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 Alors c'est un elfe raciste qui se les pelaient en montagne

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Celebfinwë
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Celebfinwë

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Localisation : Quelques part dans les montagnes d'Ered Mithrin, entre le grand nord et Dale.
Rôle : Dangereux voyageur raciste et xénophobe.

~ GRIMOIRE ~
- -: Elfe MORIQUENDI (s'il vous plait, et même si il ne vous plait pas).
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Alors c'est un elfe raciste qui se les pelaient en montagne EmptyDim 22 Mai 2016 - 19:53
Celeb avait faim. Ses réserves s'étaient épuisées depuis de nombreuses semaines déjà, et il vivotait par la chasse. Il avait toujours été un excellant chasseur, mais il avait remarqué, qu’imperceptiblement, ses capacités avaient commencées à décliner, surement à cause de sa blessure et de l'os maudit du dragon, ainsi qu'à son état physique général : il avait assez mal encaissé les trois jours à demis nu dans la neige. Plus qu'il ne l'avais pensé au départ. Le contre coup l'avait prit sur le chemin, cela faisait maintenant 3 semaines.

Il éternua. Malgré son épaisse combinaison de cuir et de fourrure, il sentait une sueur froide couler le long de sa nuque. Il n'avait jamais été malade aussi longtemps. La dernière fois il n'était qu'un enfant, et l'Herboriste...Celeb se censura mentalement, et une colère noire envahie son esprit.

C'est à cause d'Elle. Cette immonde elfe. Celle qui m'a enfanté ! Elle a salit mon sang. Elle m'a fait bannir ! C'est de ça faute !

Depuis quelques jours, le gibiers se faisait rare dans le coin. Il était logique en effet, qu'à force de tourner en rond pendant des semaines, celui-ci finissait par fuir et s'épuiser. Ce soir là donc, Celeb avait mâchonné des racines comestibles longuement, mais ça ne suffisait pas à rassasier sa faim toujours plus grande tandis que ses forces allaient, elles, en déclins.

Le feux qu'il avait allumé machinalement ne produisait pas de fumée, bien que ne le réchauffant pas totalement. Il savait qu'il avait besoin de retrouver son chemin. Cela devenait vital. De toute façon, il ne comptait pas rebrousser chemin, et même si il l'aurait désiré, il ne l’aurait pu, Celeb ne savait même pas d'où il était venu.

Son flan le brûlait douloureusement. Ce soir non plus la blessure n'était toujours pas cicatrisée. Les bandages étaient perpétuellement rouge, car il n'en avait pas d'autre à sa disposition, et les laver tous les jours dans un ruisseaux ne suffisait plus à les débarrasser du carmin sombre.

Mais plus que la douleur physique, c'était la souffrance morale qui le détruisait. La solitude le taillait en morceaux. Depuis sa naissance, il n'avait jamais été seul. Personne ne l'était au sein du clan. Tout le monde savait toujours tout sur tout le monde, et les enfants étaient ceux de tous. En grandissant, les liens entre les membres devenaient indestructible. Ou du moins, c'était ce qu'il croyait. Personne n'avait fait le moindre geste pour l'aider. Mais ils les comprenaient : les usages étaient clairs. Rien ni personne n'aurait pu s'interposer et nier les décisions prises.

Blottit dans son épaisse cape de fourre et calé dans une alcôve de la roche, Celeb observait les flammes lécher le bois en face de lui, peu attentif. Les siens lui manquaient tellement. Il se sentait si misérable. Il avait peur, tellement peur.
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Hadhod Croix-de-Fer
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Hadhod Croix-de-Fer

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Alors c'est un elfe raciste qui se les pelaient en montagne EmptyMar 24 Mai 2016 - 20:39
Alors c'est un elfe raciste qui se les pelaient en montagne Maytre10

- Là ! Il y a un feu, oh oui un bon feu bien chaud pour réconforter mes doigts et mes orteils ! A moi, les petites pommes de terre bouillies, bien goûteuses, bien tendres, cuites à point... à moi le bon fromage bleu de Calembel, que je ferai fondre sur de petits croûtons de pain et que je dégusterai tout coulant pour oublier les misères de ces derniers jours. Quel dommage que nous ne puissions trouver un boulanger dans ces parages, que je puisse obtenir du pain frais, les michons que nous avons acheté à Dale commencent à sécher. Ah, satanée virée !

