1 résultat trouvé pour Andor

AuteurMessage
Sujet: En campagne
Nathanael

Réponses: 35
Vues: 2464

Rechercher dans: Les Prairies   Tag andor sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: En campagne    Tag andor sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 19 Mar 2015 - 17:28
Tag andor sur Bienvenue à Minas Tirith ! Daeron10 Tag andor sur Bienvenue à Minas Tirith ! Miston10 Tag andor sur Bienvenue à Minas Tirith ! Baudoi10

Miston était essoufflé par sa course et Baudouin ne présentait pas meilleure figure. Ils avaient les joues rougies par leur effort, soudain et imprévu, la poussière collait à leur front où perlaient des gouttes de sueur. Baudouin soutint la femme jusqu’aux portes de la demeure où il la déposa fébrilement sur le perron. Il aida ensuite l’homme à descendre de la mule et à s’asseoir. Cyrielle était déjà auprès d’eux, ainsi qu’Esméralda. L’elfe soigna rapidement la plaie du Rohirrim. Elle n’était pas belle à voir, gonflée, suppurante, la chair changeait de couleur là où la poussière et le sang s’étaient mêlés. L’homme suait à grosses gouttes, emporté par la fatigue et la fièvre sans doute. Sa femme gémissait sans interruption, pleurait beaucoup et parvenait avec peine à leur raconter ce qui s’était passé.

- Une attaque … elle renifla. Des cavaliers en groupe. Un sanglot l’étouffa à nouveau et elle se tut quelques secondes, submergée par la tristesse. Ils ont emmené nos enfants, nos deux filles.

Et s’en fut trop pour elle. Son mari la regardait en serrant les dents tandis que l’elfe le soignait. Il semblait vouloir dire quelque chose mais la douleur l’empêchait de parler. Il reprenait sa respiration avec peine entre deux interventions d’Esméralda. Il attendit donc que l’elfe finisse sa besogne avant de prendre la parole.

- Ils ont pris nos bêtes, moutons et chevaux. On avait déjà pas grand-chose, mais maintenant on a plus rien. La tente, nos affaires, tout est éparpillé dans la plaine, aux quatre vents. On ne sait pas qui c’est, ils étaient une dizaine avec de bons chevaux, des hommes forts et gaillards. On ne comprend même pas pourquoi ils ont pris nos bêtes, à peine une trentaine. Juste de quoi nous nourrir cette année, sans ça c’est la mort qui nous attend.

Baudouin saisit le regard interrogateur d’Esméralda. Il savait de qui il s’agissait. Il s’empressa d’aller chercher Daeron qui déambulait difficilement dans le long couloir qui menait vers l’extérieur. Il pestait et maugréait contre ses jambes mal fichues et ses pieds tordus quand son serviteur parvint à ses côtés pour le mener au dehors. Ses yeux si rieurs s’assombrirent brusquement en voyant la scène. Et il comprit aussitôt.

- Menez-les à l’intérieur, vite ! Miston, va chercher les bêtes. Ne pose pas de questions. Rentre les moutons dans la bergerie, à coup de trique s’il le faut, rentre la mule, les poules et tout ce qui nous appartient. Ferme solidement les portes et rejoins-nous à l’étage.

Le jeune garçon regarda attentivement les lèvres de son seigneur avant de déguerpir aussi vite que ses jambes le lui permettaient pour regrouper les brebis. Dans sa course, il vit, au loin, les deux cavaliers et Lithildren, mais le devoir prit le dessus sur sa curiosité et il accéléra sa foulée pour retrouver les animaux. Il n’avait jamais vu Daeron si inquiet. Le vieil homme s’adressa ensuite à Baudouin, l’intense nervosité qui l’habitait faisait palpiter une veine sur sa tempe et augmentait le tremblement de ses membres. Il tenait debout par la seule force de sa volonté.

- Une fois à l’étage va chercher les armes Baudouin, toutes celles qui sont encore utilisables. Prend également l’arc et les flèches de chasse. Et monte nos réserves d’huile, une brassée de bois et une botte de paille. Et tout ce qui peut se manger. Miston et Esméralda t’aideront à monter tout ça.  Et va chercher Lithildren, tout le monde à l’abris !

Baudouin s’afféra aussi vite qu’il le put. Avec l’aide de l’elfe et de Cyrielle il fit monter les deux blessés à l’étage. S’ensuivit des allers et retours rapides, précipités, pour fortifier les fenêtres, fermer portes et grange, et monter tout ce qu’il fallait à l’étage. Miston les rejoignit peu après en racontant que deux cavaliers rôdaient sur leurs terres, Lithildren ayant pris les devant pour les rencontrer. Daeron soupira, étreint tout à la fois par l’angoisse et le soulagement.

- Espérons qu’il s’agisse d’Andor. Il aurait du arriver hier, mais il a pu être retardé. S’il s’agissait des hommes de Thengel nous l’aurions déjà su.


