9 résultats trouvés pour Eofyr

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Sujet: L'enfance est un voyage oublié [Passé]
Aelyn

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Rechercher dans: Isengard   Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'enfance est un voyage oublié [Passé]    Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 24 Sep 2015 - 23:37
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#Eofyr                                #Sealig                                 #Eogast

Les jumeaux répondirent sans la moindre hésitation à la chaleureuse étreinte d’Alienor. Quelque part, ils savaient déjà qu’ils avaient gagné la partie !

- Vous avez raison les garçons.

Le sourire que les deux garçons affichèrent aurait pu rivaliser face au soleil lui-même. Cet aveux de la part d’une adulte était bien rare mais valait son pesant d’or et de pierreries. Il y avait une telle fierté dans les yeux des enfants que c’en était presque comique... Du moins c’est que semblait penser Sealig toujours en retrait et toujours très amusé de la situation. La diatribe avait un peu réchauffé le cœur du jeune soldat qui avait été touché plus qu’il n’accepterait de l’admettre par les froides constatations de la demoiselle sur leur basse condition et la fatalité de leur destin. Ainsi écouta-t-il attentivement sa réponse, se rapprochant sensiblement de la scène.

- Votre mère a eu la chance et le courage de se lier avec le valeureux Maréchal Mortensen. Et il est Vice-Roi aujourd’hui. C’est un titre très important. Vous deviendrez aussi importants que lui plus tard. Et vous serez amenés à diriger des hommes. Pas moi. J’ai déjà énormément de chances d’avoir ce travail si près des grands de ce monde. Mais je ne peux gagner de valeureux combat avec une cuillère à soupe et des marmites pleines de bouillon.

Aussitôt, Eogast ouvrit la bouche pour répliquer. Il n’entendait pas céder sans combattre et qu’Alienor ne cède qu’en partie ne suffisait pas pour la victoire totale qu’il désirait. Mais il fut devancé par la jeune aide de cuisine elle-même qui se rappela une autre vieille histoire. Et comme à leurs habitudes, les jumeaux se laissèrent emporter par le récit, ricanant aux meilleurs passages.

S’en suivit un court silence durant lequel les deux garçons échangèrent ce mystérieux – et inquiétant du point de vue de leur garde du corps – regard qui était leur meilleure communication. Une pointe d’interrogation dans celui de l’aîné, un vague non de la tête pour son frère et de nouveau un bien trop grand sourire victorieux qui se tourna vers leur amie des cuisines.
Sealig, rendu peut-être un peu trop paranoïaque à force de vivre les farces des garçons, se tendit légèrement. Il craignait un autre débordement. Au lieu de ça, Eofyr et Eogast se contentèrent de regarder très fixement Alienor et semblaient attendre qu’elle ait fini cette sorte de débat mental qui se lisait sur son visage. Et finalement, le garde comprit, comme un flash, où les jumeaux avaient voulu en venir et ce qu’ils attendaient désormais. Ils avaient prouvés leur affirmation... ou plutôt Alienor l’avait prouvée elle-même et les deux gamins n’attendaient désormais qu’une chose : qu’elle en prenne conscience.
L’aveu tomba peu après. Les jambes des garçons tremblaient à force de se réprimer et ne pas sauter de joie tout autour du camp. Ils rayonnaient ! Sealig hocha la tête d’approbation sans savoir si cela s’adressait aux fils d’Aelyn, à la sœur d’Harding ou à la situation en elle-même.

Malheureusement, la joie ne dura qu’un temps. Elle avait raison, ce n’était pas elle de décider. Le fait de l’avoir convaincu ne rendrait sans doute que plus difficile la séparation. Et soudain, le visage des garçons grimaçait. Ils se tournèrent avec espoir vers leur garde mais celui-ci fit un non de la tête en baissant les yeux. Il n’avait pas un tel pouvoir. Quant au défi dans le regard d’Alienor, il n’y répondit qu’en rougissant jusqu’à la racine des cheveux avant de lui adresser un respectueux signe de tête. Vouloir faire quelque chose de sa vie n’était jamais une mauvaise chose de son point de vue. Les légendes regorgeaient de héros qui s’étaient élevés et motivaient les jeunes gens comme eux à dépasser leurs limites pour obtenir une meilleure place, un meilleur avenir ou simplement un peu plus d’espoir. Où donc était le crime ?
Lui-même en était le parfait exemple. Combien d’heures et de jours s’étaient écoulés inlassablement, identiques et mornes alors qu’il restait figé comme un piquet devant des escaliers de pierres, à monter la garde, subissant l’assaut du vent et de la pluie ? Combien de fois durant ces moments-là avait-il espéré être de plus haute naissance et échapper à cette routine ? Mais le destin lui avait prouvé que la naissance ne faisait pas tout et qu’un simple coup de pouce du hasard pouvait éclaircir l’avenir.

Le jeune homme fut arraché à ses pensées quand la demoiselle l’apostropha.

- Hein ? Heu... Oui, oui, bien sûr... Vous avez raison, évidement... Messire Eofyr. Messire Eogast. Il est temps de retourner à vos quartiers.

Les enfants ne donnèrent même pas l’air de vouloir protester. Ils semblaient ruminer quelques plans étranges pour parvenir à persuader le cuisinier de leur laisser Alienor... Ou du moins jusqu’à ce qu’ils comprennent le sens des paroles de leur nounou forcée. Là commença une série de plaintes et de gémissements digne de deux renardeaux perdus. Sealig sentit de nouveau la migraine pointer derrière ses yeux. Heureusement pour lui, Alienor accouru à son secours. En quelques mots, les deux frères redevinrent dociles et obéissants.
Ils lui dirent au revoir et commencèrent à s’éloigner en marchant et marmonnant entre eux vers leurs lits. Sealig attendit qu’ils soient un peu éloignés pour se tourner vers la jeune femme. Il semblait mal à l’aise mais déterminer à parler malgré ses rougeurs traitresses.

- Merci de votre aide !

Il semblait véritablement sincère et soulagé. Le reste, en revanche, fut nettement plus marmonné.

- Hum... Je... Je pense que vous auriez une influence plus bénéfique que vous ne le pensez sur ces enfants si par bonheur vous pouviez avoir l’autorisation de venir à Meduseld. Enfin... Je veux dire... Je vais me taire. Cela fait deux fois que vous me sortez d’un mauvais pas, je ne vais pas vous embarrassez encore plus de ma maladresse. Passez une bonne soirée.

Sur ces mots, il s’inclina et courut pour rattraper les enfants. Il n’était pas sitôt partit qu’il croisa Eogast se précipiter dans l’autre sens, retenir Alienor juste avant qu’elle ne s’éclipse et lui attrapa la manche. Avec un aplomb enfantin, il la tira vers le bas jusqu’à ce que son oreille soit à la hauteur de sa bouche, avant de murmurer d’un ton conspirateur :

- Moi je sais ce qui persuadera le cuistot. C'est Maman.

Sur ces mots, et une exclamation bourrue de Sealig au loin, il déguerpit aussi vite qu’il était arrivé, laissant enfin Alienor seule.
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Aelyn

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Rechercher dans: Isengard   Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'enfance est un voyage oublié [Passé]    Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 10 Sep 2015 - 22:06
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#Eofyr                                #Sealig                                 #Eogast

Sealig tiqua à la réponse d’Alienor. Après tout, elle ne faisait que dire tout haut ce que d’autres pensaient tout bas. Mais ça n’empêchait pas la pique de faire mal. Pas qu’il se sente véritablement mériter cette place : la chance et les coïncidences avaient joués un rôle plus important dans l’évènement auquel il devait sa promotion que sa bravoure et ses talents martiaux... Mais s’il avait eut des recommandations de la part de ses supérieurs, jamais il n’avait été pistonné ! Il avait appris à faire avec la suspicion et la jalousie. Ce n’était pas comme s’il avait le choix non plus.
Passant outre les excuses de la jeune femme, il marmonna en retour :

- J’imagine que vous êtes en droit de le supposer.

Et il ne rajouta plus un mot en travaillant jusqu’au moment de mettre fin aux prémices d’une dispute entre les jumeaux.

Les garçons semblèrent déçus de la réponse d’Alienor. Eogast, particulièrement, qui aurait aimé ne pas être séparé de cette nouvelle amie tandis que son frère lui glissait un agaçant : « - Je te l’avais dit ! ». La moue qui apparut sur leurs visages en disait long sur ce qu’ils pensaient. Dans la tête des garçons semblaient tourner à toute vitesse de multiples rouages sans qu’on sache s’ils cherchaient une solution à ce nouveau problème ou échafaudaient déjà leurs plans. Sans même avoir à se regarder, les enfants semblaient en parfaite symbiose de corps et d’esprit. Ils semblaient se comprendre dans un langage totalement étranger aux adultes présents.

