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[FB] À la croisée de Rohan et de Gondor... | |
| Burfëa Citoyen
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~ GRIMOIRE ~ -: Noldor -: -:
| Lun 23 Mai 2011 - 21:47 | | Sous la Soleil brûlante s'avance lentement une monture noire; scellée très légèrement, ne portant guère plus qu'un simple tapis en guise de selle. Des rênes de cuir se rattachent à un mord longuement ouvragé, s'étendant en de multiples formes qui s'entremêlent, formant une protection au niveau des maxilliaires de l'animal, qui est couvert par de belles étoffes sombres qui tombent jusqu'à mi-mollet, et se stoppent au garrot, ne laissant que les sabots et la tête ainsi que le cou du grand cheval visibles, révélant une magnifique robe corbeau; une sorte d'ébène, aux reflets bleutés sous la lumière chaude de l'Astre dans le ciel. La monture a le regard vif, une légère lueur de gourmandise imprimée dans son oeil intelligent. Son cavalier est lui aussi drapé de noir, mais de manière bien plus exagérée, visage et mains couvertes., les rênes disparaissant dans ses manches.La forme qui le chevauche est parfaitement calme, déteignant sur son animal, et lui imprimant une immobilité presque de pierre.
Sortant de Vieille-Tombe, Burfëa s'était en effet immédiatement attelé à trouver un bel animal. Mais pas de Harad, non. Il désirait trouver un cheval noble, de la plus belle race. Son chemin serait donc vers le Rohan, vers les Seigneurs des Chevaux. Car les Royaumes Elfiques n'étaient plus, disparus à travers le Temps, remplacés peu à peu par ceux des Hommes. Et leurs merveilleuses montures avaient disparues avec eux. Ainsi, allant à pied à travers les vastes étendues désertiques, arrivant vers le Pays des Chevaux, il se stoppa devant une grande étable. De beaux chevaux allaient dans leurs paddocks, broutant l'herbe grasse et verte des plaines du Riddermark sans se soucier du visiteur. Et cela était réciproque, puisque le voyageur passa à côté d'eux sans les regarder même. Car ce qui attira son attention était un homme, visiblement le propriétaire de la grande ferme, agenouillé près d'un cheval - à terre lui- le pleurant.
-Salut, fermier. Quel est donc le mal qui ronge cet animal, pour que vous soyiez de la sorte affligé?
L'homme se tourna vers l'elfe. Son visage était marqué par la fatigue, mais surtout par une amère tristesse. Il expliqua que ce cheval était un de la race des maeras, et qu'il était son compagnon depuis presque sa venue au monde, mais qu'à présent il était mourant. D'un regard vers la bête, Burfëa devina que l'homme se trompait; car bien qu'il fut très beau, ce cheval n'en était pas pour autant un des grands maeras qui portaient dans leur sang une ascendance presque divine. Toutefois, les elfes sont connus pour leurs pouvoirs de guérison, mais en particulier leur empathie pour la Nature. Malgré les heures sombres qu'avait vécu Burfëa, ce côté n'avait guère disparut. Il était une part de lui, tout simplement. Il offre de soigner le malheureux. Le fermier se tourne, le regarde, incrédule. L'elfe s'agenouille près de l'animal. Sort ses deux mains; saisit une petite herbe non-loin, la découpe entre ses doigts. Puis refermant ses paumes, se met à parler de manière inaudible, à voix basse. Il reste ainsi à parler, récitant divers chants et incantations jusqu'à ce que sonne Midi. Alors, il ouvre d'une main la gueule du cheval, lui fait avaler l'herbe tranquillement. Ce dernier mastique mollement, avale. Le fermier, fébrile, se relève, ayant attendu assis à côté de l'elfe le temps qu'il fasse son enchantement. Burfëa se remet sur ses pieds. Le cheval ne bouge pas. Il appelle alors
-Lève toi, ô noble monture, mais non pas comme ce que tu n'es pas! Sois à présent humble mais vivant, non plus souvenir terne du passé!
Le cheval, comme s'il n'avait attendu que cela, se relève, hennissant avant de sentir son propriétaire d'un regard heureux. L'homme est dépité. Bouche ouverte, bras ballants, il ne sait que dire. Ouvrant la clôture de son grand pré, il siffle, appelle l'un des animaux du pâturage. Arrive un grand cheval d'un noir pur, qui trotte d'un rythme rapide et gracieux. Il se dresse, fier, alors que l'elfe l'approche. Le paysan explique que cet animal sera sa récompense pour avoir remit sur pied son ami. Il s'apprête à aller chercher une selle, mais déjà Burfëa est sur le dos de l'équidé. Saluant l'homme d'un hochement de tête, qui ne donne guère plus qu'un frissonnement de sa cagoule en fait, il effleure de sa main l'encolure de sa monture, qui tourne alors bride, et s'élance, l'elfe sur son dos, vers le Gondor. Après quelques marchandages, l'elfe trouva sans difficulté des tissus, pour couvrir son cheval - car les nuits sont froides -, ainsi que de l'acier et de cuirs. Quelques jours de travail, et ses rênes, son mord, le tapis de son cheval étaient formés.
Oui, tout ceci avait été très chronophage. Tellement qu'il avait à peine eut le temps d'étudier un peu le parchemin de Morgul. Ce dernier avait été rattaché au livre de Barad-dûr, s'agissant en réalité d'une page manquante. Ayant constaté avec désolation ce détail, Burfëa avait calculé qu'il manquait au total quarante trois pages de haute sorcellerie. Plus que quarante deux se dit-il en ajoutant le terrible maléfice à sa "collection". À présent, il attendait ainsi, monté sur son nouveau compagnon, ombre du passé sous la Soleil brûlante. Il était Midi passée. Un personnage s'avança vers lui. Sous sa capuche qui dissimulait totalement son visage, Burfëa souffla
-Les hommes ne sont point ponctuels.
Dernière édition par Burfëa le Ven 27 Avr 2012 - 17:20, édité 1 fois |
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| Mar 5 Juil 2011 - 0:39 | | -Oui, l'on pourrait croire que la mortalité humaine nous inciterait à respecter les règles cruelles du temps. Mais peut être que les ignorer nous permet de mieux profiter de nos brefs moments...ou alors il y a des raisons valables pour notre retard, des raisons dont la nature exacte ne vous concerne point.
