3 résultats trouvés pour Anna

AuteurMessage
Sujet: Une sœur peut en cacher une autre
Taorin

Réponses: 27
Vues: 1876

Rechercher dans: Aldburg   Tag anna sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une sœur peut en cacher une autre    Tag anna sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 23 Oct 2013 - 11:04
Tag anna sur Bienvenue à Minas Tirith ! 674585katiedesousarandomportrait

Anna resta interdite quelques temps suite à la réponse du garde. Une telle grossièreté, de la part d’un homme dans une telle position ! La comtesse des Nimrais s’apprêtait à lui répondre de toute sa taille, se tenant droite, le visage fier, tout l’orgueil du monde la soutenant, lorsque la porte s’ouvrit et qu’un deuxième garde, un rohirrim cette fois, et non pas un barbare de l’Est, annonça que Dame Farma souhaitait lui parler. Il arrivait à point nommé !

Anna attendit royalement que l’Oriental lui cède le passage, s’étonnant toujours de la présence d’un tel individu en ces lieux. Lorsque la porte fut suffisamment ouverte, les deux hommes écartés et la jeune brune derrière le Rhûnadan, Anna s’avança et pénétra dans la chambre de la maitresse des lieux. La pauvre était en piteux état : elle semblait se perdre dans son lit, enfouie sous une pile de fourrures pour se protéger du froid insidieux. Elle avait néanmoins le regard fier, et Anna pût sentir la force morale se dégageant de cette femme.

La porte se referma, les laissant seules. Anna s’inclina, et, restant debout, prit la parole.

« Madame, je m’excuse de vous déranger dans votre… état. Je ne le savais pas si grave. Je voudrais néanmoins vous remercier pour votre hospitalité exquise, et je suis votre obligée. Je serais heureuse de pouvoir vous tenir compagnie. » Anna regarda autour d’elle, prenant conscience de la chambre de Dame Farma, du mobilier en bois massif, du feu dans l’âtre, du léger désordre. « Mais, sans vouloir être indiscrète, quel mal vous affecte ? Peut-être aurais-je dans mes bagages quelque remède pouvant vous soulager, même si je ne doute pas de l’efficacité de vos médecins. » Anna scruta le visage de la femme du maréchal Mortensen, et conclut : « Si je puis vous être d’aucune aide… »


#Anna #Farma #Aelyn #Rokh
Sujet: La vie a une fin, pas le chagrin
Taorin

Réponses: 17
Vues: 1522

Rechercher dans: Aldburg   Tag anna sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La vie a une fin, pas le chagrin    Tag anna sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 25 Juin 2013 - 12:26
Tag anna sur Bienvenue à Minas Tirith ! 674585katiedesousarandomportrait

Le temps passait lentement dans les appartements froids du palais d’Aldburg. Enfin, de ce qu’il fallait appeler palais : le bâtiment, mal éclairé, glacial, écrasant, était plus une forteresse en ruines qu’un lieu de vie et de chaleur. Les pierres sans tentures n’isolaient que très difficilement du l’Hiver, obligeant à consumer bûche après bûche pour espérer réchauffer un tant soit peu les chambres. Anna parcourut du regard la sienne, attendant que les domestiques – quelques femmes de chambre et deux soldats appelés pour porter les lourdes malles – installent ses affaires : un grand lit double occupait le centre de la pièce, de lourdes fourrures disposées par-dessus les draps ; sur le côté droit, une fenêtre étroite laissait pénétrer un peu de lumière.

Ils étaient arrivés depuis une heure, et, déjà, l’ambassadeur, accompagné du comte, s’étaient attelés au travail. Anna n’était pas encore suffisamment liée aux divers amis d’Ægorn pour pouvoir assister à leurs discussions, mais elle se sentait prête à soutirer les informations une fois son mari couché à ses côtés. Si elle pouvait réussir à s’introduire peu à peu dans les cercles fermés de la haute aristocratie gondorienne… Peut-être pourrait-elle enfin remplir la tâche que ses maîtres souhaitaient la voir accomplir, et alors ils la libéreraient, et libéreraient Lena. Ah ! Lena ! Les maîtres la gardaient quelque part dans leurs geôles, l’utilisant comme levier pour manipuler Anna. Du moins était-ce ce qu’ils voulaient lui faire croire : la nouvelle comtesse n’était pas sotte, et se doutait bien qu’ils promettaient les mêmes choses à sa sœur ainée. Mais, si jamais les deux sœurs parvenaient à remplir leurs tâches, ils les relâcheraient, Anna en était sûre. Et s’était forcée à y croire, années après années. Elle n’avait désormais plus d’autre espoir.

