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J'ai une gueule de bois qui intéresserait un sculpteur. | |
| Denam Noble du Gondor
Nombre de messages : 47 Age : 30 Localisation : Umbar Rôle : Aspirant au trône du Gondor
~ GRIMOIRE ~ -: Humain du Gondor -: 19 ans -:
| Dim 12 Juin 2011 - 23:30 | | Suite du scénario Pite et Bhül, intermittents de l'escroquerie - Eh Pite, va voir si le gamin est réveillé.
- Ferme ta grande gueule Bhül, c'est pas parce que t'es le plus costaud que je dois tout le temps faire que de t'écouter, hein !Le violent claquement d'une chaise sur la figure craquelée de Pite fut le seul argument dont disposait Bhül pour mettre brutalement fin à la discussion en sa faveur. - Tu fais que j'te dis et 'pis c'est tout !
- Merde Bhül, tu m'as cassé le nez ! Pourquoi faut-y toujours qu'tu m'tapes ?L'intéressé rit d'un air gras en lui répondant que son nez avait toujours eu cette forme-là. Pite était en effet un petit rat pourvu d'un visage calciné, si desséché et si crevassé qu'on eu cru qu'il était apparenté aux orques du Mordor. Il avait été brûlé lors d'un raid lancé par les pirates d'Umbar il y a quelques années sur un village côtier sans grande importance économique pour le Gondor, c'est pourquoi il n'y eu aucune répercussion. Pite avait alors pris une chambre dans la seule auberge de la ville qui brûla avec lui. Il s'en était sorti miraculeusement avec une marque qui le suivrait toute sa vie durant. Il lui manquait trente et une dents, deux doigts de mains et un bout d'oreille. Autant dire qu'il était dans un triste état. - Et apporte-lui à bouffer, l'est dans un sale état l'bonhomme, renchérit Bhül
- Ouais on s'demande pourquoi, Bhül !Bhül était un colosse dont la musculature pouvait égaler celle des Beornides. Après avoir passé en revue le contour et l'ampleur de ses muscles, on pouvait aller jusqu'à dire qu'il aurait pu s'apparenter à eux, quoique sa pilosité n'était pas des plus velues. Un vieux bandeau blanc barrait son large front, retenant également des cheveux bien entretenus et taillés de près, tout comme sa barbe. S'il y avait deux choses sur lesquelles Bhüll ne lésinait pas en ce bas-monde c'était bien l'entretien de son corps "parfait" - selon ses dires, ce qui n'était pas entièrement faux - et les bagarres qu'il remportait haut la main, choisissant ses victimes parmi les plus frêles, ne préférant pas abimer son beau visage par de grosses brutes de son acabit. - Ca y'est Bhül, y s'réveille, ouais !
- Fais voir, fais voir ! gronda le compagnon de Pite. Denam avait triste figure. Ils avaient d'abord tentés de lui faire perdre conscience à l'aide d'un mélange d'herbes très puissantes qu'ils avaient manifestement mal placées et l'avait fait gagner quelques nombreux boutons sur ses lèvres et le bout de son nez. Sa bouche était bavante du sang rouge qui coulait de ses gencives brûlantes. Elles étaient montées en éruption lorsque ses dents avaient heurtées les pavés de la rue. Le poing de Bhül avaient eu raison de l'oeil droit de Denam, dessinant ainsi une grosse crevasse noire. Il avait reçu quelques bosses et quelques bleues, mais tout cela n'était pas le plus grave. Oui, il était décoiffé. Devant lui se dressait un Pite bien amoché, souriant de son unique dent jaune, un couteau sur sa gorge. Derrière lui un homme à moitié nu, d'apparence herculéenne astiquait ses muscles déjà saillants avec de l'huile de sa main droite, se recoiffant de sa main gauche. Un sourire très évocateur de ses intentions jaillissait de ses lèvres. Le jeune noble tourna la tête, effrayé : il se trouvait dans la petite écurie annexe à l'auberge qui accueillaient les voyageurs lorsque celle-ci était bondée. L'odeur des excréments des chevaux lui donna la nausée. - On sait qui t'es gamin, commença Pite, tu viens de donner pas mal d'informations, là, sur l'grande place. On aimerait en savoir plus, tu vois.- Et t'inquiètes pas mon grand, on a les moyens de le savoir, continua Bhül en faisant jouer ses muscles. Soit tu coopères, soit...
- Soit ? gémit un Denam déboussolé, encore saisit de ses maudits mal de crâne. Le géant n'eut pas le temps de donner sa réponse que ses yeux roulèrent dans leurs orbites , il trébucha, vacilla, tomba. Mort, il était mort le colosse qui avait eu raison de la coiffure du pauvre Denam. Les trompettes de la victoire sonnaient déjà, triomphantes dans son esprit. Le peuple l'acclamait : femmes et enfants lui jetaient des fleurs tandis que les hommes se prosternaient devant lui, se frappant le coeur du poing, lui jurant serment d'allégeance. Soudain, la scène bascula au vert ; il vomit.