Le gros bonhomme qui parlait ainsi n'était, comme vous pouvez vous en douter, guère habitué aux voyages, ni au froid des montagnes, et encore moins aux nuits à la belle étoile. En fait, on aurait pu chercher longtemps sans trouver un homme aussi casanier que lui : il aimait le confort, la bonne chère, et la forme arrondie de son ventre le prouvait. Pour dire, il montait un percheron, cheval habituellement réservé au trait mais qui seul pouvait supporter son poids, aucun palefrenier n'ayant eu l'âme assez cruelle pour laisser partir cet individu bedonnant sur un coursier ni même sur un destrier.

- Allez hâte-toi donc, clampin, allons jeter un œil !

- Mais, maître Gebbelon, et si c'est un brigand, un bandit de grand chemin qui n'attend que la première occasion pour dérober le premier venu, ou encore pire, lui planter un couteau dans le ventre ?

Le gamin qui venait de parler ne devait pas avoir plus de quinze ans. Orphelin engagé par ledit Maître Gebbelon pour l'accompagner pendant son long voyage et lui servir d' « aide de camp » pour une pièce la journée, il s'était vu octroyer un petit poney un peu foufou qui ne cessait de le secouer comme un prunier, si bien qu'au bout d'un bon mois de voyage il avait mal partout. Et, pour finir le plat, il avait peur de tout : des bruits bizarre la nuit, de ce qu'ils allaient rencontrer au prochain tournant... et des brigands.

- T'as peut-être raison clampin, après tout vaut mieux être prudent. Approche-toi de lui, qu'il te voit bien, et sa réaction nous en dira plus sur le genre de gusse qu'il est.

- Mais monsieur...

- Allez, il n'y a pas de mais !

- Mais qu'est-ce que je vais faire si...

- Il n'y a pas de si non plus, clampin, ou je récupère mon poney et je te laisses là, et tu pourras toujours essayer de revenir dans notre bonne ville à pied, si le cœur t'en dis.

Non mais ! Gebbelon ne se voyait pas passer une nuit de plus sans feu. On avait beau dire que l'été était chaud, à cette altitude et dans ces montagnes inhospitalières il faisait quand même frisquet – de son point de vue en tout cas. Le « clampin » lui donna la bride du poney, regarda son employeur avec un regard de chien battu et monta doucement la pente encore assez douce qui les séparaient des contreforts des montagnes, et de l'endroit d'où provenait la lueur jaune orangée. Le gros homme observait de loin, prêt à bondir si les choses tournaient mal. À bondir sur les rennes pour prendre la poudre d'escampette, bien entendu.

Le jeune adolescent, lui, était arrivé à quelques encablures du feu. Caché derrière un rocher, il ne pouvait s'empêcher de laisser son esprit divaguer sur toutes les morts possibles et imaginables, plus affreuses les unes que les autres, qui pouvaient lui arriver si la chance n'était pas avec lui. Et depuis le début de sa vie, la chance, elle ne s'était jamais bien bousculée pour le sortir de la mouise, alors pourquoi cette fois-ci ce serait différent ? Il risqua un rapide regard. Il vit un homme... avec des oreilles pointues ! Avec un cri suraigu à faire pâlir d'envie les nazgûls du temps jadis, il fit volte face et courut comme un dératé d'où il était venu. Son pied heurta une pierre, et il s'étala de tout son long sur le sol dur et fort peu jovial des Montagnes Grises.


The Half Cop
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Celebfinwë
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Alors c'est un elfe raciste qui se les pelaient en montagne EmptyMar 24 Mai 2016 - 22:35
( en gras, langue avari; en italique, les pensées de Celeb; en barré, langue orc.)


Celeb s'assoupissait lentement, bercé par la dance langoureuse de flammes, lorsqu'un cris perçant et aiguë à en réveiller les morts le sorti des limbes accueillantes. Il bondit sur ses pieds et brandit son poignard, dans un mouvement fluide et automatique.
Il encaissa la douleur dans son flan sans rien laisser paraître de sa faiblesse sur son visage ou dans sa posture. Il senti le sang se remettre à couler, c'était bien sa chance.
Quelque chose de lourd heurta le sol et dévala la pente douce. L'elfe fronça les sourcils, un grondement rauque et menaçant sortit de sa gorge, tel un fauve en colère. Celeb était inquiet : il n'avait pas entendu la chose venir ! Bon sang, mais son état devait être pire qu'il ne le pensait si il n'était même plus capable de veiller à sa propre sécurité ! Qu'était ce donc ?! Un animal ? Ou pire, un orc ?! Il n'était pas en bonnes conditions pour ce battre ! Celeb ne tergiversa pas plus, résolut. Affaiblit ou non, personne ne le prendrait par surprise ou ne le tuerait. Il avait son objectif à atteindre.

- Sale orc ! Montre ta face de cauchemar ! Ou j'irais moi même la chercher et te l'arracher ! Répugnante créature ! Montres toi, monstre ! Cracha-t-il particulièrement agressif.

