Les hommes libres retournent chez eux

Le groupe, formé de presque tous les anciens prisonniers, de Eaoden et Eleriol, avait à présent quitté la Forêt Noire. Ils étaient à présent dans les Terres Brunes et pouvaient voir au loin le Grand Fleuve, L'anduin. Les discussions allaient bon train entre certains hommes, et d'autre restaient muets comme s'ils voulaient savourer seuls le plaisir qu'ils éprouvaient. Eleriol aussi n'avait que peu ouvert la bouche, mais plus par "habitude" que par renfermement. Cependant il répondait amicalement lorsque l'on lui posait des questions. Il raconta ainsi comment la quête était arrivée à sa fin. On le questionna plusieurs fois sur ses origines, mais il préféra ne rien réféler hormis qu'il avait vécu dans Mirkwood.
Un soir, il croisèrent un cavalier venant du Sud. Eleriol l'interpella et lui demanda des nouvelles du Gondor :

A Minas Tirith, mis à part des petits groupes dont nous ignorons les objectifs, la situation est assez calme. Par contre à la Cité du Cygne, le combat fait rage. En tout cas il en était ainsi lorsque je suis parti. Maintenant, excusez-moi, mais je dois y aller. Faites bonne route!

Et il repartit. L'annonce des combats à Dol Amroth inquiétait l'elfe. Il se retourna pour voir si ses compagnons de voyages avaient entendu l'homme, mais il n'en était rien. C'était là une bonne chose. Ils continuèrent leur route.

// Eaoden si tu es pressé, tu peux poster à Minas Tirith, mais comme dit en mp, ce topic est l'occasion de faire un peu de rp //

Eleriol regarda l'espion un moment, puis un sourire se dessina sur ses lèvres. L'elfe le voulut chaud et amicale, mais ne faut pas sûr du réesultat. Il en avait perdu l'habitude. Il répondit :

Ne vous excusez pas. Ce serais plutôt à moi de me faire pardonner. J'aurais du vous informer des paroles de cet homme sans que vous me le demandiez. Acceptez donc mes excuses. De plus, j'ai oublié de me présenter. Je me nomme Eleriol.

Eleriol regarda à nouveau derrière lui et continua dans un murmure :

Ce cavalier m'a dit que la bataille faisait rage à Dol Amroth lorsqu'il l'avait quitté. J'espère que la situation s'est calmée. Vous comprendrez à présent ma peur que nos amis l'apprennent. Je ne sais quelles seraient leurs réactions... Il m'a également dit que des petits groupes avaient été repérés à Minas Tirith mais qu'ils igonraient le but de leurs actions. Peut-être en apprendrons-nous plus lorsque nous serons arrivé à destination.

Ils pouvaient à présent voir l'Emyn Muil au loin. Ils bifurquèrent vers l'ouest et trouvèrent un gué qui leur permirent de franchir sans encombres l'Anduin.

C'est ainsi que plusieurs jours de marches passèrent. Tous identiques aux yeux d'Eleriol.
Les esprits de tous vagabondaient. Les hommes pensaient à leur nouvelle vie, certains avec joie, d'autre avec une appréhension mal contenue. ESt-ce que leurs familles allaient les accepter? Leurs femmes les avaient-elles attendues. Leurs proches accepteraient-ils les corps parfois mutilés de certains? C'est dans ces craintes et ses joie que l'ambiance se créait. Les éclats de rires, les sourires, les histoires laissaient place à de longues périodes de méditation.
Eleriol quant à lui, ne réfléchissait pas. Il laissait vagabonder son esprit dans le paysage sans cesse changeant qui s'affrait à lui. Les plaines, les bosquets, les ruisseaux... Tout cela formait un ensemble harmonieux. C'est à ce moment que l'elfe eut une révélation. Elle ne dura qu'un instant, puis disparut aussitôt. Il avait déjà tout oublié. Il chercha dans sa mémoire, mais ne trouva rien. Il ne savait même plus ce qu'il voulait savoir. Il leva les yeux au ciel, et vit ce qu'il n'avait jusqu'alors pas vu. La Cité Blanche. Minas Tirith. Magnifique. Et pourtant il l'avit déjà vu. De loin. Mais jamis il n'était rentré. Les voyageurs avaient traversé les Bouches de l'Entalluve puis l'Anorien pour arriver enfin à leur but. L'elfe voulait entrer dans la Cité du Gondor mais s'attendait à ce que les autres partent directement dans leurs familles. Mais il n'en fut rien. Eux aussi voulaient voir de plus près cette merveille de pierre. Tous s'avançèrent vers la Grande Porte.