Vers les Havres…

Le voyage durait depuis longtemps déjà… Ils avancaient à un rythme soutenu qui permétait néamoins au maître guérisseur de marcher seul en paraléle, à la recherche de simples… Ecorce de bouleau… de Saul… Mais malheureusement la saison n’était pas très propice… Il trouvait quelques racines… Des écorces et quelques rares feuilles persistantes… Mais rien de vraiment dificile à trouver… Aucune plantes qui pouvaient réellement manquer…

Quelques fois, il découvrait à l’aide de ses amis à plumes et poils des aiaignées ou des serpents sur lesquels prélever un peu de venin qui pourait lui servire pour des serums ou des poisons…

Mais un jour… Le sixième après leur départ il sentit quelque chose remuer au fin fond de son âme… Comme si une part endormie de lui même revenait à la vie…

* Mais que… Qu’es que… Sili’ ? Non… ce n’est pas elle… Dans ce cas… Je doit voir avec Silivren… Ou est-elle ? Je… Non… Pas dans cette direction… Je vais rejoindre le convoi…

Qu’il n’ai pas trouvé son amie instinctivement montrait bien que le lien qui les reliait était perturbé… Et la senstion qu’il sentait au creux de son esprit ne laissait planer aucun doute… La troisième lame sœur avait trouvé un propriètaire…

***

Après une course éffrénée, l’elnaith parvint à retrouver son amie… Il ne prononça que trois mots :

- Tu as senti ?..

Il n’y avait besoin de rien d’autre… Et la réponce était évidente…

HRP//un petit tour par ici est vital...//HRP

La réponse flegmatique de l’elnaith de l’arbre résumait parfaitement la situation… Les dés étaient jetés… ils étaient désormais lié à une personne… Dont ils ne savaient rien… Allaient-ils devoir se battre contre leur vis-à-vis ? Survivraient-ils à un tel affrontement ?

Enfin… Ils verraient en temps et en heures… Pour l’instant ils devaient parer au plus pressé… Mais peut-être que…

- Je vais chercher à m’informer sur… Elle…

Le sexe de la personne qui partageait leur lien lui était apparu de façon évidente… Comme s’il l’avait eu en face de lui… Pourtant il ne parvenait à en deviner plus… Si ce n’est qu’elle était peut-être fatiguée…

- Oui… peut-être que mon agent non loin des caves d’or l’aura-t-il vue… Enfin… je vais faire passer le mot…

Nidnama porta se dirigea vers sa charrette et entreprit d’y rédiger un petit message :

Citation :

La dernière lame sœur a trouvé un propriétaire… S’il vous est possible d’apporter la moindre information concernant son acquéreur… Communiquez les moi au plus vite.

Nidnama Linkal-hîth.

Cette courte missive écrite, il la glissa dans un étui et la confia à Daegal, préférant ne pas demander à Maegetir de trop grands efforts si peu de temps après sa blessure… l’elnaith de la harpe retourna ensuite auprès de Silvrien et Laurlein…

Le ciel était parsemé de quelques élégants cumulus de beau temps. Le soleil brillait, mais le vent soufflait également, poussant les nuages vers le Sud et fouettant les visages tirés des elfes, qui n'avaient pas arrêté leur progression. Leurs capes enroulées autour d'eux, pareils à des pèlerins, ils avançaient le long des Collines du Crépuscule. La plainte dolente des bourrasques accompagnait cette marche silencieuse. Les Havres semblaient encore si loin, et l'appel de détresse de leurs habitants était si présent. Ne pas s'arrêter. Ne pas se reposer. Continuer.

Au sud était la Marche de l'Ouest, une vaste plaine verdoyante au printemps qu'avait reçu les hobbits du roi Elessar. Le Petit Peuple... Il était voisin des Eldars depuis de longs siècles, et leur avait voué une crainte respectueuse. Qui étaient ces êtres qui traversaient leur pays vers de mystérieuses destinations? Qui chantaient autour de feux la nuit, qui chevauchaient en silence le jour? Cette peur de l'inconnu, un inconnu si décalé du mode de vie coquet et désintéressé des Semi-Hommes, les avait tenu à l'écart jusque là. Et ils avaient accepté sans broncher que leurs terre soit un route pour les Beaux Gens.

Jusque là...


