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 L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami

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Erco Skaline
Ambassadeur du Rohan à Dale
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Erco Skaline

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L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami EmptyDim 1 Déc 2013 - 19:17
Martel avait troqué son habituel sourire contre un pincement de lèvre lui donnant directement un air plus autoritaire et professionnel. Si pendant le voyage il avait été gentil, amical et bon vivant, là alors qu'il passait les portes d'Esgaroth, il re-prenait son rôle du capitaine sérieux et blasé. La mission commençait réellement ici sous cette arche de pierre et ces deux battants de bois renforcée avec de l'acier trempé. Son regard se posa sur Moren un bref instant. L'homme de Dale n'arrêtait pas de se demander s'il n'avait pas poussé le mercenaire à aller un peu trop loin. Il avait entendu des récits de tortionnaires devenus fou et hantés par leurs actes barbares. Enfait il n'en avait entendu que une histoire là-dessus, les autres parlent plutôt du mal-être que ressent certain soldat après un long service. Il apparentait cela à de la torture, car soldat ou pas couper un bras ou une main est une sorte de torture. Même si l'acte en lui-même est fait pour de différente raison et dans des lieux totalement différent. D'un autre côté, il était un capitaine c'était de son devoir de commander, et il avait jugé cela la meilleur chose à faire. Point barre.

Il se stoppa auprès d'un milicien et lui demanda:

-Soldat, ou est votre capitaine?

Il ne pouvait que être étonné de voir des hommes armées dans Esgaroth, cela devait faire des années, des décennies même que la ville du lac n'avait pas eut des soldats. IL fut coupé dans ses pensées par une voix au sonorité du sud:

-Vous me cherchez? Appelez moi Pag, capitaine de la Milice d'Esgaroth... Vous êtes?

-Bonjour à vous, sir Pag. Je suis le capitaine DuGrand envoyé ici pour régler les problèmes d'Esgaroth et ce promptement... Ou puis-je installer mes hommes?

Si Pag fut surpris de la nouvelle, il n'en fit pas mine. Il acquiesça et répondit avec un sourire:

-Ha un peu d'aide n'est pas de trop... Mais venez, je vais vous montrez la caserne... Suivez moi.

-Et pouvez-vous faire envoyer cette missive au conseil d'Esgaroth? C'est important, très importante.

-Bien sûr. Marc amène cela au palais, et vite. Mondieu bouge un peu ton gros cul. Tu crois que un milicien c'est bon qu'à draguer des serveuses? Hahahah allez file... Vous savez monsieur DuGrand, ce gamin a beau être un peu lent, mais il vaut quelque chose... Un peu d'entrainement et je vous promet que ce sera une fine lame.

Pag continua à parler tous le chemin pour rejoindre la caserne qui ne prit qu'une dizaine de minutes, mais à la fin Martel sentait sa tête tapé et la voix de Pag lui sortait par les trous de nez. Mais par politesse, il préférait écouter et faire semblant d'être intéressé. Avoir le soutien de la milice était important, à défaut de pouvoir compter réellement sur les Espions autant avoir d'autres ressources.

Ils furent bientôt tous installé dans une petite pièce vide la caserne. Alors Martel expliqua à ses hommes:

-Vous avez quartier libre ce soir. Demain à l'aube je vous veux en forme... Allez visiter la ville un moment, ou passez votre temps à l'auberge, je m'en fiche. Mais restez toujours par deux au moins... Et évitez de vous faire trouer la peau... C'est demain qu'on commence, je vous veux tous entier!!!! Allez filer, j'ai à parlé avec Pag.


Alors que certains hommes posaient leur paquetage sur leur paillasse et changeait de vêtement pour des secs, d'autre partaient déjà voir la belle cité d'Esgaroth. Ce soir c'était la fête. Si ses hommes pensaient que Martel avait donné cette permission juste par bonté de coeur, ils se trompaient. Il y avait bien un sens à cela... Lequel? Grande question.

Il passa même l'heure d'après à parler avec Pag de la situation de la ville du lac, et de ce que contenait la missive: Mise au arrêt du Seigneur Erco Skaline, et bannissement de ses chevaliers. Le capitaine de la milice n'y croyait pas au début, mais bientôt le clairon des annonces sonna sur la place du marché. La lettre du Roi Gudmund fut lue à haute voix, et même si les deux hommes de loi ne pouvaient pas entendre, chacun savait ce qui était dit.

***

Le troubadour se nommait Erico et lorsque le conseil d'Esgaroth avait remit entre ses mains la missive à lire il n'en avait pas cru ses yeux. Etant membre des ménestrels il ne pouvait qu'avoir un grand respect pour Erco, et là il allait devoir lire sa mise à pied... Avant de monter sur son estrade, il prit une grande inspiration et s'avança avec le torse bombé et le regard bien au-dessus de la foule mais bien présent.

-Oyé, Oyé gentes demoiselles et damoiseaux. Par décision de sa majesté Gudmund, Roi de Dale. Le Seigneur Erco Skaline, Comte d'Esgaroth, a ses droits retirés et redevient un citoyen. Par ailleurs, il est accusé de manquement à son devoir de Comte, et pour ce fait il sera jugé en temps voulu. Ses chevaliers sont tous aussi relevés de leur fonction et sont bannis d'Esgaroth... S'ils sont vu dans l'enceinte de la ville, ils peuvent être arrêter et déféré à un tribunal.

Le Roi Gudmund


Une telle annonce créa un silence lourd en pensée dans la place public, puis elle se répandit à toute vitesse et le brouhaha reprit et seul le sujet de la missive était évoqué. C'était déjà la deuxième fois que Erco se trouvait hors-là-loi. Les vieillards commençaient à parler des guerres que leur chevaliers ont fait. Les grand-mères et les mères parlent entre elle de rumeur, et ragot qui expliquerait en détail ces bannissement. Les hommes y mêlent la politique. Chacun y allait de ses intuitions pour faire propager l'annonce dans Esgaroth.

#Martel #Pag
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Mardil
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L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami EmptyJeu 5 Déc 2013 - 15:18


Ils finirent par arriver en vue d’Esgaroth, tous plus ou moins lessivés après cette route longue et pénible. Et pour certains d’entre eux la route avait été pénible pour plusieurs raisons. Pour Moren, elle avait surtout été silencieuse bien qu’il sentait les regards posés sur lui. Celui du capitaine DuGrand pour commencer. L’ancien soldat ne savait comment interpréter le regard de son jeune supérieur. Celui-ci ressentait-il du mépris, de l’inquiétude ou encore de la culpabilité ? Cela était dur à dire mais dans tous les cas, il devait repensait à la manière qu’avait eu le mercenaire d’obtenir des informations.
Moren y songeait également. Et étrangement il ne ressentait ni inquiétude, ni culpabilité. Il avait seulement fait son devoir, sans y prendre le moins plaisir. Mais il savait que si cela était à refaire, il ferait exactement pareil. Car, après tout, il n’y avait pas 36 façons de faire parler un prisonnier. Et était ce pire que l’immense abattoir que pouvait devenir un champs de bataille ? Il n’en était pas certain.

