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 Au service du Rohan

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Théomer
Cavalier du Rohan
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Théomer

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Rôle : Bâtard et Cavalier du Rohan

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Au service du Rohan EmptyJeu 3 Déc 2015 - 22:44

********
''J'ai réfléchi.''
La phrase ne se poursuit pas. Ton père reste silencieux un moment. Savoure-t-il l'instant ou bien cela lui coute-t-il tellement?

''J'ai réfléchi et il est égoïste et irresponsable de ma part que de ne pas te laisser partir.''
Une légère euphorie s'empare de ton être. Enfin!

''Il y a un an, j'ai perdu un fils...
Depuis, je te garde près de moi, craignant de voir l'histoire se répéter, craignant de voir la lignée de mon sang s'interrompre.
Mais ce n'est pas là une attitude digne d'un homme du Rohan.
Tu as besoin de sortir et faire tes preuves. Mieux que cela, il te faut te remettre au service du Rohan.''

Tu ne peux être encore plus d'accord avec lui. Cela fait plusieurs semaines, peut-être mois, que tu lui demandes de repartir faire tes preuves, repartir à l'aventure.

''Notre lignée s'est toujours illustrée par des faits d'armes, ce n'est pas en te tenant terré près de moi que je peux espérer voir notre nom retrouver son éclat d'antan. Tu as en toi le sang de plusieurs Maréchaux de la Marche Théomer, de tes aïeux qui ont combattu sur nos terres et les ont sauvegardés de milles périls.
Aujourd'hui enfin, je me rends à l'évidence.

Il te faut partir mon fils.''

********


Le lendemain, à l'aube

Tu vérifies une fois de plus le harnachement de ta monture. C'est un jeune étalon du nom de Nivafel, à la robe noire et aux muscles puissants. En arrière de ta selle ajustée, tu fixes ton harnachement qui rassemble le nécessaire à bivouac, et quelques provisions, et tu attaches ta lance et ton bouclier sur les flanc de ta monture.

''Théomer! Théomer!''

Tu te retournes, surpris, en sachant déjà ce qui t'attend. Une trombe de 11 ans qui te saute dessus au risque de se blesser sur ta cote d'armes.

''Heda! Que fais-tu debout si tôt?''
Tu la grondes doucement, ayant voulu justement éviter cette scène. La jeune fille te regarde, boudeuse. Elle a les mêmes yeux que ta mère, ces yeux bleu grisés, ces yeux que tu partages avec elle.

''Je ne veux pas que tu partes! Il y a des guerres au dehors, raconte-t-on, je ne veux pas que tu y ailles!''
''Ecoute moi bien, petite abeille. Je ne pars pas à la guerre, d'accord? Je pars me mettre au service du Rohan, c'est mon devoir, comme tout homme. Je te l'ai expliqué hier soir. Et tu m'as promis de ne pas revenir me faire de caprices.''

Elle sourit à son surnom. Ta belle-soeur t'étreint encore un instant, le temps de marquer sur sa joue la trace des picots de fer de ton armure, avant de te lâcher.

''Promets-moi juste de revenir grand frère.''
Elle s'enfuit déjà, retournant vers les portes de la demeure. S'y tient, en retrait et discrètement, comme à son habitude, ta mère. Elle est maintenant l'intendante de la maison, un poste que tu juges plus adapté que simple servante. A ses côtés, Garfor, son compagnon depuis 12 ans maintenant, un homme également discret mais fiable, dresseur de chevaux.

S'avance silencieusement ton père. Si il est ému, il le cache nettement mieux que la vieille. Il t'embrasse chaleureusement, te tapant sur l'épaule de son bras valide.

''Aujourd'hui, je mets au service du Rohan ce que j'ai de plus cher. Honore ta famille, mon fils, respecte ce que j'ai tenté de t'enseigner, et promets-nous, oui promets-nous de nous revenir.''
''Merci père.''


Prenant un pas d'élan, tu te hisses en selle sans grand effort, dans un bruissement de ta cotte d'armes.
Tu salues ton père,  et presses ta monture. Passant devant le parvis de la maison, tu salues ta mère, Herda, et Helinde, ton aînée, née de la première union de ta mère.

