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Sujet: De mal en pis...
Gurdann Tueur-des-Loups

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag syp-desora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag syp-desora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 3 Déc 2023 - 20:04
Tag syp-desora sur Bienvenue à Minas Tirith ! Syp17





Ils se regardaient, lui assit sur le petit fauteuil aux coussins de velours vert, elle sur son propre siège, les épaules et la poitrine couverte avec pudeur par une couverture. Une légère rougeur était apparue sur la joue d’Orline, peut être à cause du feu dans l’âtre, ou de la présence de Syp à quelques mètres d’elle. Ainsi ils se regardaient, le regard d’orage du de Sora rivé dans celui de son interlocutrice.

Syp suivait tout mouvement qu’elle faisait, un léger sourire sur les lèvres, comme s'il savait à quel point il la déstabilisait. Il préférait en sourire et en jouer plutôt que d’en pleurer, ainsi, quand Orline tenta de prendre l’une des pommades dans la caisse à pharmacie sur les genoux de Syp, celui-ci la lui déroba d’un geste vif, et la petite main d’Orline se posa à plat sûr sa cuisse. Il lâcha un petit rire affectueux, elle rougit jusqu’aux oreilles, qu’elle était timide se dit-il...Ce qui la rendait encore plus attirante.
Elle tenta de lui lancer un regard de colère, qui se brisa bien vite. Les yeux de Syp plongeant avec tant d’insistance et de détermination dans les siens qu’elle ne pouvait apparemment pas tenir tête, elle avait encore beaucoup à apprendre, elle n’avait pas traversé le dixième de ce lui-même avec subis. Elle n’avait pas vu la guerre, le carnage, la nature sauvage et intouché, la sorcellerie des guerriers de l’est. Elle était comme une fleur, une fleur déjà bien courageuse, mais une fleur fragile quand même. Elle était aussi perdue dans la question amoureuse, ce qui faisait justement fondre d’amour son compagnon, qui se prenait un malin plaisir à ne pas spécialement l’éclairer pour l’instant. Elle retira enfin sa main, et se rassit, les bras croisés, son joli visage affichant une petite moue boudeuse, il semblait qu’elle, elle n’aimait pas vraiment jouer dans ce genre de situation…

Et bien il allait prendre l’initiative, elle voulait bouder, voyons si elle boudera longtemps !
Syp savait parfaitement comment briser la garde de madame, avant qu’elle ait pu dire non, il lui prit délicatement les avant-bras, et commença à les soigner. Il tira légèrement pour qu’elle s’avance un peu, et que leur jambe se touche presque.
Il prit soin d’étaler bien lentement et doucement les baumes, à la fois pour ne pas lui faire encore plus mal, à la fois pour profiter de la douceur de sa peau, qui contrastait avec le rêche de ses propres mains. Il sentait Orline frissonner légèrement à son contact, il sentait la chaleur de sa peau contre la sienne, il sentait la douleur de ses plaies, à la fois celle mentale et celle physique, et il fit tout pour les comprendre et les partager. Il savait ses tors, et il savait aussi qu’il allait devoirs prouver sa valeur et gagner la confiance d’Orline après toute cette aventure. Il sentait aussi l’ardeur de son regard, qui lui brûlait d’amour le front, le cou, et les joues, mais il n’y avait pas plus douce brûlure que celle-ci, il n’y avait pas de bûcher plus salvateur que celui que provoquent les yeux de la femme aimée. Cet ardent rayon  allumait quelque chose d’infiniment fort en Syp, quelques chose de plus résistant d’une enclume d’acier, plus grand que le soleil lui même, plus beau que toutes autres  merveilles de la nature.

Alors qu’il se laissait emmener dans les plus hautes sphères de la poésie, Syp se déplaça machinalement pour avoir accès aux autres zones à soigner, et se retrouva presque à genoux pour soigner les avant-bras amochés d’Orline.
C’est à ce moment que d’une petite voix, peu assurée, d’un ton qui marche sur une couche de glace trop fine, qu’elle prit la parole.

*

En effet pourquoi ? C’était là une bonne question, qui méritait réponse, et Syp avait décidé de ne plus mentir à celle qu’il aimait.