Mais le capitaine DuGrand n’était pas le seul à le couver du regard. Ateas ne cessait de le regarder à la dérobée. Et, dans ses yeux, on pouvait lire un respect mêlé de crainte. Le jeune mercenaire avait été impressionné par la façon dont Moren avait géré l’interrogatoire, même si le dégout l’avait disputé à l’admiration. Il recherchait maintenant la compagnie de son camarade et Moren se disait qu’il n’était pas plus mal d’avoir quelqu’un sur qui compter une fois arrivés à destination. Mais il n’était pas sûr de pouvoir faire confiance au jeune homme malgré tout.

Enfin le dernier qui ne se privait pas pour le fusiller du regard était xalio. Manifestement leur petite confrontation lui était restée en travers de la gorge (même si c’est une autre partie de son anatomie qui criait sa douleur) et il lui tardait de pouvoir de nouveau en découdre avec Moren. Celui-ci faisait semblant de ne rien avoir remarqué mais il était constamment sur ses gardes lorsque le jeune mercenaire était dans les parages. Plus le temps passait et plus il se disait que cette rivalité entre eux deux ne pouvait que mal finir. Mais, même s’il n’avait en aucun cas cherché la bagarre, il ne se gênerait pas pour la terminer si le besoin s’en faisait sentir.

Ils s’installèrent tranquillement à l’auberge après que le capitaine leur ait donné quartier libre. Moren n’était pas pressé de sortir, aussi prit-il le temps de se changer avant de rejoindre Ateas. Les deux hommes décidèrent de visiter un peu la ville avant d’aller boire un verre (enfin pour Moren ce serait seulement un verre d’eau). Ils ne virent aucun signe de Xalio et Moren n’était pas certain que le jeune homme ait bien respecté la consigne de rester toujours au minimum par groupe de deux.

Pour l’ancien soldat, cette sortie était surtout l’occasion de se familiariser un peu avec le plan de la ville. Nul doute qu’ils seraient amenés à se battre ici dans les jours suivants (et peut être même plus tôt que ça), aussi préférait-il mettre toutes les chances de son côté. Il était clair qu’ils n’étaient pas spécialement les bienvenus, surtout depuis l’annonce du destin réservé au comte d’Esgaroth et à ses chevaliers. Les habitants semblaient attachés à leurs anciens représentants de l’ordre et, alors qu’ils étaient sensés pacifier la ville, leur présence ne faisait, pour le moment, que mettre de l’huile sur le feu.

Alors qu’il avait espérer en apprendre plus sur le fameux Bard au détour d’une conversation, les gens se montraient renfermés et suspicieux en leur présence. De toute façon, le nom de Bard étaient bien trop rempli de signification dans la cité. Et personne ne semblait connaître l’individu qui se faisait appeler ainsi. Mais Moren préférait ne pas interroger directement les habitants au sujet de cet homme car il ne voulait surtout pas qu’ils se montrent encore plus renfrognés qu’ils ne l’étaient déjà.
La cité semblait prospère mais il manquait quelque chose que le mercenaire ne parvenait pas totalement à cerner. Peut être l’enthousiasme ou simplement la joie de vivre. Si Esgaroth ne semblait pas crouler sous les bandits, il était évident que les habitants avaient peur. Peut être avaient-ils trop peur pour parler librement. Alors, faute de pouvoir en apprendre plus sur sa mission, Moren se résigna à écouter la conversation d’Ateas. Celle-ci n’était pas désagréable au passage, et le mercenaire se suprit à passer une soirée agréable. Son jeune compagnon avait retrouvé son enthousiasme et l’épisode de la torture semblait être dépassé.

C’est alors qu’ils allaient se décider à rentrer à l’auberge qu’ils entendirent des cris perçants provenant de la ruelle derrière la taverne où ils se trouvaient. Ils sortir en trombe de l’établissement pour aller voir ce qu’il se passait. Une femme était accroupie sur le sol, visiblement en état de choc. La raison de son état se trouvait à moins d’un mètre d’elle, allongée sur le sol. Un cadavre reposait dans son propre sang mais pas n’importe quel cadavre. C’était apparemment un membre de la milice qui était chargée de maintenir l’ordre en ville. Il avait été proprement égorgé et à voir le sang qui coulait encore de sa blessure, cela avait eu lieu peu de temps auparavant.

Moren et Ateas sortirent leurs épées mais personne ne se jeta sur eux. Mais l’avertissement donné par les bandits était clair. C’est eux qui régnaient sur la ville maintenant et le capitaine DuGrand et ses hommes n’étaient pas les bienvenus. Il était grandement temps de rentrer pour les deux mercenaires. Le capitaine avait bien fait de leur dire de rester groupé. Tant qu’ils seraient à Esgaroth, aucun d’entre eux ne serait en sécurité.

edit : HRP 100ème message bounce
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L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami EmptyDim 5 Jan 2014 - 16:43
Spoiler:

Martel fut averti quelques dizaines de minutes qu'un milicien s'était fait égorgé comme un cochon à deux pas d'une auberge. Il buvait une bière avec le Capitaine Pag, et il pu voir traverser un écran de haine dans ces yeux. Il venait de perdre son quatrième homme depuis quelques mois, et cela le rendait mauvais. Pag se redressa et envoie voler sa chope à l'autre bout de la pièce. Il râle s'enfuit de sa bouche et il tapa du poing en serrant les dents. Martel resta de marbre, il n'avait rien à dire en cet instant, vraiment rien. Et même s'il n'avait encore jamais perdu le moindre homme, il pouvait imaginer la sensation viscérale que cela devait provoquer. Cette honte d'avoir envoyé un jeune gars se faire tuer.

Martel regarda Pag sortir de la pièce. Il devait aller faire récupérer le corps et remplacer l'homme manquant à l'appel désormais. La dur obligation d'un gradé était de toujours faire son devoir quoiqu'il arrive.Tous savaient ce que cela représentait, mais pas totalement au final. Ils se rendaient réellement compte de l'ampleur qu'était ces responsabilité. Le capitaine DuGrand resta éveillé une bonne partie de la nuit attendant que tous ses hommes soient rentrés, et ce fut que quelques heures avant l'aube qu'il réussit à dormir....

***


L'aube pointa le bout de son nez bien trop tôt et alors que Martel se réveillait tranquille et passait une serviette imbibée d'eau sur son visage, Pag entra en trombe dans la pièce. Agité, énervé, un regard de vengeance se perdait dans ses yeux. L'homme de Dale resta immobile écoutant l'autre capitaine parler à toute vitesse:

-Capitaine DuGrand, on les a trouvé... On a eut des informations comme quoi le Bard se cacherait dans une cave vers le port... Il faut y aller toute de suite, prenez vos hommes.

Martel se leva d'un bond. Déjà, est-ce possible qu'il les aille trouver après seulement un jour sur place et en ayant rien fait. C'était trop beau de tel sorte qu'il interrogea plus le Capitaine Pag:

-C'est une information vraiment fiable?... Elle vient d'ou? Hier on savait rien et un de vos hommes s'est fait tué... Aujourd'hui on trouve leur repaire.... Comment?