La voix de l'infâme barbier, car c'était effectivement ce personnage familier à Burfëa, se fit dure comme l'acier lorsqu'il prononça ces derniers mots. Il établissait à présent l'autorité. L'elfe lui devait la vie, et allait remplir son contrat jusqu'à la lettre, ou il la perdrait. -Vous avez bien fait de répondre à l'appel, maitre elfe. Suivez moi.L'homme se dirigea alors vers la frontière de la forêt des Druadan, qui marquait la frontière avec le royaume du Gondor. Lorsqu'ils pénétrèrent sous l'ombre des arbres, les yeux elfiques de Burfëa purent distinguer trois grands chariots bâchés, tirés par des chevaux. Un petit groupe d'hommes en tenues paysannes s'occupaient des chevaux, mais quelque chose dans leur démarche et comportement indiquait qu'il ne s'agissait pas de fermiers. Lorsque le barbier ouvrit la toile qui recouvrait le premier chariot, l'elfe put apercevoir six hommes assis à l'intérieur. Ils étaient tous habillés en noir, leurs torses recouverts par des cottes de maille. Ils étaient armés de haches, de poignards et d'épées. Certains saluèrent leur commandant et Burfëa, d'autres les ignorèrent, jouant avec leurs armes ou regardant dans le vide. L'elfe put se douter que le même genre d'équipage se trouvait dans les deux autres chariots. En tout, une vingtaine de professionnels armés jusqu'aux dents...il ne s'étaient probablement pas rassemblés pour une cueillette de champignons. *** Le barbier, qui demanda à Burfëa de l'appeler Swan, l'invita à s'asseoir à l'avant du premier chariot, qui se mit aussitôt en route à travers la forêt. Le chemin fut long mais dépourvu d'émotions autres que l'ennui. Les chariots n'étaient pas le moyen de locomotion le plus rapide, mais n'attiraient pas trop de regards, même lorsque le groupe arriva sur les chemins plus fréquentés du royaume. Au bout de quelques jours, l'odeur du sel se fit sentir dans l'air. La nuit était déjà tombée, et Swan donna l'ordre d'arrêter les chariots pendant un moment. Il dit à Burfëa: -Nous nous approchons de la cité portuaire de Pelargir. C'est loin d'être une cité de saints, mais les gardes à l'entrée ont la fâcheuse tendance de vérifier le contenu le contenu des chariots qui essayent de traverser les portes de la ville. C'est là que vous intervenez. Il faut que l'on s'infiltre dans la cité sans soucis. Et ensuite, il s'agira de pénétrer le palais du Gouverneur...ne nous décevez pas.
Sur ces mots, le barbier leva la main en signe que les chariots pouvaient à nouveau se mettre en route...bientôt, les portes fermées de Pelargir apparurent devant eux. #Swan Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Burfëa Citoyen
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| Jeu 7 Juil 2011 - 11:21 | | À côté du cocher, l'elfe continua la lecture de son épais livre durant plusieurs jours, puis à la moitié du voyage, se tourna vers l'homme à son côté -Votre arme...Donnez la moi. Sous le regard interrogateur de l'homme, il continua -Elle n'en sera qu'améliorée...
Avec un soupir d'ennui, le cocher sortit une longue épée, et la tendit à Burfëa. Après tout, ils étaient encore loin, il était toujours intéressant de voir ce que pourrait faire l'elfe. Ce dernier, prenant l'arme avec grand respect mais sans un mot de remerciement, la souleva légèrement au-dessus de ses jambes, pour qu'elle soit exactement parallèle au sol. Sous les yeux fascinés du cocher, le manche et la lame commencèrent à s'illuminer de pâles reflets, comme l'image de la Lune sur un lac noir se reflète sur le visage des personnes proches. Elle semblait être parcourue d'une sorte d'énergie, émettant bientôt une lumière bleue tirant sur le vert. Une lumière spectrale, une lumière de ténèbres qui n'éclairait rien mais qui assombrissait les coeurs. Burfëa murmurait à voix basse des paroles inaudibles, mais qui sonnaient désagréablement, une langue oubliée de tous sauf de quelques adeptes survivants, acculés dans quelque base secrète. Sur le manche apparaissaient peu à peu des gravures, invisibles aux yeux de personnes ne maîtrisant pas la magie ou n'y étant pas sensibles. Elles formaient des lettres élégantes, qui se déroulaient les unes après les autres, remontant toujours plus vers la lame, comme tant de mains avides et décharnées.
Bien que, à l'exception du cocher, nul ne sut ce que Burfëa faisait, tous ressentir que l'atmosphère s'était faite bien plus froide. Glacée même, malgré la date très estivale. Pas le froid de la glace, non. Un étau qui serrait le coeur cruellement, qui donnait des frissons de terreur et des fièvres de cauchemar.
La lune était à présent très basse. Dans peu de temps, le jour se lèverait. Ce fut le moment que l'elfe choisit, comme par quelque hasard, pour cesser ses murmures. L'énergie cessa de parcourir la lame. Alors, il la leva, et elle lançait un pâle éclat, livide et terrible à contempler, l'empoignant de ses deux mains, la tenant devant son visage. Le cocher frissonna, ressentant alors une ressemblance tremblante entre l'elfe et les ombres des légendes passées. Burfëa tourna ses yeux rougeâtres vers l'humain à son côté. Sa voix était fatiguée, car cette sorcellerie l'avait drainée de ses forces, mais sa voix semblait également être plus terrible, comme venant d'ailleurs
-Cette arme sera mienne et mienne seule. L'homme sentit la colère le prendre en sachant qu'il s'agissait de son épée. Mais il croisa le regard de l'elfe, froid, dur, spectral, et n'osa alors pas protester, se tassant sur lui-même, et se retournant vers la route. Au jour, il se demanderait si tout ce qu'il avait vu la nuit était vraiment arrivé.