Heureusement, ils revinrent au présent quand Alienor commença à parler du mauvais magicien et de la vengeance de la forêt. Eofyr et Eogast, d’un même mouvement, se penchèrent en avant, comme pour ne manquer aucun mot de ce récit. Ils étaient pendus aux lèvres de la jeune femme et écoutaient avec une attention extrême. Ils pouvaient avoir écouté ce récit mille fois, c’était chaque fois une nouvelle découverte. Il était toujours question d’arbres et de magicien mais chacun avait sa façon propre de la raconter et celle d’Alienor plaisait aux petits rohirrims, s’attardant sur la magie, les détails et les images... Mais avant la fin de son récit, elle s’interrompit. L’un des garçons laissa échapper un grognement de frustration.
Ce n’était pas comme si elle leur avait dit qu’il était tard et qu’elle leur raconterait la suite le lendemain... Non, elle leur disait de simplement s’adresser à quelqu’un d’autre. Mais c’était sa version qu’ils voulaient entendre maintenant. Cependant, elle ne leur laissa pas vraiment le choix et en appela à Sealig.

Le jeune homme, quant à lui, grimaça, revenant à la réalité. Il s’était lui aussi un peu laissé emporter par la description d’Alienor. Les récits rohirrims parlaient souvent des hommes-arbres qui avaient nettoyé Orthanc de la souillure du mage renégat. Et c’était une histoire qu’il aimait. Il trouvait quelque part rassurant que la terre même du Riddermark et toutes ses créatures se réveillent pour chasser les ennemis de la Marche.
Par contre, il n’aima pas vraiment les paroles qu’elle lui adressa. Encore moins les sous-entendus à peine voilés sous la surface. Alienor estimait donc que ni elle ni lui n’étaient de bonnes personnes pour les jeunes garçons, appuyant sans ménagement sur leur statut inférieur. Il se mordit la lèvre pour ne pas répliquer sèchement la première idée qui lui venait à l’esprit. Il baissa juste la tête en acquiesçant.

- Je... Très bien, je vais les ramener dans leurs quartiers. Merci de votre indulgence face à notre bêtise.

Eogast esquiva la main qui se tendait vers lui, contourna brusquement Sealig et vint se placer tout droit devant Alienor, les bras croisés dans une position d’autorité toute infantile.

- Tu es peut-être une adulte Alienor mais ce que tu as dit est stupide !

Il la regarda droit dans les yeux avant de continuer sur sa lancée sans qu’elle ne puisse l’interrompre.

- Tu crois qu’on a attendu d’avoir des percepteurs pour apprendre des choses ? Quand Maman travaillait j’allais en cachette à la taverne et à l’auberge pour écouter les histoires des voyageurs. J’ai appris le sindarin presque tout seul avec les gens de passage à Aldburg. Et puis à Limeclair aussi c’était bien, on avait une grande bibliothèque et les elfes répondaient toujours à nos questions... C’est quoi que t’appelles les bonnes personnes au juste ? Les vieillards qui nous endorment en parlant en nous obligeant à rester assis et réciter des leçons ? C’est nul comme ça ! Je parie que même le Roi s’endormirait pendant la leçon d’histoire s’ils n’étaient pas tout le temps sur son dos !

Sealig fit mine d’enfouir son visage dans sa main, dans un geste de lassitude, pour dissimuler son sourire. Ce qui permit à Eofyr de rejoindre son frère dans la même exacte position et ajouta :

- Et quand Maman soignait Dame Farma, bah on a dormi dans le quartier des domestiques et tout le monde s’en fichait ! Pourquoi c’est différent maintenant ? J’aurais plus le droit de rester avec mes amis parce que Maman est amoureuse du Vice-roi ? C’est injuste !

Le jeune garçon semblait prendre cette possibilité comme la pire des injustices, presque une insulte. Après tout, ces amis d’Aldburg étaient, eux, restés du bas peuple. Pourquoi n’aurait-il plus rien à faire avec la fille du forgeron, le petit vendeur de chandelles sur le marché ou encore le fils du maréchal-ferrant, simplement parce que sa mère aurait fait une union plus haute que sa condition ?
Le fossé des différences sociales n’avait pas encore vraiment touché les deux fils d’Hengest et, même s’ils avaient conscience d’être traité autrement, le fait de devoir changer leurs fréquentations ne les avait même pas effleurés. Il fallait dire qu’ils ne voyaient plus grand monde de leur âge depuis leur déménagement pour le Château d’Or... A part peut-être le fils cadet de cet ambassadeur arnorien qu’ils avaient croisé quelques mois plus tôt : un horrible snob qui les avait dédaignés la majeure partie de la soirée. Eofyr avait bien failli lui casser la figure et le gamin n’avait dû le salut de son arrête nasale qu’à l’intervention inopinée d’Aelyn, sortit prendre l’air.

- Moi je crois que tu es une bonne personne, Alienor ! renchérit de nouveau Eogast, qui n’en démordait pas.

De son côté Sealig semblait déterminer à ne pas intervenir. Il se contentait d’observer, ne portant secours ni aux enfants ni à la jeune femme. A vrai dire, le jeune garde était curieux. Ses yeux bleus trahissaient un intérêt certain pour la scène qui se déroulait devant lui. Si les choses restaient comme elles étaient, il y avait de fortes chances pour que dans un avenir pas si lointain, les fils d’Aelyn accèdent à des postes importants ou influents. Leurs réflexions et façons de penser pouvaient se révéler très instructives pour dépeindre les adultes qu’ils deviendront tous deux. Sealig avait de grands espoirs pour cette génération qui grandirait en même temps que leur nouveau souverain. Fendor était sage et savait s’entourer, et les jumeaux bénéficiaient indirectement de ces choix judicieux ainsi que de nombreux autres jeunes gens. Le Rohan n’en ressortirait que plus fort, surtout après tout les troubles qui l’avaient déchiré ces dernières années. Le pays avait retrouvé sa stabilité et son unité maintenant et il ne pouvait qu'espérer que cela dure au moins pour le restant de ses jours.
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Aelyn

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Rechercher dans: Isengard   Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'enfance est un voyage oublié [Passé]    Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 30 Aoû 2015 - 22:07
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#Eofyr                                #Sealig                                 #Eogast

Toute l’attitude de Sealig transpirait le soulagement quand Alienor décida de répondre à sa maladresse par un trait d’humour. Ses yeux d’azur reflétaient toute la gratitude dont il était capable, bien que la gêne colorait encore ses joues d’un rouge soutenu. Il eu pourtant la présence d’esprit de répondre par une autre révérence en direction de la demoiselle et d’ajouter :

- Pour supporter si bien ces deux garnements, vous méritiez bien plus qu’une révérence.

Sa voix n’était pas totalement assurée mais l’effort y était. En jouant le jeu, il s’épargnait une situation bien délicate... du moins l’espérait-il. Les deux garnements en question affichaient eux une mine outrée... qui s’effaça bien vite quand arriva le chef cuisinier, qui semblait bien moins compréhensif que les jeunes gens.

L’homme ne semblait guère ravi du petit tour des garçons et de la pagaille qui en avait résulté... bien que la pagaille soit plutôt du fait de Sealig à dire vrai.

- Messire Eogast et Eofyr, il me semble que votre mère vous a appris à vous comporter avec un peu plus de courtoisie et de respect. Vous resterez avec Alienor pour ramasser les assiettes et l’aider à les ranger comme il faut, que cela plaise à l’étiquette ou non. Sealig, vous serez bien aimable si vous pouviez surveiller ces deux chenapans jusqu’à ce qu’ils aient fini leur tâche !

- Bien, monsieur, répondit immédiatement le jeune homme en baissant la tête.

Sur ces mots, cuisinier repartit aussi sec s’affairer ailleurs. Les garçons affichaient une mine contrite mais, bon joueurs et habitués – contrairement à beaucoup de gamins de la noblesse – à réparer eux-mêmes leurs bêtises, ils prirent docilement place autour de la table pour rattraper le travail perdu. L’un ramassait ce qui était tombé par terre tandis que l’autre les rinçait une à une. Mal à l’aise rester les bras ballants alors qu’il était en partie responsable du désordre, Sealig se joignit à eux.

- Je suis vraiment navré du désordre. Je ne voulais pas vous causer autant de soucis, s’excusa-t-il sincèrement. Vous devez bien vous demander comment un homme aussi maladroit a pu se retrouver à veiller sur les beaux-fils du vice-roi...

Il afficha une moue un peu honteuse et se mit au travail. A eux quatre, ils auraient vite fait de tout terminer.

