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 Les voyages forment la jeunesse

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Denam
Noble du Gondor
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Denam

Nombre de messages : 47
Age : 30
Localisation : Umbar
Rôle : Aspirant au trône du Gondor

~ GRIMOIRE ~
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Les voyages forment la jeunesse EmptyDim 10 Juil 2011 - 13:36
Cela faisait à présent quatre jours que l'escorte de Denam avait quitté la Cité Blanche dans la discrétion la plus totale, réveillant la moitié de la population des Bas-Quartiers après le saccage de la taverne et de ses locataires, entraînant par-delà un rixe sur la Grand' Place. Le Guet fut alerté mais l'habilité aux armes des quatre gardes du corps eu raison de la fatigue accumulée par les hommes du Guet après des nuits éreintantes passées dans le bras de quelques putains. Sa shaman avait alors aspergé la place d'un rai de lumière, dans l'unique intention de cesser les combats, ce qui n'avait fait qu'attiser l'animosité générale. L'éclat des lames qui se multipliaient en un concert de plaintes métalliques suffit à ce que Denam, improvisé en seigneur haradrim s'en aille comme un prince, flanqué de sa suite.

Le seigneur Dîn Asaltharin, c'est ainsi qu'on devait l'appeler. Il aimait ce nom. Long, résonnant, empli d'une puissance certaine, incomparable au sobriquet que lui avait laissé ses parents, lourd de responsabilité et si petit dans son accoutrement de deux syllabes. Il en voulait à ses parents, oui... Mais désormais il resterait le seigneur Dîn Asaltharin, libre et fier, immortel, son nom traverserait les âges, conté par les vieillards au coin du feu, il sera le plus grand héros gondorien qui vainquit le terrible seigneur des ténèbres, Sauron, précipitant la mémoire des héros d'un temps révolu dans le néant. Tout homme a son prix, songea-t-il, même les historiens en ont un.

Il jeta un oeil aux membres de sa compagnie. Baghaldir, le soldat qui avait plus d'affinités avec les hommes que les femmes jouait le rôle de l'eunuque dans un harem inexistant. Brennir et Rintao, quant à eux, étaient affublés d'un masque grotesque fait de terre cuite et de branchages, ce qui leur donnait un air plus ridicule que menaçant, en vérité. Bolrim, le plus talentueux des quatre à l'escrime, s'illustrait comme maître d'armes, mais son teint blafard trahissait des origines gondoriennes que ne prédisposaient pas Baghaldir, issu d'un savant métissage entre un fils de l'Occident et une fille de l'Orient, aussil Bolrim s'était-il recouvert le visage du chèche, le foulard propre aux Haradrims qu'ils portaient pour se protéger de la rudesse du climat. Oui, songea Denam en regardant son escorte burlesque flancher péniblement dans le désert, c'était un bon début.

Son regard se posa sur la magicienne, dont l'accoutrement pouvait rivaliser avec un véritable shaman haradrim. Il haussa les épaules et se renfrogna : tous les magiciens se ressemblent, après tout, elle ne semblait pas avoir acquise les qualités de dissimulation dont avaient fait preuve ses hommes. Durant ces quatre jours de voyage, il avait vainement tenté de sonder les intentions de la magicienne, mais son visage de marbre ne semblait trahir aucune émotion, stoïque au possible. Il restait donc dans l'ignorance, ne sachant pas vraiment si elle avait l'intention de le poignarder dans le dos au moment propice ou si elle n'était qu'une victime de ce vaste complot.

Si tel était le cas, il saurait la persuader de grossir ses rangs grâce à sa rhétorique et son intelligence à nulle autre égale, selon lui. Mais ce moment n'était pas encore arrivé. Il secoua la tête et s'affaira à son carnet de voyage auquel il consacrait toujours quelques lignes, chaque jour, depuis son départ de Minas Tirith.

Jour Quatre.
Aujourd'hui, nous avons rencontré une vraie escorte d'un vrai seigneur haradrim porté sur un vrai palanquin, par de vrais esclaves, suivi d'un véritable harem et d'authentiques guerriers haradrims. Lorsque nous nous sommes croisés, il a immédiatement pensé avoir affaire à une vulgaire bande de mercenaires.

Peut-être devrais-je me procurer plus d'hommes et exhiber les richesses dues à mon rang. J'en toucherai mot à la magicienne, après tout, les shamans officient aussi le rôle de conseillers auprès de leur maître.

Chaque heure de chevauchée nous rapproche de plus en plus du Harondor, et surtout du Guet de Poros, là où Enam et moi nous sommes quittés. J'espère de tout mon coeur qu'il se joindra à moi pour participer à la lutte contre l'engeance parentale qui sévit dans le nord. Nous marcherons alors sur Minas Tirith, main de la main et nous délivrerons le peuple de cette famille corrompue jusqu'à la moelle.

Je sais le roi Méphisto âgé, même son inhumanité ne pourra pas le sauver, il finira bien un jour par courber l'échine. Son fils a été enlevé. Personne n'est là pour assuré sa descendance, pourquoi pas moi ? Minas Tirith serait un fief à la hauteur de ma grandeur, oui. Cela serait parfait.