Les adieux ont déjà eu lieu hier. Les visages sont tristes en face.
En ton sein intérieur, tu jubiles.

Tu fais partir Nivafel d'ne pression de talon, sentant sa force et puissance entre tes cuisses.
Tu sens ton harnois à chaque mouvement, coquille bienfaitrice au contact rassurant.
L'épée battant à tes côtés, tu t'élances.
Vers Edoras.

#Théomer
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Au service du Rohan EmptyVen 4 Déc 2015 - 23:02
Ah ce que tu pouvais être fier et comblé.
Sentir la puissance de sa monture, de ses muscles déliés, accompagner son galop dans l’union du cheval et son cavalier.
Sentir le poids de cette armure, nettoyée avec soins et brillante somme si elle était d’argent, les renforts en cuir aux articulations cirés et lustrés.
Sentir battre à tes côtés ton épée, à chaque impulsion de Nivafel.
Te sentir l’âme d’un véritable homme du Rohan, d’un Rohirrim.
Ressentir ce frisson d’excitation, de l’aventure.
Le frisson du combat.
Tu avais fait ton deuil de Béomer.
Quelque chose maintenant s’agitait à nouveau en toi, tapi en ton être.

Tu n’étais pas parti sans rien,.
Tout d’abord une bourse, présent de ton père, pour pallier à tes premiers besoins, avant que de trouver quelque occupation qui viendrait subvenir à tes besoins.
Ensuite, dans une besace, une lettre de recommandation de ton père, à l’attention du vice-roi, qu’il t’avait dit avoir connu plus jeune, dans laquelle il lui proposait tes services s’il t’en jugeait digne.

De même, tu n’étais pas parti seul.
Orwyn, fils d’éleveur, et Galain, fils de Thorik, rohirrim au service de ton père, t’accompagnaient. Eux aussi allaient chercher emploi à Edoras, dans l’armée. Orwyn était plus jeune d’un printemps tandis que Galain avait ton âge. Mais tu étais le seul à déjà avoir combattu dans un véritable conflit.

Vous chevauchez en silence dans l’aube naissante.

********


« Devant eux à l’Ouest, le monde s’étendait silencieux, gris et sans forme ; mais tandis qu’ils regardaient, les ombres de la nuit se défirent, les couleurs de la terre, à son réveil reparurent : le vert inonda les vastes prairies de Rohan ; les brumes blanches chatoyèrent dans les vallons aquifères ; et dans le lointain à gauche, à trente lieues ou davantage, s’élevaient les Montagnes Blanches »
 JRR Tolkien

********
Votre compagnie chevauche un petit moment, peut-être une heure ou deux avant que de croiser âme qui vive.
Les routes sont calmes. Mais ce n’est peut être pas l’heure matinale ou la quiétude qui rend les alentours si déserts et privés de toute vie humaine apparente. Le vieil homme que vous croisez avec son chariot, tout d’abord apeuré par votre approche puis rassuré par vos saluts, vous explique que certaines rumeurs de conflits quiescents circulent. Que des groupes d’orques circuleraient de nuit également.
Il est fermier et n’a d’autre choix pour survivre que de s’aventurer sur les routes pour échanger et subvenir à ses besoins. Mais la prochaine bourgade est proche et avec elle le soulagement de cet homme qui vous dit au revoir avec amabilité, et cette solennité de l’ancien voyant monter les jeunes au front.

Une heure plus tard, de nouveau en pays isolé, vous finissez par tomber sur un groupe d’orques.
Un groupuscule en réalité. C’est toi qui les repère en premier, se déplaçant furtivement dans les vals. Il sont cinq, silhouettes sombres et viles venant enlaidir le vert pays du Rohan
A leur façon hâtive de se déplacer, ils ne ressemblent guère à une troupe en maraude, on les dirait pressés.

Tu lèves le poing pour incliner tes compagnons à stopper et leur désigne la menace. Amenant leurs montures au flanc de la tienne, tu n’as pas besoin de les regarder pour sentir monter en eux la tension.
Vous les surplombez du haut de la colline, et vous tournant le dos, ils n’ont pas encore remarqué votre présence. La situation est trop belle.
Ton cœur pulse d’une énergie nouvelle, venant rompre la monotonie de cette début de journée, alors que tu te saisis de ton bouclier et ta lance.