Dernière édition par Denam le Dim 19 Juin 2011 - 22:56, édité 2 fois |
| | | Denam Noble du Gondor
Nombre de messages : 47 Age : 30 Localisation : Umbar Rôle : Aspirant au trône du Gondor
~ GRIMOIRE ~ -: Humain du Gondor -: 19 ans -:
| Ven 17 Juin 2011 - 22:35 | | Baghaldir et Brennir, joueront les gardes du corps durant l'expédition en Harondor Denam écarquilla les yeux avec grand peine. La vie venait de quitter le corps du colosse, une lame s'était frayée un chemin de son dos jusqu'à son coeur, brisant sa colonne vertébrale net. L'expression de son visage figé, braqué vers le sol, témoignait d'une stupéfaction particulière, comme si tout cela n'était guère possible. Un gros visage parcouru de quelques traits malicieux apparu progressivement à mesure que le corps de Bhül sombrait. Ce n'était vraiment pas un jour pour mourir, surtout dans cet état-là : en effet l'intégralité de son petit-déjeuner résidait maintenant sur ses vêtements, se mêlant avec une facilité étonnante avec sa sueur et le sang de son dernier tortionnaire qui reposait à présent contre son torse, ses lèvres contre les siennes. Une odeur de putréfaction s'éleva dans la pièce ce qui lui donna encore plus mal à la tête. Il parcouru la pièce du regard, ou, du moins, ce que le corps herculéen de Bhül le lui permettait car il ne pouvait que remuer, tout au plus. Il ne tenait absolument pas à ce que ses nouveaux ravisseurs ne l'égorge dans cet état-là. Oui, il comptait bien mourir honorablement tout noble qu'il était avait le droit à une mort digne. Son mystérieux sauveur dégagea sa lame du cadavre en chantonnant. Sa petite taille se compensait par sa largeur, assurément plus convaincante. Deux petites billes amusées en guise d'yeux, un nez fin et une petite bouche munie de minuscules dents ornaient avec parcimonie son visage grassouillet. Il portait des vêtements encore plus amples que lui-même et bien trop chaud pour la saison. En clair, il était gros de l'extérieur et plutôt mince de l'intérieur. Denam se surprit à rire, recrachant un peu de la vomissure qui était restée dans sa bouche, faute de place. - Ainsi s'achève votre triste réclusion, Car c'est avec joie que nous vous délivrons, Avec efficacité nous vous protégerons, Des terribles frasques de tout ces malandrins.
Ah non, c'est mauvais ça, ça ne rime pas...- Baghaldir, ferme-la, j'en tiens un autre ! le coupa son compagnon, bien plus grand et maigre et propre et beau et bien habillé et attirant que lui. - Eh bien tue-le, Brennir, que veux-tu que ça nous fassions ? répliqua Baghaldir. Voilà, se réjouit-il, j'ai compensé la rime !- Silence ! Il faut d'abord que je me concentre ! cria Brennir Le pauvre Pite hurlait à la mort, bavant, suppliant, implorant la grâce du second spadassin, les yeux emplis d'une terreur à nulle autre pareille. Il se recroquevillait sur lui-même dans un des sombres coins de la pièce, se cachant le visage de ses mains comme si elles allaient pouvoir le protéger de ce spectacle morbide. Seulement, l'expression du visage de Brennir semblait trahir quelques hésitations ; des gouttes de sueurs perlaient son front. C'est alors que le gros guerrier rejoignit son comparse, saisit ses poignées et le força à planter son épée dans le corps terrifié du bandit. Pite poussa son dernier soupir et son corps roula contre celui de Bhül. Brennir était sans voix, la main encore tremblante. - Bon dieu, t'as fait quoi Baghaldir! Je l'ai tué ! Je l'ai tué, merde !- C'était lui ou nous, Brennir, nous n'avions pas le choix. Il va falloir que tu te durcisse un peu si tu ne veux pas finir comme eux.
Allons plutôt voir le jeune monsieur, il doit être encore tout déboussolé.Tandis que Brennir nettoyait la chambre de l'auberge et se débarrassait des cadavres, Baghaldirproposa des vêtements propres et installa confortablement Denam sur le lit. - Mon jeune monsieur, je me prénomme Baghaldir et je fais chanter ma lame au même rythme que mes vers, lorsque vient l'heure du combat. Mon gai compagnon est Brennir, il excelle dans la connaissance des moeurs et coutumes haradrims, il vous sera très utile en Harondor.
Nous avons mit un certain moment pour vous retrouver, n'est-ce pas Brennir ? Votre chambre est là dernière au fond du couloir... Et nous les avons toutes passées en revue, autant dire que nous avons créé un boucan du tonnerre, il serait peut-être préférable de ne pas s'attarder plus longtemps avant que la garde ne passe et que votre mission soit remise en question.Enchaînement làHRP : Toute ressemblance avec des personnages issus d'un célèbre roman n'en est que purement fortuite |
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