Celeb tendit une seconde l'oreille : pas de réaction. Avec des gestes méticuleux, il s'empara de la branche qui lui servait depuis quelques temps déjà de torche, enflamma et s’avança à pas de loup déterminé à trancher et pourfendre, peut importe le nombre d'adversaires et son état. Il resserra sa prise sur son poignard, celui-ci allait servir pour la première fois en combat.

Je suis un elfe moriquendi ! Je les massacreraient tous ! Jusqu'au dernier !

Après quelques pas, il distingua une forme humanoïde : il n'hésita pas une seconde et bondit sur la chose. Il la renversa sur le dos et accroupit au dessus de celle-ci, il plaça sa lame sur sa gorge en grondant sourdement, les yeux écarquillés d'une rage froide et meurtrière.
A la lueur de la torche, il eu la grande surprise de distinguer des traits relativement harmonieux, une peau pâle et un regard effrayé. Ce n'était pas un orc, du tout. Pas non plus un elfe, à moins qu'il ne soit particulièrement laid. Pour en avoir le cœur net, Celeb pressa un peu plus la lame de son poignard sur la peau de la gorge claire, et écarta de l'autre main quelques mèches de cheveux : la chose avait des oreilles ronde. Cela ne pouvait être qu'un humain. Celeb hésita, une petite voix en lui le sommait d'égorger l'être sans se poser de question, l'autre remarquait la jeunesse de celui-ci et sa terreur.

Quelques secondes s’écoulèrent, les deux êtres se fixaient dans le blanc des yeux. Celeb était déchiré entre les deux voix. Finalement, il opta pour la magnanimité. L'humain, ce pauvre animal, avait si peur qu'il était bien impossible qu'il représenta une quelconque menace pour lui, et qui disait enfant, disait parents, ou du moins, présence d'autres cafards dans son genre. Et donc nourritures. Dans une autre situations, il aurait vomit rien qu'à l'idée de partager la tambouille de ces cloportes, mais il avait faim, il était faible, et ce depuis trop longtemps.

Il gronda une dernière fois, pour bien faire passer le message, et demanda le plus menaçant possible :

- Humain. D'où viens tu ? Que veux tu ?
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Hadhod Croix-de-Fer
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Alors c'est un elfe raciste qui se les pelaient en montagne EmptySam 28 Mai 2016 - 11:39
Alors c'est un elfe raciste qui se les pelaient en montagne Maytre10

Gebbelon commençait à se demander s'il pourrait réussir à prendre la fuite, sur ce sol qui n'était certes pas encore digne de la haute montagne mais qui n'en était pas moins caillouteux et exigeant, surtout pour le cheval qui le portait et qui, à l'image de son propriétaire, n'était pas d'une agilité exceptionnelle – vous noterez l'euphémisme... Et par-dessus le marché en menant un poney effronté par la bride. Il avait constaté avec horreur la rapidité avec laquelle ce mystérieux inconnu avait jailli du coin du feu, comme un diablotin à ressort de sa boîte, et n'osait conjecturer le temps qu'il mettrait à le rattraper lui, si le gamin le dénonçait pour sauver sa peau : une poignée de secondes, sans doute, ou une minute tout au plus, après quoi il n'aurait plus qu'à faire ses prières.

Alors, à quoi bon se donner la peine de fuir ?

Le gros homme préféra attendre et voir ce qui se passait un peu plus haut. Avec maladresse, il dégaina une lame du fourreau caché sous ses vêtements. Il s'agissait là d'une épée bâtarde qu'il s'était procurée en vue de son voyage, au marché noir, auprès de gens peu recommandables dans les ruelles les plus mal famées de la Cité Blanche, loi sur les armes oblige. Mais à vrai dire, il n'avait jamais pensé réellement s'en servir et ne l'avait emportée que comme dernier recours dans le cas où il aurait à se défendre. Lui le bourgeois, lui le fabriquant de livres, l'enlumineur émérite, lui le dévoreur d'écrits historiques, le passionné d'énigmes et de légendes, lui qui ne connaissait rien à l'art du duel ni même au maniement d'une arme, espérait-il que les gestes justes lui viennent d'instinct, comme par miracle ? Jusqu'à présent, la seule arme qu'il avait maniée était le couteau de table, et il y montrait certes une bonne dextérité quand il s'agissait de couper son rôti ou d'étaler son beurre sur une tartine – laquelle, soit dit en passant, n'était jamais trop grande pour la quantité de beurre qu'il y appliquait. Mais c'était bien différent...

