Nom/Prénom : Boréac Epée d'Acier
Âge : 75 ans
Sexe : Masculin
Race : Nain
Particularité :
Alignement : Bon, fidèle à son peuple
Rôle : Garde des Compagnies d'Argent
Équipement :
Un simple gambison en cuir marron, usé par les âges, fermé par des sangles en cuir. Une cuirasse en acier piquée de rouille et cabossée, un pantalon de cuir simple, des bottes en cuir montantes, une épée longue en acier bien entretenue et un écu en bois entourée d'acier.
Description physique :
Boréac est un fier nain des Cavernes Scintillantes, il porte une barbe brune fournie qu'il essaye de maintenir taillée et propre. Ses cheveux bruns sont noués en une simple queue de cheval et tirés en arrière. Il possède des yeux d'un marron profond, son visage est jovial et amical, il est également énergique. Il est trapu comme beaucoup de nains et possède de grandes mains caleuses, usées par le maniement de la pioche, de la hache et de l'épée.
Description mentale :
Boréac est un nain déterminé, fier de ses origines et tenace. Il honore sa famille et sa race et sait ce que représentant le fait d'être un nain. Il n'est pas aussi méfiant avec les autres races que le sont ceux de son peuple et est curieux de s'ouvrir sur le monde. Il est prêt à prendre des risques pour accomplir ce qu'il estime nécessaire quitte à enfreindre des lois. Il est très attaché à sa famille et notamment à son oncle, seul membre de sa famille encore vivant. Il est prêt à tout pour le retrouver. Boréac est également très attaché aux Compagnies d'Argent même si elles ne sont plus que l'ombre d'elles-mêmes. On peut dire qu'il est courageux et n'a pas peur de ses idées.
Histoire :
Aux prémices d'une Union Singulière :
Pour comprendre l'Histoire du Nain Boréac Épée d'Argent, laissez-moi vous conter une histoire. Laissez-moi vous emmener quelques siècles en arrière, le Quatrième Âge était né, le Roi Eomer du Rohan venait d'être couronné Seigneur de la Maison d'Eorl et tout était à faire. Le Rohan allait enfin pouvoir se relever après des années sous l'emprise d'Orthanc, Gimli vaillant compagnon de la Fraternité de l'Anneau avait assisté au Couronnement. Dans son esprit, le souvenir des Cavernes Scintillantes était vivace et omniprésent. Les merveilles qu'il avait vues dans ces cavernes lui faisait presque oublier les merveilles de Khâzad-Dum et d'Erebor, cette roche, pure, intacte, n'ayant jamais connu la pointe acérée d'une pioche de son peuple lui faisait voir des merveilles. Déjà il imaginait les salles finement sculptées, concurrençant les salles de Khâzad-Dum et égalant presque Rakl'Aban, l'Arkenstone, trésor d'Erebor mais aussi cause de sa désolation.
Gimli s'était donc longuement entretenu avec Eomer, discutant des tenants et des aboutissants de cet éventuelle alliance des Nains et des Hommes et après deux jours de discussion, le Pacte d'Edoras était signé en grande pompe, le Roi sous la Montagne avait même fait le déplacement offrant en guise d'amitié une armure complète d'une beauté inégalée qui fait partie du trésor des dresseurs de chevaux.
Les Compagnies d'Argent furent créées dans ce contexte d'un âge nouveau. Les hommes et les nains unis sous une même bannière seraient chargées d'escorter les caravanes marchandes à travers les terres du Rohan permettant ainsi une économie sécurisée, rassurant les investisseurs des caravanes marchandes à oser faire passer leurs convois par le Rohan.
Puis la Compagnie de Gimli pris la possession de Fort le Cor, Gimli revivait en revoyant les hauts remparts ses exploits jadis. D'énormes dégâts avaient été infligés aux murs, les Rohirrims n'avaient pas eu le temps de tout réparer dans les règles de l'art et bon nom de trouées étaient bouchées par des palissades de bois.
