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 [Chapitre 1] La Belle et l'Héritier

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Learamn
Agent de Rhûn - Banni du Rohan
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Learamn

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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyJeu 30 Mai 2024 - 23:59

Animée par un espoir aussi absurde que désespéré, Eólida s’élança à toute vitesse à travers les rues de la capitale. Elle se débarrassa de son bouclier qui l’entravait, l’envoyant valser au sur le sol poussiéreux. Ses bottes cliquetaient au rythme de ses enjambées effrénées, son souffle se faisait de plus en plus saccadé à mesure qu’elle progressait. Bientôt elle sentait l’air lui manquait et sa respiration devenir sifflante mais elle n’en avait cure et ne ralentit pas la cadence. Ils étaient là. Ils étaient revenus. Thedras s’était trompé. Gallen Mortensen avait vaincu et revenait en héros vers les siens. Ce serait elle qui allait l’accueillir et lui annoncer l’heureuse nouvelle de la naissance de ses jumeaux. Ils étaient tout proche. Au détour du coin d’une maison, elle croisa enfin la route des fiers cavaliers du Rohan.

En l’espace de quelques secondes, tous ses espoirs se brisèrent subitement.

Pas l’ombre du Vice-Roi, ni même du capitaine de la Garde. Une poignée de cavaliers qui avançaient au trot, les visages livides et les regards complètement hagards. Eofend menait la troupe, une large estafilade encore suintante lui barrait le visage jusqu’à sa barbe souillée de caillots de sang séché. Derrière lui, la jeune guerrière reconnut la silhouette imposante de Théféor. Méared était aussi là mais n’affichait point son sourire pourtant perpétuel, Halgor également, son esprit désormais troublé par de nouveaux démons. La jeune cavalière s’agita, bougeant de droite à gauche pour identifier les autres visages.

“Où sont les autres ? Où sont les autres ?”
Répéta-t-elle, une pointe de panique dans sa voix.




Eofend remarqua alors sa présence et mit pied à terre. Il posa sa large main sur l’épaule de sa subordonnée, plongeant son regard sombre dans le sien.

“Nous sommes tout ce qui reste. Nous avons été séparés du reste du groupe au début de la bataille pour mener l’attaque sur un autre flanc. De ceux qui sont restés auprès du Vice-Roi et du Capitaine Wald, nul n’en est sorti.”

La crainte se transforma en désespoir et Eólida fut alors prises de violents tremblements qu’elle tenta vainement de contrôler face à son supérieur. Des années d’entraînements, des heures de pratiques d’exercices physiques et mentaux ; pourtant rien ne l’avait préparé à cela. Perdre la majorité de ses frères d’armes et la raison de leur mission en une seule fois. Même le plus valeureux des soldats ne pouvait que flancher face à une telle éventualité.

“Bodvar ? Il est avec vous ?”


Eofend n’eut pas besoin de répondre clairement, son expression en disait bien assez. Ce fut la nouvelle de trop pour Eólida. Sa crise d’asthme se transforma en crise de panique et elle dut prendre appui sur le mur d’une maison adjacente pour ne pas chuter. Quelques jours plus tôt, Bodvar avait été là à ses côtés, pour la rassurer et la calmer alors même que c’était lui qui partait au front. Une dernière étreinte, un ultime aurevoir. Si seulement elle avait su que leur temps leur avait été compté, que tout pouvait disparaître si brutalement ; n’aurait-elle pas tout fait pour profiter de ces quelques années qui leur étaient imparti. En aurait-elle profité pour lui avouer ses sentiments à son égard ? Les avait-il jamais partagés ? Auraient-ils pu un jour, envisager un avenir au-delà de la Garde ? La jeune femme avait toujours repoussé le moment des réponses.
Pourtant, savoir qu’elle ne les aurait jamais ne pouvait que lui briser le cœur.

Cherchant à retrouver un minimum de contenance, Eólida essuya ses larmes du revers de sa manche et prit une longue inspiration. D’un air qui se voulait déterminé elle releva la tête et interrogea son interlocuteur.

“Vous êtes donc le nouveau Capitaine de la Garde Royale ?”

Eofend haussa un sourcil, sincèrement surpris par la question de la jeune femme. Il était vrai qu’en tant qu’officier supérieur, il était désormais le plus haut gradé au sein de l’unité mais, au milieu du chaos, la pensée que désormais une telle responsabilité retombait sur lui ne semblait pas encore lui avait effleuré l’esprit. Il prit quelques secondes pour réfléchir puis balaya cette éventualité.

“Je ne sais pas…Le Vice-Roi a été capturé et…
-Capturé ? Vous n’avez donc pas appris la nouvelle ?”

Cette fois ce fut dans le regard de l’officier que la panique apparut.

“Le Vice-Roi est mort.”





#Eofend #Méared #Halgor #Théféor


--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Les derniers survivants de la Garde Royale avait regagné un Meduseld en fusion. Eofend et ses hommes encaissaient encore le coup de l’annonce de la mort de leur supérieur que le maréchal Bered les convoqua. Malgré le deuil et la fatigue, l’officier de la garde fit son rapport de la façon la plus précise possible. L’entrevue dura plus d’une heure, le reste de la troupe patientait dans une salle adjacente, attendant leurs ordres qui se décidaient derrière cette porte de bois.

Finalement, Eofend sortit de la pièce.

“Bien messieurs, nous partons. Le Maréchal Olaf rassemble ses troupes pour résister à l’envahisseur à l’Est et au Nord. Il a besoin de guerriers d’expérience comme nous…”


Visiblement circonspect, Méared prit la parole :

“Le Maréchal Olaf ? Qu’en est-il de notre serment à la Garde Royale ?”

Eofend fit volte-face, un masque de triste résignation sur son visage. En l’espace de quelques jours, il semblait avoir vieilli de plusieurs années.

“Le Vice-Roi est mort Méared. Il n’y a plus de mission, plus de Garde Royale. C’est fini.”

Eólida, encore honteuse de s’être laissé aller à ses émotions face à un supérieur un peu plus tôt, en profita pour s’engouffrer dans la conversation. Faisant un pas en avant, elle demanda avec assurance.

“Très bien ! Quand partons-nous ?
-Non. Toi tu ne viens pas avec nous.
-Pardon?”


Cette fois, elle sentit la colère monter en elle. On l’avait déjà écartée quelques semaines plus tôt et voilà qu’à nouveau on lui refusait le droit d’accomplir son devoir. Elle était une Garde Royale comme les autres, et, pourtant, on lui refusait toujours de la considérer comme telle. Elle ouvrit la bouche pour protester mais Eofend reprit :

“Notre mission au sein de la Garde est peut-être terminée mais la tienne, Eólida, n’est pas encore achevée.
-Comment cela ?
-La protection de la Vice-Reine doit toujours être assurée et cela reste ta responsabilité. Edoras n’est pas sûr, l’ennemi est à quelques jours de marche et la ville ne pourra pas tenir un siège. Le maréchal Bered choisit des volontaires en ce moment parmi les plus braves pour escorter elle, et les enfants du Vice-Roi, vers Dunharrow. Là-bas, tous les soutiens de notre Champion pourront se rallier autour de son héritier. Le cours de la guerre pourrait dépendre de cette mission.”

Un afflux de pensées contradictoires fit alors tourner la tête de la jeune femme, qui, une fois n’est pas coutume, resta muette. Eofend en profita pour décrocher sa cape d’officier de la Garde Royale et la déposa sur l’épaule de la subordonnée.

“Il n’y a plus de Capitaine de l’unité. Cependant, il reste bien encore un dernier Garde Royal au Rohan.”

Tout au fond de son être, derrière ces rideaux sombres de douleur, de chagrin et de peur ; la cavalière ressentit une curieuse pointe de chaleur. Celle de la fierté.




[HRP]
Ainsi débute la quête “La Belle et l’Héritier”. Pour ce premier tour de posts, vous pouvez présentez vos personnages et décrire comment il se retrouve mêlés à cette affaire.


The Young Cop


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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Learam12
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Boreac Epée d'Acier
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyVen 31 Mai 2024 - 10:57
[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier 1717144165-theoden
Eordin Grisetoison


   Cela aurait dû être un jour de fête. Cela aurait dû être un jour où le bonheur règne un Roi et ou les seules larmes sont celles de joies coulant sur les joues des proches. Cela aurait du mais cela n'a pas été. Cela ne sera jamais. Le bonheur avait disparu, il ne réapparaitra presque jamais. En l'espace d'une seconde, dans une étincelle d'acier, le bonheur mourut. Assassiné, torturé, annihilé. Seul maintenant demeurait le Deuil, la colère, la rage, la rage qui serre le cœur dans un étau mortifère. La rage qui fait serrer les dents et qui durcit le visage, une rage telle qu'elle ne faisait tenir les hommes au delà de toute limite physique. Une rage qui transformait l'homme le plus doux en une arme de guerre redoutable. La rage causée par l'injustice. L'injustice de ce coup de poignard qu'on infligeait au Royaume du Rohan. Son royaume, il n'en était pas Roi mais il était son royaume et ce sentiment d'injustice qui l'habitait ne permettait pas de faire de la place dans son cœur à un autre sentiment que la rage.

   La nuit n'avait pas été douce, ni calme, ni pleine de conseils pour Eordin Grisetoison, Lieutenant du Rohan. Elle avait été pleine de doutes car comme le disait une maxime célèbre: la nuit est sombre et pleine de terreurs. Elle avait été cauchemardesque peuplée par des mirages de défaites, de champs de batailles jonchés de cadavres de cavaliers et de chevaux, une bannière verte claquant au vent, brûlée, maculée de sang et de boue. Le visage de son gendre lui parvenait, si jeune, promit à un bel avenir, la gorge tranchée, le sang séché maculant son armure, les deux mains posées sur sa plaie dans une ultime tentative de s'accrocher à la vie, le visage crispé, une expression horrifiée, mélange de peur et de douleur. La mort au champ d'honneur n'avait rien d'un honneur. Il n'aurait pas du y mourir, il aurait du se marier aujourd'hui, la vie était vraiment hypocrite. C'était une abomination, une barbarie sans nom. Ses cauchemars le portèrent aussi vers le Vice-Roi Mortensen, il était mort en héros mais des héros il y en a plein les cimetières.

   Eordin se tourna vers son épouse Ysolda qui dormait encore à ses côtés. Elle avait eu une nuit au moins autant agitée que la sienne. Il se leva en silence, se rendit dans la salle à manger pour y avaler un maigre bout de pain et un verre d'eau. Depuis la défaite, rien ne passait. Il se lava rapidement le visage puis il commença à revêtir son armure. Elle serait peut-être la dernière chose qu'il allait porter mais il le fallait. C'était un devoir. Silencieusement, Ysolda arriva et l'aida à  fixer les éléments de son armure. Pas un mot ne fut échangé, elle savait, elle connaissait le prix de l'armée depuis le temps qu'elle était sa femme. Un contrat tacite s'était instauré entre eux. Elle connaissait les risques et promettre de revenir vivant n'était pas une promesse à faire, rien n'était joué d'avance, c'était un lancer de pièce, la vie ou la mort. Il posa néanmoins une main sur la sienne alors qu'elle finissait d'attacher ses épaulières. Avant de mettre son casque il se tourna vers elle, les larmes aux yeux, lentement il posa son front contre le sien et ferma les yeux. Un baiser chaste sur son front valait mille adieux. Aucun mot n'avait sa place en ces moments là. Le cavalier prit son casque à la main, son épée qu'il mit dans son fourreau et il sortit, peut-être pour la dernière fois.

   Dire qu'il était venu à Edoras pour le mariage de sa fille, lui officier subalterne du Dunharrow. Sa terre lui manquait, quel cynisme de se retrouver ici en de pareilles circonstances. Edoras était en deuil, les visages était fermés, livides. Eordin ne savait pas s'ils étaient fermés à cause de la mort du Vice-Roi ou à cause de la peur. Sûrement un peu des deux. A l'annonce de la mort du Vice-Roi, le Maréchal Bered était venu le trouver. Il fallait protéger la Vice-Reine et les héritiers. Il fallait les escorter en sécurité. Soldat expérimenté, Eordin accepta directement, sans poser de question. Il avait prêté serment et il comptait bien l'honorer. Il avait donc été convenu de se retrouver à Meduseld. L'armure était étincelante et au fur et à mesure qu'il croisait des soldats il en avait honte. Il aurait du partir au combat depuis bien longtemps. Il secoua la tête, soupira longuement et entama l'ascension des marches de Méduseld entrant dans la grande salle. Il se dirigea vers un des hommes présents:

- Bonjour, je suis Eordin Grisetoison, j'ai été convoqué par le Maréchal Bered pour... vous savez. Je sers à Dunharrow

   C'est alors qu'Eordin remarqua qu'une fleur blanche avait été glissée par sa femme dans un espace de sa cotte de maille. Sûrement un hommage à ceux tombés. Il sourit tristement mais ne dit rien.

#Eordin
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Gallen Mortensen
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyVen 31 Mai 2024 - 12:37
[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Fastlo11

Forsold , fils d'Eomar,  était de garde aux portes de Méduseld, il avait vu défiler les têtes couronnées et autres prétentieux. Il avait surtout vu d'un œil noir Eolida dans son armure de garde royale. Armure qu'il ne portait pas mais qu'il aurait du porter si l'Autre ne l'avait pas empêcher. Comme souvent en apercevoir ces "gardes" il enfonçait ses ongles dans sa paume de main par frustration. L'Autre l'avait empêché, relégué dans une simple éored. Comme en cet instant pour se calmer il logea sa main gauche dans sa poche intérieur et caressa son "trésor" ,cela le calma .... Mais il le savait, sa frustration grandissante annonçait les retour des cauchemars et des nuits sans sommeil.

Mais là, Forsold était bien éveillé.. Lui qui avait vécu à deux lieues environ du gouffre d'Helm , lui un combattant invaincu enfin invaincu jusqu'à ce que lors d'un entrainement l'Autre triche et l'humilie ...En plus de l'empêcher de devenir Garde royal...

Les événements s'accéléraient... Il devait agir en rohirrim , il quitta précipitamment son poste de garde et de oin observa les événements... Puis il se présenta de son propre chef au Maréchal  et proposa son aide pour escorter la vice Reine...

La Maréchal accepta rapidement, Forsold savait convaincre les gens c'était sa plus grande qualité. Il rejoint le groupe qui devait escorter la vice reine , il salua simplement Eordin et attendit. Il caressa de nouveau son "trésor" et un observateur averti aurait remarqué un fugace sourire ourer les fines lèvres du soldat..... Oui L'Autre était mort....Il aura sa chance.