******************************************

Tag andor sur Bienvenue à Minas Tirith ! Andor_10

Andor arracha sa cape de devant son visage, agacé par ce vêtement, jurant contre le vent et ces maudites plaines qui n’offraient aucun abri à son emprise. Il entendit le pas d’un cheval qui se rapprochait et finit par se dépêtrer de sa cape tandis que Lithildren se présentait devant eux. « Encore une elfe ! Ils ont tous migré dans le coin ? Quel vent pousse les longues oreilles à fuir leur patrie ? ». Andor était autant intrigué qu’inquiet. Que se passait-il au Nord pour que les vieilles forêts voient leur peuple les quitter petit à petit ? Il refoula son questionnement et se concentra sur la situation présente, il y avait urgence.

- Je sais qui est Daeron, et Daeron sait qui je suis. J’ai reçu un message il y a quelques jours requérant mon aide et quelques bras supplémentaires. Il fit un signe de tête en direction de Lingwë. Un de vos compatriotes à ce qu’il semble. Deux elfes ne seront pas de trop pour lutter contre la pourriture qui s’étend sur ces terres. Menez-nous auprès de Daeron, le message était assez pressant et j’ai déjà du retard. Si je traîne encore un peu ce vieux grabataire est bien capable de me laisser dehors avec ses ennemis aux trousses.

Andor n’attendit pas réellement la réponse de Lithildren et la dépassa en remettant son cheval au petit trot. Au loin l’agitation semblait faire chanceler le havre de paix que Daeron avait mis plusieurs années à consolider. Tous ses efforts étaient ébranlés par l’avidité de ses plus proches voisins et le besoin urgent de palier à la famine à venir. « La faim justifie les moyens … ». Il talonna son cheval et lui fit prendre le galop pour rejoindre prestement les murs de la bâtisse. Des volets claquaient à tout va, fermés précipitamment, des pas courraient à droite et à gauche dans toute la maison, et cette demeure, d’habitude si tranquille, grouillait de nervosité et d’anxiété. Lithildren et Lingwë sur les talons il prit une profonde inspiration pour couvrir les bruits intérieurs et se faire entendre.

- Daeron ! Vieux fou, c’est ainsi que tu accueilles tes vieux amis, en leur claquant la porte au nez et en les laissant dehors ? J’avais souvenir que l’hospitalité était meilleure il y a quelques années en arrière… Je n’ai trouvé qu’une paire de bras supplémentaire, mais il m’a tout l’air d’en valoir deux à lui tout seul.  Ouvre donc, on te sera d’une meilleure aide vivants plutôt que morts, et si tu nous laisses ici je ne fais pas grand cas de notre sort.

Une fenêtre s’ouvrit à la volée et Daeron, s’accrochant aux battants, lança une rapide tirade avant de finir de barricader sa demeure, transformée si rapidement en petite place forte.

- Et j’avais souvenir que tu étais plus prompt dans tes jeunes années. La tranquillité te ramollit l’esprit autant que les jambes. Miston va vous ouvrir l’écurie. Montez !

Les trois cavaliers firent le tour de la bâtisse et trouvèrent Miston qui ouvrait la porte de l’écurie, l’œil aux aguets. Le jeune garçon avait des gestes précipités mais sûrs et une fois les chevaux rentrés, il referma le lourd battant avec une force et une dextérité insoupçonné pour un si jeune âge. Plus aucune insouciance ne se lisait dans ses yeux, et son visage, fermé, ne laissait plus transparaître la moindre émotion. Un système de poulies permettait de rabattre un long et large tronc de bois au travers des battants et de clore la porte. Une lampe à huile balbutiait, accrochée à un crochet en métal contre une poutre. Miston s’en saisit sans mot dire et mena Lithildren et les deux arrivants au premier étage. Les deux blessés étaient assis contre un mur dans une vaste salle où tous les meubles avaient été repoussés pour laisser un large espace au centre. Un volet était maintenu ouvert d’un côté, laissant filtrer un peu de lumière, offrant également un angle de vue sur une partie des terres de Daeron. Le vieux seigneur prit la parole avec un sérieux qui ne lui était pas coutumier. Et si ce n’était ses membres défaillants et une tremblote permanente qui l’affectait quand il était debout, on eut dit un guerrier Rohirrim des temps anciens, fièrement dressé contre l’ennemi.  

- Voici Andor, venu d’Edoras pour nous aider avec une aide bien précieuse. Il remercia Lingwë d’un signe de tête. Ici sont Lithildren et Esméralda qui nous ont déjà porté secours et qui devront sans doute nous aider encore.

Andor tiqua en voyant qu’une elfe était également présente entre les murs. Cette fuite en avant de l’ancienne race ne le rassurait guère. Daeron continua de parler.