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Les chariots s'approchaient à présent des grandes portes de Pelargir. Burfëa avait, depuis sa sorcellerie, passé bien du temps à dormir; non pas comme le disent les hommes naturellement, mais à la manière si particulière des elfes, gardant ses yeux éveillés, mais comme en dehors de son corps. Il se sentait bien mieux à présent. Combien de temps avait-il ainsi dormi? Quelques heures? Une journée? Une semaine? Mais Swan l'avait à présent informé de ce qu'il avait à faire. Il le ferait, puisque s'était là sa dette. Et puis, avouons-le, il était à présent curieux, de connaître les véritables intentions du groupe. Les yeux de l'elfe portaient loin et voyaient aussi bien, sinon mieux que ceux de l'aigle. Dans la pénombre, il apercevait sans mal les hautes portes de Pelargir, et devant trois gardes. Les chariots furent arrêtés. Les gardes s'apprêtaient à fouiller. Le cocher était nerveux à côté de l'elfe. Ce dernier était confiant. L'un des hommes en armure du Port passa à son côté. L'elfe posa la main sur son épaule, l'effleurant de manière à peine perceptible. Un sort de domination de volonté, par le toucher. Dur à utiliser, puisqu'il fallait justement toucher la cible, mais s'il était soldé d'un succès, il se révélait extrêmement plus efficace que n'importe quel autre sort mental (à part naturellement ceux de terreur, mais c'était là un autre genre). À présent, l'elfe avait un humain plié à sa volonté.-Je vais fouiller, ne vous inquiétez pas les gars! Les autres gardes observèrent leur camarade
-Tu es sûr? -Certain! Je peux faire ça tout seul, non? Allez, il ne faudrait pas que quelqu'un s'infiltre pendant que l'on les fouille à nous tous, pas vrai? -Hum, c'est vrai.
Convaincus visiblement, ils retournèrent à la porte. L'homme manipulé sans même le savoir alla à l'arrière d'un des chariots, soulevant la toile qui le recouvrait de manière à ce que lui seul puisse voir. Après avoir signalé à ses camarades d'un signe de tête qu'il ne contenait rien de louche, il s'orienta vers le second chariot, celui de Burfëa, et recommença l'opération, toujours avec le même résultat. Mais en passant à côté de l'elfe, il sauta, comme piqué au vif
-Oh, mais c'est vous?!
Ses collègues, pensant qu'il s'agissait de quelque danger, sortirent immédiatement leurs armes, mais le garde leur fit signe de baisser leurs armes-C'est l'invité qu'attendait le Gouverneur, ainsi que toutes ses marchandises, vous vous souvenez les gars? -Le Gouverneur attend un invité? Et marchand en plus? -Que vous êtes bêtes! Il y a dans quelques mois l'inauguration d'un nouveau navire! Cet homme apporte les matériaux nécessaires! Tout ceci était naturellement faux - sauf la fameuse inauguration, que Burfëa avait trouvée en regardant simplement un papier accroché au mur, annonçant "Nouveaux bâtiments maritimes en construction. Cherchons marins!". Les deux gardes ouvrirent la bouche, surpris, et se tournèrent immédiatement pour ouvrir la porte, s'inclinant plus bas que terre devant les deux chariots, qui passèrent alors. La première étape était très facile. Mais la seconde le serait moins. Pour éviter que le garde, une fois libéré de sa volonté, ne révèle tout ce qu'il avait vu (à ce sujet, les acolytes de Swan avaient de quoi être étonné; le garde les avait vu, mais semblait avoir fait comme s'ils n'existaient pas!), et fasse tout échouer, Burfëa le manipula encore. Il le fit s'isoler, prétextant avoir perdu quelque chose non loin du Port. Et l'y fit se jeter. Quelques heures plus tard, on retrouverait le cadavre de l'homme, emporté par le fond à cause du poids de son armure.
La première étape était passée, et avec succès. Restait à présent d'entrer dans le Palais...#Burfëa |
| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
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~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Ven 15 Juil 2011 - 23:57 | | La nouvelle arme de Burfëa n'avait pas échappé au regard attentif de Swan. Il n'avait fait aucune remarque à ce sujet, mais rares étaient les moments où il lâchait l'elfe de vue. Sorcier ou pas, trahir ses nouveaux employeurs serait une entreprise très risquée, et très probablement fatale. Quelques membres de la troupe, dont le cocher, semblaient avoir peur de l'elfe, et l'évitaient le plus possible. Cependant la plupart des guerriers en noir n'hésitaient pas à lui regarder des regards osés, et parfois remplis de méprise. Ils étaient des guerriers, des machines à tuer, et ne reculaient ni devant les sortilèges ni les lames ennemies. Lors des évènements devant les portes de Pelargir, le barbier était resté assis à côté de Burfëa. Son rasoir était invisible, mais on pouvait se douter qu'il le gardait à proximité, au cas où l'idée de les trahir apparaissait dans l'esprit du sorcier. Cependant il n'y eut pas besoin de l'utiliser, car l'elfe effectua sa tâche à merveille. Swan regarda intrigué le soldat s'éloigner du groupe, et disparaitre dans les ruelles menant vers les docks. Son compagnon aux longues oreilles avait vraiment un talent remarquable...et si utile. Les trois chariots traversèrent bientôt les portes, et se retrouvèrent dans l'enceinte des murailles de la cité portuaire, se dirigeant tout droit vers le palais du Gouverneur, situé dans le quartier le plus riche de la ville, assez éloigné des docks. La chance leur souriait, car la nuit était glaciale et venteuse, et la plupart des miliciens de la cité s'étaient trouvés un endroit tranquille pour passer la nuit, plutôt que de patrouiller les rues. Seul un milicien, qui avait déjà bu quelques verres, s'avéra être trop curieux, et s'approcha du premier chariot afin de vérifier son contenu. Il n'émit aucun son lorsque le rasoir de Swan lui coupa la gorge. Encore une victime...son corps, enroulé dans une cape, disparut dans les profondeurs d'un des chariots. Burfëa entendit la voix du barbier près de son oreille: - Tout ce que vous devez faire, c'est vous assurer que les gardes ouvriront les portes du palais. Une fois à l'intérieur, mes hommes s'occuperont du reste. Les gardes du gouverneur ne sont pas des simples miliciens...méfiez vous.