-Venez, il faut agir!!! mais pour faire simple, j'avais chargé il y a deux semaines quelques hommes de fouiner dans la ville, et cette nuit ils ont trouvé une planque.... On doit y aller. Venez!!!

DuGrand acquiesça. Il allait enfin devoir montrer ce qu'il valait, et s'il rendait à Esgaroth sa paisibilité en seulement un jour, il allait être récompenser par son Roi. Il en sourit. C'était parti. Il débarqua en gueulant dans le dortoir ou ses hommes émergeaient d'un sommeil plutôt scabreux pour certaine à voir leur tête.

-Habillez vous, et armez vous!!! On va aller botter le cul à ces bandits!!! Hier ils ont égorgé un milicien... Il faut le venger. Les hommes de main, on peut les tuer, mais le chef je le veux vivant... Mais quoi qu'il arrive soit ces bandits sortent enchainés, soit ile sortent les pieds devants... Vous m'avez bien compris?


Le capitaine DuGrand sortait déjà de la caserne et attendait que ses hommes le retrouvent dehors. Pag avait déjà rassemblé ses hommes et faisaient un discours plus enflammé que Martel et la rage s'entendait dedans... Et Martel comprenait il y a déjà eux quatre hommes de dix-huit qui s'étaient fait tué ces dernières semaines. Il y avait un appel du sang en échange de leur vie.

Martel vit arriver Irian et l'interpela encore une fois:

-Viens ici... On va entrer dans une cave.. Tu sais ce que cela veut dire? Un passage serré sans doute que deux hommes de front. Tu entreras en premier avec Xelio!!! Tu as une armure? A ta place je la mettrais en tous cas... Sinon il y a a la salle d'arme....


Dernière édition par Erco Skaline le Dim 12 Jan 2014 - 13:06, édité 1 fois
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Mardil
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L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami EmptyMar 7 Jan 2014 - 11:03
L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami 20100911



Moren eût toutes les peines du monde à trouver le sommeil. Il avait le sentiment que cette mission était sur le point de devenir un chaos sans nom. Et surtout il avait envie d’un verre… Une envie dévorante, une soif que rien ne venait apaiser. Et plus il y pensait, plus le sommeil le fuyait. Il tournait et tournait sans cesse sur sa couche en se disant qu’un unique verre ne serait pas si terrible et l’aiderait probablement à s’endormir enfin. Mais il savait également que s’il commençait à boire alors il ne saurait plus s’arrêter.

Lorsque DuGrand le sortit du sommeil au petit matin sans une once de compassion pour ses oreilles, il avait l’impression de ne pas avoir dormi. Sa mâchoire était endolorie à force de crispation. Il se prépara rapidement, comme tous les hommes, et rejoignit le capitaine dans la cour.

Le discours de ce dernier fût bref mais qu’y avait-il de plus à dire ? Ainsi donc la planque des bandits avait été localisée. L’ancien caporal trouvait ça trop facile mais peut être avait-il surestimé les malfrats locaux. Mais, en repensant au milicien égorgé en pleine rue, à la vue de tous, avec des hommes en armes dans toute la ville, il savait bien qu’ils n’avaient pas affaire à des amateurs. En tous cas pas au genre d’hommes à se laisser piéger comme des rats par les premiers venus.

Il garda néanmoins ses pensées pour lui mais il était évident qu’il n’était pas le seul à avoir des doutes. Le caporal Heinsen notamment ne semblait pas du tout convaincu par les informations dont ils disposaient. Mais avant qu’il n’ait pu émettre le moindre commentaire les hommes se dispersèrent et commencèrent à s’équiper. C’est alors que le capitaine DuGrand le prit à part pour lui donner de plus amples précisions. Des précisions qui ne plurent que très modérément au mercenaire.

Non seulement ils allaient devoir se battre dans un espace clos mais en plus il serait en première ligne en compagnie de Xalio. Moren se demanda fugitivement ce qu’il avait bien pu faire pour mériter un tel sort. Il n’était pas surpris que le capitaine envoie les mercenaires en première ligne (n’importe quel commandant aurait fait de même pour une mission de ce genre) mais il se demandait si la présence de Xalio était une punition supplémentaire ou si DuGrand préférait avoir le jeune mercenaire à l’œil. Punition ou confiance en ses capacités, Moren ne savait lequel des deux choisir mais cela ne changeait rien à la situation.

Il préféra ne pas changer d’armure car il pensait que son armure en cuir serait plus pratique dans un espace restreint qu’une lourde armure forgée. De plus la cave en question était vers le port et un risque d’inondation était toujours possible. Se noyer n’avait jamais été pour lui une façon honorable de mourir. Non pas qu’il pensât mourir aujourd’hui mais l’expérience lui avait appris qu’il valait mieux s’attendre à la fin à tout moment si on voulait éviter de finir six pieds sous terre.

Et pourtant c’est bien sous terre qu’il se dirigeait en cette froide matinée. Des blocs de glace flottaient un peu partout à la surface du lac et Moren se disait qu’il n’aimerait décidemment pas se retrouver à l’eau par une température pareille. Même s’il n’avait pu entendre leur conversation, il avait aperçu le caporal Heinsen en pleine discussion avec DuGrand. Le second avait apparemment fait part de ses doutes à son supérieur mais cela ne semblait pas avoir affecté la décision du capitaine.

Le bâtiment qui servait de planque aux bandits semblait totalement désert. Moren s’était demandé comment il était possible d’avoir une cave dans une cité bâtie sur pilotis mais la terre ferme n’était pas très loin, ce qui pouvait expliquer la présence d’une telle installation. Néanmoins, elle devait être inondée régulièrement. C’était un non sens absolu aux yeux du mercenaire et il aurait pensé que des gens qui vivaient en permanence au bord de l’eau auraient pu y songer également.

Pag et DuGrand repartirent leurs troupes et sans surprise les forces de Dale s’engagèrent les premières. Le capitaine semblait préférer que des troupes aguerries (et non une simple bande d’amateurs qui se faisaient appeler « miliciens ») engagent le combat. Ou peut être était ce simplement qu’il ne voulait pas qu’on lui vole sa victoire.

Moren enfonça la porte, ce qui ne présenta aucune difficulté vue à quel point le bois était vermoulu et Xalio et lui pénétrèrent dans une pièce humide et apparemment déserte. Ils furent rapidement rejoints par les autres combattants qui se groupèrent à leur suite.
Il n’y avait qu’une seule issue dans la pièce et elle donnait sur un escalier qui descendait en faisant un coude vers la droite, de sorte qu’il était impossible de savoir ce qu’ils trouveraient en bas.

Les deux mercenaires qui ouvraient la marche dégainèrent leurs épées et commencèrent à descendre prudemment l’escalier, rendu glissant par l’humidité. Moren pouvait voir la condensation de leurs souffles les précéder dans l’air glacial mais, à mesure que les hommes s’entassaient derrière lui, toute lumière venant de l’extérieur cessa bientôt d’arriver jusqu’à eux. Xalio alluma alors une torche, rapidement imité par plusieurs autres hommes. Moren préférait se cramponner à son bouclier. Il s’était placé à la droite de Xalio, afin de pouvoir se servir de son épée sans risquer de blesser son compagnon, mais cette précaution se retournait maintenant contre lui à cause du coude que faisait l’escalier. Si jamais quelqu’un se tenait en embuscade derrière celui-ci, il lui serait impossible d’utiliser efficacement son arme.

