Shaïa Dazanyïa Nom/Prénom : Shaïa Dazanyïa
Âge : 28 ans
Sexe : Féminin
Race : Humaine Rhûn
Particularité : Une incroyable adresse
Alignement : neutre - mauvais
Rôle : Mercenaire
Équipement : Shaïa n'a rien d'autre que ce qu'elle apporte avec elle sur les routes. Son cheval Sirtän était son plus fidèle compagnon et le seul pour ainsi dire. Il avait une robe noire ébène, tellement brillante qu'on croirait voir un fantôme dans la nuit. Un regard intense et vaillant, des oreilles tendues pleines de fierté et une imposante carrure. Son cheval portait une selle sur laquelle pendait deux sacs, un de chaque côtés. Elle avait à l'intérieur le nécessaire pour survivre dans la nature. De quoi se nourrir, dormir, se réchauffer. Elle ne se séparait jamais de son épée et de sa lance qui lui servait aussi de bâton de marche quand elle devait entreprendre de grands périples sans Sirtän. Elle avait quelques vêtements de rechange, mais le plus souvent elle en volait de nouveaux à chaque fois qu'elle changeait de ville. Elle porte souvent une longue cape rouge sang et un foulard de la même couleur lorsqu'elle se bat afin qu'on ne la reconnaisse pas.
Description physique : Shaïa est une jeune femme de taille normale (1m65), à la taille fine mais au corps de guerrière. Chacun de ses muscles étaient tantôt cachés par de longues tuniques et pantalon, tantôt laissé à la vue de ses adversaires quand elle décidait d'arborer quelque chose de plus court ou de plus moulant. Mais elle préférait avoir le moins de choses sur elle la plupart du temps, elle trouvait que le tissu l'empêchait de se mouvoir avec aisance. Hors, son agilité et son adresse en faisait un adversaire de taille. Aussi discrète et agressive qu'une panthère, elle pouvait se glisser lentement et silencieusement derrière ses victimes avant de sortir ses griffes et de tuer sa proie. Elle était jolie, arborait un visage fin, des yeux noisettes pétillants et brûlants d'une lueur indéfinissable. Ses cheveux mi-longs battaient dans son dos. Le brun-roux qu'arborait sa crinière lui donnait un air féroce. Elle avait sur les bras des bracelets en argent qu'elle ne quittait pas. Souvent autour de son cou trônait de magnifiques parure, butin chèrement payé et récompenses bien méritées. Mais sa tenue idyllique était un pantalon souple dans lequel elle pouvait tout faire et un haut pour préserver sa féminité. Qu'on voit le reste de son corps ne la gênait aucunement. Elle était mystérieuse et suscitait de nombreuses questions parmi la gente masculine. Mais une étrange rumeur circulait sur elle : si un homme pouvait l'atteindre, il passerait sa plus belle dernière nuit avec elle.
Description mentale : Shaïa est une femme d'apparence calme et posée. Aucune nervosité, aucun signe d'irritation, aucune émotion ne pouvait se lire sur son visage. Elle avait su se forger un masque impénétrable sous lequel bouillonnait le plus dangereux des volcans. Il était prêt à exploser et à déverser sur tout ceux qui l'entourait ses laves brûlantes à l'odeur de souffre. Le volcan dormait mais il fallait prendre garde aux secousses. Shaïa était en effet pleine de haine et de rancoeur sous le masque parfait qu'elle s'était crée. Une femme qui n'inspirait qu'à la vengeance et qui n'avait pas su pardonner et effacer le passé. Elle courrait après lui désespérément sans jamais pouvoir le rattraper et s'enfoncer de plus en plus dans un abysse sans fond. Une femme austère et sèche, dont les mots étaient aussi tranchants que l'acier. Son regard pouvait en faire plier beaucoup. Solitaire, elle n'avait jamais eu besoin de compagnie, que ce soit féminine, ou masculine. Le seul qu'elle aimait et acceptait près d'elle était son cheval. Elle tolérait parfois des compagnons de routes, ou des amants, mais cela ne durait jamais très longtemps. Ils finissaient toujours morts dans un fossés ou fuyant la folie de cette femme qui au fond était meurtrie. Elle aspirait à la paix de son âme mais n'avait jamais pu trouver la façon d'y arriver. Alors elle combattait pour extérioriser cette rage inhumaine qu'elle gardait en elle.
Histoire :Shaïa est originaire du Rhûn. C'est à l'âge de 5 ans qu'elle est enlevée de sa famille par des marchands d'esclaves. L'avait-on kidnappé, ou ses parents l'avaient-ils vendu, elle ne le savait pas et ne préférait pas le savoir. Ils étaient morts pour elle, car ils l'avaient abandonnée à son triste sort, peu importe qu'ils aient eu ou non le choix dans cette histoire. Elle avait trois soeurs et un frères et ne les avait jamais revus depuis. L'envie ne lui avait jamais prit d'aller vérifier s'ils vivaient toujours au même endroit. D'ailleurs elle n'était plus très sûre de se souvenir de cette maison là.
