Evart Praven Trésorier Royal du Gondor
Nombre de messages : 335 Age : 32 Localisation : Minas Tirith Rôle : Trésorier Royal du Gondor
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 21 ans -:
| Mar 28 Juil 2015 - 1:35 | | ~ Arkhug, Fils de Khordul du clan Ogdum ~ Depuis qu'on l'avait exilé sur la surface, Arkhug avait rendu leur honneur aux orques des Monts Brumeux. Depuis quelques mois, ils avaient multiplié les attaques, avaient brûlé des villages et massacré des caravanes. Cependant les stigmates du Rude Hiver étaient toujours présentes, ces guerriers n'étaient pas encore prêts à combattre les armées du Roi des Hommes. Ils n'avaient encore des armes d'assez bonne qualité, suffisamment de flèches ou même simplement d'expérience. Après tout la majorité des gobelins étaient des créatures stupides et lâches, il faudrait un bout de temps avant d'en faire de vrais soldats prêts à combattre. Néanmoins ce n'était pas vraiment son problème dans l'immédiat, il s'était enfoncé dans les antres de la montagne pour une audience auprès du Roi. A dire vrai, c'était plus une convocation qu'une audience.
Ce misérable vermisseau de Roi Baltog ferait mieux de le remercier plutôt que de le convoquer. Nul autre que lui n'aurait été capable de redresser la situation de manière aussi spectaculaire. Cet espèce d'idiot qui leur servait de Roi ne lui avait jamais fait confiance ni estimé mais Arkhug savait exactement pourquoi. Le Roi craignait le maître-fouet, il le craignait autant qu'il enviait ses capacités. Lorsqu'il combattait les nains avec un courage dont il ne saurait faire preuve, Arkhug s'était couvert d'honneurs et représentait donc une menace pour Baltog. Ne pouvant se débarrasser d'un général aussi compétent et populaire, il lui avait imposé une bataille ingagnable pour le déshonorer et ça avait marché. Depuis il lui avait confié un rôle secondaire mais, contrairement à ce qu'il pensait, il avait redressé la situation à une vitesse impressionnante. Depuis quelques mois des esclaves humains, sacs de grains, bois de première qualité, armes... affluaient à nouveau sous la montagne grâce à Arkhug.
Maintenant il était là dans les couloirs de Gundabad et il savait exactement ce qui allait se passer. Encore une fois, il allait lui demander quelque chose d'impossible pour causer un échec qui l'éloignerait encore des hautes sphères du pouvoir. A mesure qu'il s'approchait de la salle du trône, il sentait une hostilité de plus en plus palpable, tous ces minables enviaient sa réussite et son intelligence. Néanmoins il n'était pas sans amis et soutiens, c'était d'ailleurs ce qui l'avait protégé après sa défaite contre les nains. C'était aussi pour ça qu'il ne craignait rien aujourd'hui.
Tandis qu'il s'approchait des deux grandes portes, celles-ci s'ouvrirent, poussées par deux grands trolls. La salle était très haute, longue mais pas très large, elle avait été creusée pour donner une impression de grandeur et de puissance mais, dans une mégalomanie assez ridicule, elle était désormais en fait trop grande. Une salle du trône se devait de mettre en valeur son hôte et pas de l'effacer. Au fond, au sommet d'un escalier, Arkhug pouvait voir le haut trône d'or qu'il convoitait depuis longtemps. En plissant un peu les yeux, il remarqua une petite tâche sombre qui devait être le Roi Baltog. Marquant une pause à l'entrée de la pièce sans même prendre le temps de l'admirer, il marquait ainsi une certaine indifférence et une arrogance évidente. C'était tout simplement une provocation à l'égard du Roi mais Arkhug en avait cure. Il était sûr de lui et se savait supérieur en tout point.
Marchant d'un pas lent vers le trône, Arkhug admirait de mieux en mieux le ridicule chef orque qui leur servait de Roi. Celui se levait de son trône et commença à s'approcher vers lui. Descendant une à une les marches de l'estrade, Baltog s'approcha de son général qui avait mis un genou à terre. L’œil jaune du gobelin brillait d'une lumière étrange dans laquelle il reconnaissait une supériorité affichée et, peut-être aussi, une pointe de cruauté. D'une voix forte, il lui déclara :
- Alors, Arkhug, qu'est ce qu'il se passe à la surface ?
Encore une fois, Baltog voulait l'humilier encore une fois en ne l'appelant ni par son titre ni en lui montrant la déférence nécessaire. Après tout il n'était rien ou presque. Toujours genou à terre, il déclara d'une voix forte :
- Messire. Les attaques et raids se multiplient. Ainsi …
- Quoi !? Tu oses venir ici pour me mentir ?! Prétendre que tout va bien !? Et les hommes du Roi des Hommes ?! Où en sont-ils ?! Combien en avez-vous tué ?! Combien de garnisons avez vous brûlé ?! S'approchant de son visage, il lui murmura. Espèce de lâche, je devrais vous tuer.
- Essaye et je t'égorge. Lui répondit Arkhug, piqué au vif, à l'oreille.
Au regard de la carrure et la réputation du chef orque, Baltog savait que ce n'était pas une menace en l'air. Reculant de deux pas, il déclara impérieusement :
- Misérable, je te donne jusqu'à la lune prochaine pour écraser la garnison de Beauclair avant que je te fasse pendre dans cette salle du trône. Maintenant, dehors !
Se relevant, Arkhug fit demi-tour et resta dos au Roi pendant quelques secondes. Encore une fois il le défiait et, même si le Roi pensait être maître de la situation, c'était bien Arkhug qui en était sorti vainqueur. Il n'avait pas osé le tuer alors qu'il lui avait tenu tête. Maintenant le maître-fouet savait qu'il avait l'avantage et il comptait bien l'exploirer. Dans moins d'un an, il écraserait la tête de ce cloporte de sa botte. |
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