Arrivés juste avant le coude, il se tourna vers Xalio. Le jeune homme ne semblait plus avoir la moindre animosité à son égard alors qu’il ne lui avait pas adressé la parole de la journée. La seule émotion qui se lisait dans ses yeux était la peur. Et dans un instant comme celui-là, il était toujours rassurant d’avoir un combattant aguerri à ses côtés. Moren fit signe à son camarade d’infortune de s’arrêter et compta silencieusement jusqu’à trois en articulant bien pour que Xalio sache quand s’élancer. Il prit une grande inspiration et ils passèrent le coude de concert. Personne ne les attendait derrière celui-ci et la torche de Xalio éclairait le bas de l’escalier qui débouchait sur une petite pièce. L’odeur de moisissure qui remontait jusqu’à eux n’était pas vraiment encourageante mais ils continuèrent leur descente pas à pas. Tous les hommes de l’expédition étaient maintenant rentrés dans le bâtiment, l’intégralité de la compagnie de DuGrand était engagée dans l’escalier ainsi que certains miliciens. Les autres étaient encore dans la pièce du dessus.
Moren fit signe à Xalio d’allumer une seconde torche et de la lancer dans la pièce devant eux. Ce dernier s’éxécuta et une lueur orangée et réconfortante remplit l’obscurité qui les devançait. Le mercenaire remarqua immédiatement les deux portes dans le fond de la salle. Prudemment Xalio et lui se mirent à avancer et c’est à ce moment que tout bascula.

Moren entendit le fracas des épées avant de voir quoi que ce soit. Mais ce n’était pas devant lui que les armes s’entre choquaient mais à l’étage du dessus. Avant même qu’il ne puisse avertir ses compagnons du danger, des hommes sortirent des deux renfoncements de part et d’autres de l’escalier et se jetèrent sur eux. Au même moment une des deux portes du fond s’ouvrit à la volée et plusieurs hommes pénétrèrent dans la cave. Moren eût juste le temps de se dire qu’ils étaient faits comme des rats, encerclés en haut et en bas par leurs ennemis, et il se jeta dans la bataille.

Il fallait à tout prix avancer s’il voulait avoir la place de combattre. Tant que le gros de la troupe était bloqué dans l’escalier, ils n’avaient aucune chance de pouvoir se battre et leurs ennemis n’avaient pas besoin d’être nombreux pour les massacrer deux par deux. Il contra le premier coup de son adversaire en se servant de son bouclier et puisque l’espace pour porter un coup d’estoc lui faisait défaut, il chargea de toute sa force, bouclier en avant. Surpris et déséquilibré, l’homme qui lui faisait face s’écroula sur le sol dur. Moren ne vérifia pas s’il était blessé car déjà d’autres hommes se lançaient sur lui. Mais il avait maintenant la place de combattre à l’épée et il trancha net le bras de son premier assaillant.

Xalio avait fait tomber sa torche à terre et une lueur vacillante éclairait le combat souterrain. Moren n’avait pas la moindre idée de comment se déroulaient les combats à l’étage et de combien d’hommes étaient toujours bloqués dans l’escalier mais il avait conscience que plusieurs des hommes de DuGrand l’avaient rejoins en bas et combattaient à ses côtés. Comme d’habitude lorsque la bataille commençait, le monde entier disparut autour de lui. Il n’avait plus conscience que du poids de son épée et de son bouclier et des chocs successifs qui traversaient l’un et l’autre à mesure qu’il frappait et encaissait les coups de ses adversaires.

Son seul espoir de survie (car la mission ne comptait pas tant que le fait de rester en vie) résidait dans les deux portes au fond de la pièce. Celle de gauche était orientée vers la terre ferme et peut être y avait-il une issue. Petit à petit Moren essayait de se frayer un chemin à travers ses opposants mais ceux-ci formaient un mur compact que rien ne venait briser. Il avisa alors le capitaine DuGrand sur sa gauche, qui faisait face à deux adversaires. Il s’élança vers lui mais rentra en collision avec un homme, allié ou ennemi, il n’aurait su le dire. Personne ne savait plus contre qui il combattait tant la lumière vacillante et la cacophonie des armes empêchait toute réflexion.

Le choc fût violent et, aussi bien Moren que son adversaire, chutèrent sur le sol. L’ancien caporal sentit son épée lui échapper des mains et sa joue heurta le sol mouillé. L’eau n’était pas glaciale comme il l’aurait crue mais tiède. Ce n’est que là qu’il se rendit compte que c’est dans une mare de sang qu’ils pataugeaient. Il roula sur le côté et se releva tant bien que mal. Il s’était tordu la cheville dans sa chute et celle-ci le faisait souffrir le martyr dès qu’il s’appuyait dessus. Armé seulement de son bouclier il s’élança de nouveau dans la bataille.


Dernière édition par Mardil le Lun 13 Jan 2014 - 20:44, édité 1 fois
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L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami EmptyDim 12 Jan 2014 - 13:40
Spoiler:

Martel DuGrand avait respiré un grand coup avant d'entrer dans le rez-de-chaussé. Personne, même si cela le rassura un court instant, il ne put que sentir son estomac se serrer encore plus. Peut-être devrait-il juste donner l'ordre de brûler la maison et de voir qui en sort... Mais s'il se trompait des innocents allaient mourir. Etait-ce mieux que ses hommes?

Avant même qu'il aille put finir sa réflexion, Irian et Xalio s'engouffraient dans l'escalier menant à la cave. C'était là que se trouvait leur objectif selon toute vraisemblance. Petit goulot, ou à peine deux hommes pouvaient se tenir de face. C'était un piège idéal, et tous le monde le savait. Mais pourtant personne de pipa le moindre mot. Il y avait un silence de plomb, comme si parler allait tous faire rater.

L'humidité mettait tous le groupe dans un état de stress constant, et dans chaque mouvement, ils sentaient cette lourdeur dans l'air. L'odeur qui allait avec était clairement dégueulasse. Un mélange de moisissure et d'eau stagnante. DuGrand était sûr de sentir la puanteur d'un rat crevé noyé un jour de petite crue. C'était fréquent dans ces quartiers ces odeurs de cadavre d'animaux, , toujours ou presque des rongeurs, qui se faisaient bloquer dans une cave, ou un trou et qui mourraient noyer pour y pourrir sans que personne ne pense à les enlever.

Le combat fut engagé par le haut sans que aucun signe ne se fasse voir. Ce fut quatre hommes armées d'arbalètes à répétition qui sortirent d'un étage encore dessus que personne n'avait fouillé avant de descendre. Ils tirèrent leur carreaux dans le dos des miliciens causant quasiment à chaque tir un mort ou blessé. Ne laissant aucun répit, les quatre tueurs se frayèrent un chemin à travers les miliciens complètement désorientés et s'enfuirent par la porte.

