Alorsque je quittais la maison à tire-d’aile, je vis plusieurs formes grisâtres avancer dans la nuit, non loin de la villa. Peut-être était-cede l’aide pour ce mystérieux humain à l’écharpe grise ?
Fantastique notamment sur le coup du corbeau, animal associé au personnage. Perspective géniale sur un RP, avec des éléments d'humour noir. Une victoire bien méritée Donc encore une fois, si vous voulez des commentaires plus amples du jury sur vos travaux, n'hésitez pas à me contacter par mp! Si vous avez des remarques-suggestions-questions quelconques, vous pouvez aussi poster à la suite de ce sujet. J'espère que les récompenses vous seront utiles Fofo' Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
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