En revanche, la maison où elle avait grandit par la suite, elle s'en souvenait comme si c'était hier. Elle avait été baladé plusieurs mois par les marchands d'esclaves, de villages en villages, de villes en villes. Des marchands qui commençaient à désespérer d'avoir cette petite teigne sur les bras. Petite et chétive, mais pourtant hargneuse et pleine de caractère. Personne ne voulait l'acheter. Lors de cette vie de misère, enfermée dans des cages sales et puantes, elle avait la rencontre de Krorane, le meilleur moment de sa vie. Un petit garçon tout juste plus âgé qu'elle que les parents avaient abandonné parce qu'ils n'avaient plus les moyens de s'en occuper. Il avait été récupéré par les marchands. Lui non plus personne ne voulait l'acheter et ils devinrent rapidement inséparables, mettant une fois de plus une barrière à leur vente. Un jour, les hommes finirent par brader leur prix. Deux pour le prix d'un !
Et c'est ainsi qu'un homme perfide et horrible avait fini par les acheter tout les deux ainsi que beaucoup d'autres enfants. Il s'appelait Daraï. Il achetait les enfants parce qu'il avait besoin de main d'oeuvre gratuite chez lui et qu'il voulait les éduquer à sa manière. Brutal et agressif, il battait souvent les enfants et n'épargnaient pas les plus petits. Shaïa et Krorane se seraient les coudes, toujours unis comme les deux doigts de la main. Ils souffraient en silence et rassuraient du mieux qu'ils pouvaient les autres. Ils avaient grandit et l'amitié puissante des deux enfants finit par se transformer en amour. Shaïa avait prit des formes, elle était devenue plus belle, plus sûre d'elle et du haut de ses 15 ans, elle était très attirante. Les deux amoureux se retrouvaient toujours à la tombée de la nuit pour vivre leur amour librement.
Néanmoins, un jour Daraï s'en aperçut et il devint fou de rage. Sa perfidie était tel qu'il ne voulait pas qu'une autre personne puisse être heureuse dans cette maison à part lui. Il avait décidé de séparer les deux enfants et pire encore, il avait décidé que Shaïa deviendrait sa servante personnelle pour l'avoir toujours à l'oeil. Il voulait soumettre cette jeune femme forte qui avait osé porter son désir sur un autre homme.
Horrifiés par ce destin, Shaïa et Krorane avaient décidé de s'enfuir la nuit suivante. Mais alors qu'ils s'apprêtaient à franchir le mur, afin de goûter enfin à la liberté, de savourer leur victoire, des lumières les aveuglèrent et Daraï les rattrapa furieux. Il était accompagné de deux hommes qui se chargèrent de molester Krorane sous les yeux et les cris horrifiés de Shaïa. Quand ils eurent terminé, ils le tinrent droit et l'obligèrent à regarder la suite. Daraï avait violé Shaïa ce soir là et la haine et la rancœur commencèrent à partir de ce moment à naître dans son coeur, à envahir son corps, à la consumer. Elle avait pleuré toutes les larmes de son corps et hurlé à la mort. Elle s'était débattue, avait griffé, mordu, broyé la chair, mais rien n'y avait fait. Elle entendait le souffle saccadé et les pleurs de Krorane qui ne pouvait rien faire. Puis ils l'avaient emmené et ne elle ne l'avait plus jamais revu. Elle se promit qu'un jour elle deviendrait assez forte et qu'elle se vengerait, qu'elle lui ferait subir tout ce qu'elle avait subit à cet homme.
Daraï avait enfermé Shaïa et elle n'avait plus le droit de sortir, plus le droit de rien faire à part satisfaire ses envies répugnantes et farfelues. Parfois il l'oubliait et revenait vers elle plusieurs jours plus tard. Un soir, ivre, il était venu la voir, pleurnichant des choses insensées et s'était endormi à ses pieds en oubliant de refermer la porte. Elle profita de ce court moment et s'enfuit. Elle ne pouvait pas rester ici, elle ne pouvait plus endurer toutes ses tortures. D'autant plus qu'elle était enceinte. La jeune femme ne doutait pas, c'était l'enfant de Krorane. Pourtant une boule se formait dans son ventre à chaque fois que le doute venait immiscer.
Elle avait courut longtemps ce soir là, très très longtemps. Elle ne s'était pas retourné, elle avait courut jusqu'à ce que ses pieds saignent. Puis une fois qu'elle avait atteint les bois, elle s'était évanouit. Quand elle se réveilla, plusieurs personnes l'entouraient, se posant des questions tour à tour puis l'une s'était adressée à elle. Elle avait été recueillit par une famille dans un petit village.