Le palais apparut à leurs yeux une dizaine de minutes plus tard. On ne pouvait comparer ce bâtiment au palais royal du Gondor ou au Château d'Or, mais il s'agissait tout de même d'une énorme maison, ornée de vignes et de fresques. Une muraille haute de quatre ou cinq mètres environ entourait le palais, et les portes massives en bois renforcé de fer donnaient sur une cour intérieure où se trouvaient les bâtiments des serviteurs ainsi que les écuries et la caserne de la garde personnelle du gouverneur. Les quatre hommes qui gardaient les portes du palais faisaient partie de cette troupe d'élite. Ils portaient des longues cottes de maille, protégeant leurs nuques, torses et cuisses, ainsi que des plastrons brillants. Des casques ornés de plumes blanches protégeaient leurs têtes, et chacun tenait une hallebarde dans sa main, tandis que des épées pendaient à leurs ceintures. Ils inspiraient le respect par leur élégance et leur discipline, même si ils ne pouvaient se comparer aux Gardes de la Fontaine de la Cité Blanche. Deux d'entre eux croisèrent leurs hallebardes, barrant le chemin, tandis que les deux autres s'approchèrent du premier chariot. Un des gardes dit d'une voix grave: -Halte. Qui va là? Les portes du palais sont fermées à cette heure ci...Seuls quelques mètres séparaient les hommes de Swan de leur but...quelques mètres qu'il ne serait pas facile de franchir. Tout dépendait à présent du sorcier elfe... HRP Je te laisse prendre un peu de libertés concernant ce qui se passe une fois que (ou si) on franchit les portes du palais HRP Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Burfëa Citoyen
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| Sam 23 Juil 2011 - 19:24 | | La chance semblait continuer à sourire à l'elfe, où qu'il aille, car le temps était visiblement de son côté. Peut être que les Valar, entrevoyant le futur du premier-né, le protégeaient pour le mener vers son destin final et l'accomplissement de ses actes? Ou bien n'était-ce là que le fruit d'un malheureux hasard? Burfëa s'interrogeait. Toutefois, son esprit était concentré sur comment pénétrer dans le palais. Concentré, oui. Fonctionnant à sa pleine puissance pour tenter de trouver une combinaison efficace pour jeter à bas les quatre gardes. Car la manipulation fonctionnait parfois, sur les êtres endormis ou vulnérables, les faibles d'esprits. Mais le quatuor d'hommes en face étaient clairement d'une autre trempe.
L'un des quatre s'avança, pour se préparer à fouiller les chariots. Burfëa se tourna vers le barbier discrètement, mouvement imperceptible de sa tête sous sa capuche noire
-Dites à vos hommes de ne pas bouger, chuchota-t-il.
Puis, il se mit à murmurer faiblement. Par chance toujours, le vent s'était amplifié, à présent très puissant, et couvrait sa voix, dont le volume irait bientôt crescendo. Mais pour cela, il devait faire auparavant quelque chose. Tout en récitant son sort comme on récite un poème, il fit glisser entre ses doigts sa lame. Swan ne bougea pas à son côté. Et l'arme trancha la sangle retenant les deux chevaux qui tiraient la charrette. Rangeant son arme, effleurant de ses doigts l'un des animaux, Burfëa déclencha son premier sort. Les deux bêtes immédiatement s'élancèrent vers les hommes, paniquées. Ces derniers, surpris, ne purent que tirer vainement leurs armes avant de n'être renversés et jetés violemment au sol, piétinés mortellement par les deux montures terrorisées. L'un des chevaux heurta même l'un des murs du palais dans sa course. Et ce choc pourtant ne le ramena pas à la raison; les deux fuirent dans la cité, et peut être même au delà.
Burfëa s'était relevé, et avait alors lancé d'une voix forte et terrible trois mots de noir-parler. Immédiatement, une onde de terreur émana de son corps, frappant l'esprit de toute personne alentour. Le garde, déjà troublé par ce qui venait de se passer, n'ayant vu que les deux chevaux s'enfuir et foncer sur ses camarades sans raison, était une proie plus que facile. L'anxiété dans son coeur augmenta, et le mena à une peur si grande qu'elle devint folie. L'homme s'en fut en hurlant, comme les chevaux l'avaient fait auparavant. Passant près du second charriot, attrapé alors, emporté à l'intérieur, égorgé sans un bruit. L'elfe se rassit. Déjà, les charriots s'étaient remis en branle. On avait transféré un cheval à son charriot, pour qu'il puisse également avancer. Swan descendit, fouillant le corps d'un des gardes, avant de n'en sortir un trousseau de clés ouvragées. Prenant en main la plus grosse, il l'enfonça dans la haute porte, et la tourna. Un cliquetis, et le verrou s'ouvrit.
Le palais était très grand. La porte donnait sur un large couloir. Les hommes avaient quitté les charriots, qui avaient été déplacés derrière le palais pour ne pas attirer les regards. L'obscurité régnait. Les mystérieux hommes se glissaient vers le couloir principal sans bruit, comme des ombres. Et plus discret encore était Burfëa. Il semblait qu'il se soit volatilisé, plus discret même qu'aucun homme ne pourrait jamais espérer l'être, et avec une acuité visuelle qui lui permettait, même dans l'obscurité, de voir comme en plein jour et à une grande distance.
Ainsi, il restait au côté de Swan sans pour autant que ce dernier ne l'ait remarqué, attendant de voir - bien que l'ayant deviné - ce qu'allait faire les hommes du barbier. |
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~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Dim 24 Juil 2011 - 2:31 | | HRP: Je me permets d'ignorer un détail de ton post, vu que j'avais mentionné dans le mien que la porte du palais ouvre sur une cour intérieure plutôt que sur un couloir HRP Swan était resté de pierre lorsque Burfëa coupa la sangle qui reliait les chevaux au chariot. Il était difficile de définir s'il faisait confiance au sorcier, s'il avait compris sa manoeuvre, ou s'il avait jugé qu'il n'y avait pas d'autres moyen que de jouer le tout pour le tout à ce moment là...dans tous les cas, il ne fut pas déçu. Le barbier n'avait pas bougé lorsque les deux sortilèges furent lancés, malgré que la couleur disparut pendant un moment de ses joues lorsque l'onde de terreur parcourut les entourages. Certains autres, comme par exemple le cocher qui dirigeait le chariot de derrière, avaient réagi plus brusquement; l'homme avait caché son visage dans ses mains, et tremblait tel un jeune arbre lors d'un orage. Lorsque les quatre gardes furent éliminés, Swan sauta à terre avec grâce, et ouvrit la porte, pendant que ses hommes attachaient un nouveau cheval au chariot. La clef grinça dans la porte massive, qui s'ouvrit lentement. Un seul garde attendait de l'autre côté, alerté par les bruits des chevaux. Il n'eut point le temps de réagir avant que la lame courte du barbier ne vienne mordre sa chair. Ils s'étaient retrouvés dans la large cour intérieure du palais, à présent plongée dans le noir. Seules deux torches brûlaient sur les côtés de la porte qui menait à la maison du gouverneur. Les chariots traversèrent les portes, qui furent aussitôt refermées, et les hommes de Swan en sortirent comme des spectres vêtus de noir. Ils prirent position devant les portes des différents établissements: les quartiers des serviteurs, les écuries, le palais et la caserne des gardes. Deux d'entre eux sortirent quelques caisses de bois du troisième chariot, et les placèrent au milieu de la cour. Tout se fit dans l'obscurité et un silence presque total. Personne ne semblait se soucier de l'elfe, à présent invisible à leurs yeux. -Un...deux...trois.Les paroles à peine audibles du barbier se firent entendre, et lorsque le troisième mot quitta ses lèvres, une série d'évènements se déroulèrent simultanément. Les soldats de Swan, divisés en plusieurs groupes, pénétrèrent dans les différents bâtiments, les lames en main, ouvrant les portes avec des coups de pied puissants. Au même moment, un d'eux jeta une petite torche sur les deux caisses placées au milieu de la cour. Leur contenu devint évident, lorsque la cour fut plongée dans la lumière et le bruit: des feux d'artifices. Leur grondement, si innocent aux yeux des habitants de la cité, noya les bruits de combat et les cris des mourants. Les quartiers des serviteurs et les écuries furent prises sans aucun problème; les serviteurs furent ligotés et placés au milieu de la cour, entourées par quelques hommes armés. La caserne de la garde du gouverneur s'avéra être une cible un peu plus difficile. Quelques uns des gardes se réveillèrent à temps, et eurent le temps d'attraper leurs armes, et, en poussant leurs assaillants sur le côté, sortir dans la cour. Une escarmouche se déroula alors sous les yeux de Burfëa. Le courage et l'habileté des gardes du gouverneur était impressionnante, et les quatre d'entre eux qui avaient réussi à sortir vivants de la caserne, parvinrent à tuer le nombre égal des hommes du barbier. Cependant la désorientation et le sous-nombre des gardes devinrent rapidement les facteurs décisifs, et, un par un, ils finirent transpercés par les lames ensanglantées des guerriers vêtus de noir. Swan, suivi à présent de quatre de ses meilleurs hommes, pénétra dans le palais du gouverneur, et se dirigea vers la salle d'audience. Encore deux gardes du gouverneur et quelques serviteurs surpris tentèrent de s'opposer à lui, mais ils tombèrent aussitôt dans les mains froides de la faucheuse... La salle d'audience était une très grande pièce, décorée par des colonnes de marbre, et des bancs de bois poli longeaient les murs. Une magnifique cheminée ainsi que quelques chandeliers de cristal éclairaient la salle. Swan se posa dans une pose relaxée sur la chaise du gouverneur; un siège se rapprochant plus d'un trône, fait de bois antique et de cuir sombre. Deux de ses hommes firent entrer un vieil homme assez gras et barbu, vêtu d'une chemise de nuit en soie. Swan dit avec un sourire: -Ah...le gouverneur en personne! Désolé pour cette visite nocturne, mon très cher...j'espère que le réveil ne fut pas trop brusque. Je dois dire que votre maison fait preuve d'élégance et de luxe...je me ferai le plaisir d'y habiter désormais...mais je crains que vous devrez vous satisfaire d'une chambre isolée et surveillée.
Il se tût pendant un moment, et dit, d'une voix beaucoup plus forte, qui résonna parmi les murailles de la salle d'audience: - Mais où est notre cher elfe? Il est temps de lui féliciter pour la réussite de sa mission...et de lui demander quelle sera sa décision pour la suite...qu'on nous apporte le meilleur vin de la cave du palais!
Un serviteur, accompagné par un des hommes du barbier, effectua rapidement cet ordre. Le palais du gouverneur était sous le contrôle de Swan, au prix de plus d'une vingtaine de vies. Tout cela rendu possible par les arts obscurs que maniait Burfëa... [HRP] Mpes moi si tu galères pour trouver suffisamment de choses à répondre [HRP] Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
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| Mar 16 Aoû 2011 - 23:09 | | -Rappelez vos molosses, Swan.
Ne manquant visiblement pas de surprendre la plupart des personnes présentes (qui sursautèrent de surprise lorsque l'elfe avait parlé), il était là, se tenant à côté du petit trône, dans l'ombre. S'étant esquivé quelques minutes à la recherche d'une bibliothèque; ayant cherché chaque livre dans chaque étagère. Rien de ce qu'il ne cherchait, hélas. La suite coulait donc de source pour lui comme pour l'humain à côté de lui. S'il n'avait plus eu aucune utilité dans ce mystérieux personnage, peut être l'aurait-il poignardé à travers le bois du trône, de son arme maudite, sans un bruit? Refusant poliment le vin qu'on lui apportait, il patienta, attendant que le barbier finisse son verre d'alcool, qu'il savourait visiblement.
-Vous ne m'avez donné aucune information sur toutes les personnes qui sont sous vos ordres jusqu'à présent. Rien. Mais je puis deviner bien des choses, à travers vos dires. Une organisation secrète criminelle, dont votre but est la chute des royaumes des hommes de l'Ouest, si je me base sur la prise de cette cité. Vous voulez les paralyser. Ou peut être prendre les autres ports un par un, jusqu'à l'extrême Harad, cela est aussi possible. Mais quelqu'un, derrière, vous a donné tous ces ordres, toutes ces informations... Ma dette envers vous est à présent largement épongée, de plus d'une dizaine de vies. Vous ne verrez pas d'inconvénient à répondre, je présume?