- « Car sans cela je serais mort en prison, je suis un révolutionnaire Orline, bien que je doive moi-même éclaircir mes convictions à la lumière des nouveaux événements, car je n’ai pas encore décidé comment me placer par rapport aux changements dans l’arbre. Tu sais, oui je préfère te tutoyer...ca montre que je te fais confiance, et que je ne te mentirais pas ici, bref, tu sais Orline, j’ai toujours surtout à cœur la vie du peuple et des petites gens, dont j’ai longtemps partagé la vie, ainsi si l’arbre blanc redevient une institution morale, je veux bien encore un peu y travailler. Mais je ne voulais surtout pas crever en prison, un révolutionnaire au cachot est moins utile qu’un révolutionnaire en liberté conditionnelle. Et pour tout te dire, mon but est de retrouver le capitaine avec qui j’ai combattu et tuer Rhydon, il s’appelle Petrus, et est un ancien de l’arbre. Il se peut qu’il soit parti avec les gens que j’ai rencontrés dans mes missions avec l’arbre blanc, sous l’université, et que Rhydon voulait tuer, ces gens étaient, si j’ai bien compris, une certaine Neige et un Chevalier, Félian je crois, il me semble qu’il est mort dans le combat avec Rhydon. Leur seul but était la recherche de l’égalité, et il m’a paru, à moi comme à Petrus et les autres, que c’était un meilleur but que celui de Rhydon. Enfin donc Petrus a disparu, sûrement avec ces gens, et je me dis qu’en retournant dans l’arbre je pourrais premièrement en apprendre plus sur cette Neige et les autres, et sur où se trouve Petrus, et j’y serais un peu plus en sécurité, si je fais un peu profil bas.
Et puis Orline, tu crois vraiment que j’allais te laisser y aller toute seule, je me suis juré de te protéger maintenant, et je n’abandonne pas ceux que j’aime...Enfin ne fais pas cette tête, tu sais très bien mes sentiments, et moi je sais très bien ce qu’ils impliquent : ta protection madame Haradiel ! Et les missions de l’arbre, comme tu as pu le voir, ne sont pas des promenades de santé, alors je pense que tu vas avoir besoin de moi, mon sabre est tiens à partir de maintenant...
» Syp se glissa derrière son siège, pour s’occuper de sa nuque et de son cou «  Alors, belle dame Haradiel, je vous prie de l’accepter... » Ce sur quoi Syp parti d’un joyeux petit rire.

- « Et avant que vous répondiez, j’aimerais aussi ce qui toi te motive Orline, à retourner dans un bourbier pareil après toutes ces mésaventures, et s'il a quoi que ce soit que je puisse faire pour soulager ta peine... »
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Gurdann Tueur-des-Loups

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag syp-desora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag syp-desora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 29 Mai 2023 - 14:50
Tag syp-desora sur Bienvenue à Minas Tirith ! Syp14

Ils descendaient l’escalier, Timéon, Judia et Hosh’ à ses cotés, devant, Rhydon et ses sbires-
Des cris, des bruits de combat, des gens devant lui, qui combattent d’autres gens, Neige, cette elfe, Felian, avec qui ils avait parlé- Des morts, autour de lui, son cimeterre dans ses mains, la rapière dans celle s de Rhydon, ils croisent le fer- Edna, le visage déformé, verdâtre, en décomposition, elle s’avance vers lui, du poison coule de ses orbites et tombe dans sa bouche – tout est monstrueux, Timéon a tué l’un des sbires, mais l’autre, à face de squelette, à l’armure rouillée et corrodée, lui fait face – Judia, la belle Judia, auréolée de lumière, tire Hosh’ vers le haut. Il ne reste plus que Syp face au monstre-Rhydon, avec sa face de vautour, au bec noir et ensanglanté, avec ses ailes rabougries de chauve-souris – son cimeterre mord la chaire du vautour, une première fois, puis une deuxième, Syp est un guerrier, Rhydon le sait, il a peur, ca ce voit – Une aura de lumière blanche derrière lui, un homme, avec une arbalète, Le capitaine Petrus- une sensation de bien être sur le front de Syp, mais lointaine, comme détaché du combat- Un carreau, il manque le commandant de l’arbre- qu’à cela ne tienne, Syp est toujours là – la lame courbe tombe, tombe, tombe, lentement, mais si sûrement- la joie intense, l’adrénaline- est-ce une couverture qu’on lui met dessus ? Il ne sait pas, le combat est plus important Sa tête roule, roule dans le feu, le vautour et mort – tout est noir, le corps du vautour continue à bouger, il a plus de bras d’un coup, quatre, dix, vingts, des dizaines, qui cherche Syp – Ils sont partout, les bras morts du vautour, à le vouloir, il ne peut leur échapper, il ne peut – il...la douceur sur lui, et la douleur, mais pas de lui -