Le gros du travail se fit d’abord dans un silence presque religieux. Les autres aides de cuisine leur jetaient souvent des regards par dessus leurs épaules. On ne pouvait pas leur en vouloir. Ce ne devait pas être souvent que leur cuisine se voyait doter de tels assistants. Un soldat et deux rejetons de la plus haute société rohirrim, rien de moins, qui plongeaient les mains dans l’eau savonneuse pour récurer des assiettes sales... Certaines semblaient trouver ça très amusant, d’autres, plus rares, semblaient s’inquiéter de cet outrage. Les gamins, quant à eux, ne semblait guère s’en soucier.
La cuisine finit par se dépeupler au fur et à mesure que chacun finissait son travail et les regards se firent moindres.

Après un moment, Eogast finit par prendre la parole, un peu hésitant :

- Dis Alienor, quand Maman et Gal... le Vice-Roi Gallen reviendront du Gondor, tu repartiras à Edoras ou tu resteras ici avec le Roi ? J’ai... j’ai entendu dire que certaines aides de cuisine allaient partir et d’autres non.

Le jeune garçon semblait visiblement embêter d’exprimer la pensée qui justifiait sa question.

- Parfois, on dirait que ça ne te fait pas plaisir d’être là ? Tu n’aimes pas Isengard ? Tu préférerais retourner au Château d’Or ?

Son frère lui donna un coup de coude, manquant de faire de nouveau vaciller la pile d’assiettes fraichement relavée.

- Tais-toi donc, idiot ! Tu crois vraiment qu’on lui demandera son avis ?!

Cela ne sembla guère dissuader son jumeau qui continua sur sa lancée.

- Ou alors c’est la forêt qui te fait peur ? Moi elle me fait un peu peur. On dit que les Ents ne sont plus assez nombreux pour garder les arbres qui bougent et qu’ils peuvent tuer un homme comme on casse une brindille si on parle de feu ou de hache.

La fin de sa phrase avait été murmurée tout bas, comme s’il craignait véritablement que les huorns l’entendent prononcer les mots interdits. Si bas que les trois autres durent se pencher pour l’entendre.

- Pff, trouillard ! répliqua Eofyr, bien fort.
- C’est pas vrai ! Ils sont vraiment dangereux ! protesta l’autre.
- Messire, je vous en prie, pas de dispute ici ! gronda alors Sealig pour avorter une hypothétique bagarre au dessus de la vaisselle.

Le jeune homme regarda alors Alienor en levant les yeux au ciel comme pour invoquer une patience qu’il avait de plus en plus de mal à trouver au fur et à mesure que les jours passaient, mais également un léger amusement. Enfant unique, ces chamailleries fraternelles lui étaient complètement étrangères et il peinait à trouver l’attitude à adopter. D’un autre côté, il ne pouvait que s’amuser de leurs éternelles joutes verbales et leur manière de s’exprimer l’un avec l’autre ou l’un contre l’autre sans demi-mesure.

Finalement, il y eut de nouveau un silence. Cette fois, les deux garçons regardaient Alienor avec insistance. Malgré leur interlude, ils ne semblaient pas avoir oublié leur question.
Il était vrai qu’ils appréciaient Alienor qui, malgré le peu de temps qu’elle avait à leur consacrer, était toujours gentille, attentive et attentionnée à leur égard sans pourtant en faire des tonnes comme certains. Le changement de leur statut social et leur déménagement avait créés de grands bouleversements dans la vie des fils d’Aelyn. Parfois, l’adaptation était difficile et ils se sentaient nostalgiques du passé. Et la demoiselle avait cette qualité supplémentaire de les traiter sans la déférence excessive qui les mettaient si mal à l’aise... Et puis c’était une jolie fille, et c’était un devoir fondamental de faire sourire les jolies filles, non ? Alors donc, la pensée de se séparer de la jeune femme les peinait un peu. Ce ne serait plus pareil sans elle.

Sealig, sans trop vouloir paraitre intéressé par un sujet qui ne le regardait pas, sembla pourtant tendre l’oreille à sa réponse, par curiosité. Il ne connaissait que vaguement la demoiselle et tout à l’heure avait été la plus longue conversation qu’ils avaient pu avoir depuis leur arrivée ici. Mais avec une présence d’esprit salutaire, elle lui avait sauvé la face et sortit tout deux d’un terrible moment de gêne. Il avait une reconnaissance sans borne à son égard... Mais il devait bien avouer que moins il ouvrirait la bouche, mieux ça vaudrait pour lui. Il n’avait jamais été très doué pour discuter avec les filles, encore moins si celles-ci étaient jolie. A part rougir comme un phare et se malaxer la nuque à s’en démettre une cervicale, il ne savait pas faire grand-chose dans ces situations.
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Aelyn

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Rechercher dans: Isengard   Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'enfance est un voyage oublié [Passé]    Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 21 Mai 2015 - 17:34
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#Eofyr                                #Eogast

Eofyr et Eogast se prélassaient au bord de l'eau depuis la fin de leurs leçons. Un vieux soldat à la mine fermée et à la patience très fine remplaçait à leurs côtés leur garde du corps habituel quand celui-ci était encore à l'entrainement ou prit par d'autres obligations. Et ils n'avaient jusqu'à maintenant pas réussi à le dérider ne serait-ce que d'un sourire. Cet homme ne devait vraiment pas apprécier les enfants car depuis qu'il les avait récupérés à la sortie de leur leçon avec le précepteur, il avait cette tête qu'affichaient les gens forcés à avaler un bol de cyanure... ou de fourmis écrasées. Et ce rabat-joie avait gâché leur dernière farce ! Entre eux, il l'appelait "Ronchon".

« - Eofyr, j'ai faiiiiiim.... » geignit pour la sixième fois Eogast sans pour autant daigné bouger d'une oreille de son petit promontoire.
- Roooh, tais-toi ! On est pas prêt de manger non plus ! répliqua sèchement son frère en jetant un énième caillou dans la rivière, juste l'angle qu'il fallait pour éclabousser Ronchon.
- Je m'ennuiiiis ! J'ai oublié mon recueil de poèmes à la maison !
- Les rohirrim sont des guerriers pas des poètes ! T'es pas un elfe que je sache !
- Et toi t'es une tête de pioche ! Tu crois qu'on gagne les batailles en fonçant dans le tas comme ces gros bourrins d'Hommes de Dun ? Non Môsieur, il faut un cerveau pour ça ! Et un cerveau ça se cultive !
- En lisant des trucs pour fille ? Beurk !
- La poésie c'est pas des trucs pour filles ! Le grand capitaine Faramir, l'époux d'Eowyn, aimait lire des poèmes ! Je l'ai lu dans Mémoires de la Dame du Rohan ! »


Cependant, la dispute s'arrêta là. Comme souvent, Eogast cédait face à son frère pour éviter le conflit, mais là, il ne changerait pas d'opinion : si le livre le disait, alors c'était vrai. Les garçons, malgré de nombreuses divergences de points de vue, ne se battaient jamais. Se chamaillaient souvent, mais ne se battaient jamais... et cela ne durait jamais bien longtemps non plus. Et surtout ils tenaient là un bien meilleur sujet de conversation.

« - Tu as lu le livre de Maman ?! s'exclama Eofyr.
- L'histoire de Dame Eowyn retranscrite par Elboron en personne ! Son propre fils ! Tu crois que j'allais louper ça ?!
- Mais Maman avait dit "pas avant que tu entres en apprentissage", non ?
- Si... mais je l'ai rapporté dans la chambre en douce lors de la grande fête pour l'ambassadeur la dernière fois. Tout le monde était occupé.
- Tu sais pourtant que c'est un copie rare ! Si Maman trouve son précieux livre sous ton lit, je nierais toute implication... »
ronchonna Eofyr, visiblement peu pressé d'imaginer ça.

Finalement le silence revint entre les garçons, chacun s'occupant à tromper son ennui à sa façon.

- L’on m’a dit que monsieur Eogast avait une faim de troll et que monsieur Eofyr aimerait bien grignoter quelque chose.

« - Alienor !!! » s'exclamèrent aussitôt les jumeaux en se précipitant vers elle, une joie sans borne sur leurs visages.

Leur manque de tenue leur valut pourtant une réprimande d'Alienor ainsi qu'un regard réprobateur de Ronchon. Ils affichèrent une mine contrite à l'une en ignorant superbement l'autre. Et il acceptèrent l'en-cas avec beaucoup de gratitude.
Mais vite, bien trop vite, Alienor dut retourner à ses corvées, laissant de nouveau les jumeaux à leur ennui.