La douce odeur d'un gigot d'agneau rôtit à point interrompit ses rêves de gloire et de fortune pour rejoindre les cinq autres compères qui avaient commencés à manger sans l'attendre. Oui, bientôt il serait roi du Gondor.


Dernière édition par Denam le Jeu 21 Juil 2011 - 20:29, édité 1 fois
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Sighild Baldrick
Adepte des Arts Secrets
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Les voyages forment la jeunesse EmptyJeu 21 Juil 2011 - 14:14
Quatre jours s’étaient écoulés depuis leur départ de la Cité Blanche. Les membres de la compagnie essayèrent de faire d’avantage connaissance, une tâche difficile lorsqu’il s’agissait de la seule dame du voyage. Les cinq hommes possédaient les mêmes informations à son égard : fille d’un chevalier du Gondor et d’une elfe ; apprentie mage de Minas Tirith ; un visage de marbre qui ne trahit en rien ses pensées ; une sagesse incroyable pour l’âge de son âme.

Pendant ce voyage, la jeune elfe parla peu , si ce n’est que pour donner des conseils sur les avis de ses compagnons temporaires. Cette fine observatrice constata qu’une étrange ambiance régnait sur ce groupe, totalement différente de sa précédente quête elfique où la sincérité était reine. Leurs faits et gestes étaient étranges, certaines de leur réaction également. Il n’y avait que Denam Bellamy qui semblait tout aussi innocent qu’elle, mais peut-être que son jugement était faux…seul le temps pourra lui révéler ses informations.

Dans le désert, la nuit venait de tomber. La chaleur aride venait de disparaître pour laisser place à une nuit relativement glaciale. Les hommes avaient automatiquement allumé un feu avec les réserves de bois qu’ils avaient faites en cours de route. Pendant qu’il faisait cuir un gigot d’agneau, la jeune mage s’était écartée d’eux, non pas qu’elle ne supportait pas la vue de cette viande mais la belle voulait être un peu seule.
Elwing sortit de sa besace de cuir un carnet fait de la même matière. La dame continua son journal de bord écrit dans le langage de Fondcombe , elle fit cela par habitude et c’était également un moyen de se protéger de ses compagnons temporaires.


« Quatrième Jour,

Je ne sais que pensée de cette aventure qui me semble de plus en plus étrange. Chacun de ces hommes possèdent une attitude que je ne saurais décrire… Les regards de ces hommes ne me mentent pas, ils me trouvent étranges et ils essayent d’en savoir plus : en vain. Je ne dois pas prendre en compte de leur remarque, il m’importe peu de savoir ce qu’ils pensent de moi car je connais mon âme mieux que quiconque.
Ce voyage n’est cependant pas anodin, mon destin m’y a conduit. Il me permettra d’en apprendre d’avantage sur les hommes mais aussi dans ma science.

Pour ma part, mes rêves me hantent toujours mais j’arrive à les gérer. Les choses sont similaires, les écrits et les dessins ne mentent pas. Je croise souvent ce regard et j’entends cette voix que je ne connais pas mais qui me paraît si familière. Elle me dit de me méfier, de faire attention au mal qui m’entoure. Mon esprit est troublé par ces dires mais ils ne sont pas nouveaux et n’évoluent pas pour le moment. Je sens également mes forces grandir jour après jour.

Le vent m’apporte les prières de ma mère. Ma terre natale me manque mais j’ai fais vœux d’allégeance au roi Méphisto que je protégerai jusqu’à ce que ma vie ne soit plus en ce monde.

Mon regard se pose continuellement sur ce désert qui m’est inconnu. La chaleur de l’astre du jour est aussi fort que la froideur de l’astre de la nuit. Mais les étoiles m’apportent réconfort par la beauté de leur clarté.»



On appela alors Sighild pour le dîner. La semi-elfe s’avança vers le groupe des quatre hommes qui avaient déjà débutés le festin. Denam se tenait à quelques pas d’eux, ce dernier écrivait également des mots que son carnet de bord, il semblait concentré…
Les hommes d’armes ne proposèrent pas de viande à Elwing, cette dernière avait prit soin d’emporter avec elle des fruits qui n’étaient pas encore mûrs, ainsi que des restes de lambas de sa précédente quête.
Alors que la belle dégustait une nectarine blanche, Baghaldir se permit de lui adresser la parole d’un ton charmeur :

« N’avez-vous jamais goûté à de la viande dame Sighild ? »


L’apprentie mage posa son magnifique regard sur cet homme qui prit une nouvelle bouchée de sa viande. Cette dernière attendit d’avoir terminé sa bouchée de fruit pour lui répondre d’un ton neutre :

« Votre nourriture ne m’intéresse guère, je n’ai jamais réussi à poser mes lèvres dessus. Les êtres humains qui ne mangent aucune viande sont rares, mais ils existent et arrivent à vivre aussi longtemps que vous monsieur Baghaldir. »


Une nouvelle fois, la demoiselle avait cloué le bec de son interlocuteur. Denam se joignit alors au groupe. Pendant qu’ils festoyèrent et bavardèrent, Sighild les observa un par un…ils n’étaient pas sincères…

Trois jours similaires aux précédents. Trois jours de voyage pénibles. Une tempête de sable vint au sein de cette région, repoussant ainsi l’arriver de la troupe à un jour. Les chevaux peinèrent à avancer. Au loin, la semi elfe aperçu plusieurs rochers qui étaient assez grands pour les protéger de cette tempête. Bien qu’elle reçut quelques contestations de ses partenaires, la jeune elfe imposa son autorité en leur expliquant qu’ils couraient tout droit à la mort s’ils continuaient ainsi le voyage.

Le soleil réapparut au bout de deux jours. La troupe déguisée continua alors sa chevauchée. Ils arrivèrent enfin à destination, leur point d’arrivée n’était plus qu’à quelques kilomètres.

Alors qu’ils galopèrent dans le désert, le regard perçant d’Elwing se posa sur une direction précise ; ils n’étaient désormais plus seuls…




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Denam
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Les voyages forment la jeunesse EmptyMar 3 Juil 2012 - 14:26
Une montagne de poils hérissés en un bouc royal, de grands yeux perçants et ravageurs, une longue crinière d'un brun ambré, un superbe nez aquilin respirant la tranquillité, une bouche ferme et voluptueuse retenant quelques paroles dotées d'une sagesse infinie, il sourit.
Coiffé d'une somptueuse couronne aux attraits à nul égal, Denam siégeait sur un trône d'or et d'argent, décoré de ses royaux vêtements. Soie, hermine, velours et satins se mêlaient gracieusement en un concert silencieux, tandis que sonnaient de milles notes les trompettes de la victoire. Des centaines, des milliers de voix scandaient son nom à travers un champ de bataille impeccable, tous les ennemis étaient morts décemment, sans verser une goutte de sang. Car le sang ne plaisait pas à Denam.

Un homme d'une musculature remarquable se présenta devant Denam. Après avoir exécuté la douzaine de saluts règlementaires, il demanda à l'un des sages assis près de ce royal personnage, l'autorisation de parler.


- Sa majesté Denam, souverain du Gondor, roi du Rohan, monarque des Forêts Sylvestres, gouverneur du Harad et du Rhûn, Consul de Valinor, Maître De Tout Ce Qui Est, De Tout Ce Qui Sera et De Tout Ce Qui ne Sera Jamais, te permet de prendre la parole, concéda Denam.

Après avoir remercié son souverain, l'homme déclara que les armées ennemies venaient d'être défaite, qu'il était désormais maître de la totalité de la Terre du Milieu, du Lindon au Rhûn, d'Angmar à Umbar.

Dehors, le peuple criait d'une voix unie son nom délicieux en cinq lettres; omniprésent dans les livres d'histoire, les vieilles femmes contaient ses épopées à de jeunes garçons si désireux de lui ressembler, tandis que les jeunes filles rêvaient d'intégrer son harem. Oui, bien sûr, il avait un harem. Il se baignait dans de l'or aussi. D'ailleurs le ciel ne crachait plus de l'eau impure, mais laissait couler divinement du vin. Tous scandaient son nom...


Denam !! Denam !! Denam !!

Denam !! Denam !! Denam !!

Une flaque de vin éclaboussa son visage pouilleux, rongé par les boutons, les poils, l'alcool et les femmes. Ses lèvres étaient gercées de sang, son nez, écrasé en bouillie, ses yeux vitreux et sanglants semblaient difficilement accepter la lumière du jour.

- Réveille-toi, 'spèce de bon à rien, tu m'dois deux jours pour l'gîte, les femmes et le vin.

Denam vomit. Il ne savait pas où il se trouvait, sa tête lui faisait très mal. De toute évidence la magicienne et ses hommes n'étaient pas là et c'était eux qui détenaient l'argent. Le jeune noble aurait voulu s'expliquer avec le dénommé Myth, qu'il ne comprenait rien et ne voyait pas comment il était arrivé ici, mais des bras puissants le soulevèrent et le trainèrent en dehors de la mansarde, qui semble-t-il, ressemblait plus ou moins à une auberge.

La lumière du jour lui brûla les yeux, les coups de pieds de ces brutes lui brûla les fesses. Un gamin lui marcha sur les mains, il brûla ses doigts. Il avait faim, froid, chaud et soif. Il se redressa mais retomba. Encore. Non.
Un jour de pluie, père lui avait dit "Mon fils, si tu n'arrives pas à parvenir à tes fins par ce moyen, trouves en un autre." Ce qu'il fit. Il se retourna sur le dos et cria d'une voix rauque qu'ils le payeraient un jour quand il serait roi du Gondor. Il récolta une grosse marque de chaussure sur son visage, de la part de ses " futurs sujets".

Il était désormais seul, livré à lui-même. Un terrible dilemme s'imposait dès lors : devait-il partir à droite ou à gauche ?
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