"Une charge rapide à la lance, pas de cris pas d’avertissement. Volte face à vingt mètres et on abat les survivants."


Tu ajustes ta prise sur ton bouclier et ta lance. C’est une lance de cavalier, plus courte qu’une lance d’hast, faite pour pouvoir endurer un choc frontal sans se rompre, du moins en théorie. A son bout, ornant le fer de lance, un simple ruban rouge flotte, comme les quatre qui ornent ton bouclier à sa périphérie.
Tes compagnons se préparent de même. Y-a-t-il de l’appréhension ? Tu ne préfère pas les regarder, pour ne pas les voir flancher. Si ils te voient partir droit et sans hésitation, ils te suivront, l’honneur l’exigeant.

Une expiration plus profonde. L’air vrombit dans l’espace clos de ton heaume.
Tu talonnes Nivafel.
Derrière toi, tu entends les montures de tes camarades te suivre.
Vous dévalez rapidement la pente, avant que de gravir un petit talus, puis vous retrouver sur un terrain plat. Vos lances sont encore à la verticale, et tu sens presque les vibrations de ton petit fanion en ta main.
Vous vous rapprochez. Alors que vous n’êtes qu’à une centaine de mères, l’orc de queue s’arrête et se retourne. Sans doute crie-t-il quelque chose car ses compagnons se figent à leur tour et vous regardent avancer à vive allure.
Après l’instant de flottement, trois s’éparpillent sans demander leur reste. L’un semble hésitant, et le premier à vous avoir remarque – le plus imposant- , dégaine son épée.
Vous n’êtes plus qu’à vingt mètres. Tu distingues sa peau noirâtre, sa lame de même couleur. Tu abaisses ton arme et lance Nivafel sur celui qui vous défie, probablement le chef du groupuscule. Il lève son arme et pivote sur le côté, tentant probablement d’éviter ta charge et frapper ta monture pour te mettre à terre. Tu anticipes son mouvement et ton fer le cueille en pleine gorge, sous son casque.
Choc sourd et déchirement des chairs. Son corps n’a pas touché sol qu’il est déjà mort.

A ta gauche, Orwyn transperce sur place l’orc hésitant, et sa lance, fichée dans le cadavre lui saute des mains.  Galain continue sa charge sur ta droite, à la poursuite des fuyards, et tu le suis dans ta lancée. Les fuyards ne vont guère loin, et alors que la cible de ton camarade tente d’échapper à sa mort et la lance qui le traque, il trébuche et passe sous les sabots de la monture du jeune rohirrim. Un craquement plus tard, c’en est fini. Le jeune rohirrim continue sur sa lancée, et d’un magnifique lancer de javelot, parvient à clouer un deuxième adversaire. Le dernier survivant que tu rattrapes parvient à esquiver ta lance en se jetant au sol. Frustré, tu fais faire volte face à Nivafel.

La dernière créature est au centre du triangle que vous formez maintenant. Brandissant une hache grossière, le désespoir faisant surgir à nouveau sa hargne, il crache dans ta direction.
Tu mets pied à terre, fiche ta lance su sol, et dégaine ta lame, marchant d’un pas vif vers lui. Il se lance en avant, hurlant, la hache brandie. Une attaque basique, facile à anticiper et parer. Au dernier moment, tu lèves ton bouclier, et l’oriente vers l’extérieur. Tu sens le choc lorsque le fer de sa hache vient frapper, atténué par l’inclinaison du bouclier, qui dévie l’arme et l’élan de ton adversaire sur le côté, l’envoyant tituber vers ta gauche. Ouvrant ta garde, d’un tranchant de ta lame, tu viens frapper le cou à ta portée.
Le sang gicle de la plaie béante, et il titube un court instant, comme assommé, avant de s’effondrer.

Ton cœur palpite. Des frissons te parcourt le corps.
C’est un retour à l’action que tu savoures.

« Fouillez-les corps, voyez-si quelque chose est récupérable. »


HRP/suite/HRP


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