Maudit clampin ! Pourquoi avait-il engagé ce bon-à-rien, il se le demandait bien. Maintenant, ce dernier se trouvait à la merci de l'inconnu, lequel, bien qu'il fût armé, ne semblait pas vouloir le tuer dans l'instant. Gebbelon l'entendait baragouiner des choses incompréhensibles. Soit il avait une articulation calamiteuse, soit il parlait d'autres langues que la leur, et vu la situation reculée de ces régions, la seconde solution était plus que plausible.

Gebbelon s'avança lentement en tenant toujours les canassons par la bride. Courage ? Non, plutôt inconscience, à vrai dire. Il avait la plus longue lame, et s'imaginait que ce seul critère lui assurerait l'avantage dans le cas ou ça tournerait mal. Mais il ne voulait pas chercher querelle. En fait, il voulait établir le contact avec cet individu, non pas dans le but de sauver son jeune compagnon, mais pour une tout autre raison.

Un voyageur solitaire dans ces montagnes, ce ne peut-être un hasard, pensait-il. Il recherche peut-être la même chose que moi, et pourrait m'être utile...

Ça y est, l'étranger venait de le remarquer ! Gebbelon pouvait maintenant voir plus nettement son allure, son accoutrement, ses oreilles atypiques... aucun doute, c'était un elfe. Voilà qui expliquait le baragouinage. Le gros bonhomme avait bien connaissance de quelques termes haut-elfiques qu'il avait déchiffré dans ses livres, et il comprenait en partie le sindarin de Gondor, langue qui était pourtant réservée aux élites et à la noblesse de la capitale gondorienne. Mais de là à le parler convenablement, surtout dans une situation aussi tendue, c'était un peu trop lui demander. Il tenta donc le langage commun, qu'il prononça le plus lentement et le plus distinctement possible, et d'une manière exagérément simplifiée comme il l'aurait fait pour parler à un provincial à l'esprit particulièrement obtus :

- Moi Gebbelon. Moi pas vouloir me battre, juste chercher feu pour manger chaud. Vous pas faire de mal à lui, s'il vous plaît, lui être à moi.


Là, si l'elfe ne comprenait pas ça, il n'y aurait plus rien à faire. Au moins, il aurait essayé, pas comme le gamin qui tremblait comme une feuille morte sans réussir à proférer le moindre son. Gebbelon avait abaissé son épée en signe de paix, sans toutefois la remiser dans son étui. Il ne put s'empêcher de lui poser une question supplémentaire, celle qui le taraudait le plus :

- Vous aussi, rechercher trésors ?


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Alors c'est un elfe raciste qui se les pelaient en montagne EmptySam 2 Juil 2016 - 19:43
Celeb regarda avec des yeux ronds l'énorme humain qui s'approchait. Cette créature était...mais...c'était vraiment un humain ce truc ? Mais c'était absolument énorme ! Il n'avait jamais vu une créature terrestre aussi grosse ! Cet humain ressemblait presque à une de ces étranges animaux qui peuplaient la grande mer du nord. Et par les ancêtres, qu'il était moche ! Mais d'une laideur...urg. Celeb retint de peu un bruit de dégoût, et frissonna, sans savoir si c'était de répulsion ou de fièvre. Tous les humains étaient-ils comme ça ? C'était le premier humain, outre le petit, qu'il voyait de sa vie, et il était peu dire que ces faciès le choquaient.

Il fronça les sourcils, se donnant un air menaçant et composé (alors qu'intérieurement, il était plus proche de l'évanouissement qu'autre chose). Il redressa le gamin rudement et cala sa gorge dans le creux de son bras, toujours en le menaçant de sa lame. Il n'avait absolument pas confiance en les deux créatures, et la douleur aiguë, réveillée par ses mouvements brusques ne le lâchait plus, et il sentait son sang couler imperceptiblement le long de sa peau sous sa combinaison, apportant une fraîcheur étrange à son corps méchamment mis à l'épreuve par le mal qui le rongeait. Un léger vertige le prit, mais il tint bon.

Ne cède pas. Ne cède jamais. Ne montre rien. Ne soit pas un faible.

Celeb n'avait pas comprit un traître mot de ce qu'avait dit l'humain, mais le ton qu'il avait prit ne lui avait pas du tout plu. Lent et sur-articulé.  Est ce que ce dernier le prenait pour un demeuré ? Lui ? Non mais comment cette vermine avait-elle pu oser ?!De plus, il n'aimait pas du tout l'éclat dans les yeux de l'humain. Une sorte d'étrange mariage entre curiosité, peur, un peu de mépris, et sans nulle doute de l'envie.
Cette dernière émotion lui laissa un étrange arrière-goût dans la bouche : il ne l'avait que très peu rencontré au cour de sa vie. Au sein du clan, tout appartient à tout le monde, et on ne saurait s'approprier quelque chose sans en priver son voisin. Chose impensable dans leur cadre de vie, où cela en venait à condamner son prochain. Non. Les Moriquendis eux, étaient dignes de confiance, de confiance aveugle même. Ils ne partageant en aucuns cas les vices, les roueries et les dépravations de leurs lointains cousins de l'ouest.