Lorsque les serviteurs eurent terminé de disposer les affaires dans la chambre, la comtesse se tourna vers sa dame de compagnie (un bien grand mot pour désigner une fillette de treize ou quatorze ans de petite noblesse n’ayant jamais servie auparavant), et demanda un bain. Elle empestait le cheval, sa robe était froissée après des heures dans le coche. La jeune fille s’inclina, et, sortit demander aux serviteurs locaux d’apporter une bassine et de l’eau chaude.

Une fois propre, Anna congédia la jeune dame de compagnie et resta dans l’eau désormais tiède. Assise en tailleur dans la bassine de bois, elle posa sa tête sur le rebord, et, les muscles détendus, s’endormit…

Anna ouvrit les yeux. Les ténèbres étaient partout, elle n’y voyait goutte. Elle se redressa, sentit la toile grossière de la paillasse sous ses paumes. Sa tête heurta quelque chose. Une poutre, peut-être. Elle cria, plus par surprise que par réelle douleur. Se mettant à quatre pattes, tâtonnant, heurtant des parois invisibles, elle réussit à trouver un passage et s’y engouffra. Le lieu, bien que plongé dans les ténèbres, lui semblait familier. L’odeur, âcre, prenait à la gorge, comme si quelqu’un était resté enfermé dans une petite pièce plusieurs jours sans aérer.

Anna rampait vers ce qu’elle espérait être la sortie. Aucun bruit, nulle part, ne l’aidait à se repérer. Rien que le silence et les ténèbres. Soudain, une lumière éclatante surgit face à elle : ses yeux habitués à l’obscurité semblèrent s’enflammer. Elle se couvrit le visage de sa main droite, et, à travers des doigts légèrement écartés et des paupières presque closes, elle regarda : une porte s’était ouverte sur un couloir brillamment éclairé ; une silhouette informe se dressait, cachant la lumière des torches. Anna tressaillit, et recula, apeurée. Peu à peu, alors que ses yeux s’habituaient à la lumière, elle discerna mieux la forme sombre : il s’agissait d’un homme, d’un géant, qui, de sa main droite, tenait les cheveux d’une jeune femme. Qui n’avait guère plus de seize ans. Lena ! Anna tremblait. Elle se souvenait de cette scène, de la douleur, de la peur. L’homme semblait grandir, encore et encore, et la pièce s’étirer. Elle n’était plus qu’une minuscule créature dans une pièce aux proportions démentielles : l’homme faisait désormais trois ou quatre mètres de haut, ses mains rougies capable de briser sans effort la nuque de la jeune orpheline tremblante. Le visage du géant restait mystérieusement dissimulé par l’ombre.

Le géant approchait, trainant Lena derrière lui. La jeune fille avait cessé de se débattre, du sang coulait de ses cheveux. Anna essaya de reculer, mais ses muscles étaient paralysés. Elle ne pouvait qu’assister, impuissante, à sa capture. Le géant tendit une main vers elle, ses doigts, énormes, ruisselant de sang. Il effleura la joue d’Anna : brusquement libérée, elle se précipita entre les jambes monumentales de l’homme, et courut vers la porte ouverte. La pièce semblait s’étirer : au lieu de se rapprocher, Anna s’écartait de plus en plus du salut. Ses jambes la faisait voler au-dessus du parquet abimé de la pièce, la faisant aller toujours plus vite, plus vite qu’un cheval au galop, mais la porte devenait de plus en plus petite, de plus en plus lointaine. Derrière elle, le sol tremblait sous les enjambées du géant. Elle le sentait se rapprocher.

Après ce qui sembla être une heure de course effrénée, la porte sembla enfin accessible : encore deux enjambées, et elle serait sauve ! Tout en continuant à courir, Anna se retourna, et vit le terrible visage de son oncle, du sang perlant du coin des lèvres, à la place de la tête du géant. Ses jambes se dérobèrent sous elle, et elle tomba, tomba dans un puits sans fond, dans les ténèbres…


Anna ouvrit les yeux, tremblante. Elle frissonna, tant à cause de l’eau désormais froide que du rêve qui venait de l’assaillir. Des coups résonnaient contre la porte. Elle se hâta de sortir de la bassine, attrapa une serviette et se sécha violemment dans la pénombre. Le feu s’était consumé : la dernière bûche, noircie, ne procurerait qu’une demi-heure de chaleur et de lumière. Le soleil d’hiver s’était déjà couché : il devait être près de six ou sept heures après la mi-journée.