Cinq petits points Noirs avaient surgis au Sud. Les elfes de Voronwë n'avaient pas manqué de les remarquer, mais ne s'en étaient pas préoccupé, l'esprit porté vers leurs frères. Les cinq petits points grossissaient néanmoins à vu d'oeil, et il apparut vite que ces cinq petits points étaient des hobbits portant des chapeaux à plume et de longs bâtons. Des Shirriffs. Des intentions belliqueuses? Ils se placèrent devant le convoi, lui bloquant le passage. Dans un enemble parfaits, il écartèrent les jambes, plantèrent leur bâton à leur droite et placèrent leur main gauche sur leur hanche. On lisait dans leur yeux une détermination légèrement incertaine. L'un d'eux prit la parole :

Vous a-t-on donné l'autorisation de pénétrer dans les terres Hobbits?

//Passage éclair pour vous donner un peu de matière à écrire. Môrhin, je t'invite à prendre le contrôle des cinq hobbits à ta guise, tu les feras parler mieux que quiconque au nom de leur maire, et mes amis elfes te donneront la réplique. Bon rp!//

HRP // On ne peut être maire de la Comté, on peut être Maire de grand'cave mais le mieux est d'être Thain :
Ce titre conférait à son porteur la maîtrise de l'Assemblée de la Comté et la capitainerie des rassemblements armés Hobbits ; toutefois, ces deux cas étant extrêmement rares, le titre était plus honorifique qu'autre chose. // HRP

Edit Rada' : Eh bien pourtant il est bien maire de la Comté.

Bien que l'on put voir apparaître furtivement quelques sourires par ci par là au sein des premiers rangs du long convoi elfique, ceux-ci s'effacèrent rapidement. Les cinq Shirriffs ne semblaient pas décidés à s'écarter ... Pire encore, le ton peu amicale de celui s'était exprimé pour demander une ''Autorisation'' avait eu le don de sensiblement irriter plusieurs elfes, qui extrêmement inquiet de la situation aux Havres, s'attendaient à tout sauf à être ralenti dans leur traversée de la Comté ...
Quelle mouche piquait donc leurs habitants ...

Des protestations fusèrent, accompagnés par quelques mots et commentaires peu amène à l'encontre des hobbits ...
L'atmosphère devint rapidement tendue ... La marche des elfes pour porter secours à leur frère en grand danger ne pouvait souffrir du moindre contre temps !

Laurelin mit pied à terre pour s'approcher des shirriffs. Il était persuadé qu'il ne s'agissait là que d'un bref et simple contrôle, surement mis en place par les responsables de la Comté pour cause de temps troublés. Quoi de plus normal après tout ... Cependant, la malchance voulait qu'ils tombent sur des hobbits particulièrement zelés.
Le malentendu serait vite levé, il valait mieux de toute façon. C'est donc d'un ton qui se voulait le plus amicale possible qu'il s'adressa à ceux qui barraient le chemin :

- Mae Govannen ! Amis de la Comté ... Les elfes ont toujours parcouru votre belle contrée sans autorisation aucune en raison de l'amitié entretenue depuis si longtemps entre nos peuples ...
Ils se trouvent que le temps nous presse !! Notre convoi ne saurait stationner ici plus avant et se soumettre à je ne sais quel nouveau protocole ... Allons ... Je vous prierais donc de libérer le passage afin de nous permettre de rallier nos ports au plus vite ! ...

Moribrimbor se demanda lui aussi pour quelle raison le convois s'était arrété. Il vu tout de suite cette raison...de petite taille.

Cinq Shiriif bloquait la route, vétu d'habits patauds qu'on l'habitude de porter les periannath, et même en étant les meilleurs comédiens de toute la Comté, ils n'auraient jamais pu faire peur même à un orque des cavernes boiteux et malade.

Le Seigneur Noir regarda un peu autours, les environs étaient calme, et sur la carte il était au Quartier Nord de cette Comté.

-Suilannad Mhellyn în, petit être, comme l'a dit notre ami vous devez nous laisser passer, leur peuples est en danger et il nous faut leur aller en aide...

Mais une idée venait de passer par la tête de l'elfe noir et il dit :

-J'aurai même une idée...Pourquoi ne viendriez vous pas avec nous et quelques uns de vos frêre sachant se battre ou tirer, et vous nous aideriez?
Nous pourrions vous recompensez vous et votre peuples assez facilemement!
Qu'en dîte vous?