Orline, face à lui, le bras qui claque contre la roulotte. Elle s’est fait mal… ? Je dois l’aider… ? Je lui doit bien ca... « hhgggmmmhh »

Mais Syp est trop faible pour en dire plus, il lui revaudra ca après. Leur petite troupe est arrivé au hangar. Syp n’arrive pas à se relever correctement, il voit Oriline Sortir, il se rend compte de la cape de la jeune fille qui l’entoure, et de son écharpe, il sent son odeur épicée dessus. Le guerrier respire un grand coup, Ô que cela sent bon...Mais, alors même qu’il profite de la douce odeur, le guerrier prend conscience de ce qu’il vient de faire . Un mauvais rêve ? Une hallucination ? Une crise.. ? Sa cervelle serait alors elle aussi endommagée ? La douleur, dans le fond du crâne, ca le démange, bon. Pas grave, on verra une autres fois pour la rétrospective mentale, juste, éviter les choc à la tête hein…

Jenifael est là, elle est là pour lui. Alors que la guérisseuse entre dans la roulotte, Syp esquisse un sourire, quel privilégié, il est chouchouté par tous il faut croire...Sentant la mains de Jenifael appliquer une sorte de désinfectant, Syp se relâche en se concentrant sur la saine sensation de fraîcheur et de douleur, avant de se relancer encore plus sous l’effet de l’anesthésiant. Toutes les femmes avec qui il s’est embraqué pour cette aventure sont toutes pleines de ressources insoupçonné, et sont des compagnes de voyage..Hors paire. Et sans elles il serait mort depuis longtemps. Après l’avoir recousu, Jenifael lui donne quelques instructions pour que la réparation tienne. Ce que Syp s’engage à respecter. Puis, la guérisseuse lui donne une petit bourse de tissu ciré, remplis d’un savant mélange de simples. Qu’il faut apparemment prendre dans de l’eau chaude sous une certaine quantité pour agir contre la douleur. Syp balbutie de sincères remerciements, qu’il conclu par une main tremblante sur l’épaule de sa sauveuse. Qui l’escorte bravement en dehors de la roulotte, et le tenant fermement. Ce qui fait réitérer au guerrier sa pensée que chacun de ces trois femmes sont des femmes exceptionnelles et qu’il ne le remerciera jamais assez pour tout ce qu’elles ont fait pour lui, pourtant sans avoir de lien spéciaux…

Ses trois compagnes d’aventure se retirent alors à l’intérieur du hangar. C’est une grande et vielle battisse, en bon état malgré un manque d’utilisation flagrant. Syp entre dedans au claudiquant avant de refermer la porte derrière lui. Il est toujours enroulé dans la cape et l’écharpe d’Orline… L’entrepôt et surtout remplis de chose que Syp, qui le remarque avec joie, connaît assez bien. Des marchandise de l’orient, du sud et de l’est. Des tissu, qui ici sont des matériaux de luxe, et qui la bas, dans les steppes, servent pour les habits de nuit...Des épices de toute sortes, des verreries, du bois, et - Ohhhhh -, des fourrures d’animaux qu’il avait lui même chassé avec les cavaliers ses amis dans un autre temps. Mais tout paraît vieux, à croire que les affaires se passent mal pour la famille d’Orline...