Maintenant que le petit humain avait rempli si rapidement son rôle, à savoir en rameuté un autre plus âgé, et donc plus à même d'être utile, Celeb n'avait plus de raison logique de le garder en vie. Après tout, les Humains n'étaient rien, rien du tout. Pourquoi s’embarrasser de  manières avec eux ?
Malgré tout, l'humain contre son torse et sous sa lame n'était qu'un petit. Et les petits étaient sacrés. Cela comptait-il aussi pour les rejetons des Humains ? Ou cette loi primordiale s’effaçait à la frontière des races ?  Quoi qu'il en fut, le petit tremblait de tout son corps, terrorisé, et n'osait esquisser le moindre mouvement ou bruit, fixant son compatriote de ses yeux humides et suppliants.

Il n'a même pas la moitiés des hivers nécessaires pour être un petit se désola un instant Celeb. C'est encore un marmot, un tout petit...Ancêtres, que suis-je sensé faire de sa peau ?

L'autre Humain avait tenté une approche pacifique. Juste un vieux mâle, pas grand chose à craindre en définitive. Et vu son air craintif et la manière dont il se tentait, rabougrit, sans appuis à sa porté. Donc absolument rien à craindre. Peut être, Celeb commença-t-il à envisager, pouvait-il établir un contact, plus salutaire pour sa propre personne qu'il ne l'aurait jamais avoué.

Toujours restait-il le problème du langage. Celeb pouvait dessiner brièvement, et assez simplement pour que la faible intelligence de l'humain puisse comprendre, mais le mieux aurai été d'avoir un terrain commun linguistiquement parlant. Celeb ouvrit alors la bouche, et amorça un premier pas dans la communication avec l'humain, à son grand dam.

- Humain. Me comprend-tu ?

l'humain le regarda avec des yeux de poissons mort. Bon, il décida tout de même de retenter sa chance. Il se tut et chercha un instant dans sa tête les mots déjà antiques avant sa naissance. La langue des Autres, comme les appelait-on pudiquement, ou la langue qu'utilisaient ses aïeux en captivité durant l’ Ère Noire, était son dernier recours vu la situation. La langue dans laquelle il avait été nommé, comme quelques autres des siens, entretenant une vielle coutume plus ancienne que les anciens même. Le...Quneya, ou quelque chose comme ça, lui semblait-il. Son esprit enfiévré ne répondait plus de l'exactitude de ce genre de détail. Il répéta donc la même phrase en Quneya (quelque chose  lui soufflai que c'était sans doute 'Quenya' mais il n'en était pas sur). L’humain ne comprenait toujours pas.

Celeb commença à perdre son parfait contrôle de lui même, ainsi que ses nerfs face à la stupidité sans nom de la créature la plus abrutie qu'il n'avait jamais rencontré, ainsi que face à la douleur, qui le rendait de plus en plus fou, et qui lui donnait de plus en plus envie de se rouler en boule dans sa cape et de tourner de l’œil. Il serra des dents, et contracta ses muscles, son expression se dégradant sans qu'il ne s'en rende compte, révélant sa faiblesse.

Mais que devait-il faire ?! Par les Anciens ! Ni sa langue, ni la langue des orc, ni le Quneya ne marchait ! Et le petit glissait dans son étreinte, qui se desserrait de plus en plus ! Et le sang ne s'arrêtait donc jamais de couler ?! Il chancela, perdant lentement mais surement les pédales. Soudainement, comme un éclair, il se souvint qu'il y avait peut être une dernière chance à jouer. La langue des mortels, on lui en avait apprit quelques mots !
Mais ces quelques mots qu'il avait apprit si longtemps auparavant se mélangèrent dans son esprit bouillonnant, et il perdait peu à peu la bataille pour garder ses pensées claires. Il finit tout de même par arracher de sa mémoire un fragment de connaissance, et balbutia :

- ...Aide...Hommes...ouest.
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Hadhod Croix-de-Fer
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Alors c'est un elfe raciste qui se les pelaient en montagne EmptyMer 6 Juil 2016 - 20:48
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Aide. Hommes. Ouest. C'étaient les trois premiers mots dans la langue commune qui sortaient de la bouche de cet elfe, et ils n'étaient pas sortis facilement, c'était le moins que l'on pût dire. De toute évidence ce drôle de personnage n'avait pas saisi une bribe de ce qu'il lui avait dit : la prononciation qu'il avait cru extrêmement claire, et le vocabulaire pour le moins basique, ne l'étaient de toute évidence pas assez. Il devrait parler mot à mot, et par gestes éventuellement... voilà qui laissait présager un dialogue pour le moins folklorique !