Pag qui était là encore et qui avait réussi à passer entre les carreaux se précipita sur l'un des fuyard. Un combat dans la rue s'engagea.

***

Dans les escaliers c'était une autre histoire. Les attaquants ne pouvaient pas réellement fuir comme ceux du dessus. Il n'était que sept mais bien armé et dans un espace aussi petit, il pouvait clairement faire face et tenir un bon moment. Martel sans attendre s'était précipité vers le bas pour rejoindre les premières lignes, il n'avait aucun envie de rester dans un escalier bloqué à se faire tirer dessus par un archer ou arbalétrier.

Il se retrouva alors en quelques instants dans la pièce ou les ombres du combat de reflétaient contre un mur sale et remplis de fissure. C'était peut-être la cave la plus sale de tous Esgaroth. La torche qui lançait ces images dansantes et floues sur les murs donnait à la pièce un côté théâtral et hors du temps. Martel frappa un homme d'un coup d'épée, et continua sa progression. Il du en tuer un avant de se retrouver au centre de la pièce. C'était un beau bordel. Xalio poussa un cris au même moment. Une lame ressortait de son dos, et lorsqu'elle fut retiré. Le mercenaire recula lâchant sa propre arme, s'encoublant, il tomba en arrière. Il se tordi quelques instants dans son propre sang puis s'évanouit. Le capitaine savait que ce pauvre type était mort. Se faire perforer la cage thoracique ne pouvait que causer la mort.

Il remarqua Irian qui roulait au sol avec un adversaire. Sans attendre, Martel s'élança et alla aider le mercenaire à se relever. C'était une personne qui pouvait avoir du potentiel, DuGrand en était sûr. Il fallait donc la garder en vie. Ce fut la qu'il vit qu'Irian n'avait plus d'arme, et qu'il allait s'élancer comme ça dans le coeur de la mêlé. Le capitaine le retint de la main:

-Mon gars si tu perds ton épée en plein combat, tu es mort. Ramasse-en une avant de repartir.

A présent il n'y avait plus que quatre bandits dans la pièce regroupé dans un coin face à une dizaine des hommes de Martel. Le combat avait tourné entièrement en leur faveur, mais de toute évidence il n'y avait pas le dit "Bard" ici. Martel cria alors:

-Rendez-vous...

Mais les quatre hommes s'élancèrent alors en avant tentant de rejoindre la porte qui mène vers le haut pour s'enfuir....


Dernière édition par Erco Skaline le Jeu 16 Jan 2014 - 21:43, édité 1 fois
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L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami EmptyLun 13 Jan 2014 - 20:49
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DuGrand le retînt par le bras alors qu’il allait de nouveau se précipiter sur ses adversaires. Si le conseil qu’il lui donna n’était pas dénué de bon sens, Moren avait l’expérience des grandes batailles et il savait que réagir importait plus que réfléchir. Il pouvait faire presque aussi mal avec son seul bouclier qu’avec son épée mais la situation n’était pas désespérée au point d’en arriver là.

Il ramassa la première épée qui lui tomba sous la main, et le bras de son propriétaire suivit. Par une parfaite coïncidence c’était l’épée du premier bandit qui s’était jeté sur lui et auquel il avait tranché net le bras. Ce n’était pas une arme extraordinaire mais ce n’était pas non plus un combat extraordinaire.

Les quatre hommes restants restèrent sourds à l’appel du capitaine et tentèrent de remonter l’escalier pour s’enfuir. Mais c’était là un plan sans espoir car les hommes de Dale se tenaient entre eux et la sortie. Sans compter que DuGrand et lui-même étaient sur leurs arrières. Devant combattre sur deux fronts, ils ne tardèrent pas à tomber les uns après les autres.

Moren était déchainé et même s’il ne les connaissait pas depuis longtemps, la mort de ses compagnons méritait vengeance. Il tua l’un des bandits restants avec tant de force qu’il fût presque coupé en deux. Alors la tension retomba aussi vite qu’elle était apparue et il reprît conscience de ce qui l’entourait. Les instants qui suivaient une bataille n’étaient jamais plaisants.

Non seulement on se rendait compte de la fatigue physique et des douleurs qu’on avait jusqu’alors ignorées mais qu’y avait-il de plus ignoble qu’un champs de bataille? Même si, toute proportion gardée, ils étaient loin de se retrouver sur un champs de bataille à proprement parlé, la cave n’était pas belle à voir.

Le mercenaire compta 9 cadavres dans la pièce. Mis à part les malfrats, il avisa le cadavre de Xalio et une pointe de culpabilité le saisit. Même si le jeune homme s’était montré borné et désagréable, il aurait dû mieux le protéger, sachant qu’il n’était qu’un débutant. Le deuxième homme était un homme de DuGrand mais le capitaine ne s’attarda pas sur le cadavre. Etait ce de l’indifférence ou au contraire ne souhaitait-il pas que ses hommes voient sa peine? Moren n’aurait su le dire.

Il n’avait aucune idée des pertes qui étaient à déplorer à l’étage au dessus mais il se dit qu’il serait rapidement fixé sur le sujet. Il lâcha l’épée du bandit, qu’il tenait toujours et chercha la sienne du regard. Il la trouva sans mal et la replaça dans son fourreau après l’avoir rapidement essuyée. Maintenant que ses muscles refroidissaient, sa douleur à la cheville se faisait plus sentir mais à part cela et quelques égratignures, il se sortait du combat sans réel dommage.

Il avisa Ateas et se dirigea vers le jeune homme. Il était heureux que celui-ci ne fût pas blessé mais il semblait un peu perdu au milieu de cette cave sordide. Il se trouvait plus loin dans l’escalier et il n’avait participé à la bataille que lorsque les quatre derniers hommes avaient tenté de s’échapper. Il se tourna vers Moren et lui dit à voix basse :

- Il s’est jeté sur moi et je l’ai frappé par réflexe. Il s’est écroulé sur le champs. Ça s’est passé si vite.

C’est seulement à cet instant que l’ancien caporal comprît que son jeune camarade venait de tuer un homme pour la première fois. Le moment était mal choisi pour le réconforter mais Moren se promît de parler au jeune homme dès qu’il le pourrait. Pour l’heure il se contenta d’une amicale tape sur l’épaule et d’un sourire et alla rejoindre DuGrand.