Et pourtant, deux heures à peine après le repas, Alienor et les filles de cuisine virent brusquement débouler entre les tables les deux garçons de Dame Aelyn. Légèrement échevelés, ils jetèrent un œil à droite, un œil à gauche et se précipitèrent en direction de la demoiselle pourtant fort occupée à trier et ranger la vaisselle. Ils riaient étrangement discrètement avec cet air conspirateur de ceux qui venaient de jouer un bon tour. Arrivés à la hauteur d'Alienor, il se mirent à quatre pattes et se faufilèrent sous la table, vérifiant qu'ils étaient parfaitement dissimulés sous la grande nappe écrue.

- Messires ?... Messire Eogast ? Messire Eofyr ?

Cette voix était reconnaissable entre toute, c'était celle du soldat officiellement attaché à la sécurité des deux enfants. Le pauvre Sealig semblait totalement paniqué. Il courait d'un côté à l'autre du camp à la recherche frénétique des garçons. Il avait égaré les beau-fils du vice-roi... S'il leur arrivait le moindre malheur juste durant ce laps de temps, sa carrière serait terminée... enfin il était plus sûr encore que Gallen aurait sa tête et la planterait au bout d'une pique sur le parvis de Meduseld. Il en venait à alternativement menacer et supplier les jumeaux de se montrer. Le visage du jeune homme, mangée par une barbe précautionneusement entretenue pour le vieillir au mieux, perdait sérieusement de ses couleurs au fur et à mesure que ses appels demeuraient sans réponse. Il semblait au bord de la crise d'angoisse.
Il avait obtenu ce poste à seulement 20 ans en récompense à un acte de courage remarqué et de bonnes recommandations mais il avait véritablement plus du guerrier que de la gouvernante. Tant qu'Aelyn était là, son rôle se bornait à celui de garde du corps mais puisque  qu'elle et le Vice-roi n'était toujours pas revenus de leur voyage au Gondor, il avait dû endossé le rôle de nounou... Et il y avait des jours où ce n'était pas simple... Vraiment... C'était comme garder des petits frères indisciplinés avec un risque non négligeable de mourir prématurément en cas d'échec.

Les garçon ricanèrent discrètement aux pieds d'Alienor et lui tirèrent discrètement sur la jupe pour attirer son attention. Ils savaient parfaitement comment en faire une complice de leurs bêtises. Ils étaient bien rodés. Eofyr lui fit un "chut" en posant un doigt sur le sourire amusé qui ornait son visage tandis que son frère cadet affichait sa meilleure tête de chiot abandonné comme il savait si bien le faire.
Un énième appel de leur nom leur fit étouffer un nouveau rire entre leurs mains. Les deux petits monstres semblaient très satisfaits de leur coup.

Plusieurs longues minutes s'écoulèrent quand une des aides de cuisine eut pitié du pauvre jeune homme qui frôlait l'infarctus et lui indiqua discrètement la cachette des jumeaux. Aussitôt, Sealig bondit dans la direction indiqué et, d'un geste vif souleva le pan de nappe pour dévoiler les deux garçons recroquevillés l'un contre l'autre qui laissèrent échapper un glapissement de surprise.

- Messires ! A votre âge, je ne devrais pas avoir à vous courir après ! Je suis censé vous protéger, comment le pourrais-je si je ne sais même pas où vous trouver ?! Que dirait votre mère si elle vous voyait agir ainsi ?! s'énerva clairement le jeune homme.

Les fils d'Hengest affichèrent immédiatement leur mine la plus piteuse.

« - Désolé Sealig. C'était juste pour rigoler.
- Soit pas fâché Sealig, s'il te plait... »


Sous les gémissements des deux garçons réunis, le jeune homme finit par céder avec un long soupire.

- D'accord, d'accord. Juste... ne recommencez pas. On se comprend bien ? Votre mère m'arracherait la tête s'il vous arrivait quelque chose.

« - Mais non, Maman est la plus gentille dame du monde, Sealig. »
jura Eofyr.

Le soldat eut un ricanement à mi-chemin entre l'amusement et l'ironie.

- Je n'en doutes pas Messire Eofyr mais elle tient trop à vous pour que je prenne le risque.

Finalement les deux garçons s'extirpèrent de sous la table pour se placer de part et d'autre d'Alienor. C'est seulement alors que Sealig se rendit compte de la position dans laquelle il était : agenouillé à quelques centimètres seulement des jambes de la jeune fille, le pan de nappe qu'il avait tiré toujours à la main et ayant envoyé valser un mètre plus loin une bonne partie du travail de la demoiselle par son geste précédent.
Le visage du jeune homme prit une très brusque teinte rouge vive qui s'étalait de ses oreilles à son cou. Il se releva d'un bond, comme si un serpent l'avait mordu, et s'éloigna d'un bon pas dans le même mouvement. Les yeux fixés au sol, il passa une main dans sa nuque pour dissimuler sa gêne et marmonna une excuse tellement étouffée qu'elle resta totalement incompréhensible.
Les jumeaux ricanèrent derrière les jupes d'Alienor, chuchotant et gloussant tout à la fois en se dissimulant à peine alors qu'ils admiraient le jeune homme tenter de remettre de l'ordre dans le bazar qu'il avait fait sur la table avec une maladresse presque douloureuse à regarder.
Sujet: La délégation elfe en danger
Rimbold

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Rechercher dans: Edoras   Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La délégation elfe en danger    Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 17 Sep 2011 - 20:05
Tout s’était passes si vite! Eofyr donna l'ordre à ses archers de tirer, et guilota fut lâchement abattu! Rimbold était au coté du héraut de Fontcomb, il se tourna vers elle...

-Il peut encore être sauvé! envoyer un message, un signe, quelque chose à vos amis! dites leur de nous couvrir! nous allons...traverser!

  Sa voix grave semblait effrayé l'elfe, qui un instant plus tard, regarda intensivement ses amis...Ils bandèrent leurs arc, le message était passé! Rimbold étudia la manière part la quelle il allait traversé...Eofyr et ses hommes les avaient contourné, et ils arrivaient!  Rimbold se tourna vers elle:

-Ma Dame! Nous allons passés! j’arrêterais les flèches de mon bouclier, vous devrez courir aussi vite que vous le pourrez! si ce que j’ai en tête marche, personne n'aura à ce sacrifier...

 
une minute passa, la plus longue de toutes pour Rimbold. Les gardes arrivèrent...

-MAINTENANT!

  Le couple traça en ligne droite jusqu’à gilota! Là, les carreaux fusèrent de toute part! Rimbold se jeta sur le blessé et tourna le dos au assaillant, leurs carreaux se plantèrent dans son bouclier attacher derrière lui...Il puisa dans toute ses forces, et avec l'aide de l'elfe, ils traversèrent avec  le blessé! Une fois de l'autre coté, les archer les couvrant encore, il soufflèrent un peu ...

  Tout s’était passé comme prévu...sauf pour le garde, qui en plus de ses douleurs, devait maintenant se préoccuper d'un carreaux d’arbalète fiché dans son bras, lui transperçant le muscle de part en part...

#Eofyr #Rimbold
Sujet: Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold
Forlong

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Rechercher dans: Edoras   Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold    Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 2 Aoû 2011 - 1:36
Un véritable massacre...les images des silhouettes noires des assaillants, des lames brillant dans la nuit, des blessés criant à l'aide et des cadavres baignés dans des flaques de sang remplissaient la tête d'Edor. Le chevalier roux était fatigué et confus. Un assaut pareil dans les rues d'Edoras...? Et il semblait en être la cible principale...tous ces gardes étaient morts à cause de lui, et ce brave guerrier qui s'était élancé pour parer le coup d'une lame ennemie avec son propre corps...pourquoi quelqu'un cherchait-il sa mort? Il était trop épuisé pour y penser...et sa jambe, bien que blessée légèrement, lui causait une douleur brûlante à chaque mouvement.

Les guérisseuses semblaient faire tout dans leur pouvoir pour sauver Marionel...il ne savait pas lui même pourquoi il tenait tellement à la vie de l'elfe. Mais il avait fait une promesse muette à Orwen de s'occuper d'elle, et il ne pouvait pas voir une femme mourir ainsi. Edor se résigna aux tâches de routine, telles que porter des bassines remplies d'eau et des chiffons propres afin d'aider les guérisseuses. Il avait besoin de sommeil, et ses paupières étaient sèches comme si quelqu'un lui avait lancé une poignée de sable dans les yeux. Mais il ne pouvait pas dormir lorsque ces braves femmes luttaient en la défense des blessés contre l'adversaire le plus terrible des tous: la Mort.


Il aida Ariane et trois autres gardes à transporter Rimbold sur des boucliers, une opération qui se déroula heureusement sans grands problèmes; chaque choc aurait pu s'avérer fatal pour le garde royal.