Se rendant compte qu’il a toujours le couteau de cuisine à la ceinture, Syp le pose doucement sur une étagère. Et cherche une arme un peu plus efficace à garder à portée de main si la garde arrive. Après quelques minutes de recherche entres les étagères poussiéreuses et les caisses de marchandises, il finit par tomber sur une barre de fer se terminant en un pique recourbé, sûrement pur attraper ou manœuvrer les marchandises en hauteur. Après l’avoir prit dans sa main valide, Syp se dirige vers les bruit de conversation, qui semble venir d’une petite annexe à l’entrepôt. Il pose son arme improvisée devant la porte avant de rentrer. Le logis en lui même est décoré à l’orientale, et l’ancien habitant de ces contrées s’émerveille de revoir un peu de cette esthétique exotique. Il entend alors Orline et Floria discuté dans ce qui semble être un petit salon à quelques mètres de sa position. Se rapprochant lentement et sans bruit, Syp parvient à capter le sujet de leur conversation. Floria à l’air remonté, et peu encline au tact cette fois. Et Orline quand à elle..elle n’as pas ou ne sais pas donner les réponses, et il est du devoir de Syp de l’aider sur ce point, et puis qu’a-t’il à perdre lui ? Rien ? Tout les service secret de la citée blanches doivent déjà savoir ses crimes.

- «  Laissez la pauvre Orline tranquille, j’ai les réponses qu’elle n’a pas. Ce symbole, c’est celui de l’arbre blanc, les services secrets du Gondor, votre sœur et moi en faisions parti. Quand  à notre mission, je ne puis encore vous la dire, mais nous étions commandé par la raclure qu’est Lord Rhydon et ce salaud de Cartogan, ils nous ont menés tout droit à notre morts dans une mission suicide, ils ont tué votre sœur, il nous méprisait et nous ont envoyé au casse pipe...Judia est morte lors d’une explosion quand nous nous rendions sur le lieux de notre mission. Enfin, quand je dis mission, il y en a eut deux. La première, nous, judia moi et quatre autres personnes, l’avions faite ensemble. Je ne puis vous en dire plus de celle ci, à part que Judia à fait honneur à ses valeurs, et que nous avions fait la découverte de secrets qui dérangeait trop les hautes sphères. Ensuite, il y eut notre deuxième mission, ou le général, cette salope, nous mena à la mort, et se mena lui même à le mort d’ailleurs..Tout ca pour rencontré un foutu assassin… Et donc oui sur le chemin vous sœur à brûlé, comme tout mes amis, comme tous...Cela peut vous paraître confus et compliqué, et bien ca l’est. Tout ce qu’il faut que vous sachiez, c’est que l’arbre blanc, les nobles instigateurs et perfides et le gouvernement du Gondor ont tué votre sœur, elle pensait faire le bien, et elle l’a fait, mais elle est morte pour avoir choisit le coté des justes !.. »

Syp regarda tout à tout Orline et Floria, puis reprit.

- « Quand à savoir si nous sommes en dangers, et bien vous Floria j’aurais bien dis oui mais non, l’arbre blanc ne fera pas la différence, il vous tueront sûrement aussi, quand à moi et Orline, nous sommes leurs cibles. Et jenifael le deviendra aussi...Désolé...désolé d’avoir bouleversé votre vie de cette façon, peut être la justice vous graciera -t’elle si vous dites avoir été forcé de nous aider, faites comme vous le voulez, de toute facon, demain nous seront sûrement parti, d’une manière ou d’une autre...pardon... »


Regardant les yeux de Floria, Syp ne put s’empêcher de ressentir la plus absolu pitié pour elle, qui se voyait embarquée la dedans sans raison...Pauvre jeune fille...Elle ne méritait pas ca, Orline et lui devait bien la laisser tranquille…

Mais alors que Floria en avait juste finit avec Orline, la pauvre fut ne nouveau prise à parti, à l’écart des regards, par Jénifael qui venait d’arriver. Syp se dirigea au claudiquant vers elles, laissant Floria dans le petit salon. Avant même qu’Orline ait pu répondre aux demandes de la guérisseuse l’homme prit celle ci par le bras et marmonna dans sa barbe que si elle voulait des réponses elle devait parler avec lui, pas avec Orline. Syp les dirigea alors dans  une pièce écartée, un genre de petit bureau, et ferma la porte derrière eux. Cette fois, il devait tout dire, car Jenifael était sûrement sa seule porte de sortie en dehors de la citée.

