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Sujet: De mal en pis...
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag geôlesdemt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag geôlesdemt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 10 Oct 2023 - 17:31
Tag geôlesdemt sur Bienvenue à Minas Tirith ! Floria14

L’arrestation fut accomplie rapidement. Les soldats les attachèrent sans trop de ménagement. Des brutes épaisses pour la plupart, sans doute l’excitation de mener cette mission à bien.

Un homme menait les troupes de soldats, sans doute un capitaine…en tout cas, il le semblait sous ses grands airs. Il connaissait visiblement Syp de Sora et Orline car c’était eux qu’il recherchait. Syp était donc un meurtrier…quant à Orline, elle devait être mêlée indirectement à toute cette histoire.

Floria fut poussée avec beaucoup de violences et faillit tomber avant d’être retenue avec fermeté. On lui prit alors sa sacoche. Son âne et son cheval, quant à eux, furent saisis.

C’est là la dernière image qu’elle eut du monde extérieur. La jeune Morbise eut le sentiment qu’on lui arrachait ses biens les plus précieux.

Assise avec ses compagnons, du moins si elle pouvait encore les nommer comme tel, elle demeura silencieuse. Résignée par cette situation. La jeune femme ne regarda ni Orline, ni Jenifaël, et encore moins Syp de Sora pourtant mal en point. Elle se contenta d’observer ces soldats et d’écouter les bruits extérieurs.

L’arrivée dans les geôles fut une expérience terrifiante à ses yeux, elle qui n’avait jamais vu cette face du monde. Des cris de détresse, mélangés avec ceux de démences et ceux désobligeants. Certains hommes n’avaient pas vu de femmes depuis bien longtemps, trois qui arrivaient d’un coup était une bénédiction pour eux. Ces dames purent entendre plusieurs surnoms  : belle môme, l’alouette, la noblione, la belle colombe, fillette…du moins ne retirent-elles que les moins insultants.

A cet instant, Floria serra les dents et pria au plus profond d’elle pour ne pas se retrouver dans la même geôle que ces hommes : par chance, ils se retrouvèrent uniquement à quatre.

La pièce était bien minuscule pour eux mais Floria se mit contre le mur, afin d’avoir un peu d’air frais qui venait de cette minuscule fenêtre. Elle ne demanda l’avis de personne, et resta là, assise sur ce sol froid et sale, recroquevillée sur elle-même. Elle avait mal aux bras, sans doute la violence de l'arrestation qui ressortait.

Le temps fut très long et la fenêtre de leur cellule ne leur donnait que peu d’indications sur l’heure qu’il pouvait être. Coupant tout contact avec ses codétenus, elle refusa d’un geste de la tête les mains tendues. Elle ne but et n’avala rien.

Malgré les conditions de détention et les cris des autres détenus, Floria réussit à somnoler tout en restant assise. Elle fut subitement réveillée en entendant des bruits de pas...et fut surprise en voyant le geôlier la désigner elle puis Jenifaël.
Sans dire un mot, elle se leva et suivit l’homme. A nouveau, elle entendit les surnoms en tout genre et se contenta de baisser la tête.

Elles entrèrent alors dans une pièce plutôt vaste et peu éclairée. L’homme qui était à l’origine de leur arrestation était assis, derrière lui se tenait un colosse bien étrange. Elle s’assit à la demande de ce soldat, comme il lui fut agréable d’être sur une chaise et non sur ce sol visqueux.

Floria écouta avec attention Zehev. Un homme qui semblait avoir des bonnes manières mais pas pour ces prisonnières...elle sentit bien cette fausse politesse qui pouvait caractériser bon nombre de bourgeois et de nobles…elle-même en savait quelque chose.

Les choses devinrent plus concrètes à la présentation de ce colosse, dit « Brise Gueules » et de ces objets métalliques de tortures. A leur vue, et à l’idée de cette possible torture, Floria pâlit. Le dénommait « Brise Gueules » sourit à la vue de cette peur qui envahissait le corps de cette jeune femme.

Zehev devint soudainement plus franc dans ce qu’il attendait d’elles. Elle continua à l’observer, essayant d’en voir un peu plus dans ces dossiers qu’il épluchait :
« Alors voyons, nous avons d’abord Floria Morbise. Sœur de la regrettée Judia Morbise. Toutes mes condoléances par ailleurs. Quelle tragédie… »


Alors c’était donc vrai, Judia n’était bel et bien plus de ce monde. Syp n’avait au moins pas menti sur ce point :
« Il est assez aisé de deviner votre lien avec les fugitifs. Il s’agit de la mémoire de votre sœur. Pour autant, il est quand même curieux de vous voir risquer le travail de votre vie et mettre à disposition cette merveilleuse roulotte afin de pouvoir cacher de parfaits inconnus. Rien à dire pour votre défense ? »


Floria n’avait cessé de fixer Zehev droit dans les yeux. Il put observer de la tristesse sur ce visage fatigué, ce deuil étant encore tout frais pour elle.
Prenant son courage à deux mains, et se raclant la gorge, la jeune Morbise prit la parole :
« Je me suis enfuie de chez moi pour retrouver ma sœur. Loin de me douter de ce qu’il lui était arrivé. Je voulais vivre une autre vie, être près d’elle et pouvoir découvrir le monde pour mieux développer mon don en dessin. Je ne connais rien de votre organisation et encore moins du rôle de ma sœur.
Lorsque je suis arrivée dans la demeure de Judia, Syp de Sora était déjà présent avec Orline, il m’a saisi par la taille et par la bouche pour m’empêcher de crier. Ils étaient entrés sans effraction dans la demeure de ma sœur…elle avait sans doute dû leur laisser une clé.
C’est à cet instant que j’ai compris qu’il était arrivé malheur à ma sœur.
Je ne savais pas exactement ce qu’il s’était passé…je ne savais pas si c’était bien réel, je ne pensais pas la perdre…elle est ma sœur aînée et je ne l’avais pas vu depuis plus d’un an. Vous venez à l’instant de me confirmer qu’elle est bel et bien décédée. » elle marqua un pause, sa gorge s’était soudainement bloquée par la tristesse et le manque d’hydratation
« Je pense que Jenifaël est entrée dans le domicile de ma sœur en entendant mes cris lorsque je me suis défaite de l’emprise de cet homme. Elle pourra vous le confirmer à son tour. Syp de Sora se disait ami de ma sœur, il avait besoin de soin.
Ma sœur n’étant visiblement plus de ce monde, je ne pouvais pas rester chez elle, c’était trop risqué pour moi…je devais partir au plus vite. »
Floria se souvint rapidement des raisons de son départ, cela réveilla de récentes douleurs
« Syp de Sora n’était pas en mesure de marcher donc je lui ai proposé de le transporter, car ma sœur aurait voulu que je porte assistance à l’un de ses amis.
Cela n’est qu’arrivé dans ce hangar où il m’a dit une partie de ce qu’il s’était passé. Il m’a parlé de l’Arbre Blanc, m’a dit que Judia en faisait partie. Il m’a parlé d’un Lord Rhydon, d’un Cartogan et d’une mission suicide. Selon lui, ces deux personnes seraient à l’origine de la mort de ma sœur…
Il ne m’a pas tout dit, je le sais et je ne sais pas si je dois encore le croire. Il m’a sans doute dupé, profitant de mon jeune âge et de ma fragilité du fait de la mort de ma sœur. Je me suis isolée, fâchée et en colère contre lui, contre Orline et contre moi-même. Vous êtes ensuite arrivés pour nous arrêter, je n’ai pas eu plus d’explications.
C’est tout ce dont je suis en mesure de vous dire Monsieur, c’est tout ce dont je sais. Je vous le jure.»

En lui saisissant sa sacoche dans le hangar, ils avaient sans doute trouvé sa correspondance avec Judia, qui montrait bien qu’elle n’avait aucune information sur l’Arbre Blanc…la dernière lettre de Judia était d’ailleurs assez révélatrice. Elle pensa un instant à son carnet de croquis…espérant qu’il ne soit pas détruit…

Ces explications lui suffiront-elles pour la sauver de cette histoire ? Ou avait-elle prit un chemin sans retour possible ?

Floria savait que cet homme avait son destin et sa vie entre ses mains. Et elle espérait au plus profond d’elle que la clémence faisait partie de ses qualités…
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