La comtesse s’habilla rapidement et sortit. Sa dame de compagnie l’attendait à la porte. Anna était attendue pour le diner, en compagnie de mari et de l’ambassadeur. Mais pas de leur hôte. La jeune femme s’en étonna : elle apprit que Dame Farma était indisposée et ne pouvait sortir de sa chambre. Pourquoi, la fillette qui l’accompagnait ne pût lui répondre. Anna haussa les épaules, et se dit qu’elle irait se présenter à leur hôtesse le lendemain matin…

*** *** *** *** ***

Elle se leva quelques heures après l’aube. Ægorn était déjà parti, sans un bruit, n’emportant qu’une malle de voyage avec lui : il accompagnait en effet l’ambassadeur à Edoras à la rencontre du nouveau roi du Pays des Chevaux, et Anna n’avait pu obtenir le droit de les accompagner. Ils devaient en effet, selon leurs dires, voyager comme le vent, et une calèche les aurait trop ralenti, d’autant plus qu’ils auraient été bien en peine d’assurer sa sécurité. Balivernes ! s’était-elle exclamée. Mais Ægorn avait tranché, et elle devait rester ici à attendre leur retour.

Encore à moitié endormie, Anna se leva et appela la jeune fille chargée de la servir. Après une rapide collation, la comtesse s’habilla, et demanda le chemin des appartements de Dame Farma : il eut en effet été d’une impolitesse digne des rustres du Sud de ne pas aller la saluer. Elle congédia ensuite la jeune servante, et se mit en route.

Des bruits émanaient de là où elle se dirigeait. Une jeune femme élancée, aux cheveux bruns, se dressait face à un grand homme basané, au regard sévère, et visiblement blessé. L’homme bloquait une porte fermée. Celle menant aux appartements de Dame Farma, de toute évidence. Que se passait-il ici ? Ses chaussures, claquant contre la pierre, attirèrent l’attention des deux individus, les interrompant dans leur conversation. L’homme la transperçait de son regard noir. Qui était-il ? Pas un rohirrim, vraisemblablement. Il ressemblait plutôt à ces hommes de l’Est lointain. Mais pourquoi était-il ici, en cette place-forte du Rohan ? Anna dû tressaillir, car le guerrier fronça les sourcils. Elle reprit cependant très vite contenance, et s’avança, utilisant tout son mépris, tout son orgueil comme une muraille infranchissable entre ces individus et ses émotions. Plus rien ne transparaitrait de son visage, de son attitude. Elle serait pleinement cette Comtesse des Nimrais qui avait accompagné son mari en ces terres frappées par la guerre. Arrivée à leur hauteur, elle prit la parole :

« Je suis la Comtesse des Nimrais. Je viens saluer Dame Farma et la remercier pour son hospitalité. Veuillez me mener à elle, je vous prie. »

#Anna
Sujet: L'arrivée à Aldburg
Taorin

Réponses: 0
Vues: 473

Rechercher dans: Aldburg   Tag anna sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'arrivée à Aldburg    Tag anna sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 16 Mai 2013 - 21:18
Tag anna sur Bienvenue à Minas Tirith ! 674585katiedesousarandomportrait

Les lourds nuages cachaient le soleil couchant alors que le carrosse abimé du comte des Nimrais progressait péniblement, les deux chevaux de l’attelage peinant à tracter la lourde charge dans la boue et la neige à moitié fondue. Devant eux, à quelques miles à peine, les tours encore fumantes d’Aldburg se dressaient dans la plaine légèrement vallonnée, arborant les stigmates de la récente bataille qui y avait eu lieu. Au fur et à mesure qu’ils progressaient, les gens du comte pouvaient discerner les vestiges de la tuerie : armes brisées et abandonnées, dépassant à moitié de la neige, tertres funéraires à l’écart, tas de cendres marquant les restes des bûchers. Les combats s’étaient achevés plusieurs jours auparavant, mais il semblait à Anna qu’ils ne dataient que de la veille.

L’attelage s’engagea sous le portail de la cité, puis remonta la grande rue en direction du château. Le comte, l’ambassadeur et les gardes montés –une demi-douzaine seulement, gelant malgré leurs lourdes fourrures par-dessus leurs armures- précédaient la comtesse. Quelques rares habitants jetaient des regards intrigués sur cette étrange procession pataugeant dans la boue. Mais la ville semblait vidée de ses habitants : pour chaque civil aperçu, dix hommes d’armes marchaient dans les rues de la petite ville.

Les gondoriens arrivèrent dans la petite cours du château d’Aldburg. Les cavaliers mirent pied à terre, pendant que le cocher sautait à terre pour aller ouvrir la porte à la comtesse. Dépliant un petit escabeau, il aida Anna à descendre. La jeune femme descendit, grimaçant lorsque sa robe de voyage toucha le sol pavé encore recouvert partiellement de plaques de neige à moitié fondue.

L’ambassadeur grimpait déjà les quelques marches menant à l’entrée du château, suivi d’Ægorn. Le comte s’arrêta après avoir grimpé trois marches, se retourna, et, souriant, tendit la main à Anna. La jeune femme l’attrapa, et les deux nobles gondoriens suivirent l’ambassadeur…

#Anna
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
Sauter vers: