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Sujet: La catin et le Ménestrel
Forlong

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Rechercher dans: Esgaroth   Tag lucia sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La catin et le Ménestrel    Tag lucia sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 2 Avr 2011 - 21:28
Elle les regarda partir...

Ce serait peut être la dernière fois qu'elle les voyait. Lucia toucha l'amulette qui pendait autour de son cou, et murmura quelques prières à la Déesse Mère, protectrice des femmes de plaisir. La catin rentra ensuite à l'intérieur, afin de reprendre sa journée de travail, chassant l'image du visage de Matthiew de ses pensées. Si il mourrait ce serait par sa propre stupidité.

***

Ils galopaient vers l'Ouest, vers les forêts sombres et les rivières sauvages aux frontières du royaume elfique. Il était difficile à dire quelle était la destination finale de Boros, mais les Ménestrels ne doutaient pas de la route qu'il avait pris. Le chemin traversant les grandes forêts était le seul dans les alentours pouvant être utilisé par les chevaux; s'aventurer dans les bois était bien trop risqué même pour un fugitif...il était facile de se perdre parmi les arbres millénaires, ou de rencontrer des créatures dangereuses qui rôdaient encore dans les alentours.

Il faisait nuit, mais Matthiew et ses quatre compagnons galopaient avec sureté. La route était en excellent état, et ils savaient que si ils ne se dépêchaient pas, ils n'attraperaient jamais Boros. La nuit était étonnement claire, mais l'ombre des premiers arbres venait d'apparaître au dessus des têtes des hommes du Comte.

***

Il n'y eut aucun avertissement, aucun bruit de branche qui craque, aucun mauvais pressentiment. Juste des cris d'hommes et des chevaux lorsqu'un nuage de carreaux s'abattit sur les cavaliers des deux côtés de la route.

Ce fut un massacre. Le cheval de l'espion qui guidait le chemin eut le cou transpercé par un projectile, et s'écroula en plein galop. Son cavalier fut piétiné par les sabots des autres montures. Un véritable enfer, qui ne dura que quelques secondes. Les projectiles mortels s'abattaient encore et encore sur les hommes mourants dans l'obscurité de la forêt.

***

Dix hommes sortirent du couvert des arbres, vêtus de gilets en cuir. Les visages des certains étaient recouverts de cicatrices, ils portaient des dagues à leurs ceintures et des carquois sur leur dos. Des professionnels. Ils achevèrent un par un  les chevaux et les espions du Comte qui vivaient encore. Pas de quartier.

L'homme qui se pencha sur Matthiew était de posture lourde; le gras se mélangeait au muscle dans ce personnage qui devait avoir plus d'une cinquantaine d'années. Il portait une tunique bleue accompagnée de protège poignets et jambières en acier. Il souleva le Ménestrel par le col de sa tunique. Matthew le voyait à travers une brume rouge qui recouvrait ses yeux. La douleur du carreau d'arbalète qui perçait sa cuisse et de la chute brutale de son cheval était atrophiée par le choc qu'il ressentait.

-Je vois que le Comte a eu le bon sens de ne pas se lancer à ma poursuite en personne...quelle satisfaction tu dois ressentir en ce moment...mourir à la place de ton seigneur. Je suis sûr que ca en valait la peine, n'est ce pas? Dommage pour les femmes et les enfants que tes hommes laisseront veuves et orphelins. Tout ca parce que vous ne savez pas écouter un avertissement. A côté de mes alliés la catin de ton Comte n'est pas un Phénix, mais un simple piaf. Mais je ne vois pas pourquoi je gâche ma salive pour toi, de toute façon tu ne répéteras ces paroles à personne.

Sur ces mots Boros sentit une dague longue et la plongea dans la poitrine de Matthiew. Il lâcha alors l'homme du Comte, le laissant tomber en avant telle une statue. Le Ménestrel s'écroula dans l'obscurité.

***

Le visage du paysan était pale. Il traversait la forêt dans la direction d'Esgaroth, afin de vendre ses biens au marché mensuel. Bien qu'il gardait un couteau et une arbalète près de lui pour se protéger contre des brigands éventuels, rien ne l'avait préparé à la scène de carnage qui se dévoilait sous ses yeux. Des hommes et des chevaux morts dans les flaques de leur propre sang à moitié séché, transpercés par des carreaux et des lames. Morts...tous morts...le paysan s'approcha du dernier corps, dont les vêtements montraient un rang social plus élevé que celui des autres. Il le retourna avec effort afin de voir son visage...

#Matthew #Lucia #Boros
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