Ces travaux furent la priorité des nains qui commencèrent à extraire la roche de la montagne pour réparer de manière solide et définitive les stigmates laissés par le mal. Comme un cadeau aux Rohirrims les nains se retirèrent ensuite de Fort le Cor pour s'enfoncer dans les Cavernes Scintillantes laissant pleine possession de la forteresse aux hommes après tout les Nains n'étaient jamais aussi à l'aise qu'à l'intérieur de leurs montagnes bien au chaud sous des milliers de tonnes de pierre dans un endroit semblable ou Durin lui même s'éveilla. Cela était l'ultime présent des nains. Au fur et à mesure des années puis des siècles, les relations s'éteignirent en même temps que les vies de ceux qui fondèrent cette amitié. Les nains avaient rebouchés les tunnels menant à Fort le Cor et un temps ils furent protégés jours et nuits avant de sombrer dans l'oubli tandis que les magnifiques statues se recouvrirent peu à peu de mousse étant à ce jour quasiment méconnaissables.
L'histoire banale d'un nain sous sa montagne :
C'est dans ce nouvel âge, âge de reconquête et d'opportunités infinies, que naquît Boréac Epée d'Acier, fier nain des Cavernes Scintillantes. Si la vie offrait tout un panel d'aventure à notre héros, le destin quant à lui le frappa bien trop tôt de son marteau funeste. Il ne connut jamais son père, mort lors d'un éboulement lors de la création d'un nouveau tunnel dans les Cavernes Scintillantes. Sa mère quant à elle décéda lorsqu'elle lui donna naissance.
Boréac fut donc orphelin avant même d'avoir pu comprendre le sens de ce mot. Il fut confié à la charité publique, élevé par une nourrice qui n'avait jamais pu avoir d'enfants. Boréac avait un oncle qui servait dans la Compagnie d'Argent et chacune des visites de son oncle aux Cavernes était pour Boréac une joie infinie. Cependant, le jeune Boréac était trop jeune pour partir sur les routes avec son oncle et il resta donc dans les cavernes, apprenant sur les bancs de l'école tout ce qu'il y avait à savoir sur la roche, les pioches et les minéraux et sur les autres secrets des nains. Boréac était un enfant joyeux et téméraire, gentil et enjoué. Il était aussi intrépide, cherchant toujours à surpasser ses camarades. Qui pouvait monter au sommet de la statue ? Boréac évidemment, qui pouvait aller tirer la barbe du garde endormi ? Boréac encore une fois. Les anciennes disaient qu'il était habité par le feu de la forge. Toutefois, dans la solitude de sa chambre de pierre, Boréac était un enfant triste, il avait grossièrement sculptée deux statuettes de pierre aux traits grossiers représentant sa mère et son père. Ses statuettes étaient toujours présentes à ses côtés. Sous son oreiller lorsqu'il dormait et dans une petite besace de cuir lorsqu'il était dehors. Un jour, Eorick lui piqua cette fameuse besace, pour rire selon lui. Boréac se mit dans une rage folle et frappa violemment à plusieurs reprises son camarade de classe.
Plus il grandissait, plus il paraissait évident que Boréac était destiné à une carrière des armes. Et c'est ce qu'il voulait. Il se formait au combat, augmentant sa force et sa dextérité pour prouver à son oncle qu'il était prêt à partir avec lui. Mais ce dernier lui affirmait toujours à chacune de ses venues aux Cavernes qu'il n'était pas encore prêt, qu'il avait des affaires urgentes à régler, qu'il fallait qu'il prépare son arrivée. Les années passèrent, lentement et comme la pierre se sculpte au contact de l'eau, lentement, mais continuellement.
Boréac était maintenant un jeune nain trapu, la barbe commençait à être fournie, ses épaules sculptées par la continuité des entraînements. Cela faisait maintenant bientôt dix ans que son oncle n'était pas revenu. Beaucoup avaient dit à Boréac qu'il avait dû périr. D'autres plaignaient le fait que son oncle ne soit pas mort sous la montagne, d'autres encore lui reprochèrent d'avoir embrassé la carrière des Compagnies d'Argent alors que son devoir aurait dû le faire rester dans les Cavernes Scintillantes. "Les nains ne doivent pas sortir de leurs montagnes, c'est en elles qu'ils s'éveillèrent, c'est là que Aülé a voulu qu'ils naissent, vivent et meurent. Aller dans le Dehors, c'est contrevenir aux plans d'Aülé lui-même". Mais Boréac s'en fichait, il avait vu comme les Compagnies d'Argent dépérissaient, elles étaient accueillies dans les souvenirs de sa jeune enfance comme de héros de cette alliance entre les nains et les hommes et désormais, ils semblaient presque être des parias, au mieux des mercenaires au service du plus offrant.