Il n'avait pas précisé que sa lame, elle-aussi dans l'ombre, s'appuyait contre le bois du trône. Une menace invisible qu'il ne dévoilerait qu'en dernier recours. |
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~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Dim 21 Aoû 2011 - 0:30 | | En entendant la voix de Burfëa si près de son oreille, Swan s'avéra encore une fois capable de faire preuve d'un sang froid exceptionnel, et s'abstint de toute réaction visible. Ses émotions furent seulement visibles dans ses yeux, et ce pendant un moment très bref. La méfiance? La colère? L'inquiétude? Difficile à dire...les pouvoirs de Burfëa semblaient plus grands que lors de leur rencontre dans la Cité Blanche. Mais le barbier cachait lui aussi plusieurs as dans sa manche, et il était entouré d'un groupe de tueurs professionnels armés jusqu'aux dents. Certes...l'elfe pourrait probablement le tuer. Mais Swan savait très bien que Burfëa ne réagissait pas selon ses émotions, mais selon ses intérêts. Le gain du pouvoir et du savoir. Tuer Swan ne pourrait lui apporter ni l'un ni l'autre. Seule la mort, ou dans le meilleur cas une fuite sans fin, en s'attendant tous les jours à entendre derrière son dos des assassins envoyés par une organisation mystérieuse qui payait toujours ses dettes... Le calme stoïcien du barbier n'était pas partagé par ses hommes. Tous furent surpris de voir apparaitre l'elfe comme de nulle part, et tandis que certains se contentèrent de caresser les pommeaux de leurs épées ou lancer un juron, certains regardaient Burfëa avec une certaine dose d'inquiétude. Swan semblait savourer le pouvoir autant qu'il savourait la coupe de vin coûteux. A présent maitre officieux de Pelargir, il se comportait comme un véritable seigneur. -Les hommes sous mes ordres? Bah...vous n'aviez rien demandé. Parmi ceux qu'il y a dans la salle, vous pouvez voir Ormë le Beau, celui avec la cicatrice énorme sur le visage...il était soldat d'Arnor à une époque. Il a combattu dans des escarmouches innombrables, notamment pendant la Guerre dans le Nord, mais on ne l'avait pas assigné aux régiments participant à la Grande Bataille dans les plaines glacées de Forochel. Il n'eut donc pas droit aux récompenses et honneurs des vétérans de ce combat...Vasili, celui à la queue de cheval noire, a un prix sur sa tête au Rohan; il a assassiné un officier qui s'acharnait sur lui lorsqu'il servait dans l'armée. Reed était un guérisseur, qui, par une diagnose erronée, a mené à la mort d'un patient, qui était malheureusement un noble influent à la cour royale. Je crois que vous commencez à comprendre...tous mes hommes excellent dans ce qu'ils font. Cela ne change rien au fait qu'ils sont des parias. Pourchassés, haïs. Ils savent qu'ils méritent mieux que ca. Certains désirent le pouvoir, d'autres l'argent, et d'autres choses encore. Et oui, l'organisation que nous servons est capable de leur fournir tout cela. Est-elle criminelle? Hah! Les royaumes de l'Ouest sont rongés de l'intérieur, comme des pommes pourries. La corruption, l'avidité et la jalousie règnent. Nous ne sommes pas des criminels, mais les instigateurs d'un ordre nouveau. L'Ordre de la Couronne de Fer. Une organisation secrète? Les bannières blanches et noires de l'Ordre inspirent déjà la peur parmi ceux qui les ont vu. Aldburg...les plaines du Gondor...et ce n'est que le début. Bientôt, la Terre du Milieu toute entière tremblera.Les yeux de Swan brillaient froidement, et il prononçait ses paroles, qui pourraient ressembler à celles d'un fanatique sortant des lèvres d'un autre, avec un calme et une finalité qui indiquaient qu'il ne s'agissait pas là d'un songe naïf. -L'Ordre a plus de doigts que vous ne pouvez vous imaginer, maitre elfe. Des personnes haut placées, des hommes au sang noble, des sages. Vous avez payé votre dette. Vous pouvez partir, personne ne vous retiendra. Bah...je vous laisserai même choisir un bijou dans les coffres de notre cher gouverneur. Mais réflechissez bien Burfëa. Les pions ne sont pas seulement placés. La partie est déjà en jeu, il est temps pour l'échec et mat. Choisirez vous le côté gagnant? Le choix vous appartient...Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Burfëa Citoyen
Nombre de messages : 45 Localisation : Dans les Montagnes Blanches... Rôle : Aide à la Couronne de Fer
~ GRIMOIRE ~ -: Noldor -: -:
| Lun 29 Aoû 2011 - 13:17 | | Burfëa ne cilla pas. Il n'était nullement intéressé par les bijoux ou les richesses, car nulle à ces yeux n'égalait celles de l'esprit. Il garda un instant le silence. Habitué à présent à manipuler l'esprit, il s'entrainait désormais à le faire sans sortilège. Ce silence ne viserait qu'à faire croire à une hésitation de sa part, pour conforter Swan dans sa victoire. Ce dernier ignorait-il que les royaumes, acculés, étaient pareils à des fauves, et toujours plus dangereux? Que les Vala eux-mêmes surveillaient les terres des Hommes, et avaient par le passé déjà envoyé des serviteurs afin de faire chuter une puissance bien plus grande que cet ordre?