- « Bon, l’histoire que je vais vous raconter ne sera pas la même que celle que j’ai conté à Floria, car vous êtes ma seules porte de sortie, et peut être aussi la seule d’Orline. Et je promet de vous dire toute la vérité que je peux. Ainsi donc, je vous conterais d’abord mon histoire, puis ce que je connais de celle d’Orline. Et parlons bien à voix basse, je ne veux pas que tout se sache...J’ai été recruté dans l’arbre blanc pour mes talents martiaux, et car moi même j’avais besoin d’argent. L’arbre, c’est les service secret du Gondor, il était dirigé par Lord Rhydon. Nous étions toute une vague de jeunes recrues, divisée en groupes, chaque groupes avait son capitaine et sa mission. Mon groupe à moi était constitué de Judia Morbisse, la sœur de notre Floria, d’un marchand dénommé Timéon, de Hoshen, une jeune homme des rues, et D’Edna, mais nous reviendrons sur elle. Et notre capitaine était Pétrus de Lamedon…


Et alors Syp déroula le fil de son histoire, l’université, il omit les noms des ceux qu’ils y avaient rencontré, se contentant de dires qu’ils étaiten des ennemis du gouvernement. Puis il raconta le retour au chameau, la re-descente dans les sous sols, puis le combat. Là il n’omit rien, sauf encore une fois les noms de Neige, de Felian et des autres. Il insista sur la félonie et les vices de Rhydon, raconta sa victoire et la décapitation sans euphémiser. Et la mort d’Edna. Bien sur, il raconta tout de l’expédition à l’hôtel Claymore, la mort du général, et finit sur un profession de foi révolutionnaire en énonçant pourquoi la gouvernance du Gondor actuelle était pourrie et bonne à brûler sur le bûcher.

- « ...ainsi donc je suis recherché, pour avoir prit le parti des justes, et m’être dressé contre des projets mortifères et injustes. Et je vous demande de m’aider à sortir de la ville, pour que je puisse rester en vie. Et si Orline le veut, je veux bien aussi que vous l’aidiez, je n’ai aucune compensation pécuniaire pour vous, je n’ai que le récit de mes aventure, et la force de mon bras, pourtant bien faible, à vous offrir...Et je ne saurais comment vous remercier, que ce soit pour ce que vous avez déjà fait pour fois...ou pour ce que vous pouvez encore faire... Je vous laisse donc le temps que vous voulez pour me dire vos plans, quand à moi, je dois aller m’entretenir avec Orline... »


Syp revint alors vers le petit salon, Floria n’étais plus là, mais Orline si. Sans un mot, Syp prit la bouteille vide sur la table, sa compagne devait l’avoir vidé, le thé semblait la rassurer...Ce qui encouragea l’homme à en refaire, il se concentra sur les épices à disposition. D’après l’odeur de la bouteille, le thé qu’Orline avait préparé venait plus des contrées du sud, Syp n’y connaissait pas grand-chose en cuisine de ces coins là, mais le thé à la mode des tribus nomades du Rhun de l’est, ca, oui ca il savait faire. Il mixa les épices qu’il trouva et qu’il connaissait, et entreprit de faire chauffer le mélange, ce ne serait pas parfait, mais ca lui rappellerait le pays, et, espérait-il, ca ferait plaisir à Orline...Il s’approcha d’elle doucement, s’assit tranquillement sur la banquette prêt d’elle.

- « Je crois vous savoir amatrice de thé...Personnellement je n’ai jamais voyagé dans votre sud, mais je connais les recettes de l’est. On y fait un très bon thé, j’ai tenté de le reproduire avec ce que j’avais...Cela peut paraître ridicule mais j’espère qu’il vous rendra un peu la forme... »
Syp rougit quelque peu de la naïveté de ses propos « Vous savez »Recommença-t’il tout en tendant une coupe de thé à Orline « Je vous suis infiniment redevable, vous m’avez sauvé plusieurs fois, vous vous êtes occupé de moi, bien malgré vous j’imagine... »Syp se défit de la cape et de l’écharpe qu’il posa doucement sur le canapé « Vous devez peut être me voir comme un lourd fardeau, dont il faut s’occuper des blessures, aussi bien mentales que physiques, vous devez me voir comme un malotru peut être au vu de mes manières.. »L’homme baissa sa tête, n’osant croiser le regard d’Orline « Et je tenais à vous remercier, à infiniment vous remercier, vous êtes une femme formidable Orline Haradiel. Et je ne sais comment vous rendre la pareille...J’ai déjà commencé, j’imagine, en vous débloquant une porte de sortie de al ville, par l’entremise de Jenifael, si c’est votre projet...Moi, je compte tenter de m’enfuir demain, ou en tout cas au plus vite...Mais assez parler de moi, car je sais que vous avez aussi vos blessure Orline..et vous savez, si vous voulez me raconter je suis là, je peux aider... »

