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 Guerre guerre, vente vent

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Ryad Assad
Espion de Rhûn - Vicieux à ses heures perdues
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Ryad Assad

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Guerre guerre, vente vent EmptyLun 23 Mai 2016 - 7:51
Guerre guerre, vente vent Homme_10


- Sire ?

- Hm ?

Son menton quitta sa main, et il releva la tête légèrement afin de mieux faire face à son interlocuteur. Ravaran Leontochir avait les traits tirés, les yeux rougis. Il n'avait pas dormi depuis plusieurs jours, assailli par le travail et par les responsabilités. Il fallait dire que la situation était exceptionnelle, et exigeait de lui qu'il fût sur le pied de guerre. A l'instar de l'armée de la cité. Les nouvelles étaient arrivées quelques jours auparavant, portées par un cavalier si déterminé à vouloir rallier la noble cité de Pelargir, et discuter avec le Premier Conseiller, qu'il avait interrompu une séance du Conseil des Fidèles pour obtenir une entrevue. Une entrevue brève, une missive déposée sur le bureau, et un silence infini que nul n'avait pu rompre.

Ce s'était déroulé trois jours plus tôt. Depuis lors, un vent de panique soufflait sur Pelargir. On avait fait fermer les grandes portes deux heures plus tôt, des patrouilles circulaient partout aux alentours de la cité, loin au Nord, avec pour mission de mettre le peuple du Lebennin en sûreté. Les villages étaient évacués, les récoltes soigneusement empaquetées et ramenées vers la cité portuaire. Les quartiers extérieurs avaient été désertés, et l'ensemble de la population de la région s'était recroquevillé au sein de la ville qui n'en demandait pas tant. Les rues étaient bondées, beaucoup dormaient dans la rue, dans des abris de fortune, quand ils ne pouvaient pas s'entasser dans les auberges qui faisaient un effort symbolique pour baisser leurs prix et accueillir les nouveaux arrivants aussi dignement que possible. Les dispensaires étaient surchargés, les malades des campagnes avaient besoin d'être pris en charge, de même que les enfants, les femmes enceinte et les vieillards. Des colonnes de paysans affluaient chaque jour, absorbés par les murs de la ville qui ne pouvaient s'étendre pour contenir autant de vie et de chaleur humaine.

Le Lebennin se vidait, et se préparait à la guerre.

La flotte avait été mise en ordre de bataille, disposée à l'entrée du fleuve qui protégeait la ville. Les équipages des corvettes étaient parés, maintenus en état d'alerte par des officiers à qui on n'avait pas dit grand-chose. Ils savaient simplement que ce n'était pas un exercice, et que la menace était réelle. Alors ils répétaient les manœuvres, et entraînaient leurs équipages sans relâche, maintenant la concentration autant que possible. L'infanterie avait été déployée sur tous les remparts, la garde avait été triplée, et on avait fait appel à un contingent de miliciens volontaires pour former deux bataillons supplémentaires. Leur rôle serait de compenser les départs.

- Qu'y a-t-il ? Ils sont déjà partis ?

Ravaran passa une main sur son visage, tandis que le serviteur hochait la tête positivement :

- Oui, Sire. Afin d'éviter la cohue, ils ont pris la route très tôt dans la matinée, et d'après les cavaliers qui sont revenus, les hommes sont enthousiastes et ils portent fièrement les couleurs de la cité.

C'était très positif, et le Premier Conseiller ne manqua pas d'approuver. C'était le premier détachement envoyé par Pelargir. Dans la précipitation, les troupes du Lebennin avaient été rappelées à leur base, et alors que les soldats continuaient d'affluer, accompagnant des colonnes de civils, une partie des gardes de la ville avait été envoyée en renfort. Minas Tirith avait besoin de leur aide.

Huit cent hommes d'armes, des fantassins disposant du meilleur équipement possible, avaient été envoyés en toute urgence vers la capitale du royaume. Si tout se passait comme prévu, d'ici deux jours un nouveau régiment se mettrait en route, constitué cette fois de mille hommes. Le reste demeurerait à Pelargir afin d'assurer la sécurité des lieux, et de garantir la protection de la clé du Sud. Si la ville tombait aux mains des Pirates, ce qu'il restait du Harondor serait isolé et tomberait binetôt sous leurs coups. Après tout, personne ne pouvait affirmer que les Orientaux qui avaient pris Cair Andros n'étaient pas alliés des Suderons qui grouillaient au Harad.

- Sire, pardonnez-moi… Allons-nous entrer en guerre ?

Ravaran était habitué à la question, et il ne se formalisa pas. Chaque personne ou presque qu'il croisait l'interrogeait, anxieuse de savoir si le danger était réel ou si le contingent envoyé – associé à ceux des autres provinces – suffirait à repousser les envahisseurs.

- Pour le moment, répondit le Premier Conseiller, nous savons ce que vous savez. Une armée a surgi de l'Est, et s'est emparée de Cair Andros. Je me méfie comme de la peste des Pirates et de leurs manigances, mais je n'ai pas davantage confiance dans ces gens de l'Est. Ils sont fourbes, faux et n'ont aucun respect pour la parole donnée.

- C'est ce que l'on raconte, Sire… On raconte que d'autres hommes vont partir pour Minas Tirith, est-ce bien vrai ?

- C'est exact, et ce ne doit pas être un secret. Pelargir répondra fièrement à l'appel de Cartogan, et nous enverrons autant d'hommes qu'il nous sera possible d'en fournir à la capitale. Qu'y a-t-il mon garçon ?

Le serviteur avait pris une moue étrange, comme s'il voulait dire quelque chose sans véritablement oser le demander. La question le prit légèrement au dépourvu, et il sentit le rouge lui monter aux oreilles. Cependant, il avait devant lui le Premier Conseiller de la ville, un homme qu'on ne pouvait décemment pas faire attendre tant il avait de choses à faire :

- Je me demandais simplement, Sire… s'il était possible de partir avec le second contingent. Je n'ai aucune expérience des armes ou de la guerre, mais je saurai me montrer utile. Je veux simplement servir mon Roi fidèlement, et participer à chasser les Orientaux de notre pays.

Ravaran le regarda un long moment, jaugeant sa détermination à l'aulne de sa jeunesse. Il paraissait sûr de lui, sans doute porté par des idéaux qui s'estomperaient si combat il devait y avoir. Mais à son âge, il était normal de rêver de ce monde, de fantasmer sur la guerre et sur la gloire qu'apportait une victoire éclatante. Le Premier Conseiller sortit un papier, une plume et un encrier :

- Je vais vous recommander à quelqu'un. Comment vous appelez-vous, mon garçon ?

-  Aetheling.

#Aetheling #Ravaran #Leontochir


Membre des Orange Brothers aka The Bad Cop

"Il n'y a pas pire tyrannie que celle qui se cache sous l'étendard de la Justice"
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