Lorsqu'Edor pénétra à nouveau dans la pièce, son regard se posa sur Elwyn, qui travaillait sans une seconde de repos. Lorsqu'elle lui annonça la bonne nouvelle, sans même le regarder, il sentit ses jambes se plier sous le poids du soulagement. Elle allait vivre...ils étaient donc arrivés à temps. Pourvu que les guérisseuses réussissent aussi à sauver le jeune Rohirrim.

A présent, avec une si grande partie de son inquiétude disparue du moins pour l'instant, il ressentit toute la force de sa fatigue. Il alla dans une pièce sur le côté de la demeure d'Elwyn, sachant qu'il ne pouvait aider les femmes; Rimbold avait besoin de soins complexes et risqués, pas des mains épaisses et plus habituées à l'épée qu'à l'aiguille du chevalier roux.

Il se posa dans un fauteuil modeste dans cette chambre isolée, et ferma pendant un court instant les yeux...il ne fallut qu'un instant avant qu'une voix glaciale ne se fasse entendre derrière son dos:

-Où est ma fille...Marionel...où est-elle?! Qu'as tu fait d'elle?! Parles, chien humain, avant que je te brise la nuque.

Adanael, le père de l'elfe blessée, avait quitté ses quartiers dans le Palais pendant la nuit, en suivant les bruits du combat. Il s'était faufilé dans la pièce par la fenêtre, reconnaissant Edor en tant que dirigeant de l'expédition pendant laquelle sa fille fut capturée et blessée.

Edor se leva avec une agilité surprenante, et fit face à l'elfe puissant. Les deux mâles se regardaient à présent froidement, leurs muscles impressionnants tendus, leurs lèvres tordues dans des grimaces de colère.

-Ne me parles pas sur ce ton, elfe...même ma patience a des limites, et saches qu'elle a été testée des nombreuses fois au cours de ces dernières journées...

***

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La porte de la maison où Dunlinde se trouvait actuellement s'ouvrit brusquement, et elle put apercevoir le capitaine de la garde Eofir, suivi de quatre hommes armés des lances et de boucliers. Il lui dit froidement:

-C'est pas le moment de consommer une collation, Dunlinde! Debout! Je viens de recevoir un rapport sur les évènements devant la maison de la guérisseuse Elwyn, et je compte éclaircir cette situation...vous irez avec moi. C'est un ordre.

Ne laissant pas d'autre choix à la cavalière que de suivre lui et ses hommes, en abandonnant la famille rohirrime, il se mit à marcher vers l'endroit de l'escarmouche sanglante.


Ils arrivèrent sur place juste au moment où la voix de l'elfe Adanael se fit entendre, un cri de rage à peine contenu:

-Où est ma fille?!

Les gardes entrèrent dans la maison, découvrant les guérisseuses, Rimbold blessé sur la table, ainsi qu'Edor et Adanael qui venaient d'apparaitre dans la pièce principale, ce dernier ayant sorti un poignard elfique.

Eofir dit de sa voix désagréable:

-Gardes! Emparez vous de l'elfe!

Les quatre hommes qui suivaient le capitaine entourèrent aussitôt Adanael, qui, seul et armé seulement d'un poignard, n'avait aucune chance contre les longues lances des guerriers Rohirrims. La voix du capitaine Eofir se fit presque moqueuse:

-Hah...enragé comme une bête sauvage! Tu sors une lame contre un dignitaire du Rohan, elfe? Fais gaffe à ce que tu fais...toute cette violence, cette haine en toi...on se demande si tu n'étais pas responsable de l'attaque de cette nuit...Dunlinde! Escortez l'elfe Adanael vers ses quartiers avec les autres gardes.

Il ajouta, en dialecte Rohirrim:

-Et une fois arrivés, barricadez les portes des chambres de la délégation elfique, et placez des hommes à l'extérieur. Vous voyez bien qu'ils sont dangereux...

Adanael lança un regard furieux vers Dunlinde, et dit:

-Tu vas me mener comme un bouc à l'abattoir, femme?! Vous payerez pour cet affront!

Edor quant à lui restait en place, le visage pâle, les bras croisés sur sa poitrine. Il se méfiait de l'elfe, et ne l'appréciait guère. Ce dernier était agressif, enragé et dangereux. Mais il n'aimait pas non plus la tournure que les évènements avaient pris...une délégation elfique allait être emprisonnée? Le sang coula à nouveau de la blessure sur sa jambe, qu'il venait de rouvrir dans sa brève confrontation contre l'elfe Adanael.

Quelque part dans l'autre chambre, Marionel murmura, fiévreuse:

-Père...


HRP: Désolé pour le temps de réponse...j'espère que mon RP est clair, mais vu que beaucoup de choses se passent dedans, n'hésitez pas à me mper si vous avez des questions. HRP

#Adanael #Marionel #Eofyr
Sujet: Une Cavalière dans les rues d'Edoras
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Edoras   Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une Cavalière dans les rues d'Edoras    Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 13 Juin 2011 - 18:20
Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! Avataredoras



Maitre Graham resta un instant silencieux, semblant sous peser la réponse de la jeune cavalière.

D'une voix blanche il lui répondit


"Certes, jeune Rohirrim. Hélas, Tu es de fait une épine dans le pied du souverain.Mais soyons intelligent, revêt l'armure sombre, ne nous opposons pas de manière directe contre lui. Voyons nous chaque soir ici même pour partager nos informations"

Et sans attendre une remarque quelconque de la jeune femme, le maître d'armes de la capitale d'Edoras lui tourna le dos. Sa cape bleue gonfla sous l'effet du vent. Dunlinde observe le célèbre rohirrim descebndre la petite colline menant au panorama. Une autre silhouette monte la pente douce, la cavalière du Rohan le reconnait immédiatement cet homme: le capitaine des gardes d'Edoras: Eofir. Les deux guerriers se croisent sans un signe, sans un mot.

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Graham tourna lentement la tête vers Dunlinde, et lui fit un signe de tête rapide. Graham laissa Eofir le dépasser . Puis il se tourna vers sa protégée et Il prononça à l'attention de la jeune femme: MEFIANCE. Le capitaine des gardes ne s'en aperçut pas et arriva les yeux furibonds au sommet. Il se posta devant la jeune rohirrim.

Les poings sur les hanches, Eofir de ses yeux grisâtres fixait la jeune guerrière.Il respirait fort. Tout démontrait qu'il s'opposait à la présence d'une femme dans les rangs des cavaliers du Rohan.

Dunlinde sentit que l'officier essayait néanmoins de maitriser sa voix, mais un léger tremblement de sa main indiquait une fureur contenue.

"Cavalier, je vous assigne une mission. Vous êtes chargée de vous porter sur le champ à la porte principale pour épauler le garde royal Rimbold, il vous expliquera les tenants de votre rôle."

Il s'apprêtait à partir lorsque d'un ton âpre il s'écria

"Et par les valars, mettez l'amure officielle, ou je vous mets aux arrêts !!"


#Eofyr
Sujet: Loyal! Mais...Envers qui?
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Edoras   Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Loyal! Mais...Envers qui?    Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 12 Juin 2011 - 23:34
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Eofir eut un sourire triste. Son regard ne cillait pas.

D'un ton sans joie il répondit à Rimbold

"Qu'il en soit ainsi. Ta mission doit être secrète. Je te donne deux gardes, pas plus, je ne peux pas dégarnir les garde  de Méduseld. Depuis l'attaque d'Aldburg nous sommes en alerte maximale.Tu as raison Orwen doit rester en vie et on ne doit pas toucher au chevalier Edor , cette affaire doit se dérouler dans les règles. Reste au niveau de la grande porte et mets toi au service d'Edor dès qu'il arrive. Vérifie que tout ceci se déroule en secret; inutile de réveiller tout Edoras.J'y pense il y a une nouvelle cavalière du Rohan, il parait qu'elle est efficace elle pourrait être une des personnes sur cette mission avec toi, il parait qu'elle est une anti Hogorwen avertie"

Toujous le visage sévère le capitaine fixe de ses yeux sombres Rimbold, toujours dans l'attente de l'abnégation du jeune garde royal.

#Eofyr
Sujet: Aelyn
Aelyn

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Rechercher dans: Créer Vos Personnages   Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Aelyn    Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 21 Fév 2010 - 13:56
Nom/Prénom : Aelyn (son prénom est la version "rohannisée" du mot elfique « aelin » signifiant « lac »…)
Âge : 25 ans
Sexe : Femme
Race : Humaine - Rohirrim
Particularité : Veuve et mère de 2 enfants ; une grande cicatrice dans le dos.
Famille :
• Père : Windhelm, 48 ans ; Mère : Mewyn, 46 ans ; Tante : Elwyn, 48 ans.
• Frère : Eoden, 21 ans ; Sœur : Elda, 18 ans ; Cousin : Fengel, 28 ans.
• Fils : Eofyr (cheval de feu), 7 ans et Eogast (esprit du cheval), 7 ans.

Arbre généalogique familial :
Spoiler:


Alignement : Bon
Rôle : Guérisseuse itinérante (ou plutôt semi itinérante)

Équipement :
- Quelques pièces d’or
- Une dague ancienne et ouvragée qui appartiens à sa famille côté maternelle depuis 5 générations, qui se transmet de mère en fille.
- Une besace remplie de feuilles séchées, de poudres et de liquides enfermés dans des boites en bois, des flacons en verre ou des récipients en fer.
- Collier de facture naine, une petite émeraude sertie d’argent, offert par son époux à leur mariage.
- Longue ficelle de cuir porté en collier retenant une clé.
Possession :
- Une maison à Aldburg
- Un chariot
- Les objets personnels de son époux rangés dans un coffre sous clé ainsi qu’Hildymen (hymne de guerre) l’épée d’Hengest.
- 3 chevaux :
o Híril (Dame en sidarin), une jument, baie cerise, pure race du Rohan.
o Heolstor (Ténèbre en rohirric), un étalon de guerre, noir crins lavés, pure race du Rohan.
o Mægen (Force en rohirric) un cheval de trait alezan d’ascendance inconnue.

Description physique : Aelyn est une jeune femme au port droit, presque noble, et à la démarche assurée et gracieuse qu’il est rare de trouver chez les gens du peuple. Le sang du Rohan coule dans ses veines de façon presque ostentatoire. Elle possède une belle chevelure ondulante et dorée et, à en croire les dires de son époux, ses yeux seraient « deux magnifiques émeraudes des plus pures, volé au trésor d’un seigneur nain ». Pour le reste ce n’est cependant pas une femme au physique exceptionnel. Elle est jolie mais trop « ordinaire » pour être vraiment qualifiée de belle. Sa peau a gardé une blancheur étonnante malgré les travaux sous le soleil. La jeune femme a de grands yeux expressifs, un nez droit, des lèvres pleines et une petite fossette quand elle sourit. Son corps est fin, aux courbes arrondies et, malgré tout, peu marqué par la grossesse. Elle porte une grande cicatrice de brûlure dans le dos qui va de ses omoplates à ses reins. Mais personne ne peut voir cette marque, cachée sous les habits en lin et en laine, confortables pour voyager et monter à cheval, qu’elle porte.
Elle sait se battre, c’est un fait, du moins elle sait se défendre. Elle n’ai pas experte mais connaît les astuces pour rester en vie face aux habituels agresseurs devant lesquels elle pourrait se retrouver : voleurs, bandits…

Description mentale : Aelyn est une femme du Rohan et a, par son sang et celui de ses ancêtres, hérité de la fierté, du sens de l’honneur et de l’indépendance des Rohirrims. Elle possède un caractère fort qu’elle ne dévoile pourtant qu’en de rares occasions. Autrement elle fait preuve d’une douceur et d’une tendresse sans limite, ainsi que du patience quasi elfique. Très maternelle et protectrice, elle fait passer sa famille par-dessus tout. Juste après vient son pays et elle lui offre autant qu’elle peut. Ce n’est pas pour autant une sainte femme sans défaut. Par pure fierté elle est capable de refuser toute aide et tout soutien, d’où qu’il vienne. Lorsqu’elle se fixe un but, inutile de s’y opposer sans avoir de très solides arguments car elle est têtue et déterminée. Aelyn parle le Rohirric et le Westron (la Langue Commune), évidement, mais elle connaît également quelques politesses et « phrases type » en elfique. Bien qu’elle sache lire et écrire, elle n’a pas souvent accès aux livres ainsi elle a développé une excellente mémoire pour palier à ce handicap. Elle est également bonne cuisinière et une guérisseuse de talent.

Histoire :
         Il y a deux histoires dans l’Histoire ; Celle avec un grand H où les grands faits et les héros s’entrecroisent pour former tout ce qui rend un peuple grand et fier, tous ce qui fait rêver les enfants et grave la roche et les coeurs… Et puis il y a la vie sans fioriture des gens comme moi, qui ne nous sommes illustrés par aucun faits d’armes, ni aucune sagesse restée célèbre. Mais nous somme l’âme de l’Histoire, celle qui justifie tous les combats.
         Je suis une Eorling, fille d’un peuple fier et farouche, descendant des Éothéod, qui jamais ne ployèrent l’échine face à l’ennemi. Je suis du peuple des chevaux dont les héros et les rois ne furent jamais oubliés.

         Mon nom est Aelyn, fille de Windhelm, capitaine de la Marche Est, et de Mewyn, éleveuse de chevaux. Que dire de ma vie qui n’est ni héroïque ni extraordinaire ?
         Je suis née un après-midi d’automne 274, frais et ensoleillé, au « Souffle des Mearas », le haras de Mewyn. Ma mère et sa sœur, Elwyn, étaient seules dans la demeure familiale, construite dans les plaines de l’Eastfold, car mon père était parti à je ne sais quelle mission importante qui le retenait si souvent loin de nous, protégeant les paysans du Rohan contre les bandits trop téméraires ou les ennemis toujours présents. L’accouchement fut rapide et sans complication et, à peine née et lavée, je reposais sur le sein de ma mère, savourant sa chaleur et les battements de son cœur. Je fus nommée selon le désir de celle-ci, fascinée, d’une certaine façon, par la langue des elfes bien qu’elle n’en connaissait que peu de mots. Mon père rentra quelques temps plus tard pour enfin rencontrer l’enfant de son sang et de sa chair. Ô, bien sûr, comme tout les hommes il aurait préféré, comme premier né, un fils à qui il apprendrait l’art de la bataille et le sens de l’honneur, mais c’était un père aimant bien que régulièrement absent.
         4 ans plus tard, ma mère mis au monde un deuxième enfant, un garçon qui fut nommé Eoden. La seule différence notable avec ma propre naissance fut la présence de mon père qui avait délégué son rôle pour quelques jours. La venue au monde de cet héritier mâle fut fêtée comme il se devait et Windhelm, fier combattant, pouvait entrevoir son rêve d’élever un futur guerrier fort de ses ancêtres et de son sang. Pour ma part, ce premier frère fut pour moi synonyme de joie et jamais je ne cultivai de jalousie à son égard.

         Le premier incident notable qui marqua ma vie se produisit l’année de mes 7 ans. Ma mère était enceinte de 6 mois et mon pauvre Eoden était alité, malade et contagieux. On m’envoya donc chez ma tante Elwyn afin d’y être protégée de la maladie le temps du rétablissement de mon frère. Je n’étais pas seule malgré les absences de ma tante qui, veuve depuis deux ans, devait travailler auprès du guérisseur du village pour nourrir sa famille. En effet je fis plus ample connaissance avec Fengel, mon cousin de 3 ans mon aîné que je n’avais pas vu depuis bien des saisons. Ses parents, en lui donnant un nom a si noble signification (seigneur, roi, prince), pensait sans doute qu’il acquérrait nombres de qualités qui en ferait un grand homme… mais force était de constater que la mort de son père et le manque d’autorité maternelle en avait fait un garnement désobéissant et sans cesse fourré dans de sales situations. Je l’appris de nombreuses fois à mes dépends durant les quelques mois qui me maintenaient éloignés de ma famille, car, évidement, j’y étais entraînée plus ou moins contre mon gré.
         L’exemple le plus significatif me marqua à vie autant physiquement que mentalement. Il avait décidés que nous devions rentrer en douce dans une partie de l’officine du patron d’Elwyn qui nous était interdite, la pièce où le vieil homme préparait ses remèdes. Il ne mit pas très longtemps à me convaincre de le suivre : la curiosité et la peur de passer pour une couarde me décida bien vite. Assis dans un coin de la pièce nous avions attendus le bon moment pour nous faufiler à l’insu des adultes. Jamais je n’avais vu de ma courte vie autant de choses accumulées dans une même pièce : des flacons et divers récipients s’amoncelaient sur les étagères avec une organisations que je ne comprenais guère, nombres de plantes séchées pendaient la tête en bas, accrochées aux poutres qui soutenaient la bâtisse, et tout près de la cheminée où le feu brûlait vif, une marmite de fer contenant un liquide ambré reposait bien au chaud. Bien trop longtemps nous avons déambulés entre les tables et les étagères de la pièce mal éclairée. Lorsque Elwyn entra elle aussi dans la pièce, nous nous retrouvâmes piégés dans notre bêtise. Fengel, tentant malgré tout de fuir la fureur de sa mère sauta d’un côté, me poussant de l’autre. La violence de ce geste me propulsa à terre, contre la marmite, provoquant une vague qui déversa le liquide brûlant sur mon dos. Mes souvenirs de ses quelques secondes s’arrêtent brutalement, j’avais perdu connaissance.
         Je me réveillai plus tard, allongée sur le ventre, une douleur atroce partait de mon dos pour se répandre comme le feu à tous les membres. Le vieux guérisseur passait pourtant une pommade glacée sur la chair cloquée et rougie des omoplates jusqu’à mes reins. Pendant de nombreux jours chaque mouvement me coûtait mais je savais que les bons soins du vieillard rendaient mon calvaire moins terrible. C’est de cet incident, il me semble, que me vint cette envie de devenir moi-même guérisseuse, vocation qui jamais ne me quitta.

        Je fus renvoyée chez moi très vite après ça, avec, en main, une longue lettre d’excuses que ma tante adressait à mes parents. Eoden étant toujours malade, je restais le plus souvent possible à l’extérieur, dans les enclos ou dans les écuries, et dormait dans la chambre de mes parents, au côté de ma mère si mon père était absent. Lorsque Eoden fut guérit je pu retourner dans notre chambre… juste à temps car le bébé arriva peu de temps après et mes nuits en auraient été bien agitées.
         Ma petite sœur, Elda, naquit prématurée et faillit mourir plus d’une fois. Sa robustesse lui accorda pourtant la vie, minuscule être si fort et si fragile à la fois. Je me rappelle m’être extasiée devant les yeux bleus comme le ciel et les cheveux semblables au soleil. Mon père s’est longtemps vanté d’avoir engendré des enfants si clairement Rohirrims : blonds, fort et fier.

           J’avais presque 9 ans lorsque débuta la « Campagne du Rohan » et c’est aussi la première fois que je vis à quoi ressemblait un orc. Cette vision hanta mes cauchemars d’enfants de nombreuses années. Mon père était partit combattre l’ennemi et je ne me souviens plus de quel stratagème j’avais usé pour échapper à la vigilance de ma mère, quitter la maison familiale et rejoint une harde de nos chevaux dans les prairies. Sans doute mon frère ou ma jeune sœur jouèrent un rôle dans cette affaire. J’avais chevauché Mithril, le cheval de ma mère pour atteindre le troupeau, où, Mewyn me l’avait annoncé quelques jours plus tôt, un poulain juste né m’était réservé. Cette curiosité et mon impatience auraient pu me coûter la vie. J’étais toujours perchée sur le dos de Mithril lorsque, à une dizaine de mètres à peine, apparu de derrière un renfoncement de terrain un être hideux titubant vers le nord. Sans doute, sa horde avait-elle été exterminée en traversant le pays et que, par je ne sais quel miracle, il avait réussi à arriver aussi loin dans les terres du Rohan. La harde des chevaux pris alors peur de cet intrus et s’enfuit au galop, je fis de même, lançant Mithril à pleine vitesse jusqu’à atteindre la maison. La peur avait saisit mes tripes et il me fallut quelques heures avant de pouvoir raconter à ma mère ce qui se passait. Elle envoya immédiatement un garçon d’écurie prévenir l’incident. Un mois plus tard Edoras tomba et mon père combattit au Gouffre de Helm. Je me souviens du soulagement de ma mère lorsqu’il rentra enfin à la maison, fatigué et blessé mais en vie, deux jours avant mon anniversaire.

          La guerre revenait sans cesse briser la paix de notre foyer et souvent je voyais partir mon père, si fier dans son armure, sans savoir si je le reverrai un jour. Les batailles et les ennemis sans cesse me privaient de sa présence. En 287, en 288… mais aussi ses devoirs envers le roi et la Marche bien que ces absences-là ne nous causaient pas tant de soucis. Eoden cultivait le rêve du lui ressembler et m’entraînait dans de long duel où les branches faisaient office d’épées et les seaux de boucliers. Nous en revenions sales de s’être roulés par terre, couverts de bleus et pourtant riant aux éclats. Puis il s’entraîna plus sérieusement et, chaque fois que Windhelm était de retour, en profitait pour apprendre de nouvelles passes d’arme et de nouveaux mouvements. Quand à Elda, elle grandissait, s’affirmait et devenait assoiffée de faire ses preuves. Quand à moi, j’étais animée d’une autre soif : celle d’apprendre.
         A l’âge de 14 ans je fus envoyée chez ma tante de nouveau, mais cette fois pour apprendre le métier de guérisseuse. En effet, après s’être remariée à un officier de la Marche Royal, Elwyn s’était installée à Edoras et y exerçait ses talents de guérison dans la capitale. Mon cousin Fengel était, lui, devenu l’écuyer de son beau-père, et il ne tarda pas à être promu cavalier du Riddermark. J’étudia pendant deux ans le métier que j’avais choisi, passant des jours et des nuits entières à apprendre par cœur le nom des plantes qui soignent et celles qui tuent, les poisons et les remèdes, les blessures et les gestes de soins… tout ce que je devais savoir. Je ne m’accordais que très peu de temps de loisirs et sortais rarement de chez ma tante.
         Ce fut pourtant durant l’une de ces rares sorties que je rencontra Hengest. C’était l’un des amis de Fengel, qui est devenu un cavalier en même temps que lui, à peine plus âgé que moi. A ce moment je ne le savais pas encore mais ce jeune Rohirrim à la chevelure blond-rousse allait devenir mon époux. Nous nous sommes mariés l’année même de mes 16 ans. Et lorsque j’eus terminée mon apprentissage auprès d’Elwyn j’étais enceinte et j’aspirais à retrouver les plaines qui m’avaient vu grandir. Je dû longtemps discuter avec Hengest, argumentant toujours plus pour que l’on s’installe un peu plus loin de la ville, mettant en avant mon envie d’aider les gens qui étaient isolés dans la campagne, lui, rétorquait avec le manque de compagnons de jeux pour l’enfant à naître, je souriais car ma tante m’avait annoncé des jumeaux. Mais il partit en guerre avant d’avoir cédé, le Rohan venait en aide à ses alliés.
          Son retour sain et sauf avait été pour moi une évidence à cette époque et je m’étais à peine fait du soucis durant son absence. Cette confiance totale que j’avais en le destin était inébranlable, le père de mes enfants ne pouvait pas tomber au combat. Désormais je me rends compte de ma bêtise. Heureusement il me revint en vie, bien que fort marqué psychologiquement par ce qu’il venait de vivre, sa première bataille et le premier sang qu’il versa. Patiemment, j’ai entrepris de le faire revenir au présent alors que les cauchemars troublaient nos nuits et il repris sur lui bien vite, son sang de guerrier ne lui laissant pas la possibilité de ressasser les actions passées. Je mis mes enfants au monde peu de temps après. Deux garçons. Mon premier fils fut nommé Eofyr car il semblait avoir hérité de la chevelure de son père et ses cris de nourrissons présageaient un tempérament flamboyant. Le second  nous lui donnâmes le nom d’Eogast, il était l’opposé de son jumeau et restait calme même lorsque son frère faisait entendre sa voix. Des faux jumeaux car il n’y avait pas qu’en caractère que mes garçons étaient dissemblables.
         Hengest fini par me persuader de rester à Edoras. J’entra donc de nouveau au service de ma tante en temps qu’assistante cette fois-ci, pratiquant mon art dans la capital et ses proches alentours. Mais les temps sombres approchaient à grands pas.
         Mes garçons avaient à peine 1 ans lorsque la nécessité poussa le roi à se retrancher au Gouffre de Helm. Les Haradrims étaient à nos portes. Pour la première fois, alors que j’étais avec les femmes et les enfants dans les grottes, je craignais pour la vie de mon époux. Peur viscérale de perdre l’homme que j’aimais. Mais pas seulement lui, parmi les combattant il y avait également mon père, Fengel et son beau-père que j’avais appris à apprécier également. Finalement mon angoisse ne se concrétisa pas et tous revinrent du combat saufs après la victoire.

         Hengest décida finalement qu’Edoras était une ville bien trop risquée pour moi et les enfants et décida que nous irions nous installer à Aldburg. Ce fut fait et le mois suivant nous emménagions dans une maison à l’intérieur des murs de la forteresse. J’y pris rapidement mes habitudes et, ne pouvant me contenter des malades de la cité j’entrepris de me consacrer également aux populations environnantes, dans les prairies où les petits villages ne comptaient pas de guérisseurs. Ma mère pu me fournir des chevaux, Híril et Mægen, et un chariot dans lequel je pouvais entreposer mes remèdes et transporter mes enfants quand je partais plusieurs jours. Mais la guerre grondait toujours et les Suderons semblaient ne pas vouloir s’arrêter là. Les mois que je passai au côté de mon mari et de mes enfants s’avéraient être le calme avant la tempête.