Il avait d’abord pensé que l’une des portes donnait sur la terre ferme mais puisque leurs assaillants n’avaient pas essayé de partir de ce côté, il doutait fort maintenant qu’il y ait une issue derrière l’une des deux portes. Cela n’empêchait pas qu’il fallait fouiller cet endroit de fond en comble même si les chances de trouver quoi que ce soit d’intéressant étaient plus que faibles.
Il se plaça devant la porte de gauche et se tourna vers son chef, attendant les ordres de celui-ci.
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L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami EmptyJeu 16 Jan 2014 - 22:25
Spoiler:

Dans la cave c'était le chaos le plus total.Il y avait beaucoup de corps pour une pièce si petite, et l'odeur de la mort y régnait de manière anormale. Martel n'aimait pas ces fins de combat, il se sentait toujours un peu coupable quand des de ses hommes mourraient. Il n'y en avait réellement que un qui était tombé au champs d'honneur, plus de mercenaire. Mais cette dernière mort ne l'affectait nullement. Pour le capitaine seul sa compagnie importait, et même s'il se savait égoïste de penser ainsi, il savait aussi qu'il y avait tellement de morts chaque jour. Il ne pouvait se trouver attristé pour toute. Il s'arrêtait donc juste à ce qui touchait ses soldats, sa famille et ses amis proches. Rien d'autre. Mais dans tous les cas, il ne montrait aucun signe de faiblesse émotionnelle. Il affichait un visage dur, et il s'assombrit encore plus néanmoins en voyant le cadavre de l'homme de Dale. En rentrant, il allait devoir annoncer à sa femme que son mari était mort et enterré à Esgaroth. Mais c'était à voir plus tard, là il devait rattraper cet échec total.

La porte se trouvait devant lui, il fallait qu'il l'emprunte et voir ou elle menait. Irian se trouvait déjà prêt à continuer. C'était un homme selon son coeur. Martel lui fit un sourire forcé et yombre avant de balancer d'une voix forte:

-Caporal, prenez deux hommes et montez voir ce qui se passe en haut!!! Les autres avec moi on continue notre avancée...

Même si au fond de lui, le capitaine savait que cette porte n'allait mener nul part, sinon les bandits auraient tenté de la prendre.


***

Lorsque les trois hommes de Martel remontèrent, ils tombèrent sur un spectacle encore pire que en bas. Il y avait un peu moins d'une dizaine de miliciens morts, ou agonisant. Des cris perçaient l'air, à en donner mal aux oreilles. Les quelques encore en état aidaient leur compagnons, mais sans grand succès. C'était sans doute la première fois qu'ils voyaient un tel spectacle, et se trouvaient la plupart en état de choc.

Mais par dessus les gémissements, et le bruit d'un vomissement de dégout. Le Caporal Heisen perçu les bruits spécifiques de deux épées qui s'entrechoquent. Sans attendre il cria:

-Suivez moi!!!

Et en sortant de la maison, se retrouvant donc en pleine rue, ils trouvèrent le capitaine Pag en train de se démener contre un épéiste à l'allure du mercenaire de base. Habit de cuir sombre, usée mais encore solide. Un bandeau rouge était la seule couleur qui sortaient de son habillement. Pourtant quelque chose n'allait pas. L'homme en question avait une technique bien trop propre et précise pour n'être qu'un simple mercenaire. Il y avait une certaine finesse dans ses passes d'armes. Pag, quand à lui, reflétait l'image d'un homme fou. Il frappait, et frappait encore avec toute sa force, comme s'il ne cherchait que à briser le bras de l'autre à force de taper.

Heisen regarda la scène un moment immobile avant de donner de rapide ordre pour encercler le bandit. Il précisa qu'il le voulait si possible vivant...

***

En bas la porte fut ouverte d'un coup sec, et tous s'étaient préparés mentalement à devoir subir une nouvelle vague s'assaillant. Martel en avait le coeur qui battait la chamade, et son épée tremblait légèrement de stress et d'anxiété. Une perle de transpiration coula le long de sa joue. Il ne faisait pas forcément chaud dans cette cave, mais l'air y était quand-même palpable.

Mais ce ne fut que déception.

La porte donnait sur un couloir d'environ un mètre de large, mais il se trouvait envahit d'eau. Il devait y avoir cinq à dix centimètres d'eau qui trainait au fond. Et ce goulot se terminait par un tas de terre bouchant la fin. Ou étais-ce seulement un réduit de plus abandonné et oublié par les propriétaire de la maison. Martel donna un large coup d'épée dans le bois de la porte et jura avant de lancer:

-On remonte... Allons voir ce qui s'est passé en haut!!! Et remontez Fred, et Xalio... Cette vermine on s'en occupera plus tard!!!

***

Quand ils arrivèrent en bas, Martel en tête, ils découvrirent à leur tour le spectacle de Heisen avait vu quelques minutes plus tôt. A l'exception qu'il y avait au fond de la pièce le Capitaine Pag qui se tenait le bras en appuyant avec un bout de tissu pour couvrir une plaie. DuGrand n'arrivait pas à dire si c'était grave, mais en entendant la voix de l'homme d'Esgaroth, il se laissa dire que ce n'était pas trop profond.

-On en a attrapé un vivant... Votre caporal le surveille à côté!


-Ha parfait, et votre bras?


-Laissez ce n'est qu'une piqure.... Il faut obtenir des informations...


Puis il éclata en sanglot, se rendant peut-être enfin compte du nombre de ses jeunes recrues qui étaient mortes. C'était des de ces pleures que personne ne pouvait trouver injustifié, et plus que tous le monde Martel savait ce que cela faisait. Il n'avait certes jamais perdu autant d'hommes en quelques minutes, mais il comprenait. Avant de rejoindre son caporal, il serra fermement l'épaule de Pag et lui dit calmement:

-On va les venger!!!


Puis, il se retourna pour rejoindre Heisen et l'homme. Il le regarda de haut en bas. L'inconnu semblait rire de la tristesse de Pag. Ce qui énerva encore plus Martel. Il l'observa et nota un nez cassé, une lièvre fendue en deux, et une plaie au flanc. Il pouvait survivre, mais est-ce que DuGrand le voulait?  Il resta silencieux avant de dire à haute voix:

-Mon gars, t'es mal barré!!! Tu vois ces cadavres? C'était des gosses... Et il y a deux choses que je déteste plus que tous: les violeurs et les tueurs de gamins... T'a pas de chance du coup... Si je pouvais je le ferais moi-même, mais je ne peux pas... Tu comprends j'ai des responsabilités et une éthique à garder...

Alors la voix changea, et se fit autoritaire abandonnant le côté rageur et méchant:

-Irian!!! Amène le en bas, explique lui ce que nous voulons savoir!!!

C'était encore une fois plutôt clair, et sans appel. Moren allait encore une fois user de ses talents de "diplomate".

Et alors que Irian arrivait pour l'amener dans la cave. Il ajoura dans un murmure de tel sorte que personne d'autre ne put entendre:

-Il doit survivre... Et par paraître trop maltraiter...
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L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami EmptySam 18 Jan 2014 - 22:49
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Comme il s’y attendait, la porte ne menait nulle part. Leur mission était un échec total mais il savait depuis le début qu’ils fonçaient droit dans un piège. Lentement il remonta à l’étage, les bras chargé du cadavre de Xalio. Le spectacle qui l’attendait à l’étage était une horreur sans nom. Les miliciens avaient été anéantis et les rares survivants avaient l’air hagards et désorientés. Ils étaient probablement en état de choc.