- Et voici Mealm et Fréa. Ce sont des bergers qui vivent avec leur famille au pied des Montagnes Blanches à une journée à cheval d’ici. Ils ont marché toute la nuit et une partie du jour pour nous trouver. Ils ont été attaqués par des cavaliers armés d’arcs et de lances. En d’autres circonstances j’aurai accusé un groupe de bandits mais tout me laisse penser que ce sont les hommes de deux seigneurs voisins ; Thengel, et plus probablement Dunmod, qui sont à l’origine de ce malheur. La défaite d’Helmin et mon refus de leur vendre à bas prix mon bétail ne leur a pas plu. Mais ils ont les idées bien placées et ils s’en sont pris à plus faible pour gonfler leur cheptel et ainsi leur richesse. Mais ils condamnent ainsi une famille à la famine et à la mort.

Daeron parlait d’une voix dure. Beaucoup le prenait pour fou car ses excès de mégalomanie lui avaient quelques fois valu de nombreuses critiques et une réputation de vieux grincheux pénible. Mais il semblait bien avoir toute sa raison en ce jour.

- Nous avons été attaqués il y a plusieurs jours. Puis ces bergers. D’autres Rohirrims ont probablement essuyé leurs attaques. Thengel rêve de puissance et de reconnaissance et il ne fait pas les choses à moitié. Il attendra le moment opportun pour terminer ce qu’il a commencé. Il viendra ici tôt ou tard, et c’est pourquoi je t’ai appelé Andor. Je te suis reconnaissant de nous avoir rejoins.

***************************************************

Mebold se tenait péniblement derrière l’elfe. Ils marchaient depuis deux heures déjà et il leur faudrait encore autant de temps pour arriver chez le vieux fou. Ils se trouvaient sur le territoire de Fendras et de sa famille. Des bergers nomades, comme lui, qui possédaient néanmoins un troupeau plus grand et plus gras que le leur … que le sien. Thedolin ne serait plus jamais là pour partager ses journées, si jamais il parvenait un jour à remettre la main sur ses brebis. Sans s’étendre sur le sujet il en avait appris un peu plus à Firiendil sur les circonstances de son plongeon dans l’Anduin. Après avoir retrouvé ses esprits il était parvenu à expliquer en langage commun qu’on les avait attaqués dans la nuit et qu’il avait sauté dans le fleuve pour se protéger. Des cavaliers armés de lances et de flèches. Et un Mearas… L’elfe l’avait écouté avec attention puis le Rohirrim s’était prostré dans le silence.

Ils arrivèrent aux portes de la demeure dans l’après-midi, sous un ciel de plomb balayé par des rafales qui annonçaient une tempête proche. La chaleur, excessive pour cette période de l’année, entraînait de violents orages. Au loin, au nord, les éclairs s’annonçaient déjà. Au nord, il y avait également une forme, un petit tas de poussière qui se déplaçait rapidement sur une masse sombre et noire. Mebold se raidit et l’elfe dut le sentir car il arrêta son cheval. Le Rohirrim pointa du doigt le cavalier qui s’avançait auprès d’eux, une créature étrange à ses côtés.

- Celui-là est seul mais espérons que ce ne soit pas un des leurs. Un éclaireur ou quelque chose du genre. S’ils reviennent on est fichu. Et on risque de retrouver Thédolin plus vite que prévu.


***************************************************

Celarith galopait à bride abattue en direction de la demeure de Daeron. Sur sa route il avait croisé des corps étendus sur le sol autour d’une petite tente : un grand rohirrim aux cheveux blonds baignait dans son sang, une flèche plantée en travers de la gorge ; à côté de lui se tenait une femme qui fut belle, les lèvres encore ouvertes sur un cri moribond. Ils ne respiraient plus. Des traces de chevaux partaient vers le Sud, contournaient une haute colline et disparaissaient dans les plaines. Des crottes de brebis ici et là, indiquaient qu’un troupeau paissait quelques heures auparavant, mais plus aucun animal n’était visible, tous avaient disparus. Pas même un oiseau ne chantait

Puis une petit fille était sortie de sous la tente, fluette, fragile, innocente mais terrorisée. Elle serrait un bout de chiffon entre ses mains sales, ses pleurs creusant de profonds sillons dans la poussière sur ses joues. Elle avait eu peur : du loup, de Celaryth et du cheval noir qui lui rappelait les hommes qui avaient agressé ses parents. Elle avait crié et s’était enfui sous la tente. A force de patience le rôdeur avait obtenu qu’elle le laisse approcher. Elle lui raconta dans son jargon d’enfant que des grands hommes étaient venus sur des chevaux pour tuer ses parents, ils avaient emmené leur troupeau mais aussi sa sœur.

La petite se souvenait d’une maison où l’on pouvait se mettre à l’abri quand le temps devenait trop mauvais ou que les hivers étaient trop froids. Elle n’y était jamais allée mais ses parents en parlaient quelques fois. C’était plus au Sud, après un petit bois.

- Une maison toute en pierre et en bois, comme dans les histoires. Et eux ils ne bougent pas, ils ne changent pas de camps, ils ont un toit avec des planches et de la paille, et même des serviteurs pour leur faire à manger. Ils n’ont pas froid, et pas faim. C’est un grand seigneur avec une belle femme et beaucoup de serviteurs.
#Andor #Daeron #Miston #Baudoin
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
Sauter vers: