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Sujet: [OUTRO IRL 18 ANS] Une piste bien blanche
Learamn

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Rechercher dans: Les Champs du Pelennor   Tag antioche sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [OUTRO IRL 18 ANS] Une piste bien blanche    Tag antioche sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 27 Mar 2023 - 22:29

Antioche soufflait comme un bœuf. Il éprouvait toutes les peines du monde à suivre le rythme imposé par ses camarades, Aveline et Twist en tête. Même Wigan et sa jambe blessée avançait plus rapidement que lui. L’endurance et l’effort physique n’avaient jamais été le point fort de l’ancien universitaire, à l’exception de certaines situations bien précises. Cependant il ne fallait pas compter sur ses compagnons pour ralentir la cadence; le temps s’était couvert et une fine grêle s’était subitement abattue sur eux alors qu’ils se trouvaient encore à plusieurs lieues de Minas Tirith. Pendant un instant, il regretta même d’avoir révélé le contenu du message contenu dans le texte codé remis par les trois Nains; en gardant cette information pour lui, il aurait pu négocier cette révélation contre un rythme de course plus clément. Les dernières semaines n’avaient pas été de tout repos pour le professeur De Bresnel, d’abord poussé vers la retraite par l’Université puis recruté par Rhydon pour des raisons obscures. Il s’était toujours défendu bec et ongles des accusations portées contre son illustre personne et avait interprété l’offre du Directeur de l’Arbre Blanc comme une seconde chance qui lui était laissée. Il n’avait pas tant accepté de s’engager pour l’amour des valeurs du Gondor que pour éviter de se tourner les pouces dans un hospice. Un esprit tel que le sien méritait d’être stimulé et mis à l’ouvrage pendant encore quelques années. Il tirait ainsi une certaine fierté d’avoir été le premier à déchiffrer le code de Berton et, de manière générale, saisissait chaque occasion pour prouver la supériorité de son intellect face aux autres recrues.

Les recrues marchèrent ainsi pendant près d’une heure, se protégeant des intempéries comme elles le pouvaient avec leurs longues capes. Ils finirent par atteindre l’entrée de la ville sans trop d’encombres et les gardes leur ouvrirent prestement les portes grâce au laissez-passer confié par les Capitaines de l’Arbre Blanc. Les rues de la Cité Blanche étaient encore en proie au chaos. Si les murailles et accès principaux étaient toujours tenus par les soldats de Catogan, les niveaux inférieurs de la ville étaient tombés aux mains des insurgés qui lorgnaient désormais sur les quartiers plus huppés. L’universitaire regardait ces scènes de soulèvement avec un dédain non dissimulé. Tous ces pauvres hères croyant se battre pour des concepts aussi vagues qua la liberté ou la vérité. Ils allaient bien déchanter quand l’anarchie totale régnerait sur la ville.

Vêtus de manière à pouvoir se fondre dans la foule, les agents de l’Arbre parvinrent à se frayer un chemin parmi les émeutiers pour rallier le quartier résidentiel surplombé par le Sanctuaire. Le bâtiment n’avait pas le faste ou la majestuosité des édifices que l’on retrouvait au Premier Cercle, près du Palais, mais un aura mystique se détachait de son architecture particulière. Antioche admira ce lieu symbolique pendant quelques secondes. Il n’était pas particulièrement haut ou richement décoré mais les lignes de sa construction avaient été pensées avec une harmonie parfaite donnant au Sanctuaire un aspect pur et organique rappelant les œuvres des Elfes sur plusieurs aspects. L’universitaire, qui connaissait bien cette curiosité de la ville, les guida vers l’une des statues qui ornait le flanc du bâtiment. La sculpture n’était pas bien grande, représentant une elfe au visage mélancolique soutenant son nouveau-né.  Antioche commenta l’œuvre avec gravité.

“Le tragique destin de Miriel Serindë. Elle qui mit au monde son plus grand artisan en échange de sa vie. Un mythe aussi édifiant que bouleversant.”


Il mit quelques secondes à réaliser que ses compagnons n’en avaient pas grand-chose à faire et s’étaient mis en quête d’indices autour de la statue. Ce fut Twist qui repéra un autre feuillet déposé près du sol.

Journal de Berton a écrit:

Tag antioche sur Bienvenue à Minas Tirith ! Journa14


Un petit sourire amusé se dessina sur le visage d’Antioche après les dernières lignes de cet extrait du journal de Berton. La plaisanterie de ce dernier était à la fois géniale et d’un cynisme déroutant qui en disait long sur le trouble qui devait animer leur officier. Pourtant l’heure n’était pas vraiment aux plaisanteries. Aucun indice supplémentaire n’était visible sur le parchemin et l’œil expert d’Antioche ne repérait aucun message caché dans les mots de l’officier. Les recrues échangeaient des regards perplexes, ne sachant trop quelle était désormais la marche à suivre.

C’est alors qu’Antioche repéra une silhouette encapuchonnée, tapie dans l’ombre, qui les observait depuis un recoin du Sanctuaire.

“Eh toi! Arrête-toi!”

L’inconnu, repéré, prit alors la fuite; faisant claquer sa longue cape sombre derrière sa frêle silhouette. S’engagea alors une folle-course poursuite à travers les rues de la capitale, les quatre agents de l’Arbre Blanc suivant leur cible à un rythme de course qui ferait pâlir un Oliphant cul-de-jatte. Heureusement pour eux, une bonne étoile veillait sur la réussite de leur mission et l’homme qui courait devant eux trébucha sur le coin d’un pavé, s’étalant au sol, la cheville tourné dans un angle étrange.

“Pitié! Pitié!”
Implora-t-il alors que les quatre compères l’avaient rattrapés.

Sans vraiment attendre de plus amples informations, Wigan lui asséna un formidable coup de pied dans les côtes.

“Parle! “
Aboya-t-il.
“-Mais de quoi voulez-vous que je vous parle?”
Gémit le pauvre hère.

Face à cette question, ils se regardèrent tous d’un air circonspect. En effet. De quoi devait-il leur parler? Finalement, craignant une autre agression, l’inconnu se mit à débiter un flot d’informations impressionnant.

“Je vous promets que je n’ai rien à voir avec tout ça. J’ai juste trouvé ça sur le corps déjà froid, je n’ai rien à voir avec cette histoire! Je ne suis qu’un pauvre petit receleur cherchant à gagner de quoi s’acheter une miche de pain. Vous savez les temps sont si durs et j’ai deux fils…
-Trouver quoi? Quel corps ? “
Demanda Aveline, le poing déjà levé.
“-Noon noon! Ne frappez pas! Trouver ceci! Ceci!”

D’une main tremblante, il sortit de sa ceinture une broche de l’Arbre Blanc dont la couleur avait pris une teinte cramoisie. Le sang avait séché sur le bois depuis de longues heures.

“Je l’ai trouvé dans la Ruelle des Tanneurs. Pas très loin d’ici. Je vous en supplie ne me faites rien.”

Un dernier coup de pied dans les côtes et la petite troupe continua sa route, laissant le pauvre criminel à son triste sort. Ils ne mirent pas bien longtemps à gagner la petite allée sombre gagnée par une odeur désagréable provenant des ateliers de tanneries. Là, adossé à un mur de pierre, se trouvait un corps.

En s’approchant ils reconnurent la silhouette longiligne du Capitaine Berton, son catogan complètement défait, ses yeux gris écarquillés et la gorge tranchée. A ses pieds, se trouvait la dernière page de son journal.

Journal de Berton a écrit:
Tag antioche sur Bienvenue à Minas Tirith ! Journa15


C’était à l’Hôtel Claymore que la clé de cette histoire se trouvait.


#Berton

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Rechercher dans: Les Champs du Pelennor   Tag antioche sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [OUTRO IRL 18 ANS] Une piste bien blanche    Tag antioche sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 24 Mar 2023 - 12:34





Wigan réprima un profond soupir mais il n’en pensait pas moins. Lorsque le Capitaine Esmer de Vigo leur avait annoncé, plus tôt dans la journée, que les recrues seraient séparées en trois groupes distincts afin d’accomplir leur première mission au service de l’Arbre Blanc; il avait un moment espéré se retrouver en compagnie des profils les plus fiables et honorables à ses yeux. Le vétéran avait, cependant, rapidement déchanté en découvrant avec qui il allait devoir faire équipe: un gamin qui n’avait pas grand-chose à faire là, une femme maniant la roublardise et un ancien universitaire à la retraite, certes brillamment intelligent, mais dont les rumeurs à son sujet n’avait rien de bien honorable.

Les autres recrues rencontrées la veille avaient déjà quitté l’auberge du Chameau qui Tousse avec leur ordre de mission. Le groupe de Wigan, cependant, patientaient depuis une bonne heure dans la salle de l’étage supérieure de la taverne. De Vigo leur avait pourtant annoncé que le Capitaine Berton les y attendait avec des informations capitales. Pourtant il n’y avait pas la moindre trace de l’officier, qui pourtant, était réputé pour ne jamais être en retard. Quelque chose ne tournait pas rond mais les autres recrues ne semblaient pas s’en émouvoir. Dans un coin de la pièce, Twist jouait avec un saucisson qu’il usait comme épée; Avelin aiguisait sa lame contre la table de pierre et Antioche de Bresnel fumait tranquillement près de la fenêtre. Wigan haussa les épaules et, s’appuyant sur sa canne, se dirigea vers la grande table. Il avançait lentement, en boîtant, héritage de longues décennies de vadrouille à travers le continent et de nombreuses aventures qui lui avaient valu cette démarche et son surnom de Wigan “Claudiquant”. Tous ces naïfs étaient bien loin de se douter, qu’à l’intérieur de sa canne en bois à priori inoffensive, sa cachait en réalité une lame parfaitement entretenue et que l’ancien architecte maniait à la perfection. Rhydon n’avait pas recruté une épave, loin de là. Il s’installa sur le banc loin de là et repensa à ce que Sined lui avait confié le matin-même au sujet de cet intrigant Berton. Un homme mystérieux et taiseux dont le réseau d’information était sûrement le plus important du royaume. Pas de familles ou d’amis. Il passait ses rares temps libres au Chameau qui Tousse, avec un thé en lisant la presse locale.

Un thé avec la presse locale.


Cette information résonna un moment dans l’esprit de Wigan qui n’était plus aussi vif qu’autrefois. Il finit cependant par repérer la tasse vide qui traînait plus loin, un exemplaire du dernier White City Herald y avait été laissé. Avec un grognement et sous les regards circonspects de ses camarades, Wigan se releva et alla saisir le journal qu’il feuilleta rapidement. Il répara l’indice recherché sur la page des petites annonce, on y avait entouré au crayon l’une d’elles:

Citation :

“Partenaire particulier cherche partenaire particulière, le chat griffu à l’ombre du cimetière.”


Wigan se racla la gorge pour attirer l’attention de ses camarades. Il brandit le journal au-dessus de son crâne luisant avec une certaine fierté.

“Le Capitaine Berton ne viendra pas ici. Il nous attend au vieux cimetière.”

Le groupe, lassé de l’oisiveté dans laquelle ils étaient plongé depuis leur réveil, ne se fit pas prier et sortit de l’auberge. Les rues étaient agitées et les émeutiers criaient de nombreux cris de victoire; ce niveau-là de la ville ne répondait plus à l’autorité du gouvernement. Il valait mieux rester discret et ne pas être associé à l’Arbre Blanc face à ces nombreux insurgés. Twist s’élança en premier, se frayant aisément un chemin parmi la goule; le reste suivant à son rythme. Au bout d’une vingtaine de minutes de promenade plutôt tranquille, ils finirent par atteindre le vieux cimetière du Deuxième Niveau. Le portail était verrouillé et la cabane abritant le gardien, laissée vide. Cependant, ils purent distinguer à l’ombre des chênes trois petite silhouettes se mouvant entre les tombes, prenant grand soin de ne pas être repéré. Une entreprise bien vaine au vu de la délicatesse de leur course qui s’approchait de celle d’un Mumakil. Le groupe d’espions cependant ne jugea pas opportun de les suivre. Ce fut l’œil vif de Twist qui repéra finalement un feuillet laissé au pied d’un vieil arbre à l’entrée du cimetière.

Extrait Journal du Capitaine Berton #Berton a écrit:

Tag antioche sur Bienvenue à Minas Tirith ! Journa10
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Les mots de Berton étaient bien sombres et n’annonçait rien de bon mais la carte qui leur avait laissé leur permit de progresser jusqu’à l’étape suivante. Pour ce faire, il leur fallait sortir de la ville. Une entreprise normalement interdite pour tout citoyen vivant entre ses murs mais leur statut et leur insigne de l’Arbre Blanc faisait office de passe-droit. Ainsi Erelas, Capitaine de la Porte, ne posa pas plus de questions et leur laissa le passage vers la sortie. Arrivés sur les Champs du Pelennor, ils bifurquèrent vers le nord en direction d’un petit bois . Là encore, au pied d’un grand chêne à l’entrée de la forêt. Il y avait un autre feuillet.

Extrait Journal du Capitaine Berton a écrit:

Tag antioche sur Bienvenue à Minas Tirith ! Journa12


En effet, près de l’extrait du journal, se trouvait un petit tas de poudre blanche à l’allure très évocatrice. L’œil expert d’Antioche de Bresnel identifia rapidement la nature du fameux produit.

“De la farine des Montagnes Bleues…Et il serait sage de  ne pas faire de pain avec celle-ci.”

D’un pas toujours aussi tranquille, les trois recrues s’engouffrèrent finalement dans la forêt. Décidés à retrouver ces trois nains détenteurs de tant de secrets.

#Antioche #Aveline #Twist
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