Moribrimbor était sincère et même si il ne connaissait pas les hobbits, ils savait qu'ils pourraient aider si ils venaient.
Et Moribrimbor avait de l'argent ou même des choses de valeur sur lui qui pourrait les aider fincancièrement ou même magiquement à développer leurs peuple. Et au mieux il pourrait même envoyer des Avari de son clan pour protéger leurs pays.

N’ayant pas de monture à proximité, Nidnama ne pouvait suivre son amie… Mais il décida de remonter lui aussi la colonne : il tendit les reines de sa charrette à un soldat et sauta au sol… La course qui l’attendait était moins longue que la précédente car ils étaient en milieux de colonne…

Après une courte course il rejoint les autres qui parlaient à des personnages… De petite taille… Nidnama jura a part lui… Il avait eu des nouvelles des élections… Et ce qu’il savait du nouveau maître du pays était… Inquiétant. Mais pour l’instant ils avaient à faire… Et devaient passer rapidement.

Nidnama arriva a temps pour entendre la fin de la déclaration de Moribrimbor… Il ne savait pas réellement ou en était la discutions aussi préféra-t-il ne rien dire… Attendant de comprendre de quoi il retournait réellement… Ces hobbits entendaient-ils les empêcher de passer ? Il faudrait se montrer diplomate… Car ils n’avaient pas le temps de s’occuper de politique… Ils devaient continuer leur route… Peut-être qu’en arguant qu’ils passeraient très rapidement…

Au pire… Ils passeraient quand même. Mais il vaudrait mieux ne pas avoir a le faire.

Un petit attroupement se formait autour des hobbits qui semblaient comme des enfants au milieu des elfes de hautes statures. La situation, bien que prêtant à rire, n'en demeurait pas moins embarrassante au vu de la détermination dont faisaient preuve les cinq shirriffs.
Laurelin répondit à Silivrien :

- Un problème ? J'ose espérer que non Silivrien! Il s'agit tout au plus d'un léger malentendu m'est avis …
Vois-tu, il semble que la garde aux frontières de la Comté aient été récemment renforcée ... finalement, il n'y a pas lieu de s'en étonner outre mesure au vu des récents troubles qui secouent la terre du milieu depuis quelques temps … C'est même une très bonne chose … Tu es d'accord avec moi Silivrien n'est ce pas ?

Puis, se tournant vers les hobbits dont l'attitude vindicative ne semblait pas partie pour se radoucir. Surtout que l'un d'entre eux, le plus jeune, tapotait son bâton d'un air véritablement désagréable et les regardait avec un air de défi qui n'augurait rien de bon …

- Toutefois messieurs, si la prudence est mère de sureté, il ne faudrait pas tomber dans l'excès, garder raison et éviter le ridicule ! Vous n'avez pas ici affaire à des orcs où autres envoyés de forces maléfiques mais bien aux premiers nés, pour la plupart ceux de la mer … Ceux là même qui protègent votre territoires depuis des siècles !! … Allons !! Le petit peuple est réputé pour son bon sens ! Il n'y a aucune raison pour que cela change aujourd'hui …

L'elfe d'Elostirion marqua une pause avant de dire sur un ton qui se voulait toujours aimable mais dans lequel on sentait poindre un certain agacement :

- Je vous le répète une dernière fois … Baissez vos bâtons et écartez vous de la route, merci !! Nous sommes en grande hâte et chaque secondes qui passent nous sont précieuses …

Les cinq hobbits étaient encerclés. Ils ne se démontaient pas pour autant, et brandissaient toujours aussi fièrement leur bâton. L'un d'eux, dont la grosse bedaine dépassait au-dessus de la ceinture de son pantalon, répliqua avec une verve peu connue du Petit-Peuple au Seigneur elfe noir :

Nous récompenser? Nous prenez-vous pour des mercenaires qui combattent pour vivre? Quelle insulte nous faîtes-vous là? Quel terrible personnage faut-il être pour avoir l'idée de payer quelqu'un pour tuer? Nous n'avons que trop vu la mort, ne vous méprenez pas. Aucun de nos frère ne voudra combattre. Gardez donc votre or.

Un autre elfe prit la parole. Il était digne et inspirait le respect. Mais le truculent Shiriff n'entendit pas raison et poursuivit dans sa lancée :

Voyez-vous ça... Les elfes protègent notre territoire depuis des siècles. Tiens donc. Alors je dois apprendre quelque chose. Saviez-vous, mes amis hobbits, que les elfes hibernent?

Stupeur générale? Ce hobbit était-il fou?

Ma foi, c'est la seule explication possible. Car s'il en était autrement, aucun doute que nos amis elfes seraient venus nous aider il y a deux ans, quand le Maire de Bree a réussi à monter sa ville contre nous. Oui, vous deviez hiberner. Sinon vous seriez venu nous aider et de nombreux hobbits seraient encore en vie à l'heure qu'il est. Et nous n'aurions pas eu à subir l'occupation de ces humains.

Le gros policier darda un regard mauvais sur tous ceux qui l'entouraient, aucunement impressionné. Le plus dure était de se dire qu'il y avait de la vérité dans ses propos.

Vous avez connu les Hobbits comme un peuple affaibli qui préférait sa vie coquette aux problèmes extérieurs. Le Petit-Peuple a changé.

Les paroles du Shiriff confirmèrent les craintes de l’Elnaith de la harpe… Il s’avança calmement vers eux et parla d’une voie monocorde :

- Je crois que mes amis n’ont pas été assez clairs : nous devons passer. Comme vous l’avez sans doute remarqué nous sommes un "petit" nombre… Et nous sommes pressés. Je ne doute pas un instant que le peuple hobbit soit devenu fort comme les elfes relâchaient leur vigilance pour s’occuper de problèmes plus à l’est ou au nord… Mais une question me tarabuste : vous cinq… Vous croyez sincèrement pouvoir nous arrêter ??? Ou même sonner dans ce cor avant d’être transformés en boulettes d’épingles ? J’ignorait pour ma part que les hobbits pouvaient se battre à un contre cent contre des guerriers entrainés et armés jusqu'aux dents…

Nidnama s’était rapproché de son interlocuteur et parlait maintenant les yeux plantés dans les siens :

- Oui, je vous menace. N’allez pas chercher dans vos têtes plus loin que cela… Mais il se trouve que notre peuple à besoin de nous… Et que vous cinq êtes sur notre chemin. Les hobbits ne se désintéressent plus don monde extérieur ? Fort bien… Alors ils ont sans aucun doute une opinion en matière de politique extérieure… Des alliés et des adversaires… Car vous savez aussi bien que moi que en temps de guerre, car nous sommes bien en guerre, la neutralité n’est possible que si on ne se trouve pas sur le chemin de l’un des deux camps. Maintenant, la question est simple : vous pouvez soit conserver votre neutralité et nous laisser passer… Soit vous considérer comme les amis des peuples libres et nous laisser passer et sans doute même nous aider dans la mesure du possible… Soit vous opposer à nous. Dans ce cas je ne vois pas pour quelle raison nous devrions épargner la vie des cinq ennemis face à nous… Si ce n’est que dans notre extrême bonté nous vous laisserons vous constituer prisonniers… Histoire d’avoir de quoi persuader vos compatriotes de nous laisser en paix… Mais si vous vous êtes tellement endurcis j’ai peur que vous amis ne cèdent pas pour sauver vos cinq malheureuses vies.

L’elnaith de la harpe n’avait pas haussé le ton mais sa voix était glaciale… Et reflétait une détermination sans faille… Tout comme ses yeux toujours rivés dans ceux du Shiriff. Il avait énoncé ce qu’il avait à dire… A présent la balle était dans le camps de cinq semis hommes.

Au fond de lui, Nidnama ne pouvait s’empêcher de culpabiliser un peu de terroriser les hobbits… Mais ils ne pouvaient perdre leur temps. Les conséquences sur le long terme seraient peut-être mauvaises… Mais il serait toujours temps de revenir faire appel à la diplomatie sous toute ses formes.

Paix!

Voronwë avait parlé. Depuis le départ, il s'était contenté de rester immobile sur son destrier, l'air absent. Mais bien évidemment, il n'en était rien, et il prêtait une oreille attentive aux propos des Hobbits et des elfes qui avaient intervenu. Il était pourtant le Seigneur des elfes de la Mer. N'était-ce pas son devoir d'intervenir? Son inaction ne s'apparentait-elle pas à de la lâcheté?

Quels sont ces démonstrations de violence et de force? Les Hobbits, jusqu'à nouvel ordre, ne sont pas nos ennemis. Oseriez-vous tenter d'intimider un homme d'Arnor ou de Gondor? J'en doute. Vos actes et vos paroles, Elnaiths Silivrien et Nidnama, sont inexcusables, et je vous prierai de rejoindre au plus vite vos postes.

Sa voix vibrait d'une fermeté étonnante que peu lui connaissaient. D'habitude, il n'avait aucun besoin de forcer le ton pour se faire obéir : le respect qu'il inspirait suffisait largement à son autorité. Le Maître des Havres se tourna vers les Hobbits. Si quatre d'entre eux étaient désormais envahi par le doute, celui à la bedaine proéminente ne semblait nullement impressionné et les rougeurs de son visages trahissaient même sa colère. Voronwë pousuivit :

Je dirige ces elfes. Je vous prie de m'excuser, même si ce comportement est impardonnable. Des mesures seront prises en conséquences pour punir ces deux personnes. Nous allons maintenant quitter vos terres sans tarder.

Sans attendre de réponse, le Gardien des Clefs leva la main et le cortège se mit en route vers le Nord sous le regard furibond d'un Shiriff. Le détour ne serait pas bien grand, mais les faits étaient là : ils avaient perdu du temps. Peut-être trop.

Le sourire de Nidnama resta figé aux paroles de maître des clefs. S’il savait qu’il avait été un peu loin, il ne restait pas moins convaincu de la justesse de ses actes… Mais après tout…

Silivrien pris la parole rapidement… Nidnama pouvait sentir la colère et l’indignation de son amie à travers leurs armes… Lorsqu’elle eu finit, il murmura d’un voix parfaitement maitrisée tranchant avec la colère qu’avait exprimé le maître des clefs. En comparaison de la distance qu’il mettait dans ses paroles, ce qu’il avait servi aux hobbits serait passé pour un accueil chaleureux.

- Ne vous inquiétez donc pas… Je n’aurais évidemment pas hésité une seule seconde à agir de même avec un homme de Gondor, d’Arnor, elfe ou un nain se trouvant sur notre route. Mais si vous êtes le seigneur des lieux que nous allons défendre… Il s’agit bien aussi de la terre ou j’ai grandis… Vous comprendrez donc que je prenne le temps d’aller les voir puisque apparemment rien ne presse ?
L’elnaith de la harpe se tourna vers Voronwë et rajouta d’un voix toujours aussi clame, toujours aussi douce…

- Vous ne verrez donc pas comme un inconvénient que je dissolve ce qu’il reste de la harpe ? Vous connaissez mes subordonnés n’es-ce pas ? Ils sont comme moi… Nous n’aimons pas particulièrement voyager en groupe… Et nous pourrions profiter de quelques journées de repos… Je vous souhaite le bonjour… Ha… évidemment je me porterais moi aussi garant de l’arrivée de votre missive au prince…

Nidnama effectua une révérence ironique, rappelant au maître des clefs le réel pouvoir qu’il avait sur les elnaiths… Les punir… Ces paroles avaient sans aucun doute été prononcées dans le but d’apaiser les choses… Mais il serait peut-être profitable que l’autre se souvienne que les maison de Gar Thurion le suivaient pas amitié… Comme l’avait dit son homologue… Il se tourna calmement et fit signe à un membre de sa maison qui se tenait non loin… Comme l’autre approchait il lui murmura :

- Tu à entendu ce que j’ai dit ? La destination ne change pas. Que votre marche soit rapide.

L’elfe inclina la tête, perplexe, mais hocha la tête en signe de compréhension. Nidnama hésita un instant à justifier la valeur stratégique de ses actes mais décida de s’en abstenir : il avait accompagné la colonne par solidarité mais les membres de sa maison aimaient voyager… Et savaient le faire avec diligence. Bien plus rapidement ce que pourrait jamais faire une colonne de soldat surtout si elle concédait ainsi des détours… Filler devant le démangeait depuis un moment déjà… Il n’allait plus se gêner… D’autant que se fier au réseau de la harpe pour voyager avait l’avantage de faciliter la communication avec le reste de la maison. Ceux qui jugeraient son comportement puéril ne méritaient pas qu’il s’attarde pour eux… Et ceux qui auraient mérité qu’il le leur explique comprendraient seuls.

Nidnama suivit calmement son amie…

HRP//post écrit pendant que Sili’ postait… et j’avais un peu la flemme d’en refaire un nouveau entièrement… donc quelques redondances >*<//HRP

Silivrien, Nidnama, attendez.