Un beau jour, un maigre détachement de quatre nains des Compagnies d'Argent arriva aux Cavernes. Boréac quitta ses activités pour aller s'adresser au plus ancien des nains. Il lui tint la conversation tellement longtemps, il lui montra tellement son envie que le nain accepta que Boréac les accompagna : "Attention petit ! Tu dois venir avec ton propre équipement, les Compagnies n'ont plus l'argent pour financer les uniformes." Boréac acquiesça, on lui aurait demandé la Lune qu'il aurait acceptée dans l'espoir de revoir son oncle et de sortir des Cavernes dans lesquelles il se sentait de plus en plus à l'étroit. Équipé d'un maigre gambison, d'une cuirasse de basse qualité, d'une épée sobre et d'un bouclier simple, il se lança à la découverte du dehors.
Le périple d'un Garde d'Argent :
La découverte de l'extérieur par Boréac ne fut qu'une désillusion cinglante. Les paysages étaient époustouflants, l'aventure quant à elle était loin d'être exaltante. Bien qu'interrogeant de manière pressante les nains de sa compagnie sur le destin qu'avait rencontré son oncle, il n'eût jamais aucune réponse. Les plus bavards se contentaient de dire : "C'est une longue histoire", les moins loquaces se contentaient de grommeler dans leurs barbes des propos inintelligibles, mais qui ne semblaient pas constituer une réponse pertinente. La Compagnie d'Argent qu'il avait intégré ne comprenait aucun homme. Là non plus, il n'avait obtenu aucune réponse. Les nains avec qui il voyageait étaient encore plus bourrus que les nains les plus anciens des cavernes scintillantes. Ils ne parlaient pas, écoutaient les ordres de leur chef sans rien dire. Ils marchaient, mangeait, buvaient, dormaient. C'était là le triste lot quotidien de Boréac. Quelque chose dans leurs yeux était éteint. Leur âme paraissait presque morte. Leur chef Gridol n'était pas plus bavard. Quand il ne marchait pas, il écrivait dans un grimoire et vu la manière dont il réagissait quand Boréac osait s'approcher, il était bien sûr hors de question de l'interroger sur le contenu de l'œuvre.
Boréac était de garde toutes les nuits, pendant plusieurs heures, debout dans la plaine balayée par les vents violents, il s'astreignait avec la plus grande rigueur à guette l'horizon. Les oiseaux et d'autres créatures inconnus peuplaient le silence assourdissant de la nuit par leurs échos lugubres. Le seul bruit rassurant était les ronflements des nains, choses immuables s'il devait y en avoir une.
Le nain n'était jamais entré dans une ville humaine, mais avait toujours vu celles d'hommes. Ils juraient quand ils croisaient des Rohirrims et ils juraient encore plus lorsqu'il s'agissait d'autres peuples. Ils ne rentraient jamais dans les villes des hommes, ils campaient en amont sur la route. La marchandise à protéger arrivait alors sur des chariots avec ses cochers et ses bêtes de traits et ainsi la Compagnie d'Argent se mettait en marche. Les hommes et les nains n'échangeaient aucun mots hormis des regards méfiants et défiants. La maigre paye était directement donnée au chef qui la conservait précieusement dans une besace et servait à payer du nouvel équipement. Le matériel neuf était donné aux nains les plus anciens, ces anciens eux-mêmes donnaient à ce moment-là leur matériel usagé aux plus nouveaux. Autant dire que Boréac n'était pas équipé de la cuirasse la plus récente.
Miné par cette réalité désolante, Boréac pensait avec amertumes aux Cavernes Scintillantes ou il aurait pu rester. Cela faisait des années qu'il était parti et même si son expérience au combat s'était grandement améliorée, il n'avait que peu avancé dans sa vie. Ses camarades de compagnie étaient toujours aussi méfiants vis-à-vis de lui et ils périrent même les uns après les autres. Si bien que finalement, au bout de quelques années, Boréac était l'un des plus anciens de la Compagnie, seul restait le Chef Gridol et un autre nain que les années avaient rendu à moitié fou. Son discours était plutôt dénué de cohérence, mais cela n'importait que peu, car la compagnie avait fini par errer de village en village. Il n'y avait quasiment plus de contrats et les humains avaient préféré escorter la plupart de leurs convois eux-mêmes. Il en était presque fini des Compagnies d'Argent et cela faisait très longtemps que Boréac n'avait croisé une autre compagnie.
Toutefois, Gridol trouva un contrat, une simple escorte de minerai d'un village à un autre. Le minerai n'était pas de la plus grande des valeurs et le contrat bien que mal payé était plutôt simple. La Compagnie se mit donc en marche pour quelques semaines jusqu'à leur point d'arrivée. Le huitième soir, la Compagnie installa son campement, les charrettes regroupées au milieu en cercles, les tentes plantées de la même manière, quelques nains arrivés plus récemment montèrent la garde quand Gridol en profitait pour poursuivre son grimoire, Boréac affutait d'un geste minutieux sa lame quand l'horreur leur fondit dessus.
Si des loups ne devaient en principe pas poser de problèmes aux Compagnies d'Argent, ces derniers étaient en nombre, une dizaine de terribles bêtes leur fondirent dessus, déchiquetant deux nains peu attentifs. Le sang de Boréac se figea lorsqu'il entendit les cris de supplices des nains. Il serra son épée et chargea les bêtes. Il en tua une, puis deux, Gridol à ses côtés, l'ardeur du combat donnait à ses yeux une lueur que Boréac n'avait encore jamais vue. Le chef tua deux créatures tandis que les trois autres nains restants vinrent à bout d'une autre bête. Le combat s'annonçait presque remporté lorsque des humains chargèrent aux côtés des bêtes. Boréac ne comprenait pas, ces bêtes avaient été dressées ? Une lance se ficha dans le cou de Gridol qui tomba à terre alors que la lance acheva de le transpercer totalement quand il s'effondra face contre terre. Boréac se retourna pour voir où étaient les trois autres nains quand il vit la tête de l'un d'entre eux roula non loin de là. Il était seul, submergé. Dans un dernier sursaut héroïque, Boréac attrapa une main le grimoire de son chef avant de prendre la fuite, de courir loin, très loin sans s'arrêter, traversant colline, bosquets, forêts, rivières comme si la mort elle-même était derrière lui jusqu'à ce que ses jambes se dérobent sous son poids. Il trouva néanmoins la force de se réfugier dans une petite grotte, les combats étaient devenus un silence de mort depuis longtemps déjà.
Ses paupières se fermèrent, son âme s'éclipsa dans le royaume du sommeil. Il dormit longtemps d'un sommeil agité, troublé par les morts d'aujourd'hui. Il se réveilla en sursaut alors que le soleil était déjà haut dans le ciel. Son attention fut attirée par un gémissement provenant non loin de là. A pas de loup, il se dirigea vers la source du bruit. Quelle ne fut pas sa surprise de trouver deux des nains fraichement incorporés blessés mais vivants adossés à une pierre moussue. Maladroitement le nain essaya de les soigner, créant une attelle de fortune pour le bras du premier et déchirant un pan de sa tunique pour bander l'épaule de l'autre. Il était heureux, il n'était pas seul. Il apporta un peu de baies glanées non loin et une fois que ses camarades étaient stabilisés, il essaya de trouver un endroit en hauteur, au-dessus de la cime des arbres, pour se repérer et il vit au loin des panaches de fumées émanant d'un village humain non loin. Le nain se fit une promesse, malgré son envie, il ne lirait le grimoire de son chef que lorsqu'il serait en sécurité sous la montagne où il aurait toujours dû être pour perpétuer le souvenir des Compagnies d'Argent, le souvenir de son oncle dont il espérait lever le mystère de sa disparition. Alors que venait de s'achever l'histoire du Chef Gribol, celle de Boréac ne faisait que commencer. Il était désormais Chef d'une des Compagnies d'Argent, leurs héritages vivaient en lui et même si cette compagnie était pour le moins dépeuplée son âme était encore vive dans le cœur du héros nain.
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