#Forsold


[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Gallen10
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Aelyn
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyMar 4 Juin 2024 - 0:25
Entreprendre un tel voyage dans un pays en guerre était déjà un défi, mais pour Aelyn, encore ensanglantée de ses mésaventures, convalescente, c’était une entreprise qui pouvait s’avérer fatale. Elle avait suivi scrupuleusement les recommandations de son accoucheuse, ajouté quelques herbes et remèdes de sa connaissance mais rien ne pourrait hâter assez sa guérison pour qu’elle soit officiellement jugée en état de voyager. Elle se serait préconisée de rester alitée au moins deux semaines si les conditions avaient été favorables, peut-être même plus s’il lui avait été possible de s’examiner convenablement. Elle pouvait à peine marcher et saignait encore abondamment. L’anémie et le deuil avaient rendu son teint pâle et maladif. Mais voilà, le temps lui manquait. L’ennemi était chaque heure un peu plus proche d’Edoras et rien ne semblait ralentir sa progression.
Par deux fois, une poussée de fièvre coriace avait failli lui être fatale mais elle s’était accrochée. Et, pour prévenir tout stress supplémentaire, on avait pris soin de la tenir le moins informée possible des avancées hostiles jusqu’à ce que l’on ne puisse plus faire autrement. Il fallait partir. Maintenant !
Heureusement, famille, gardes fidèles et les quelques serviteurs restants avaient fait un travail formidable afin de préparer toute la petite compagnie au départ. Les enfants étaient prêts depuis longtemps, mais il fallait également prévoir la logistique pour deux bébés et une infirme. Une tâche dont s’étaient acquittés les organisateurs de leur fuite avec le plus grand soin.

En fuite… Encore… Aelyn se préparait à regarder de nouveau Edoras s’éloigner sans savoir si elle la reverrait jamais. La Nuit des Lances Noires avait laissé des traces dans son esprit. Même s’il lui semblait que cela avait eu lieu une vie auparavant. Pourtant, les temps de troubles n’étaient pas si éloignés. Repenser à ces temps fit vagabonder son esprit vers Learamn. Le jeune homme n’avait plus donné signe de vie depuis bien longtemps. Aurait-il pu renverser le cours des choses durant la bataille ? Aurait-il pu sauver Gallen de la défaite ? Ou même simplement sa vie ? L’aurait-il seulement voulu après le fiasco de son propre enlèvement ? Elle se prit à espérer qu’il soit en vie et à l’abri, où qu’il soit. Ce même espoir qu’elle adressait à tous les membres de sa famille éparpillés sur les terres du Riddermark. Déplacée, aucune nouvelles ne lui parviendrait avant longtemps. Et y avait-il pire que de ne pas savoir ? Ses propres parents ignoraient qu’elle leur avait offert deux beaux petits-enfants. Etaient-ils encore de ce monde ? Survivraient-ils pour pouvoir les prendre dans leurs bras ? Son esprit ne lui laissait désormais de paix que lorsqu’elle tenait l’un de ses enfants dans ses bras, grands comme nouveau-nés.

Au moment de s’habiller ce jour-là, Aelyn avait demandé à ce qu’on enrubanne son ventre et ses hanches d’une large bande de tissu, très serrée afin de prévenir tout risque d’éventration accidentelle. C’était inconfortable, et douloureux, mais cela valait bien mieux que de voir ses plaies se rouvrir d’un faux mouvement. La technique n’était pas idéale mais, aux vues des circonstances, ses options étaient limitées. Elle remarquait les regards angoissés jetés à la dérobé dans sa direction. Certains ne semblait pas parier sur sa survie… mais elle ne pouvait les en blâmer. Elle faisait peine à voir, brisée dans son cœur et son corps. Mais on ne pouvait lui retirer une chose, elle était debout et toujours vivante. La chance, ce jour-là, avait été de son côté, envers et contre tout.

Enfin, l’heure du départ. Les membres de la famille vice-royale se dirigèrent vers l’escorte qui leur avait été attribuée. Ils voyageaient léger. Un sac à dos pour chacun d’entre eux, une petite malle pour le nécessaire de puériculture qui ferait également office de berceau, la sacoche de guérisseuse d’Aelyn, et le panier de remède laissé par Edwÿne et c’était tout. En tête du petit cortège qui descendait lentement les marches de Meduseld se tenait Aelyn, l’héritier de Mortensen, Etheldred, dans ses bras. Elle l’avait emmailloté dans une cape que Gallen avait laissée derrière lui, verte et brodée de chevaux dorés. A sa droite se tenait ses deux aînés, le visage fermé et farouche, marqués par un trop plein d’émotions contradictoires. A sa gauche, Lora aux yeux plus hantés que jamais, qui tenait serrée contre sa poitrine la petite Eadhild, enveloppée dans un lange bleu décoré du symbole qui avait orné le bouclier du vice-roi. La fillette portait une attention particulière à chacun de ses pas, comme si elle craignait de trébucher.

Aelyn regarda autour d’elle. Edoras s’était vidée de ses habitants au fur et à mesure que la nouvelle s’était répandue, que les hommes répondaient à l’appel de la guerre et que les familles parvenaient à rassembler leurs maigres possessions. Tous ne partaient pas dans la même direction mais un point cardinal était épargné par l’afflux : l’Est. De là se présenterait le danger, et tout le monde espérait ne plus être dans les parages quand il arriverait.


[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Aelyn-18


Dernière édition par Aelyn le Mer 5 Juin 2024 - 17:21, édité 1 fois
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Sighild Baldrick
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyMar 4 Juin 2024 - 19:50
[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Rohiri12

**Une semaine avant le Bal d’Edoras**


« C’est…c’est votre idée n’est-ce pas ? »



« Assis toi mon fils. » il donna le verre de vin à Gallen et regarda son ami « Aussi têtu que son père, je vous l’avais bien dit Mon Seigneur... »


Les trois hommes prirent place autour de la table : le Vice-Roi du Rohan et Eogar étaient face à Théodred. Le père servit un nouveau verre de vin à son fils, puis à lui-même. Ils échangèrent ensemble sur cette décision qui venait de Gallen Mortensen. Cet ordre, que Théodred ne pouvait contourner :

« Mon fils. Nous devons envisager tous les scénarios possibles. Si nous revenons sains et saufs de cette bataille, il n’y aura rien à craindre. Cependant, nous connaissons tous les risques du combat, aussi, mieux vaut il prévenir que guérir. » le guerrier regarda son gobelet quasiment vide, pensant un court instant à sa mort « Si cette bataille venait à se solder par une défaite de notre part, une capture, voire notre propre mort, la Vice-Reine serait en danger. Tout le monde n’est pas fait du même bois que nous Théodred, et si sa grossesse venait à se déclencher, elle en serait d’autant plus vulnérable. C’est la raison pour laquelle notre Vice-Roi ici présent a placé sa confiance en plusieurs personnes, dont toi. Tu es mon fils, je sais que tu accompliras ton devoir à la perfection. »


La colère qui s’était emparée de lui s’en alla. Son souffle revint à la normale, c’était donc pour protéger la Vice-Reine Aelyn et ses enfants qu’il devait rester ici. Le jeune homme se leva, contourna la table et s’agenouilla devant le Vice-Roi :

« Mon Seigneur, je servirai votre épouse et vos enfants jusqu’à votre retour. Et si, par le plus grand des malheurs, vous veniez à périr, j’honorerai mon serment jusqu’à la fin de mes jours. Je vous en fais la promesse. »


Il redressa la tête pour regarder Gallen Mortensen, qui l’invita à se relever. Les trois hommes échangèrent encore quelques mots avant que le Vice-Roi ne prenne congés.

Père et fils allèrent se coucher. Avant d’entrer dans sa chambre, le jeune guerrier regarda son père :


« Pour tout à l’heure…père, pardonnez-moi. »



« Tu ne serais pas mon fils si tu n’étais pas animé par tant de passion. Dors mon enfant, c’est oublié. »


***


L’aube se leva. Il avait réussi à dormir malgré cette fin de bal épouvantable.

Théodred était en train d’écrire deux lettres : une pour sa mère, une pour son épouse. L’heure était grave et tout ce qu’il redoutait venait d’arriver.
« Ma très chère mère,
Je suis aux regrets de vous annoncer que votre époux est tombé au combat aux côtés de notre Vice-Roi. C’est le cœur lourd que je vous écris ces mots, les mots d’un fils endeuillé, qui ne pourra vous consoler pour l’heure.
Je dois accomplir une autre mission et j’ai bon espoir d’en revenir sain et sauf.
Priez ma chère mère, priez pour le salut de nos hommes tombés au combat, pour l’âme de votre époux mon père et pour celle de notre Vice-Roi.
Priez pour que mon retour auprès de vous soit possible. Nous pourrons ainsi porter notre deuil et honorer la mémoire de notre défunt parent.
Votre fils qui vous aime, Théodred »



« Mon aimée,
Mon père est tombé au combat aux côtés de notre Vice-Roi. Je te demanderai de soutenir ma mère, ainsi que mes sœurs de cette tragique nouvelle.
Nos enfants seront sans doute peinés à l’idée d’avoir perdu leur grand-père, ils s’aimaient tellement.
Je dois accomplir une autre mission avant de pouvoir retrouver tes bras. Je garde encore le parfum de notre dernière étreinte sur moi, j’aurais tellement besoin de te garder contre moi pour soulager la peine qui m’anime.
La mort de mon père me bouleverse, elle me fait réfléchir à beaucoup de choses. Si les Valar me le permettent, je veux finir mes jours près de toi, sentir ton parfum chaque jour et avoir d’autres enfants. Avoir une fille, cela serait mon plus grand souhait en ces heures si troubles,  une fille que nous pourrions chérir tout comme nos fils.
Embrasse nos valeureux fils pour moi,  murmure-leur que je ne vis que pour les retrouver.
Sache que mon cœur est et sera toujours à toi.
Avec tout mon amour, Théodred. »



Il referma les enveloppes, fit fondre de la cire et y déposa son sceau. Il n’avait pas mentionné la Vice-Reine dans son courrier volontairement, pour éviter que le lien soit fait entre cette fameuse mission et la protection d’Aelyn.

Quand tout cela fut terminé, Théodred posa son visage dans ses mains.

Il pleura.

La perte de son père, l’homme qui lui avait tant apprit. Il se souvint de ses paroles lorsqu’il devait Rohirrim : « Tu es devenu un homme. Je suis fier de toi. » et de leurs derniers mots : « Théodred, fils d’Eogar, loyal Rohirrim. Je t’aime mon garçon. ».
Le jeune guerrier pleurait aussi la mort de son idole. Il avait perdu ses deux mentors et cela créa un vide irremplaçable en lui. Quelle que soit la période de notre vie, la perte d’un être cher nous déstabilise. Il eut le sentiment que deux des piliers de sa vie venaient de s’effondrer.

D’un revers de main,  il essuya ses larmes et alla se préparer. Il confia ses deux lettres à une servante qui était en train de plier bagages pour le Gouffre de Helm.

Quelques minutes plus tard, Théodred sortit de sa demeure avec tout son équipement et se dirigea vers les écuries pour seller Trèfle. Les chevaux étaient nerveux, ils sentaient bien que la quiétude de leur quotidien était bouleversée par un tas de choses.
Théodred calma Trèfle, il le prépara et lui donna à manger. Le cheval semblait avoir senti quelque chose sur son maître :

« Un odorat aussi affuté qu’un elfe… » il sortit la pomme qu’il avait préparé pour son cheval et rit en voyant la joie dans le regard de sa monture. Il lui chuchota la phrase suivante « Nous avons à nouveau un long chemin à faire mon vaillant Trèfle. »


Saisissant les rênes de son cheval, Théodred resta à pied et se dirigea vers le point de rencontre. Il ne fut pas étonné de trouver Eolida, cela le rassura d’avoir cette force supplémentaire avec lui.

Il arriva à hauteur de ses compagnons de quête, ils venaient tous d’arriver :

«Dame Eolida » il la salua avec le plus grand respect « Je me joins à vous. » il regarda les deux autres hommes présents « Je suis Théodred, fils d’Eogar. » il salua ces derniers en posant son poing droit sur son armure.

Il ne posa aucune question pour la Vice-Reine, préférant constater par lui-même son état.

L’attente fut de très courte durée car Aelyn se présenta devant eux, avec ses enfants. Théodred s’inclina respectueusement devant la Vice-Reine du Rohan et laissa Eolida prendre le relais…

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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyJeu 13 Juin 2024 - 22:54


Eólida réajusta la longue cape verte que lui avait confié Eofend avant son départ avec ce qui restait de l’ex-Garde Royale. L’étoffe faisait son poids, un poids qui pouvait bien vite se faire très lourd sur les épaules d’un guerrier pas assez préparé pour ce genre de responsabilité.

C’était la première mission qu’on lui avait confiée et pour une première l’enjeu pouvait effrayer. D’ordinaire, on confiait aux aspirants officiers la charge de patrouilles routinières à travers les plaines, une simple formalité. Là, le contexte était bien différent : traverser un pays en proie en chaos et subissant une invasion à grande échelle afin de mettre en sécurité l’héritier de la figure la plus importante du Rohan.

“Une formalité…”Murmura-t-elle dans un soupir.

Les volontaires, triés sur le volet par le Maréchal Bered en personne, arrivèrent au compte-gouttes. La cavalière les toisa du regard, bombant légèrement le torse du haut de sa selle pour se donner un air sûr et autoritaire. La plupart de ces hommes étaient certainement plus âgés qu’elle, peut-être même plus expérimentés ; certains voyaient très probablement d’un mauvais oeil la perspective de répondre aux ordres d’une femme. Ainsi, elle comptait bien établir la hiérarchie dès le début de la mission afin d’éviter tout malentendu. Elle salua sobrement Forsold et Eordin puis son air sévère se détendit légèrement à l’arrivée du jeune Théodred, dont les présentations firent hausser un sourcil à la Garde Royale.

Elle répliqua sèchement :

“Je ne suis pas une Dame. Nul besoin de courbettes et de titres pompeux, contentez-vous de suivre mes ordres. Compris ?”

Puis elle reprit sur un ton légèrement plus doux.

“Toutes mes condoléances pour votre père.”


Elle ne connaissait Eogar que de réputation, comme l’un des hommes de confiance du Vice-Roi. Il était sûrement mort en se battant jusqu’au dernier souffle pour l’honneur de sa bannière. Un homme d’honneur et de valeur. Cependant, un illustre paternel pouvait parfois faire de l’ombre à son enfant. La jeune femme en savait quelque chose.

Enfin, Dame Aelyn et sa famille arrivèrent. Le teint pâle, ses joues délicates creusées par des sillons de larmes, un masque tristesse infinie sur son visage. Pourtant, Eólida ne ressentait aucune pitié à son égard. Non. Rien d’autre que de l’admiration. Le monde de la guérisseuse venait de s’écrouler en l’espace de quelques heures. Un accouchement douloureux, la perte de son mari, l’urgence de son évacuation alors qu’elle était encore si faible. N’importe qui aurait pu se retrouver complètement brisé après un tel enchaînement. Incapable d’avancer, ni même de réfléchir. La Vice-Reine était faite d’un autre bois, pleine d’abnégation, elle affrontait dignement ces épreuves, préservant la flamme qui était la sienne et décidée à rester ce rempart pour protéger et rassurer ses enfants.

Eólida l’accueillit d’une petite révérence, montrant l’exemple au reste de la troupe et salua ensuite Sealig. Elle se tourna ensuite vers les hommes à sa charge. Cinq lames en tout pour protéger Dame Aelyn et ses enfants. Une bien maigre éored mais le chiffre réduit leur permettrait de mieux passer inaperçu et de voyager plus rapidement.

Elle s’exprima d’une voix claire.

“Soldats !

Si vous êtes ici c’est que vous avez été choisi pour une mission de la plus haute importance. Vous en connaissez l’enjeu et l’importance du succès de notre mission. Inutile pour moi de vous le rappeler ici. Nous partons dès maintenant vers Dunharrow. En temps normal un tel voyage ne devrait pas prendre plus de deux jours de voyage mais au vu de la situation, il nous faudra certainement plus de temps.”


Aelyn était faible. Ils voyageaient également avec des enfants et des nourrissons encore fragiles, il allait donc falloir ajuster la cadence. De plus, elle avait ait dépêché un chariot relativement large pour la Vice-Reine, au sein duquel celle-ci pourrait se reposer pendant le trajet. Une mesure nécessaire mais qui risquait de les ralentir, d’autant plus qu’elle comptait bien s’éloigner de la route.

“Les routes sont peu sûres en ce moment. Les éoreds qui chassaient brigands et malfrats sont désormais éparpillées à travers le pays. Nous couperons donc à travers champs avant de rejoindre les routes pour traverser les collines du Firienfeld. Là-bas nous devrons nous montrer particulière vigilants.”

Elle plongea son regard noisette dans ceux de ses compagnons, cherchant à sonder leurs âmes comme le faisait si bien son regretté père. Un échec critique pour elle.

“Bien ! S’il n’y a aucune question, je ne vois aucune raison de traîner. En avant !”


Elle éperonna sa monture et ouvrit la voie au trot en direction des portes de la capitale ; désormais consciente que l’avenir de son pays dépendait de la réussite de son petit groupe.

[HRP] Voilà on commence gentiment en quittant Edoras au petit trot. Pour le moment RAS mais je vous invite à interagir entre vous Smile


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Boreac Epée d'Acier
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyLun 17 Juin 2024 - 21:19
[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier 1717144165-theoden
#Eordin Grisetoison

L'Eored s'était rassemblé, cette peut-être ultime chevauchée était de loin la plus importante qu'Eordin avait accompli. L'avenir du Rohan était entre ses mains. S'il fallait échouer, alors il espérait mourir avant de la voir échouer, ainsi il serait mort avec de l'espoir. Elle apparût, dans les maigres rayons du soleil se présentant au dessus de Méduseld. Une tristesse infinie emplie le coeur et les yeux d'Eordin. Dans un geste de respect, il dégaina son épée, posa un genoux à terre et posa son front contre la garde de son épée avant de fermer les yeux laissant échapper une fine et unique larme qui s'écrasa au sol. Ce serait la seule larme qu'il coulerait, tout ce que l'ennemi tirerait de lui car au delà de la tristesse, le mot vengeance hurlait en son coeur. Vengeance pour le Vice-Roi Mortensen.

Le deuil était fini, le recueillement était passé, l'avenir brillait, un avenir clair, lumineux, glorieux pour le Rohan et la lignée Mortensen car si les fils tenaient de leur père alors le Rohan ne tomberait pas. Comme le Roi Théoden en son époque, le Rohan était destiné à de grandes choses et il les accomplirait. Il se releva une fois que la Vice-Reine fut passée et écouta sa cheffe en silence avant de vérifier une ultime fois les sangles de son cheval. Il tourna cependant une dernière fois la tête vers leur jeune commandant et plongea ses yeux dans les siens. Si Eolida pouvait percer les murailles des âmes des gens elle y aurait vu une entière confiance, si elle était là ce n'était pas un hasard des Dieux mais un choix des hommes.

Il monta en selle installant proprement sa cape derrière lui. Ils quittaient Méduseld et leur vision allait être la dernière lueur d'espoir de beaucoup de gens alors haut les coeur, le Rohan était là. Malgré le deuil, il demeurait présent et pour toujours. Comme une chevauchée vers la mort, Eordin voulait que les gens garde une belle image d'eux. C'est donc le sourire aux lèvres que le cavalier entama sa chevauchée. Si il devait mourir, il le ferait pour une juste cause et il en était fier.

Les portes d'Edoras se refermèrent sur l'escorte et Eordin toujours le sourire aux lèvres entama en fredonnant une chanson bien connue du Rohan.

" Sorti du doute, sorti des ténèbres au lever du jour,
Je vins chantant au soleil et tirant le glaive.
Vers la fin de l'espoir, je chevauchai, et vers le déchirement du coeur:
Place maintenant à la colère, place à la ruine et à un rouge crépuscule!"
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Gallen Mortensen
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyVen 21 Juin 2024 - 17:04
[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Forsol11



Forsold se sentait fiévreux, il aurait voulu s'allonger un instant, sa vision se troublait, mais se reposer signifiait cauchemar... Il se concentra sur sa respiration cela le calma quelque peu il se cala silencieux dans le sillage d'Eordin... IL vérifia son paquetage et prit fermement sa lance. Il reprit avec un entrain bien moins enthousiaste le chant entonné, Il tournait la tête à gauche à droite et semblait vouloir éviter quelque chose, oui il évitait de regarder les enfants , il semblait mal à l'aise après tout il était un soldat et la présence de ces petits être lui était incongrue.... Mais il suivait le mouvement... Ce soldat devait être perturbé par la mort du Vice roi , un sentiment ben humain en ces heures sombres.


[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Gallen10
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyLun 24 Juin 2024 - 23:46
Eólida avait fait du bon travail. L’organisation était précise, militaire. Aelyn ne put s’empêcher un regard fier en direction de sa garde du corps qui semblait revivre dans ses nouvelles responsabilités. On ne pouvait rester à ce point proche de quelqu’un, remettre chaque jour sa vie entre ses mains, sans ressentir une sorte de lien filial se créer avec le temps. Son ascension au milieu des cendres de la Garde Royale avait été l’une des rares bonnes nouvelles de ces temps de tristesse. Mais elle était aussi peinée. Cela marquait la fin d’un temps. Aelyn avait constaté chaque jour la peine et l’aigreur qui habitait le cœur d’Eólida d’être restée derrière, cependant elle était reconnaissante pour ça, pour ne pas l’avoir perdue aussi. Mais la guérisseuse avait conscience qu’à l’instant où Fendor, où qu’il se trouvait, nommerait un nouveau vice-roi, la guerrière irait se placer à son service, car tel était son devoir. Qu’elle venait à redouter cette future solitude…
Mais loin de ces états d’âme, la guerrière était à sa place. Cette avancée spectaculaire allait faire grincer quelques dents mais Aelyn n’aurait remis sa vie et celles de ses enfants entre les mains de personne d’autre que la jeune femme. Elle se ferait obéir, et respecter, car elle avait ça en elle.

La jeune mère se tourna vers les guerriers assemblés. Sa voix était encore faible mais audible. L’émotion était réelle.

« Fils et fille du Riddermark, je remets entre vos mains ce que j’ai de plus précieux sur cette terre. En ces temps sombres, vous vous tenez à nos côtés… Cela ne sera pas oublié. »

Se disant elle serra un peu plus contre elle le petit garçon qu’elle tenait. Sealig prit le temps de l’installer à l’arrière du chariot avec la jeune Lora. Les nourrissons furent placés précautionneusement dans la malle, bordés serrés dans d’épaisses couches de linge pour leur éviter les cahots de la route. Le couvercle, gardé entrouvert par d’astucieuses cales, les protégerait d’éventuels cailloux projetés par les sabots des chevaux.
Aelyn avait l’impression de mettre un temps fou à s’assoir et plus encore à trouver une position semi-couchée confortable pour le voyage. Ce simple effort, qui ne lui aurait rien demandé en temps normal, l’épuisa. Elle en aurait pleuré, mais à quoi bon, elle n’avait plus de larmes depuis longtemps. Lora lui tenait la main, présence rassurante à ses côtés.
Le temps jouait contre eux. Plus ils seraient rapides, plus vite ils seraient en sécurité. Alors, afin d’alléger le chariot, les jumeaux voyageaient à cheval. Eogast montait Híril la jument d’Aelyn et Eofyr s’était vu confier Wylfen une jeune jument gris souris qui appartenait à Sealig. Au pommeau de sa selle pendait la lame de son père, encore trop grande pour lui, mais seule de ses possession à laquelle il attachait de l’importance.

Sealig prit le temps de s’assurer du confort de chacun, transféra les bébés un à un, offrir sa main et un genou d’appui à Aelyn, puis souleva Lora par la taille pour les faire grimper tour à tour dans le chariot. Il en fit ensuite le tour, s’assura de l’état des roues, des essieux et des chevaux. Il attacha les montures des enfants au chariot. Le voyage serait long et les pauses peu nombreuses, et malgré les leçons assidues de Gallen, ils n’avaient pas encore l’expérience pour somnoler sur un cheval libre. Il s’assura que le nœud était lâche au niveau du licol pour libérer les bêtes en cas de problème ou, les ancêtres les en préservent, d’attaque. Puis il monta lui-même. Il conduirait le chariot en postillon, à cheval sur la monture de trait. L’animal était solide et vif, lui aussi pouvait être détaché facilement de ses liens dans l’urgence. Plusieurs scénarios avaient été envisagés et, bien que prêt à tout, il espérait n’en vivre aucun.
Une fois en selle, il se tourna vers Eólida et écouta son discours. Lui n’était pas perturbé par le changement, cela faisait un certain temps déjà qu’il prenait des ordres auprès d’Eólida en matière de sécurité. Leur hiérarchie alors était moins formelle mais le principe, lui, restait le même. Il connaissait la valeur de la jeune femme, la respectait et avait foi en son jugement, cela lui suffisait.
Le départ fut annoncé, il claqua de la langue et l’attelage se mit en branle. L’escorte avait opté pour une allure économe et soutenue, une cadence qu’ils tiendraient autant de temps que le permettrait le terrain.

Aelyn regarda lentement le Château d’Or s’éloigner et rapetisser. Sa tête dodelinait de fatigue. Le chant entonné n’était pas pour l’aider malgré sa tonalité guerrière. Pour se distraire, elle observa ses compagnons de voyage, son escorte, les gens dont dépendait leur sécurité et leur existence. Les têtes moins familières l’intéressaient plus. Trois hommes. Eordin, Théodred et Forsold. Si le premier lui était totalement inconnu, n’étant pas d’Edoras, il lui rappelait un peu son père à l’époque où elle-même s’était mariée. Mais l’homme semblait préoccupé, ses joues et son teint laissaient entrevoir un régime alimentaire certainement carencé et un déficit de sommeil. Le second était plus jeune, de la génération d’Aelyn, et elle le connaissait de vue comme le fils d’un des soldats de confiance de Gallen, tombé à ses côtés. La loyauté de cette famille n’était plus à prouver et elle se réjouissait de l’avoir parmi eux. Le dernier, elle avait eu plusieurs fois l’occasion de le croiser, un garde du château. Elle ne lui avait jamais vraiment prêté grande attention mais à présent qu’elle le regardait, elle sentit monter un certain malaise. L’homme ne semblait pas tout à fait dans son état normal. Il avait l’air épuisé et agité ou nerveux. Il ne dégageait pas l’aura rassurante des deux autres, ce qui rendit Aelyn perplexe.
Pour distraire son esprit et se maintenir éveillée, elle entreprit de dispenser à Lora quelques leçons d’herboristerie. Mais toujours son esprit retournait au bouquet de fleurs qu’elle avait abandonné sur le lit encore marqué par le sang, à sa famille dans l’Eastfold, à Gallen laissé sans sépulture, à ses cauchemars et à sa douleur. Chaque fois, elle reprenait les rênes de ses pensées, serrait les dents, et retournait à sa leçon, obstinément. Chaque fois, son esprit repartait à la dérive comme un esquif sans rame.


[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Aelyn-18
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Sighild Baldrick
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyMer 26 Juin 2024 - 20:46
[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Rohiri10


"Mon père a accompli son devoir. J'en ferai autant." avait-il répondu à Eolida.

Il n'avait dit mot depuis l'arrivée de la Vice Reine. Il s'était contenté de s'incliner devant Aelyn et ses enfants, qui le reconnurent, et d'écouter.

Il se souvint un faible instant des paroles de son père au sujet d'Eolida : "Un caractère bien trempé si tu veux mon avis...mais tu ne trouveras pas meilleure lame pour protéger la Vice Reine, elle serait capable de te mordre même avec sa tête coupée.".Il comprit cependant l'attitude d'Eolida à son égard et ne lui en tint pas rigueur.

Il ne connaissait pas ses deux compagnons de voyage mais ils auraient le temps de faire connaissance pendant le trajet. En attendant, il gardera également un œil sur eux.

Avant de quitter Edoras, Théodred lança un dernier regard sur la cité dans laquelle il avait grandi. Il échangea des salutations envers ses frères d'armes.

Il prit son casque et le contempla avant de le mettre : il y avait des gravures représentant les chevaux de sa famille, c'est son père qui lui avait offert lorsqu'il devait un Rohirrim.

Ce souvenir lui serra le coeur, mais il se ressaisit rapidement : l'heure n'était pas au deuil mais à la sauvegarde de son pays.

L'avenir du Rohan était entre leurs mains et il faudra user de beaucoup de vigilance pour le protéger.

Posant délicatement son casque sur sa tête, Théodred monta sur Trèfle et se positionna derrière le chariot. Il tenait à sa main droite sa lance ; le reste de son équipement était sur son cheval et sur son dos.

Il ne se retourna pas en quittant Edoras. Laissant derrière lui ses souvenirs.

Il se remémora ses courses à travers les maisons pour fuir sa nourrice, suivie de sa mère et cela sous les rires de son père. Il était rapide, agile et se faufilait assez facilement dans la foule. La première fois où il toucha une vraie épée : celle qu'il avait aujourd'hui avec lui et qui appartenait à son aïeul. Son premier vrai combat face à Gallen Mortensen lui-même : il n'avait pas démérité en courage et en force, mais il fut battu par le Vice Roi. Ses entraînements où il se démena mais aussi ses soirées à boire des choppes de bière avec ses camarades...

Sa rencontre avec son épouse. Cette fameuse soirée où il découvrit le corps de sa promise et les plaisirs partagés sur la paille d'une grange...

Son mariage et les naissances de ses deux fils.

Oui, une page importante de l'histoire du Rohan se jouait en cette heure.

Mais le jeune Rohirrim avait bon espoir de retrouver Edoras plus forte et plus belle que jamais.

Il pourrait ainsi voir grandir sa descendance et lui transmettre son savoir.

Car tel était et sera sa mission en tant que Seigneur de sa maison.

Le Rohirrim se redressa, fier et fort.

Pour ses frères Rohirrim, pour ses ancêtres, pour sa famille.