Et là, les deux Elnaiths virent sur le visage du vieil elfe l'esquisse d'une expression qui n'avait raisonnablement que peu de chances d'exister en cet instant. Le menace sur les Havres, ce regrettable incident... justifiaient-ils un sourire? Oh, un sourire sans réelle joie, un sourire triste, mais un sourire tout de même. Voronwë avait-il perdu la raison?

Voyons, me connaissez vous si peu pour croire ce que j'ai dit à ces hobbits?

Stupéfaction des elfes alentour.

Nous ne pouvions nous permettre de perdre d'avantage de temps avec ces cinq fous. Croyez-moi, je serais volontiers allé plus loin que leur couper les plumes de leur chapeau pour régler ce problème au plus vite. Mais malgré la menace qui pèse sur mes terres, je me dois de garder l'esprit au clair, et ne pas commettre d'erreur que je pourrais par la suite regretter.

Son sourire disparut, il resta interdit plusieurs secondes.

Comprenez-moi. Nous aurions très bien pu effrayer ces Shiriff et poursuivre notre chemin. Mais c'était trop dangereux. Pas au premier sens du terme, mais qu'aurait pensé le reste de la Comté si nous étions passés de force? J'entends : les faits auraient certainement été déformés, et notre rapide intimidation serait vite passée au rang de combat héroïque dans la bouche de celui qui nous a parlé. Bien sûr, tous n'auraient pas été dupes, mais les relations entre elfes et Hobbits auraient été tendues. Les rétablir aurait été certainement faisable, mais ardu. Le plus simple était de garder un statut quo.

L'elfe regard tour à tour Silivrien et Nidnama.

Évidemment que je n'ai aucune autorité pour vous punir d'un quelconque acte. Mais qu'en savaient nos petits amis? Ils ont eu ce qu'ils voulaient, à savoir se sentir supérieurs à nous. Ils sont satisfaits, nous aussi maintenant que nous pouvons continuer notre route. Ne sachant s'ils allaient résister encore longtemps —les hobbits peuvent être de surprenantes créatures—, il m'a semblé plus prudent d'abdiquer. Le détour est de toute façon minime.

Une nouvelle pause. De nombreux elfes avaient tendu l'oreille, curieux. La plupart d'entre eux étaient des elfes de la Mer, et ceux-ci avaient beau vouer une confiance totale en leur Seigneur, sa décision ne les avait pas moins choquée que Silivrien et Nidnama.

Excusez-moi de vous avoir ainsi pris de court. J'espère que vous me pardonnerez. Vous pourrez me dire que mon comportement n'est pas digne d'un elfe de mon âge, qu'il n'est pas moral de se laisser dicter sa conduite par cinq misérables Hobbits dérangés, mais nous sommes dans l'urgence. Et de toute façon... si eux croient peut-être maintenant qu'ils sont assez forts pour intimider des elfes, est-ce vraiment le cas? Enfin, pour finir, vous pourrez si vous le voulez partir quand bon vous semble rejoindre le prince Erumelgos pour lui faire compte de ma conduite. Si elle lui semble coupable, j'accepterai sa sentence.

Voronwë repporta son regard sur l'horizon. Les Tours d'Elostirion n'allaient pas tarder à y pointer leur flèche.

Nidnama soupira de soulagement… Ce qu’il avait espéré s’avérait fondé… La seul chose qu’il trouva à faire fut de hocher la tête sur les paroles de son homologue... Néanmoins il rajouta avec un sourire :

- Je vais finalement rester faire la fin du voyage avec vous mais je pense qu’une bonne partie des miens va partir… ils râlions ceux qui sont déjà sur place… et ferons leur possible pour aider. Pour l’instant ne perdons pas plus de temps… et demandons aux éclaireurs d’êtres plus vigilent à ce genre de détails… Les prochains s’il y en a sur notre chemin ne devons pas nous voir passer.

Sur ces mots, l’elnaith replongea dans ses pensées… Pourquoi avaient-ils réagit d’une manière aussi brusque ?

* On est plutôt calmes pourtant… C’est comme si… Evidement… Peut-être que ça joue pour quelque chose… Une bonne nuit de sommeil nous fera le plus grand bien. Histoire de remettre les choses en places.

Puis l’elnaith rejoins sa charrette… Il y passait beaucoup de temps à préparer ses mixtures… De telles quantités avaient été utilisées pendant la bataille… Et il devait refaire ses stocks… Le travail était si important qu’il ne passait presque pas de temps à faire d’essais… Les bâtons à brûler qu’il avait commencé à préparer n’étaient pas encore au point : ils brulaient trop vite ou s’éteignaient d’eux même… Et lorsque tout allait bien la fumée, trop lourde les rendaient inintéressants. De la même manière, il n’avait pas encore trouvé un moyen de vaporiser ou de mettre plus facilement en solution ses simples… Une idée lui était venue à base de craie et d’acide mais elle n’était pas probante… Il faudrait peaufiner…

Lorsqu’il arriva a sa charrette un elfe l’y attendait, porteur d’un mot. Habitué aux rapports, Nidnama le survola : les rueurs qui couraient sur Tolfalas n’étaient pas infondées. Soit. Peut-être serait-il sage d’envoyer du soutien à cet elfe… Il était seul après tout… Et l’elnaith ne connaissait rien de ses capacités… Mais selon Hogo il méritait sa place parmi les furtifs…

Les haltes étaient brèves, rarement plus d'une demi-heure. Juste ce que l'urgence pouvait offrir aux montures pour reprendre quelques forces. Lors de ces quelques minutes, les elfes vaquaient à de futiles occupations : aiguiser des lames déjà tranchantes, huiler des pièces d'armure, s'entraîner, attendre. Puis une main se levait, et le convoi repartait. Ce scénario se répétait deux fois chaque journée, nuits comprises.

Aucun autre incident semblable à l'intervention des Hobbits n'était survenu. Les éclaireurs faisaient leur office, mais ne rapportaient chaque fois que des informations anodines : un fermier qui surveillait ses bêtes dans un pré ou un hobbit fumant la pipe contre un arbre. Mais pas de Shirriffs en vue. De toute façon ils longeaient la frontière et Voronwë avait bien précisé à chaque elfe de ne pas la franchir. Qui savait ce qu'aurait pu encore leur coûter un simple pas de travers? Du temps, certainement trop.

Et finalement, les pointes des Tours d'Elostirion apparurent, flèches étincelantes pointées vers le ciel, annonciatrices d'une arrivée proche. Les Elfes de la Mer retrouvaient leurs demeures depuis trop longtemps quittées. Et les vagues, et l'océan.

Et la guerre et le sang.

La dernière partie de la route se ferait d'une traite. Les chevaux se reposeraient après. Le vent froid du Nord giflait chaque elfe, piquant et agressif. Certains l'appréciait pour le regain d'énergie qu'il offrait, d'autres le repoussaient d'un geste futile, sachant pertinemment que ce serait cette même bise qui gonflerait bientôt les voiles des bateaux sur lesquels ils allaient monter. Des nefs qui seraient peut-être pour eux la porte d'entrée des Cavernes de Mandos.

Nidnama hésita un moment sur la marche a suivre… Mais il se décida bien vite… Apparemment certain membres de la famille de cet elfe étaient A Ilmadris… Autant leur donner carte blanche… Qu’ils aillent soutenir Natsai… Voilà… Pour l’instant rien de percé… Il donnerais cet ordre lorsque l’occasion se présenterait…

L’elnaith de la harpe chassa cet histoire de son esprit pour retourner a ses préparations… Ils se rapprochaient inlassablement de leur but… Et il avait encore trouvé de quoi "cuisiner"…

***

Les tours blanches étaient devant eux… Ils arrivaient enfin a destination… D’ici peu ils verraient la mer… Le rythme de la colonne s’accéléra encore… Comme si c’était chose possible… Mais le vent et l’annonce d’une arrivée imminente leur avait redonné force…

Nidnama s’afférait a renduire pour la nième fois ses armes de poisons, il avait aussi mis au point quelques projectiles spéciaux pour offrir un semblant d’armes pour deux oiseaux qui voletaient dans la charrette… Le vent les rendraient moins efficaces mais ce serait toujours ça… Et la giralie avait toujours des effets… surprenants… D’autres surprises lui avait traversé l’esprit… Mais impossible de savoir ce qui serait praticable avant d’être sur place…

***

Enfin ils voyaient la mer… Des points noir dansaient déjà dessus…

- La bataille a déjà commencé !!! Pressons !

HRP//Heu… bon j’ai un peu activé les choses… si j’ai fait une boulette mp moi SC//HRP

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