- La Couronne de Fer?...Ce nom a déjà existé par le passé. Dans le royaume déchu d'Angmar, ainsi se nommaient les serviteurs du Roi-Sorcier. En êtes-vous? Êtes-vous de ceux qui projettent de jeter à bas les Tarn Fui pour le ramener? Pensez vous qu'écraser les royaumes vous apporte justice? Il y aura toujours l'injustice dans ce monde, Swan, quoi que vous fassiez. N'en faites vous pas preuve en ayant ôté tant de vies à seule fin de prendre ce trône? (Il soupira) Les humains ont des pensées réellement particulières. Toujours à court terme. Sans doute à cause de votre Noir Destin. Le côté des gagnants dites vous. Mais lorsque vous êtes prêt de l'échec et mat, il est courant de baisser sa garde et de se faire prendre ses pièces. Je ne prendrai rien dans votre trésor, car j'ai encore affaire avec votre organisation, je le crois. Vous avez parlé de mages. Des érudits du savoir. Le fait que vous m'ayez...Recruter de cette manière m'indique que vous n'avez nul sorcier dans vos rangs. Ou du moins, incapable de manipuler l'esprit. N'est-ce pas? |
| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
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~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Lun 19 Sep 2011 - 23:38 | | Les paroles de l'elfe n'avaient pas plu à son entourage. Ormë le Beau et Vasili avaient sorti leurs lames tout en lançant des regards interrogateurs à Swan. Cependant le barbier ne souhaitait point se débarrasser de Burfëa d'une manière si brusque malgré son monologue osé. - La peur. Une poignée de fer. Ce sont les seuls moyens d'empêcher les hommes d'agir de façon égocentrique et nocive à l'état. Mais nous ne sommes pas ici pour mener un débat sur la nature de ma race, ni sur la moralité des systèmes politiques, maitre elfe. Vous trouverez dans nos rangs des fanatiques, des Melkorites Rhûniens offrant des sacrifices humains au plus terrible des dieux. Mais l'Ordre n'oblige pas ses fidèles à croire en quoi que ce soit. Moi même, je ne crois pas aux légendes telles que les Tarn Fui et les guerres des dieux. Nous avons dans nos rangs des nains, des elfes, des hommes et des femmes. Tout ce que l'on demande d'eux c'est l'obéissance. Infaillible.
Swan regarda Burfëa pendant un long moment et continua: - Vous nous accusez des pensées à court terme, mais vous commettez vous même l'erreur de ne pas voir l'image complète. Le fait que nous vous ayons recruté n'indique point que vous êtes le seul sorcier sachant manipuler les esprits au sein de notre ordre. Il y a des centaines, voire des milliers de guerriers puissants, prêts à servir notre cause, par conviction ou avidité. Mais il y a un nombre limité de mages sur cette terre. Et ceux qui servent déjà notre ordre, certains je vous assure bien plus puissants que vous même, sont déjà assignés à des tâches plus importantes. Vous pensez que les quelques gardes tués cette nuit représentent quelque chose de significatif? Pelargir n'est qu'un petit caillou dans l'avalanche. Nécessaire, certes, mais loin d'être le seul ou le plus grand. Mais je confirme. Vous êtes une recrue précieuse. Mais laissez moi vous poser une question à mon tour...si vous ne croyez pas en la justice que l'Ordre de la Couronne de Fer peut apporter, ni en les richesses, pourquoi voulez vous continuer votre...contrat? Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Burfëa Citoyen
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~ GRIMOIRE ~ -: Noldor -: -:
| Lun 10 Oct 2011 - 22:10 | | À ces paroles, l'elfe eut un rire léger, qui révélait qu'au sein des ténèbres qui l'entouraient, il résidait toujours un éclat de lumière
- Les Humains sont si savoureux à écouter! Si sûrs d'eux, si impatients et à la fois si empreints de la sagesse! Grâce soit rendue à Eru de vous avoir ainsi faits! Mais ceci ne change en rien notre affaire. Pourquoi dites-vous? Pourquoi vous rejoindre? Mais quelles raisons aurais-je donc à vous exposer, à vous qui prêchez la loyauté au-dessus des idéaux personnels et qui vous moquez même de savoir si vos prisonniers seront sacrifiés à des Spectres dévoreurs d'âme tant que l'obéissance réside? Vos hommes eux-mêmes ne vous obéissent-ils que par la force et la terreur? Ce ne sont là que des graines de haine que vous semez. Vous récolterez un jour prochain votre moisson, écoutez mes mots.
Sa lame glissa, et l'on entendit un léger crissement métallique, alors qu'elle entrait à nouveau dans son fourreau. La protéger de la Soleil ne serait pas aisé. Mais tant qu'il y penserait, il serait plus dangereux qui quiconque pourrait le croire en le voyant seulement. Après avoir promené son regard sur tous les hommes présents de ses yeux froids comme l'Obscurité, il reporta finalement son attention sur Swan. Faisant plusieurs pas en avant, il se servit dans le coffre du trésor d'une pierre précieuse, qu'il leva haut pour que tous la voient
- Pensez-vous que des diamants tels que ceux que vous pouvez offrir aient aucun intérêt pour moi? Et n'est-ce pas là une autre forme de la corruption que vous prétendez combattre? Non, je ne désire pas prendre de votre trésor, fût-il même légitime. Les richesses ne peuvent m'atteindre, pas plus qu'aucune forme de gratitude...(Une grande tristesse sembla alors empreindre les mots de Burfëa) Observez donc. Vous n'avez certes pas les yeux aussi perçants que les miens, mais ils devraient suffire.
Sous les yeux fascinés des hommes présents, le saphir dans la main de l'elfe s'érodait, comme si le processus naturel en avait été accéléré à l'infini. Perdant sa magnifique couleur bleutée, il disparaissait dans les arcs infinis du Temps, retournant à la poussière par laquelle il existait. En une minute à peine, il n'existait plus.
- Deux puissances en mon être se combattent, maître homme. Des puissances qui se repoussent et s'attirent à la fois, s'équilibrent et se dévorent dans une danse éternelle. La lumière prédomine, mais lentement les ténèbres tentent de submerger. Tant que je ne contrôlerai pas parfaitement la seconde, je n'aurai aucun espoir d'équilibre. Et le processus que vous venez de voir s'étendra à tout ce que je touche et que je ne maudis - ou ne guéris - pas. Mon livre est hors de portée, forgé par des puissances bien au-delà des miennes. Mon habit fut tissé à Fondcombe; et ma lame est à présent maudite par la sorcellerie du sombre roi. Mais qu'en est-il de...Vous...?