Elle leur avait raconté son horrible histoire et ils avaient accepté qu'elle reste. A partir de ce moment, elle s'entraîna très dur, malgré son ventre qui grossissait. Elle voulait devenir plus forte, protéger son bébé, s'était son seul objectif. Puis il était né. Un magnifique petit garçon qu'elle avait appelé Krorène. Il lui ressemblait tellement, qu'il n'y avait plus de doute. C'était Krorane tout craché ! Elle aima ce petit être comme elle n'avait jamais aimé personne. Elle ne revut ni n'entendit plus parler de Krorane. Son coeur saignait de ce manque mais elle épongeait ses blessures grâce au petit Kror.
Trois belles années étaient passées et rien ne pouvait détruire son bonheur. Ou presque. Un soir, des hommes vinrent piller le petit village et ils enlevèrent tous les enfants. Shaïa s'était battue comme une tigresse mais elle n'avait pas été assez forte. Elle les poursuivit pendant des jours mais avait finit par perdre leur trace. Ils avaient franchi la frontière et étaient partis loin du Rhûn. Elle avait hurlé, pleuré, crié son désespoir et maudit tout les hommes et tout les dieux. Elle aurait aimé avoir le courage de mettre fin à ses jours, mais elle n'avait pas réussit. Elle décida alors de se laisser mourir. Mais le destin avait prévu autre chose pour elle, car elle se trouva sur le chemin d'une guerrière qui l’accueillit dans son clan, lui promettant qu'elle apprendrait à se défendre et qu'elle aurait un jour sa vengeance sur ces hommes.
Shaïa s'était raccroché à cette histoire, à cet espoir. Elle avait rejoint le clan, avait pris plaisir à apprendre à se battre, à devenir une guerrière, puis une tueuse sanguinaire. Elle apprit aussi à haïr les hommes. Mais elle s'était refermé, son coeur avait éclaté et personne ne l'avait aidé à se reconstruire. Elle s'était fait des amies là-bas certes. Plutôt des soeurs de coeur, avec qui on combattait, avec lesquelles on devait faire corps pour ne pas mourir. Mais elle n'avait ressentit envers chacune d'elle qu'une sorte de profond respect et de loyauté. Rien de plus. Plus d'amour, plus de sentiments. Plus de souffrance.
La jeune fille était devenue une femme, plus forte qu'elle ne l'aurait jamais espéré. Mais elle avait perdu quelque chose au passage, son âme. Son enfant avait été son bonheur et sa perte avait crée son malheur. Elle n'avait plus qu'une idée en tête, se venger. Mais au fond d'elle, un espoir subsistait. Et s'il était toujours vivant quelque part et qu'il attendait qu'elle vienne le chercher ? Cette pensée l'emplissait, la brûlait et l'enveloppée d'une douceur infinie. Elle décida alors de partir et de commencer sa quête. Elle irait jusqu'au bout du monde, mais elle le retrouverait ! Mort ou vivant. Elle était assez forte à présent.
Cela faisait déjà 4 ans que Shaïa était sur les routes. Elle avait tué de nombreuses personnes et appris des choses. Les hommes qui étaient venus ce soir là, n'était pas du Rhun, non ils étaient des cavaliers du Gondor et des Cavaliers du Rohan. Pourquoi ils l'avaient emmené, elle ne le savait pas, mais elle n'abandonnerait pas.
Sa première mission elle s'en rappelait très bien. C'était là qu'elle avait décidé d'opter pour la cape et le foulard. Elle s'était rendu chez Daraï et avait demandé s'il l'avait reconnu. Quand il prononça son prénom, elle avait enfoncé lentement la lame de son couteau dans le ventre de l'homme. Elle avait déchiré la peau d'un coup et il tomba à genoux devant elle, les yeux suppliants dans une mimique infiniment ridicule. Il avait des larmes aux yeux. Le sang s'était écoulé jusqu'à ses bottes et une joie grisante s'était emparée d'elle, un délice, une ambition alors qu'elle regardait le liquide rouge poisseux se répandre sur le sol comme une offrande pour tout ce mal passé. Avant qu'il ne meure, il avait prononcé le nom de Krorane. Elle tressaillit et ce fut le dernier moment ou Shaïa ressentit un sentiment aussi fort, un mélange de passion, d'amour et une tristesse si profonde.
Elle s'était fait un nom dans son pays et aux alentours, avait obtenu beaucoup d'argent, d'objets, de richesses, mais elle les avait tous abandonnés. Elle n'avait gardé que son cheval qu'elle avait trouvé en piteux état un jour dans une écurie. La jeune femme ne se gênait pas pour voler, prendre ce dont elle avait envie, l'abandonner un peu plus loin une fois l'envie passée. Mais surtout, elle n'avait pas peur d'éliminer qui que ce soit qui pouvait bien se trouver sur son chemin. Elle ne tuait pas pour le simple plaisir de tuer, ou si peu, mais cela ne la dérangeait aucunement. C'est pourquoi parfois on l'engageait comme mercenaire et elle gagnait sa vie ainsi.