Et pour son Vice Roi.
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Learamn
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Empty
[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyDim 7 Juil 2024 - 21:07


La petite troupe laissa la capitale derrière elle, s’éloignant vers les contreforts des Montagnes Blanches et la place-forte de Dunharrow ; marchant dans les pas des héros des anciens âges. Malgré la présence du chariot et des enfants, Eólida s’efforça d’imprimer un rythme aussi soutenu que possible, tout en s’assurant que cela ne nuisait pas à la Vice-Reine et ses nourrissons. À plusieurs reprises, elle quitta la tête du groupe pour s’approcher de Sealig et s’enquérir de l’état de sa suzeraine. Rallier leur objectif au plus vite était sa mission principale mais sa responsabilité était également de s’assurer que ni Aelyn, ni Etheldred ou Eadhild ne souffre du voyage. Toujours ce même masque d’inquiétude sur le visage de la Garde Royale quand elle venait prendre des nouvelles. Dame Aelyn représentait certes “sa mission” mais était également devenue, depuis plusieurs mois, une présence à la fois réconfortante et bienveillante. Leurs conversations n’avaient jamais été bien nombreuses ou très longues, une certaine distance devait être préservée entre la soldate et la Vice-Reine, de plus la parlotte n’avait jamais été le fort de la jeune femme. Pas vraiment une confidente donc mais, toutefois, un véritable lien de confiance s’était progressivement tissé entre elles. Leur parcours étaient, certes, différents mais les deux femmes partageaient une ascension qui ne fut pas toujours évidente au sein de la hiérarchie rohirrim. Avec courage et abnégation, elles avaient su faire fi des moqueries et des doutes pour se faire une place. En cela, elles étaient bien plus similaires qu’au premier abord.

La tristesse infinie de Dame Aelyn pouvait se lire sur son visage, s’entendre dans ses paroles. Eólida aurait voulu remplir son rôle de protectrice en recevant une partie du fardeau qu’était le deuil afin de soulager la Vice-Reine. Malheureusement, dans ce combat-là, elle ne pouvait rien faire.

Le reste des hommes n’étaient guère très bavards. Forsold et Eordin entonnèrent bien une chanson bien connue parmi les Cavaliers de la Marche mais les premières heures de voyage se passèrent majoritairement dans le silence.

Le soleil frappait les plaines du Riddermark et sous leurs armures rutilantes, les cavaliers du Rohan ne tardèrent pas à souffrir de la chaleur. Cependant, la cheffe de l’expédition refusa que l’on s’arrête avant la nuit tombée. Ils avaient commencé leur trajet sur la route principale d’Edoras qui traversait les Terres Royales. Quelques caravanes de marchands et des civils paniqués qui leur lançaient des regards désespérés, en quête de soutien ou de réconfort venant des fiers guerriers de la Marche. La jeune Garde ne pouvait se résoudre à leur avouer qu’ils étaient tout autant démunis qu’eux face à l’invasion qui menaçait leur pays.

Vers le début d’après-midi, ils bifurquèrent et quittèrent le chemin de gravier pour couper à travers champs. La route devenait bien trop encombrée, ce qui les ralentissait considérablement ; et la foule pouvait permettre à un ennemi potentiel de se cacher parmi les gens fuyant la guerre. La traversée des plaines n’était pas chose aisée avec un chariot transportant deux nouveau-nés, et Sealig devait redoubler d’effort pour continuer à faire avancer l’attelage sans trop secouer ses occupants.

À la nuit tombée, ils avaient couvert un peu plus d’une dizaine de lieues ; couvrant un peu moins de la moitié de la distance qui les séparait de leur destination. Cependant, le plus dur était encore devant eux. Alors que le soleil commençait à disparaître à l’horizon, Eólida désigna un petit ruisseau situé à une dizaine de mètres de là.

“Passons la nuit ici. Nous repartons à l’aube."
Ordonna-t-elle simplement.

Allumer un feu n’était pas une priorité, les nuits étaient douces en cette période estivale et Eólida voulait à tout prix éviter de se faire repérer. Elle autorisa cependant à ce que l’on flambe quelques torches afin d’y voir clair une fois que les derniers rayons de lumière auraient disparus. Le dîner fut bref et constitué des provisions encore fraîches ramenées de la capitale.

“Bien. Tâchons de prendre un peu de sommeil. Eordin, Théodred, vous prenez le premier tour de garde.”

Sur ces mots, la Garde Royale dessangla son bouclier et tâche de trouver un coin où le sol n’était pas trop dur afin d’y déposer son paquetage et de s’allonger.



----------------------------------------------------------------------------------------------------------------



Malgré la tourmente dans laquelle était plongée le royaume entier, la nuit rohirrim était encore paisible. Du moins dans ce coin-là. Ne pouvant simplement compter que sur la lumière de leurs torches Eordin et Théodred s’étaient installés près du cours d’eau dont les clapotis représentaient le seul bruit identifiable aux alentours.

Ils passèrent les longues heures de gardes à converser à voix basses ; à la fois pour apprendre à mieux se connaître que pour résister à la tentation du sommeil.

Soudain, alors que Théodred s’apprêtait à répondre à une question personnelle de son camarade ; des bruits lointains et étouffés montèrent jusqu’à leurs oreilles.  Des murmures, le son des sabots contre le sol, le grincement de roues. Rien d’encore assez inquiétant pour sonner l’alerte mais en ces temps peu sûrs, chaque petit son du quotidien pouvait représenter une menace mortelle.

Allaient-ils choisit d’avertir les autres alors que la présence d’un danger n’était pas encore établie ? Ou s’éloigner quelque peu du campement pour vérifier d’eux-mêmes ?



------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



Eólida peinait à trouver sommeil. Elle s’était retournée plusieurs fois sur la couverture de voyage qu’elle avait étalée à même le sol, en quête de la position idéale pour pouvoir s’endormir, en vain. Consciente que sa lutte était vaine, la cavalière se leva. Le campement était bien silencieux, Eordin et Théodred s’étaient posté un peu plus loin près du ruisseau.

À pas de loup, elle s’approcha du chariot de la Vice-Reine. Forsold était allongé tout près, les yeux clos mais la respiration haletante. Peinait-il lui aussi à trouver le sommeil ?
Sealig de son côté dormait à poings fermés, un léger ronflement s’échappant de sa barbe à chaque expiration.

La cavalière se risqua à jeter un regard à l’intérieur de l’attelage. Tous les enfants s’étaient assoupis. Aelyn, par contre, avait les yeux bien ouverts, noyés de larmes. Pourtant, elle ne sanglotait pas ni ne faisait aucun bruit. Des pleurs silencieux et dignes, à l’image de l’homme qu’elle avait perdu.

Elles échangèrent un regard empli de tristesse. La guerrière se mordit la lèvre. Elle chercha à lui dire quelque chose, pour la rassurer, la réconforter. N’était-ce pas là son rôle ?

Elle finit par lâcher, maladroitement :

“Vous devriez dormir. La nuit va être courte.”


Sérieusement ? C’était là tout ce qu’elle avait trouvé à lui dire ? La jeune femme se maudit intérieurement.  Elle n’était décidément pas douée pour ce genre de choses.

La Garde Royale s’éloigna, les larmes aux yeux. Le visage de Bodvar ressurgit alors dans son esprit embrumé. Tout s’était enchaîné si vite. Son sourire et sa voix chantante résonnèrent en elle.

‘’Non, non pas maintenant. Dégage ! J’ai une mission à remplir. Laisse moi tranquille! ”


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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyMar 9 Juil 2024 - 11:17
#Eordin

Eordin avait espéré inspirer les coeurs avec ce chant traditionnel. Mais il ne fut que peu repris par les membres de l'escorte. La peine était encore trop grande, l'Honneur était blessé et même si cette escorte était un acte de bravoure de ces cavaliers, il représentait également une fuite. Cela signifiait qu'Edoras n'était plus sûr, que Méduseld, le palais ancestral des Rois du Rohan n'était plus sûr, exposé à un danger certain.

Le vétéran posa son regard sur Forsold, l'un des cavaliers les accompagnant et une moue étrange se forma sur le visage du soldat. Il était pâle comme un linge, son regard avait un air fiévreux et il regardait partout de manière presque... anarchique. Les sourcils d'Eordin se froncèrent encore un peu plus alors qu'il examinait la tenue du cavalier sur sa monture, il ne semblait pas avoir véritablement de prises sur les rennes de son cheval et cela était étrange surtout pour un Rohirrim.

Eordin cependant ne dit rien de plus et jeta un bref regard vers le chariot transportant la Vice-Reine et les plus petits de ses enfants avant de se concentrer à nouveau sur leur route.

Finalement la chevauchée se termina lorsque les rayons du soleil commencèrent à disparaître. Eolida décida de l'arrêt et ainsi toute la cohorte se stoppa. Aussitôt, les cavaliers formèrent un cercle autour du chariot pour le protéger et mirent pied à terre. Le repas fut frugal et constitué de quelques rations froides. Quelques torches furent allumées mais sans plus. Tout le monde semblait harassé par la fatigue et Eordin fut designé avec Théodred pour prendre le premier tour de garde.

Ils s'installèrent près d'un ruisseau et la nuit fut calme. Ils discutèrent de tout et de rien et Eordin semblait reconnaître des traits familiers chez le jeune homme. Il posa la question:

- Il me semble avoir connu ton père, sais-tu où il a servi ?

Toutefois, il n'eût pas le temps d'écouter sa réponse qu'il se leva entendant au loin un grincement de roue, des murmures au loin, quelques bruits de sabots. Il tapota l'épaule de Théodred pour l'avertir en lui montrant son oreille, signe qu'il entendait quelque chose. Il murmura à voix basse:

- Reste la guette, je vais prévenir Eolida, elle doit être mis au courant, nous n'allons pas allez voir cela nous deux, ils ont l'air plus nombreux que nous. Cela peut être des villageois qui fuient mais en cette heure tardive... Je ne sais pas.

Sans bruit, il se dirigea vers la couche d'Eolida lui tapotant sur l'épaule tout en lui faisant signe de se taire pour ne pas réveiller les autres pour rien:

- Des bruits de roue, de sabots et des murmures, supérieurs en nombre je dirais. Je ne sais pas si ce sont des ennemis mais je préférais vous avertir.


Dernière édition par Boreac Epée d'Acier le Mar 30 Juil 2024 - 12:33, édité 1 fois
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptySam 20 Juil 2024 - 17:36

Malgré une expérience certaine, issue d'une longue lignée de cochers et de charretiers, Sealig peinait à maintenir l’allure avec le chariot, éviter les cahots, s’assurer de ne pas briser une roue, préserver les passagers… Plusieurs fois, il dû descendre de cheval pour guider l’attelage au milieu de la rocaille. Le chemin hors de la grande route comprenait des passages ardus.
Quand Eólida venait au rapport s’enquérir de l’état de la Vice-reine, il s’efforçait d’être aussi factuel que possible pour ne pas blesser la guérisseuse ni paniquer qui que ce soit. Mais la guerrière comprit rapidement que ce qu’il faisait avait plus d’importance que ce qu’il disait.  Un non de la tête faisait ralentir le convoi tandis qu’un oui lui faisait reprendre de l’allure, et une grimace suggérait de dévier légèrement sur une partie moins accidentée.

***

Quitter la route avait été une épreuve pour Aelyn que son chauffeur avait entendu siffler de douleur à plusieurs reprises sans qu’elle n’ait cherché à se plaindre. Les bébés eux, étaient étonnamment silencieux, comme s’ils sentaient que leur silence était capital.
La petite fille était trop faible pour risquer de la laisser pleurer, les deux passagères veillaient donc à devancer le moindre de ses besoins. Quant au petit garçon, à l’exception de sa gloutonnerie manifeste, s’abstenait de toute voix tant que sa mère restait à proximité. Mais s’assurer qu’aucun d’eux ne se risquent à de grandes cascades de larmes épuisait Aelyn. La somme des douleurs, de la fatigue, de la chaleur, du deuil, du stress et de l’état d’éveil permanent avait teinté ses joues d’un gris cendre. Toute la bonne volonté de Lora ou les remèdes de son accoucheuse ne pouvaient lui épargner ces souffrances.

Le trajet n’était pour elle qu’un défilé de paysages plus ou moins flous et de visages fermés et désespérés. Mais malgré tout, le soleil se coucha sur une avancée significative sur leur trajet.
Le campement fut vite installé. Les chevaux mis à paître non loin. On dressa une toile au dessus du chariot pour garantir l’intimité de la famille, notamment le lent et douloureux processus de changement de bandages.
Puis vint le repas, frugale mais frais et suffisamment copieux pour tenir à l’estomac. Aelyn en profita pour faire quelques pas dans les limites du camp. Malgré les tiraillements de sa cicatrice, ils lui firent du bien, déliant les muscles tétanisés par une longue et pénible journée de voyage, allongée et ballottée par le chariot. Finalement tout le monde se retira pour la nuit.

Si ses heures d’éveil étaient peuplées de souvenirs et de regrets, son sommeil en revanche était superbement silencieux. Léger, fragile, mais dénué de démons.

Plus tard cette nuit-là, Aelyn fut réveillée par l’un des petits qui émit un gémissement avorté dans l’œuf par la vive réaction de sa mère. L’enfant contre son sein, le silence revint.
Eofyr et Eogast, serrés l’un contre l’autre, ne dormaient pas d’un sommeil paisible. La sueur collait sur leurs fronts des mèches de cheveux, et, sous leurs paupières fermées, leurs yeux étaient agités de soubresauts. Aelyn passa tristement une main dans leurs chevelures en chantonnant une berceuse familière. Quant à Lora, les cauchemars étaient pour elle des compagnons familiers depuis bien trop longtemps mais son expression renfrognée la trahissait. Aelyn la serra un peu plus contre elle.
Elle regarda le nourrisson posé sur elle. Eadhild était frêle, menue comme un bébé prématuré, mais ses grands yeux cobalt observaient le monde avec attention et intérêt. Déjà, on y percevait une sorte d’intelligence singulière. Elle ne pleurait pratiquement jamais. Par manque de force ou d’intérêt ? La guérisseuse n’en savait rien. Elle devinait néanmoins les traces du caractère de son père. Buté, obstiné et déterminé. Elle lui souhaitait cependant un peu plus de subtilité et de modération. Une balance que Gallen avait toujours eu du mal à trouver et maintenir.

« Quelque chose me dit que les prises de tête avec ton père auraient été épiques, ma chérie. »

Elle parvenait parfaitement à imaginer la petite fille, plus âgée, campée sur ses petites jambes, défiant son père du regard pour réclamer le droit d’aller ci ou là. Mais elle pouvait tout aussi bien imaginer Gallen en père gâteau pour son unique fille, cédant à tous ses caprices. Mais Gallen ne verrait jamais ces moments. Elle n’aurait jamais sa réponse…

Une fois la petite rendormie, Aelyn la reposa dans son petit nid de tissus, dans la malle. Désormais seule avec elle-même, à la merci de son propre esprit, ses pensées se tournèrent de nouveau vers son époux défunt, au vide immense qu’il laissait et à tous ces avenirs partis en fumée. Elle s’en voulait d’avoir cru pouvoir vieillir à ses côtés, alors que l’expérience lui avait appris que ce n’était pas ainsi que son destin était gravé.
Sa main s’attarda sur son cou, où aurait dû trôner l’émeraude d’Hengest, le collier qui devait être le gage de retour de Gallen. Petit à petit les larmes se mirent à couler le long de ses joues, silencieuses et amères. C’est ainsi que Eólida la trouva, en soulevant les pans de la toile. Leurs yeux se croisèrent dans un dialogue silencieux.
Elles se connaissaient assez pour que son injonction maladroite ne la blesse pas. Elle s’efforça de sourire. Un sourire que ne rechercha pas tout à fait le coin de ses yeux.

« Oui. Oui, je vais faire ça. Merci. »

***


Sealig, allongé dans son couchage posé à l’entrée de l’attelage dans une position stratégique, avait le sommeil léger. C’était l’une des raisons pour lesquelles il était bon pour son travail. Les pas de sa supérieure le tirèrent de son sommeil. En identifiant la guerrière il décida ne pas bouger. Du moins pour un temps. Puis finalement, il s’extirpa de la cape qui lui servait de couverture.

Il avait à peine fait quelques pas en direction de la jeune femme quand celle-ci commença à parler seule. Elle semblait contrariée et peinée. Le jeune homme n’avait même pas besoin d’être totalement réveillé pour comprendre, au moins en partie, ce qui se passait.

« Les fantômes ne sont pas là sans raison… »

Le sursaut d’Eólida lui signala qu’il avait parlé à haute voix. Il s’empressa de lever les mains vers le ciel en signe d’apaisement, anticipant une violente réaction de colère. Il bafouilla.

« Désolé, je… n’avais pas l’intention de le dire à voix haute. Ni de te faire peur…C’est juste ma mère… Elle disait que les fantômes revenaient toujours, que c’était pas pour nous hanter mais parce qu’ils attendent juste d’entendre ce qu’il nous reste à leur dire avant de partir et… » Le malaise monta d’un nouveau cran, Sealig déglutit « Et… Hum… Je… je vais retourner me coucher. Désolé, je… Bonne nuit… chef. »

Et s’empressa de retourner à son couchage de fortune au pied du chariot d’un pas nerveux et pressé. Il savait qu’il avait probablement dépassé une limite. Ne pouvait-il donc pas se mêler de ce qui le regardait ?! Eólida allait certainement lui faire payer son indiscrétion !

« Imbécile ! » se fustigea-t-il entre ses dents en se renveloppant dans sa cape.

Mais le mal était fait, et il devait profiter des quelques heures de sommeil qu’il lui restait s’il voulait rester vif pendant son quart.


[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Aelyn-18
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Sighild Baldrick
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptySam 20 Juil 2024 - 17:48
[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Rohiri13

Théodred resta à sa place, et sans un bruit, il tenta d'observer l'origine de ces bruits. Plusieurs pensées lui vinrent à l'esprit : était-ce l'ennemi ? Ou un groupe de personnes fuyant cette guerre à venir ? Il n'avait pas eu l'impression d'être suivi pourtant...
La nuit était trop couverte pour permettre de voir quoique ce soit, il faudra donc utiliser ses autres sens...

Le jeune Seigneur garda cependant son calme. La situation méritait toute son attention.

Devant lui, des plaines à en perdre la vue...avec notamment des hautes herbes qui pouvaient cacher des amis comme des ennemis. Adossé contre un gros rocher, Théodred se sentait pour l'heure préserver de tout découverte voisine.

Une biche sortit alors des hautes herbes et se dirigea vers le ruisseau. La bête se retourna pour signaler à son faon qu'il n'y avait aucun risque : les deux burent paisiblement.


*Assez étonnant de voir une biche et son petit en cette heure tardive...cela peut signifier que ces pauvres bêtes ont fuit leur forêt ou leur bosquet...*


Soudain, le cervidé se redressa. Sans plus attendre, la biche et son petit coururent à travers la prairie en direction de leur camp.

Quelqu'un approchait.

Théodred garda son sang froid et laissa venir cet invité mystère. Recroquevillé sur lui-même, il ne pouvait être repéré.

Il vit alors une personne passait devant lui. Elle était seule. Il n'y avait pas d'autres bruits derrière elle. Il attendit que cette dernière soit à sa hauteur pour intervenir : il se redressa très rapidement et poussa cet intrus au sol, sur le ventre. Et tout cela dans la plus grande des discrétions.

L'éventuel adversaire aller se relever mais il fut saisi avec force par le Rorhirrim qui le retourna sur le dos. Il lui bloqua sa cage thoracique avec son pied droit. Il sortit immédiatement son épée, qui se logea contre la gorge de cet intrus :
"Un seul mot ou un seul geste et tu le paieras de ta vie." murmura-t-il.

Son ton était sans appel. Son regard bien déterminé à effectuer sa mission et à protéger sa Vice Reine.

Il entendit alors des pas venir vers lui, ses compagnons l'avaient sans doute vu à l'oeuvre. Mais pour l'heure, il resta concentrée sur sa "prise"...
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Learamn
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Empty
[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyDim 28 Juil 2024 - 21:44



Eólida sursauta en entendant la voix de Sealig dans son dos. Ce dernier avait sans doute surpris la jeune garde en train de se parler à elle-même. Visiblement embarassée, elle se mordilla légèrement la lèvre inférieure. Rares étaient les moments où elle laissait transparaître ses failles, surtout devant un témoin. Silencieusement, elle remercia la nuit d’être aussi sombre. Avec cette obscurité, nul ne pouvait voir qu’elle s’était mise à rougir, presque honteuse de s’être inconsciemment donnée en spectacle.

Contrariée, elle répondit d’un ton cassant.

“Les fantômes n’existent pas Sealig, j’ai appris cela avant mes six ans. Bonne nuit.”

Sans un regard supplémentaire, elle s’éloigna en direction de sa couche. En s’allongeant, la jeune guerrière regretta d’avoir ainsi congédié le protecteur des enfants d’Aelyn. De toute l’escouade, c’était l’homme qu’elle connaissait le mieux et elle savait son coeur noble.  Sealig était parfois maladroit mais il était un homme bon et doux, des qualités qu’il avait sûrement acquise au côté de la Vice-Reine au fil des années. Son intervention était, certes, un peu malvenue mais il avait simplement cherché à la rassurer.

Être rassurée. Voilà bien quelque chose qu’elle ne pouvait point se permettre. Le Capitaine Eofend et le Maréchal Bered lui avaient confié cette mission de la plus haute importance. Elle était désormais au sommet de la chaîne de commandement dans un moment de crise. Inspirer la pitié, la compassion. Voilà bien quelque chose qu’elle devait éviter à tout prix. Bien qu’elle eut passé de longues années à faire ses classes auprès de Sealig, la barrière de la hiérarchie séparait désormais les deux Gardes Royaux. Eólida ne pouvait tolérer qu’elle soit ainsi franchie, même avec de nobles intentions.

Elle se retourna dans sa couche, tentant de chasser ses démons et ses cauchemars pour plonger dans un sommeil bien agité.


--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Théodred avait fondu sur sa cible, la neutralisant en l’espace de quelques secondes. Le jeune cavalier n’avait eu aucun mal à maîtriser son adversaire qui n’avait offert quasiment aucune résistance. Dans l’obscurité ambiante, il était bien difficile de discerner les traits de cet intrus.

Pourtant les sanglots d’un jeune adolescent apeuré étaient bien reconnaissables. Le garçon avait placé ses mains devant son visage et se mit à implorer :

“Non ! Non ! Je vous en supplie, ne me tuez pas ! “

Il s’exprimait dans un rohanais parfait, révélant ses origines locales. Ainsi Théodred s’était fourvoyé, ce n’était pas un ennemi qui se trouvait face à lui. L’adolescent finit par remarquer la cuirasse ouvragée du cavalier du Rohan et se détendit légèrement, conscient qu’il avait simplement à faire à un allié un peu trop prompt à dégainer son arme. Tout le monde était si nerveux ces derniers jours.

“On a besoin d’aide. On a juste besoin d’aide.


Face au regard interrogateur du guerrier, le garçon s’empressa d’expliquer de quoi il en retournait.

“Nous avons tous quitté le village dès que l’annonce de la défaite du Vice-Roi nous est parvenue. On nous a dit que l’ennemi approchait, brûlant tout sur leur passage. Alors on a pris ce que l’on pouvait, quelques bêtes et de vieux chariots, pour trouver un refuge. Dunharrow ou le Gouffre de Helm, là où des troupes se trouvent encore.”

L’adolescent ne mentait pas. Après avoir été autorisé à se relever par Théodred, il offrit à celui-ci de le conduire jusqu’au bivouac installé par son groupe à quelques encablures de là, tout près du ruisseau. En arrivant, le cavalier put constater les effets de la guerre qui venait d’éclater. Les conséquences d’un tel conflit ne se mesuraient pas seulement sur le champ de bataille.

Une quarantaine de personnes, vieillards femmes et enfants, quelques dizaines de bêtes, vaches laitières et petits moutons étaient regroupés autour d’un petit feu qui mourait lentement. Ceux-qui étaient encore éveillés portèrent leur regard vers le nouvel arrivant, fièrement engoncé dans son armure de la glorieuse armée du Rohan.

Dans leurs regards éprouvés, ne se lisait désormais plus qu’une seule chose : l’espoir.



----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Eólida fut brusquement tiré de son sommeil. Sur ses gardes, elle se redressa comme un ressort, le poing levé, prêt à frapper l’infortuné qui tentait ainsi de la surprendre en pleine nuit.  En distinguant le visage d’Eordin, elle poussa un soupir de soulagement et baissa le bras.  Pourtant, son subordonné ne venait pas avec de très bonnes nouvelles.

Des convois…Des bruits de sabots…Un groupe supérieur en nombre…Tout correspondait à la description qu’on lui avait fait des immenses colonnes ennemies qui déferlaient sur les plaines de Riddermark. Se pouvait-il que les Dwimmen se soient enfoncé déjà profondément dans les terres du royaume ? Si tel était le cas, la situation était encore plus critique à leur départ.

La Garde Royale hésita quelques secondes quant à la marche à suivre. S’il s’agissait vraiment d’un adversaire aussi mortel et supérieur en nombre, mieux valait-il éviter toute confrontation et chercher à quitter les lieux au plus vite en espérant que, de leur côté, les Nurniens n’aient pas remarqué leur présence.

Toutefois, dans un élan aussi chevaleresque qu’inconscient, l’un des deux soldats chargés de monter la garde avait décidé d’appréhender les inconnus. Tout seul. Si Théodred s’était déjà montré aux intrus, alors l’option de la fuite discrète n’en était plus une.

La jeune femme réprima un juron et se releva. Elle enfila son armure et ceignit son ceinturon tout en distribuant ses ordres.

“Eordin! Réveillez les autres mais laissez la Vice-Reine et ses enfants dormir. Inutile de les inquiéter pour le moment. Sealig et vous, vous venez avec moi. On va voir de quoi il en retourne. Mais gardez vos lames dans vos fourreaux à moins que je ne donne l’ordre de les sortir.”

Elle avait prononcé ces derniers mots sur un ton quasiment menaçant, visiblement agacée par l’initiative qu’avait prise Théodred. D’autres choix aussi imprudents pouvaient mener cette mission tout droit vers la catastrophe. Ce n’était pas forcément le meilleur moyen de mettre ses hommes en confiance mais elle n’en avait cure.

Quelques secondes plus tard, Sealig et Forsold vinrent au rapport.

“Forsold! Vous restez au camp pour protéger la Vice-Reine. Si un ennemi supérieur en nombre approche, vous mettez les voiles avec le convoi. Cap vers Dunharrow. Compris ?”

Après avoir obtenu l’acquiescement du soldat, elle se retourna vers les deux autres cavaliers.

“Très bien. Allons-y !”

Le petit groupe ne tarda pas à identifier la source de tous ces remous. Après moins de cinq minutes de recherche, ils repérèrent le petit feu et plusieurs voix qui s’exprimaient dans un rohanais parfait. Le nœud qui serrait jusque-là les tripes d’Eólida se détendit légèrement.

C’étaient des Rohirrim. Les Dwimmen n’étaient pas encore là.

Faisant signe à ses hommes que le danger n’était pas imminent, elle s’approcha du campement ; ne pouvant que constater, impuissante, l’ampleur du désastre humain qui se jouait à travers les plaines du Riddermark.

La jeune garde ne tarda pas à repérer la présence de Théodred, près du feu, plongé dans une discussion avec plusieurs réfugiés. Elle le fusilla du regard. Cette fois-ci il n’avait pas de menace, mais dans d’autres circonstances, une telle attitude aurait pu les faire tous tuer. Ou pire, les faire échouer.

D’un ton autoritaire elle s’exclama :

“Soldat Théodred ! Au rapport ! Que diable se passe-t-il ici ?”


The Young Cop


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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Learam12
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyLun 29 Juil 2024 - 20:45
“Nous avons tous quitté le village dès que l’annonce de la défaite du Vice-Roi nous est parvenue. On nous a dit que l’ennemi approchait, brûlant tout sur leur passage. Alors on a pris ce que l’on pouvait, quelques bêtes et de vieux chariots, pour trouver un refuge. Dunharrow ou le Gouffre de Helm, là où des troupes se trouvent encore.”


Le Rohirrim redressa sans plus attendre le jeune adolescent qu'il venait de mettre au sol. Il rangea son épée dans son fourreau et aida le garçon à se relever :
"Tu es bien courageux de t'aventurer en pleine nuit. Tu n'as aucune crainte à avoir me concernant mon garçon. Montre-moi ton campement."


Théodred suivit alors le jeune Éomód fils d'Éomund vers le camp de réfugiés. Le chevalier savait parfaitement qu'il s'éloignait de son but principal, mais mieux valait ne pas attirer du monde vers sa mission. Son camarade devait dores et déjà informer Eolida sur ce qu'il venait de se produire.

A en juger des bruits qu'ils purent entendre au loin, elle ne tarderait pas à arriver.

Le Rohirrim ne se sentit nullement en danger en regardant ces femmes, enfants et vieillards assis autour du feu. Aucun homme fort et en bonne santé parmi eux : ils étaient tous parti à la guerre.
Certains enfants avaient l'âge de sa propre descendance, certaines femmes gardaient précieusement leur nourrisson près d'elles, l'une d'entre elle était en train de donner le sein. Par respect pour cette jeune femme, et pour sa propre épouse, le Rohirrim détourna le regard.

Il put lire l'espoir de un chevalier parmi eux. A l'inverse, son visage était grave : il était bien conscient qu'il ne pourrait leur venir en aide. La priorité de sa mission était d'apporter protection et assistance à la Vice Reine et ses enfants. L'un des anciens lui expliqua leurs péripéties avant d'arriver dans cette prairie.

A travers le quelques flammes restantes du feu, le jeune Seigneur remarqua les différentes charrues et animaux : les derniers biens de ces pauvres gens :
"Vous devriez vous alléger de tout ceci. Vos charrues semblent être dans un piteux état, elles vont vous ralentir dans votre marche. Gardez la meilleure d'entre elles pour transporter les personnes les plus vulnérables..."


Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase :
“Soldat Théodred ! Au rapport ! Que diable se passe-t-il ici ?”


Théodred soutint le regard d'Eolida : il était respectueux envers sa hiérarchie mais ne supportait pas l'excès d'humeur. Depuis leur départ d'Edoras, le jeune homme trouvait que sa capitaine était très tendue. Trop tendue. Cela pourrait leur jouer des tours.

La situation était certes anxiogène, il fallait cependant garder son sang froid. Et ce que fit le Rohirrim. Il se redressa comme tout Rohirrim qui se respecte et répondit :
Des civils. Ils ont fui leur village pour se rendre vers le Gouffre de Helm ou vers Dunharrow. Le jeune Éomód fils d'Éomund chassait la biche pour subvenir aux besoins de son campement. Je leur apportais conseils quant au fait de s'alléger pour la suite de leur voyage avant votre arrivée.


Il allait conseiller à ces gens de partir vers le Gouffre de Helm mais il laissera le soin à Eolida de le leur dire. Théodred resta droit face à sa supérieure et attendit que cette dernière réponde à son tour...






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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyMar 30 Juil 2024 - 12:31
#Eordin

[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier 1717144165-theoden

Le vieux soldat hocha la tête aux ordres d'Eolida tout en finissant d'attacher son casque, une grande queue de cheval pendait jusque bas dans son dos, symbole reconnaissable des cavaliers du Rohan. Outre l'aspect esthétique, les crins de cheval apportaient un avantage défensif non négligeable. Il était en effet difficile pour les épées et sabres ennemis de trancher les crins ainsi donc, la nuque du soldat rohirrim s'en trouvait un peu mieux protéger. Cependant, Eordin n'avait jamais voulu vérifier cette théorie par lui même et le crin de cheval n'empêchait pas les Rohirrims de mourir au combat.

Tout en suivant Eolida, Eordin donna de légers coups de pieds dans les bottes des soldats endormis pour les faire se réveiller. D'un signe il leur faisait signe de s'équiper et de le suivre ainsi, Eolida et Eordin furent vite rejoints par les soldats de l'escorte hormis celui désigné par Eolida pour protéger la Vice-Reine qui ne devait pas dormir vu les cliquetis émis par les armures et les armes des soldats.

Ils arrivèrent face au camp des réfugiés Rohirrim et Eordin ne put s'empêcher de pousser un long soupir résigné. Voir tant d'hommes et de femmes du Rohan fuir leurs demeures historiques, effrayés par la guerre le décourageait. La défaite du Vice-Roi Mortensen et l'annonce de sa mort avait été un revers violent et inattendu au moral du peuple du Rohan. L'espoir était parti et les doutes étaient là. Il était de notoriété publique qu'une armée démoralisée était moins bonne à la guerre.

Il soupira consterné en voyant Théodred avec ces gens. Qui savait qui était infiltré dans leurs rangs, peut-être un espion, peut-être même plus d'un espion ? Il quitta Eolida pour s'aventurer un peu dans le camp tout en faisant signe à un autre soldat de le suivre. Il s'en justifierai à Eolida s'il le fallait mais le doute l'habitait. Il regarda d'un oeil l'engueulade que se prenait le jeune homme tandis qu'il s'enfonça dans le camp. Il cherchait à analyser chaque visage, chaque couleur d'oeil, chaque accent, chaque parole échangé. Si quelqu'un du camp n'était pas rohirrim il fallait le débusquer et savoir quelles étaient ses intentions. Il en était de la vie de la Vice-Reine. D'ailleurs à ce propos, il espérait que sa présence n'allait pas être signalé au peuple ici rassemblé.

Soudain, le cavalier sentit quelque chose tirer sa jambe. Aussitôt il sortit sa lame de quelques centimètres de son fourreau, il était sur ses gardes. Toutefois, il sourit et rengaina bien vite sa lame quand il vit qu'il s'agissait d'un petit garçon, pas plus haut que trois pommes, maigre, le visage sale, fatigué par la route, la guerre et la faim. Eordin lui sourit et se porta à sa hauteur s'agenouillant pour lui parler. L'enfant lui parla de sa voix douce, aïgue et innocente:

- Où est mon papa, il était comme toi quand il est parti, il avait son casque, il a dit qu'il reviendrait... Il n'est toujours pas là, il va faire comment pour nous retrouver maintenant qu'on est partis de la maison ? Il a dit qu'il allait avec le Vice-Roi. Il est où ?

Eordin ferma un instinct les yeux, respira profondément, son père était sûrement mort, l'Eored du Vice-Roi avait été plus que battu, il avait été anéanti, il ne s'agissait pas d'une simple défaite mais plutôt d'un massacre qui saignait encore abondamment dans le coeur des soldats du Rohan et peut-être encore plus celui de la Vice-Reine. Elle subissait non seulement le deuil d'avoir perdu son mari mais aussi le deuil de ces milliers soldats morts à ses côtés, le deuil de la défaite, le lourd tribut qu'il en résultait. Eordin sortit de sa poche un petit bout de viande séchée qu'il donna à l'enfant.

- Tu sais, je ne sais pas s'il reviendra, peut-être qu'il est parti à jamais chevaucher dans des prés infinis avec le Vice-Roi. Et peut-être qu'il reviendra. Je ne peux pas te le promettre, je ne peux pas t'affirmer qu'il reviendra alors même que je sais que ton coeur ne demande à entendre que ça. Mais ce que je sais, c'est qu'il t'aime et qu'il pense à toi où qu'il soit. Il est fier de toi ça je le sais car si j'étais ton père je le serai également. Ton père est parti pour une grande cause, qui te dépasse toi et qui me dépasse moi. Si un jour tu as des enfants et que tu as la chance de les élever en paix dans les prés du Rohan ce sera grâce à ton père. Sois fier de lui comme il est fier de toi. Je sais que c'est difficile, mais il faut que tu sois fort, ces ennemis t'ont enlevé ton enfance et t'ont forcé à grandir plus vite que tu ne le devrais. Derrière chaque nuage se trouve le soleil et quand la pluie s'arrête, la lumière reviens et crois moi la pluie s'arrête toujours.

Il lui tapota l'épaule, essuya d'un geste presque agacé la larme perlant au coin de son oeil et reprit son enquête dans le camp.
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Aelyn
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyVen 2 Aoû 2024 - 16:43

Sealig grogna en sentant la botte contre sa jambe. Il avait à peine réussi à se rendormir. Il ne pensait pas qu’Eólida mettrait sa vengeance à exécution si tôt mais, rompu à la vie militaire, il se leva pratiquement d’un bond… pour constater que c’était Eordin qui se tenait au dessus de lui. Son sang ne fit qu’un tour. L’espace d’une seconde, il craignit que quelque chose ne soit arrivé à Aelyn ou aux enfants. Mais il comprit rapidement que là n’était pas la question même si, l’escorte entière réveillée, cela n’augurait rien de bon.
En quelques secondes il était debout et équipé, il était aux côtés de sa supérieure. Il se passa une main nerveuse à l’arrière de la nuque. Il s’en voulait de son indiscrétion. Fréquenter Aliénor auprès des enfants lui avait permis d’améliorer un peu ses compétences sociales de jeune homme empoté mais il n’avait pas vraiment de talent pour ça. Cependant son professionnalisme reprit bien vite le dessus et il écouta les ordres.

Il comprit rapidement que ce serait Forsold qui resterait auprès de la Vice-reine et il n’aimait pas ça du tout. Il jeta un coup d’œil en direction de l’autre homme. Il avait l’air malade, ou du moins pas dans son assiette. Pouvait-on vraiment confié la vie de toute la famille à un homme qui ne semblait plus savoir ce que le mot sommeil signifiait vraiment. Et puis, quelque part, Sealig avait passé tellement de temps dans le rôle de garde du corps qu’il avait du mal à laisser la place. Mais après son impaire avec Eólida plus tôt, il n’osa pas la contredire, ne serait-ce que pour se porter volontaire pour rester. Cela n’aurait fait aucun bien à l’autorité de la jeune femme et elle n’avait vraiment pas besoin de ça. Au contraire, elle avait besoin de son soutien plein et entier. Elle aurait finalement le dernier mot de toute façon, et il n’avait pas envie d’entacher leur relation pour ça. Il devait lui faire confiance. Il lui faisait confiance.

Il alla reposer ses affaires en trop près de son paquetage et fourrer ses affaires à l’avant du chariot – en cas de départ en urgence – puis se précipita à derrière Eólida et Eordin. La jeune femme avait l’air furibonde. Theodred allait passer un sale quart d’heure pour avoir quitté son poste. Sealig eut une pincée de compassion malgré un léger agacement qu’il partageait avec Eólida. Leur seule mission était de veiller sur la famille vice-royale. Ils ne pouvaient pas se permettre d’en faire qu’à leurs têtes ! Des vies étaient en jeu. Des vies qui avaient une grande importance à ses yeux. Et pour l’avenir du Riddermark.

Ils ne mirent pas longtemps à atteindre le campement de réfugiés. Il compta quelques quarante individus, aucun homme adulte, et un peu de bétail. Les chariots avaient de toute évidence été chargés à la hâte et utilisaient toute sorte de traction : équine, bovine, canine, caprine et humaine. La plupart des bêtes de somme n’avaient pas été totalement détachées, prêtes à partir à la moindre alerte.
Au signe de sa supérieure, Sealig desserra l’étreinte sur son épée. Sa main gauche restait posée sur le pommeau, procédure standard pour ne pas se faire voler son arme en terrain potentiellement hostile.

Sealig eut un pincement au cœur en observant autour de lui. L’arrivée de soldats avait réveillé une grande partie du camp qui se regroupait lentement autour d’eux. On sentait la misère et la peur. Certains de ces gens devaient être sur la route depuis des jours déjà à en juger les regards éteints d’épuisement et le teint pâle des enfants. Tout ces gens qui avaient vécu tranquillement leurs vies avant d'être jetés sur les routes par la folie de certains... qui avaient tout perdu...

Ils avaient dû partir à la première rumeur de défaite. Sealig ne s’y entendait pas trop en accent mais à les écouter, il pensait qu’ils devaient venir de l’est du pays, très probablement pas loin des combats. Ses doigts pianotaient nerveusement sur son épée, il ne pouvait s’empêcher de jeter des regards par-dessus son épaule, en direction du chariot de la Vice-reine.

Il finit par revenir sur ses pas en direction d’Eólida. Il se pencha vers elle pour lui parler à l’oreille, en prenant bien soin de n’être entendu de personne d’autre. Ses yeux restaient fixés sur l’horizon. La vibration de sa jambe gauche laissait deviner son état de nerf.

« - Qu’est-ce qu’on fait d’eux ? Ils sont autant à la merci de l’ennemi que nous ici… La V… Elle n’apprécierait pas qu’on laisse notre peuple en arrière… Mais on ne peut pas les prendre avec nous, ils nous ralentiraient… Ça ne me plait pas de proposer ça mais ils peuvent peut-être nous suivre ? Ils recouvreront nos traces. Qu’est-ce qu’on fait, Eólida ? »

Il avait la mâchoire serrée et son regard fuyait obstinément celui de sa supérieure. Il semblait physiquement souffrir de faire une telle proposition qui allait contre sa nature et ses principes.


[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Aelyn-18
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Gallen Mortensen
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyMer 7 Aoû 2024 - 15:15
[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Forsol12


Forsold s'était levé prestement face au coup de pied du vieux guerrier. Le soldat du Rohan se passa rapidement la main droite le long de son visage émacié. Et déjà sa robuste main droite s'était emparée de son épée dans son fourreau. Il écouta les ordres claquer dans la nuit froide, il émit juste un signe de tête vers Eolida signifiant qu'il avait compris les consignes. L 'homme se retrouva donc rapidement seul , sa respiration s'accéléra.. Les ombres des arbres semblaient bouger, la lumière de la lune lui faisait mal au yeux. Le silence s'abattit  sur lui comme une chappe de plomb... Il court alors se refugier accroupi près du chariot accueillant Aelyn et sa famille.

Dans le noir Forsold murmure larmoyant

"Il faut que je parte, sinon je vais mourir"
Sa respiration est de plus en plus saccadée.

Puis il se lève d'un bond et par miracle son trésor tombe sur le sol, la main droite fiévreuse,  il le ramasse avec rapidité et le fixe de son regard exaltant et il murmure dans la nuit cette fois d'une voix plus affirmée

"Non je dois faire ce que je dois faire elle a besoin de moi je dois la protéger "

Puis il entend du bruit provenant du chariot, la famille royale s'est réveillée. Avec précaution le soldat soulève la tenture et impose le silence aux occupants de son index droit sur ses fines lèvres. D'un ton calme il indique

"Nous ne sommes pas seuls chut"

Aelyn peut remarquer que Forsold n'a plus de spasmes et agit en guerrier expérimenté. Mais un bref instant le regard bleu du soldat croise les yeux vert émeraude de la Vice Reine , immédiatement Forsold baisse le regard, manque de chance Aelyn est à demi vêtue en raison de ses pansements retirés et sa peau albâtre se reflète dans la nuit  , Forsold reste quelques secondes hagard et reprend néanmoins constance mais la Vice Reine remarque que le soldat évite dorénavant son regard.

Néanmoins , Forsold sort 2 poignards qu'il remet aux jumeaux en indiquant

"vous savez vous en servir au cas où "

Calmement il indique

"Je vais me positionner au niveau de l'arbre au Nord pour prévenir toute attaque si vous entendez des cliquetis, fuyez "

Sans demander son reste Forsold se positionne afin d'avoir une vision globale et dégagée du campement, l'épée dégainée. Puis il entend des bruits de paroles et de palabres mais que se passe t'il donc ?


[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Gallen10
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Learamn
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyDim 11 Aoû 2024 - 23:16




Eólida se mordit la lèvre inférieure, signe de sa nervosité croissante depuis le début de la mission. Une anxiété qui ne semblait pas avoir échappé aux membres de son escouade, qui pour le moment obéissaient aux ordres et ne relevaient pas l’attitude de leur supérieure mais au fond, ces guerriers savaient forcément qu’un chef qui ne pouvait dissimuler ses doutes ne pouvait commander.

Le doute amenant le doute, des centaines de questions venaient l’assaillir alors même qu’elle tentait de se ressaisir. Sa promotion n’avait-elle pas été le seul fruit de la panique ambiante au lendemain de la débâcle de l’Entalluve ? Ne s’était-elle pas retrouvée là par défaut ? Méritait-elle seulement les responsabilités qu’Eofend lui avait confié dans la précipitation ?

La jeune femme prit une longue respiration pour reprendre ses esprits et se redonner une contenance. Les doutes subsistaient mais, pour le moment, elle ne comptait pas les laisser la bloquer. Son regard noisette se posa sur le campement de réfugiés. Voilà bien une péripétie à laquelle elle ne s’attendait pas. En quittant Edoras, elle avait envisagé toutes formes de scénarios probables allant de l’attaque de brigands en terrain hostile jusqu’à l’affrontement total avec les envahisseurs. Face à chaque menace, elle avait planifié une réponse précise afin de se donner le maximum de chance de réussir sa mission. Pourtant, en sous-estimant la détresse de son propre peuple, elle avait oublié que le danger ne venait pas nécessairement de l’ennemi.

Sealig avait raison sur un point : les civils représentaient un fardeau et ne pouvaient les accompagner au risque de les faire échouer dans leur quête. Leurs ordres étaient clairs : conduire la Vice-Reine et ses héritiers vers Dunharrow le plus rapidement possible. Avait-elle un autre choix que celui d’abandonner ces malheureux ? Comment pouvait-elle le leur annoncer ? S’ils réagissaient mal et malgré leur état de fatigue et l’absence de guerriers dans leurs rangs, plusieurs dizaines de femmes et d’adolescents enragés pourraient rapidement les submerger dans le cas où tout cela se mettait à dégénérer.