Ces trois mots rassurèrent toutefois Gebbelon : aucun des trois n'appartenait à un vocabulaire belliqueux, et c'était déjà une bonne chose. Le quendi avait probablement la même réaction que lui, il devait avoir peur qu'on lui fasse du mal, c'est pourquoi il continuait à maintenir son emprise sur le petit, et pourtant ne semblait pas animé de mauvaises intentions. Dans l'esprit du gros fabriquant de livres, Celeb ressemblait davantage à une bête sauvage apeurée qu'à un mécréant. Mais que diable signifiaient ces trois mots, il y avait tellement de significations possibles... Était-ce le nom commun aide, auquel cas Aide, homme ouest signifiait que l'elfe demandait de l'aide de la part de lui, Gebbelon, l'Homme de l'Ouest si l'on voulait. Dans le langage commun, la marque du pluriel passait si souvent inaperçue... Ou voulait-il dire qu'il y avait des hommes à l'ouest d'ici dont il avait peur, et qu'il voulait se faire de Gebbelon un allié pour se protéger d'eux. Ou encore avait-il compris que Gebbelon lui avait demandé quelque chose, sans savoir quoi, et il lui promettait son aide : dans le sens de J'aide homme de l'ouest, verbe au présent de l'indicatif donc mais en éludant le sujet. Toutefois, la dernière hypothèse était peu probable, c'eut été un pur miracle que cet oreilles-pointues ait pu employer un verbe conjugué. Selon toute vraisemblance donc, il leur demandait de l'aide.

Gebbelon aperçut alors que les habits de l'inconnu portaient des taches rouges au niveau de son flanc : un rouge sec et sombre à l'extérieur des auréoles, mais qui devenait plus brillant et vif en se rapprochant du centre. Point de doute, il était blessé. Blessé et affamé si l'on en croyait son teint pâle et l'absence de restes de nourriture près du feu. Le gondorien tenta alors le tout pour le tout. Si c'était là une ruse, alors cette personne était le plus grand acteur et illusionniste qu'il lui ait été donné de voir. Il remit gauchement son épée dans son fourreau, s'emmêlant quelque peu dans les étoffes de ses vêtements amples qui se prenaient dans l'estoc de la lame, et déclenchant des soubresauts chez les chevaux qu'il tenait toujours par la bride. Puis il montra la paume de sa main à présent libre, avant d'ouvrir la sacoche en cuir accrochée à l'attirail du percheron. Il en sortit plusieurs paquets de tissus qu'il déposa à terre. L'un d'eux s'ouvrit de lui-même, laissant rouler plusieurs pommes de terre sur le sol ; d'un autre dépassait le quignon d'un pain qui semblait sec mais sain ; du troisième, soigneusement plié, rien de transparaissait, mais une forte odeur de fromage bien fait s'en dégageait.

Levant son gros index boudiné, il le pointa vers Celebfinwë, puis vers la nourriture emmaillotée, puis à nouveau vers Celeb. Le message était on ne peut plus clair, et n'avait nul besoin d'être étayé par des mots de quelque langage que ce soit. Pour rassurer encore un peu plus l'elfe, il recula de deux ou trois pas et ramena les têtes des chevaux vers lui. La nourriture était là, entre eux deux, libre et gratuite.

Il faillit prononcer le mot paix, mais il se ravisa. Qui sait si cet elfe n'allait pas comprendre de travers et se méprendre. Il préféra opter pour quelque chose d'autre, quelque chose de plus universel lorsque deux individus parlant des langues différentes se rencontrent. Amenant ses cinq doigts en contact avec son propre plexus, il articula son nom de la façon la plus claire possible.

- Ge-bbe-lon.

Il ne pouvait guère faire mieux en matière d'apaisement, à présent l'elfe se devait de faire un effort dans le même sens. En outre, il se demandait si son pauvre « clampin », toujours à la merci de l'étranger, n'allait pas mourir purement et simplement de peur en continuant de sentir le froid de la lame du poignard lui caresser le gosier.


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Celebfinwë
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Alors c'est un elfe raciste qui se les pelaient en montagne EmptyMer 10 Aoû 2016 - 14:29
Les yeux plissés, Celeb observa chacun des faits et geste de l'humain. Celui-ci rangea son arme, ce qui ne contribua pas particulièrement à lui faire confiance : vu la manière dont il l'avait tenue, cet humain n'avait jamais du s'en servir de toute sa vie. Mais qui disait ne pas savoir se battre, disait...paix, vie stable. Et donc forte population. Car comme les anciens avaient coutume de dire, la vie appelle la vie. Si il arrivait à soutirer des informations à ces créatures, il serait sans doute capable de commencer ses recherches dans de bonnes conditions.
L'humain possédait deux grands animaux, qui semblaient être des bêtes de sommes, un peu comme les rennes. Ils seraient un bon moyen de transport. Peut être allait-il s'en emparer, ainsi que de leurs affaires, et laisser les humains à la faveur de la nuit, et de la nature ? Non, trop faible. Celeb savais qu'il s'évanouirait avant de mettre assez de distance être lui et les humains, et surtout, surtout, avant atteindre un endroit sûr. Et de toute façon, il avait besoin d'information.
Peut importait à quel point la compagnie de ces créatures sous développées pouvaient le révulser, sa mission passait avant tout.

L'humain détacha un gros sac de sa bête, et Celeb consentit à desserrer sa prise sur le petit. Si celui ci lui claquait entre les doigts de peur, l'autre humain ne serait plus disposé à l'aider. Au contraire même, supposait-il, et l'elfe préférait ne prendre aucuns risques.
Mais ses réflexions s’arrêtèrent immédiatement, lorsque l'odeur de nourriture parvint à son nez. La salive envahie sa bouche automatiquement, et un désir brusque enflamma son esprit. Il lâcha sans s'en rendre compte l'enfant, qui s'écroula sur le sol, fixant les ballots de victuailles. Le temps sembla s'arrêter pour quelques secondes, et lorsqu'un aliment roula jusqu’à lui, toutes ses douleurs et ses soucis s’envolèrent.
Il s'accroupi et tendit une mains timide et ramassa l'étrange met. Il était jaunâtre, recouvert d'une peau plutôt fine, encore terreuse. Ça devait être une sorte de racine, ou un bulbe, comme on pouvait en trouver à la belle saison dans le sud.

L'humain amorça un geste, et l'attention de Celeb se reporta sur lui. Le mortel n'était pas dénué de toute intelligence pensa-t-il, en effet, ce dernier avait reconnut sa supériorité raciale, et lui offrait avec humilité ses réserves. Bien. Peut être Celeb ferait-il un geste en fin de compte : peut être lui laisserait-il l'une de ses bêtes.
Ce dernier fit quelque chose de nouveau et de surprenant, hérissant immédiatement Celeb. La main sur sa poitrine, il prononça avec une lenteur délibérée (ou non ?) un mot inconnue. L'elfe  se ramassa sur lui même, incertain. L'humain était définitivement intelligent, à un point qui était perturbant pour Celeb. On lui avait pourtant toujours dit qu'ils n'étaient que des animaux, certes plus évolué, mais guère digne de plus d'attention. Vils, mauvais, cruels, sauvages, stupides. Mais alors, pourquoi diable Celeb avait-il la ferme intuition que celui-ci tentait d’établir une communication plus prononcée, en se présentant ?
Et si ce cas était avéré, devait-il lui donner son nom ? Non. Ce n'était qu'un humain. Jamais il ne salirait son nom de sa bouche. Jamais. Mais dans ce cas, il resterai sans dénomination. Et il fallait bien communiquer un jour ou l'autre, pour pouvoir extorquer des informations. Quelle misère.

Celeb opta pour un compromit. Il plissa les yeux, et porta également sa main tremblante à sa poitrine :

-Celeb.

Ainsi, son nom restait sauf. A un moment donné, pour survivre, il était obligé de faire des compromis. Et il sentait que ce n'était que le premier d'une longue série.
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Hadhod Croix-de-Fer
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Alors c'est un elfe raciste qui se les pelaient en montagne EmptyJeu 18 Aoû 2016 - 15:08
Alors c'est un elfe raciste qui se les pelaient en montagne Maytre10

Gebbelon vit tout à coup son petit acolyte revenir vers lui de manière précipitée, moitié à quatre patte moitié rampant sur le sol rude et rocheux. Il avait l'expression terrorisée et les yeux vagues de quelqu'un qui a vu la mort de près sans pour autant se faire prendre par elle. Le gros homme se demanda quelles séquelles psychologiques allaient subsister chez cet adolescent au caractère si peu affirmé... il avait lu des choses terribles qui étaient arrivées à des officiers envoyés un peu trop jeunes à la guerre, et qui, revenus de la fureur des combats, n'avaient plus été les mêmes. Certes, il n'était pas en mesure de dire si ces histoires étaient vraies ou non ; tout ce qu'il savait, c'est ce qu'il avait lu dans un livre de médecine ésotérique dont il avait réalisé les enluminures et les illustrations, et il se souvenait très bien du degré de souffrance et de folie que l'auteur lui avait chargé de faire transparaître sur les visages des personnages illustrant ces troubles. Si son « clampin » venait à développer le même mal, il ne lui serait au mieux d'aucune utilité pour la suite de son aventure, et au pire un fardeau qui le retarderait. Puisse-t-il attendre quelques jours, et même quelques semaines, avant de sombrer dans l'hystérie ou la prostration...