Le sorcier s'était approché d'Ormë le Beau, qui semblait toujours fasciné par son discours, comme tous ceux présents. L'ancien Arnorien eut un mouvement de recul, mettant sa lame devant lui dans un signe menaçant. Les doigts de l'elfe sortirent de sous sa cape. Pâles mais forts, longs et squelettiques pourtant. Ils effleurèrent le fil du métal, sans même se couper. Ce dernier se ternit, comme si une réaction s'était immédiatement opérée. Et lentement, sûrement, l'épée entama une fonte sur elle-même, se recroquevillant, fondant en sifflant. L'homme lâcha son ancienne arme, alors que la garde entamait sa lente réduction en poussière. Burfëa hocha de la tête, satisfait intérieurement. Il reporta ses yeux vers le barbier
- Des connaissances, Swan. Voici ce que je désire. Avec l'existence de nombreux mages dans votre ordre, voici quelque chose que vous n'aurez aucun mal à me fournir. J'imagine que pour cela, il me faudra accomplir une autre de vos...Missions? |
| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
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~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Sam 5 Nov 2011 - 3:06 | | -Tu me dois une épée, longues oreilles! La voix d'Ormë le Beau était remplie de colère et de défiance, même si un observateur attentif aurait pu remarquer un soupçon de peur dans ses yeux. - La garde personnelle du gouverneur utilisait des lames de haute qualité, Ormë. Va te choisir une arme dans l'arsenal du palais.
La voix de Swan était calme, presque conciliatoire, mais lorsque Ormë disparut dans un couloir adjacent, le dirigeant de la troupe s'adressa à Burfëa: - Je vous déconseille de provoquer mes hommes ainsi, sorcier. Votre toucher détruit peut être les lames, mais un jour vous allez finir avec un poignard ou une flèche entre les omoplates, et vous mourrez bien avant que le fer ne se transforme en poussière. Mais ce n'est qu'un conseil amical. Comme vous l'avez si clairement énoncé, il est temps pour un nouveau marché entre nous. L'Ordre vous laissera accéder certains grimoires anciens qui pourraient vous intéresser, une fois que vous aurez accompli votre mission. Aux frontières de la cité Gondorienne de Lossarnach se trouve un endroit dont vous avez peut être entendu parler: les Caves d'Or. Asthrabal le Bourgeois en est le propriétaire; il vend des objets antiques et magiques à des prix très élevés. Naturellement, l'Ordre a les moyens d'acquérir chaque objet du catalogue...mais Asthrabal possède aussi d'autres artefacts, qui ne sont soi-disant pas à vendre. Nous savons que dans les Caves se trouve une cape qui rend impossible aux yeux des observateurs de définir l'apparence exacte du porteur. Le Bourgeois refuse de nous la vendre, à moins que nous lui apportions un bracelet en mithril unique, qui appartient apparemment à Ulf, un ermite habitant dans les Montagnes Blanches. Nous avons besoin de cette cape, Burfëa. Peu importe si vous trouvez Ulf, si vous la volez ou si vous arrivez à convaincre Asthrabal de changer le marché. Mais faites attention, cet homme n'est pas un esprit faible... Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Burfëa Citoyen
Nombre de messages : 45 Localisation : Dans les Montagnes Blanches... Rôle : Aide à la Couronne de Fer
~ GRIMOIRE ~ -: Noldor -: -:
| Ven 27 Avr 2012 - 16:42 | | [De retour! Toutes mes excuses pour mon absence...Mais j'avais besoin de cette pause, pour remettre en ordre mes objectifs concernant mon personnage. J'espère que ce retour inopiné ne dérange en rien l'intrigue du forum!]
Burfëa fit la moue, de la main. Les humains! Seraient-ils un jour satisfaits, ou seraient-ils emportés par leur appétit insatiable de richesses et de moyens? Néanmoins, l'elfe ne pouvait se permettre de refuser. Et les avis du barbier n'était pas dénués de sagesse. Un personnage pour le moins intéressant, mêlant la violence, l'inflexibilité, et la noblesse d'esprit, le tout balancé à la perfection. Mais là n'était pas la question. Il lui manquait encore la majorité des pages dont il avait besoin...Besoin pour ce grand projet. Certains de ses pairs elfes s'étaient passionnés pour la création, création d'objets splendides, tels que le monde n'en verrait jamais plus après leur départ. Néanmoins, comme espérer créer, sans avoir avant la compréhension parfaite des choses? Si l'on adoptait un seul point de vue, notre intelligence n'en était-elle pas corrompue, même lorsque notre vue était guidée par la lumière? Les véritables réponses ne demeuraient pas dans les ténèbres totales ou dans la lumière solaire...Mais dans le crépuscule, ce moment unique où les deux forces opposées fusionnaient et s'embrassaient enfin. Les morts? Il était navrant d'en arriver là. D'avoir à tuer était regrettable, aux yeux de Burfëa, mais c'était une étape qui ne ferait qu'accélérer sa progression. Et puis, aurait-il eut à tuer, si les humains ne s'étaient pas mis sur sa route? Non. Non, les humains étaient les obstacles. Mais aussi les victimes. Victimes d'une ascension dans laquelle ils n'avaient rien à voir.
Les lèvres de l'elfe s'étirèrent, formant un beau mais triste sourire. Les yeux de l'être semblaient être fermés, sous sa capuche noire.
- Fort bien, Swan. J'accepte ce nouveau marché. Votre ordre entrera donc en possession d'un artefact...En plus de ce port tout entier. Néanmoins, je tiens à vous prévenir; je ne suis pas dupe. Des ordres similaires au vôtre ont déjà émergé par le passé. Peut être pas aussi influents...Mais avec les mêmes motivations, les mêmes fonctionnements. N'oubliez pas...Que je suis plus âgé que vous ne le serez jamais...N'oubliez pas...Que la trahison n'amène que ruine...Et que cette lame ensorcelée, dit-il tout en effleurant l'épée rangée dans son fourreau, ne manquera pas sa cible, si trahison il y a. Ne négligez pas les elfes dans vos plans. Je continuerai à vous servir...Vous aurez cette cape, oui...Mais ne pensez pas vous en servir contre moi.
L'elfe tourna les talons, et sortit, sans guère plus de bruit qu'une ombre, disparaissant dans la nuit glacée. Il semblait bel et bien que son chemin soit celui du meurtre. Un elfe meurtrier. Décidément, cette époque était troublante. Mais plus encore l'était à présent la forme noire, qui après quelques pas hors de la lumière de la cour, disparut totalement dans les ténèbres. |
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