La solution proposée par son subordonné était plutôt irréalisable. Les réfugiés ne pourraient décemment suivre le rythme de la troupe sauf si celle-ci ralentissait l’allure, ce qui n’était pas envisageable. De plus, elle envisageait de couper à travers champs pour rallier les collines du Firienfeld, un itinéraire qui ne pourrait convenir à un tel convoi.

La situation était des plus délicates.

Une vieille dame s’approcha vers le groupe de cavaliers après avoir tenu une concertation avec d’autres villageois en fuite. Le feu qui brûlait près des tentes éclaira faiblement son visage usé par les années. Dans son regard cependant, brillait une lumière vigoureuse symbole de ce qui animait l’âme de tous les Eothéods.

Sealig et Théodred se trouvaient aux côtés de leur supérieure tandis qu’Eordin s’était éloigné à l’intérieur du bivouac, hors du champ de vision de la garde.

Eólida souffla à ses deux compagnons.

“Laissez-moi parler. Si cela s’envenime, tenez-vous prêts.”

La jeune femme espérait sincèrement qu’ils n’aient pas à tirer leurs épées ; mais si cela devait en arriver là, alors elle n’hésiterait pas à verser le sang, même celui des siens,  pour mener à bien sa mission.
La vieille dame, heureusement, ne semblait pas animer d’intentions hostiles.

“Honorables cavaliers du Rohan ! Soyez les bienvenus dans notre modeste campement. En d’autres circonstances vous auriez été accueilli royalement dans nos demeures. Hélas, la guerre en a décidé autrement.
-J’en suis sincèrement désolé.”
Répondit la jeune femme, toujours sur ses gardes.

De son regard de faucon, la matriarche analysa les trois soldats de la tête aux pieds avant de reprendre de sa voix légèrement chevrotante.

“Gardez vos excuses. Elles ne soulageront point notre soif et nous protègera guère du danger qui nous guette. Cela fait plus de trois jours que nous errons dans ses plaines en quête d’un refuge et de protection. Il se murmure que l’ennemi approche.”

La jeune cavalière ne prit pas le reproche à cœur. La situation de ce groupe était critique et elle comprenait le ton cassant de son aînée. Elle répondit calmement, sur un ton toujours aussi professionnel.

“Le Gouffre de Helm vous ouvrira sans doute ses portes, ce fut toujours un refuge pour notre peuple.
-Mais la route est semée d’embûches. Nous avancerons lentement. Les Dwimmen nous trouveront certainement.”

Eólida soupira mais resta muette, à court de solutions. Toutefois, aussi difficile était sa décision, elle était prise. Tourner le dos à la veuve et l’orphelin pour honorer ses ordres.

La jeune femme chercha des yeux Eordin, espérant que le dernier membre du groupe refasse son apparition pour que l’on puisse enfin s’éloigner.

Mais la vieille villageoise n’avait pas dit son dernier mot. Se tournant vers Sealig et Théodred, elle clama avec force :

“La noblesse qui habite les cœurs des cavaliers de la Marche aurait-elle disparue ? Les valeurs du Rohan sont-elles condamnées à être ainsi souillées ? Abandonneriez-vous ainsi les innocents de votre peuple à une mort certaine pour un objectif vain ?”

En alerte, Eólida retint son souffle. La matriarche parlait vrai et si ses mots parvenaient à toucher l’un des cavaliers, toute la mission pourrait se retrouver compromise.



-------------------------------------------------------------------------------------------


Du haut de son perchoir, Forsold guettait chaque mouvement autour de leur petit campement, à l’affût du moindre bruit pouvant représenter un danger.

Au bout de quelques minutes passées dans l’obscurité et le silence quasiment le plus total, il fut alerté par des pas qui écrasaient l’herbe jaunie des Plaines. Des grognements se firent également entendre.

Finalement, à la faveur de la lune, le rohirrim put distinguer trois silhouettes canines qui s’approchaient du chariot transportant Aelyn et ses enfants. Jadis, ces limiers avaient certainement été de loyaux compagnons d’une famille de paysans ; désormais ils agissaient comme des bêtes sauvages. Des prédateurs affamés. La guerre avait cette capacité à tout pervertir.

Des filets de bave s’écoulaient de la gueule des chiens, indiquant une affliction aussi dangereuse pour eux-mêmes que pour quiconque croiseraient leur route. Leur odorat si développé avait sans nul doute repéré des proies faciles et affaiblies.

L’un des animaux aboya bruyamment, sonnant la charge pour ses deux compagnons qui se ruèrent vers la carriole. Face à ces monstres morts-de-faim, Aelyn et ses enfants étaient en grave danger. Les autres membres du groupe partis, tout reposait sur Forsold.


The Young Cop


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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Learam12
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyLun 12 Aoû 2024 - 10:56

Forsold déterminé laissa son regard s'habituer à l'obscurité ambiante. Hélas il se laissa aller et comme toujours les images cauchemardesques reprirent leurs sombre rôle Il revit son arrivée sur Edoras alors jeune soldat, il était venu plein d'entrain lui fils d'un sergent qui avait combattu dans la grande bataille du Nord , son paternel avec sa solde de fin de service avait hébergé sa famille sur un splendide lopin de terre près du gouffre d'Helm.. Forsold était son fils unique , il avait été bercé par les récits de Gloire des gardes royaux et tout naturellement Forsold désirait ardemment intégrer cette cohorte prestigieuse. Ainsi il se présenta aux portes d'Edoras avec l'épée de son père à ses 20 ans. Il fut accueilli et il intégra rapidement une eored . Il fut comme les autres affecté à un rôle de gardes des portes de la ville au début de son service, il s'entrainait durement et était un des meilleurs combattants il en était persuadé, d'ailleurs il adorait se vanter lors des joutes amicales... Il avait pris le parti de me pas se prendre une épouse pour l'instant , il ne devait pas se détourner de son objectif devenir garde royal... Régulièrement le Vice roi Gallen Mortensen procédait à des évaluations pour composer sa garde royale. Une de ses journées déterminantes arriva... Le vice roi de son regard bleu cobalt passait devant chaque candidat , posait une ou deux questions et effectuait une joute avec celui-ci.. Le tour de Forsold arriva

Le regard bleu cobalt du Champion du Rohan fixa longuement Forsold, ce dernier sentit la sueur coulait le long de ses tempes. Gallen étira le silence et sa voix claqua

"Pour toi Forsold, pour qui se battent les gardes royaux ?"

Forsold pourtant si volubile d 'habitude perdit ses moyens , il balbultia

"Le ... Roi... comme le nom ....l'indique...Maré...Vice roi"

Gallen le regard bleu cobalt imperturbable

"Me prends tu pour un idiot, je ne te demande pas une réponse terre à terre mais dis moi ce que tu as das le coeur Rohirrim"

Forsold regarda à gauche et à droite semblant chercher de l'aide mais nul ne le rgardait , chaque candidat fixait mal à l'aise l'horizon

"Protéger ...la famille royale"

Gallen fixa un long moment Forsold et émit juste un bref soupir, il reprit d'un ton moins féroce que précédemment

"L'âme du Rohan est sa terre et son peuple ne l'oublie pas jeune rohirrim"

Le vice roi continua ses questions auprès d'autres candidats. Forsold regarda ses pieds, première humiliation.

Puis les combats commencèrent, tout d'abord entre les candidats , Forsold fut parmi les meilleurs, il terminait d'ailleurs ses actions d'un "Tu n'es pas au niveau pour être un garde royal , moi je le suis"

Forsold se redressa , sûr de sa force et l'incident survint. Le Vice roi décida de combattre trois d'entre eux dont Forsold ... Et ce dernier combattit moins bien, on avait du empoisonner sa boisson ou sa nourriture, peut être que le Vice l'avait ordonné pour ne pas être humilié à son tour. En plus Forsold glissa plusieurs fois, le sol avait été rendu glissant encore un complot pour lui nuire. bref il se retrouva plusieurs fois avec la lame noire du Vice Roi au niveau de la Gorge.

Gallen Mortensen l'humilia une seconde fois en déclarant juste "Tu as perdu Rohirrim" et il ajouta en lui tournant le dos "Un conseil sois plus humble à l'avenir"

Forsold se releva péniblement après la "correction", il refusa avec obstination l'aide de ses "camarade".. Mais surtout il se sentit mal à l'aise car il sembalit voir le regard scrutateur du Vice Roi partout sur lui. Un regardeur réprobateur malsain jugeant et hautain.

Forsold ne demanda pas son reste et prit ses affaires, c'est alors que sortant il entendit Gallen Mortensen et le capitaine Wald s'entretenir

Le Vice Roi expliquait à son subordonné

"Pas de nouveau garde royal Capitaine"

Le capitaine répondit

"Mais Majesté nous manquons de recrues , de personnes de confiance, la garde royale est éreintée

le Vice roi toujours tranchant répondit

"Tu as résumé la situation Capitaine, des personnes de confiance"

Wald se harsarda

"Et Ce Forsold ? il tient avec vigueur et talent une épée, vous l'avez poussé à bout mais il a bien tenu"

Gallen resta un instant silencieux et son index toucha son coeur

"Oui mais il n'a pas d'âme rohirrim, il n'est pas prêt et selon moi ne le sera jamais"

A cet instant le Champion du Rohan se tourna au ralenti et son regard déterminé croisa celui éberlué de Forsold

Le vice roi ne semblait pas surpris il s'adressa à Forsold en ces mots

"Ma décision est prise, Rohirrim"

Et d'un pas déterminé Gallen se retira, le vent gonflant sa cape en hermine.

Wald fut plus géné, il posa sa main sur l'épaule droite de Forsold

"Le Vice Roi est dur  et juste; je t'ai vu combattre tu auras une belle carrière dans une eored, Forsold"... Puis le capitaine partit à son tour mais Forsold ne l'écoutait plus son rêve était brisé par l'.... AUTRE.

Forsold s'assit sur les marches de Méduseld après ce désastre, il fixe les plaines du Riddermark en contrebas.Il se dit qu'il ferait mieux de repartir chez lui... Et c'est là qu'elle apparut la Vice Reine Aelyn, comme par miracle , Le soleil tombait sur ses chevaux Or et ses yeux vert émeraude rayonnaient, elle eut un rire cristallin , elle était accompagnée d'une jeune femme inconnue de Forsold...

Forsold la fixa surement un trop long moment et Aelyn le fixa alors toujours le sourire aux lèvres et elle s'adressa à lui

"Vous comtemplez les plaines du Riddermark soldat, je vois à votre mine que quelque chose vous manque, votre foyer peut être ? Sachez que nous sommes reconnaissants de chacun de vos sacrifices"

Puis elle poursuit sa promenade, Forsold resta prostré un long moment... Puis il se leva le regard illuminé, il s'empara avec douceur d'une fleur blanche sur laquelle la Vice reine avait marché et la logea dans sa poche... Finalement Forsold resterait à Méduseld il avait uen nouvelle raison de vivre.

_________________________________________________________________________________________________

Forsold sortit enfin de sa "rêverie" et de torpeur, il entendit enfin les grognements agressifs et féroces. Il murmura

"Par les Valars, des chiens affamés, mais qu'ai je fait?"

En effet le trio d'animaux redevenus sauvages étaient déjà bien avancé , son moment d'absence pouvait être fatal à Aelyn et sa famille. Forsold s'aperçut qu'il trembait

Il fixa sa main gauche , impossible de la calmer, il hurla dans la nuit " STOP" et il retrouva un semblant de calme. Avec vivacité il se dirigea vers le feu du camp et s'empara d'un bout de bois incandescent. Il contourna le chariot et se retrouva devant les 3 chiens les babines retroussées. Il dégaina son épée et de sa main gauche tenait le tison de fortune. Il effectua des demsi cercles devant lui , les trois animaux reculèrent mais la faim est une motivation implacable, les bêtes formèrent à leur tour un cercle et tentèrent de contourner Forsold. L'attaque jaillit. Il premier chien bondit la bave blanche coulant de sa gueule , Il fut accueilli par un coup d'épée parfait du Rohirrim, le chien retomba raide mort mais les 2 derniers se coordonnèrent, un des chiens bondit à son tour il fut accueilli dans un coup de tison dans les côtes qui le fit reculer au loin, mais le dernier avait réussi à contourner Forsold et déjà se ruait vers le chariot...Forsold hurla

"Attention"


Forsold se tourna vers le chien qui bondit vers le chariot mais l'autre canidé attaque son flanc et le rohirrim est obligé de le tenir à distance avec son bout de bois enflammé... Puis il se tourne définitivement pour épauler Aelyn et sa famille, le chien jaillit et le fait tomber , Forsold a du lacher son épée et son tison il lutte contre l'animal , il maintient sa machoire qui cherche sa gorge, il sent la bave dégouliner sur lui. Par chance, il n'a pas été mordu mais il est dans l'incapacité d'aider Aelyn. Ses deux mains bloquent les mâchoires aux dents aiguisées , Forsold tout à son effort crie à nouveau dans la nuit

"Attention"


[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Gallen10
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptyLun 12 Aoû 2024 - 12:39
[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier 1717144165-theoden

Eordin termina sa maraude dans le camp des réfugiés avec un profond sentiment de tristesse et encore plus de colère alors qu'il voyait son peuple souffrir. Il regarda les gens, les visages profondément marqués par la guerre et par la faim, les teints livides, les joues creusés, cependant en voyant un cavalier du Rohan passer dans leurs rangs, un espoir semblait renaître dans leurs yeux, un éclair d'espoir mêlé à une colère, à une rage que l'on ne voyait que dans les yeux d'un peuple à qui on avait tout pris ! Pourquoi ? Eux qui venaient de si loin, pourquoi déferlaient ils avec leurs vagues de haine, leur vague de violence, leur vague de mort qui avait tout emporté dans son sillon, le bonheur, la joie et l'espoir.

Il finit par rejoindre Eolida en pleine discussion avec la matriarche du camp. Cette dernière semblait accabler de reproches la jeune officier. Elle avait l'avantage de l'âge et en jouait pour déstabiliser la Garde. Eordin bouillait, il voyait très bien ce qu'essayait de faire la Matriarche, les forcer à rester avec eux. Eordin était partagé, il voyait qu'Eolida allait perdre cette joute verbale avec la vieille et si elle parvenait à instaurer le doute dans le coeur des gardes, la mission serait terminée. Il intervint, sa barbe poivre et sel contrastait avec la jeunesse étincelante des autres et notamment d'Eolida. Il espérait qu'elle n'allait pas se vexer de son intervention.

- Epargne ta salive vieille femme !

La matriarche sursauta ne l'ayant pas vu arriver.

- Qu'essaye tu de faire vieille femme ? Retourner le coeur de notre troupe. Je comprends ta souffrance et celle de l'ensemble des gens dont tu as la charge, mais qu'espère tu ? Que nous restions avec vous à vous protéger ? Sincèrement ? As tu vu combien nous sommes ? Penses que tu nous soyons de taille à affronter la horde face à laquelle le Vice Roi Gallen Mortensen est tombé ? Que dirait-il s'il t'entendait cracher le poison qui sort de ta bouche ? Tu as souffert comme nous tous, j'ai perdu des proches, nous avons perdu notre Vice-Roi, tes enfants sont peut-être tombés et j'en suis désolé. Néanmoins, tu sais autant que nous que les ordres que nous avons ne peuvent être ignorés et que notre devoir est de les suivre jusqu'à la mort. Helm n'est pas loin tu le sais, ne perds pas espoir.

Il se retourna vers l'ensemble de la foule qui à présent s'était rassemblé:

- Qu'avez vous emporté avec vous ? Vaches, poteries ? Autant de choses qui ne valent rien. Ce sont les dernières choses qu'il vous reste de chez vous mais ce sont aussi les boulets qui vous feront certainement mourir. Hâtez vous Rohirrim, laissez tomber vos possession, vous moulerez une autre poterie, vous trairez une autre vache si vous allez à Helm, si cependant vous vous accrochez aux cendres de votre ancienne vie vous mourrez.

Il se tût laissant son message faire son effet, observant les visages des Rohirrims, comment réagiraient ils ?
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Aelyn
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptySam 17 Aoû 2024 - 15:28
Aelyn se réveilla en sursaut. Avait-elle entendu quelque chose ou était-ce un instinct primaire qui l’y poussa ? Elle ne savait pas. Ce qu’elle comprit en revanche, c’est que quelque chose de louche était en train de se tramer. Le camp était trop calme. Elle n’entendait plus la respiration régulière de Sealig ou de Forsold qui dormaient peu de temps avant tout près du chariot. En revanche, les sons qu’elle percevait étaient inquiétants. Comme des murmures ou des gémissements.
Fébrilement, elle entreprit de réveiller les enfants un à un, en posant un doigt sur leurs lèvres pour les inciter au silence. Il faisait très sombre entre les pans de tissus qui les protégeaient du monde extérieur, communiquer sans bruit y était difficile.
Elle posa la main de Lora sur la malle de bois pour lui signifier de garder un œil sur les bébés, heureusement endormis profondément. Les garçons furent également glissés vers le centre du chariot tandis que la jeune mère tentait de se mouvoir péniblement en direction des pans qui formaient l’entrée.
Mais toute cette agitation n’était pas silencieuse et Aelyn crut que son cœur allait quitter sa poitrine quand le tissu s’ouvrit brusquement devant elle. Le visage de Forsold apparu, imposant le silence. Il n’avait plus rien à voir avec le soldat maladif qui avait subit la journée de voyage comme un zombie, il avait l’air étrangement concentré et déterminé. Et heureusement pour lui, Aelyn était bien trop fatiguée et inquiète pour se formaliser de son regard baladeur.

Les jumeaux attrapèrent les armes tendues sans protester, leurs propres regards sérieux et fermés. Aelyn fit de même en tendant sa dague de guérisseuse à Lora qui avait pris position, comme une panthère prête à bondir, près de la malle aux bébés. Ses yeux aussi brillaient d’une lueur farouche. Le massacre de sa famille avait réveillé en elle un instinct de survie et de protection qui surgissait de sous les couches de traumatismes au moment le plus opportun. Quelque part, c’était une autre Lora, celle qui ne surgissait que pour préserver et protéger, quand l’autre, plus douce et nerveuse, qu’Aelyn destinait à la guérison, ne pouvait se défendre. La jeune femme caressa sans un mot la chevelure en bataille et saisit l’épée d’Hengest qu’Eofyr continuait de transporter. Quelque soit le danger à venir, ils étaient prêt à l’accueillir.

Forsold exposa rapidement son plan et s’évanouit dans l’obscurité. Mais ils n’étaient pas en état de fuir. Pas sans rattacher les chevaux. Aelyn pouvait à peine marcher, encore moins courir…

« - A la moindre alerte, vous sortez du chariot par l’arrière et vous sautez sur un cheval. Si vous pouvez, revenez chercher les petits, sinon vers l’objectif, sans vous retourner. »

« Mais Maman… »

« Pas de mais ! Je suis encore votre mère et vous m’obéirez ! »


Le silence qui s’abattit fut soudain très lourd. Il était rare qu’Aelyn ait à lever la voix sur ses fils. Eofyr serra la mâchoire, tiraillé entre ses grands principes, le respect pour sa mère et la peur. Une peur sournoise qui dévorait et grognait en marge de son esprit. Eogast n’en montra pas tant mais sa main et ses lèvres tremblaient. Déterminé, mais terrifié.

Soudain, le silence fut rompu. Un hennissement de terreur raisonna. Les chevaux avaient senti le danger et s’agitait. Une nuée de grognements, comme un orage au lointain, raisonna dans la nuit. Un aboiement et Aelyn comprit ce qui leur arrivait dessus. N’y avait-il pas de terreur plus primaire, plus profondément ancrée que celle du prédateur dans la nuit. Tous les occupants du chariot eurent un mouvement de recul. L’une des nourrissons commença à s’agiter.

Dehors le bruit de lutte était féroce. Combien de bêtes y avait-il en tout ? Combien de temps avant que le soldat qui les protégeait ne soit débordé ? Et où donc pouvait bien se trouver le reste de l’escorte ?! Cette question, qui n’avait pas encore effleuré Aelyn, tout juste réveillée et inquiète, vint la frapper de plein fouet. Une multitude de scénarios tous plus horribles les uns que les autres se bousculèrent dans sa tête.

« Calme… » s’imposa-t-elle. « Les garçon, éloignez-vous des bords ! Passez devant, vite, vite. Restez en hauteur ! »

Elle força les enfants à sortir par la partie avant du chariot, sur l’espace parfois dévolu au conducteur, le plus éloigné des bruits de lutte et des grognements menaçants. Un instant elle ouvrit un pan et découvrit l’horrible scène. Forsold était en mauvaise posture. Une des bêtes se précipitait vers le chariot. L’écume qui dégoulinait de ses babines n’était pas étrangère à la guérisseuse qu’elle était. La rage. Une simple griffure pouvait terrasser un homme plus surement et douloureusement qu’une lame. Elle ferma vivement le pan de tissu. Elle n’avait plus de temps.

« A mon signal je veux que vous couriez au milieu du ruisseau. Dans la partie la plus large et la plus profonde que vous pourriez trouvez ! »

Elle referma d’un coup sec la malle, les bébés se mirent à hurler. La bête qui chargeait s’écrasa contre le chariot, son bond mal calculé. L’ensemble trembla, les enfants crièrent. Aelyn attrapa le seau d’eau qui trainait encore dans un coin du chariot, celui qui avait servi à nettoyer ses plaies plus tôt. Quand elle ouvrit de nouveau le pan, le chien famélique s’était tassé sur lui-même, prêt à reprendre son saut. D’un geste vif qui lui arracha une vive douleur, elle vida le contenu du seau sur la bête qui poussa à son tour un hurlement d’agonie, la tête agitée de spasmes.

« Maintenant, les enfants ! Maintenant ! »

Puis elle attrapa l’épée, prête à embrocher la bête à la prochaine tentative. Du coin de l’œil, elle pouvait voir deux des enfants se précipiter dans le cours d’eau jusqu’aux genoux. Soudain un cri sur sa gauche. Eofyr, armé de la lance que Sealig avait négligemment jetée avec son paquetage à l’avant, fonçait comme un possédé en direction du chien qui maintenait Forsold à terre. Le fer, aiguisé avant le départ, et projeté avec le poids cumulé de l’enfant et de son élan, traversa la bête de part en part, qui s’écroula, entrainant le garçon dans sa chute. La hampe se brisa dans un craquement caractéristique. Eofyr se releva d’un bond. Ses mains étaient couvertes de sang et son visage, un instant, refléta un air farouche qu’il tenait plus de Gallen Mortensen que d’Hengest d’Aldburg.

Mais tout cela avait fait énormément de bruit, la dernière bête restante, encore plus désorientée et agressive, n’en avait pas fini. Si la femme n’était pas une proie aussi facile que prévu, le garçon en revanche, ferait un dîner de choix. Aelyn hurla le nom de son fils puis celui du soldat qui se relevait lui aussi. La dague que l’enfant avait fait ressurgir entre ses mains tremblantes d’adrénaline et de peur ne lui serait pas d’une grande aide. Il était tétanisé.

***

Sealig grimaça. Visiblement Eólida n’avait pas compris l’essence de son idée : ne pas marcher avec eux, mais de leur indiquer la même direction. Mais qu’importe, c’était peut-être pour le mieux.

Un demi pas derrière sa désormais supérieure, il assista, mal à l’aise, à l’échange avec la matriarche. Il n’y avait de toute façon pas de bonne réponse à ce problème. Et même si personne n’osait le formuler, il ne faisait aucun doute que tout le monde le savait.

Puis Eordin arriva et prit rudement la parole. Sealig se cripa sous la tirade de son collègue. La mâchoire serrée, les poings crispés sur la fusée de son épée, il encaissait le coup qui ne lui était pourtant pas destiné. On ne parlait pas de la sorte, avec une telle brusquerie, à une Aînée ! Être un soldat en mission ne signifiait pas abandonner tout savoir vivre et toute tenue… Sans compter qu’il révélait haut et fort qu’ils servaient un ordre important, ce qui ne manquerait pas d’attirer une attention malvenue. Il s’approcha vivement de l’homme et plaqua vigoureusement sa main sur son épaule. Il siffla entre ses dents, assez bas pour ne pas être entendu des badauds mais suffisamment fort pour signifier son courroux.

« -Suffit Eordin ! Ce n’est pas à toi qu’il revient de parler en notre nom ! »

Il additionna sa tirade d’un vigoureux signe de tête en direction de la cavalière, et attira son comparse pour se placer derrière elle. L’homme aurait tout aussi bien pu être son père et il lui coûtait de se confronter à lui ainsi, mais ils étaient égaux de rang dans cette troupe et les ordres de leur supérieure avaient été très clairs, même si l’autre homme n’avait pas été là pour les entendre. La chaîne de commandement prévalait.
Sealig échangea un regard avec Théodred. La situation leur échappait.

Il n’allait rien dire de plus quand un hennissement strident perça dans la nuit. Sealig pâlit. Il connaissait ce son. La terreur dans la voix de sa jument était de terrible augure. Dans la plaine, les sons portaient loin.

« Eólida ! C’est Wylfen ! Il se passe quelque chose ! » s’exclama-t-il, horrifié.


[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Aelyn-18
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Sighild Baldrick
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptySam 17 Aoû 2024 - 16:39
[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier Rohiri10

La terreur se lut sur le visage du Rohirrim.

Sans plus attendre, et ne suivant que son instinct, Théodred accourut vers leur propre campement. Il ne se posa pas plus de questions pour le moment, sa seule priorité étant de porter secours à sa Vice Reine.

Arrivant à hauteur du ruisseau, il vit deux des enfants d'Aelyn. Ils reconnurent Théodred et se précipitèrent sur lui : il comprit alors "Mère" "Danger" et "Chiens" dans leurs paroles apeurées. Eordin le talonnait de près et arrivait à hauteur du ruisseau. Le jeune Seigneur laissa la garde des deux enfants à son compagnon d'armes - il était des deux le plus rapide - il poursuivit sa course vers leur campement, à toutes jambes.

Eolida et Sealig étaient sans doute proche de lui, mais la priorité était d'arrivée au campement. Il entendit au loin les hennissements de son cheval, attaché à un arbre : le danger était toujours là.

Alors que Forsold et Eofyr luttaient toujours contre la dernière bête, et qu'Aelyn protégeait le reste de sa descendance, un léger éclair fendit les airs : la lance de Théodred. Le chien était touché à son arrière train mais il se redressa.

Il se retourna vers le Rohirrim, sa nouvelle proie, et fonça sur lui. Théodred l'esquiva et lui porta un coup fatal : la tête du chien tomba au sol.

Sans plus attendre, il se dirigea vers Eofyr, Forsold et sa Vice Reine. Essouflé, appeuré et désolé, le chevalier regarda Aelyn, bien conscient que sa principale mission aurait échoué en une fraction de seconde :

"Eordin....est au...ruisseau. Pardonnez-moi...votre...Altesse. J'ai f..."


Il ne le vit pas venir, le coup de poing de Forsold qui fit tomber son casque au sol.

Théodred recula de quelques pas et croisa enfin le regard de cet étrange soldat...
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Boreac Epée d'Acier
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[Chapitre 1] La Belle et l'Héritier EmptySam 17 Aoû 2024 - 17:21
Eordin était profondément mécontent. Il agissait pour bien du groupe et l'absence de réponse d'Eolida l'avait forcé à prendre la parole. Et voila que maintenant, ce bellâtre de Sealig lui reprochait de ne pas rester à sa place ? Eordin bouillait d'envie de dire à Sealig qu'il était déjà sur un champ de bataille alors que lui n'était même pas encore dans les bourses de son père mais il n'eût pas le loisir d'expliquer les lois de la procréation au jeune imberbe. En effet, il prévint soudain le groupe d'un danger imminent provenant du campement. Eordin malgré son âge plus avancé que Théodred était sur ses talons en direction du groupe. Une analyse éclair du lieu laissait deux options: Forsold était au sol, un chien était sur lui tandis que l'un des princes dans une action autant héroïque qu'imprudente avait fiché profondément une lance dans le flanc d'un des cabots.

De l'autre côté, un chien chargeait le chariot abritant la Vice-Reine. Elle était dans son chariot, en chemise de nuit, une épée dans la main, les cheveux aux vents un air féroce sur le visage. Le chien bavait énormément et le danger qu'il représentait était important et imminent. Sans réfléchir, Eordin fonça sur le chien, armant un profond coup de pied il l'atteignit dans les côtes sentant et entendant celles ci se briser dans un crac déchirant accompagné d'un puissant gémissement de douleur. Couché sur le côté, Eordin l'acheva en plantant son épée dans son cou.

Le cavalier leva les yeux apercevant les enfants au milieu du ruisseau. Ils avaient voulu fuir les chiens et si dans un premier temps, l'eau arrivait à leurs genoux, les chiens s'étaient approchés et les pauvres ne savaient pas que les chiens enragés avaient peur de l'eau. Ainsi donc il avait remonté la rivière de quelque dizaines de mètre et malheureusement l'eau était trop haute pour eux et le courant de cette petite rivière était plus important qu'on ne l'aurait cru. Les enfants commençaient à être emporté. Eordin décrocha son casque et sa cuirasse les laissant lourdement tomber à terre tandis qu'il se jetait à l'eau pour récupérer les enfants. Le contact avec l'eau glacée lui figea l'esprit alors qu'il progressait. Elle n'était pas froide, elle était gelée. Quelques mouvements de crawls plus tard il attrapa les enfants dans ses bras et entama alors un périlleux retour. Eordin n'était pas un nageur expert et alors qu'il allait avoir pied et que les deux enfants étaient enfin en sécurité sur la berge le froid paralysa de plus en plus ses mouvements, son esprit s'enbruma, sa vision se fit de moins en moins nette alors qu'il ne vit bientôt plus que du noir sentant que la douce étreinte de la mort commençait à s'envelopper autour de lui.
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