Un véritable massacre...les images des silhouettes noires des assaillants, des lames brillant dans la nuit, des blessés criant à l'aide et des cadavres baignés dans des flaques de sang remplissaient la tête d'Edor. Le chevalier roux était fatigué et confus. Un assaut pareil dans les rues d'Edoras...? Et il semblait en être la cible principale...tous ces gardes étaient morts à cause de lui, et ce brave guerrier qui s'était élancé pour parer le coup d'une lame ennemie avec son propre corps...pourquoi quelqu'un cherchait-il sa mort? Il était trop épuisé pour y penser...et sa jambe, bien que blessée légèrement, lui causait une douleur brûlante à chaque mouvement.
Les guérisseuses semblaient faire tout dans leur pouvoir pour sauver Marionel...il ne savait pas lui même pourquoi il tenait tellement à la vie de l'elfe. Mais il avait fait une promesse muette à Orwen de s'occuper d'elle, et il ne pouvait pas voir une femme mourir ainsi. Edor se résigna aux tâches de routine, telles que porter des bassines remplies d'eau et des chiffons propres afin d'aider les guérisseuses. Il avait besoin de sommeil, et ses paupières étaient sèches comme si quelqu'un lui avait lancé une poignée de sable dans les yeux. Mais il ne pouvait pas dormir lorsque ces braves femmes luttaient en la défense des blessés contre l'adversaire le plus terrible des tous: la Mort.
Il aida Ariane et trois autres gardes à transporter Rimbold sur des boucliers, une opération qui se déroula heureusement sans grands problèmes; chaque choc aurait pu s'avérer fatal pour le garde royal.
Lorsqu'Edor pénétra à nouveau dans la pièce, son regard se posa sur Elwyn, qui travaillait sans une seconde de repos. Lorsqu'elle lui annonça la bonne nouvelle, sans même le regarder, il sentit ses jambes se plier sous le poids du soulagement. Elle allait vivre...ils étaient donc arrivés à temps. Pourvu que les guérisseuses réussissent aussi à sauver le jeune Rohirrim.
A présent, avec une si grande partie de son inquiétude disparue du moins pour l'instant, il ressentit toute la force de sa fatigue. Il alla dans une pièce sur le côté de la demeure d'Elwyn, sachant qu'il ne pouvait aider les femmes; Rimbold avait besoin de soins complexes et risqués, pas des mains épaisses et plus habituées à l'épée qu'à l'aiguille du chevalier roux.
Il se posa dans un fauteuil modeste dans cette chambre isolée, et ferma pendant un court instant les yeux...il ne fallut qu'un instant avant qu'une voix glaciale ne se fasse entendre derrière son dos:
-Où est ma fille...Marionel...où est-elle?! Qu'as tu fait d'elle?! Parles, chien humain, avant que je te brise la nuque.Adanael, le père de l'elfe blessée, avait quitté ses quartiers dans le Palais pendant la nuit, en suivant les bruits du combat. Il s'était faufilé dans la pièce par la fenêtre, reconnaissant Edor en tant que dirigeant de l'expédition pendant laquelle sa fille fut capturée et blessée.
Edor se leva avec une agilité surprenante, et fit face à l'elfe puissant. Les deux mâles se regardaient à présent froidement, leurs muscles impressionnants tendus, leurs lèvres tordues dans des grimaces de colère.
-
Ne me parles pas sur ce ton, elfe...même ma patience a des limites, et saches qu'elle a été testée des nombreuses fois au cours de ces dernières journées...***
La porte de la maison où Dunlinde se trouvait actuellement s'ouvrit brusquement, et elle put apercevoir le capitaine de la garde Eofir, suivi de quatre hommes armés des lances et de boucliers. Il lui dit froidement:
-
C'est pas le moment de consommer une collation, Dunlinde! Debout! Je viens de recevoir un rapport sur les évènements devant la maison de la guérisseuse Elwyn, et je compte éclaircir cette situation...vous irez avec moi. C'est un ordre.
Ne laissant pas d'autre choix à la cavalière que de suivre lui et ses hommes, en abandonnant la famille rohirrime, il se mit à marcher vers l'endroit de l'escarmouche sanglante.
Ils arrivèrent sur place juste au moment où la voix de l'elfe
Adanael se fit entendre, un cri de rage à peine contenu:
-Où est ma fille?! Les gardes entrèrent dans la maison, découvrant les guérisseuses, Rimbold blessé sur la table, ainsi qu'Edor et
Adanael qui venaient d'apparaitre dans la pièce principale, ce dernier ayant sorti un poignard elfique.
Eofir dit de sa voix désagréable:
-Gardes! Emparez vous de l'elfe!Les quatre hommes qui suivaient le capitaine entourèrent aussitôt
Adanael, qui, seul et armé seulement d'un poignard, n'avait aucune chance contre les longues lances des guerriers Rohirrims. La voix du capitaine Eofir se fit presque moqueuse:
-Hah...enragé comme une bête sauvage! Tu sors une lame contre un dignitaire du Rohan, elfe? Fais gaffe à ce que tu fais...toute cette violence, cette haine en toi...on se demande si tu n'étais pas responsable de l'attaque de cette nuit...Dunlinde! Escortez l'elfe Adanael vers ses quartiers avec les autres gardes.
Il ajouta, en dialecte Rohirrim:
-Et une fois arrivés, barricadez les portes des chambres de la délégation elfique, et placez des hommes à l'extérieur. Vous voyez bien qu'ils sont dangereux...Adanael lança un regard furieux vers Dunlinde, et dit:
-Tu vas me mener comme un bouc à l'abattoir, femme?! Vous payerez pour cet affront!
Edor quant à lui restait en place, le visage pâle, les bras croisés sur sa poitrine. Il se méfiait de l'elfe, et ne l'appréciait guère. Ce dernier était agressif, enragé et dangereux. Mais il n'aimait pas non plus la tournure que les évènements avaient pris...une délégation elfique allait être emprisonnée? Le sang coula à nouveau de la blessure sur sa jambe, qu'il venait de rouvrir dans sa brève confrontation contre l'elfe
Adanael.
Quelque part dans l'autre chambre, Marionel murmura, fiévreuse:
-Père...HRP: Désolé pour le temps de réponse...j'espère que mon RP est clair, mais vu que beaucoup de choses se passent dedans, n'hésitez pas à me mper si vous avez des questions. HRP
#Adanael #Marionel #Eofyr