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Sujet: Où deux gosses traînent une elfe en espérant survivre.
Lithildren Valbeön

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Rechercher dans: Le Rohan   Tag odeor sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Où deux gosses traînent une elfe en espérant survivre.    Tag odeor sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 13 Sep 2015 - 19:37

Le matin pointait son nez au-dessus de l'horizon. Edwÿne était allongée dans la charrette agitée par la chaotique route irrégulière. Cette turbulence l'empêchait de dormir convenablement, et agitait également le bébé grandissant dans son ventre. A l'aube du septième mois de grossesse, Edwÿne ressentait des douleurs fortes, mais encore heureusement peu fréquentes. A chaque douleur, Odéor acourait, comme il l'avait fait avec leur fils Janel. Celui-ci dormait d'ailleurs près de son père, qui conduisait la charrette. Odéor se retourna, en entendant sa femme et lui adressa un doux sourire. Il arrêta la charrette sur la route peu fréquentée dans ce coin perdu du Rohan, et il rejoignit sa femme. Le couple s'enlaça tendrement, et échangea un baiser avant qu'Odéor n'aide sa femme à se lever. Il l'aida ensuite à descendre de la charrette. Lui tenant la main, Odéor marcha un peu non loin de la charrette avec Edwÿne, qui tenait son ventre de sa main libre.

En silence, le couple marcha un instant. La lande de l'autre côté de la route était faite de collines plus ou moins grandes, puis d'une forêt paraissant épaisse vue d'ici. Edwÿne regarda un instant vers la forêt, puis se remit à marcher. Sa grossesse l'épuisait grandement, et avec les mauvaises nuits sur cette route irrégulière ne lui permettait pas un bon repos. Il lui était fréquent de dormir aussi dans la journée afin de récupérer. Les voyages duraient de plus en plus longtemps désormais, à cause des pauses plusieurs fois par jour, des repas, du repos nécessaire pour Edwÿne... Heureusement, Odéor était là afin de poursuivre un peu le chemin pendant la nuit. Sans lui, Edwÿne ignorait ce qu'il adviendrait d'elle et de Janel. Il était difficile pour la guérisseuse d'imaginer comment les voyages seraient sans lui : peut-être que des bandits les auraient surpris, ou des créatures horribles venues du Mordor ? Des rumeurs sur des évènements néfastes, funestes circulaient partout, et emprunter les routes étaient devenu dangereux, incertain pour de simples voyageurs. Odéor et Edwÿne ne savaient pas manier une arme, et ils auraient tôt faits de mourir égorgés, ou pire.

Un cri de joie sortit la guérisseuse de ses pensées. Janel sauta de la charrette pour atterrir dans les bras de son père, qui le prit sous les aisselles et le fit tourner en l'air en le tenant. Edwÿne eut un sourire attendrit. Odéor était un père idéal pour Janel, et un mari exemplaire pour Edwÿne. Ceci fait, la famille se mit à prendre le petit déjeuner ; frugal certes, mais au moins Janel n'avait pas à se plaindre : il savait qu'une fois à Edoras il aurait un repas bien plus conséquent. Une amie d'Edwÿne là-bas s'occupait de la maison une fois tout les deux jours, pour aider la femme enceinte et la famille. Eovreona, car ainsi elle était nommée, était une amie, en réalité, de la mère d'Edwÿne. Edwÿne mangea un peu plus que Odéor et Janel, puis elle se leva et fit le compte de ses plantes médicinales. Elle n'avait que très peu d'athéla, un demi-bocal tout au plus. C'était une plante certes fréquente, mais qu'Edwÿne a toujours eut du mal à obtenir. Ses anciens maîtres elfiques affectionnaient énormément cette plante. La guérisseuse itinérante fit un inventaire, accompagnée de Janel.

- Bien, alors, Janel. Tu te souviens de la forme de la mille-feuille et du chardon-marie ? Il opina du chef. Parfait mon grand. J'aimerais que tu ailles m'en chercher, tu veux ? Je pense qu'il n'y en a pas loin.

L'enfant partit derechef, suivit de loin par Odéor. L'enfant n'eut pas à partir bien loin, Edwÿne avait déjà vu du chardon-marie à quelques pas de là, et du mille-feuille à l'opposé mais peu loin également. Il revint avec trois plantes de chaque, et elle sourit.

- C'est bien Janel ! Tu as une excellente mémoire, je te félicite. L'enfant eut le visage éclairé d'un sourire ravi. Edwÿne occupait son fils avec les plantes, bien qu'elle savait qu'il ne serait peut-être jamais guérisseur, il aurait au moins des connaissances sur les plantes. Et grâce à Odéor, il aurait des connaissances en artisanat : il connaîtrait au moins les bases pour vivre seul et se débrouiller.Alors maintenant, redis-moi à quoi sert... les feuilles de soucis !

- Les feuilles ? Euh...Il chercha un instant à comprendre de quoi elle parlait. Edwÿne prit un bocal et en sortit des feuilles sèches de soucis, qu'il prit dans ses mains et regarda un moment. Il tenta de se souvenir des effets de la plante, et il eut une sorte d'éclair de savoir. C'est pas les feuilles, mais les fleurs qu'on utilise !Edwÿne sourit et acquiesça. Il n'avait certes que 6 ans, mais sa mémoire était incroyable, de même que son intelligence.

- C'est très bien, mon ange.

- Je peux aller jouer, maman ?

- Bien sûr, mais ne t'éloigne pas trop, d'accord ?

Il eut un sourire espiègle involontaire, et son regard trahissait un mensonge non-dit. Edwÿne se releva le plus rapidement qu'elle le pouvait et un vertige la prit. Odéor vint la voir mais elle lui demanda doucement de surveiller Janel. L'artisan hésita entre laisser sa femme seule et surveiller leur fils. Elle lui adressa un sourire rassurant, et il fila suivre Janel.

L'enfant jouait, et courait. Il avait les bras écartés comme les ailes d'un aigle, et il courait en les penchant d'un côté ou de l'autre. Odéor le suivait de loin, pour ne pas le perturber. Janel s'aventura près du bois, et il y entra sans vraiment faire attention. Il entendit un bruit, et fit demi-tour, soudain paralysé par la peur. Il vit son père, et un air boudeur se peignit sur sa bouille d'enfant. Il dit néanmoins avoir entendu un bruit. Odéor haussa les épaules et retourna près de la caravane. Quand ce fût fait, Janel alla voir sa mère qui s'occupait du cheval. Il lui dit avoir entendu du bruit dans la forêt, mais pas d'animal ou de bandit comme Edwÿne les décrivait quand il était tout petit. Curieuse, ou inconsciente, Edwÿne suivit Janel vers la forêt. La marche lui était pénible, et Odéor suivait uniquement pour aider sa femme si besoin. Dans la forêt, Janel avançait devant sa mère. Edwÿne tentait d'ignorer la douleur qui lui était venue un peu plus tôt. Les pauses étaient peut fréquentes, mais Edwÿne s'épuisait rapidement. Ils virent alors un petit garçon, peut-être un jeune adolescent. Lorsqu'il les vit, il se mit à courir...
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