Lorsque le pauvre ex-otage arriva enfin jusqu'à ses pieds et se mit à entourer ses mollets avec ses bras, il dut bien admettre que ce qu'il venait de penser était mal, mais pour autant ne répandit pas un flot interminable de paroles réconfortantes : il se contenta de se courber du mieux qu'il le put, émettant au passage un petit grognement dû à l'effort, et tapota quatre ou cinq fois la tête de son aide de camp avant de tourner à nouveau son attention vers celui qui l'intéressait réellement : Celeb. Oui, cet elfe bizarre aux cheveux courts venait de lui révéler enfin comment il s'appelait...

En tout cas, tu n'es sûrement pas une personne très célèbre, pensa-t-il en riant intérieurement de son trait d'humour misérable – qu'il prenait pour une preuve de son grand esprit.

Mais célèbre ou pas, cet elfe pouvait peut-être l'aider, sans quoi il n'aurait jamais eu la bonté de lui octroyer ses victuailles alors que son propre estomac pendait, flasque, dans son ventre et lui criait famine. Non, rien n'était jamais gratuit dans la vie, et un don appelait un don... ou plutôt un service. Gebbelon souriait. Si l'autre avait accepté de lui dire son nom, c'est qu'il n'était pas totalement réfractaire à une certaine collaboration, ou tout du moins à une discussion. Mais comment pouvaient-ils bien discuter ensemble, l'elfe sauvageon qui ne semblait connaître que des dialectes perdus ou avilis, et le grand bourgeois gondorien dont la langue principale était le westron ?

Un bon croquis vaut mieux qu'un long discours...

Cette phrase lui revint subitement en mémoire, comme si elle venait, telle une flèche, d'entrer dans son crâne à moitié chauve. Il avait cru entendre ses mots dans un de ses rêves, un jour, un rêve dont il ne se rappelait d'ailleurs plus la nature ni le déroulé, mais dont il n'avait jamais oublié la maxime. C'est ça ! Si la compréhension ne pouvait s'établir avec des mots, elle le pourrait sans nul doute avec un langage pictural. Le dessin était la représentation concrète des choses de la réalité, alors que les mots en étaient la représentation abstraite et arbitraire.

Gebbelon fouilla cette fois dans une petite blague qu'il portait sous ses atours et en sortit plusieurs morceaux de papier pliés, aux dimensions disparates. Il se saisit du plus grand d'entre eux et mit quelques instants avant d'en choisir également un petit. Et se libérant doucement de l'étreinte du garçon, il s'avança vers Celebfinwë sans le quitter des yeux. Il déplia alors le grand morceau de papier et le déposa entre eux deux ; la lueur du feu révéla à l'elfe qu'il s'agissait d'une carte. Oui, c'était bien là une carte des Terres du Milieu, aussi précise que pouvaient les définir les géographes gondoriens. Faisant pénétrer sa main dans un autre compartiment de sa sacoche, il en ressortit un crayon à mine grossière et se baissa dans une manœuvre comique pour placer le petit bout de papier vierge à côté de la carte. À l'aide de son crayon, il traça rapidement deux croquis différents, l'un en-dessous de l'autre. Le premier représentait un individu couché, avec un trait au milieu du buste qui pouvait être une entaille, une blessure. Le second représentait le même individu, mais cette fois en position debout et sans entaille. Après quoi il effectua une série de gestes : il pointa son doigt vers Celeb, puis vers le point qui représentait les Montagnes Grises sur la carte, et enfin sur le bonhomme couché et blessé – ou mort – qu'il venait de dessiner. Trois fois il répéta ces gestes. Puis il entama une seconde série... Il pointa à nouveau son doigt sur l'elfe, mais cette fois indiqua un petit point sur la carte, juste en-dessous d'une montagne esseulée, et à côté était apposée l'inscription Dale. Après quoi il posa son doigt boudiné sur le croquis du personnage redressé et bien portant. Comme juste avant, il répéta ces gestes à trois reprises pour être bien certain que son 'interlocuteur' saisisse l'idée.

Enfin, il indiqua les deux chevaux d'un mouvement de tête.


The Half Cop
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