         Vint le mois de mars 294, aux jours maudits. Une grande bataille se préparait, on la nommait déjà comme la plus grande bataille de notre temps. Les hommes se préparaient de toutes parts à ces journées décisives pour l’avenir de la Terre du Milieu. Quelques jours avant la bataille je dû dire au revoir à tout ceux que j’aimais : mon époux, mon père, mon frère également qui, pour la première fois, partait en guerre (en temps qu’écuyer seulement ainsi il ne participa pas aux combats), mon cousin aussi même si son air suffisant et sûr de lui m’agaçait au plus haut point. Je me souviens de ce jour comme s’il avait eut lieu hier. Hengest harnachait Heolstor, son étalon, dans les écuries quand je l’ai revu avant son départ. Il était inquiet, fébrile et à la fois impatient. Il avait fait ses adieux à Eofyr et Eogast, leur jurant de revenir au plus vite, et était sorti. J’ai dû attendre un peu avant de le suivre, de peur que mes émotions me submergent et que le dernier souvenir qu’il ait de moi avant la bataille fut une pauvre femme en pleurs, cela il en était hors de question ! Je me rappelle chaque mot de notre conversation, les mots de conseils, ceux d’amour, ceux qui faisaient des promesses… Puis il partit au galop dans les plaines, rejoindre son éored et se battre pour le Rohan et le Roi, pour sa famille et sa terre.

         Les jours passèrent sans nouvelle alors que le temps semblait arrêté dans le pays déserté par les hommes. Seules de vagues rumeurs annonçait le déroulement des combats. J’étais sortie dans les plaines ce jour-là, marchant aux côté d’Híril après une chevauchée d’une heure, le lendemain de ce qui avait été la victoire des Peuples libres sur les Suderons et leur dragon, mais dont j’ignorais les faits. Le silence fut alors troublé par le galop soutenu caractéristique des chevaux du Rohan. Au moment où mon regard se porta dans cette direction je reconnus l’étalon sans cavalier qui fonçait vers moi : Heolstor ! Il n’y avait aucune erreur possible : sa robe si caractéristique, l’étoile qui ornait sa tête et le harnachement entier… Aucun doute, il s’agissait bien du cheval d’Hengest. Le tissu autour de la selle était imbibé de sang séché et l’animal était recouvert de profondes coupures sur les flancs et la croupe. L’horrible pressentiment qui m’avait harcelé ces derniers jours refit surface avec une violence qui fit se dérober mes jambes. Pourquoi Heolstor revenait-il seul ? C’était un cheval dressé pour la guerre, qui n’aurait jamais abandonné son cavalier sur le champ de bataille ? Comment était-ce possible qu’Hengest est renoncé à sa monture en plein combat ? Tant de questions sans réponse… ou plutôt avec une réponse que je refusais d’envisager. Hélas, le destin s’est joué de moi et de mon bonheur. Peu de temps après, mon père revint au pays. Il passa dans le Fold, seul…  Il était passé me voir en premier lieu, renvoyant Eoden au haras. Il savait que la nouvelle dont il était porteur serait un coup terrible. Hengest était tombé, transpercé par les traits des Haradrims.
         Je n’ai aucun souvenir des semaines qui suivirent, une succession de jours et de nuits flous et bourdonnants. Je ne me souviens que de brides de l’enterrement, du visage blanc et froid comme le marbre de celui qui avait apporté tant de chaleur dans ma vie et des condoléances marmonnées… J’appris durant cette même journée que Fengel avait perdu un bras dans la bataille en tentant de le secourir.
         Pour mes garçons je repris le dessus sur les doutes et la peine, bien décidée à me montrer forte comme mon sang me le dictait. La vie est ainsi faite, le temps ne peut s’arrêter pour les personnes en deuil.

         Un an plus tard je reçu une étrange visite. Un homme inconnu vint frapper à ma porte, portant un paquet à mon intention. Sans même se présenter il me tendit son colis en précisant simplement : « Il semblerait que ceci vous appartienne… ». Quand je défis les liens et écarta les pans de tissus qui la recouvraient, je découvris, sous le choc, Hildymen, l’épée d’Hengest que je croyais perdue dans les terres glaciales du Nord. Exigeant des explications à mon invité peu bavard, il m’expliqua qu’il avait combattu au côté de mon époux durant la Grande Bataille et qu’il avait récemment retrouvé sa lame sur l’étal d’un revendeur d’armes dans le Harad. Il était venu la rendre à son légitime propriétaire et, puisque sa tombe était scellée, elle me revenait de droit. Puis il partit sans un mot de plus, me laissant seule avec mes souvenirs. Je savais déjà qui de mes fils brandirait cette lame dans quelques années pour défendre le Rohan.
         Durant tout ce temps ils ont grandit et chacun a développé son caractère. Eofyr est la copie de son père tant physiquement que mentalement, sauf peut-être ses cheveux plus ondulant. Eogast, quant à lui, ressemblait à mon côté de la famille, plus semblable à Eoden et Windhelm qu’à Hengest. Pour ma part j’ai fini par faire mon deuil et je vis dans la joie de voir mes fils grandir et s’épanouir.



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PNJs associés

Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! Fils-e10
#Eofyr
Prénom : Eofyr
Âge : 7 ans
Description physique : Le premier des jumeaux d’Aelyn est le plus fort et le plus solide des deux garçons. Malgré son visage d’enfant encore rond, il a les airs d’un homme. Il ressemble traits pour traits à son père. Un nez légèrement retroussé, un sourire volontaire, des yeux gris sombre et des cheveux blond-roux. La seule chose qu’il ait héritée de sa mère est les boucles de sa chevelure. Sa peau est souvent couverte de bleus et de petites plaies causées par les nombreuses bagarres auxquelles il participe ou par des fanfaronnades ayant mal tournée.
Description mentale : Là aussi il est le portrait craché de son père. Farouche et téméraire, c’est un fonceur. Il ne fait pas vraiment preuve de sagesse et se retrouve souvent embourbé dans des situations impossible. Ce n’est pas le plus obéissant des fils mais, par amour pour sa mère, il cherche à étouffer ses bêtises et en éviter les retomber. Il admire les cavaliers de la Marche et aspire à devenir un des soldats les plus redoutés du Riddermark ou même, qui sait, un Maréchal. Son ambition sur ce point est sans limite. Il rêve du jour où il brandira Hildymen, l’épée de son père, sur un champ de bataille face aux ennemis du Rohan… comme dans les histoires des temps anciens que lui conte sa mère.

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Tag eofyr sur Bienvenue à Minas Tirith ! Fils_e11
#Eogast
Prénom : Eogast
Âge : 7 ans
Description physique : Des jumeaux, il est le plus grand et le plus mince. Il a le visage plus fin, des yeux bleu-vert et des cheveux blonds. La ressemblance avec son oncle Eoden et son grand-père Windhelm dans leur enfance lui fait revendiquer la partie maternelle de sa famille. Son air espiègle et mystérieux lui attire la sympathie de toutes les voisines. Son corps et son visage sont si expressifs qu’il sait jouer de la comédie sur tous les tons. Il dégage cette aura de calme et de paix qui met tout de suite à l’aise.
Description mentale : Il est aussi calme que son frère est bagarreur. Loin d’être aussi courageux, il a cependant un grand sang-froid et une grande maîtrise de lui, rare pour un enfant de son âge. Il est né pour l’érudition et c’est sa soif de savoir qui le guide. Il parle bien mieux le sindarin que sa mère et sa connaissance du monde est plus vaste encore. Eogast a cette faculté d’enregistrer tout ce qu’il entend pour ensuite s’en souvenir à l’heure propice. S’il ne comprend pas ce qu’il entend il demande une explication jusqu’à ce que tout soit clair et s’agence dans son esprit. Il connaît les coutumes des autres peuples et discute avec les voyageurs de passage malgré les interdictions et les avertissements répétés d’Aelyn. C’est quelqu’un de foncièrement doux qui peux se révéler, à l’occasion, extrêmement buté.



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Comment trouves-tu le forum ? : J’attends de jouer pour confirmer mais jusque là je le trouve très bien ^^. Je préciserai que lorsque je l’ai trouvé j’ai crié Alléluia tant j’étais heureuse de trouver un forum SDA sans 10 Aragorn et 12 Legolas Very Happy
Comment as-tu connu le forum ? : Les conseils d’un ami suivit par une recherche sur Google et les annuaires de forum.
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