Et peut être au final Orline était elle en confiance avec lui, car elle lui confia ses peines, ses angoisse sur sa famille, sur son mariage plus ou moins forcé et les prétendants qu’elle n’aimait pas.
Syp, malgré ce qu’il avait traversé, ressentait tant d’empathie pour cette jeune fille, qui en avait déjà vu bien trop, qu’il ne put s’empêcher de tout écouter, avec tristesse et affection. Elle était peut être trop délicate pour ce monde, comme une rose qui n’a pas encore poussé d’épines assez grandes pour éloigner le danger...Elle pleura sur son épaule en parlant du charnier qui l’avait fait quitter la mission. Et quand elle lui raconta comme elle s’était blessé les mains sur le treillis puis dans la roulotte. Syp ne put retenir son geste, et prit les petites mains d’Orline dans les siennes. Elles étaient minuscules par rapport au grandes paumes calleuse de Syp, elle étaient encore délicates, mais striées par de petite blessures. Regardant sa compagne avec des yeux plein de tendresse, Syp prit l’écharpe et l’enroula délicatement autour des petites paumes d’Orline, avant d’englober ses mains dans les siennes, comme pour protéger les pétales d’une rose. Les mots étaient de trop, et elle avait finit de dire ce qu’elle avait à dire. L’heure était aux regardes implicite et aux accords tacites, et Orline, prise de fatigue après tant d’aventures, se mit à somnoler sur l’épaule de son compagnon. Celui ci, tentant de ne pas trop bouger, pour ne pas troubler son repos, prit un coussin de soie, et le placa sous la tête de la femme endormie, avant de timidement, mais sans pouvoir s’en restreindre, lui déposer un petit, court, vite finit, mais significatif baiser sur le front. Une fois qu’Orline dormit d’un plus lourd sommeil, Syp la prit dans ses bras, l’enroula dans sa cape, pour ne pas qu’elle prenne froid, et la transporta jusqu’au lit, elle était si légère, que même avec son bras abîmé, Syp pouvait la porter sans mal. Il la coucha sur le matelas, enleva la cape et la couvrit d’une fine couverture au motif nocturne, puis ré étendit la cape sur elle, pour couvrir ses jambes et son ventre, mais pas son torse, on ne dort pas bien quand on à trop chaud…
Elle était si belle, à la lumière claire de la lune qui filtrait par les fins rideaux, avec ses long cheveux bruns et son visage pas encore marqué par les intempéries de la vie...Il l’aimait, vraiment, en tout cas il était attaché à elle, sans plus aucun doute…
Mais alors qu’il s’en allait lui même dormir, en laissant son écharpe et un peu de thé à sa compagne, il se rendit compte qu’elle portait toujours ses vêtements de ville, peut être faudrait-il au moins desserrer son corset pour qu’elle se repose bien... Rien qu’a cette pensée il rougit, et sentit une vague de chaleur sur ses joues, bon, il allait le faire, mais vite faite bien fait, et pour  rendre la vie d’Orline plus confortable, étant donné ce qu’il lui avait fait subir...Il se rapprocha doucement, en espérant qu’elle dorme bien, pour éviter toute scène gênante...Et desserra très doucement les lacets à l’arrière du corset d’Orline après l’avoir roulé légèrement sur le coté. Avoir les mains si proches du magnifique dos de la jeune fille, dont les lignes parfaites se dessinaient dans la pénombre, fit frissonner Syp de tout son corps.  Une fois qu’il jugea que cela suffisait, il remit en place la jeune fille, remonta les draps, vérifia qu’il restait du thé pour demain, et, sans chercher à savoir ou était parti les deux autres femmes, alla s’affaler sur le canapé. Pour y dormir du sommeil du juste, et rêver d’une jeune fille au long cheveux brun, et aux mains si petites dans les siennes...
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