Ce n’est que là qu’il remarqua qu’ils avaient fait un prisonnier. Peut être pourraient-ils en tirer quelque chose. Il fallait l’espérer car ils n’avaient que peu d’options devant eux. Le capitaine DuGrand lui ordonna alors d’emmener le prisonnier en bas et de le faire parler. Moren s’y attendait quelque peu même si il ne se réjouissait pas vraiment. Mais il accepta sa mission sans rien dire. En lui même, il se disait qu’il s’habituait bien trop vite à ce genre de demande. Avant qu’il ne descende avec son prisonnier, DuGrand lui précisa qu’il voulait que le prisonnier ne paraisse pas avoir été torturé. Moren se demanda bien ce que ça pouvait changer mais il n’avait pas d’autre choix que d’accepter les ordres.

Il attacha les mains de l’homme qu’il allait torturer dans son dos et le fit avancer devant lui dans l’escalier.

- Agenouille toi !

L’homme regarda le mélange de sang et de viscère qui tapissait le sol puis le fixa droit dans les yeux sans indiquer le moins du monde qu’il comptait obéir à sa demande. Moren se plaça alors derrière lui et lui écrasa le mollet droit avec son pied. L’homme tomba à genoux et l’ancien caporal vînt s’agenouiller devant lui.

- Tu vois, je n’apprécie pas particulièrement d’avoir à te faire mal. J’espère donc que je n’aurais pas à recommencer mais ça va dépendre surtout de toi. Tout ce que tu as à faire, c’est de me dire tout ce que tu sais sur celui qu’on appelle le Bard.

Il regardait le bandit droit dans les yeux, ne cherchant pas à cacher le dégoût qu’il ressentait. Pour son prisonnier, pour cet endroit, pour ce qu’il devait faire, pour lui même. L’odeur de la pourriture était de plus en plus prégnante. L’air vicié de la cave faisait écho à la scène immonde qui s’y déroulait.

- Tu sais, les hommes qui sont morts dans cette cave, pas cette charogne mais ceux qui nous accompagnaient. C’étaient un soldat et un mercenaire alors ils savaient ce qui les attendait. On ne fait pas ce genre de travail sans savoir que la mort nous guette à chaque instant. Mais les jeunes hommes là haut… Ce n’étaient que des enfants qui voulaient défendre leur ville et leurs familles parce que des rebus de l’humanité dans ton genre les persécutaient. Alors non je n’aurais aucun scrupule à te faire parler.

Il se releva et s’éloigna un peu de l’homme. Il se tût un instant, se préparant à commettre un nouvel acte déshonorant. Même s’il était convaincu qu’il faisait ça pour de bonnes raisons, il savait qu’il n’effacerait jamais ses actions de sa mémoire.

- Alors vois tu, j’espère presque que tu ne vas rien me dire dans l’immédiat. Car j’éprouverai un grand plaisir à t’arracher tout ce que tu sais.

Il ramassa un couteau qui avait probablement appartenu à l’un des bandits qu’ils avaient affrontés et s’approcha du prisonnier. Il plaça la lame en dessus de son œil gauche et appliqua une infime pression.

- Dernière chance…
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L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami EmptyMar 25 Fév 2014 - 17:29
L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami Grieg10
Grieg. C'était un de ces types nés sans honneur dans une cité toute aussi sans honneur. Il n'y avait aucune lois ou il avait vu le jour. Non pas qu'il n'y avait pas de milice ou de soldat. Il y en avait beaucoup même, mais ceux-ci ne représentaient pas vraiment une version cohérente de la justice. C'était même l'opposé. Ces hommes d'armes là prônaient plus un culte pour la corruption et le "pas pris, pas puni". Simple qui ne se faisait pas prendre la main dans le sac n'était pas puni. Ce qui s'appliquait encore plus à leur action. Tant que toute la compagnie ou brigade était d'accord sur une action, c'était alors plus ou moins légale…

Passé plutôt douloureux pour lui, et c'est là qu'il avait rencontré le Bard, en ce temps là on l'appelait autrement du reste. Le Bard l'avait prit dans sa bande, et depuis lui et quelques "amis", comme ils s'appelaient entre eux, vadrouillaient en Terre du Milieu pour commettre divers larcin sans aucune pitié. C'était pour eux un concepts totalement inconnu.

Ce que tu ne vois jamais, tu ne peux le comprendre.

Grieg regarda alors Moren le sourire aux lèvres malgré la douleur fendant son nez brisé. Qu'est-ce que ce mercenaire connaissait à la douleur? Sans aucun doute rien pensait le voleur. Il y avait si peu d'homme qui comprenait ce que cela voulait dire avoir mal. Lui, Grieg le savait et cela lui faisait sourire d'être encore une fois confronté à cela. Il s'attendait à les procédures habituelles, mais lorsque Moren approcha le couteau de son oeil, il déglutira fixant la pointe de la lame.

Finir aveugle, ça oui il en avait peur. Devoir après trainé avec ces clochards haïs de tous. Non il ne pouvait pas. Etre craint, lui allait très bien.  Mais d'un côté c'était sans doute du bluff.

-Me parle pas de ces gamins... Tous hommes qui portent une épée sur le flanc doit s'attendre à mourir par les armes…. C'est ainsi que va ce monde…. Comme on dit dans ma ville: On est toujours trop jeune pour mourir. Jamais trop vieux.

Morent ne sembla pas apprécier vraiment ce début de discussion et la pression augmenta. Grieg serra les dents sentant la pointe effleurer alors son oeil. Sensation plus que étrange et désagréable.

Ce n'était peut-être pas du bluff après tous.

-Hoooo tranquille….Je peux vous aider…. Mais que dans quelques jours… Bard ne se posera quelques parts que dans trois jours…. D'ici là vous l'aurez pas….

Il fit une pause et releva ses yeux vers Moren et ajouta alors:

-Enlevez ce couteau de mon oeil, et je vous explique pourquoi il faut attendre trois jours….

Et Grieg attendit la décision du mercenaire. Trahir l'homme qui l'avait sauvé d'une mort atroce ne lui plaisait pas, mais ne lui déplaisait pas non plus. Nul pitié pour la vie. Il ne pouvait connaître ce qu'il n'avait jamais vu.

Juste sa vie importait.
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L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami EmptyDim 23 Mar 2014 - 14:52
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La lame du couteau était quelque peu émoussée mais nul doute qu’elle n’aurait aucun mal à énucléer cet homme. Le prisonnier devait ressentir les choses de la même façon car il perdit soudain l’air effronté qu’il avait gardé jusque là. Néanmoins son petit couplet sur les hommes qui avaient perdus leur vie ce jour là n’était pas ce que le mercenaire souhaitait entendre. Il accentua un peu la pression et il vit que toute velléité de révolte venait de s’éteindre dans les yeux de l’homme agenouillé devant lui. Ce n’était que temporaire mais c’était déjà ça. Peut être n’aurait-il pas à commettre l’irréparable cette fois ci.

Moren ne dit rien. Dans ces cas là, il était préférable de laisser le prisonnier lui dire ce qu’il savait sans chercher à aiguillonner la conversation. Cela permettait souvent d’en apprendre plus qu’on ne l’espérait. Ainsi donc, selon cet homme, le Bard serait localisable uniquement dans trois jours. Cela était curieux mais pas impossible. Les chefs qui savaient se montrer discrets et qui n’en révélaient pas trop à leurs subordonnés avaient plus de chances de survivre. Le Bard était probablement quelqu’un de très prévoyant.

Néanmoins l’ancien caporal n’était toujours pas convaincu que l’homme lui disait la vérité. Il était peut être sincère, ou bien la peur de devenir aveugle et la peur de la douleur atroce, avait été suffisante pour l’amener à trahir son supérieur. Ou alors il s’agissait d’un menteur très doué et il souhaitait les attirer dans un piège. Moren n’était pas prêt à ce que cela arrive de nouveau. Ainsi, même si il retira son couteau de l’œil de son prisonnier, il ne s’éloigna guère et ne baissa pas sa garde. L’homme avait beau être agenouillé dans la fange et avoir les bras liés dans le dos, il valait mieux ne pas prendre de risques inutiles.

- Très bien, j’accepte de t’écouter. Non seulement tu vas m’expliquer pourquoi le Bard ne sera disponible qu’à ce moment et où le trouver mais tu vas aussi me dire tout ce que tu sais de lui et quel est le meilleur moyen de le piéger.

Il marqua une pause infinitésimale afin de reprendre sa respiration puis continua son interrogatoire.

- Si ce que tu dis m’est agréable à l’oreille, tu resteras en vie et entier. Si tes informations nous permettent d’éliminer cet homme, tu pourras même repartir en vie et entier dans trois jours. En revanche, si tes informations ne nous permettent pas de stopper le Bard, que ce soit par incompétence ou malveillance de ta part…

Ses lèvres s’ouvrirent sur un sourire cruel.

- Alors tu repartiras en vie…

La menace implicite n’avait pas besoin d’être expliqué clairement. Moren n’avait aucune envie d’en dire plus. Non seulement car jouer à ce petit jeu le répugnait (même s’il devait avouer qu’il devenait assez doué pour ça) mais surtout car il était plus efficace de laisser le prisonnier imaginer les sévices que le mercenaire pourrait lui faire subir s’il ne se montrait pas complètement coopératif.
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L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami EmptyMar 1 Juil 2014 - 10:57
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Martel

[Conclusion de ce RP faite de manière tardive sous forme de flash-back]

Martel LeGrand souriait dans sa nouvelle demeure à Esgaroth. Il y avait quelque chose de jouissif à enfin être quelqu'un dans une ville. Avant à Dale, il n'était que le fils de son père et était considéré pour cela. A présent à Esgaroth, il était une personne respectée qui était venu "sauver" la ville du Lac. Et cela lui faisait chaud au coeur. Cette prise minime de pouvoir était déjà quelque chose. Bien entendu il fut déçu d'apprendre que c'était Dauert qui reprenait les rênes de la ville car après tôt, Martel était sûr de pouvoir assumer ce rôle sans problème... Mais Gudmund n'était pas de cet avis. Et malgré tout l'ancien capitaine de Dale ne mettrait jamais en doute le jugement de son Roi. Il accepta donc avec presque autant de joie ce poste de capitaine de la Milice d'Esgaroth.

C'était un travail fort ennuyant somme toute. Martel de rappelait de son arrivée dans Esgaroth. C'était quasiment une guerre civil et les moyens utilisés pour lutter n'avait pas été très légal, mais ceci ne fut jamais révélé. Il faut dire que après le massacre de la moitié de la milice, Martel avait perdu toute envie de respecter les règles d'engagements normales. Irian avait été leur joker, pas soldat et sans la moindre pitié apparente. Martel s'en était voulu un temps car ce que ce jeune homme avait fait subir à leur dernier prisonnier était horrible. Plus jamais, il ne donnerait ce genre d'ordre, il se l'était juré... Ou du moins plus à la légère. En même temps quoiqu'on puisse dire si Irian ne lui avait pas crevé les deux yeux, brisé une ou deux phalanges et tiraillé dans la blessure au flanc, Martel était persuadé que jamais Grieg n'aurait réellement tous avoué. Il en avait même trop dit. Le pauvre gars avait même commencé à parler des chevaliers de l'Ordre de la Flèche Noir. Le chef avait-il dit offert par un allié.... Le prisonnier mourut dans les secondes qui suivirent. Le coeur avait lâché.

Après tous se passa extrêmement vite. Ils n'avaient que trop perdu de temps. Irian l'avait questionné alors à propos de des chevaliers. La réponse fut brève et sommaire de la part de Martel: Si on arrive à les arrêter on les arrête... La priorité c'est Bard!!!

Et la bataille fut engagé dans les heures qui suivirent. Le temps de rassembler des hommes, d'armées les Espions et de rassurer les miliciens. Ils n'étaient qu'une petite vingtaine au final. C'était bien peu, mais pour Martel cela n'avait pas la moindre importance. Ils allaient frapper vite et fort. La maison était connu et grâce à l'intervention d'un Espion, on avait réussit à parler à un ancien domestique de la bâtisse. Un plan sommaire avait donc été dessiné à la va-vite. Des équipes furent alors mise en place avec chacune une liste de pièce à vérifier et nettoyer si besoin. Le caporal avait tenté de faire comprendre à Martel que s'engager ainsi était peut-être une mauvaise idée....Si c'était un piège. Ce fut balayée d'un geste de la main. Il était temps d'en finir selon Martel.

Et ce fut parti. La maison cernée. Les hommes prêt à entrer. Ce fut Martel qui entra en premier avec un petit groupe. Les autres suivirent. De là pour le capitaine du LeGrand ce fut le vide total. Il ne se rappelait de pas grand chose. Il y avait eut des combats plutôt violent. Il revoyait son épée trancher une tête, transpercer un torse. Il se souvenait clairement avoir vu son caporal Heisen tombé se tenant le ventre. Il faisait sombre et au final chaque groupe s'occupa de leur pièce. De telle sorte que lui n'avait pas la moindre idée de ce qui s'était passé ailleurs. Le groupe de Irian avait effectivement trouvé la tête d'Erelion, mais bizarrement il n'y avait pas la moindre lettre, alors que Grieg avait parlé d'un cadeau d'un allié. Et le corps n'était pas là... Ou était-il? Ce fut l'une des grandes interrogations. L'autre fut de savoir qui était ces deux hommes en armure qui s'étaient mêlés du combat faisant un carnage avant de disparaître dés la fin. Un de ses soldats lui avait raconté que ces deux inconnus s'étaient frayés un chemin jusque vers la pièce ou s'était barricadé Bard... Martel comprit assez vite qui étaient ces deux hommes. Des chevaliers, des anciens chevaliers....

Après tous ces évènements comment se satisfaire de quelques petits vols minable ou d'une bataille d'ivrogne. Martel avait mené à bien une purge propre en ordre. Après la chute de Bard, et sa nomination assez rapide dans la ville du lac, il lui avait fallu encore quelques semaines pour vraiment finir de nettoyer la ville. Il s'était alors imaginé gardé ce rythme de vie encore un bon bout de temps... Cela avait été en decrescendo.

Mais il avait un réel pouvoir à présent, et il en sourit avalant une grande gorgé d'un très bon vin d'origine rhunienne.
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